Pour la première fois dans le Morbihan, un automobiliste pontyvien de 20 ans comparraissait hier devant le tribunal de Vannes. Son délit : ssage de stupéfiants au volant.
Il était 2h15 du 27 juin dernier lorsque ce jeune pontyvien de 20 ans se faisait contrôler positif à l'usage de cannabis au volant, dans une rue de Vannes, au volant de sa voiture. « J'avais pris l'après-midi du cannabis et de la cocäne achetés au festival rock de Rohan. A l'époque, je fumais cinq joints par jour et je consommais un gramme de cocäne par mois que j'achetais 60 €. Je n'étais pas dépendant puisque j'ai arrêté depuis ce contrôle. » avoua-t-il devant le magistrat. Son permis de conduire lui avait été retiré le jour du contrôle pour une durée de 4 mois à titre administratif.
Le substitut du procureur de la république, Nicolas Steimer, déclara ne pas vouloir faire de lui un exemple mais tenait à appuyer la nouvelle législation sur la lutte contre l'insécurité routière.
L'automobiliste encourera une peine de 1 mois de prison avec sursis accompagné d'une suspenssion de permis de 8 mois.
Ce mardi matin, à 6h00, près de 200 gendarmes se sont rendus aux domiciles de 28 personnes, soupçonnés d'être d'appartenir à un réseau de trafic de drogue, qui fournirait la région niçoise en cocäne et en résine de cannabis.
Ces interpellations simultanées sur 21 lieux différents sur Nice et ses environs, font suite à une enquête des gendarmes, qui aura durée 10 mois. Pour cette opération, les gendarmes d'Alpes-Maritimes auront fait appel à leur collègue du Var, de Marseille, de Narbonne, et Toulouse, ainsi que des services de Douanes.
Ville verte avec sa nature à portée de main, Vancouver soulève la controverse pour son herbe. Le cannabis est en effet à l'honneur dans plusieurs cafés très fréquentés. Comparaison des mÅ“urs québécoises et ouest-canadiennes.
Selon certains de ses habitants, Vancouver serait enveloppée par la fumée illicite de la marijuana. «Ici, 80 % des gens fument du pot et l'autre 20 % ne l'avoue tout simplement pas!» lance à la blague un jeune Britanno-Colombien affairé à rouler un énorme pétard. Plusieurs établissements qui vendent et permettent de consommer du cannabis ont pignon sur rue à Vancouver et espèrent ne pas être la proie des forces de l'ordre. À Montréal, le café Chez Marijane, de type «apportez votre joint» a pour sa part vu rapidement ses aspirations s'envoler en fumée sous les pressions incessantes des policiers. D'est en ouest, la tolérance au cannabis se fait sentir selon les régions.
Source : Montréal Campus
Sur l'artère Commercial Drive, connue pour son atmosphère jeune et enfumée, plusieurs pot-cafés connaissent des journées très lucratives. Actifs depuis quelques mois grâce au bouche-à-oreille, les commerces s'affichent maintenant ouvertement. Le silence de la municipalité peut sembler curieux, mais pas pour le maire de Vancouver, Larry Campbell. Il ne se gêne d'ailleurs pas pour confier aux médias que ces pratiques considérées comme illégales ne constituent pas un dossier prioritaire. Selon lui, de nombreux touristes se réjouissent de la présence de ce type de cafés dans le secteur, que certains se plaisent à surnommer le «Vansterdam».
https://www.cannaweed.com/upload/server_7/95d435.jpg[/img]Depuis son ouverture en mai 2004, le café Da Kine est le plus populaire de tous. L'endroit propose un menu varié de cannabis, que le client peut consommer sur place ou pour emporter, à condition qu'il soit âgé de plus de 19 ans. Ce règlement «virtuel» s'inspire de la législation pour la vente d'alcool, appliquée en Colombie-Britannique. Imprégnée par le récent souvenir d'une fumette dans un café vancouvérois, une jeune uqamienne, qui a passé près de quatre mois dans la ville, conserve un souvenir sympathique. «C'est fou comme ça fume là-dedans. On ne trouverait jamais ce type d'endroit à Montréal!»
Nulle plainte n'a été déposée à ce jour. La nouvelle clientèle pro-marijuana se tient plutôt tranquille. Mais, par un matin de la mi-septembre, le service de police de Vancouver est sorti de sa passivité. Au guet devant le fameux Da Kine, les agents ont observé l'achalandage. Les 30 premières minutes s'écoulent, puis 60… Après 90 minutes, 230 clients auraient visité le commerce selon le calcul des policiers. Ces derniers ont pénétré dans le café et ont saisi une quantité impressionnante de marijuana. Ils ont estimé le chiffre d'affaires quotidien de la propriétaire, Carole Gwilt, à environ 30 000 $!
Quelques heures plus tard, la mine basse devant son Da Kine plongé dans une soudaine accalmie, la femme n'a qu'un souhait: s'entendre avec la municipalité pour continuer à vendre son cannabis. «Je rends service à la communauté, car les vendeurs de drogues itinérants désertent à présent le quartier et la sollicitation auprès des jeunes est moins fréquente», explique-t-elle, tout à coup pleine d'assurance.
La tolérance montréalaise
À des milliers de kilomètres de là, la conseillère en cannabis Sonja Kleiman ne semble pas impressionnée par la nouvelle tendance ouest-canadienne. Dans le va-et-vient de la boutique montréalaise de la Fondation Marijuana, elle rencontre une clientèle hétéroclite, qui vient chercher son papier à rouler, qui devient membre du Parti Marijuana ou qui, simplement, raconte ses angoisses vis-à-vis de la surveillance accrue de ses plantations par les hélicoptères de la Sûreté du Québec. À son avis, le laxisme des Britanno-Colombiens n'est qu'une réponse au système coercitif auquel ils sont assujettis. «En Colombie-Britannique, les gens sont coincés entre le Parti conservateur et le comportement répressif des États-Unis à l'égard de la marijuana. Les cigarettes sont aussi extrêmement coûteuses et elles sont interdites dans tous les espaces publics». Selon elle, les gens se révoltent et confrontent la loi en ouvrant de tels commerces. «Ã€ Montréal, les fumeurs de cannabis consomment tranquillement chez eux. Ils n'ont pas besoin de provoquer personne, raconte-t-elle avec son accent anglophone. Il y a aussi une grande tolérance dans les bars, les salles de spectacles et les parcs.»
Pour la militante pro-cannabis, l'ouverture de ces cafés à Vancouver peut aussi bien faire reculer la cause qui lui tient tant à cÅ“ur. «La dernière fois que j'ai visité la ville, j'ai pénétré dans l'un de ces cafés. J'ai eu la très désagréable surprise de trouver un endroit insalubre où des junkies se piquaient dans les toilettes. Si ces endroits ne sont pas de qualité, ils vont faire mauvaise presse à la marijuana.»
Agent de relations humaines dans un centre de réadaptation pour alcooliques, toxicomanes et joueurs compulsifs, Alain Dubois s'inquiète de l'impact de ces pot shops sur la société. Même s'il se dit en faveur de la légalisation, il craint que ces cafés contribuent à banaliser les effets de la marijuana. «N'oublions pas que le cannabis cause beaucoup plus d'effets secondaires que la cigarette», rappelle l'expert de la drogue.
Cannabis, avenir et cafés
Le sénateur conservateur Pierre-Claude Nolin en a assez de l'hypocrisie des gouvernements. «Je ne demande pas la décriminalisation de la marijuana. Je dis qu'il faut carrément réglementer le produit. Arrêtons de jouer à l'autruche!» Si le phénomène des pot shops prend racine à Vancouver, c'est que, selon lui, la ville est quelques années en avance en matière de tolérance. Il rappelle que le Club Compassion de Vancouver, qui fournit du cannabis à des fins thérapeutiques, existe depuis huit ans. À l'inverse, les nouveaux commerces affrontent la loi, mais dans l'objectif de faire de l'argent. «En tant que médiateur, je ne peux pas être d'accord, car ces actions sont encore considérées illégales», lance le sénateur. Ce dernier a présenté en 2002 un document de discussion controversé sur le cannabis, où il démontrait que rien ne justifiait la criminalisation de la substance.
Quant à l'avenir de ces boutiques aux émanations controversées, il confie que la mouvance n'est pas prête de s'achever. Il croit que la société devance actuellement le gouvernement et que ce dernier devra suivre le courant. Un sourire en coin, le sénateur Nolin ne peut s'empêcher de faire une prédiction. «La prochaine ville sur la liste, c'est Montréal.»
https://www.cannaweed.com/upload/server_7/3d44a5.jpg[/img]Selon L'Equipe de ce lundi, deux jeunes joueurs de l'effectif niçois, les attaquants Kamel Larbi et Franck Padovani, ont été contrôlés positifs au cannabis. Le premier aurait écopé d'une suspension de trois mois, dont deux avec susris, de la part de la Fédération Française de Football, le second aurait été sanctionné en interne par son club.
A 17 ans, un garçon sur cinq boit régulièrement de l'alcool, "le produit psychoactif" le plus utilisé, et 8 jeunes sur 10 en ont bu récemment.
Usage du tabac en baisse, infléchissement de la consommation de cannabis, mais hausse de la consommation régulière d'alcool : ce sont les principaux constats d'Escapad 2003. Les résultats de cette enquête régulière par questionnaires anonymes auprès des garçons et filles de 17-18 ans lors de la journée d'appel et de préparation à la défense devaient être rendus publics, lundi 4 octobre, par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) et la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et les toxicomanies (Mildt).
Source : Le Monde
Portant sur 15 710 jeunes interrogés en métropole, l'enquête confirme la baisse du tabagisme quotidien, comme celle du tabagisme occasionnel, même si 12 % des jeunes ont des signes de forte dépendance. Près d'un jeune de 17-18 ans sur deux (47,7 %) déclare avoir consommé du tabac au cours des trente derniers jours (48,2 % des filles et 47,3 % des garçons).
L'usage quotidien a décru régulièrement entre 2000 et 2003 : de 41,9 % à 38,1 % pour les garçons et de 40,2 % à 37,2 % chez les filles. Ce recul est constaté quelques mois après les hausses des prix du tabac de janvier 2003, mais avant celles d'octobre 2003. "La politique sur le tabac a vraiment des conséquences en termes de diminution de la consommation", se réjouit Didier Jayle, président de la Mildt.
L'autre constat majeur d'Escapad 2003 est l'amorce d'une baisse de la consommation régulière de cannabis, par rapport à 2002. Un tiers des adolescents, 26,3 % des filles et 37,9 % des garçons, déclarent avoir consommé du cannabis au cours du dernier mois. Après avoir progressé entre 2000 et 2002, l'usage régulier de cannabis (à plus de dix reprises dans le mois écoulé) revient à son niveau de 2000. L'expérimentation (au moins une fois dans sa vie) de cannabis pour les jeunes a légèrement augmenté depuis 2000 : 50,3 % en 2003, contre 45,5 % en 2000.
BAISSE DE L'USAGE RÉGULIER
Mais si la hausse se poursuit faiblement pour les filles, pour la première fois en France, une baisse de l'expérimentation s'amorce chez les garçons après la hausse continue depuis les années 1990. "Cette diminution de l'usage régulier de cannabis semble réellement être l'amorce d'une inversion de tendance conforme à ce que l'on a vu dans d'autres pays européens, même si la consommation demeure à un niveau élevé en France", commente Jean-Michel Costes, directeur de l'OFDT.
Pour M. Jayle, cette tendance nouvelle est à rapprocher du fait que, "depuis un an ou deux, l'état d'esprit commence à changer du fait du discours sur le caractère non anodin du cannabis, repris dans les médias. Au moment où nous lancerons, en février 2005, une campagne sur le cannabis, chaque département aura au moins une consultation où les jeunes concernés et leurs parents pourront s'adresser".
Moins de motifs de se réjouir en revanche avec la hausse de l'usage régulier d'alcool qui devient "de très loin le produit psychoactif le plus consommé au cours des trente derniers jours. Son usage récent concerne 8 jeunes sur 10 (76,2 % des filles et 84,2 % des garçons)", indiquent les auteurs de l'étude. L'usage régulier à 17 ans est en hausse depuis 2000, passant pour les garçons de 16 % à 21,2 % et de 5,5 % à 7,5 % pour les filles. Le niveau des ivresses reste cependant stable. M. Jayle voit dans ces résultats un motif de "maintenir la pression sur l'alcool. Avant la fin de l'année, la Mildt lancera une campagne sur les usages réguliers et excessifs et sur l'alcoolisme chronique".
Paul Benkimoun
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 05.10.04
https://photos.ouestfrance-enligne.com/2004/09/29/qm05e_20040928_pre.jpg[/img] Plus d'une tonne de cannabis, c'est ce qu'a ramené un chalutier, hier à Concarneau. Une prise fortuite, pour une valeur de 4 millions d'euros, qui va partir en fumée.
Surprise, peu après minuit, lundi, pour les six hommes d'équipage de l'Albator II, un chalutier concarnois de 24 m qui pêchait au large des côtes anglaises. Un gros filet coinçait l'entrée du chalut. Avec une quarantaine de sacs d'une vingtaine de kilos chacun, bien ficelés à l'intérieur.
Pas de doute pour le patron Éric Cornec, c'est vraisemblablement de la drogue larguée par un trafiquant espérant revenir plus tard la récupérer par un peu plus de 100 mètres de fond. D'autant qu'un des sacs est un peu éventré et laisse voir à l'intérieur d'autres petites pochettes bien étanches, rangées et serrées comme des sardines. Des conditionnements sous la marque MacDo, mais ce n'est pas des frites qu'il y a à l'intérieur.
Source: Ma Ville
Il signale immédiatement sa prise aux autorités. Et, après un dernier trait de chalut, rentre, comme prévu hier après-midi, à 15 h à Concarneau avec 230 caisses de lieu, merlu, lotte, merlan ou ânon. Et surtout sa stupéfiante cargaison. Une dizaine de fonctionnaires des Douanes l'y attendent.
Le premier test du principe actif THC (tertrahydrocannabinol) est positif : c'est bien du cannabis. Quelques-uns de ces conditionnements seront ultérieurement envoyés dans un laboratoire spécialisé aux fins d'analyses plus fines.
Pendant ce temps, l'équipage et les douaniers débarquent les sacs un à un dans un conteneur. 1 100 kg au total, pour une valeur marchande de quelque 4 millions d'euros. Une belle prise pour l'administration.
https://radio-canada.ca/regions/images/cote-nord/grandes_images/Divers/joint.jpg[/img] La consommation de drogue chez les jeunes de l'Abitibi-Témiscamingue est en constante augmentation.
Les établissements de santé mettent généralement eux-mêmes sur pied des programmes de sensibilisation destinés aux jeunes toxicomanes.
Source: Radio Canada
À Amos, Le CLSC Les Eskers privilégie une façon particulière de sensibiliser et de venir en aide aux jeunes toxicomanes ou alcooliques. Le CLSC lance des appels d'offres et subventionne des organismes existants afin qu'ils développent des programmes mieux adaptés au milieu. Pour rejoindre ces jeunes, âgés de 10 à 24 ans, le CLSC compte surtout sur les maisons de jeunes.
« Cette approche est plus bénéfique pour les jeunes », selon la responsable du programme, Martine Roch.
La Sûreté du Québec confirme que les adeptes du cannabis sont de plus en plus jeunes. De plus, d'après l'agent Hugues Beaulieu de la Sûreté du Québec, on peut trouver du cannabis contenant un taux très élevé de substances psychotropes (THC), soit 25 à 30 %.
L'agent Beaulieu soutient que ces drogues sont excessivement dommageables et provoquent facilement une dépendance : « On ne peut plus vraiment dire que le cannabis est une drogue douce. Et parfois, ce cannabis se retrouve dans des écoles primaires. »
Force est de constater qu'une intervention hâtive dans le milieu où se trouvent de jeunes consommateurs de cannabis est souhaitable.
Une étude menée par Yahoo et OMD montre que sur la moitié des Internautes ne peuvent se passer d'Internet.
Les sujets mis en observation pendant 14 jours ont ressenti des sentiments de pertes et d'isolement et ne penser pas que ça serait aussi difficile.
Ces internautes avaient l'habitude de consulter les résultats sportifs, parler entre amis, consulter leurs e-mails, ...
Internet une drogue ou simplement une habitude quotidienne?
La boisson Swiss Cannabis Ice Tea sera bientôt en vente aux Pays-Bas. Du sirop de chanvre sera rajouté aux ingrédients de l'Ice Tea. Contrairement à ce que son nom laisse supposer, les consommateurs ne seront pas accros mais uniquement désaltérés grâce à cette boisson.
Source: DH Net
La boisson est déjà en vente depuis quelques mois en Allemagne, Autriche et Suisse. Les consommateurs néerlandais pourront se la procurer bientôt dans les magasins. En Belgique, le Swiss Cannabis Ice Tea ne sera momentanément pas commercialisé. Mais cela peut encore changer car l'entreprise néerlandaise Easy Health Care a obtenu les droits de distribution aussi bien pour les Pays-Bas que pour la Belgique. Les ingrédients du Swiss Cannabis Ice Tea sont cultivés en Suisse et la boisson elle-même est produite par l'entreprise suisse Thurella AG. La boisson est composée de 5 pc de sirop de chanvre et de 0,0015 pc d'extrait de THC, l'ingrédient qui fait "planer" les consommateurs de cannabis. "Le pourcentage de THC dans le Swiss Cannabis Ice Tea est tellement bas que les consommateurs ne pourront en devenir dépendants", assure Robert Kits de l'entreprise Easy Health Care. Le cannabis vendu par les coffeeshops contient 7 à 8 pc de THC.
Les producteurs et distributeurs admettent que le Swiss Cannabis Ice Tea fait immédiatement penser aux drogues. Mais ils insistent sur le fait que les gens qui boiront ce rafraîchissement ne courent aucun danger. Marijs Geirnaert, directrice de l'association VAD, Vereniging voor Alcohol - en andere Drugproblemen, estime que la production de ces boissons n'est pas aussi innocente que ça. "Ce n'est pas responsable.
Les publicistes essayent de rendre la consommation de drogues attractive", rajoute Geirnaert en se référant à la campagne de Douwe Egberts avec les buveurs de café "sniffant" le cappuccino et au tapage publicitaire pour les sucettes au cannabis. "Avec le Cannabis Ice Tea, on fera indirectement la promotion du cannabis. C'est un danger pour les jeunes, qui sont tentés au plus jeune âge d'essayer les drogues douces", affirme encore Marijs Geirnaert. L'âge charnière auquel les adolescents essayent de fumer un joint se situe entre 14 et 15 ans.
On les surnomme les « cannabiculteurs ».
Ce sont des consommateurs de cannabis qui cultivent leur propre production pour faire des économies et s'affranchir des risques inhérents à tout achat auprès des fournisseurs (interpellations en flagrant délit sur la voie publique, « embrouilles » avec les vendeurs, etc.).
Policiers et gendarmes sont désormais habitués à découvrir ces cultures illicites au hasard de perquisitions motivées pour d'autres raisons. Cela va du simple pot installé sur le balcon à la pièce d'appartement aménagée en serre clandestine avec tout le matériel adéquat.
Source: L'union
Plantation très artisanale
Il est cependant bien rare de découvrir des plantations de « cannabiculteurs » en pleine nature. C'est arrivé dimanche matin près de Reims, dans les bois de Serzy-et-Prin. Un groupe de chasseurs participant à une battue est tombé sur une cinquantaine de pieds de cannabis hauts de plus d'un mètre, « pratiquement en fleurs ».
Les gendarmes rémois spécialisés dans la lutte contre les stupéfiants sont formels : « Le cannabis, ça ne pousse pas tout seul dans les bois, surtout sous nos latitudes. »
Qui donc alors a planté les graines ? On l'ignore mais leur initiative attire plutôt la moquerie. « Un bois, ce n'est vraiment pas l'idéal pour faire pousser du cannabis. Ceux qui ont fait ça se sont donné du mal pour pas grand-chose. »
Explication d'un gendarme : « Le principe actif du cannabis qui fait planer les consommateurs est le THC. La plante le fabrique dans ses sommités pour se protéger du soleil. Plus le taux de THC est important, plus les effets sont puissants. C'est pour cette raison que le cannabis est beaucoup cultivé dans certaines régions du Maroc. Il faut un ensoleillement quotidien très important - plus de 10 heures - combiné à un fort taux d'humidité. Les consommateurs bien équipés qui cultivent du cannabis chez eux ont des lampes à ultraviolets allumés en permanence, des humidificateurs, des récupérateurs d'eau. Ils peuvent obtenir des taux importants de THC mais alors là, dans les bois. Le gars qui aurait fumé ça n'aurait pas senti grand-chose. »
Les mystérieux cannabiculteurs de Serzy-et-Prin ont beau être des amateurs, les gendarmes leur font crédit d'avoir su semer les graines quand il fallait.
« Les pieds sont pratiquement en fleurs, ce qui est normal. On approche en cette saison de la fin de la pousse. Ils ont planté à la bonne période, à la fin du printemps. C'était bientôt le moment de récolter. »
Il n'y aura pas de moisson. Avisé des faits par les gendarmes de Ville-en-Tardenois, le parquet de Reims a ordonné la destruction des pieds de cannabis.