https://www.leparisien.com/illustrations/dxadm/5378232_o.gif[/img] Certains avaient « oublié » la ceinture de sécurité, d'autres le feu rouge ou la priorité. Tous étaient en tout cas en infraction et n'ont échappé ni au barrage policier ni au procès-verbal, jeudi après-midi sur une avenue de Montfermeil. Mais ce que ne savaient pas les dix-huit automobilistes piégés en flagrant délit, c'est qu'ils auraient peut-être aussi les honneurs d'un test national : le dépistage salivaire de stupéfiants, dont la police du département teste depuis quelques mois les trois « kits » à la silice mis au point pour le centre de recherche et d'étude de la logistique (Crel).
Lequel de l'éponge-sucette, du « râpe-langue » ou du bâtonnet gagnera l'homologation ? « Les trois ont montré leur fiabilité mais il faudra encore plusieurs mois, explique un technicien chimiste du Crel. D'ici la fin de l'année, les résultats seront remis au ministère de la Santé pour analyse, selon les critères de validation, puis le test finalement choisi nous reviendra pour être expérimenté. »
Source : Le Parisien
Gain en temps et en effectif Après seulement, l'un de ces minuscules appareils devrait remplacer, dans les fourgons de police, l'actuel et lourd dispositif de dépistage de drogue. « Le gain en temps et en nombre de personnes nécessaires pourra être divisé par quatre », explique le commissaire Christophe Fichot, patron du centre de recherche. C'est donc pour la « bonne cause » de la sécurité routière que les automobilistes interceptés jeudi ont dû se plier au jeu : après avoir été verbalisés, ils ont ensuite rejoint le camion médical. Les y attendaient un médecin expert et une biologiste, mais aussi un tube de plastique avec prière de passer aux toilettes. C'est le test urinaire. En moins de deux minutes, le révélateur des principaux toxiques, cannabis, amphétamines, opiacés, n'a rien trouvé. Du moins pour les quatorze premiers conducteurs. En fin de journée en revanche, dans un autre quartier, quatre automobilistes arrêtés ont été « positifs à l'urinaire ». Chacun a alors essayé les trois kits à la silice. Dix à quinze minutes d'attente et là encore la chimie a confirmé... tous devront se soumettre au contrôle sanguin, seul capable de déterminer la quantité exacte de drogue absorbée, et pour l'instant seul à faire foi. Le test a coûté leurs permis aux quatre conducteurs. Une « rétention provisoire, le temps de recevoir les résultats sanguins », comme l'explique le commissaire de Montfermeil Raymond Darriet. 0 commentaire En savoir plus… ›
Etant donné que la loi de l'état de la Californie ne protège pas suffisamment les patients consommateurs de marijuana, les conseillers du comté de Santa Cruz ont approuvé une ordonnance permettant à ces derniers de détenir de la marijuana à hauteur de 1,3 kg. Le poids autorisé ne comprend ni la tige ni les graines de la plante.
Jon Gettman contribue à HIGH TIMES depuis de nombreuses années. Ancien directeur national du NORML, Jon a un doctorat en politique publique et en développement économique régional ; il est consultant avec des avocats, des militants et des associations sur la recherche et la politique liées au cannabis. Le 8 octobre 2002, avec une coalition d'organisations, il a déposé une nouvelle requête pour reclassifier le cannabis sous la loi fédérale. Cet article rend compte de l'avancée de cette requête.
Source : chanvre-info
La communauté pour la réforme de la politique des drogues ignore totalement le processus fédéral de reclassification. En conséquence, les patients, le public et les activistes ont tous été trompés sur les mécanismes réels par lesquels la marijuana médicale est approuvée par le gouvernement fédéral.
Les avocats ont la responsabilité de connaître ce dont ils parlent. Dans ce domaine, c'est une responsabilité de connaître les mécanismes juridiques du processus de classification et d'en informer le public. (Les détails du processus de reclassification fédérale se trouvent dans le US Code - article 21 USC 811.)
Il est vrai que les initiatives des états peuvent obliger le gouvernement fédéral à prendre des mesures pour rendre la marijuana médicale disponible. Cependant, il est trompeur de parler de légalisation de la marijuana médicale par le biais des initiatives d'état, comme beaucoup de partisans le font. C'est une chose pour les états de décider, par un processus législatif, de lancer une initiative ou les poursuites à discrétion pour ne pas soumettre aux sanctions pénales les patients qui utilisent la marijuana médicale. Une telle action se justifie à plusieurs niveaux - plus particulièrement, par la reconnaissance que les patients qui utilisent le cannabis médical ne le font pas avec l'intention de commettre un délit. Cependant, une telle action au niveau de l'état ne légalise en aucun cas l'utilisation de la marijuana médicale et, à moins que la Cour Suprême n'en décide autrement, les lois d'état de ce genre n'annulent en aucune façon les lois fédérales sur la production, la distribution, la vente et l'utilisation du cannabis comme substance contrôlée.
Il est également trompeur de sous-entendre que, comme la plupart des partisans le font, le gouvernement fédéral peut reclassifier la marijuana sur ordre présidentiel. En effet, cette sorte d'utilisation arbitraire du pouvoir est exactement ce à quoi sert le processus de reclassification pour l'empêcher en s'en protéger. Les défenseurs supposent fréquemment que la réforme du cannabis médical au niveau des états obligera le gouvernement fédéral à reclassifier le cannabis, sans se préoccuper de la façon dont le gouvernement pourrait le faire. La réforme au niveau de l'état dans ce domaine force le gouvernement à reclassifier ; cependant, la seule façon dont le gouvernement fédéral est autorisé par le Congrès à reclassifier le cannabis se fait par le biais du processus de reclassification indiqué dans le Controlled Substances Act. Avec cette stratégie, nous sommes supposés attendre plusieurs années pour le passage de la réforme au niveau des états, et puis attendre encore plusieurs années pour que dans un futur lointain le gouvernement entame une action de reclassification.
Il est intéressant de noter que les défenseurs au niveau national les plus éminents à utiliser les initiatives d'état pour obliger le gouvernement fédéral à reclassifier le cannabis ont refusé de soutenir la requête de reclassification du cannabis déposée par l'auteur et High Times en 1995. Si ces organisations partisanes avaient supporté cet effort en 1995, la marijuana pourrait déjà être reclassifiée aujourd'hui. La pétition de 1995 s'est trouvée face à un barrage, qui a empêché l'examen de la conformité de la loi par les tribunaux fédéraux. La Cour d'Appel américaine a déclaré que les requérants (l'auteur et High Times) n'ont pas été suffisamment lésés par le refus de la DEA de reclassifier pour avoir accès aux tribunaux fédéraux. L'implication d'un plus grand nombre de personnes et d'organisations aurait fait la différence pour cette précédente action, et une coalition de groupes de défense des patients a rejoint les premiers requérants pour lancer une nouvelle action de reclassification en 2002.
Les groupes de défense qui déclarent au public que gagner la bataille de la marijuana médicale sonnera la fin de la prohibition de la marijuana ne sont pas seulement des imposteurs, mais des incompétents. Ce sont des imposteurs parce que la reclassification de la marijuana résoudra seulement l'accès au cannabis médical, et dans ce cas la reclassification ne concerne que le cadre réglementaire nécessaire pour pousser l'investissement, la recherche, et l'approbation de la Food and Drug Administration indispensable pour rendre disponible le cannabis comme médicament. Le processus de reclassification prend non seulement au mieux plusieurs années, mais les étapes de suivi nécessaires pour obtenir l'approbation pour des produits du cannabis médical spécifiques prendront encore plusieurs années. Aucun de ces développements n'aura vraiment d'effet, si ce n'est aucun, sur l'arrestation des personnes pour usage de cannabis. Pour la plupart des consommateurs de cannabis, la prohibition de la marijuana continuera après que le cannabis médical ait été approuvé. En conséquence, défendre de telles positions n'est pas seulement trompeur, mais relève de l'incompétence parce que les partisans des positions de la politique publique devraient prendre le temps de connaître ce dont ils parlent - les partisans de la réforme des lois sur la marijuana devraient savoir comment ces lois peuvent être réformées. Tout le reste n'est que démagogie, un appel évidemment intéressé à l'émotion du public utilisé comme source de pouvoir politique et gain financier personnel.
La réforme de la marijuana médicale au niveau de l'état devrait être poursuivie vigoureusement ; cependant, les groupes nationaux qui cherchent à exploiter ces efforts locaux pour faire avancer leur programme national devraient être plus honnêtes quant à la signification d'une réforme locale. Trahir la rhétorique lèse le mouvement bien au-delà des gains à court terme procurés par l'exposition dans les media et la collecte de fonds. Cela porte atteinte aux autres efforts de réforme et aux priorités, telle que s'occuper de réduire les arrestations pour possession de marijuana, de même que les tentatives pour bâtir un soutien pour la reclassification au niveau fédéral. Cela risque aussi de mener à un formidable contrecoup de la part des militants, qui en fin de compte réalisent qu'ils ont été trompés, manipulés et exploités.
Cependant, il existe une connexion entre la réforme pour la marijuana médicale et la réduction, si ce n'est la fin, des arrestations pour infractions liées à la marijuana. La connexion c'est que la base scientifique de ces politiques est la même. Cependant, au contraire de la réforme au niveau de l'état, le processus de reclassification fédérale apporte un mécanisme pour une revue complète de toutes les preuves scientifiques importantes pour traiter la question du cannabis. Un progrès au niveau fédéral certifiera une preuve scientifique formidable que le cannabis n'est pas la drogue qui fait peur à la plupart des gens, et cela peut avoir un impact énorme sur le public et les comportements politiques pour une réforme du cannabis plus large. Pour cette raison, la reclassification au niveau fédéral, au contraire de la réforme de la marijuana médicale au niveau de l'état, apporte non seulement une immense opportunité pour l'information du public, mais également une contribution importante pour mettre fin à la prohibition plus large de l'usage de marijuana. En d'autres termes, la reclassification fédérale peut réellement procurer ce que quelques groupes de défense nationaux peuvent seulement vaguement promettre.
Il est contre-productif de laisser entendre aux patients, aux militants et au grand public que tout ce qu'il faut pour reclassifier le cannabis c'est davantage d'initiatives au niveau des états. En fait, c'est carrément un mensonge. Il y a de nombreuses raisons de soutenir la réforme au niveau de l'état sans mentir au public sur la façon dont le statut fédéral de la marijuana peut être modifié. Si le gouvernement fédéral décide qu'il veut reclassifier le cannabis, il devra utiliser le processus de reclassification du Controlled Substances Act. Quelques groupes de défense se satisfont de persévérer avec leurs stratégies actuelles et veulent juste attendre que le gouvernement fédéral reclassifie le cannabis quelque part dans l'avenir. Cependant, de nombreux groupes de défense des patients locaux, qui ont rejoint le NORML, l'auteur et High Times, ne se satisfont pas d'attendre que le gouvernement fédéral reclassifie le cannabis à son bon vouloir et cherchent à obliger la reclassification dès que possible. C'est le sujet de la requête pour la reclassification actuelle - utiliser le mécanisme actuel fournit par la loi pour à la fois obliger à reclassifier maintenant, informer le public sur la façon dont la loi actuelle nécessite que le cannabis soit médicalement disponible pour les patients qui en ont besoin, et pour relancer les efforts plus que nécessaires pour mettre fin à la prohibition de la marijuana, non seulement pour les patients qui en ont besoin, mais pour tous les Américains.
Note de l'auteur : Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l'auteur et en aucun cas ne représentent les opinions ou positions de High Times, d'une quelconque organisation, coalition ou d'autres personnes.
https://www.e-sante.fr/docs_fr/rubriques/000022.jpg[/img] Après le risque de petit poids de naissance et les troubles cognitifs, le cannabis pourrait également favoriser les grossesses extra-utérines. Selon une étude réalisée sur des souris, en tout début de grossesse, la consommation de marijuana empêche la descente de l'embryon dans l'utérus.
Source : e-sante
D'un côté, l'usage médical et personnel de cannabis (marijuana) est en hausse dans le monde entier, de l'autre, les grossesses extra-utérines (GEU) ont considérablement augmenté au cours des dix dernières années. D'où la question préoccupante concernant les effets néfastes de la marijuana durant la grossesse.
Jusqu'à aujourd'hui, on savait que la consommation maternelle de cannabis était associée chez l'enfant à un faible poids de naissance et à des déficits de cognition et de la mémoire. De nouvelles données obtenues chez la souris laissent envisager d'autres effets, notamment un risque accru de GEU.
Les expérimentations sur les rongeurs révèlent une action des cannabinoädes dès le tout début de la grossesse, avec une hausse de 40% du taux de fausses couches précoces et une absence d'embryon dans l'utérus (dans 35% des cas). L'échec de la grossesse serait dû à une rétention d'un grand nombre d'embryons dans l'oviducte de la souris, bien que les embryons ainsi piégés semblent tout à fait normaux. Selon les chercheurs, la contraction et la relaxation coordonnées du muscle lisse, indispensable au transport normal des embryons, seraient modifiées.
Sachant que chez la femme, la rétention de l'embryon dans les trompes de Fallope est une cause majeure de GEU, il est fort probable que ce même mécanisme se produise.
Ces données amènent naturellement à conseiller aux femmes en âge de procréer de ne pas consommer de marijuana, le déroulement normal précoce de la grossesse est en jeu. Il ne faut pas attendre la confirmation de la grossesse pour refuser ou stopper sa consommation de cannabis !
https://lcn.canoe.com/archives/lcn/infos/faitsdivers/media/2004/10/20041009-114802-g.jpg[/img] La police a mis la main sur des centaines de plants de marijuana, qui se trouvaient dans une résidence de Saint-Eustache, au nord de Montréal.
Des pompiers avaient été appelés sur les lieux vers minuit pour un début d'incendie. C'est à ce moment qu'ils ont découvert les plants dans la demeure située au 320 Saint-Laurent.
Un court-circuit serait à l'origine de l'incendie.
Les résidants avaient trafiqué l'alimentation électrique de la maison, qui prenait son énergie directement du poteau d'Hydro-Québec.
Le feu a été limité au compteur et au poteau.
Les occupants avaient pris la fuite avant l'arrivée des pompiers.
https://radio-canada.ca/regions/images/atlantique/normales/m/ma/041004marijuana-plants-halifax_n.jpg[/img] Les Ontariens soupçonnés de cultiver de la marijuana dans leur sous-sol auront bientôt la visite d'inspecteurs en bâtiment et ceux de leur compagnie d'électricité, sans mandat de perquisition.
Le ministre de la Sécurité communautaire, Monte Kwinter, veut donner cette autorisation aux inspecteurs de divers secteurs afin de débusquer et d'éliminer la culture du cannabis dans des maisons privées.
Les producteurs hydroponiques de marijuana en Ontario volent l'équivalent de 80 millions de dollars en électricité par année.
L'Agence américaine antidopage (USADA) a infligé mercredi, à Colorado Springs (Colorado), un avertissement public au sprinteur Monzavous "Rae" Edwards, contrôlé positif à la marijuana.
Edwards, 23 ans, a été pris lors de la réunion d'athlétisme de Birmingham (Angleterre), le 25 juillet dernier. Ses urines contenaient du tétrahydrocannabinol (THC), une substance interdite par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF).
Selon les règles de l'IAAF, Edwards a reçu un avertissement public pour sa première infraction et déclassé de sa troisième place du 100 m de Birmingham.
Il est le 29e athlète a être puni par l'USADA cette année.
John Capel, le champion du monde du 200 m, avait aussi reçu un avertissement public le mois dernier après un contrôle positif à la marijuana à la réunion de Munich (Allemagne), en préparation des jeux Olympiques d'Athènes.
https://radio-canada.ca/regions/images/colombie-britannique/normales/m/ma/030501marijuana_joint_gros_fume_n.jpg[/img] Les résultats d'une étude rendue publique, mardi, par l'Agence de santé publique du Canada soutiennent que si les jeunes Canadiens de 11 à 15 ans sont de moins en moins nombreux à fumer la cigarette, davantage d'entre eux font usage de marijuana.
Menée en 2002 par des universitaires ontariens, l'étude démontre aussi que les adolescents canadiens comptent parmi les plus grands consommateurs de marijuana au monde.
Source : Radio Canada
Ainsi, en se basant sur les réponses des quelque 7000 élèves de 11 à 15 ans qui ont pris part à l'étude, la proportion ce ceux-ci à avoir fumer de la marijuana au cours de l'année précédente était de 40 %, soit 37 % chez les filles et 43 % chez les garçons. Parmi les 35 pays où des études semblables ont été menées, le Canada arrive bon premier, suivi de la Suisse, avec 37 %.
Les responsables de l'étude expliquent ce fort pourcentage par le faible prix de la marijuana au Canada. La facilité à se la procurer et sa relative acceptation par la société en général peuvent aussi, toujours selon les chercheurs de l'Université Queen's, de Kingston, avoir contribuer à accroître son usage chez les jeunes Canadiens.
L'usage de la cigarette, pour sa part, serait en perte de vitesse, et ce, tout particulièrement chez les filles.
Alors qu'entre 1998 et 2002, l'usage du tabac est demeuré le même chez les jeunes Canadiens (15 %), chez les jeunes filles, il est passé de 21 % à 11 %.
https://www.cannaweed.com/upload/server_7/8c3289.jpg[/img]Les amis de la fumette renoncent de plus en plus aux joints contenant du tabac. Ils préfèrent faire tourner un ballon rempli d'air chaud... La carrière inattendue d'un appareil médical allemand.
L'entreprise Storz&Bickel à Tuttlingen (Allemagne) disposait, il y a peu de temps encore, d'une cave de 12 m2 pour la production et la vente de son appareil thérapeutique d'extraction à air chaud. C'est seulement lorsque les amis du chanvre ont découvert les produits de cette entreprise que le succès est arrivé. Aujourd'hui, l'entreprise emploie 14 personnes et a reçu en 2003 un prix décerné aux entreprises techniquement innovantes et économiquement rentables par le ministre de l'économie de la région de Baden-Württemberg.
Source : chanvre-info
Depuis 1998, Storz&Bickel produit l'appareil Volcano, breveté en Allemagne sous le n°19803376. Selon le mode d'emploi, il s'agit d'un système d'inhalation "qui vaporise les arômes et les substances actives contenues dans la plante médicinale et permet l'inhalation de ces dernières. L'air chaud enrichi d'arômes et de substance actives est aspiré, à travers une valve, dans un ballon. Celui-ci est déconnecté de l'appareil et mis à la disposition de l'utilisateur".
C'est donc l'un des nouveaux "must". Depuis février 2003, le "vaporizer" est aussi breveté aux Etats-Unis (brevet n° 6513524). Le principe du Volcano est simple, mais efficace : les plantes médicinales sont trempées d'air chaud. La camomille soulage la toux et les rhumes, la racine de valériane agit contre l'insomnie, les fleurs de la sauge muscat sont efficaces contre les règles douloureuses. Et certaines herbes "nous aident à lutter contre les effets du stress des temps modernes". C'est précisément cet effet qu'apprécient non seulement les enrhumés et les insomniaques, mais aussi les amis du chanvre. Au point que c'est en très grande partie grâce à eux que le Volcano doit son succès. La moitié des 5.000 appareils déjà vendus ont été achetés par des consommateurs de chanvre. Le Volcano remplace le joint : à la place, c'est un ballon rempli d'air chaud que l'on se passe.
Storz&Bickel ne mentionne pas explicitement cette possibilité d'utilisation. Le prospectus parle de thym et non de chanvre. Jürgen Bickel, Ingénieur diplômé : "Si j'avais mentionné le chanvre, les banques n'auraient guère été prêtes à financer la production de la première série". A présent, et après des tests complets, même les professionnels sont convaincus et nombreux sont ceux qui vantent les qualités de cet appareil. La production de chanvre domestique a remplacé le hachisch, qui a été pendant des décennies le préféré de ses adeptes. Selon les statistiques de la police, les saisies de hachisch ont beaucoup diminués ces dernières années.
L'utilisation séparée de tabac et de chanvre commence à se répandre chez les consommateurs de chanvre
Le pourcentage de consommateurs qui fument de l'herbe pure augmente, car on cherche à renoncer au tabac ou à fumer moins. Et on aime cette nouvelle forme de consommation : "Les effets se produisent de façon plus lente, plus douce, qu'avec la fumée. L'effet psychotrope et aussi l'effet d'euphorie sont plus prononcés, par contre l'effet "stoned" avec sa torpeur de plomb est pratiquement absent", déclare l'expert Sven Schenkedahl de l'association suisse-allemande "Legalize it".
Plus pure que la fumée de chanvre
Une étude américaine de 55 pages "Evalutation of Vulcano Vaporizer for the efficient emission of THC" [évaluation du vaporisateur Volcano pour l'émission efficace de THC] met en évidence que le Volcano est bien plus efficace qu'un joint. Cet appareil est capable d'extraire 70% des substances psychotropes du chanvre, alors que la fumée n'en contient que 40%, le reste est consumé. De plus, la vapeur de chanvre est plus pure que la fumée de chanvre. La vapeur contient de 95 à 98% de THC et d'autres cannabinoädes bénéfiques, seulement 2 à 4% sont des hydrocarbones poly-aromatisés cancérigènes. Dans la fumée, ce pourcentage est à peu près inverse : seulement 12% de THC, mais 68% d'hydrocarbones poly-aromatisées.
Le but de cette étude était d'utiliser le Volcano chez des malades, car la consommation de chanvre améliore leur appétit en cas d'anorexie, soulage les spasmes musculaires et aide en cas d'insomnie et de douleurs chroniques. Le THC absorbé par inhalation, par les poumons et la circulation sanguine, ne nécessite que quelques minutes pour soulager les douleurs et les revendications des malades. Cette étude, qui a également convaincu les consommateurs de chanvre sains, devrait servir à convaincre la Food and Drug Administration.
Le Volcano est en vente sur le shop de Cannabis-Helvetica
Le directeur de rédaction du Nouvel Observateur lance un appel au gouvernement pour ouvrir un débat sur la dépénalisation.
C'est la première fois qu'un grand journal français donne des idées concrètes permettant à toutes personnes de pouvoir faire un usage récréatif du cannabis en toute légalité, avec des produits controlés.
Plus de détail dans la suite de l'article.
Source : nouvelobs.com
Publié le 24/08/04 à 17h51
https://permanent.nouvelobs.com/photos/20010116.OBS1865.jpeg[/img]FAUT-IL poursuivre dans l'hypocrisie? La France continue d'interdire en principe ce qu'elle accepte en réalité: la consommation de marijuana, de haschich et autres dérivés du cannabis. Des millions de Français, jeunes et moins jeunes, consomment couramment du cannabis, souvent au vu et au su de tout un chacun. La police les laisse faire et se contente de pourchasser –souvent assez mollement– les trafiquants. Ainsi cet acte prohibé par la loi ne l'est plus par la police et la justice.
On dira qu'on ne sort de l'ambiguäté qu'à son détriment et qu'une légalisation officielle aurait l'inconvénient de lever l'interdit moral qui continue de peser, aux yeux d'une partie de l'opinion, sur ces substances. Recevant ainsi la bénédiction implicite du législateur, la consommation de "drogues douces" pourrait croître soudain dans des proportions considérables.
Mais on sait aussi que ces fumées ne sont pas toxiques, sauf à dose très élevée, qu'elles ne présentent aucun risque d'addiction physiologique et que les véritables problèmes d'accoutumance et de santé publique sont ailleurs : dans l'excès d'alcool, de médicaments ou dans la dissémination des "drogues dures".
On dira encore qu'il n'est point besoin de rajouter une toxicomanie nouvelle, même bénigne, à celles qui existent. Certes, mais on néglige l'effet pervers de l'interdiction. En accroissant le prix de vente du haschich et de la marijuana, la prohibition fournit aux trafiquants une source de profits abondants. Les réseaux de dealers sont en fait contrôlés la plupart du temps par des criminels brutaux et actifs, qui cherchent sans cesse à gagner de nouveaux consommateurs. Les lycéens ou les collégiens désireux de se procurer du cannabis doivent la plupart du temps s'adresser à des dealers, c'est-à-dire entrer en contact avec cette pègre nouvelle, avec tous les dangers que cela comporte.
Personne, évidemment, ne contrôle la qualité des produits proposés.
Dans ces conditions, une légalisation encadrée, avec des points de vente connus et contrôlés, apparaît comme une bien meilleure solution. Au lieu d'être encadrée par des gangsters, la consommation le serait par quelques professionnels soumis à contrôle, ce qui constituerait tout de même un progrès. Bien sûr, la chose mérite discussion. Au sein du Nouvel Observateur les opinions divergent et plusieurs fois nous avons fait état de ces interrogations. Aujourd'hui la France est mûre pour le débat. Ouvrons-le…
Laurent Joffrin, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur.