Combien de temps le cannabis reste-t-il dans le sang et l'urine ?
Selon le Rapport du Comité spécial sur les drogues illicites du sénat canadien : « Le THC est très liposoluble et se répand rapidement dans les tissus innervés du cerveau ; il atteint un pic dans le plasma sanguin en moins de 9 minutes et il n'en reste qu'environ 5 % après une heure.
Source : circ-asso.netL'élimination du THC par l'organisme est lente et les métabolites inactifs du THC peuvent être détectés dans les urines jusqu'à 27 jours après consommation dans le cas des usagers réguliers. »
(Source : https://www.parl.gc.ca/37/1/parlbus/commbus/senate/com-f/ille-f/rep-f/repfinalvol1part1-f.htm)
Pour connaître les différentes méthodes de dosage, les milieux (salive, urines, sueur, sang) ainsi que les durées de vie et demi vie du THC et de ses dérivés hydroxylés et carboxylés :
https://disc.vjf.inserm.fr:2010/BASIS/elgis/fqmr/rapp/DDD/865.pdf
Quels sont les moyens de détection ?
Des infos et un test sur la consommation de cannabis : "chitomètre" (https://www.tasante.com/sous_rubrique/drogues/dependance/Pages/chitometre.php)
Sortie de nouveaux tests urinaires :
https://cannabis.free.fr/therapie/tests_urinaires.html
Mais les problèmes restent entiers :
- ainsi, les tests ne permettent pas d'affirmer que la personne était sous l'influence du cannabis au moment du prélèvement (les métabolites restant longtemps dans les urines)
- le fumeur passif peut être contrôlé positif : voir l'article de Libé et l'extrait du Journal of Analytical Toxicology sur :
https://cannabis.free.fr/therapie/fumeurs_passifs_positifs.html
- derrière la façade de la sécurité routière se cachent des motifs peu avouables de contrôle social. Le chercheur Tod Mikuriya présente ses réflexions sur le "nouveau culte autoritaire" : https://www.mikuriya.com/uropharm.html
Que faire ?
A propos des traces dans les urines, la meilleure méthode est d'arrêter de consommer et de fréquenter des fumeurs (c'est aussi la plus contraignante mais la plus saine !) ; il existe également des produits facilitant l'élimination par l'organisme :
- boire (de l'eau !)
- boire une décoction de plantes associée à un arrêt de l'usage pendant plusieurs jours,
- tester des produits commercialisés à l'étranger dont certains ingrédients incitent à une extrême prudence.
Pour les anglophones, voir le site de Hightimes :
https://hightimes.com/ht/legal/index.php?cat=1&categ=32
Ils ont pas mal bossé sur ce sujet car ils en parlent régulièrement dans
leurs colonnes et ils ont même une hotline. L'acharnement de la DEA (les «
stups » américains) contre la vente de ces produits semble prouver leur
efficacité (cependant le site est sponsorisé pour moitié par ces produits 0 commentaire En savoir plus… ›
Avec une production annuelle de plus de 100 000 tonnes de kif brut, le Maroc est le premier exportateur mondial de haschich. Une manne à la fois illégale et providentielle qui fait vivre tout le nord du pays.
Source : lemaroc.org
https://www.lemaroc.org/photos/xqju1OpMyq.jpg[/img]Cultiver du kif [feuilles de cannabis], c'est interdit. Bien. Qu'un cultivateur soit appréhendé par la gendarmerie nationale la main dans le sac, si l'on ose dire, au milieu de son terrain pentu tout vert, tout couvert de la plante interdite, quoi de plus normal ? Sauf que pour venir l'appréhender dans sa montagne, les gendarmes ont dû traverser des hectares et des hectares tout aussi verts, appartenant à tout autant de contrevenants à la loi - non appréhendés, eux. Et, une fois qu'ils ont arrêté le coupable, sur le chemin du retour vers leur brigade, les représentants de l'ordre devront traverser à nouveau des dizaines de champs toujours verts, dont les propriétaires continueront à dormir paisiblement - libres. Pourquoi celui-là, en particulier, au milieu de tous les autres ? Chacun y trouvant son avantage, les gendarmes d'ordre pécuniaire et leur prisonnier d'ordre politique ("Le système est ainsi fait : on nous laisse cultiver, et un jour, le Makhzen [nom donné au pouvoir marocain] s'abat, arbitrairement. Quelques années de prison et la vie reprend son cours. C'est la règle du jeu"...), aucun hurlement d'injustice n'a jamais troublé la tranquillité montagneuse du Rif. Tout le monde fait semblant de ne rien voir, de ne rien comprendre. A ce stade, ce n'est plus de l'hypocrisie, c'est de la schizophrénie aiguë. Nous sommes aveugles, et pourtant l'évidence est gigantesque, incontournable : avec une production annuelle de plus de 100 000 tonnes de kif brut, le Maroc est le premier exportateur mondial de haschich. Engendrant près de 2 milliards de dollars de revenus par an, le cannabis est notre seconde ressource nationale, après les transferts des émigrés... et bien avant les phosphates. Mais nos autorités continuent à faire semblant d'ignorer tout cela.
Pourtant, à en croire le fameux rapport de l'Observatoire géopolitique des drogues (OGD) commandité par l'Union européenne, qui occasionna tant de bruit à sa parution, en 1994, "le ministère de l'Agriculture marocain fait systématiquement élaborer chaque année, par ses services régionaux, des statistiques précises et fiables [c'est l'OGD qui le dit].
Ces données, centralisées à Rabat, restent strictement confidentielles." L'Agence pour le développement du Nord (APDN), également installée à Rabat (!), créée en 1996 par Hassan II, conteste fortement ce chiffre de 2 milliards de dollars. Mais n'en propose aucun autre en échange. L'APDN avance par ailleurs le chiffre de 30 000 tonnes de production annuelle (dix ans auparavant, l'OGD l'estimait à 100 000 tonnes). Quant à la surface des terres cultivées, elle est estimée par l'agence à 75 000 hectares. Ce chiffre sera "affiné", disent les responsables de l'agence, par "un système de mesures des superficies par télédétection".
La production de kif, au début des années 90, faisait vivre plus de 200 000 familles d'agriculteurs. Avec l'accroissement démographique galopant de la région, il ne serait pas déraisonnable de réévaluer ce chiffre à 300 000. Depuis l'ouest du détroit de Gibraltar, au bord de la Méditerranée, à Al Hoceima et Tétouan, jusqu'à la côte Atlantique, à Larache et à Sidi Kacem, des témoignages directs ont été recueillis sur l'existence de cultures.
Bref, avec le silence (rémunéré) des autorités, c'est aujourd'hui tout le Nord qui vit de cette manne aussi bien illégale que providentielle. Pour reprendre le bon mot d'Abderrahmane Hammoudani, ancien député-maire de la région, "le kif ne tue pas ; la faim, si". Et la faim, c'est ce qui attendrait une grosse partie des 5 millions de personnes qui peuplent le nord du Maroc, si elles venaient à attendre une quelconque aide de l'Etat. "Tous les projets dans le Nord sont des initiatives privées. La seule intervention étatique est de nature répressive." La plupart des "écoles" sont en fait des msid, écoles coraniques proches des douars (quartiers). Pour passer le bac, il faut se rendre à Chaouen ou à Tétouan [deux grandes villes de l'intérieur]. Quant à la fac, il faut pour s'y inscrire s'exiler à Fès ou à Oujda [ville située à la frontière algérienne], ce qui, bien sûr, n'est pas à la portée de l'écrasante majorité des jeunes. D'après la chercheuse marocaine Ansaf Ouazzani, "en l'absence de tout développement économique et social, la région du Rif, historiquement réfractaire au pouvoir central, deviendrait une véritable poudrière si ce moyen de survie lui était retiré". La preuve, rapportée par la même chercheuse : "L'année 1995 restera dans les annales comme celle où les villageois, femmes et enfants en première ligne, ont investi les champs pour empêcher les gendarmes de les brûler sur pied. A leurs yeux, c'était un droit qu'ils défendaient." De source bien informée, un haut responsable de l'Etat a déclaré que, dès après la récolte 2002 (septembre), la répression armée de la culture et du trafic allait reprendre, et plus fort que d'habitude.
Objectif : l'éradication totale du kif à l'horizon 2008. Cela pourrait constituer une solution, après tout. Mais, rappelle le Collectif d'information et de recherche cannabique (CIRC), une ONG française [défendant la légalisation du cannabis] , "la prohibition, système pervers, loin d'endiguer le trafic et la consommation, les dynamise. Elle rend plus dangereux les produits, coûte très cher, transforme des millions de citoyens en délinquants et en criminels potentiels."
Dans les lettres qu'ils ont envoyées aux députés français en 1997 (chacune lestée d'un joint), les militants, médecins et éminents professeurs du CIRC ont notamment écrit : "La cécité est réservée aux drogues des autres. Le vin est naturellement perçu par un Européen comme une culture, et ce n'est qu'au prix d'un gros effort qu'il sera analysé comme une drogue. Sans que cette prise de conscience amène le législateur à vouloir l'interdire, d'ailleurs [...]. Si le cannabis reste encore interdit, c'est parce que le sortir du régime de la prohibition, ce serait ouvrir les marchandages politiques, économiques et diplomatiques." L'expression "marchandages économiques" prête à sourire quand on connaît la triste réalité de notre pays en matière de corruption. Surtout dans une zone aussi "rentable" que le Rif, dans laquelle les affectations d'agents d'autorité se monnaient cher.
Mais alors, que faire ? Des cultures alternatives ? "Les propositions en matière d'agriculture, écrit Ansaf Ouazzani, doivent offrir à peu près le même rapport de bénéfice que le kif pour obtenir l'aval des agriculteurs, qui ne sont pas près d'abandonner la culture du kif pour planter du blé ou de l'orge !" L'APDN avait proposé aux paysans, il y a quelques années, de planter à la place... du jojoba (utilisé dans certains shampoings et produits de toilette de luxe). On en rit encore, dans la région. Si encore les agriculteurs en vivaient confortablement, ils pourraient envisager une culture moins rentable mais légale. Mais le kif, tout rentable qu'il soit, leur permet à peine de vivre ! Pas étonnant que le chercheur Abdelouahed Sekkat, qui a travaillé avec l'APDN, en arrive au constat suivant : dans la province d'Al Hoceima, "70 % de la surface agricole utile (SAU) est occupée par le cannabis ; le reste est occupé par les céréales, les légumineuses et fourrages". Et on imagine que ce "reste" est cultivé non en fonction de son rendement, mais parce que les villageois essaient de maintenir un minimum de culture de subsistance.
Autre solution envisagée : autoriser la culture du kif, mais interdire sa transformation en drogue. D'après un rapport scientifique canadien détaillé qu'on peut trouver sur Internet, la plante, en effet, peut servir à bien d'autres choses. Avant la Seconde Guerre mondiale, on se servait largement du cannabis, ou chanvre indien, pour fabriquer divers produits (cordes, ficelles, fil grossier, tissus, papier, matériaux de construction). Cependant, en raison de la réputation sulfureuse qu'il traînait, vers 1935, certains pays développés ont interdit la culture du chanvre. Depuis, rapporte l'OGD, "il y a eu un recul des cultures de chanvre au niveau mondial. On est ainsi passé de 1 million d'hectares en 1950 à moins de 250 000 ha en 1980. Le chanvre a souffert de la concurrence des fibres synthétiques." Mais le chanvre peut revenir comme... matière première pour les plastiques et les résines cellulosiques. Et ses graines peuvent servir à l'alimentation ou à la production d'huile. Encore mieux : certains chercheurs en médecine signalent les bienfaits de la plante dans le traitement de maladies telles que le sida, l'anorexie ou le glaucome. D'après Harold Kalant, professeur canadien en pharmacologie, "le THC pur [principe actif du cannabis] est déjà disponible légalement sur ordonnance, sous la forme de capsules à consommer par voie orale, pour le traitement des nausées et des vomissements, la stimulation de l'appétit et l'augmentation du poids chez les patients atteints du sida ou du cancer". Seul hic : que ce soit pour des applications industrielles ou médicales, reconvertir l'usage du kif en autre chose que notre bon vieux haschich requiert l'installation d'industries nombreuses, performantes et accessibles [et, sous cette forme, rapporterait beaucoup moins]. Dans le Rif même. Mais, avant de penser aux usines, il faudrait d'abord commencer par installer l'électricité et des routes asphaltées partout.
Quarante-six ans après l'indépendance, tout cela reste encore à l'état embryonnaire... Alors, n'y a-t-il donc pas de solution ? Si, à condition de dépasser un blocage intellectuel tenace, qui braque encore nos autorités et bon nombre de nos concitoyens : légaliser le cannabis. Les témoignages scientifiques médicaux ne manquent pas pour rappeler que, sur l'échelle de la nocivité et de la dépendance, le cannabis vient bien après le tabac et l'alcool, drogues pourtant parfaitement légales.
Comme quoi, tout est question de culture, et voilà un terreau de choix pour l'exercice du tant décrié "impérialisme occidental". Même si c'est difficile pour certains d'entre nous, imaginons que, demain, le cannabis devienne légal, au Maroc : sa production tout comme son commerce et sa consommation. La cascade de conséquences qui en découleraient induirait, sans que l'Etat ait rien d'autre à faire que légiférer (ce qu'il fait très bien à défaut d'agir), un boom économique extraordinaire : la région deviendrait une sorte de gigantesque Amsterdam. (Ainsi, un paysan local déclare-t-il : "Laissez les Européens venir fumer chez nous, et vous verrez les montagnes de devises qu'on rapportera à ce pays.") Et ce d'autant plus que les prix, actuellement gonflés par les risques qu'induit l'illégalité, baisseraient. Et que la qualité du hasch - concurrence oblige - deviendrait meilleure, c'est-à-dire qu'il serait moins mélangé à diverses saloperies. Un immense Amsterdam, donc, paysages magnifiques en sus. Car il n'y a pas que du kif, dans le Rif, mais aussi de splendides cédraies à perte de vue, couvertes de neige tout l'hiver... Le tourisme, même sans augmenter la capacité hôtelière, juste en développant le logement "chez l'habitant" (trop heureux de vendre sa production sur place, à bon prix), connaîtrait un boom inégalable. Une idée circule, depuis quelque temps : monter un festival international de musique "post-hippie" à Kétama, à l'image de celui d'Essaouira. On vous laisse imaginer le succès...
Suite à sa victoire devant la justice canadienne, le Club Compassion, groupe qui fournit de la marijuana à des fins médicales, offre maintenant aux malades de se faire livrer le produit à la maison via son site Internet.
C'est en vous rendant sur le site Cannabisadomicile.com que vous pourrez passer votre commande. Toutefois, vous devrez démontrer que votre situation médicale justifie la consommation de cette drogue. Ce service a d'abord été mis en service pour les personnes
malades qui ne sont pas en mesure de se déplacer.
Évidemment, le service de courrier de Postes Canada a immédiatement réagi en spécificant
que ces produits ne pourront pas être livré pas son service, le produit restant tout a
fait illégal même si le gouvernement canadien a accordé des permissions spéciales aux gens
dont leur situation l'exige.
L'organisme est conscient que des gens risquent d'essayer de commander le produit
illicite sans en avoir les autorisations, mais que de toutes façons, il existe des
médicaments beaucoup plus dangereux qui peuvent l'être également; la fraude n'est pas
toujours décelable.
Réouverture de CannaWeed.com, "enfin" certain dirons, tout a commencé le 20 Septembre, le site a été suspendu par prudence par notre hébergeur, nous avons ensuite eut du mal à connaître les raisons de cette fermeture précipité. Il s'agit en fait de diffamation et diffusion de coordonnées personnelle sur le forum.
A la première audience la partie adverse a demandé 4500€ de dommages et intérêts, à la seconde le juge a diminué les intérêts demandé pour 2500€, nous resterons sur cette sommes à 60% complétée par vos dons.
Nous devons la payer au plus tard à la fin du mois de Février 2005. Nous y arriverons avec une pensée optimiste, avec les publicités, module de dons et partenaires.
Le site a subit quelques modifications toujours dans le but d'améliorer la navigation, le confort d'utilisation. La modération est effectivement renforcée pour éviter un deuxième procès, de plus pour les nouveaux membre à chaque inscription vous êtes soumis au règlement de site, si ce dernier n'est pas respecté le compte de l'utilisateur est automatiquement suspendu.
Apres Un peut plus de 2 mois de downtime, j'espère que vous retrouverez votre site favoris sur ces quelques phrases je vous souhaite à tous une très bonne culture ainsi qu'une excellente navigation sur CannaWeed.com
La drogue c'était bien mais cela faisait grossir, dixit Robbie Williams. Revenant sur ses années cocaïne, ecstasy et alcool, le chanteur pop britannique a affirmé à la radio qu'il aurait continué sur cette lancée, n'eût été le problème de poids.
«Je serais toujours là-dedans si je n'avais pas atteint la taille d'un hangar à avions parce que, vous voyez, c'était une époque formidable», a
déclaré le mauvais garçon de la variété, dans un entretien à Real Radio qui devrait être diffusé le 25 de ce mois.
«Certains des meilleurs moments de ma vie ont eu lieu sous l'influence dela drogue (...)
Source : circ-asso.net
(Liafax pour l'info)
Je ne dis pas 'allez vous droguer, les mômes', mais j'ai bien aimé» ces années, a-t-il dit.
Robbie Williams aurait commencé à se droguer après la fin en 1995 du boys'band Take That avec lequel il a connu ses premiers succès dans les années 1990. Il a fallu l'intervention de son ami le musicien et chanteur Elton John pour le sortir de la drogue, avec un séjour en établissement de
désintoxication.
Depuis qu'il fait carrière en solo, Robbie Williams a vendu plus de 32 millions d'albums dans le monde et occupe régulièrement la première place
des classements britanniques de ventes de disques. A 30 ans, lorsqu'on lui demande s'il se fait confiance pour rester à l'écart de la drogue et de
l'alcool, il répond: «Non, je n'ai pas confiance du tout.»
Par Pierre-Yves GEOFFARD (Libération)
lundi 27 décembre 2004
Pierre-Yves Geoffard est chercheur au CNRS (Delta).
Parmi les projets de réformes enterrés cette année en catimini, figure en bonne place la révision de la loi de 1970 sur les stupéfiants. Rappelons
que la législation française prévoit toujours une peine de 750 euros d'amende et jusqu'à un an d'emprisonnement pour la simple consommation de
produits comme le cannabis ou autres drogues illicites.
Source : circ-asso.net
Bien évidemment, les juges et les parquets faisant preuve d'un certain bon sens, l'évolution
de la politique pénale a conduit à ne plus appliquer cette loi de manière systématique. Mais en 2003, on a procédé à plus de 90 000 interpellations pour usage et les prisons contiendraient actuellement environ 800 personnes
condamnées à ce titre. Selon le plan quinquennal de lutte contre les drogues présenté en juillet dernier, «un changement législatif visant à
contraventionnaliser l'infraction pourrait être interprété comme le signe d'une faible dangerosité des stupéfiants et produire une nouvelle
augmentation de la consommation et de sa précocité». La politique reste donc explicitement fondée sur la prohibition des drogues et la répression de leur usage comme de leur production ou de leur vente.
Cette politique peut s'analyser sous deux aspects : si le but visé est bien la diminution de la consommation, cette diminution est-elle souhaitable ?
Et, si c'est le cas, la prohibition permet-elle d'atteindre cet objectif de la manière la plus efficace ?
Il est clair que l'interdiction d'un produit entraîne une baisse de sa consommation, même si l'ampleur de cet effet n'est pas facilement
quantifiable. Certes, il est illusoire d'attendre d'une loi qu'elle soit automatiquement suivie et il ne suffit donc pas de décréter qu'un bien est
illicite pour supprimer toute consommation : le marché devient noir, mais ne disparaît pas pour autant. Le respect de la loi, et surtout la crainte des sanctions, peut entraîner une diminution de la demande ; dans les
faits, cette baisse semble plus importante que l'augmentation causée par l'attrait de la transgression des règles. En ce qui concerne l'offre, la prohibition entraîne une hausse des coûts de production et surtout de
distribution, consécutive au risque de condamnation pénale ; mais elle permet aussi aux intervenants sur ce marché d'échapper à l'ensemble des prélèvements sociaux et autres taxes s'appliquant sur les activités commerciales légales. Toutefois, le premier effet semble dominer le second : la prohibition augmente les coûts et conduit à une baisse de l'offre.
Baisses de l'offre et de la demande se traduisent par une augmentation du prix et une diminution des quantités consommées. Nonobstant, est-il
légitime de viser une telle réduction de la consommation ? Sur ce point, l'analyse économique est plus ambiguë. Le débat porte sur le degré de
rationalité des usagers de drogue et notamment des plus jeunes : intègrent-ils les effets négatifs de leur consommation sur leur propre
santé, dont certains peuvent se manifester à très long terme ? A supposer qu'il se trompe moins que les individus dans ce «calcul» des coûts et des
bénéfices, l'Etat paternaliste aurait vocation à intervenir en cherchant à protéger les individus d'eux-mêmes.
Mais d'autres politiques que la prohibition peuvent conduire au même effet : ainsi, le tabac est une drogue puissamment addictive mais l'augmentation de son prix de vente à travers la hausse des taxes - maintenue pour 2005
comme Bercy vient de le confirmer - a conduit à une forte baisse de sa consommation. La question est donc d'évaluer les coûts de mise en oeuvre de
l'interdiction par rapport aux politiques alternatives.
Un des principaux effets de la prohibition est d'augmenter fortement la criminalité. Tout d'abord, elle supprime tout cadre juridique permettant la résolution non violente des conflits (entre producteurs, distributeurs et consommateurs), ensuite, certains usagers dépendants peuvent être «prêts à tout» pour se procurer les moyens d'acheter certaines substances dont le prix est très élevé, en partie à cause de la prohibition. Ces deux effets nourrissent la criminalité. L'impact propre de la consommation de drogues sur le crime, lui, est plus délicat à mesurer ; les seules études existantes montrent une corrélation entre l'usage de drogues et la
probabilité de commettre un crime. Mais corrélation ne veut pas dire causalité. A ce compte, il conviendrait également d'interdire le port de baskets ou la consommation de fast-food, tous deux statistiquement associés à une plus grande activité criminelle... Un autre effet de la prohibition est de baisser la qualité des produits vendus et de rendre cette qualité incertaine, ce qui peut s'avérer tragique : la plupart des décès par surdose seraient liés aux innombrables produits toxiques avec lesquels l'héroïne est coupée.
Au final, l'objectif de diminution de la consommation de drogues peut ou non être légitime, mais là n'est pas la véritable question. Les coûts
sociaux de la prohibition sont considérables et d'autres mécanismes de régulation du marché des drogues pourraient conduire à une réduction
identique de la consommation pour un coût bien moindre.
La drogue ne fait pas autant de bruit que les séismes et les tsunamis, mais quand elle frappe dans une famille, elle fait mal et ses ravages laissent des traces indélébiles. Les adolescents, qui cherchent leur voie en vivant les crises de leur âge, sont les premières victimes de ses méfaits. Les parents, qui sont pris par leur travail et par les préoccupations de la vie quotidienne, restent généralement sourds aux appels de détresse de leur progéniture jusqu’au jour où le mal apparaît dans toute sa nudité. On s’aperçoit alors que le mal est déjà fait et qu’il est très difficile d’y remédier.
Source : circ-asso.net
La toxicomanie est vue dans les familles algériennes comme un tabou, quelque chose dont on ne parle pas, un peu comme l’alcoolisme, voire le sida, cet autre fléau du XXe siècle.
En fait, il y a une différence entre l’alcool et la drogue. Un adolescent qui a bu un verre, on le reconnaît immédiatement, ne serait-ce qu’à l’odeur. Et puis les débits de boissons sont signalés. Ils sont connus. Ce n’est pas la même chose avec la toxicomanie qui est une pratique plus insidieuse, plus underground, un rite qui se passe à l’insu des grands. Comment les parents peuvent-ils savoir que leur fils vient de se shooter ou de prendre un joint ? Des groupes de jeunes assis en groupe dans les quartiers se passent un mégot, on sait si c’est du tabac ou du cannabis. Les trafiquants, c’est-à-dire les dealers, suivent les lycéens, voire les collégiens jusque dans les cours de récréation des établissements scolaires, pour s’adonner à leur commerce illicite. Les parents, les enseignants autant que les services de police se trouvent démunis face à un tel fléau, et les adolescents sont livrés pieds et poings liés aux marchands de rêves, qui se transforment en cauchemar. Les victimes de la drogue sont obligés de mentir, parfois de commettre des petits larcins, pour trouver la petite somme d’argent qui leur permettra d’acheter leur dose. Mais ils sont de plus en plus accros et de plus en plus dépendants. Et la descente en enfer n’a plus de fin. Il faut des doses toujours plus importantes, encore plus coûteuses. On est à la recherche de sensations toujours plus fortes. On veut planer toujours plus haut, voir des couleurs qu’on n’a pas encore vues, connaître un paradis artificiel qu’on n’a pas encore pu visiter. Mais c’est impossible. Car c’est une spirale sans fin. Vous voulez planer mais vous êtes entraîné vers des gouffres sans fond. Pour échapper à l’emprise de la drogue, on essaie de le remplacer par l’alcool. Peine perdue. On finit par tout mélanger, la drogue, l’alcool, le tabac. On délaisse son travail ou ses études. On n’est plus que l’esclave soumis de ce maître d’un nouveau genre. Un maître sans pitié qui vous écrase et cherche à vous humilier, toujours un peu plus, jusqu’à faire de sa proie une loque, un déchet humain. C’est la raison pour laquelle des institutions comme l’Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse (Onasj) qui lance une expérience dite «Samu scolaire», visent à renforcer la stratégie de lutte contre la drogue, la délinquance et la violence dans les milieux des jeunes par un travail de terrain et de proximité. Constitué de cent éléments dont des médecins, psychologues, éducateurs, sociologues et assistantes sociales, le Samu scolaire a pour mission de mener des interventions directes dans les quartiers et les milieux scolaires. Un bus et trois numéros verts sont à sa disposition pour mener à bien ses tâches. Par ailleurs , des cellules d’écoute et de proximité, dotées de numéros verts, ont été mises en place par la sûreté de wilaya d’Alger, au niveau de treize sûretés de daïra.
La toxicomanie est un phénomène qui a des ramifications internationales, puisque la drogue est produite dans un lieu et commercialisée dans un autre. D’où la nécessité de coordonner les actions, au moins à l’échelle de la Méditerranée, entre les pays qui constituent les deux rives nord et sud.
Ahmed BEN ALAM
Quand je lis un article comme ça, je ne peux que retenir mes larmes face a l'obscurantisme règnant encore à la veille de 2005...
Les amendements Pannella sont approuvés pour la révision de la stratégie UE sur les drogues
Strasbourg, le 15 décembre
Source : Liafax #53 & Circ
Le Parlement européen a approuvé le rapport sur la stratégie 2005 – 2012 de l’Union Européenne en matière de drogues. De nombreux amendements présentés par Marco Pannella ont été approuvés: par ces amendements, le Parlement demande au Conseil de ne pas approuver le nouveau plan avant de connaître les résultats concernant les évaluations des politiques précédentes en terme d’efficacité et de coûts - bénéfices. Le Parlement demande : de baser les politiques sur les drogues sur des données et des évaluations scientifiques; d’accorder la priorité à la santé des personnes qui font usage de substances illicites ; de soutenir les programmes de substitution, en particulier en prison ; de promouvoir des mesures alternatives à la prison pour les consommateurs de substances illicites ; de lancer une étude scientifique sur les coûts et les bénéfices des politiques actuelles sur les stupéfiants (cannabis et potentiels thérapeutiques, distribution d’héroïne sous contrôle médical à des fins thérapeutiques, coûts des politiques prohibitionnistes, impact sur les pays tiers) ; de favoriser la production à des fins médicales et scientifiques et de lancer des projets-pilote pour l’industrialisation de produits licites dérivant du chanvre indien et de la feuille de coca. C’est la première fois que le Parlement européen s’exprime de manière claire et nette sur les politiques actuelles en matière de drogues. A présent, c’est au tour de la Commission européenne et du Commissaire Frattini de prendre en compte le vote politique du PE et de revoir la stratégie de l’UE pour 2005-2012.
https://www.cannaweed.com/upload/server_7/034939.jpg[/img]La police hongroise a arrêté vendredi soir un ancien champion olympique de lutte gréco-romaine accusé d'avoir fait pousser des milliers de plants de marijuana dans une cave appartenant à sa mère.
La police a arrêté Peter Farkas, médaille d'or en lutte gréco-romaine aux Jeux olympiques de 1992, ainsi que deux autres personnes, dans le cadre de cette opération qui a permis l'une des plus grosses saisies de cannabis jamais réalisées dans le pays.
Farkas encourt une peine de dix ans de prison s'il est reconnu coupable de trafic de stupéfiants, a fait savoir la police.