Bonjour,
Alors que la campagne gouvernementale suscite quelques reactions, le Groupe de Travail DROGUES des Verts vous invite a une reunion publique "Cannabis, sortons de l'hypocrisie !"
Jeudi 24 fevrier 2005 à partir de 19h,
au local des Verts IdF 5 rue d'Arcueil 75014 PARIS
RER "B"- Cite universitaire.
Nous esperons vous voir nombreux , et si vous n'etes pas disponible a cette date, nous vous proposons une seance de rattrapage le Dimanche 6 mars de 15h à 18h, dans les memes locaux.
Pour information : le 7 mai 2005 est organisee la "marche mondiale pour le Cannabis". Elle se tiendra en France a Paris sur la place de la Bastille, et a Lyon ainsi que dans plus de 200 villes du monde.
Merci de faire suivre ce message a qui peut etre interesse.
A l'instant à l'Assemblée nationale, le député Richard Dell'Agnola (UMP) récapitule les méfaits du cannabis et se félicite de la nouvelle campagne de prévention, "signe positif" de changement, mais pour autant reste préoccupé par la forte consommation : "il est indispensable d'aller plus loin et de revoir la loi de 70, plus applicable ni inappliquée" : "quand mettre en place une nouvelle loi rappelant l'interdit dans ce domaine ?"
Source : CIRC
Douste-Blazy répond en reprenant les stats alarmantes citées par RD'A (France et Angleterre en tête de la consommation de cannabis en Europe, consommation multipliée par 3 en 20 ans) et ajoute que le "THC, la substance dangereuse du cannabis, est trois fois plus fort", que "des études indiscutables ont montré la dangerosité du cannabis" qui a des effets "neuro-psychiques". D'où la campagne de prévention et la mise en place d'un numéro anonyme pour aider les jeunes et les parents désemparés face au problème. "Après la banalisation il faut combattre ce fléau".
Soixante pharmacies et quatre hôpitaux de Catalogne vont probablement distribuer du cannabis à usage thérapeutique d'ici quelques semaines, pour répondre à certaines pathologies comme les effets de l'anorexie chez les malades du sida, les vomissements dus aux chimiothérapies ou pour soulager certaines douleurs chroniques ou les problèmes musculaires liés à certaines scléroses. Mille cinq cents patients seraient concernés.
Ce projet pilote et pionnier en Espagne fait suite à une initiative du Collège officiel des pharmaciens de Barcelone, qui s'est intéressé aux expériences menées en Hollande depuis septembre 2003 et qui s'inquiétait de la mauvaise utilisation du cannabis par les malades qui le font en dehors de tout contrôle, par exemple en fumant, et qui sont obligés d'acheter le produit de façon illégale.
Source : Martine Silber 05.02.05Un accord autorisant cette expérience devrait être signé très prochainement entre le département de la santé en Catalogne et le ministère de la santé. Elena Delgado, ministre de la santé, avait d'abord refusé la proposition des pharmaciens de Barcelone, en juillet 2004, considérant que les traitements ne pouvaient avoir lieu qu'en milieu hospitalier, tout en précisant que le ministère étudiait la question. Plusieurs hôpitaux font des recherches sur un nombre très limité de patients.
Le président de l'ordre des médecins espagnol, Guillermo Sierra, a appuyé cette initiative, mais à condition que la marijuana ne soit administrée qu'avec "l'aval scientifique des médecins" et que cette pratique soit réservée "aux cas extrêmes", quand tout autre traitement a échoué. Il a précisé qu'il comprenait cette "demande très logique et très humaine" de la part des malades qui "cherchent une meilleure qualité de vie", mais qu'il fallait éviter que les jeunes puissent penser que, "si les médecins le prescrivent, c'est que ce n'est pas mauvais pour la santé".
Une campagne d’information choc sur les méfaits du cannabis vient d’être lancée. L’objectif : convaincre les jeunes des conséquences néfastes du joint. C’est une première en France et même en europe.
Les Français ne sont pas des petits joueurs et ce sont même les champions d’Europe côté consommation de cannabis. Il y aurait 450 000 fumeurs quotidiens en France et 850 000 fumeurs réguliers. Et c’est surtout chez les jeunes que le cannabis a le plus la cote. A 18 ans, plus de la moitié des jeunes a déjà fumé au moins une fois du cannabis et un garçon sur cinq en consomme régulièrement. Si les filles sont un peu plus raisonnables, 9 % fument quand même régulièrement.... Et ces chiffres sont deux à trois fois plus élevés qu’il y a 10 ans.
Source : ado.fr
Attention danger !
Alors si le cannabis n’avait aucun effet sur la santé tout ça ne serait pas très grave, mais ce n’est pas le cas. Il faut savoir que fumer entraîne une altération de l’attention, de la mémoire immédiate et de la perception des événements. En cas de prise régulière, le cannabis peut être à l’origine d’une perte de motivation, perturber les facultés d’apprentissage et se ressentir sur le travail scolaire. Et puis à ces problèmes s’ajoutent les possibles « bad trips » : c’est-à-dire des intoxications qui se manifestent par des vomissements, des évanouissements mais aussi des hallucinations. Et enfin ce qu’on longtemps pris pour un mythe, n’en serait pas un : La consommation régulière de cannabis expose à un risque réel de dépendance.
Faciliter le dialogue
Tous ces éléments ont incité le gouvernement à réagir en lançant une grande campagne dans la presse à la télé, à la radio. Dans le même temps une ligne spécifique « Ecoute cannabis » est mise en place. Il suffit d’appeler le 0 811 91 20 20, pour parler de ce problème. Parallèlement, 240 centres de consultation cannabis sont seront ouverts à travers la France. A travers des consultations anonymes et gratuites, les jeunes ou leurs parents pourront recevoir de l’information et de l’aide à l’arrêt.
Quelques traces nous restent de la culture du chanvre. Traces inertes... Il suffit pourtant de prononcer le mot magique de "chanvre" (ou plutôt "chanbre" en sarthois) devant un vieil agriculteur sarthois pour voir naître dans son regard un éclat de connivence réjouie qui précède bientôt un flot de propos sur cette plante qui faisait "le bonheur des paysans". Comme par magie, les traces inertes s’éveillent et illustrent cette belle histoire qu’est la culture du chanvre au pays des Manceaux.
Car les Sarthois ont connu avec le chanvre, une idylle de plusieurs siècles qui, sait-on jamais, n’est peut-être pas complètement éteinte. Il est évidemment impossible de connaître la date de leur première rencontre. Mais c’est au XVIIIème siècle que s’exprime de la manière la plus éclatante l’entente parfaite. Un vif intérêt est porté à cette plante industrielle prometteuse, et explique l’essor de cette culture.
Source : Chanvre Info
Le Haut-Maine produit, en cette fin de XVIIIème siècle, 4’300’000 livres poids de chanvre, loin devant l’Anjou et la Touraine qui totalisent respectivement 23’800’00 et 482’000 livres-poids ; le Bas-Maine, certes plutôt tourné vers le lin, doit se contenter de 50’000 livres poids. Notre région partage cet avantage avec plusieurs provinces du royaume notamment la Bretagne, la Bourgogne, le Lyonnais, le Poitou et l’Auvergne.
L'article complet sur [urll=www.chanvre-info.ch/info/fr/article2600.html]Chanvre Info[/urll]
Ou sur le site de la sarthe : [urll=www.sarthe.com/chanvre/]www.sarthe.com/chanvre[/urll]
FAUT-IL poursuivre dans l’hypocrisie? La France continue d’interdire en principe ce qu’elle accepte en réalité: la consommation de marijuana, de haschich et autres dérivés du cannabis.Des millions de Français, jeunes et moins jeunes, consomment couramment du cannabis, souvent au vu et au su de tout un chacun. La police les laisse faire et se contente de pourchasser –souvent assez mollement– les trafiquants.
Source : NouvelObs..com - Voter pour faire bouger les chosesAinsi cet acte prohibé par la loi ne l’est plus par la police et la justice.
On dira qu’on ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment et qu’une légalisation officielle aurait l’inconvénient de lever l’interdit moral qui continue de peser, aux yeux d’une partie de l’opinion, sur ces substances. Recevant ainsi la bénédiction implicite du législateur, la consommation de "drogues douces" pourrait croître soudain dans des proportions considérables.
Mais on sait aussi que ces fumées ne sont pas toxiques, sauf à dose très élevée, qu’elles ne présentent aucun risque d’addiction physiologique et que les véritables problèmes d’accoutumance et de santé publique sont ailleurs : dans l’excès d’alcool, de médicaments ou dans la dissémination des "drogues dures".
On dira encore qu’il n’est point besoin de rajouter une toxicomanie nouvelle, même bénigne, à celles qui existent. Certes, mais on néglige l’effet pervers de l’interdiction. En accroissant le prix de vente du haschich et de la marijuana, la prohibition fournit aux trafiquants une source de profits abondants. Les réseaux de dealers sont en fait contrôlés la plupart du temps par des criminels brutaux et actifs, qui cherchent sans cesse à gagner de nouveaux consommateurs. Les lycéens ou les collégiens désireux de se procurer du cannabis doivent la plupart du temps s’adresser à des dealers, c’est-à-dire entrer en contact avec cette pègre nouvelle, avec tous les dangers que cela comporte.
Personne, évidemment, ne contrôle la qualité des produits proposés.
Dans ces conditions, une légalisation encadrée, avec des points de vente connus et contrôlés, apparaît comme une bien meilleure solution. Au lieu d’être encadrée par des gangsters, la consommation le serait par quelques professionnels soumis à contrôle, ce qui constituerait tout de même un progrès. Bien sûr, la chose mérite discussion. Au sein du Nouvel Observateur les opinions divergent et plusieurs fois nous avons fait état de ces interrogations. Aujourd’hui la France est mûre pour le débat.
La France va-t-elle rester le dernier pays dans l'Union européenne, avec la Suède, à réprimer officiellement la consommation simple de cannabis? La question est posée depuis que Nicolas Sarkozy a proposé le 23 avril 2003 la création d'une «échelle de sanctions adaptées» qui permettent de «punir réellement et rapidement les mineurs qui consomment occasionnellement du cannabis et de l'ecstasy». Tout se passe ces derniers temps comme si l'on cherchait à verrouiller tout véritable débat sur la pénalisation elle-même : ici on se focalise sur les usages excessifs, là on souligne les dangers de l'ivresse cannabique au volant et le risque cancérigène d'un usage immodéré… Si toutes ces questions sont importantes, on aimerait qu'elles ne servent pas à empêcher une réflexion stratégique globale sur les drogues.
Source : Toxico Québec
[src align=left w=115 h=82]https://sophie.typepad.com/sophildeleau/Sarkozy-thumb.jpg[/img]Et pourtant, après 30 ans de politique prohibitionniste et de répression, malgré l'augmentation vertigineuse des interpellations d'usagers, la consommation de cannabis est largement banalisée. Il ressort par exemple de l'étude «ESPAD» (1999) que 47 % des 18-25 ans l'aurait expérimenté en France. Et l'étude «ESCAPAD», qui reposait sur un questionnaire auto-administré proposé à tous les jeunes présents lors des deux journées de "préparation à la défense", montre que plus de la moitié des garçons (et 41% des filles) déclarait avoir déjà fumé du cannabis à l'âge de 17 et 18 ans.
A ce niveau de banalisation, la question peut-elle être de prévoir de «meilleures sanctions» pour réprimer effectivement ou doit-on discuter de nouvelles stratégies des politiques publiques pour prévenir l'usage et réduire les risques?
Au lieu d'envisager une refonte globale de la politique des drogues, on entend confirmer la logique d'hier et procéder à quelques ajustements : la loi de 1970, qui assimile usagers, revendeurs et trafiquants et leur fait encourir les mêmes peines, serait modifiée, mais pour mieux sanctionner. Les propositions concrètes du ministre de l'Intérieur, qui avait notamment évoqué des sanctions du type confiscation du scooter ou du téléphone portable, semblent avoir été mises de côté, mais le gouvernement semble s'orienter désormais vers un système de contravention.
Punir les pauvres
Voilà donc ce qu'on envisage : ponctionner au porte-monnaie les jeunes et leurs parents (quant il s'agit de mineurs), sanction qui pénalisera principalement les moins argentés, les plus riches acquittant leurs amendes comme de simples redevances. L'inégalité actuelle devant les services de police - la répression est déjà tournée principalement vers les jeunes des quartiers populaires - se doublera de l'inégalité de moyens devant la sanction financière. Personne ne peut penser qu'un tel dispositif sera efficace en terme de santé publique : il s'agit donc de faire de l'usager un usager rentable. C'est beau le progrès !
Effets contre productifs assurés
Le ministère de l'Intérieur devrait s'interroger sur l'encouragement à la petite délinquance que constituerait un tel dispositif, pour des milliers de jeunes déjà proches des systèmes d'économie informelle et de débrouille. Et ceux qui, logiquement, estiment préférable que la prison ne soit plus une sanction possible pour l'usage de stupéfiants devraient immédiatement se soucier de l'instauration d'un tel dispositif, monumental par le nombre de personnes qu'il concerne potentiellement.
Autre problème grave : dans la logique d'un système de contravention où la récidive serait pénalisée, un fichage nominatif systématique des infractions à la législation sur les stupéfiants, avec liste des amendes, s'impose. Est-il souhaitable, dans un pays démocratique, de généraliser les systèmes de fichage ?
En décembre 2003, les pharmaciens des Pays-Bas furent les premiers au monde à pouvoir légalement délivrer du cannabis, présenté en doses de 5 grammes, contre ordonnance médicale.
Délicate matière que le cannabis. Alors que, mardi, le ministre français de la Santé, Philippe Douste-Blazy, annonçait le lancement, en février, d'une campagne générale de prévention contre la consommation de cannabis, mercredi, le laboratoire pharmaceutique britannique GW Pharmaceuticals faisait état de tests cliniques positifs pour l'utilisation sur des patients atteints de cancers avancés du Sativex (comme Sativa, une variété de marijuana), premier médicament au monde contre la douleur à base de cannabis. S'il n'est pas encore commercialisé, le Sativex pourrait obtenir le feu vert des autorités sanitaires britannique et canadienne cette année, au vu des résultats des essais cliniques en phase III - la dernière avant la soumission d'un produit aux autorités sanitaires - réalisés sur 117 patients atteints de cancers à un stade avancé. Ces tests ont en effet montré que 40 pc des patients dont les douleurs n'étaient pas calmées par un opioïde existant, du type de la morphine, avaient ressenti une amélioration supérieure à 30 pc avec le Sativex.
Source : la libre
https://www.lalibre.be/pict_articles/pict_64338.jpg[/img]«Les patients inclus dans cet essai souffraient de douleurs intenses du fait de leur cancer, malgré la prise d'opioïdes forts, et leurs besoins cliniques étaient donc très élevés», a souligné Stephen Wright, directeur de la Recherche et du Développement de GW, qui s'est associé à l'allemand Bayer pour la commercialisation du produit. «Les résultats de cette importante étude démontrent encore le large potentiel du Sativex, non seulement pour les douleurs liées à la sclérose en plaques, mais aussi pour le cancer et d'autres douleurs chroniques», a-t-il ajouté.
Créée en 1998 pour mettre au point des médicaments à base de cannabis, la société avait obtenu en décembre dernier un «avis de conformité» de l'agence Santé Canada pour l'utilisation du Sativex dans le traitement de la douleur des patients atteints de sclérose en plaques.
Rappelons qu'en décembre 2003, les pharmaciens des Pays-Bas furent les premiers au monde à pouvoir légalement délivrer du cannabis, présenté en doses de 5 grammes, contre ordonnance médicale, pour adoucir les maux de patients souffrant de maladies graves ou incurables et pour lesquels aucun médicament ne s'était montré efficace. Etaient ici concernés les patients atteints de sclérose en plaques, malades traités en chimiothérapie, radiothérapie ou trithérapie, patients souffrant de désordres nerveux chroniques, et malades du cancer et du sida en soins palliatifs. Selon le ministère de la Santé néerlandais, le cannabis diminuerait les symptômes de raideurs pour les patients atteints de scléroses multiples. Elle aurait un impact favorable sur la perte d'appétit, ou apaiserait les douleurs ressenties lors de maladies nerveuses.
En Belgique, où l'usage de dérivés de cannabis pour le traitement de la douleur est également à l'étude, le ministre de la Santé, Rudy Demotte, nous avait à l'époque déclaré n'avoir aucune position de principe par rapport à la vente de ces médicaments.
Le seul café montréalais qui permettait ouvertement la consommation de cannabis, le Coffee Pot de la rue Saint-Denis, a fermé ses portes.
Selon son propriétaire, l'établissement n'a pas fait long feu parce que les clients n'étaient tout simplement pas au rendez-vous.
Ce qui se voulait le plus grand établissement du genre au pays n'aura pas tenu deux mois. Le Coffee Pot avait besoin d'une centaine de clients par jour pour être rentable. Il en venait à peine une centaine par semaine.
Source : LCN
https://lcn.canoe.com/archives/lcn/infos/regional/media/2005/01/20050114-195859-g.jpg[/img]«Les gens avaient peur, ils craignaient d'être arrêtés», affirme David MacKenzie, ex-propriétaire du Coffee Pot.
David MacKenzie est amer et ironise sur la réputation de ville cool de Montréal. En attendant de trouver un autre local, beaucoup plus petit, pour repartir à neuf, il s'occupe de sa boutique.
S'il en veut au public qui l'a laissé tomber, il n'a que de bons mots pour les policiers qui l'ont laissé tranquille. En fait, la seule personne mise à l'amende dans son commerce, en deux mois d'opération, c'est son cuisinier, parce qu'il fumait un joint en préparant ses plats, une dérogation à l'hygiène.
Ce qui était donc un «café pot» est devenu maintenant un «café jazz». La rapidité avec laquelle s'est faite la transaction démontre à quel point le propriétaire de l'édifice appréciait peu la présence d'un commerce axé sur le cannabis.
Boris St-Maurice, ex-chef du Bloc Pot, croit de son côté que la pression policière a fait son œuvre sur la clientèle potentielle d'un tel commerce.
Il est des pays où les oukases de la police et des juges ont valeur de lois. Il est des pays ou la loi restreint la liberté d’expression et de militantisme. Il est des pays où le chanvre est interdit sous toutes ses formes. La Suisse n’est pas de ces pays mais des responsables du canton de Neuchâtel veulent soumettre leurs concitoyens à une politique d’exception, bien loin de la conception commune de l’Etat de droit. Dans un courrier souvent incohérent et mal renseigné, l’adjoint du commandant de la police cantonale, d’entente avec le Ministère public, a signifié aux propriétaires des magasins du chanvre locaux les multiples interdictions qu’ils doivent observer à partir du 1er janvier 2005. En contradiction flagrante avec de nombreuses législations fédérales et en dépit du bon sens, les autorités répressives neuchâteloises dictent la loi selon leur bon plaisir. Elles prétendent enfermer le chanvre dans un carcan bien plus strict qu’en France ou même aux USA. Intolérable !
Source : chanvre-info.ch
A se conformer à cet abus de pouvoir, il serait interdit de faire commerce de plantes, graines, tisanes indépendamment de leurs taux de THC. D’une, la plante n’est interdite que si un stupéfiant en est extrait (cf. Cannabis, état des lieux en suisse, ISPA, 2004). Deuxièmement, il existe des normes légales fédérales pour les produits alimentaires à base de chanvre, les produits conformes ne peuvent être interdits localement. Enfin, la graine de chanvre ne contient pas de THC et constitue la source d’oméga 3 et 6 la plus équilibrée et la plus facile à produire biologiquement dans notre pays. Quid de l’huile de chènevis ou de l’huile essentielle ? Interdites aussi malgré leurs multiples vertus ? A noter que cette longue liste des produits que l’on pourrait infuser ou fumiger se termine par les engrais et cetera. Qui aurait l’idée de fumer du Wuxall ou du terreau, en vente libre dans toutes les Migros et les Do it ?
Ordre est donné d’ôter des affiches politiques ou artistiques considérées comme une incitation à la consommation. La loi suisse ne comporte pas de restriction de la liberté d’expression politique ou artistique en matière de chanvre. Neuchâtel n’est pas en France. Quant à la vente d’accessoires pour fumeurs, comment interdire ce qu’on peut acheter dans un tabac traditionnel comme les pipes ou le papier à rouler ? Les shilums, les pipes à eau et surtout les vaporisateurs sont des dispositifs destinés à réduire les risques liés à la fumée. Cette interdiction est en totale contradiction avec les recommandation de l’ISPA sur la prévention.
La police et la justice neuchâteloises prétendent faire une interprétation stricte des dispositions de la Lstup. En réalité, ils tentent de transformer des phantasmes sécuritaires en réalité juridique. Un régime politique qui laisse le répressif dicter la loi et l’appliquer à sa guise tend vers le totalitarisme. Nous n’accepterons pas cette restriction à la liberté de commerce, ni le manque à gagner qu’entraînerait l’impossibilité de vendre ces produits alimentaires de grande qualité et absolument légaux. Pas plus que nous n’accepterons la limitation de notre droit à réclamer la modification de la loi en vigueur sur le chanvre. Nous allons donc informer au mieux la population de cette dérive et faire tous les recours possibles pour que cesse cette violation de nos droits fondamentaux.