Pas de chanvre pour le bétail : une persécution ridicule
Par Invité, dans International,

En s’appuyant sur des expérimentations contestables ou parcellaires, l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) suisse a interdit l’affouragement du bétail au chanvre sous toutes ces formes et l’utilisation comme litière. En s’appuyant sur cette ordonnance, une association française de lutte contre la drogue veut la même interdiction en France. Et demain en Europe ? Une fois encore, l’hystérie hygiéniste des prohibitionnistes porte un grave préjudice au secteur du chanvre. Chanvre-info conteste cette décision qui nous prive d’un débouché naturel pour le tourteau de pressage du chènevis. Aucun test n’a démontré que cet aliment très complet et facilement digestible faisait passer du THC dans lait des vaches.
 
Source : Chanvre-info
Dans une fiche technique éditée pour justifier l’interdiction depuis mars 2005, les offices concernés étendent abusivement la portée de l’interdiction à toute la plante alors que les tests ne démontrent une concentration de THC potentiellement perceptible que dans des cas extrêmes. La litière de chènevotte de variétés industrielles ou le tourteau sont des produits couramment commercialisés partout dans le monde. Ils se retrouvent interdits en Suisse uniquement pour contrer les pratiques d’une société et d’un hommes, tristement célèbres dans le monde du chanvre helvète, Sanasativa et J.P Egger.
 
Ce sont ses granulés de chanvre pressés destinés à l’affouragement des vaches qui ont déclenché les foudres de l’OFAG et de l’OFSP. JP Egger prétend ainsi justifier sa culture de chanvre « paysan », « indigène », « non indica », une variété que cet avocat est le seul à connaître mais qui donne en moyenne 4% de THC, 20 fois plus que la chènevotte européenne qui est maintenant illégale. C’est certainement une farine de ces plantes qui arrive à une moyenne de 0.43% de THC donc 4300 mg par kilo pour 225 μg/kg dans le lait dans une expérience récente de l’ALP et L’OFSP.
 
La première expérience de 98 est encore plus critiquable. Le laboratoire a administré une dose de 625 mg de THC dit libre, donc un concentré ou un produit de synthèse car cette forme exclusive n’est pas naturelle, diluée dans du beurre, un corps gras qui maximalise le passage du THC dans le sang et son assimilation dans l’organisme des mammifères. Puis le lait a été chauffé à des températures et pendant une durée incomparable à l’usage domestique pour obtenir des résidus, 0,1 % du THC d’origine. Rien ne reproduit le processus réel dans cette expérience. On fait gober un space cake à une vache puis on carbonise le lait pour trouver au maximum de la concentration 20 ng de THC par ml, soit 0,00002 mg par ml donc 0,02 mg par litre soit 20 μg
 
Sachant qu’il y a 1200 mg de calcium dans un litre de lait et que la ration journalière conseillée par l’OMS est de 500 mg pour les adultes, 700 mg pour les enfants et 1200 mg pour les femmes enceintes ou allaitant. Le risque serait donc d’ingérer 20 μg pour les femmes enceintes et les nombreux abonnés au litre de lait par jour.
 
Les graines de chanvre, comme celle que nous commercialisons, doivent contenir moins de 20 mg de THC par kilo pour respecter les normes strictes de l’OFSP. En projetant le résultat de l’étude sur la farine à 0,43 %, on risque donc d’obtenir environ 0,9 μg/kg de lait, en admettant que le THC résiste intégralement au pressage. L’ALP admet qu’une tolérance de 1 μg/kg peut s’avérer nécessaire. Elle l’est pour le tourteau.
 
Il n’y a aucune publication scientifique qui démontre la psychoactivité ou une quelconque nocivité du THC à une dose aussi faible, 1 comme 20 μg/litre. Jusqu’à présent les normes fédérales pour le THC s’exprimaient en mg et les μg étaient réservés au LSD et autres substances très concentrées. Le cannabis préparé pour des tests par le National Institute of Drug Abuse (NIDA) aux États-Unis varie entre 1,75 % THC pour les doses faibles, 2,67 % pour les doses moyennes et 3,95 % pour les doses fortes. Converti en mg/kg de poids, les doses correspondent à 100, 200 et 300 mg/kg, la dose forte recherchée par les usagers réguliers correspondant généralement à 308 mg/kg. Une faible dose pour un bébé de 10 kilos serait donc de 1000 mg. Il faudrait donc qu’il ingère 4 litres de lait dans la dernière expérience, 50 dans celle de 1998 et 1000 litres dans le cas du tourteau.
 
La brochure d’information prétend de telles valeurs seraient dangereuses pour la santé. Sans avancer, une seule étude comme preuve à l’appui de cette théorie délirante. Des chercheurs du monde entier travaillent sur ce genre de dosage pour le traitement préventif de nombreuses maladies dont les tumeurs au cerveau et l’artériosclérose, principale cause de décès en Europe. Le lait issu de vaches affouragé au tourteau ne serait même pas assez fort, il faudrait en consommer bien trop pour pouvoir le digérer. Par contre des vaches nourries avec une farine de fleurs feraient très bien l’affaire. Cela ouvrirait l’énorme marché des alicaments aux paysans suisses. Mais les moralistes, Brigitte Bardot et les prohibitionnistes vous diront que ce dosage porte atteinte à la santé de la vache, qu’il est immoral de lui faire produire un stupéfiant, qu’elle devient schizophrène ... Si seulement Marguerite pouvait donner son avis !
 
On finirait par vous clouer le bec au nom de l’image des produits suisses dans le monde et de la lutte contre la drogue. C’est pour ne pas fournir à JP Egger une raison légale de cultiver des variétés au-dessus de 0,3 % et sous la pression des producteurs de La Gruyère, flippé d’une campagne de dénigrement sur la fondue au THC, que les Offices ont bricolé cette interdiction. Les motivations sont politiques et non scientifiques, comme en France. Le Comité national d’information sur la drogue (CNID) gersois affirme : « Cela risque de nuire à leur propre image et au tourisme dans le département » et surtout « Tout cela donne une bonne image du chanvre. Et rien n’empêche des "zoulous" de venir cacher leur propre champ, disséminé dans des chanvres légaux" »
 
Le chanvre est parfaitement adapté à l’affouragement du bétail mais les filières agricoles concurrentes et les obsédés de la guerre à la drogue font tout pour casser ce marché d’avenir. Nous allons essayer de faire triompher la raison et la science face à cet obscurantisme d’un autre temps.
 
Laurent Appel
 
0 commentaire En savoir plus… ›
Un avenir faste pour le simple usager de stupéfiant passera-t-il par l'Europe ?
Par Invité,
A ce jour, quelques pays ont déjà adopté une législation plus souple envers les stupéfiants, et surtout nettement plus bénéfiques que les dizaines d'années prohibitionnistes précédentes.
Récemment, c'est la République Tchèque qui a franchie le pas, suivis de près par la Suisse et son fameux programme de "protection de la jeunesse".
 
Néanmoins ce n'est pas partout le cas en Europe, nous en savons quelque chose... Cependant, cette-dernière fait actuellement pression en Bulgarie pour que cesse, sans plus attendre, cette législation délirante qui criminalise injustement le cannaphile.
 
De plus, au delà de notre continent, le parlement Européen se tourne également vers une alternative légale, et positive, face à la production d'opium en Afghanistan ; affirmant ainsi clairement son point de vue face à la drogue.
 
Vyking
La Commission Européenne contre la prison pour les usagers (bulgares)
 
La Commission européenne a exigé que le Parlement de Bulgarie déterminent rapidement ce que devrait être la quantité de drogues constituant la possession personnelle et accepter des mesures pour la décriminalisation de sa possession. Jeudi, le Parlement considérera des changements au code pénal, qui envisage l’emprisonnement de entre 10 et 15 ans pour n’importe qui attrapé avec une substance narcotique, indépendamment de la quantité. La CE a vivement critiqué la Bulgarie pour le manque de différentiation entre la personne dépendante des substances narcotiques et les trafiquants de drogue.
 
la CE a suggérée que quelque soit la punition pour la possession de drogue, ce ne devrait pas être l’emprisonnement. En Autriche, les gens en possession d’un peu seulement d’une substance interdite pour l’usage personnel sont habituellement orientés pour un traitement dans des centres médicaux, a rapporté le journal bulgare Novinar.
 
En mars de l’année dernière, l’Assemblée nationale a criminalisé la possession d’une dose simple. De cette façon, les autorités nationales ont placé des dépendants parmi des criminels, à côté des trafiquants de drogue. La semaine dernières quatre organismes non gouvernementaux ont présenté un rapport déclarant que la mesure était inefficace. Presque 2500 personnes ont été détenues pour la possession de drogue la dernière année. Les experts, cependant, ont dit que la cour ne peut pas déterminer lesquels de ces derniers sont des dépendants et qui sont des revendeurs.
 
Sofiaecho
 
Après la Bulgarie, la France ?
 
On peut se réjouir de la fermeté de la CE envers la Bulgarie. C’est un pays où l’on peut aller en prison pour un joint et où l’absence de réduction des risques pour les injecteurs rend ce séjour risqué en terme de VIH ou de VHC. Le rapport Catania insiste sur les solutions alternatives à la prison pour les usagers. La Commission parle de quantité minimale pour la consommation, c’est un progrès notable. Mais il y a de nombreux pays de l’Union où ces dispositions n’existent pas, à commencer par la France. En théorie, la consommation y est toujours punissable d’un an de prison et certains y vont pour la possession de quantités minimes.
 
Il est grand temps que l’UE impose une protection minimale des droits des usagers de drogues à tous les Etats membres et laisse la plus grande liberté pour des initiatives locales ou nationales encore plus progressives. La guerre à la drogue tue les usagers et les petits producteurs, corromps des pans entier du système, détruit les libertés individuelles mais ne diminue pas l’offre et surtout la demande. Il est urgent de changer de politique à Sofia, Paris, Bern et surtout Washington.
 
Laurent Appel
 
Source : Chanvre-info
 
 
 
Le parlement européen a voté pour une nouvelle politique des stupéfiants, plus crédible et plus saine.
 
Le Parlement européen a approuvé une résolution sur l’Afghanistan proposant la possibilité de lui concéder une licence pour la production réglementée d’opium, ceci pour le marché légal des médicaments (Croix Rouge).
 
Pour Emma Bonino, parlementaire européen, il s’agit "d’un pas décisif dans le cadre d’une stratégie ne touchant pas seulement les maillons faibles de la chaîne". Le Parlement européen est "la première institution en Europe à se prononcer clairement et de manière univoque en faveur d’une approche qui ne se veut pas exclusivement répressive dans la lutte antidrogue".
 
"Une résolution qui constitue une indication de gouvernement à la fois précieuse et pragmatique pour la reconstruction démocratique de l’Afghanistan" : tel est le commentaire du secrétaire de la Lia Marco Perduca. Une proposition qui s’inscrit comme une alternative radicale à l’échec de la "guerre contre la drogue"
 
LIAFAX [FR] N. 04
 
Source : Chanvre-info
 
 
1 commentaire En savoir plus… ›
Des dangers de la spirale sans retour mal expliquée (CP Circ Bretagne)
Par Invité,
Page 13 de l'édition du Télégramme du samedi 21 janvier, page Guingamp, nous lisons à propos de journées de prévention de l'usage de drogue chez des collégiens : [Avec]... A l'appui de tableaux et de diapositives, le formateur [NDLR : de la Gendarmerie du FRAD] a expliqué les effets de la drogue sur l'organisme et les risques encourus par sa consommation. Les élèves ont ainsi été informés que fumer un joint pouvait les entraîner dans une spirale sans retour. Aberrant autant qu'énorme.
 
Source : CIRC - Revue de presse
Nous ne savions pas que parmi les nombreuses missions confiées à la Gendarmerie, la prévention en matière sanitaire et sociale avait ses spécialistes. Nous ne le savions pas et à lire ce que raconte ces spécialistes du FRAD dans les colonnes de votre journal, il nous semble devoir apporter quelques correctifs. Ainsi aux "effets de La Drogue" nous substituerions l'expression adéquat : les effets des drogues. Quelles drogues ? Si l'alcool et le cannabis sont mentionnés, ne manque t'il pas la troisième famille de psychotropes consommées massivement, principalement par les filles : les médicaments. Point de détail ? Sûrement pas. La Bretagne n'est elle pas la région où l'on consomme le plus d'alcool, de cannabis et de médicaments psychotropes légaux. La Kétamine (GHB) n'est elle pas présente chez tous les vétérinaires.
 
Un Gendarme n'est pas un médecin, une infirmière. Un Gendarme est un représentant de l'ordre pas une assistante maternelle pour adolescent. Donc, lorsqu'il s'adresse à cette population dans un but sanitaire, il l'a trompe par incompétence. D'ailleurs lorsque fumer un joint entraîne le jeune dans une spirale sans fin, nous ne pouvons laisser pareille contre vérité pour réalité.
 
Un point avec Baptiste Cohen, directeur de Drogues, alcool tabac info service, qui indique que les jeunes de 17 ans se confient rarement aux lignes d'écoute car « la prise de conscience vient plus tard ». il observe par ailleurs que si le nombre de consommateurs de cannabis augmente « cela ne veut pas dire qu'il y ait plus de situations qui posent problème ».
 
Les références publique en matière de consommation de drogues émanent en France de l'Observatoire Français des Drogues et de la Toxicomanie, l'OFDT, qui publie sur Internet des statistiques annuelles, (pour l'Europe, l'OEDT).
 
Le cannabis n'a pas de dose léthale. Le cannabis n'est pas une drogue mortelle dont l'abus provoquerait une overdose mortelle. Le parcours type du consommateur de cannabis, en France, est majoritairement le suivant : test de la substance vers 14 ans, risque de devenir consommateur à problème environ 2%, fin de la consommation expérimentative aux alentours de 25 ans. Fumer un joint n'est pas la spirale sans fin que mesure les statistiques de l'OFDT.
 
Mieux l'explosion de la consommation du cannabis en France dans les années 90 est à mettre en parallèle avec la régression de la consommation des drogues injectables de type héroïne dans les mêmes années en finissant totalement avec le mythe du premier joint menant à l'héroïne. Si le cannabis menait à l'héroïne, il y aurait depuis 1990 des millions d'héroïnomanes.
 
Quels problèmes ? Le cannabis n'est pas mortel en tant que tel. Comparée au sevrage des alcooliques pathologiques, la dépendance qu'entraîne sa consommation est quasi inexistante. La dépendance psychologique dépend de la personne et de sa consommation mais ne pose de réel problème qu'avec les gros abuseurs. Sinon ? Un simple sevrage.
 
Les risques pour la personne qui consomme sont de plusieurs natures. Le cannabis est un calmant. Prendre trop de calmant calme trop. Autrement appelé syndrome amotivationnel, il est commun à tous les abus de calmants. Un autre risque aussi également partagé avec les fumeurs de tabac va aux cancers des voies digestives et respiratoires. Or un étude épidémiologiste a démontrer que sur 3000 cancéreux atteints, les consommateurs de cannabis n'avaient pas plus de "chance" d'être malade que les fumeurs de tabac qu'ils sont souvent aussi. Encore un mythe qui tombe. Autre risque que l'on confond souvent, particulièrement chez les jeunes, le cannabis peut être un révélateur de problèmes psychotiques déjà présent chez la personne. Le cannabis n'induit pas la schizophrénie, mais l'a mettrai en évidence et ça se soigne en soignant la schizophrénie. Dernier risque encore partagé, conduire une voiture nécessite de pleines possibilités de réaction. Le rapport SAM nous rapporte que plus on consomme de cannabis avant de prendre le volant plus le risque d'accident augmente. Sam nous dit également qu'à consommation modérée, l'alcool est aussi plus dangereux que le cannabis. Enfin un domaine où le Gendarme est roi.
 
Les dangers de la spirale sans fin semble donc plus être un pipeau sécuritaire hors de proportion avec la réalité. La stratégie qui consiste à annoncer le cannabis comme mortel, amenant à la consommation de "pire", malgré des années et des années de pratique, a échoué sur l'hôtel du pragmatisme. Nous en appelons à ce minimum.
 
La prévention, la réduction des risques encourus par la prise de certaines drogues, par l'abus de certaines autres doit être un effort de pédagogie, un effort de transparence auquel les jeunes seront d'autant plus sensibles qu'ils n'auront pas le sentiment qu'on leur raconte des bobards.
 
Exemple : faire tourner sa clé de contact de voiture vous entraîne dans une spirale sans fin par production d'adrénaline, de la famille des endomorphines, qui aboutie à 5000 morts par an, 3000 handicapés et 20000 blessés. Manger du sucre (du sel, du fast food) entraîne le diabète, spirale sans fin dont les publicités sont les acteurs, vecteurs et la sécurité sociale le premier payeur.
 
Les dangers d'une spirale sans retour du fumeur de joint semble partagé aussi par l'équipe FRAD Gendarmerie : tant que l'on continuera à raconter des conneries la situation globale de la consommation des drogues ne changera pas et notre société n'évoluera pas. Spirale sans fin ?
 
Arnaud Debouté
 
Collectif d'Information et de Recherche Cannabique
 
jardindepocheguingamp@hotmail.com
 
4 commentaires En savoir plus… ›
A qui profite l’argent du traffic cannabique ?
Par Invité,
La liberté de la presse progresse au Maroc. Un site, Le gri-gri, ose publier un article très complet sur une grosse branche du marzen, le business industriel du haschich entre le royaume et l’Europe. Avec un blanchiment moyen de 120 000 euros tous les deux jours, c’est un potentiel d’environ 22 millions d’euros annuel (près de 32 millions CHF) pour une seule filière approvisionnant quatre pays. L’enquête a révélé que 5 millions d’euros avaient transité par les banques suisses, le reste est passé par des comptes israéliens ou a été converti en or pour le retour au bled.
 
Source : Chanvre-info
Une entreprise qui ne connaît pas la crise
 
Ce montant astronomique doit encore être augmenté des frais généraux et des salaires des employés européens pour arriver à une estimation valable du chiffre d’affaire, probablement plus de 25 millions d’euros. Voilà ce qu’un réseau peut collecter et sortir de l’économie légale européenne, voilà ce que nous coûte la prohibition du cannabis. On imagine qu’avec de telles liquidités, il est aisé « d’acheter la route » comme disent les trafiquants pour parler de corruption.
 
Artisanat ou industrie ?
 
On pourrait penser que ce réseau est particulièrement gros et livre des marchés très dynamiques. Pas du tout. Un rapport du Health Research Board (HRB) pour 2003 estime à 374 millions d’euros annuel le marché de la résine de cannabis en Irlande, un pays de seulement 4 millions d’habitants. Il faudrait donc quinze filières comme celle décrite dans Le gri-gri rien que pour couvrir le marché de la lointaine Irlande. Ou bien cette filière n’est qu’artisanale, ce qui explique qu’elle est démantelée, et il existe bien plus gros. Ou bien de nombreux entrepreneurs au Maroc et en Europe se livrent au même trafic de fourmi. Certainement un mélange des deux.
 
Peu de pressions internationales
 
Tant tous les cas, ces sommes doivent profiter à beaucoup de patrons, banquiers, policiers, douaniers, hommes politiques au Maroc, c’est sans doute la principale ressource du pays après les devises des travailleurs immigrés. Dans un pays pauvre et corrompu, le marzen n’a pas de peine à se développer. Mais pour des volumes et des sommes pareilles, il faut aussi des complicités en Europe. Comment ce petit pays pourrait-il tenir tête à ses puissants voisins ? Pourtant, Mohamed VI est courtisé par tous les dirigeants européens alors que son pays nous pompe chaque année des milliards d’euros hors taxes.
 
L’économie gangrenée
 
L’argent du hasch est perdu pour l’impôt en Europe mais il permet au Maroc de payer les nombreuses entreprises européennes, surtout françaises, qui travaillent dans ce pays. Les entrepreneurs européens impliqués dans l’import ou le blanchiment réinvestissent leurs profits, souvent dans leurs entreprises qui deviennent florissantes au prix d’une concurrence déloyale pour les entrepreneurs honnêtes du même secteur. Les banquiers, pas seulement suisses, peuvent-ils encore se passer de ces capitaux flottants souvent disponibles pour des opérations à haut risque ? L’argent du hasch pervertit notre économie à haut niveau, nous sommes loin de l’imagerie d’Epinal des gangs de cités qui survivent grâce au shitstème. Bien au-dessus d’eux, on construit des routes, des usines ou des armes avec l’argent qu’ils collectent en bout de chaîne.
 
Des solutions ?
 
Pour justifier la prohibition, on peut disserter des heures sur le syndrome amotivationnel des ados qui abusent du joint, on peut ergoter sur les taux de THC, on peut s’empoigner sur la liberté de disposer de son corps et de son esprit... mais chaque année qui passe sans solution pragmatique gangrène un peu plus notre économie. Une dépénalisation de la consommation privée des adultes et de l’autoproduction pourrait diviser en deux le marché noir sans paraître trop incitatif pour la jeunesse puisqu’il n’y a pas de commerce, donc risque de prosélytisme. Une réglementation de la production et de la distribution à but non lucratif peut être envisagée, ces clubs seraient un recours au marché noir pour les adultes. Un marché réglementé comme pour le tabac et l’alcool aurait le plus d’impact économique mais ne garantirait pas forcément une bonne répartition socio-géographique des emplois. Il n’a jamais été question d’un marché libre, sans restriction d’age, de publicité, de santé publique.
 
Les solutions existent, plus de 100.000 Suisses ont signé l’initiative populaire pour un marché réglementé, cela correspondrait à environ un million de Français si ce système de démocratie directe existait dans ce pays. Ce processus est assez long et incertain, il ne concerne qu’un pays, il doit servir d’exemple mais à long terme. Devrons-nous attendre dix ans pour réformer cette aberration destructrice ? Oui, si nous ne faisons pas davantage entendre nos arguments partout où c’est possible.
 
Laurent Appel
 
0 commentaire En savoir plus… ›
République Tchèque : décriminalisation du cannabis
Par Invité,
La nouvelle loi fait la distinction entre les drogues douces (cannabis et champignons psychédéliques) et les drogues dures. Tandis que les peines pour des drogues dures n’ont pratiquement pas changé, la possession de petites quantités du cannabis ou d’un certain nombre limité de plantes (encore à établir) ne sera plus poursuivie comme un délit criminel.
 
Source : Chanvre-info
Les peines potentielles pour la possession de plus grandes quantités du cannabis seront d’un maximum d’un an de prison, tandis que les peines pour des quantités "très grandes" pourront aller jusqu’à cinq ans. Pour la culture du cannabis ou des champignons psychédéliques en quantités dépassant celles définies pour usage personnel, on risquera les peines maximales de respectivement six mois et un an. La culture en très grande quantité pourrait coûter jusqu’à trois ans.
 
Sous l’ancienne législation, la possession de petites quantités de cannabis était seulement passible d’une amende, mais ceux qui se sont fait attraper avec plus de 20 joints risquaient jusqu’à cinq ans de prison. "Ainsi la nouvelle législation réduira considérablement les peines pour le cannabis," dit Bryndova. Cette vieille loi punissait également la culture d’une quantité quelconque de plantes de cannabis ou de champignons psychédéliques par des peines sévères, qui pouvaient rapporter des années de prison.
 
D’après B. Bryndova, la réduction de peines pour la possession et la possibilité donnée aux gens de planter leur propre cannabis sont les bénéfices majeurs de cette réforme de la législation de drogues.
 
La mauvaise expérience avec la réforme de législation sur les stupéfiants en Russie, où la police avait tenté de saboter la réforme en fixant des quantités définies comme "d’usage personnel" ridiculement basses, pouvait nous amener à nous demander s’il n’y avait pas un pareil risque en République tchèque. Bryndova a déclaré à DRCNet que ce ne serait pas le cas dans son pays. "Au contraire de la Russie, l’effort de faire aboutir la décriminalisation est ici sincère," elle affirme que : "L’utilisation du cannabis est en train de devenir si répandue par ici, que le gouvernement n’a pas d’autre choix."
 
Le vote de la Chambre des députés a eu lieu juste une semaine après que l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA) a publié son rapport annuel sur l’usage de drogues sur le continent européen. Suivant ce rapport, la République tchèque a le taux le plus élevé d’usage du cannabis parmi les jeunes adultes de toute l’Europe, avec un pourcentage de 22,1% qui en ont pris dans le courant de l’année précédente.
 
Suivant la réglementation proposée, qui établira les quantités ci-dessus, le nombre maximal de plantes qui ne constituerait pas un délit criminel serait de trois, tandis qu’un nombre entre trois et trente plantes de cannabis serait considéré comme dépassant l’usage personnel, et la quantité de 30 jusqu’à 300 plantes serait définie comme "très large" et passible d’une peine encore plus sévère. La quantité d’usage personnel pour les champignons psychédéliques serait jusqu’à 25 pièces.
 
Cette réglementation n’est pas encore à sa version finale, mais la décriminalisation de la culture maison du cannabis est dès lors certaine, écrit Bryndova. "Ces quantités-là pourraient encore changer entre temps, mais une plante est déjà sûre !"
 
Article original paru dans Drug War Chronicle (DRCNet), traduit par Bushka Bryndova
 
2 commentaires En savoir plus… ›
Convocation à l'assemblée générale du CIRC Paris le 04/02/2006
Par Invité,
Convocation à l'assemblée générale du CIRC Paris le 04/02/2006
Salut à toi,
Tu as adhéré au CIRC en 2005 en rêvant d’une légalisation dans l’année ?
Si la promesse figurait effectivement au programme des candidats à la présidence (du CIRC ), 2005 fut plutôt une année sombre pour les usagers de cannabis. Du retour des bons vieux mythes sur la dangerosité présumée du cannabis au renforcement de la répression, en passant par la pénurie estivale, peu d'occasion en effet de se fendre la poire. Enfin si une campagne gouvernementale destinée aux jeunes et à leurs parents ne nous avait pas donné l’occasion de produire une brochure et des spots radio parodiques plutôt réussis, l’année resterait celle des raz-de-marée, des incendies et des surenchères médiatico-populistes de clowns hargneux de la république.
On comprend bien que 2005 ne pouvait pas être l'année du fumeur de joint…
2006, l’année du cannabis ?
 
Source : CIRC Paris
En 2006, on se rapprochera de 2007. Joli programme ! Mais encore ?
La campagne présidentielle de 2007 se rapproche avec son lot d'hystérie, de foire à la démagogie et, plus productif, son débat d'idées où mille et un sujets palpitants se côtoient en toute intelligence : le pari écologique et la relance de la consommation, la lutte contre le chômage et le retour à la fin des 35 heures… et puis forcément : la légalisation du cannabis.
Oui c'est bien dans ce laps de temps qui nous sépare des présidentielles de 2007 que nous devons agir, informer les citoyens et interpeller nos élus !
Continuera-t-on à financer une politique prohibitionniste coûteuse et parfaitement inefficace par manque de courage et d'honnêteté politique ? Les fumeurs en seront-ils encore longtemps les boucs émissaires ?
Des questions légitimes que les fumeurs doivent porter au devant de la scène en période d'élections car personne ne le fera pour eux.
30 ans !
Il y a trente ans, Amsterdam accueillait les amateurs de petite fumette au Paradiso ou au Melkweg. En Grande-Bretagne comme en Italie, des campagnes étaient lancées en faveur de la dépénalisation…
Et en France ? L'opinion publique manipulée par des médias sous-informés soutenait la politique du « tout répressif » alors que les fumeurs se comptaient, par centaines de milliers.
 
Quelques journalistes de Libération et de feu le magazine Actuel eurent alors l'idée de lancer l'Appel du 18 joint (un clin d'oeil osé, mais bien dans l'esprit cannabique) de l'Appel lancé de Londres par De Gaulle.
Aucune des personnalités politiques contactées n’a accepté de signer le manifeste où elle déclarait « qu'elle avait déjà fumé et était éventuellement
disposée à réitérer sans pour autant se considérer comme un délinquant ». Mais les initiateurs de l'Appel obtinrent tout de même quelques signatures de futures personnalités : Bernard Kouchner ou Henry Leclerc, et celles d'artistes : Bernadette Laffont, Jérôme Savary, Isabelle Huppert, Jacques Higelin…
Le 18 juin 1976, l'éminent philosophe François Chatelet déposait un pied de cannabis au pied de la statue de Lamarck au jardin des plantes, et un
rassemblement symbolique se déroulait dans le parc des Buttes Chaumont pour demander « la dépénalisation totale du cannabis, de son usage, sa possession, sa culture (l'autoproduction) ou son introduction sur le territoire français en quantité de consommation courante ».
En 1993, le CIRC organisait conjointement avec les éditions du Lézard la « première journée international d'information sur le cannabis » et relançait dans l'élan l'Appel du 18 joint.
Depuis, avec plus ou moins de bonheur et de succès, le CIRC appelle tous les ans à un rassemblement le 18 juin sur les pelouses de La Villette pour demander la légalisation de la production, de la distribution et de l'usage du
cannabis.
Non seulement 2006 rime avec cannabis, mais c'est aussi le trentième anniversaire de l'Appel du 18 joint. Dans le cadre de cet anniversaire, le CIRC
entend dresser les Etats généraux de trente ans de prohibition et organiser des évènements politiques, culturels et festifs durant la semaine qui précède le dimanche 18 juin où nous enterrerons dans la bonne humeur trente ans de
prohibition.
Assemblée générale du CIRC-Paris à partir de 18 heures dans la salle verte du 1er étage du CICP au 21 ter rue Voltaire à PARIS (11èm arr. M° rue des
boulets, ligne 9).
 
3 commentaires En savoir plus… ›
Marc Emery et ses amis...
Par Invité,
NON À L'EXTRADITION DE MARC EMERY, MICHELLE
RAINEY ET GREGORY WILLIAMS AUX ÉTATS-UNIS
 
Janvier 2006. La présente campagne électorale est une occasion privilégiée de saisir nos futurs élus d'une question sérieuse et urgente, qui touche l'ensemble des citoyens. En juillet 2005, à Vancouver, trois canadiens ont été arrêtés pour avoir vendu des graines de marijuana à des fins médicales, suite à une opération d'envergure de plus de 18 mois menée conjointement par la DEA et la GRC.
 
Source : CIRC Paris
UN COMMERCE TOLÉRÉ
 
Depuis 11 ans, Marc Emery opérait un commerce de vente de graines de marijuana par correspondance; un commerce dûment enregistré comme tel et qui procurait des revenus à l'État en taxes et certifications de toutes sortes. L'établissement avait pignon sur rue et opérait au vu et au su des forces policières. Marc Emery était également autorisé par Santé Canada à fournir des graines de marijuana à des fins médicales et a toujours fonctionné dans les strictes limites permises par la loi.
 
DES ACCUSATIONS NON FONDÉES
 
Marc Emery, Michelle Rainey et Gregory Williams ont été arrêtés en vertu d'une entente d'assistance légale mutuelle entre les deux pays relativement à la répression des Drug King Pins, l'étiquette de monsieur Emery aux yeux de la DEA, pour une activité tolérée par la population et les autorités canadiennes.
 
UNE PEINE CRUELLE ET INUSITÉE
 
L'extradition expose Marc Emery, Michelle Rainey et Gregory Williams à une peine cruelle et inusitée qui n'a pas son équivalent en droit canadien. De fait, Marc Emery fait face à une peine d'emprisonnement de 25 ans, soit l'équivalent d'une sentence pour meurtre au premier degré. Paradoxalement, ils ne sont actuellement pas détenus en attendant l'audience de la requête.
 
Il s'agit d'une profonde atteinte à notre souveraineté et à notre système de justice pénale. Si Marc Emery, Michelle Rainey et Greg Williams ont commis une infraction à une loi canadienne, qu'ils soient jugés et condamnés ici. Le Canada ne doit pas céder aux pressions prohibitionnistes. Cette guerre n'est pas la nôtre.
 
NOUS NE DEMANDONS AUCUNE PRISE DE POSITION CONCERNANT LA LÉGALISATION DE LA MARIJUANA
 
Nous sollicitons votre appui en vue d'exercer toutes les pressions nécessaires afin que le Ministre de la justice du Canada rejette la requête en extradition et s'engage à ne pas livrer ses citoyens aux autorités américaines.
 
_____________________
 
Voir articles associés :
Liberté pour Marc Emery, un militant canadien producteur de graines de cannabis.
Le « prince du pot » menacé d’extradition
 
0 commentaire En savoir plus… ›
Dépôt de l’Initiative populaire pour la décriminalisation du chanvre le 13/01/06
Par Invité,
Le comité « Protéger la jeunesse contre la narco-criminalité » prévoit le dépôt de son initiative „Pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse » le 13 janvier 2006 à Berne.
 
Le comité directeur de l’initiative a fixé la date de soumission des signatures pour l’initiative populaire « Pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse ». Lors d’une cérémonie solennelle qui aura lieu le 13 janvier 2006 à 10h30 sur la Bundesterrasse, les formulaires de signatures seront remis à la chancellerie fédérale.
 
Source : Chanvre-info
Peu après le refus du Conseil national d’entrer en matière pour la révision de la Loi sur les stupéfiants, des représentants de tous les grands partis politiques ainsi que des personnalités du milieu chanvrier, de la prévention, de la police et de la justice ont lancé cette initiative populaire. Dans deux à trois ans, le peuple suisse devra voter pour le nouvel article constitutionnel suivant :
 
Art. 105a (nouveau chanvre)
 
1. Consommer des substances psychoactives du chanvre, en posséder ou en acquérir pour son propre usage n’est pas punissable.
 
2. Cultiver du chanvre psychoactif pour son propre usage n’est pas punissable.
 
3. La Confédération édicte des réglementations concernant la culture, la production, l’importation, l’exportation et le commerce des substances psychoactives du chanvre.
 
4. Elle prend des mesures appropriées afin qu’il soit tenu compte de la protection de la jeunesse. La publicité pour les substances psychoactives du chanvre ou pour l’emploi de telles substances est interdite.
 
Cette modification de la Constitution entravera les bases du marché noir de façon efficace et durable et constitue un pas important vers la mise en pratique de la protection de la jeunesse. Les organes judiciaires seront soulagés du fait que cette nouvelle réglementation leur épargnera la poursuite de cas insignifiants.
 
Dans la situation actuelle, si l’on estime le chiffre d’affaires du marché noir à un milliard par an, l’état est privé de recettes de plusieurs millions. Il serait logique que la plupart des revenus fiscaux provenant de la vente de chanvre reviennent à des projets pour la Jeunesse et la Prévention.
 
Le comité de l’initiative tient à remercier cordialement tous ceux qui ont contribué au dépôt de cette initiative populaire. Par rapport à ce que nous avions imaginé au départ, les collecteurs ont du vaincre beaucoup d’obstacles. Vous en serez informés plus amplement lors de la procédure de dépôt du 13 janvier 2006.
 
Comité multi-partis Protéger la jeunesse contre la narco-criminalité
 
Les co-présidents/es
 
Pour la Suisse romande :
 
Madame la Conseillère nationale Maria Roth-Bernasconi (PS) 078/718 71 13
 
Madame la Conseillère nationale Anne-Catherine Menétrey-Savary (Les Verts) 079/449 59 01
 
Pour la Suisse alémanique :
 
Madame la Conseillère nationale Christa Markwalder-Bär 079/222 52 80
 
Monsieur le Conseiller national Geri Müller (Les Verts) 076/34 777 26
 
Madame la Conseillère nationale Ursula Wyss (PS)
 
Madame la Conseillère nationale Rosmarie Zapfl (PDC)
 
Monsieur le Conseiller national This Jenny (UDC)
 
Monsieur le Conseiller national Theo Maissen (PDC)
 
Pour la Suisse italienne :
 
Signore Consigliere agli Stati Dick Marty (PLR)
 
2 commentaires En savoir plus… ›
les vaches laitières broutent du cannabis !
Par Invité,
Les craintes suisses de voir le célèbre fromage de Gruyère contaminé par des traces de cannabis après ingestion de chanvre par les vaches laitières refont surface dans le Gers. Un article du quotidien régional Sud Ouest signale qu’une association de lutte contre la drogue « veut aussi empêcher les vaches de brouter du chanvre ».
 
Source : agrobiosciences.org
Ce sont les agriculteurs bio du département qui sont visés par un assureur de Condom, explique le journal. Cet assureur, Pierre Beyries, explique : « il serait ridicule d’affirmer que les doses qui passent dans le lait produisent le même effet que fumer un pétard. Mais on peut imaginer l’effet cumulatif de cette consommation de THC sur un nourrisson ».
L’animateur de l’association des agriculteurs bio du département, Christian Bonticelli, rétorque en dénonçant « un discours maximaliste » et un « amalgame » entre les différentes utilisations du chanvre. « L’Union européenne nous impose de cultiver des variétés comportant moins de 0,2 % de THC. Ce n’était pas du tout le cas en Suisse, qui a sa propre législation à ce sujet et qui permet des taux supérieurs à ceux qui existent ici », explique-t-il.
Dans un article du quotidien suisse Le Matin reproduit sur le portail francophone du cannabis, un "chanvrier" helvétique va jusqu’à affirmer que « non seulement les vaches ne produisent pas de lait hallucinogène, mais le chanvre améliore sa qualité de 15%. » Précisons que cet apologiste, avocat de formation, est assez controversé dans son pays, y compris parmi les cultivateurs de chanvre, comme en témoigne cette analyse parue en 2002 dans un autre quotidien suisse, La Liberté, disponible sur le site du Journal du Jura.
Mission Agrobiosciences. Revue de presse. 11 janvier 2006.
1 commentaire En savoir plus… ›
La consommation de cannabis a doublé en Suisse en dix ans
Par Invité,
BERNE - La consommation de cannabis a doublé ces dix dernières années en Suisse. Et les jeunes fument leur premier joint en moyenne avant leurs 16 ans, selon une étude de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
 
 
[source]www.romandie.com[/url]
(ats / 05 janvier 2006 17:31)En tout, 46,1% des adolescents et des jeunes adultes ont déjà consommé du cannabis, selon le rapport du groupe de travail de l'OFSP publié jeudi dans le magazine "Facts". L'étude a porté sur 5000 personnes âgées de 13 à 29 ans interrogées en 2004. Parmi elles, 13,3% ont indiqué qu'elles avaient fumé au moins un joint dans les six derniers mois. Ces personnes comptent parmi les consommateurs actuels.
 
Ce qui inquiète particulièrement les experts est que les jeunes semblent commencer à fumer des joints de plus en plus tôt. Ils ont aujourd'hui en moyenne 15,9 ans, comme l'a expliqué Janine Messerli, de l'Institut suisse de prévention de l'alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA) qui a participé au rapport.
 
Dans la tranche d'âge des consommateurs de 13 à 18 ans, le premier joint a été fumé à 14,7 ans. Chez les 19 à 29 ans, à 16,4 ans. Selon le rapport, cet âge est en constante diminution depuis le début des années 90.
 
Les résultats du rapport ne sont pas surprenants mais inquiétants, a ajouté Mme Messerli. La consommation régulière de cannabis trouble le développement des jeunes concernés. L'ISPA demande ainsi une prévention et des conseils accrus pour les jeunes.
 
Un tiers environ des fumeurs actuels ont des problèmes liés au cannabis. Extrapolé, ce chiffre représente 4,3% de la population d'ensemble des 13-29 ans. Ces personnes disent souffrir de difficultés de mémorisation et de concentration, elles ont peur de perdre le contrôle de leur consommation ou encore de partir à la dérive sociale.
 
Plusieurs études comparées par le "Cannabismonitoring" de l'OFSP concluent que le nombre de consommateurs a doublé en Suisse en dix ans. En 2002, entre 30 et 50% des personnes interrogées affirmaient qu'elles avaient déjà fumé un joint. Au début des années 90, ce taux n'était encore que de 15 à 25%.
 
Beaucoup de facteurs contribuent à la popularité d'une drogue: disponibilité, prix, modes et tendances ou tout simplement l'évolution générale d'une société.
 
Selon certaines études menées auprès d'écoliers, il semblerait toutefois que la consommation de cannabis se soit stabilisée à un haut niveau, voire qu'elle est même en légère diminution.
0 commentaire En savoir plus… ›