Cannabis : Un rendement boursier spectaculaire sur les 3 dernières années
Par mrpolo, dans Ce que nous avons retenu...,

Bien que les performances décevantes des actions de cannabis les plus en vue aient récemment fait la une des journaux, les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises, surtout si l'on choisit la bonne règle pour mesurer les avantages pour les investisseurs.

 
Le Groupe TMX a créé une telle règle. Ça s'appelle le TSX30. Dévoilé la semaine dernière, il s'agit de la liste inaugurale des titres les plus performants des trois dernières années à la Bourse de Toronto, où l'on retrouve plusieurs des titres de cannabis. Et les actions de mauvaises herbes occupaient une place prépondérante.
En haut de la liste se trouve la croissance de la canopée (NYSE:CGC), (TSX:WEED). Les actions de la plus grande société de cannabis au monde se sont appréciées de 1,823% au cours des trois dernières années, se terminant le 30 juin. Le rendement a été si impressionnant qu'il a plus que doublé par rapport à la société de commerce électronique Shopify (NYSE:SHOP), (TSX:SHOP), qui s'est classée deuxième sur la liste, offrant un rendement de 883% au cours de la même période.
 
canopy    
En tout, quatre compagnies de cannabis figuraient sur la liste, toutes parmi les 10 premières.
Village Farms International (NASDAQ:VFF), (TSX:VFF) occupe la troisième place sur la liste. Il a généré un rendement de 868 % au cours des trois dernières années. Basée en Colombie-Britannique et en Floride, cette société est également cotée au NASDAQ.
 
Village Farms International exploite des installations de culture de légumes aux États-Unis, au Canada et au Mexique, ainsi que des installations de cannabis en Colombie-Britannique, et prévoit prendre de l'expansion sur le marché américain du chanvre dérivé du chanvre. Elle possède actuellement deux coentreprises : Village Fields Hemp et Arkansas Valley Green et Gold Hemp, qui produisent du chanvre cultivé à l'extérieur pour l'extraction du CBD.
 
village farms    
Aphria (NYSE : TSX:APHA), (TSX : APHA), basée en Ontario, occupe la sixième place sur la liste TSX30, offrant ainsi aux investisseurs un taux de croissance de 479 %. Pas mal pour la compagnie de marijuana médicale basée à Leamington, qui a annoncé plus tôt ce mois-ci un "programme pilote de vérification". Le but du programme est d'aider les chercheurs à apparier les résultats thérapeutiques à des profils génétiques et chimiques spécifiques et d'aider les médecins et les pharmaciens à prescrire les meilleurs produits à base de cannabis.
 
aphria    
Neptune Wellness Solutions (NASDAQ:NEPT), au Québec (TSX:NEPT), s'est classée au 8e rang sur la liste TSX30, avec un rendement sur trois ans de 322 %. L'entreprise se spécialise dans l'extraction et la purification d'huiles à base de cannabis pour les suppléments de bien-être destinés aux humains et aux animaux domestiques.
 
Une petite entreprise canadienne de cannabis signe une entente importante en Chine
La semaine dernière, une petite société canadienne de cannabis a signé une énorme entente avec la Chine, et le cours de ses actions a connu une hausse de 32%.
Les parts de Pure Global Cannabis (OTC:PRCNF), (TSXV:PURE), dont le siège social est à Brampton, en Ontario, sont passées de 0,075 $ US (0,095 $ CA) à 0,115 $ US (0,145 $ CA). Il a clôturé hier à 0,110 $ US (0,135 $ CA). Mais plus important encore, l'entreprise est le premier producteur canadien de marijuana médicinale et de chanvre à conclure une entente avec une entreprise chinoise.
 
Selon l'entente conclue avec la société de chanvre KMT-Hansa Corp, Pure Global, par l'entremise de sa filiale PireSinse Inc. cultivera du chanvre sur 17 000 acres dans la province du Yunnan, pour ensuite transformer et exporter des produits à base de CDB. KMT-Hansa, basée à Anguilla, a récemment reçu une licence pour cultiver, extraire et exporter du chanvre dans la province du Yunnan. L'entreprise canadienne gérera les activités de culture et d'extraction, et les deux entreprises prévoient exporter leurs produits CBD dans toute l'Asie.
 
La Fondation de l'arthrite publie une déclaration du CBD
La Arthritis Foundation, dont le siège est aux États-Unis, a publié sa première liste de recommandations pour la CDB au début du mois, fournissant des renseignements à des millions de patients arthritiques sur ce qu'il faut rechercher lorsqu'on choisit un produit à base de CDB.
Le CBD, ou cannabidiol - l'extrait non psychoactif de la plante de cannabis - est de plus en plus populaire pour un large éventail de conditions médicales.
 
La Fondation de l'arthrite n'a pas recommandé d'utiliser l'huile pour traiter les symptômes de l'arthrite, mais reconnaît que de nombreuses personnes souffrant d'inflammation des articulations se sont tournées vers le CBD pour soulager la douleur.
Les représentants de la Fondation ont déclaré à ses membres qu'il n'y a " aucun problème sérieux de sécurité " associé à l'utilisation modérée du CBD, mais ils ont averti qu'il pourrait interagir avec les médicaments couramment prescrits pour l'arthrite.
 
Source: fr.investing.com
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Le Mexique va légaliser et encadrer le cannabis
Par mrpolo,
Un texte de loi visant à légaliser la consommation et la vente de cannabis fait son chemin au parlement. Le projet s’accompagne d’un contrôle strict du marché par l’État, qui espère ainsi juguler, au moins en partie, la violence générée par le trafic de drogue dans le pays.
 

Lors d’une manifestation en faveur de la légalisation du cannabis, à Mexico, en novembre 2015. PHOTO / REUTERS / Edgard Garrido
 
Légaliser le cannabis. L’idée était en germe depuis des années au Mexique, où le trafic de drogue provoque chaque année, des milliers de morts ou de disparitions dans les affrontements entre cartels, ou entre ces mafias et les autorités. Le gouvernement pourrait ainsi espérer rayer d’un trait de plume une partie au moins de ces violences, tout en ramenant à lui “le juteux marché qui lui file entre les doigts chaque jour faute d’un cadre légal de commercialisation du cannabis”, rapporte El País.
Un texte dit de “régulation et de contrôle du cannabis”, élaboré en novembre 2018, quelques semaines avant la prise de fonctions du président López Obrador, est actuellement présenté à la chambre des députés, poursuit le journal.
  Dans ce projet soutenu par le parti Morena du président López Obrador, l’achat et la vente du cannabis seraient administrées par l’entreprise publique Cannsalud (Santé cannabis), qui vendrait la production aux entreprises agréées par cet organisme. “L’État s’implique au titre de superviseur permanent et de contrôleur de l’activité dans son cadre légal”, indique le texte remis aux députés et cité par El País.
La culture à usage personnel autorisée
Cannsalud aurait la haute main sur la commercialisation du cannabis, et les consommateurs auraient le droit de fumer librement leur joint, mais en privé. Les amateurs pourraient aussi cultiver leur carré de marihuana à usage personnel.
Cannsalud aura également un rôle prospectif afin d’“identifier et de gérer les risques potentiels d’un nouveau marché“, cette phrase évoquant par exemple la forte demande qui pourrait émaner d’acheteurs internationaux trop gourmands, sans considérations sanitaires, ou de groupes industriels désireux de concentrer l’offre du produit entre leurs mains.
Il appartiendra au Sénat de trancher la question, mais le vote en faveur du texte ne fait guère de doute compte tenu de la majorité dont dispose Morena dans les deux chambres du parlement.
 
Source: courrierinternational.com
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Surproduction de haschich au Liban, désarroi des producteurs
Par mrpolo,
Dans la localité de la Békaa, au Liban, les producteurs de haschich se retrouvent avec plus de quantité sans un marché d’écoulement suffisant. L’orient le Jour a fait une immersion dans le monde de ces producteurs.
 

© Copyright : DR
 
« Ça va de plus en plus mal », confie Ali au journal. Venu superviser le travail dans son champ, il affirme ne pas avoir le cœur à l’ouvrage. « L’année dernière, nous n’avons presque rien vendu et cette année s’annonce encore pire car les prix se sont effondrés », poursuit-il.
 
Ali, père de trois enfants et producteur de haschich depuis de nombreuses années, affirme qu’ils seront obligés de céder le kilo à un prix de 80 à 100 dollars. Dans les colonnes du journal, Tony, originaire de Deir el-Ahmar où le cannabis est également cultivé, comme dans toutes les localités de la région de Baalbeck-Hermel, pense que « ce sera une aubaine » s’ils parviennent à vendre un seul kilo.
 
Il paraît bien loin, selon les producteurs, le temps où le kilo s’écoulait à 1.200 voire à 1.500 dollars. Selon L’Orient le Jour, la surproduction est telle qu’ils en viennent à regretter le temps où l’État libanais luttait contre la culture du chanvre indien, en en brûlant des champs entiers.
 
L’Etat a dû s’assagir avec l’arrivée des réfugiés syriens dans la Békaa, une façon d’accompagner des gens venus de loin dans un état de précarité avancée. L’offre est devenue plus importante que la demande et les prix du cannabis dont 80 % est destiné à l’exportation ont chuté pour atteindre l’an dernier 150 dollars le kilo.
 
De plus, la marchandise de l’année dernière, tout comme celle de 2016, n’a pas encore été écoulée et attend dans les granges des agriculteurs. Comme tout bien périssable, la résine de cannabis ne peut pas être stockée éternellement. Au bout de quatre ou cinq ans, elle devient non consommable, reconnaît Tony avec mélancolie.
Alors, pourquoi persister à produire un bien qui perd de la valeur ? Selon les confidences d’Ali au journal, il n’y a que le cannabis qui pousse dans la région. « Que voulez-vous qu’on fasse ? », a-t-il demandé.
 
L’année dernière, le Président du Parlement, Nabih Berry, avait évoqué la possibilité de légaliser la vente de cannabis à des fins médicinales. Mais, depuis, le projet est resté dans la théorie. Les producteurs ne demandent qu’à se débarrasser de leurs stocks et, pour cela, les autorités libanaises sont invitées à voter des lois pour la sécurisation du secteur.
 
Source: bladi.net
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Australie - Le cannabis légalisé dans le territoire de Canberra
Par mrpolo,
Le Territoire de la capitale australienne (ACT), Canberra, a légalisé ce mercredi 25 septembre 2019, la possession et la culture de petites quantités de cannabis pour les particuliers, une mesure qui devrait entrer en vigueur au début de l’année prochaine.
 
 
Si la possession de petites quantités de cannabis est autorisée dans certaines parties du pays, l’ACT va plus loin en légalisant l’usage personnel. Les personnes âgées de plus de 18 ans seront autorisées à posséder jusqu’à 50 grammes de cannabis et à cultiver deux plantes, ou un maximum de quatre par foyer.
 
L’interdiction jugée inefficace
Le chef du gouvernement de l’ACT, Andrew Barre, a affirmé que bien que son gouvernement « ne tolère ni n’encourage l’usage récréatif de cannabis ou d’autres drogues illicites », il était temps de reconnaître que la prohibition pure et simple n’était plus efficace.
 
« La réforme de la réglementation concernant l’usage de la drogue à travers la planète montre qu’une approche visant à minimiser les infractions permet d’obtenir de meilleurs résultats, aussi bien au niveau des individus que de la société », a-t-il déclaré dans un communiqué.
 
La balle dans le camp du gouvernement fédéral
Le gouvernement fédéral a le pouvoir d’annuler cette loi, comme il l’avait fait avec la légalisation de l’euthanasie volontaire adoptée par des Territoires et États australiens. Par ailleurs, cette loi doit encore obtenir l’approbation du ministre de la Santé du Territoire.
 
Des avocats ont estimé que cette nouvelle législation est contraire à la loi fédérale, affirmant qu’un policier peut toujours inculper des personnes pour possession de cannabis. « Cela crée un vide juridique, alors que nous ne connaissons pas la position officielle de la police », a expliqué l’avocat pénaliste Michael Kukulies-Smith au quotidien Canberra Times.
 
En 2016, l’Australie avait légalisé l’usage du cannabis thérapeutique, avant d’autoriser en 2018 son exportation afin d’accroître les débouchés pour ses producteurs nationaux.
AFP   Source: lafranceagricole.fr
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Plan antidrogue : « On a tout essayé », une expérience aux effets limités à Marseille
Par Invité,
STUPEFIANTS Quatre ministres présentaient ce mardi à Marseille le plan antistupéfiant du gouvernement, mais il ne devrait pas révolutionner la lutte contre les trafics à Marseille
Parmi les mesures annoncées lors de la présentation du plan antidrogue, certaines sont déjà testées à Marseille depuis 2015. Pour de nombreux observateurs de cette problématique des trafics, la méthode du tout répressif n’est pas efficace pour combattre ce fléau.  
 
Un plan national de lutte contre les stupéfiants annoncé à Marseille, mais qui ne devrait pas changer grand-chose localement. Le gouvernement a sorti l’artillerie lourde ce mardi matin pour présenter son plan antidrogue, avec la présence dans la deuxième ville de France du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, de son secrétaire d’Etat et ancien préfet de police des Bouches-du-Rhône Laurent Nunez, de la ministre de la Justice Nicole Belloubet, et du ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.
 
Suppression de l’Octris (Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants) au profit de l’Ofast (Office antistupéfiant) « sur le modèle de la DGSI en matière de lutte contre le terrorisme », développement des cellules du renseignement opérationnel sur les stupéfiants (CROSS), création d’une plateforme d’appel pour signaler les points de vente, ou encore mise en place d’une amende de 200 euros pour tous consommateurs de produits stupéfiants en 2020 font partie des 55 mesures annoncées par les ministres.
 
« Marseille, laboratoire de la lutte contre les stup' »
Alors que trois règlements de comptes en trois semaines viennent de s’ajouter aux six personnes déjà tuées dans les Bouches-du-Rhône depuis le début de l’année en lien avec des trafics de stupéfiants, aucune des annonces ne semble pouvoir inverser la tendance à Marseille. Les CROSS y sont déjà expérimentés depuis 2015, à travers la méthode dite du « pilotage renforcé », où différents services de police, de gendarmerie ou de douanes, collaborent. « Marseille est un laboratoire des initiatives pour la lutte contre les stupéfiants », a d’ailleurs souligné Christophe Castaner.
 
Avec des résultats statistiques probants puisque en 2018, 68 réseaux ont été démantelés, contre 18 en 2015. Le nombre de personnes écrouées a bondi de 71 à 177 sur la même période, quand les saisies de cannabis sont passées de 147 kg en 2015 à plus de 4.500 kg en 2018.
 
« On a tout essayé »
Mais les statistiques ne traduisent pas toujours la réalité, et pour beaucoup de points de deal démantelés, une guerre de succession s’engage, quand la police estime leur nombre à plus de 110 rien qu’à Marseille. Malgré cette politique du tout répressif, dénoncée par un avocat pénaliste du barreau de Marseille, la situation ne semble pas s’améliorer : « On a tout essayé, notamment avec l’exécution du tout répressif au niveau judiciaire mais ça ne marche pas. Il faut trouver autre chose, réclame-t-il. Un gamin a pris 18 mois de prison pour quatre pochons de cocaïne alors qu’il y avait encore quelque chose à faire : le sortir du quartier avec une domiciliation chez sa tante et des obligations de soin. »
 
Samia Ghali, sénatrice des quartiers Nord, réclame depuis des mois plus de moyens. Selon elle, ce ne sont pas ces plateformes d’appels qui devraient changer grand-chose. « Nous passons notre temps à donner ce genre d’information à la police, mais rien ne change », regrette-t-elle. C’est pourquoi elle souhaite également plus de prévention. « Il faut apporter une réponse sociétale et sociale. Ces gamins ne partent pas en colonie, et les dealers deviennent bien souvent les animateurs sociaux en leur offrant des piscines. Ce plan anti stup' est une approche nationale, nous avons désormais besoin d’une approche globale au niveau local », estime-t-elle.
 
Laurent Nunez s’est engagé à revenir rapidement à Marseille pour apporter des réponses, même si Christophe Castaner estime que « Marseille est loin de l’image que l’on veut lui
donner ».
 
https://www.20minutes.fr/societe/2606403-20190917-plan-antidrogue-tout-essaye-experience-effets-limites-marseille
 
 
 

 
Peace
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Cannabis au volant: les fumeurs occasionnels moins réactifs que les fumeurs quotidiens
Par mrpolo,
D’après une nouvelle étude française, les effets du cannabis sur la conduite sont plus importants et durent plus longtemps chez les fumeurs occasionnels que chez les fumeurs quotidiens.

En France, depuis 2010, quelque 500 personnes sont tuées chaque année dans un accident de la route avec stupéfiants (cannabis ou autres). 102201531/beeboys - stock.adobe.com
Ils ont fumé des joints, mais pour la science, avec de l’herbe fournie par la police: une étude présentée mercredi évalue les effets de la consommation occasionnelle et chronique de cannabis sur la conduite, en se basant, fait rare, sur ce qui se passe quand on fume vraiment. En France, depuis 2010, quelque 500 personnes sont tuées chaque année dans un accident de la route avec stupéfiants (cannabis ou autres), selon les chiffres officiels.
«Pour la plupart des études, on utilise des sprays ou des décoctions. Là, on montre réellement ce qui se passe dans la vraie vie, avec du cannabis fumé, ce qui est important du point de vue médical», explique à l’AFP l’un des auteurs, Jean-Claude Alvarez, spécialiste de pharmacologie et toxicologie à l’Inserm. Le Pr Alvarez a présenté cette étude baptisée Vigicann mercredi à Paris devant l’Académie nationale de pharmacie.
 
Simulateur de conduite
Le premier volet a été publié en mars dans la revue médicale américaine Clinical Chemistry. Il montre que les effets du cannabis sur la conduite sont plus importants et durent plus longtemps chez les fumeurs occasionnels (un ou deux joints par semaine) que chez les fumeurs chroniques (un ou deux joints par jour). Si la drogue était bien réelle, l’expérience n’a bien sûr pas été menée sur la route: les fumeurs ont pris le volant d’un simulateur de conduite.
L’étude a été menée en 2017-2018 par des chercheurs des hôpitaux Raymond Poincaré à Garches (AP-HP) et Sainte-Marguerite à Marseille. Ils ont recruté 30 fumeurs de cannabis, rémunérés, des hommes de 20 à 34 ans dont une moitié était des fumeurs occasionnels et l’autre des fumeurs chroniques. Le recrutement s’est fait par voie d’affichage dans «des facs de médecine et de droit», explique le Pr Martinez.
 
Dosage précis
L’expérience s’est déroulée durant trois sessions de 26 heures. Le cannabis utilisé était de l’herbe - «de qualité» selon les chercheurs - qui provenait des saisies policières, après le feu vert des autorités judiciaires. L’herbe a été mélangée à un gramme de tabac pour obtenir des joints contenant 10 et 30 milligrammes de THC, principe actif du cannabis. Pour pouvoir comparer, certains joints étaient des placebos: ils contenaient du chanvre sans THC et une quantité minime de vieux cannabis (faiblement dosé), pour reproduire l’odeur d’un vrai joint. Tous les joints, vrais ou placebos, étaient roulés avec du tabac très odorant, de l’Amsterdamer, pour qu’il soit difficile de les différencier.
 
Les joints étaient fumés selon un protocole précis: une inhalation de 2 secondes toutes les 40 secondes pendant dix minutes, soit 15 bouffées. Ensuite, les fumeurs passaient au simulateur de conduite qui reproduisait la circulation sur une autoroute, avec des rafales de vent déviant les trajectoires. Le processus s’accompagnait de prises de sang et de tests salivaires.
 
Temps de réaction allongé
Résultat sans surprise: la consommation de cannabis entraîne une augmentation rapide du THC dans le sang, ce qui allonge le temps de réaction. Mais cet allongement est plus marqué chez les fumeurs occasionnels, sur qui, en outre, l’effet dure plus longtemps (13 heures contre 8 pour les chroniques). Cela s’explique par «une tolérance plus grande» aux effets de la drogue chez ceux qui fument le plus. À l’inverse, le THC reste détectable dans le sang plus longtemps chez les fumeurs chroniques.
 
Enfin, l’étude révèle des différences dans la façon même de fumer: «Les chroniques tirent davantage sur les joints, car cela leur fait moins d’effet et ils ont besoin d’une dose supérieure», selon le Pr Alvarez. Le second volet de l’étude doit être publié prochainement et portera sur les tests salivaires utilisés par la police dans les contrôles routiers.
 
L’expérience a valu aux chercheurs français des critiques de collègues américains, heurtés par le fait qu’on utilise de vrais joints, dit le Pr Alvarez. «Bien entendu, nous n’avons initié personne, les sujets étaient tous consommateurs», insiste-t-il.
 
Source: lefigaro.fr
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La Thaïlande pourrait autoriser six plants de cannabis par ménage
Par mrpolo,
Un parti de la coalition au pouvoir en Thaïlande a proposé un projet de loi en vertu duquel les Thaïlandais seraient autorisés à cultiver chez eux du cannabis en quantité limitée. La proposition intervient moins d'un an après que le royaume a légalisé l’exploitation de la plante à des fins médicinales et de recherche.
 

Marijuana cultivée à Chiang Mai, Thaïlande, où son utilisation médicale a été approuvée.
 
Selon la loi sur les drogues en vigueur en Thaïlande, l’usage du cannabis à des fins récréatives est puni par des peines sévères, la simple possession pouvant notamment entrainer jusqu’à 10 ans d'emprisonnement et de lourdes amendes.
 
Un député du parti Bhumjaithai, troisième partenaire de la coalition ayant en charge le ministère de la Santé, a indiqué que le projet de loi autoriserait jusqu'à six plants de marijuana par ménage. Le cannabis est toujours considéré comme une drogue au regard de la loi thaïlandaise.
 
"Le principe est qu’il s’agit d’un usage médical, vous pouvez l'avoir chez vous pour soulager des troubles, mais vous ne pouvez pas la fumer dans la rue", a déclaré Supachai Jaisamut à Reuters.
Le texte devrait également autoriser la vente de plants à des institutions agréées sous la supervision d'un institut prévu à cet effet, a-t-il ajouté.
 
Ledit institut aurait autorité pour acheter, extraire et exporter du cannabidiol (CBD), composé organique dérivé du cannabis, toujours selon Supachai Jaisamut, qui le compare au modèle californien.
Il estime que la loi pourrait être adoptée en six mois à partir du mois de novembre, lorsque le Parlement rouvrira, si le soutien du gouvernement est suffisant.
Ce projet de loi serait la concrétisation de la principale promesse électorale du parti Bhumjaithai, qui a fait campagne pour une politique autorisant les Thaïlandais à cultiver du cannabis.
Ses partisans estiment que le projet de loi est conçu pour développer la nouvelle industrie légale du cannabis médical en Thaïlande.
 
L'Agence nationale thaïlandaise de contrôle des produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA) a annoncé ce mois-ci la tenue d'un atelier sur le cannabis, alors que l'intérêt du public et des investisseurs ne fait que croître depuis le lancement de la mesure.
 
Source: lepetitjournal.com
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Légalisation du cannabis à usage récréatif : un business lucratif ?
Par mrpolo,
En 2013, l’Uruguay est le premier pays à légaliser la consommation récréative de cannabis. Ce précurseur a été rapidement suivi par de nombreux pays au cours de ces six dernières années, comme le Canada ou plusieurs États américains. Dans certaines régions du globe, on a fait le choix de la dépénalisation. C’est notamment le cas en Europe. Face à cet élan de légalisation à travers le monde qu’attend la France pour se lancer ? Le business du cannabis est-il vraiment rentable ? Éléments de réponse.
 

 
Les profits générés par la légalisation
Les premières études qui ressortent sur la légalisation du cannabis à usage récréatif démontrent une manne financière monstrueuse. En 2016, aux États-Unis, l’industrie a permis aux États du Colorado et de Washington de récolter entre 200 et 300 millions de dollars en taxes et impôts. Cette même année, les Américains auraient déboursé environ 6,7 milliards de dollars pour se procurer du cannabis de manière légale, selon Arcview Market Research.
Toujours au Colorado, dans les trois premières années de mise en place de la nouvelle législation, près de 18 000 emplois nets ont été créés. Un chiffre impressionnant quand on sait que l’État abrite une population de seulement 5,5 millions d’habitants.
 
Le tourisme du cannabis
Si cette industrie est aussi lucrative, c’est parce qu’elle donne la possibilité aux États d’empocher trois fois plus de taxes que l’alcool. Au total, pour le Colorado, ce serait presque 500 millions de dollars récoltés entre 2014 et 2017. Une manne qui aura tout de même permis à l’État d’investir dans l’éducation et dans des programmes de sensibilisation contre les drogues.
Cette légalisation a ouvert la voie au tourisme de masse. En effet, le Colorado se retrouve isolé, au milieu d’États qui n’ont pas légalisé le cannabis à usage récréatif. Ainsi, il attire de nombreux frontaliers qui souhaitent se procurer ce produit en respectant la loi. Ce phénomène se retrouve dans de nombreux pays en Europe.
 
Le cannabis dans l’Union européenne
Sur notre continent, la majorité des pays ont fait le choix de la dépénalisation. La consommation est autorisée, dès lors que la loi est respectée. Ainsi, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Suisse, les Pays-Bas, l’Autriche, la Norvège, l’Estonie, la Moldavie, la République tchèque, la Slovénie et la Croatie ont décidé de ne plus condamner les consommateurs. En Allemagne et en Pologne, le cannabis à usage récréatif est toujours illégal, mais toléré.
Concrètement, la dépénalisation autorise une consommation très encadrée. Aux Pays-Bas par exemple, le cannabis à usage récréatif peut être consommé uniquement dans les coffee shops et à son domicile. Il est interdit dans la rue. Dans les faits, les Amstellodamois fument très régulièrement dans la ville sans être verbalisés. Ce business et ce « laxisme » à l’égard des fumeurs fonctionnent plutôt bien pour les Pays-Bas. Un peu trop bien.
De ce fait, la hausse du tourisme est devenue beaucoup trop importante pour Amsterdam et d’autres zones du pays. Certaines villes ont pris des mesures fortes. En 2010, un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne permet à Maastricht d’interdire l’accès de ses coffee shops aux touristes. Amsterdam a, par exemple, stoppé la publicité faisant la promotion de la ville. Face à l’afflux massif de touristes du cannabis, La Haye (capitale économique du pays) est devenue la première ville des Pays-Bas à interdire cette substance dans son centre-ville.
 

 
Ne pas devenir le nouvel Amsterdam
Observant les problématiques rencontrées par les Pays-Bas, le Luxembourg a pris des mesures radicalement différentes. Le pays est sur le point d’être le premier État européen à pleinement légaliser la consommation du cannabis à usage récréatif. Pour autant, le Premier ministre a déjà annoncé qu’il ne voulait pas devenir « le nouvel Amsterdam ».
Ainsi, le Luxembourg n’autorisera que les résidents du pays à se procurer du cannabis. Étienne Schneider, ministre de la Santé, est très ferme et refuse toute vente aux frontaliers. L’objectif du pays n’est pas de générer du business autour de la légalisation, mais bien de contrer le marché noir. Comme l’expliquait Étienne Schneider, l’interdiction ne fait que nourrir le circuit parallèle.
En légalisant le cannabis à usage récréatif, le Luxembourg souhaite avant tout permettre de réglementer ce business. L’objectif ? Fournir à ses habitants des produits de meilleure qualité. Le projet de loi n’autorisera la consommation que dans le cadre privé. Elle sera interdite dans la rue et dans les cafés. L’intégralité des revenus n’ira pas dans la poche de l’État, mais sera dédiée à un fonds de prévention très actif dans la prévention de nombreux dangers comme la toxicomanie.
 
Cannabis et marché noir, une grande histoire d’amour
Au Colorado, comme au Luxembourg, l’idée de départ était de reprendre la main sur un trafic illégal qui générait des milliards de dollars. Problème : dans certains pays ayant légalisé l’usage récréatif du cannabis, le marché noir grossit.
Pourquoi ? Premièrement parce que les taxes sont trop élevées. Au Colorado, celles-ci s’élèvent à 29,9 %. Une augmentation qui rend les consommateurs frileux quant à l’achat de cannabis en toute légalité, d’autant plus que l’État américain a aussi autorisé la pousse de ses propres plants de cannabis. Une décision qui a participé à la hausse du marché noir.
En effet, le Colorado est isolé au milieu d’États qui n’ont pas légalisé l’usage récréatif de cette substance. Ainsi, les différents acteurs du marché noir n’hésitent plus à faire pousser leurs plants dans cette zone où c’est légal, avant de les revendre aux consommateurs qui vivent dans les régions frontalières.
Depuis 2014, la DEA, l’agence chargée de la lutte contre le trafic de drogues, estime qu’elle dédie 15 % de son temps au cannabis. Un chiffre qui a triplé par rapport à la période qui a précédé la légalisation. Près de dix États autour du Colorado sont ainsi abreuvés par le cannabis produit au Colorado.
 
L’échec de la légalisation : le cas canadien
Au nord des États-Unis, la situation n’est pas bien glorieuse non plus. Certains experts ont avancé l’hypothèse que la légalisation n’entraînerait pas une hausse du nombre de consommateurs. Au premier trimestre 2019, le Canada a vu l’arrivée de 646 000 nouveaux clients.
Cette hausse significative a eu un réel impact sur les stocks de cannabis au Canada. Légalisé le 17 octobre 2018, l’État était déjà à court de marchandise 10 jours plus tard. Résultat, les magasins ont dû réduire les heures d’ouverture, n’ouvrant que quatre jours par semaine. Alors que le gouvernement avait prévu l’installation de 50 points de vente avant la fin décembre, seuls 12 ont ouvert leurs portes. Conséquence : une fois encore le marché noir s’est enflammé.
 
Le cannabis en France
Fin 2018, l’Observatoire des drogues et des toxicomanies indiquait que la consommation de cannabis dans notre pays avait atteint son plus haut niveau depuis 25 ans. Si la France a une des politiques les plus répressives en la matière en Europe, c’est aussi le pays qui possède le plus haut taux d’expérimentation. En 2016, en France, 41,4 % des 15-64 ans avaient consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie, contre en moyenne 18,9 % en Europe.
Mi-2019, le Conseil d’analyse économique (CAE) a dressé un état des lieux sur la consommation de cette substance en France. L’étude met notamment en avant le fait que le nombre d’affaires liées au cannabis est si important que la justice ne peut pas toutes les saisir. Certaines solutions sont mises en place pour désengorger les tribunaux, allant du simple rappel à la loi à une amende de 200 €. Malgré tout, la police et la justice y dédient une importante partie de leur temps et de leurs ressources.
Pour lutter contre la consommation du cannabis, le budget estimé serait de 568 millions d’euros. « Si on rajoute les pertes de revenus, de production et de prélèvements obli­gatoires liées à l’emprisonnement, le coût social du cannabis serait supérieur de 40 %, soit 919 millions d’euros », expliquent les experts du CAE. Près d’un milliard d’euros seraient déboursés par l’État pour un business clandestin qui ne rapporte donc rien. Qu’attend donc le gouvernement pour se décider ?
 
La drogue à travers les âges
Avant de comprendre pourquoi la France ne légalise pas le cannabis à usage récréatif, il est important de savoir comment les drogues ont été interdites. Au XIXe siècle, leur consommation était très répandue. De nombreuses personnes à travers le monde étaient adeptes de l’opium, par exemple. On comptait environ 25 millions de consommateurs réguliers au début des années 1900. Cela représentait environ 1,5 % de la population mondiale de l’époque.
Ce n’est qu’au début du XXe siècle que la guerre contre la drogue est déclarée. En 1961, les Nations Unies prennent le problème en main en ratifiant la Convention unique sur les stupéfiants. Ce texte n’autorisait la production et l’utilisation de drogues que dans un objectif médical ou scientifique.
Aux États-Unis, Richard Nixon fait de ce combat une cause nationale, pour sa réélection en 1971. En réalité, son mantra, War on Drugs, n’était qu’une tentative de discréditer ses deux ennemis, les Afro-Américains et les hippies en leur associant une image de drogués.
Après plusieurs années de lutte contre la drogue, plusieurs prix Nobel signent le rapport Ending the Drug Wars, en 2014. Cette tribune démontre les effets négatifs d’une politique répressive contre les consommateurs de drogue.
Aujourd’hui, certains chiffres du rapport mondial sur la consommation des drogues démontrent un potentiel business important. Près de 3,9 % de la population mondiale aurait consommé du cannabis au moins une fois dans sa vie, soit 192 millions de personnes environ, selon l’étude de 2016. Des consommateurs qui n’ont pas la possibilité de se fournir légalement.
 
Quand la France va-t-elle légaliser le cannabis ?
Le CAE met en avant une donnée importante : de manière générale, dans les pays qui dépénalisent le cannabis, la criminalité a tendance à baisser. Son rapport indique également que la France pourrait grandement bénéficier d’une légalisation du cannabis. En effet, cette décision permettrait au pays de réaliser une économie significative sur les frais déboursés pour lutter contre cette substance. De plus, l’impôt et les taxes générés par la vente légale du cannabis représentent une manne financière importante pour l’État.
Cependant, la France se montre très réticente à une telle légalisation. Entre 2018 et 2019, de nombreux coffee shops ont ouvert leurs portes, vendant des produits contenant du cannabidiol à très faible quantité. Le gouvernement les a fait fermer dans leur grande majorité.
En août 2019, Édouard Philippe s’est exprimé sur la possibilité de légaliser le cannabis à usage thérapeutique. Même si le gouvernement étudiait prochainement cette piste, le Premier ministre a affirmé que cette décision n’ouvrirait pas la voie à la dépénalisation du cannabis. Dans les prochains mois, le Luxembourg servira de zone test pour l’Europe. S’il arrive à maîtriser ce business, le pays pourrait être un modèle pour de nombreux autres États dans l’UE.
 
Les effets du cannabis sur la santé
Il s’agit bien sûr du gros point noir qui inquiète les autorités publiques et ralentit la légalisation du cannabis en France. Aux États-Unis, le bilan est mitigé. Les hôpitaux ont enregistré une baisse de 5 % de la fréquentation pour des douleurs chroniques. Mais la consommation de cannabis aurait augmenté de 10 % le nombre d’accidents de la route selon le British Medical Journal.
Cependant, le CAE, qui met en avant de nombreuses études de 2017 sur les risques pour la santé de ce produit, affirme que les effets chez l’homme sont minimes. « De fait, le cannabis est une drogue particulière, car, à l’inverse de l’héroïne, de la cocaïne ou même de l’alcool, il est presque impossible de faire une overdose. De plus, le cannabis est beaucoup moins addictif que les autres substances légales (alcool, tabac). »
 
Des diplômes en cannabis
Le business du cannabis s’étend aussi au secteur de l’éducation. En effet, face au succès de la légalisation de cette substance outre-Atlantique, de nombreuses universités ont développé des cursus dédiés au cannabis. Certaines études prédisent que ce marché aura créé 467 000 emplois aux États-Unis d’ici 2022.
Ainsi, de prestigieux établissements américains et canadiens comme The University of Washington, UCLA ou encore Northern Michigan University délivrent un diplôme reconnu par l’État. Les cours abordent tout le spectre du cannabis, de la biologie au médical en passant par l’impact économique. De quoi susciter des vocations outre-Atlantique.
 
Source: business-cool.com
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Épidémie aux USA avec e liquide illicite au thc
Par ZooLe,
Enquête sur la mystérieuse maladie pulmonaire aux USA. 
 
Le CDC, The Centers for Disease Control and Prevention, ainsi que de nombreux autres organismes de santé américains ont récemment informé le public qu’une nouvelle et mystérieuse maladie pulmonaire grave était due à l’utilisation de cigarettes électroniques. La presse s’est ainsi emparée de cette information pour en faire de gros titres effrayants. Toutefois, avec les premiers résultats d’analyse qui viennent de tomber, la vérité éclate et tout commence à prendre sens.
 
Liquides illégaux au THC incriminés
 
Ce jeudi 5 septembre 2019, le Dr. Siegel, professeur de sciences en matière de santé communautaire, a publié les premiers résultats d’analyses faites sur les liquides ayant été vapotés par les patients atteints de cette mystérieuse maladie. 
Des bouteilles de THC illicites provenant de plusieurs de ces patients ont été testées dans différents laboratoires fédéraux ou d’états. Elles se sont révélées positives à l'acétate de vitamine E. Il s'agit d'une huile qui a commencé à être utilisée tardivement l'année dernière, en tant qu'agent épaississant dans les liquides de THC à vapoter.
 
Dans l'État de New York, cette substance a ainsi été trouvée dans au moins une des bouteilles utilisées par chaque patient. Presque simultanément, des tests effectués par la FDA, la Food and Drug Administration américaine, ont révélé la présence d'acétate de vitamine E dans 10 parmi les 18 échantillons testés. Fait important, la FDA a indiqué qu’elle n’avait trouvé aucune contamination dans les tests d’e-liquides à la nicotine. 
Pour rappel, le THC est du tétrahydrocannabinol, le cannabinoïde le plus abondant et le plus présent dans la plante de cannabis, et qui possède notamment des propriétés psychoactives. 
Avancée majeure dans l'enquête sur l’éclosion d’une mystérieuse maladie pulmonaire aux Etats-Unis nous attendons encore les résultats d’analyse des autres états.Cependant, l’on sait déjà qu’à travers la Californie, le Nouveau Mexique et le Wisconsin 54 des 57 cas reportés jusqu’à la semaine dernière, ont confirmé avoir consommé de l’huile de THC dans leur cigarette électronique.
 
Le trafic de drogue en cause
 
Bien qu'il y ait encore beaucoup d'inconnues, les pièces du puzzle commencent peu à peu à s'assembler. Les e-liquides à la nicotine sont sur le marché depuis de nombreuses années et utilisés par des millions de vapoteurs, sans qu’il n'y ait eu de problème à ce jour. 
Toutefois, il s’avère qu’un changement majeur a été apporté à l’industrie du trafic de drogue dans le commerce illégal du THC, sous forme de e-liquides à vapoter à la fin de l’année dernière. Il semble donc qu'un nouvel agent épaississant ait commencé à être utilisé et, manifestement, ce nouvel agent serait l'acétate de vitamine E.
 
Cet acétate, également connu sous le nom de tocophérol, est donc un agent épaississant généralement utilisé dans les cosmétiques, les nettoyants pour la peau notamment. Mais, selon le Dr. Siegel, à la fin de l’année dernière, il a apparemment commencé à être utilisé pour épaissir l’huile de THC. Une première hypothèse serait que cet épaississant était probablement employé pour masquer le fait que le mélange avait été fortement dilué. Réduisant ainsi la quantité de THC réel dans le produit acheté. 
 
La présence de l'acétate de tocophérol aiderait à expliquer pourquoi les maladies pulmonaires observées sont si graves, et pourquoi les poumons des patients ne fonctionnent plus à la suite d'une telle ingestion. 
 
Dans les faits

Comme expliqué dans le Washington Post : « L'acétate de vitamine E est essentiellement de la graisse », a déclaré Michelle Francl, professeure de chimie au Bryn Mawr College. « Sa structure moléculaire implique qu'il faille le chauffer à haute température pour qu'il se vaporise.
Son point d'ébullition est de 363 degrés Fahrenheit (184°C), ce qui est bien au-dessus du point d'ébullition de l'eau à 212 degrés Fah (100°C), et près de quatre fois plus élevé que la température corporelle normale. Une fois que l'huile est suffisamment chauffée pour se vaporiser, elle peut potentiellement se décomposer et ainsi, vous respirez Dieu sait quoi. Lorsque cette vapeur se refroidit dans les poumons, elle revient à son état d'origine à cette température et pression, ce qui implique qu’elle recouvre alors l'intérieur de vos poumons avec cette huile ».
 
Il n’est pas difficile d’imaginer pourquoi les poumons cesseraient de fonctionner s’ils étaient recouverts de graisse ou d’huile. 
 
Là où la situation est grave, c’est que les autorités sanitaires elles-mêmes n’avertissent pas le public en termes clairs et précis. Au lieu de diaboliser les cigartettes électroniques et le vapotage, qui restent un formidable outil pour arrêter le tabac à combustion, ces mêmes autorités feraient mieux de faire la guerre au cannabis illégal et aux liquides pour cigarette électronique non conformes. 
 
Cette affaire montre à nouveau l’importance de ne pas mettre n’importe quoi dans vos cigarettes électroniques. Ainsi que de vous fournir en e-liquides certifiés conformes et de prendre conseil auprès de professionnels.
 
La récente épidémie de maladies pulmonaires aux Etats-Unis qui a affolé la presse internationale s’est faite le messager d’un discours effrayant à l’intention des cigarettes électroniques. Mais après avoir reçu les premiers résultats d’analyse, il s’avère que les patients en question ont vapoté de l’acétate de vitamine E, une huile utilisée comme agent épaississant dans les liquides de THC illégaux. Donc, non la cigarette électronique ne tue pas lorsqu'elle est utilisée correctement.
 
Ce que l'on met dedans, par contre, est à surveiller étroitement et nécessite la plus grande vigilance et le plus grand respect des consignes de sécurité. 
 
Le Dr Siegel est professeur au Département des Sciences de la Santé Communautaire de l'école de santé publique de l'Université de Boston. Il a 32 ans d'expérience dans le domaine de la lutte antitabac. Auparavant, il avait travaillé deux ans au CDC, où il avait mené des recherches sur la publicité pour la fumée passive et la cigarette. Il a publié près de 70 articles sur le tabac. Il a témoigné dans le procès historique Engle contre les compagnies de tabac, qui a abouti à un verdict sans précédent de 145 milliards de dollars contre l'industrie. Il enseigne les sciences sociales et du comportement, la communication de masse et la santé publique ainsi que la défense des intérêts de la santé publique dans le cadre du programme « Maîtrise en Santé Publique ».
 
Source sweetch.ch
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Un tribunal invalide l'interdiction de la culture du cannabis
Par drdooom,
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1285240/jugement-culture-cannabis-marijuana-domicile-quebec


 
Un tribunal invalide l'interdiction de la culture du cannabis à domicile au Québec
   
 
Des plants de cannabis pourront être cultivés à la maison au Québec, après un jugement de la Cour supérieure.
Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz
 
 
 
   
 
 
           
Radio-Canada 2019-09-03 | Mis à jour le 4 septembre 2019  
 
 
La Cour supérieure du Québec invalide les deux articles de la loi provinciale qui interdisaient la culture de cannabis à domicile à des fins personnelles.
 
 
 
La juge Manon Lavoie donne raison à Janick Murray Hall, qui contestait devant les tribunaux la loi québécoise plus restrictive que la réglementation fédérale.
 
 
 
Le résident de Québec faisait valoir que la province ne pouvait pas interdire la culture à domicile, puisque la loi fédérale permet de faire pousser jusqu'à quatre plants à la maison. Au Québec, la possession d’une plante et sa culture était plutôt proscrite par la loi.
 
 
 
Selon la juge Manon Lavoie, les articles 5 et 10 de la Loi encadrant le cannabis au Québec, adoptée avant sa légalisation en octobre 2018, contreviennent au champ de compétence fédérale en matière criminelle.
 
 
 
 
 
 
Les articles contestés ne viennent pas restreindre [...], mais posent une interdiction totale, écrit Manon Lavoie, ce qui laisse entendre, selon elle, que la province cherche en réalité à pallier l’abrogation des anciennes dispositions rendant la culture personnelle et la possession de plante de cannabis criminelles.
 
 
 
En d'autres mots, le Québec ne vient pas compléter la loi fédérale, mais empiète de façon importante sur les articles 8 et 10 de la réglementation adoptée par Ottawa.
 
 
 
Le Tribunal est donc d'avis que les dispositions en cause ont été adoptées afin de réprimer la production personnelle de cannabis, et ce, afin de restreindre l'accessibilité à ce produit et de renforcer son contrôle, poursuit la juge Lavoie.
 
 
 
Or, les provinces ne peuvent pas réécrire à leur guise les lois adoptées au niveau fédéral, explique Line Beauchesne, professeure de criminologie à l'Université d'Ottawa.
 
 
 
Quand il y a une loi criminelle qui est écrite, tu ne peux pas dire : "Je prends seulement les articles 1, 7, 9, 12, mais pas les autres", a-t-elle illustré mardi au micro de l'émission Le 15-18.
 
 
 
Une application immédiate
 
 
 
L'invalidation des deux articles de la loi québécoise permet donc à partir de maintenant, et jusqu'à nouvel ordre, la culture de cannabis à domicile à des fins personnelles, selon la professeure Beauchesne.
 
 
 
L'avocat qui a mené le dossier, Julien Fortier, souligne toutefois qu'il ne faut pas s'emballer trop vite, puisque les avocats du gouvernement du Québec peuvent en appeler et demander que la loi demeure valide pendant l'appel.
 
 
 
Mais le gouvernement Legault n'a pas encore montré son jeu. Nous prenons acte du jugement rendu ce matin concernant la culture du cannabis à domicile, a fait savoir le cabinet de la ministre de la Justice, Sonia LeBel, dans une déclaration transmise à Radio-Canada. Nous prendrons le temps de l’analyser avant de commenter davantage le dossier.
 
 
 
Pascal Bérubé, chef intérimaire du Parti québécois, estime pour sa part que la décision de la Cour supérieure démontre encore une fois que le Québec ne peut pas décider seul. Il y voit un test pour le gouvernement Legault.
 
 
 
Que prévoit la loi?
Canada
Il est interdit à tout individu d’avoir en sa possession plus de quatre plants de cannabis qui ne sont pas en train de bourgeonner ou de fleurir.
Québec
Il était interdit, jusqu'au jugement de mardi, de posséder un plant de cannabis et de cultiver du cannabis à des fins personnelles.
Le Manitoba est la seule autre province canadienne à interdire la culture du cannabis à domicile.
 
 
 
La loi québécoise sur le cannabis a été pilotée par le gouvernement libéral, avant l’arrivée au pouvoir de la Coalition avenir Québec.
 
 
 
Tout en maintenant le cap de l'interdiction, l'ancienne ministre responsable du dossier à l'époque, Lucie Charlebois, n'avait pas écarté la possibilité de modifier la loi « à moyen terme » pour permettre la culture à domicile.
 
 
 
Pour sa part, le gouvernement caquiste souhaite plutôt renforcer la loi en rehaussant de 18 à 21 ans l'âge légal pour consommer la substance.
 
 
 
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, a toutefois renoncé, dans son projet de loi, à interdire la consommation dans des lieux publics.
 
 
 
Une fois adopté, le projet de loi ferait du Québec la province avec les règles sur la vente du cannabis les plus strictes du pays.
 
 
 
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