Un joint de 80 centimètres de long, qui devait servir à battre le record du «plus long pétard du monde» (1,12 mètre), a été découvert la semaine dernière à Gérardmer, dans l'est de la France, a-t-on appris mardi auprès de la gendarmerie.
Source : Cyberpresse.ca
Contrôlé sur un chemin forestier, un mineur en possession de 110 grammes de résine de cannabis, avait dans un premier temps été placé en garde à vue.
Après des investigations plus poussées, les gendarmes ont interpellé trois autres fumeurs et ont trouvé au domicile de l'un d'eux un joint géant de 80 centimètres, fabriqué avec 70 grammes de résine de cannabis.
Faute de tabac, le «plus long pétard du monde» n'avait pas encore été terminé.
«Ces jeunes ont voulu confectionner un joint de 1,12 mètre, pour battre le record du monde de la discipline et le faire homologuer. On ne sait pas qui a eu l'idée. Parfois, certaines idées sont générées de manière stupéfiante», a déclaré un enquêteur, qui n'a pas donné d'indications sur le recordman en question.
L'un des deux majeurs sera convoqué le 19 octobre devant un tribunal correctionnel pour «usage de produits stupéfiants» et les deux mineurs, mis en examen pour «acquisition, cession, détention et usage de stupéfiants», comparaîtront le 6 octobre devant un juge des enfants.
Projet Sarkozy sur la prévention des addictions : Clientélisme, abstinence forcée et prévention à deux balles !
La persécution rituelle des usagers de drogues pourrait s’intensifier si les chambres adoptent en l’état le projet numéro 423 relatif à la prévention de la délinquance. En effet, Nicolas Sarkozy ne considère pas l’usage de drogue par un majeur comme une affaire personnelle et l’abus de drogue comme un problème socio-médical. Non ! Pour lui et ses fidèles, les millions de consommateurs de cannabis, de coke, de MDMA, d’opium ou de champis sont tous des délinquants pathologiques à placer d’urgence sous tutelle judiciaire et médicale jusqu’à abstinence totale. Un pur délire Orwellien ! Aujourd’hui, il y a probablement plus de Français qui mélangent des drogues légales ou illicites le samedi soir que de vrais croyants, j’exclus les jeunes enfants et ceux qui n’ont pas le choix, dans les offices religieux hebdomadaires. Mais les grenouilles de bénitiers, les souliers cloutés et tous les frustrés votent plus que les hédonistes et les bonnes gens en quête de récréation, surtout pour un petit caporal comme Sarkozy.
Source : Chanvre-info
Traquer le drogué jusque dans les chiottes
Le gouvernement français veut traquer les usagers sur les routes, dans les entreprises et les administrations. Cette mesure pourrait rapporter des centaines de millions d’euros aux laboratoires qui font les analyses et surtout aux compagnies pharmaceutiques qui commercialisent les tests et les produits masquant. Elles font un intense lobbying depuis des années. Grâce à Sarkozy, les usagers deviendraient tous des coureurs du tour de France. Un rêve d’enfant qui tourne au cauchemar : diurétique, créatine, infâme tambouille de sorcière et capote d’urine propre pour pouvoir se doper peinard. Les tests à l’aveugle généreraient une atmosphère paranoïaque dans les services concernés, des magouilles et des pressions intolérables. Les usagers de cannabis, dont les traces inactives sont difficiles à masquer et restent longtemps détectables, seraient plus fortement pénalisés, une consommation raisonnable dans un cadre privée peut entraîner un licenciement bien des jours après. Un usager quotidien à 0,4 d’alcool constant et 5 benzos serait-il moins dangereux pour les autres qu’un fumeur de joint du samedi soir ? Le petit Nicolas semble le croire Des millions de cannabinophiles vont subir les conséquences de cette ineptie.
Tous testés ?
Et que se passera-t-il quand 10 à 20% des agents de l’Etat seront au chômage ? Quand 50% des hommes de moins de trente ans n’auront plus de permis ? Quand 500.000 français devront aller pisser chaque semaine ? Rien. Car pour ne pas en arriver là, cette politique sera appliquée mollement selon de critères injustifiables. Pour soi-disant sauver la jeunesse de la déchéance, alors que le taux de réussite au Bac n’a jamais été aussi fort ; Pour soi-disant éviter 300 accidents mortels par an, alors que tous les conducteurs prennent bien plus de risque avec l’alcool légal, les médicaments ou la vitesse ; Pour soi-disant faire baisser la violence, alors que c’est le deal qui provoque la délinquance et l’alcool qui fait péter les plombs ; notre m(s)inistre-candidat ne va pas risquer de désorganiser totalement la société. Son dispositif va s’appliquer exclusivement sur les populations sensibles et quelques malchanceux. Dans l’administration par exemple, on peut s’attendre à une épidémie de tests dans les fiefs de syndicats de gauche comme la SNCF ou l’Education Nationale et bien moins dans la police ou les impôts. Le risque de contrôle au faciès est bien plus grand dans le 93 que dans le 16ème, les amendes et le contrôle socio-sanitaire seront moins rude pour le bourgeois que pour le lascar.
Les riches aussi ?
Pourtant, je crains bien plus un CRS bourré de coke et de gniole qu’un instit qui fume le soir pour supporter la pression de nos sales mômes. De même, les contrôles routiers concerneront plus les tecknivals ou les festivals reggaes que les fêtes de villages, surtout les ferias et les fêtes du vin. Elles font pourtant l’apologie d’une drogue mortelle, génèrent bien plus de violences pendant et après les évènements et causent plus de morts sur les routes. Le nombre d’usagers en grande détresse, donc très visibles, est plus important chez les pauvres pour d’évidentes raisons sociales. Mais des études récentes démontrent que le nombre d’usagers raisonnables mais aussi d’abuseurs est plus important chez les CSP++ que dans les cités. Le maire de Neuilly va-t-il organiser des visites aux toxs, du piss test et du sevrage forcé pour son équipe municipale et ses administrés ?
Nouvelles mesures, nouveaux budgets ?
Il veut aussi une sanction ou une réponse administrative systématique aux plus de 100.000 ILS annuelles dont 94%pour cannabis. Les syndicats de flics ne seraient donc pas privés de chasse à la boulette pour améliorer sans risque les statistiques et distribuer primes et promotions. Amendes et prisons pour les récidivistes ? Pas seulement, Sarko veut imposer un dispositif de soins obligatoires coûteux, contraignant et très souvent inutile, surtout pour le cannabis. Certains services profitent déjà de cette manne et soutiennent ce projet qui va faire exploser leur file active, donc leur potentiel de subventions. Doit-on investir autant de millions pour tenter de contraindre des fumeurs de joints à arrêter ? Quand on voit le manque de moyens des urgentistes ou de la gériatrie, j’en doute fortement. Comment Nicolas Sarkozy compte-il financer cette invasion de pseudo-délinquant malade ? Avec des amendes à 1500 € difficile à recouvrir et dont beaucoup déboucheront sur des jours-amendes de prison et de coûteuses contraintes par corps, Nicolas Sarkozy va surtout dilapider des budgets essentiels pour financer son show sécuritaire et hygiéniste.
Financer les croisés de la prohibition
Le nouveau gadget de ce projet serait la création de stages de citoyenneté ou stages de sensibilisation aux dangers de l’usage des produits stupéfiants D’une part, les usagers de drogues sont pour l’immense majorité de bons citoyens ordinaires. C’est le désir raisonné ou non de consommer un produit illicite qui les contraint à la délinquance, pas une pulsion antisociale. Il faut en finir avec ce mythe anti-soixante-huitard. Les usagers de drogue ne choisissent pas la marginalité, c’est la prohibition et l’ordre moral qui l’imposent. D’autre part, ce stage bidon avec visite de toxico en manque va accréditer les fumeuses théories de la porte d’entrée et de l’escalade. Cette mesure va surtout permettre de financer grassement les associations de lutte contre la drogue les plus alarmistes, les moins crédibles, les plus sarkosistes. Sous couvert de bons sentiments, l’argent du contribuable va financer la propagande prohibitionniste de l’église de scientologie et autres sectes, les bigots traditionalistes de tous les cultes, le docteur Diafoirus de l’addiction et le docteur Mengele du sevrage forcé, tous les spécialistes du détournement de fonds publics pour des croisades personnelles.
Encore une dose de bâton
Pour rajouter une louche de démagogie autoritariste, ce projet veut encore renforcer la répression contre l’usager pourtant déjà soumis au régime d’exception des terroristes. Il veut créer une double peine en renforçant les sanctions pour la commission d’infractions sous l’emprise de la drogue mais aussi en état d’ivresse manifeste. Camarade poivrot, bienvenue dans l’enfer des drogués ! Il faut absolument dégrader l’image des usagers, la drogue doit être criminogène pour justifier cette gabegie de moyens. De plus, la multiplication des conséquences judiciaires néfastes poussera sûrement quelques esprits faibles à accepter les drogues légales, au risque d’en mourir légalement, ou encore l’opium du peuple, au risque de relancer les guerres de religions. Nicolas le petit VRP protègent fermement le marché des directeurs de conscience et des dealers patentés au mépris de l’intérêt collectif et des droits de l’homme. Beau programme.
Police et contrôle des consciences
Qu’un ministre de l’intérieur s’approprie le contrôle du plaisir et la prévention des addictions est vraiment une chose curieuse en démocratie ! Cela pue le nazisme, le stalinisme et autre junte militaire. Quand on ajoute que ce ministre est aussi en charges des églises, c’est franchement la Restauration. Quelles sont ses compétences pour juger ce qui est bon ou mauvais pour mon corps et mon esprit ? Ce mécanisme psychologique et biologique très complexe divise la communauté scientifique depuis des décennies, surtout sur les traitements des causes et des symptômes. La grande majorité des études et des rapports reconnaît l’inefficacité des mesures répressives et des soins sous la contrainte. Ces dispositifs sont encore plus inadaptés à la problématique du cannabis, la grande majorité des usagers n’a pas le sentiment d’être malade ou de commettre un crime. Pour servir les ambitions d’Iznogood Sarko, l’Etat devrait dépenser en pure perte des milliards d’euros pour une politique rétrograde inspirée par les neo-cons yankees. Les USA, le pays développé avec la pire violence et des statistiques de production et de consommation de drogues les plus élevées. Un modèle ?
Assez des boucs émissaires
Nous ne sommes pas des américains, nous ne voulons pas d’un pays en guerre civile pour ce motif très contestable. Dans cette farce tragique, la drogue remplace les armes de destruction massive ou les terroristes pour justifier des lois liberticides et les milliards flambés dans l’industrie sécuritaire. Pour faire accepter la violence économique, le fichage biométrique, le flicage des déviants et des contestataires, l’inflation législative sur toutes les activités humaines, il faut faire très peur. Les communistes, les juifs et les francs-maçons ont longtemps rempli cette fonction. Ils sont maintenant remplacés par les terroristes islamistes et les trafiquants de drogues pour l’ennemi extérieur, les athées et les drogués pour l’ennemi intérieur. Les clandestins, les homos, les putes, les femmes complètent toujours cette liste de boucs émissaires. Pour l’humain, l’ordre moral est une politique de l’autruche trop commode pour disparaître complètement. Nous devons sans cesse lutter contre cette morbide facilité et poursuivre l’élaboration d’un contrat social acceptable et pérenne.
Le coût humain et financier de cette « busherie » est totalement disproportionné par rapport aux dommages causés par les usagers de drogues, surtout l’immense majorité d’usagers de cannabis, à eux-mêmes et sur la société. Cette politique sert uniquement les intérêts électoraux de ceux qui la promulguent et les intérêts financiers de ceux qui les soutiennent. Je supplie tous les naïfs qui adhèrent à cette politique sans rien y gagner d’analyser mes arguments au-delà du manichéisme, de cesser leur soutien aveugle au premier aboyeur venu, de soutenir des solutions plus humaines.
La lutte contre la drogue est en train de criminaliser inutilement un secteur considérable de la population européenne, tout en fournissant une source importante de revenus aux criminels. Pendant ce temps, la consommation ne cesse d’augmenter.
Dans une ère où le problème des drogues ne respecte pas les frontières, il apparaît de plus en plus clairement que Bruxelles doit trouver une approche plus coordonnée. Il devient urgent de trouver la solution au débat sur les drogues: faut-il continuer à interdire la production et la distribution de stupéfiants ou dire adieu à la lutte et établir un cadre légal pour le marché ?
Source : Toxico Québec
Il existe ainsi une distance énorme entre l’approche tolérante des autorités hollandaises et la «tolérance zéro» pratiquée en Suède ou en France. Grâce aux chiffres annuels de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT), il est possible de comparer l’impact de ces mesures politiques sur l’utilisation des drogues.
Et l’heureux gagnant est...
La conclusion de ces données statistiques est remarquable: il n’existe pas de lien clair entre les politiques menées en matière de stupéfiants et la prépondérance de la consommation de la drogue. Dans les pays pratiquant des politiques libérales, la prévalence des toxicomanes n’est pas plus élevée que dans les gouvernements prônant la rigueur.
Bien au contraire : une enquête de l’OEDT menée dans 27 pays européens en 2003 a révélé qu'aux Pays Bas la «disponibilité perçue» du cannabis chez les 15-16 ans (c’est-à-dire s’ils pensent qu’il est «relativement facile» de se procurer du cannabis près de leur lieu de résidence ou d’école), où les adultes ont le droit d’acheter du cannabis, est inférieure à celle de 9 autres pays de l’Union européenne, où la vente du cannabis est totalement interdite.
Les politiques basées sur l’acceptation de l’usage de stupéfiants ont eu des résultats positifs pour la santé et la sécurité publiques. Dans de nombreuses villes européennes, la distribution de seringues propres a réduit la propagation du virus du SIDA, la distribution contrôlée de l’héroïne a aidé les consommateurs de drogue à mener normalement leur vie et le concept des coffee shop (pratiqué dans 100 villes hollandaises) a réduit la criminalité et les perturbation sociales associées aux points de vente illégaux du cannabis.
Le coût de l’interdiction
La plupart des problèmes traditionnellement associés aux drogues sont causés par le fait qu’elles sont illégales.
L’environnement dans lequel les substances illicites sont produites, vendues et consommées implique des prix élevés, une piètre qualité et d’autres facteurs négatifs qui affectent les vies des fabricants comme des consommateurs. En outre, la prohibition absolue des stupéfiants génère une industrie criminelle qui réalise chaque année, selon des chiffres de l’ONU, un chiffre d’affaires d’environ 300 à 400 milliards d’euros par an –soit 10,000 euros par seconde -, somme qui peut évidemment être réinvestie dans d’autres activités subversives, comme le terrorisme.
Dans le même temps, les dépense publiques effectuées pour maintenir le dispositif de lutte contre la drogue au sein de l’UE seule s’élève à à près de 6,5 milliards d’euros par an. L’impact de la loi sur les trafiquants de drogues illicites peut être jugé négligeable : afin de faire perdre de l’argent aux gros bonnets de la drogue et rendre l’activité moins lucrative, les opérations de police devraient confisquer 75% du volume total des drogues en circulation. En Europe, ce pourcentage n’a jamais dépassé 15%.
De plus en plus d’experts indépendants et d’autres citoyens sont aujourd’hui convaincus que les politiques actuelles sont, non seulement démodées, mais aussi contre-productives et ignorantes des réalités. Pour eux, une seule solution est valable: la légalisation.
Certains, unis au sein de la plate-forme d'ONG européenne pour des politiques de lutte contre la drogue plus justes et plus efficaces (ENCOD) ont réfléchi à des scénarios post légalisation, susceptibles d’être appliqués dans l’Europe actuelle. L'idée est de légaliser dans un premier temps le cannabis et d’autres drogues considérées comme «douces» puis, à un stade ultérieur, inclure les drogues dures.
Un scénario possible
La culture de plantes telles que le cannabis pour son usage personnel deviendrait totalement licite pour les adultes. Concernant la production à des fins commerciales, des licences pourraient être données aux associations produisant uniquement la quantité minimum nécessaire pour la consommation personnelle de ses membres. En clair, la structure pourrait diriger un café ou un bar distribuant de petites quantités, comme dans les coffee shop hollandais.
La production de drogues chimiques ou synthétiques pourrait être réalisée par des entreprises privées sous le contrôle de représentants d’organisations sociales, d’experts médicaux, de chercheurs et des autorités locales et nationales. Une telle chaîne permettrait un processus de production sûr, un commerce équitable et un marché illégal restreint.
L’accès aux drogues chimiques et synthétiques par les adultes pourrait également être organisée de différentes façons. Une proposition privilégie la distribution sur ordonnance, par l’intermédiaire des pharmacies ou des centres médicaux spécialisés. Si une personne souhaite consommer plus fréquemment que la limite légale tolérée, il ou elle peut obtenir ces ordonnances d’un médecin. L’autre possibilité serait de créer des clubs, où les adultes iraient consommer des drogues. Quelque soit la méthode retenue, ces modèles doivent être introduits de manière progressive, afin que le moindre dérapage puisse être contré de façon responsable et lucide.
La légalisation des drogues amènerait plus de transparence dans le commerce de gros et de détail, une qualité et un contrôle des prix plus stricts, tout en limitant le nombre de toxicomanes. Cela réduirait notablement l’implication de la mafia dans le business des stupéfiants et le marché noir.
Aller de l’avant
Les opposants à la légalisation pensent que la consommation des drogues augmenterait si elles étaient légales. Les chiffres des Pays-Bas, où l’usage du cannabis est licite depuis quasiment 30 ans, démontrent que l’opposé peut être vrai.
D’autres disent que les criminels, précédemment impliqués dans le commerce de la drogue, changerait de secteur d'activité et s’orienteraient simplement vers d'autres commerces illicites. Que cela soit vrai ou pas, cela ne constitue pas un argument valable contre la légalisation et les gros avantages qu’elle amènerait.
Quant à la probabilité que l’un de ces scénarios devienne une réalité en Europe dans, disons, les 5 prochaines années, elle dépend de la façon dont seront déterminées les politiques sur la drogue. De façon démocratique ou pas. Jusqu’à maintenant, les autorités de l’UE ont soigneusement réussi à éviter un débat ouvert et public sur la question. Cependant, si un jour ce débat commence, il y a peu de doute qu’il aboutisse à la légalisation de la drogue en Europe...
Par: Joep Oomen, cooordinateur de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT)
La consommation de drogues s’est banalisée en quelques années. Comment résoudre le problème ? Martin Barnes, président du centre d’études indépendant Drugscope, se livre à cafebabel.com.
Trouver des solutions pour faire avancer le débat (Michael Hickey)
Source : Chanvre-Info
Il est devenu plutôt inhabituel pour un homme politique de parler de « lutte antidrogue » https://www.commondreams.org/views03/0423-04.htm, car cette expression clichéest désormais passée de mode. Si combat il y a eu, nous l’avons de toute évidence perdu. La très influente Commission d’enquête parlementaire des affaires intérieures du Royaume-Uni a révélé dans un rapport crucial https://www.publications.parliament.uk/pa/cm200102/cmselect/cmhaff/318/31802.htm rendu public en 2002 « qu’au cours des 30 dernières années, les politiques plus ou moins répressives d’application de peines pour possession de drogues se sont toutes soldées par un échec ». Avant de conclure que « s’il n’y avait qu’une leçon à en tirer d’un tel gâchis, ce serait ce fiasco ».
Il est impossible de prétendre en toute bonne foi que les mesures mises en place pour lutter contre les dangers de la drogue ont été couronnées de succès.
Au début des années 70, on dénombrait « seulement » quelques milliers d’héroïnomanes au Royaume-Uni contre plus de 250 000 aujourd’hui https://www.nwph.net/nwpho/Publications/emcdda_2005_focalpoint.pdf. Chaque année, ce sont quelques 4 millions d’individus qui consomment des substances illicites et le pourcentage de personnes infectées par le virus du SIDA suite à l’usage de drogues injectables augmente de façon alarmante. On estime à 300 000 le nombre d’enfants dont l’un des parents souffrirait d’une dépendance grave.
Pragmatisme avant tout
Admettre qu’il est utopique de croire possible la disparition de toute drogue de la surface de la planète et prendre conscience des ravages qu’elle provoque ne signifie pas que l’on en cautionne l’usage. Cela ne veut pas dire non plus qu’il faille sombrer dans le désespoir ou militer par dépit en faveur de la légalisation https://www.economist.com/opinion/displayStory.cfm ?Story_ID=709603.
En revanche, l’ouverture d’un débat sensé, posé et objectif sur les mesures à adopter pour lutter contre ce qui pourrait bien être le mal du siècle s’impose comme une évidence, l’objectif étant de permettre un échange plus construit et pragmatique que lors des discussions sur la question rebattue de la prohibition et de la légalisation.
Les partisans de cette dernière sont parvenus à instaurer une certaine communication et à briser en partie le tabou que représentait il y a peu l’éventualité d’une réforme radicale de la législation en vigueur. En dépit de cette avancée pour le moins spectaculaire, la plupart des hommes politiques continuent de marcher sur des œufs, redoutant d’être taxés de laxisme à l’égard d’un sujet aussi sensible et voir la presse populaire en faire ses choux gras.
De plus, nombreux sont les arguments en faveur de la légalisation qui ne résisteraient pas à un examen minutieux. A Drugscope https://www.drugscope.org.uk/, nous ne souhaitons pas nous engager dans le combat pour la légalisation car nous ne sommes pas convaincus du bien-fondé https://www.tdpf.org.uk/Policy_General_AftertheWaronDrugsReport.htm d’une telle revendication. La perspective de reléguer des substances psychoactives extrêmement dangereuses comme la cocaïne ou l’héroïne au rang de banals biens d’usage courant ne nous enchante guère. A nos yeux, il semble inévitable qu’une loi favorable à la légalisation aboutisse à une augmentation de la consommation et de la dépendance.
Des changements radicaux
L’opinion publique prend peu à peu conscience de l’urgence d’une approche innovante en matière de législation anti-drogues. L’adoption d’un nombre croissant de réformes, appliquées de façon progressive et basées sur les résultats des recherches les plus pointues du moment, pourrait changer la situation actuelle de façon radicale. Ce qui ne manquerait pas de donner lieu à controverse.
A titre d’exemple, Drugscope recommande https://www.feditobxl.be/actualites.php ?id_actu=40 dans certains cas la prescription d’héroïne. Il a en effet été démontré, dans des pays comme la Suisse, qu’elle permettait de réduire le taux de criminalité et la dépendance.
Nous demandons également la création de centres pilotes d’injection d’héroïne https://www.cyberpresse.ca/actualites/article/article_complet.php ?path=/actualit es/article/28/3,722,0,072005,1115114.php où les consommateurs pourraient se droguer en toute sécurité, ainsi que l’allègement de peines souvent trop sévères, à l’encontre des personnes arrêtées avec de faibles doses de cannabis.
Le gouvernement anglais a essuyé de vives critiques pour avoir voté des mesures particulièrement répressives. Parmi ces dispositions, citons la présomption d’intention en vertu de laquelle tout individu appréhendé en possession d’une quantité de stupéfiants excédant un certain seuil de tolérance - soit cinq comprimés d’ecstasy et cinq grammes de cannabis- peut être suspecté de se livrer à un trafic et tomber sous le coup de cette loi récemment votée par le Parlement britannique.
Au Royaume-Uni toujours, des fonds considérables ont été investis dans le développement de traitements contre la toxicomanie. Un dispositif a également été mis en place avec pour objectif de ne pas mettre au ban de la société les personnes souffrant de dépendance en les condamnant à de la prison mais de leur venir en aide en les soignant au sein même de la communauté. Il est néanmoins encourageant de constater que la consommation chez les jeunes a diminué et que les gens se sentent davantage concernés par les délits liés à la drogue commis autour d’eux.
L’éventualité d’un changement
Les mentalités évoluent et c’est une politique plus modérée qui devrait prendre le pas sur la course à la répression à laquelle se livrent depuis toujours les principaux partis, toutefois conscients de la difficulté d’appliquer une législation évolutive en matière de drogue. David Cameron, député britannique et leader des Tories depuis le 6 décembre 2005, a catégoriquement refusé de s’écarter des recommandations de la Commission d’enquête, incluant notamment une rétrogradation de la classification de l’ecstasy dans la hiérarchisation des drogues.
Cameron a déclaré « qu’il était temps de mettre de côté nos idées préconçues et de lutter contre les effets dévastateurs de la drogue sur les consommateurs en particulier et sur la société de façon plus générale ». Suite au rapport réclamant l’instauration au Royaume-Uni de locaux réservés aux personnes souhaitant se droguer sans enfreindre la loi, le Parti conservateur a créé la surprise en annonçant même que le projet en question méritait d’être examiné.
Le gouvernement a par ailleurs commencé à faire le point sur les résultats de son plan décennal de lutte contre la drogue, censé arrivé à terme en 2008. Tant qu’aucune solution miracle n’aura été trouvée pour enrayer de façon significative les dégâts causés par la consommation de substances illicites, le débat restera ouvert. Reste à espérer que les dirigeants européens sauront saisir les opportunités de le faire avancer...
Martin Barnes - London - 3.7.2006 | Traduction : Delphine Salerno
"L’une des plus anciennes plantes cultivées sur notre planète possède le potentiel de fournir suffisamment de matières premières pour le textile et les besoins en papier, huile, carburant, matériaux de construction et pour de nombreux produits médicaux."
Jack Herer, "La redécouverte du chanvre comme plante utile"
C’est en s’inspirant des paroles ci-dessus qu’un groupe de citoyens suisses majeurs a créé au printemps 2006 l’association PRO HANF CHANVRE CANAPA.
Source : Chanvre-Info
Notre association s’engage dans une approche globale de la promotion du chanvre suisse en tant que matière première. Les citoyens ont droit à l’information sur les multiples possibilités de cette plante prodigieuse. Le chanvre propose des solutions idéales, pratiques et avantageuses pour affronter l’assainissement d’une écologie gravement perturbée à de nombreux niveaux.
Nous mettons également un fort accent sur l’information sur le cannabis en tant que substance récréative. Nous plaidons pour un marché réglementé, contrôlé et réservé aux personnes majeures. Face à la condamnation absolue ou à la minimisation des dangers, nous proposons une explication objective.
Le but de notre association est que le chanvre et ses multiples usages prennent la place imposée par la simple raison et qui correspond aux besoins d’une société, d’une politique et d’une économie moderne.
PRO CHANVRE et ses membres soutiennent, financièrement et avec de l’aide concrète, l’initiative „Pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse“. Si en juin 2004, le Conseil national et, récemment, le Conseil fédéral ont voulu se débarrasser une fois de plus de la patate chaude que semble représenter pour eux la question du cannabis, nous sommes heureux que ce soit grâce à l’initiative pour le chanvre que le souverain puisse trancher la question, car en la matière l’attitude du Conseil fédéral a été très décevante. Nous n’avons pas manqué d’exprimer notre déception dans une lettre adressée au gouvernement suisse et d’exiger des explications (Link : lettre au Conseil fédéral).
Il est nécessaire qu’un dialogue public ouvert et objectif remplace les cris d’effroi et les demi-vérités qui n’ont que trop souvent empreints la discussion. L’image publique du jeune fumeur, qui s’est installée comme principal sujet de discussion dans le débat autour du chanvre déforme les faits, déforme la vérité. D’une part, la raison d’une consommation excessive n’est souvent pas à chercher dans la substance, mais dans l’état psychique d’une personne et dans les influences que son environnement exerce sur elle. D’autre part, une jeunesse habituée à la consommation excessive voire compulsive (alcool, tabac, comprimés, vêtements de marque, fast-food, etc.) est associée à plusieurs centaines de milliers d’adultes qui gèrent parfaitement leur consommation, mais néanmoins criminalisés eux aussi.
PRO CHANVRE est le partenaire idéal pour élaborer une nouvelle réglementation constructive sur le chanvre. Notre association donne des réponses aussi bien du point de vue des consommateurs que de celui des idéologistes. On favorise la discussion et veut mener à une prise de position claire et constructive. Notre site www.prochanvre.ch est à votre disposition pour votre information sur le chanvre, pour les échanges d’idées ainsi que pour le débat autour du chanvre.
Notre bureau à Berne est ouvert chaque mardi de 14h00 à 18h00. Naturellement vous pouvez nous joindre toujours par e-mail info@prohanf.ch
L'annonce aux Pays-Bas de mesures visant à libéraliser la consommation de cannabis a remporté un vif succès auprès de la population néerlandaise. Mais le projet mécontente fortement les principales communes frontalières.
Source : cafebabel.com
Il y a trois ans que le chrétien-démocrate Gerd Leers a été élu maire de Maastricht. Trois années qui auront suffi à ébranler ses convictions quant à l'attitude à adopter en matière de politique anti-drogue. Autrefois fervent supporter de l'interdiction pure et simple, il a récemment proposé la création d'un « boulevard du cannabis » situé à la périphérie de la ville dans une zone peu habitée proche de la frontière belge Son objectif ? Tenter d'apporter des solutions concrètes au problème du « narco-tourisme ».
Leers plaide également en faveur d'une régulation de la production d'herbe et de l'approvisionnement des coffee shops. Il entend bien enrayer le développement d'un marché noir florissant, dans un pays où la culture du cannabis est un délit mais où sa vente est légale.
Maastricht et ses coffee shops voient chaque année défiler près d'un million et demi de jeunes consommateurs dont les deux tiers sont des Allemands, des Belges et des Français attirés comme des aimants par la perspective de se procurer des produits jugés illicites dans leurs propres pays. Le fréquentation considérable générée par ces touristes atypiques est évidemment propice à l'augmentation de la délinquance et entraîne des nuisances toujours plus importantes dans le centre ville.
Un pragmatisme bancal
Depuis 1976, le gouvernement a dépénalisé la distribution et la consommation de cannabis et les fameux coffee shops hollandais sont autorisés à vendre jusqu'à cinq grammes d'herbe par personne aux seuls clients âgés de plus de 18 ans. L'idée toute pragmatique d'une telle réglementation étant d'établir une distinction, par ailleurs indispensable, entre drogues douces et drogues dures.
Il apparaît en effet beaucoup plus souhaitable que les adeptes du haschisch puissent s'approvisionner légalement dans un environnement sécurisé plutôt qu'être contraints de se fournir dans la rue auprès de dealers souvent issus de la mafia et susceptibles de les initier à des drogues moins inoffensives.
Les statistiques prouvent le bien-fondé de la politique menée par les dirigeants néerlandais. La Hollande, qui est aujourd'hui l'unique pays occidental à tolérer la vente de cannabis, ne compte que 13 % de consommateurs parmi les jeunes contre 17 % en Belgique, en Irlande et aux Etats-Unis, 20 % au Royaume-Uni et 22 % en France où la possession et l'usage de cette même substance représente un délit passible de prison.
En outre, seules 3 personnes sur 1 000 âgées de 15 à 64 ans sont dépendantes aux drogues dures, tandis qu'au Luxembourg, au Royaume-Uni, en Italie, au Portugal et au Danemark ce chiffre grimpe jusqu'à 7 voire 10 pour 1 000 habitants. Enfin, on dénombre aux Pays-Bas une mort par an sur 100 000 liée à l'absorption de drogues contre 5 au Danemark et 8 en Norvège.
Hypocrisie
Ce ne sont pas moins de 4 000 frontaliers qui affluent quotidiennement à Maastricht dans le but d'acheter ce qu'ils ne peuvent se procurer chez eux. Ce flux constant crée un accroissement du commerce de plusieurs centaines de kilos de cannabis par jour.
Comme la demande étrangère est également supérieure à la consommation nationale, l'unique moyen de la satisfaire consiste à produire davantage. Et c'est bien là que le bât blesse, car si la loi en vigueur autorise la vente d'herbe, les patrons des coffee shops n'ont néanmoins aucune possibilité de se fournir sans l'enfreindre.
Alors que la distribution est clairement réglementée, la question pourtant capitale de l'approvisionnement reste pour l'instant dans l'ombre. Lors d'une interview accordée à l'AFP, Leers a récemment souligné le ridicule de la situation et déclaré que « ce serait comme de tolérer qu'un boulanger vende du pain en lui interdisant d'acheter la farine indispensable à sa fabrication ».
C'est la mafia locale qui contrôle aujourd'hui la production de haschisch par l'intermédiaire de gangs promettant de fortes rémunérations en échange d'un garage, d'une cave ou d'un grenier dans lequel cultiver des plants de cannabis. La majorité des personnes « recrutées » pour ce genre de travail sont issues de milieux défavorisés, ce qui fait d'elles des proies faciles. Des milliers de familles, pour la plupart avec des enfants, se retrouvent exposées en permanence à la criminalité et à la violence. Il est clair que l’appât d’un argent facilement gagné représente un réel danger pour l'équilibre social de ces communautés.
Un soutien national
La légalisation de la culture de la marijuana par de véritables producteurs et distributeurs fait donc partie de l'ensemble des propositions soumises par Leers dans l'optique d'éradiquer le « jardinage maison » illégal. Il souhaite par ailleurs la création d'espaces réservés à la vente libre de haschisch, des fameux « boulevards du cannabis ».
L'adoption d'une telle mesure permettrait de désengorger la ville de Maastricht en réorientant le tourisme des drogues douces vers des zones proches de la frontière où la surveillance policière serait une priorité absolue.
Le plan d'action de Leers a obtenu le soutien d'une grande partie des Hollandais. Alexander Pechtold, ministre de la Réforme de l'état et des Relations intérieures des Pays-Bas, s'est déclaré favorable à ce projet de loi et 20 maires des 30 villes les plus peuplées du pays se sont ralliés à son opinion.
A la suite de cela, le Parlement a ouvert un débat et présenté deux motions. La première, pour exiger du gouvernement néerlandais qu'il consulte les différents Etats membres de l'UE sur l'éventualité d'une régulation de la consommation de cannabis au niveau européen, la seconde, pour lui permettre d'expérimenter une politique d'approvisionnement en marijuana des coffee shops.
Toutes ces considérations agacent fortement les pays voisins comme la Belgique ou l'Allemagne. Otto Schily, ancien ministre allemand de l'Intérieur, fermement opposé au modèle hollandais, s'est d'ailleurs souvent accroché avec le ministre hollandais de la Justice Piet Hein Donner sur la question. Schily et son homologue belge sont convaincus que la vente libre de drogue quelle qu'elle soit encouragerait la consommation en lui conférant un cadre légal et favoriserait le trafic illégal en Europe. Ivo Delbrouck, procureur général du ministère public de la ville belge de Tongeren, a eu des paroles beaucoup plus dures : « ne venez pas répandre votre misère et votre crasse chez nous ! ».
Un problème régional
« Je réfute l'accusation selon laquelle notre objectif est de laisser la Belgique et l'Allemagne régler un problème qui nous concerne avant tout », a déclaré Leers en réponse à ces allégations. « Maastricht ne regroupe pas moins de 16 coffee shops. Seuls 6 ou 7 d'entre eux sont fréquentés par des Maastrichtiens », poursuit-il. Les politiques belges affirment : « Ce ne sont pas tant les coffee shops qui nous dérangent. Les consommateurs belges sont autorisés à détenir plus de trois grammes de haschisch mais ne peuvent s'en procurer chez eux, c'est pourquoi ils viennent le faire chez nous ! »
Une hypocrisie qui concerne d’ailleurs la région entière. Fermer tous les coffee shops hollandais est la solution la plus facile mais aurait pour conséquence de développer un marché noir déjà compliqué à réglementer. « Il nous est impossible d'occulter la demande de drogues douces. Regardez ce qui se passe dans les pays appliquant des politiques répressives : ils présentent les pourcentages de consommation les plus élevés d'Europe ! », fait remarquer Leers.
Le 21 avril dernier s'est tenu une séance au Parlement européen relative au Plan d'action européen de lutte contre la drogue 2005-2008. Leers, ainsi que d'autres maires, a été invité à faire part de son expérience quant aux problèmes liés aux substances illégales dans les communes frontalières. A cette occasion, il a souligné qu’il restait « primordial que les gouvernements européens assouplissent leurs réglementations respectives et admettent que le cannabis n'est qu'une drogue récréative, comme l'alcool, ni plus ni moins. Seule une régulation permettra de limiter les effets de la drogue et la délinquance induite. Nous devons briser un tabou ».
Au début de l’année, les experts indiquaient qu'il n'existait aucun obstacle légal à ce que les Pays-Bas mettent en place de façon expérimentale des dispositions visant à légaliser la production du cannabis. Les interdictions ont commencé à tomber.
Le classement des cantons en fonction du pourcentage de leur population ayant signé l’initiative Pro-Chanvre est un indicateur précieux sur la ventilation de l’opinion suisse en matière de cannabis. Il révèle les zones géographiques où nous devons renforcer notre travail d’information et les bastions à entretenir soigneusement. En moyenne, 1,43% des habitants (incluant les mineurs et les étrangers) ont signé notre initiative. Les trois cantons les plus impliqués dans l’initiative sont Zurich, Berne et Lucerne. Les trois terres de mission sont Tessin, Thurgovie et Neufchâtel. Les écarts sont énormes, en proportion trois fois plus de Zurichois que de Tessinois s’engagent à nos cotés.
Source : Chanvre-Info
Hormis le support massif des deux grandes métropoles et des villes longtemps tolérantes comme Bâle ou Lucerne, le traditionnel fossé entre la Suisse des villes et la Suisse des champs n’existe pas en matière de chanvre. Nidwald, le Valais ou Uri sont dans la première moitié du classement. Lugano, Neufchâtel, Genève, Saint-Gall, Fribourg ferment la marche. Serait-ce là l’effet direct des campagnes médiatiques calomnieuses qui ont accompagné les razzias sur les chanvriers de ces cantons ? Très certainement mais pas seulement, ces villes sont très influencées par le discours alarmiste propagé par les conservateurs chrétiens italiens, français ou autrichiens.
Les leaders de ces formations agissent contre nous plus par opportunisme électoral que par conviction. Mais ils ont persuadé leur base que la prohibition est une politique morale et efficace à condition d’y mettre les moyens et d’appliquer une tolérance zéro. Ces bons chrétiens croient qu’un Etat policier avec lois d’exception, colonies pénitentiaire pour mineurs, camp de travail et centre de sevrage forcé sera un paradis sans drogues illicites. Pas moi, un exemple en apporte la preuve évidente : les Etats-Unis.
Les Américains appliquent intégralement cette stratégie depuis cinq ans et ont testé des versions à peine plus light depuis Nixon. Les USA restent pourtant dans le peloton de tête de la consommation de drogues, de la production, du deal, de l’importation, du blanchiment, du crime organisé, de la violence urbaine et policière. Malgré les milliards gaspillés et les millions de vies brisées, les théoriciens de l’abstinence et de la guerre à la drogue conservent leur influence.
Leur croisade ne s’arrêtera pas au cannabis ou à la coke, le tabac et le sexe hors mariage sont sur leurs tablettes puis reviendront le tour de l’alcool, de la prostitution, de la pornographie... Seul les clercs et les médecins doivent avoir le droit de soulager le corps et l’esprit et ainsi les moutons seront bien gardés. Leurs alter-ego fondamentalistes musulmans instaurent la même terreur dans leurs zones.
Nous devons opposer à cette barbarie la raison et l’humanisme. La politique des quatre super piliers proposée par les experts de la Commission fédérale sur les questions liées aux drogues constitue le projet d’encadrement des drogues et de la dépendance le plus pertinent et le mieux documenté que j’ai lu jusqu’à maintenant. Il faut en faire la promotion dans ces villes, dans toute la Suisse et au delà des Alpes. J’ai déjà commencé pour la France . Ce modèle préconise une réglementation stricte du marché du cannabis. Malgré la frilosité des politiques, les experts confirment que cette mesure est indispensable pour donner de la cohérence législative, sociale et sanitaire à la politique des drogues.
Sans oublier l’aspect économique. Des centaines de millions de canna-francs suisses s’échappent à nouveau de l’économie officielle. Certes, une partie de ces fonds revient dans nos banques mais l’impact en terme d’emplois, de taxes et d’impôts est bien moindre qu’avec la zone grise de la décennie passée et surtout qu’un système réglementé. Je conçois fort bien que notre société exhibitionniste et hédoniste paraisse trop immorale à des croyants sincères et humains. On doit pouvoir l’améliorer sans tomber dans les excès du passé. Une politique bénéfique sur quatre leviers majeurs est forcément morale.
Laurent Appel
Classement des cantons en fonction du pourcentage de leur population ayant signé l’initiative Pro-Chanvre :
On doit donc se demander quel effet aurait sur ce marché un changement de législation. Encore faut-il s’entendre sur le sens des mots. Il peut s’agir d’une simple « dépénalisation » de l’usage comme cela se pratique aux Pays-Bas où il est permis de consommer le produit chez soi ou dans le cadre des coffee shops. Cependant, l’approvisionnement de ces derniers et toute transaction commerciale restent, paradoxalement, interdits. Dans ces conditions les prix restent élevés, mais un peu moins que dans des pays comme la France où la répression est plus forte, ce qui explique que de nombreux usagers font le voyage pour s’approvisionner aux Pays-Bas. En revanche une « libéralisation » ou « légalisation » du commerce de ces produits, provoquant un effondrement des prix, entraînerait la fin de la délinquance liée au trafic et la suppression des réseaux de distribution et d’importation. Plusieurs modalités sont envisagées, mais personne quasiment ne propose que leur vente se fasse en toute liberté, dans les bars-tabac par exemple. On évoque en général des officines contrôlées par les pouvoirs publics où seraient simultanément fournies des informations sur les dangers du produit, des offres de traitement pour sortir de leur consommation, etc. C’est ce que l’on appelle un « commerce passif ». Reste la question de l’acquisition des produits. On peut imaginer que la France passe des accords avec le Maroc, qui fournit la quasi-totalité du haschisch consommé dans notre pays, dont le gouvernement achèterait la production aux agriculteurs du Rif pour l’exporter. La légalisation de ces transactions entraînerait une chute sensible des prix. L’État français prélèverait une taxe (comme il le fait dans le cas du tabac) afin que les dérivés du cannabis ne soient pas trop accessibles, mais relativement modeste afin que ne se développe pas un marché parallèle. Le gouvernement suisse a élaboré un projet qui doit être soumis à référendum prévoyant que le marché légal serait alimenté par des agriculteurs nationaux qui en détiendraient le monopole, tandis que resteraient rigoureusement interdits les produits importés comme le has chisch marocain. Ce type de politique, vers laquelle on tendrait vraisemblablement en France en cas de légalisation, contribuerait à faire baisser un peu plus les prix, ce dont profiteraient des agriculteurs français qui trouveraient là une nouvelle source de revenus, comparable à celle que certains d’entre eux tirent de la culture du tabac ou du pavot, dont l’opium est transformé en morphine pour l’industrie pharmaceutique. En revanche, cette concurrence provoquerait la ruine de 100 000 familles (800 000 personnes) dans le Rif marocain qui ne vivent que grâce à la culture du cannabis.
En ce qui concerne l’impact de ces changements sur le marché de la consommation, on peut penser que l’accroissement du nombre de nouveaux utilisateurs, séduits par l’accessibilité du produit, serait compensé par la désaffection provoquée chez d’autres, par la disparition de l’interdit, en particulier les jeunes. Enfin, ce type de politique n’a de sens que s’il est généralisé afin que les pays « libéraux » n’attirent en masse les consommateurs des pays « répressifs », comme cela se passe dans le cas des Pays-Bas.
(1) À récemment publié Afghanistan. Opium de guerre, opium de paix, Mille et Une Nuits, 2005, et Géopolitique des drogues, PUF « Que sais-je ? », nouvelle édition, avril 2006.
(2) 2005 World Drug Report. Analysis, UNODC, vol. 1, Vienne 2005, pages 135-137.
(3) Voir le site de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) : www.ofdt.fr.
Du thé glacé au cannabis sera bientôt en vente dans les magasins de diététique et bien-être britanniques, a annoncé aujourd'hui l'entreprise suisse Thurella qui le commercialise.
Source : 7sur7
Vendu sous le nom de "C-Ice Swiss Cannabis Ice Tea", la boisson contient, outre les ingrédients classiques du thé glacé, du sirop de fleurs de chanvre (5%) et du THC (0,0015%), la substance active du cannabis. Tous les éléments relevant de la catégorie des stupéfiants ont été enlevés, si bien que la boisson n'entraînera pas de dépendance.
Le thé glacé au chanvre, lancé en Suisse en 2003, est déjà disponible en Autriche, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne et au Portugal. (belga)
La production et la distribution coopérative du cannabis fourniraient directement près de 100.000 CDI et autant de CDD, temps partiels et emplois saisonniers. Les salaires, la taxation et les impôts de la filière réintégreraient des milliards d’euros dans l’économie officielle, constituant ainsi un indéniable facteur de croissance. Les jeunes et les moins jeunes usagers de cannabis n’auraient plus l’impression d’être des malades sous tutelle ou des criminels. Il faut changer le statut légal du cannabis. Comment passer d’une interdiction totale à une régulation du marché protégeant la santé et la sécurité publique tout en garantissant un impact socio-économique très positif ? Tour d’Europe de la question cannabique...
Source : Chanvre-info
Le cannabis n’est pas en vente libre sur le continent européen car son commerce est interdit par les conventions internationales. Celles-ci ne prévoient pas l’interdiction de sa consommation qui est licite ou dépénalisée dans la majorité de l’Europe dont l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, ou bien encore soumise à des régimes de sanctions light comme au Royaume Uni, en Autriche ou en Suisse.
La consommation publique est en principe interdite dans la plupart des pays et punie par de simples amendes d’ordre. La généralisation de l’interdiction de fumer dans les lieux publics simplifie considérablement ce problème. Comme pour l’alcool, les autorités de nombreux pays cherchent à minimiser les nuisances publiques mais tolère la convivialité. C’est plus une gestion des missions de la police qu’une question de droit. On ne va pas sanctionner un festival de musique mais empêcher les smoke-in dans les espaces touristiques, c’est même le cas à Amsterdam.
La limite de possession de cannabis au domicile pour consommation personnelle est souvent laissée à l’appréciation de la police ou du juge. Dans la rue, elle varie de 1g à 30g avec beaucoup de pays à 5g.
Seules la France et la Suède criminalisent vraiment la consommation de cannabis, et plus récemment certains pays de l’Est qui basculent à droite et passent des traités d’alliance avec les USA comme les pays baltes ou la Pologne. Puis le centre gauche revient et dépénalise à nouveau comme c’est le cas maintenant en Hongrie.
L’autoproduction est tolérée en Hollande sans nuisance de voisinage pour cinq à dix plants, un plant en Belgique, de un à vingt selon les régions espagnoles ou les Länder allemands, dix plants dans le canton de Bâle ou dans la région de Vienne.
Un seul pays, Les Pays-Bas, en s’appuyant sur le principe d’opportunité et pour des raisons légitimes de santé publique, a organisé la vente de cannabis aux majeurs, dans la limite de cinq grammes par jour et par personne, dans des boutiques tolérées et contrôlées par les municipalités tant qu’elles payent une taxe de 50% sur le cannabis, qu’elles ne provoquent pas de nuisances de voisinage, qu’elle ne détiennent pas plus de 500 g en stock pour éviter le commerce de gros et les braquages, qu’elles ne vendent ou ne favorisent pas la consommation d’autres drogues illicites et dans la majorité des villes qu’elles ne servent pas d’alcool. On peut consommer sur place ou à l’emporter. Certaines communes interdisent les Coffee Shops, d’autres les regroupent dans une zone autorisée, d’autres restreignent les possibilités d’implantations. Les principaux problèmes du système hollandais sont la production de cannabis et la vente en gros. En principe interdit, ils sont de plus en plus contrôlés par des organisations criminelles qui opèrent sur cette zone grise. Des propositions de réglementation de la production sont bloquées par l’actuel gouvernement par peur de la réaction des voisins et des américains via l’ONU.
Des marchés gris et des scènes ouvertes prospèrent aussi dans les métropoles et parfois les campagnes de nombreux pays comme la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, L’Angleterre, le Danemark mais aucun gouvernement n’a encore osé suivre les Hollandais dans l’institutionnalisation de la tolérance. Pourtant la Hollande maintient sa politique depuis 30 ans, l’aménage, la renforce mais n’abandonne pas le principe de tolérance très encadrée.
La Suisse a connu une expérience de tolérance pendant 6 ans avec près de 300 magasins de chanvre à l’emporter mais peu de lieux de consommation. Son parlement a reculé pour dix voix en 2004 et les cantons appliquent à nouveau une politique restrictive en attendant une nouvelle loi. 105.000 helvètes ont déposé une initiative populaire pour réintégrer le marché réglementé du chanvre dans la politique des quatre piliers (prévention, soins, réduction des risques et répression) pour protéger la jeunesse contre la narcocriminalité. Vote dans un à deux ans.
Service minimum : la dépénalisation
Sans rompre ses engagements internationaux ni bouleverser l’équilibre européen en matière de drogue, la France peut immédiatement dépénaliser la consommation privée de cannabis et tolérer la possession publique de 10g, la possession privée et la production de quantités raisonnables pour la consommation des adultes du foyer, par exemple 500g de stock et la culture de 5 plants par adulte. Comme pour le tabac, la consommation dans les lieux publics accessibles aux mineurs et ne disposant pas d’espace non-fumeurs doit être proscrite. Il faudrait aussi tolérer la vente de semences et de boutures pour faciliter l’autoproduction et ainsi minimiser la part du marché noir surtout d’importation. Le cannabis et ses dérivés devront aussi réintégrer le tableau des médicaments avec une filière légale de cannabis thérapeutique.
Motivations : rétablir les droits de millions de consommateurs s’estimant injustement criminalisés, restaurer la confiance dans la loi et les institutions, favoriser l’accès au dispositif de soins, donner de la cohérence à la politique globale de lutte contre les addictions, établir un dispositif efficace de réduction des risques, offrir une alternative au marché noir sans détruire l’économie parallèle (qui comportent des avantages inavouables), ne pas s’exposer à des sanctions internationales.
Pourquoi réglementer ?
La dépénalisation de la consommation (avec tolérance de l’autoproduction) n’est qu’une mesure d’accompagnement de ce phénomène social de masse. Elle replace le cannabis dans la sphère privée, baisse la pression policière et sociale surtout sur la jeunesse, elle favorise un dialogue constructif sur la santé publique. Elle diminue mais ne fait pas disparaître l’économie parallèle, l’évasion d’argent sale, le contrôle de la production et de la distribution de masse par des gangs et des organisations criminelles. En effet, la majorité des consommateurs n’a pas la possibilité de cultiver son cannabis.
Ces mesures seraient très bien perçues par la jeunesse bourgeoise et les néo-ruraux. Les jeunes de banlieues échapperaient à la chasse à la boulette, c’est déjà beaucoup, mais seraient toujours sous la tentation du deal. La prévention ne serait pas financée par les taxes, l’impôt toujours pas prélevé. Il est préférable de réglementer la production de masse, la distribution et la consommation.
Quel statut pour le cannabis ?
Ce dispositif doit traduire l’idée que la consommation de cannabis, même si elle constitue un danger relatif pour l’usager, doit être tolérée aussi longtemps qu’elle relève de la vie privée et ne trouble pas l’ordre public.
C’est pourquoi des commerces comme les tabacs, les bars et même les magasins du chanvre du modèle suisse ou les coffee shops hollandais sont trop visibles, trop incitatifs. Ils favorisent la critique de laxisme, de mauvais signal pour la jeunesse, de cannabis en vente libre au supermarché et autres images négatives associées à un statut trop permissif.
Le dispositif général ne doit pas non plus se confondre avec la distribution de cannabis thérapeutique, on ne peut pas médicaliser les millions d’usagers raisonnables, c’est une hypocrisie. De toute façon, les pharmaciens ne sont pas enthousiastes à l’idée de gérer quotidiennement cette population et les laboratoires préfèrent travailler avec de coûteuses versions pseudo-synthétiques brevetées plutôt qu’avec des plantes.
Certains Etats américains et canadiens ont choisi une large diffusion du cannabis pour raisons médicales, parfois très vague. C’est une mesure compassionnelle indispensable pour certaines pathologies mais cela ne doit pas devenir un système parallèle de distribution. Il en va de la crédibilité thérapeutique du cannabis.
On peut appliquer le modèle de substitution des opiacés aux consommateurs abusifs qui désireraient arrêter de fumer du cannabis en leur donnant une teinture à boire à taux de THC dégressif ou non. C’est un dispositif de réduction des risques et éventuellement de sevrage pas une filière de masse. La majorité des usagers percevraient très mal de passer du statut de criminel à celui de malade.
La solution la plus raisonnable serait la collectivisation de la tolérance de production personnelle. Des associations à but non lucratif pourraient regrouper les usagers qui ne peuvent pas cultiver eux-même et donnent mandat pour assurer cette production. Ce système non marchand permettrait toutefois la création de nombreux emplois. Il contourne l’obstacle des conventions internationales
Coopérative de production
Les associations pourront produire directement pour leurs membres ou acheter à des producteurs agréés. Les dérogations pour la production de chanvre riche en THC seront prioritairement accordées à l’agriculture biologique puis strictement raisonnée. Une commission composée de scientifiques, de représentants des ministères, de producteurs et d’usagers devra établir des normes sanitaires et des processus de fabrication acceptables pour la consommation humaine. Pour ne pas tomber sous les conventions interdisant le commerce international du cannabis, la production se fera sur le territoire français.
Un organisme de contrôle effectuera les analyses et les enquêtes garantissant l’intégrité de la filière. La police, la gendarmerie et l’administration fiscale conserveront un rôle répressif du marché de contrebande et du non-respect des règles de tolérance. Les autorités ministérielles, préfectorales et communales pourront limiter le nombre de dérogation de culture.
Cercle de consommateurs
Ces associations pourront ouvrir des clubs de consommateurs dans des lieux non exposés aux passants sans publicité extérieure. Ces lieux ouverts de 18h à minuit en semaine et 2h le W.E, réservés aux membres, pourront distribuer le cannabis réservé par les cotisations. Chaque adhérent reçoit une carte à unités correspondant à son crédit avec des maxima annuel ou mensuel. Ce quota pourrait être modulable en fonction de l’age de l’adhérant. Pour couper la propagation de la consommation par imitation vers les plus jeunes et apaiser les rues, il convient d’autoriser l’inscription à partir de 16 ans. C’est cohérent par rapport au bar et à la bière, par rapport à l’age moyen des usagers. Par contre, on pourrait limiter la quantité à 30 grammes par mois jusqu’à 18 ans, 60 g jusqu’à 21 ans et 100 g au delà. Ceci afin de limiter les excès et le marché noir vers les enfants ou des narcotouristes. Les adhésions comprendront une cotisation exceptionnelle pour la prévention et la sécurité sociale.
Ces cercles privés d’usagers pourront aussi offrir à leurs adhérents un espace ouvert à la consommation de cannabis en échange d’une mission de stricte séparation des marchés des stupéfiants, d’une politique active de lutte contre la violence routière, d’un dépistage des usagers problématiques pour les orienter vers les structures de prévention et d’assistance. Les associations devront respecter un cahier des charges : la vente et la consommation d’alcool seront interdite, obligation de mise à disposition de vaporisateurs et campagnes de prévention contre la fumée et les autres thèmes sanitaires, consommation gratuite pour les chauffeurs abstinents, adhésion des clubs à une ou des associations organisant un système de mis à disposition d’un chauffeur calqué sur les opérations nez-rouge, prévention de la violence. Les autorités pourront limiter le nombre de cercles et les zones d’implantation en fonction d’impératifs d’ordre public.
Bénéfice socio-économique
Ce dispositif permettrait de créer sur tout le territoire des dizaines de milliers d’emplois non qualifiés dans la production, le conditionnement, la sécurité et la distribution de cannabis pour les majeurs. Les minorités ethniques connaissent souvent mieux ce marché et ces produits, elles devraient fournir d’excellents employés sans critères de discrimination. Des cercles pourraient s’installer dans des zones privées de lieux pour la vie sociale par la politique hygiéniste du PCF des sixties. Pour sauver les ouvriers de l’assommoir, ils ont freiné l’implantation des bistrots en banlieue, surtout dans les nouveaux quartiers.
Les bénéfices d’un système associatif seraient suffisant pour alimenter une politique d’éducation sanitaire incluant une prévention objective et la réduction des risques liés à l’usage de toutes les drogues. Ce dispositif inclurait la détection et l’assistance socio-médicale des usagers abusifs et de leurs familles. Il resterait sans doute assez de fonds pour financer l’animation socioculturelle.