Suisse/Europe : Nouvelles menaces sur l’autoproduction
Par Invité, dans Ce que nous avons retenu...,

Après la chasse aux chanvriers et aux magasins du chanvre, de nombreuses autorités cantonales poursuivent leur croisade contre le cannabis en s’attaquant aux growshops et à l’autoproduction. Des jardiniers en herbe subissent les foudres de la police, même pour quelques plantes sur le balcon et avant l’article du mois d’août dans Le Matin . Début septembre 06, dix grenadiers de la police municipale de Berne ont saisi une cinquantaine de plantes sur un balcon de la Reitschule. Cela doit représenter une à deux plantes par membre actif du centre, pas vraiment de quoi alimenter le marché noir bernois. Mais le balcon était sans doute trop visible pour y faire pousser une plante à nouveau maudite. Les élus locaux ont adopté récemment une motion pour étudier un système officiel de distribution de cannabis. En attendant, les autorités ne veulent pas d’expérience autonome trop apparente.
 
Source : Chanvre-Info
Chez nos voisins
En France, la justice et la police engagent une nouvelle offensive contre les graines à oiseaux, les commerces qui les diffusent et ceux qui malgré l’interdiction de faire germer les cultivent. En Hollande, la police incite les voisins de cannabiculteurs à se plaindre de nuisances pour couper les cinq plantes tolérées et amende fortement si la découverte est à peine plus importante. La sanction quasi automatique est de six mois ferme pour cent plantes et la saisie de la maison pour les récidivistes et les installations commerciales. De nombreux growshops fleurissent en Italie et vendent des graines de collection mais les carabiniers traquent les cultures et les peines sont parfois sévères.
 
Politique mondiale
De nombreux pays appliquent les recommandations de l’ONU qui affirme à longueur de rapports que l’augmentation de la consommation de cannabis en Europe est provoquée par l’explosion de l’autoproduction, la tolérance des growshops et la trop grande visibilité des partisans de la réforme. Cette analyse est très contestable mais elle offre une ultime opportunité de survie à tous ceux qui profitent grassement de la prohibition, financièrement et/ou politiquement.
 
Conséquences locales
Dans une loi cantonale en préparation, Vaud veut imposer une liste des variétés de chanvre autorisées pour la culture ornementale, toutes soit-disant inférieures à 0,3% de THC. Malgré cette valeur internationalement reconnue comme non psychotrope, les autorités voudraient contraindre les magasins à un suivi de la clientèle, en d’autres termes à ficher les acheteurs de boutures, de graines et peut-être même de matériel de jardinage. Cette loi s’inspire de la législation tessinoise, déjà copiée par Bâle-Campagne. Le Valais a un projet similaire et d’autres cantons pourraient rapidement suivre la tendance. L’objectif est clair : éradiquer le mouvement chanvrier avant les prochaines élections et la votation sur l’initiative Pro-chanvre.
 
Stratégie injustifiable
Certains partis bourgeois prétendent régler le problème du cannabis en le rendant invisible. Ils justifient cette politique liberticide par l’augmentation de la consommation des mineurs. Ils veulent établir un interdit soi-disant applicable, avec des amendes d’ordre pour les consommateurs et des sanctions encore plus lourdes pour la vente et la production même à petite échelle. Leur vision de la prévention s’arrête à la promotion de l’abstinence, sans trop de réduction des risques jugée incitative. Ils veulent traquer les autoproducteurs car la modeste récolte de leur jardin magique finirait fumée par des gosses de 13 ans dans la rue. Le homegrow ne serait pas une alternative aux produits coupés vendus par les maffias car chaque cultivateur finirait par dealer des variétés soi-disant génétiquement modifiées à soi-disant très fort taux de THC.
 
En d’autres termes, le cannabis cultivé, importé et distribué par les organisations criminelles internationales serait moins toxique pour la santé et la société que celui des autoproducteurs ou des micro-réseaux locaux. C’est possible dans une vision cynique ou ultra-libérale, c’est injustifiable dans une vision réformatrice et progressiste de notre société. La peur aveuglerait-elle tant les politiciens et les citoyens modérés qu’ils en perdent leur analyse objective pour hurler sur la caravane avec le premier chien policier venu ?
 
Premiers échecs
Les résultats néfastes de cette politique sont déjà visibles au Tessin. Les maffias russes ont investi le marché local avec un mauvais cannabis, cher et rare, noyé dans un océan de coke à prix discount, autour de 20 CHF pour 0,25 g, vendue par des clandestins slaves et africains. Parfaite pour aggraver le problème sanitaire, le sentiment d’insécurité et le racisme, cette nouvelle stratégie prohibitionniste n’a pas d’effets bénéfiques sur la consommation de substances, ni sur la protection de la jeunesse, de la sécurité et de la santé publique.
 
Vraies motivations
Elle permet aux politiciens de se vanter d’avoir solutionné le problème en le cachant sous le tapis et en se drapant dans la vertu. Certains élus ont adopté la stratégie de la peur et la théorie du déclin pour se maintenir en poste malgré la faiblesse de leur bilan politique. Une bonne propagande sur les méfaits du joint sert leurs objectifs. Les autres politiciens de toutes tendances ont peur des les critiquer par crainte d’être fustigé pour laxisme face à une « invasion », une « épidémie », un « poison qui ravage la jeunesse »... Trop peu, comme les Verts, se prononcent fermement pour une autre politique.
 
Amender les consommateurs, taper sur les petits revendeurs de cannabis, museler les partisans d’une autre politique, éradiquer les artisans d’une alternative raisonnable et relancer une prévention absurde, ce remède absolu est régulièrement administré depuis les années 70. C’est un poison en terme de réduction de la consommation et des nuisances socio-sanitaires du cannabis. Le mouvement chanvrier devra répondre à cette nouvelle attaque tant dans les media que sur le terrain politique, législatif et judiciaire. Les faits et les arguments ne manquent pas, il faut inlassablement les propager.
 
Laurent Appel
 
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Statistiques !
Par Invité,
Bonsoir,
 
je vous informe que CannaWeed vient d'entrer dans la légende, j'exagère à peine...
 
ShePaKoiFer, le Webmaster, a annoncé que ce dimanche 3 septembre 2006 détient le record absolu de fréquentation depuis la création du site !
Avec : 114 550 pages vues ; 10 852 visites ; 8 377 visiteurs :-D
 
Puis continuons avec par exemple les stats des dernières 24 heures :
85 inscrits ; 83 topics ; 687 posts.
 
Ainsi ne soyez pas trop inquiet si comme ce soir, aux alentours des 19 heures, le site est parfois down. Durant ces heures de pointes la machine chauffe, et reçoit parfois en moyenne 50 requêtes/seconde.
 
Nous vous souhaitons à tous une bonne culture, ainsi qu'une excellente navigation sur CannaWeed.com
 
 
Cordialement
L'Equipe CannaWeed
 
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France : Combien de pétards par jour ?
Par Invité,
« J’estime donc la consommation française en 2005 à 2,72 milliards de joints, soit 226.275.000 cônes par mois, soit 7.458.904 pétards par jour, soit 310.787 reefers par heure, soit 5.179 cannes à la minute, soit 86 stickos à la seconde. »
 
Source : Chanvre-Info
Tout roule pour l’industrie du papier à cigarette. Le marché français progresse alors que celui du tabac à rouler stagne. Personne n’est dupe : l’augmentation est le fait des fumeurs de cannabis. La taille du marché du joint ? Un peu d’arithmétique est nécessaire : en 1997, 60 % des feuilles à rouler vendues sortaient des usines Bolloré (OCB, JOB, et Zig-Zag), ce qui représentait une production avoisinant les 120 millions de cahiers (étuis de 100 feuilles). On pouvait donc estimer le marché français à 200 millions de cahiers, soit 20 milliards de feuilles.
 
On peut considérer qu’il y a sur un étui 20 % de déchet, ce qui ramènerait le nombre de feuilles utilisées à 16 milliards. Concernant le tabac à rouler, les ventes représentaient, en 1997, 7.300 tonnes, correspondant à 182 millions de paquets de tabac à rouler de 40 grammes. Sachant qu’un paquet permet de fumer 70 cigarettes, on peut évaluer à plus de 12,7 milliards le nombre de cigarettes roulées l’an dernier.
 
Devinette : à quoi peuvent bien servir les 3,3 milliards de feuilles en surplus... sinon à rouler des pétards ? Sachant qu’il faut, en moyenne, 2 feuilles pour faire un joint, on peut ramener à 1,65 milliard le nombre de pétards fumés en 1997, soit plus de 4,5 millions par jour ! Un chiffre qui paraît cohérent avec celui, officiel, de 2 millions de fumeurs réguliers. Les étudiants, qui affirment pour 40 % d’entre eux fumer des joints, représentent à eux seuls 800.000 consommateurs !
 
De quoi laisser rêveurs les industriels du papier à cigarette qui aimeraient probablement cibler leur consommation vers les fumeurs de cannabis. Ramené à la population française, le chiffre de 4,5 millions de joints est saisissant. Même en admettant une marge d’erreur de 20 %, il dépasserait encore 3,5 millions... Le nuage quotidien du cannabis reste énorme.
 
Julien Kostrèche
Source : L’Événement du Jeudi
Pubdate : 3-9/12/98
 
 
 
 
Commentaire Chanvre-Info
 
Cet article de 1998 du défunt EDJ offrait une simulation assez réaliste pour estimer le nombre de pétards consommés par rapport au papier à rouler vendu : 1,65 milliard pour 1997. Pour actualiser ce chiffre, il convient de procéder à certains ajustements. Le taux de 20% de déchet fait passer les rouleurs de joints pour des parkinsoniens, alors même que le cannabis calme souvent les tremblements causés par cette maladie. De plus, ce calcul ne prend pas en compte les longues feuilles dont les ventes ont explosé depuis 97, certainement au détriment des courtes. Ramenons le taux de déchets à 10 % pour compenser les longues feuilles. Depuis neuf ans, la consommation de cannabis a au moins progressé de 50%.
 
Soit 2.475.000.000 de joints d’après l’augmentation de la consommation et 2.722.500.000 en ajustant le taux de déchet. Ce chiffre correspond très bien avec l’estimation de 1,1 milliard pour le Maroc ( 30 millions d’habitants) en 2005. J’estime donc la consommation française en 2005 à 2,72 milliards de joints, soit 226.275.000 cônes par mois, soit 7.458.904 pétards par jour, soit 310.787 reefers par heure, soit 5.179 cannes à la minute, soit 86 stickos à la seconde. Plus de mille tarpés le temps de lire ce paragraphe. Alors, pass pass le oinj, y a vraiment du monde sur la corde à linge !
 
Que vaut une loi qui est violée plus de sept millions de fois par jour ? Rien. Pire, elle met en péril le principe même du respect des lois. Où sont les centaines de milliers de tarés, les dizaines de milliers d’haschischins sanguinaires, les milliers de suicidés ou d’accidentés, les millions de fainéants que devrait provoquer cette soi-disant épidémie de cannabis d‘après la propagande prohibitionniste ? Dans le phantasme populaire. Les vrais chiffres sont de dix à mille fois moindre, le cannabis n’est pas sans danger mais on pourrait considérablement les réduire avec une autre prévention. Constate-t-on un effondrement dans la réussite scolaire ou universitaire ? Pas dans les quartiers riches où la consommation est supérieure aux quartiers pauvres en situation d’échec scolaire.
 
Il n’est pas question de refaire les mêmes erreurs qu’avec le tabac ou l’alcool, le cannabis doit faire l’objet d’une information objective sur les risques liés à sa consommation et les moyens de les réduire. La prévention ne doit plus nier l’usage et imposer l’abstinence comme le suggère le projet Sarkozy mais faire l’éducation des jeunes et des parents au bon usage du cannabis ( et du dialogue autour des comportements potentiellement addictifs : jeux, drogues, sexe, Internet, nourriture, travail...) et inciter à consulter au premier doute sur l’impact de sa consommation. Cela vaut 2,72 milliards de fois la peine de changer de politique.
 
Laurent Appel
 
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Avant-première de «Cannabis» : un film à vocation récréative
Par Invité,
Cette comédie alémanique est présentée demain au cinéma Rex. Le réalisateur Niklaus Hilber, l'acteur Joel Basman et la productrice Ruth Waldburger feront le déplacement.
 
Source : Journal du Jura
Les grosses productions deviennent décidément monnaie courante dans le petit monde du cinéma suisse. Dernière en date, «Cannabis» mélange vie politique, fumette récréative et humour.
 
Le désormais incontournable Hanspeter Müller- Drossaart joue le rôle de Alois Mummentaler, un conseiller fédéral ultraconservateur sur le déclin. Le jour où son médecin lui diagnostique un glaucome (un dysfonctionnement du nerf optique), le ministre se voit obligé de consommer en cachette du cannabis afin d'atténuer les effets de sa maladie. Remo (Joel Basman), un jeune fumeur, se lie d'amitié avec le conseiller fédéral et devient son fournisseur officiel.
 
«Cannabis» fait une halte exceptionnelle à Bienne, demain. Une partie de l'équipe sera du voyage dont le réalisateur et le jeune acteur Joel Basman. Hanspeter Müller n'a malheureusement pas pu faire le déplacement. Il s'agit d'une bonne occasion de voir cette sympathique comédie avant tout le monde et... gratuitement: Le Journal du Jura offre des billets aux 50 lecteurs les plus rapides.
 
F. R.
 
L'avant-première de Cannabis sera projetée au cinéma Rex, demain à 20 h 15. Un apéritif est organisé à 19 h30 au restaurant Oxo, juste au-dessus de la salle. Le JdJ vous offre 50 billets. Pour les obtenir, il faut composer le 032 321 90 72 ce matin, de 10 h à 12 h. Les billets sont à retirer à la rédaction, rue M.-Chipot 15.
 
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Les graines traquées
Par Invité,
Chaque année, les consommateurs de cannabis sont de plus en plus nombreux à faire leur propre culture à domicile. Pratique parfaitement illégale. En parallèle, des dizaines d’enseignes spécialisées dans la vente de graines de cannabis fleurissent dans les grandes villes et proposent le matériel pour faire pousser « à la maison ». La Justice a décidé de réagir.
 
Source : Le télégramme
Pour mettre fin à l’activité des « growshops », ces échoppes où s’achètent graines et matériel pour les faire pousser, la Justice bretonne s’est engagée dans une partie d’échecs serrée. Visées : trois succursales du Jardin de poche dont les gérants de Lorient, de Rennes et de Guingamp (22) ont été mis en examen en 2004. Les premiers procès sont prévus ce mois-ci, à Lorient. Les chefs de mises en examen sont notifiés : « Acquisition, transport, provocation, usage de produits stupéfiants et incitation. Et celui de Guingamp est aussi poursuivi pour conseil », détaille, aujourd’hui, Philippe Coindeau, vice-procureur au parquet de Lorient. Il précise : « Parmi toutes les procédures qui étaient présentées devant le tribunal, le nom du Jardin de poche revenait avec insistance ». Au cours des perquisitions, des graines de cannabis avec de multiples variétés, ainsi que des catalogues présentant les diverses graines et les performances des produits auraient été saisis.
 
Strict cadre légal
La partie n’est sans doute pas gagnée d’avance pour le parquet car, jusqu’ici, les gérants ont toujours évité d’être pris au piège du hors-jeu en restant dans le strict cadre légal : « Au regard de la loi, le matériel que nous vendons peut aussi servir à faire pousser des géraniums », annonce Arnaud Debouté, salarié, actionnaire, fondateur du Jardin de poche et... président de la fédération des Collectifs d’informations et de recherche cannabique (Circ). Une double casquette qui le place en première ligne pour se défendre.
 
« Jusqu’à 20 ans »
Philippe Coindeau annonce la couleur : « Le fait de cultiver est un crime. C’est passible de 20 ans d’emprisonnement et 7,5 M€ d’amendes selon l’article 222.35 du code civil ». Dans les faits, les tribunaux ne confondent pas l’étudiant en botanique avec Pablo Escobar, mais l’indulgence n’a pas cours : « L’argument qui dit que l’autoproduction aide à ne pas enrichir les mafias ne tient pas la route. On s’aperçoit que quand on cultive son cannabis, on alimente son réseau et enfin, on en tire du revenu ». Ce à quoi Arnaud Debouté rétorque : « Je n’ai jamais vendu de stupéfiants, cela ne me concerne pas. Quant à fermer les "growshops", demain la jardinerie et l’animalerie prendront le relais ». Le président du Circ explique : « Les produits nécessaires à la culture du cannabis sont largement présents, graines comprises, dans n’importe quelle jardinerie plus traditionnelle ». Pour Philippe Coindeau, c’est « une vraie fausse ambiguïté. A 150 € les graines, ce sont des oiseaux choyés ». Le magistrat refuse de rester dans le domaine de la provocation et entend appeler les gérants sur d’autres terrains.
 
Graines légales et illégales
Pas si évident : la classification des graines en produits stupéfiants pose problème à la Justice. Seule la plante est, en effet, considérée comme stupéfiant. « Mais il existe un arrêté, celui du 24 février 2004, concernant non seulement les plantes mais aussi les graines, qui prévoit, de manière limitante, les variétés autorisées sur le territoire », explique le vice-procureur. « Certaines variétés sont autorisées, mais avec un taux de THC qui ne doit pas être supérieur à 0,2 % ». Arnaud Debouté ne s’effraie pas. « Le règlement de conditions d’importation des graines de chanvre pour les oiseaux n’est respecté par personne au su des résultats que peuvent donner des graines vendues en grandes surfaces pour les oiseaux », affirme l’homme, qui dit cependant mesureer le danger : « Pour moi, le conseil, la distribution d’information relèvent de l’incitation à l’usage et en conséquence, peuvent être punis de dix ans de prison ferme. De quoi fermer l’expression sur un sujet aussi partagé ». Pour l’instant, et jusqu’à l’ouverture du procès qui pourrait faire jurisprudence, le débat reste ouvert.
 
 
Floraison de "growshops"
 
Ils sont des milliers en France et en Bretagne à être devenus accros au jardinage d’intérieur. L’autoproduction explose. Un nouveau marché émerge : une quinzaine de boutiques dédiées à la culture à domicile sont apparues en Bretagne depuis six ans (près de trois cents en France).
 
Si peu de ces points de vente, ces « growshops », sont ouvertement militants pour la légalisation du cannabis, leur activité commerciale ne laisse pas beaucoup de place à l’ambiguïté. On y trouve et on y vend la parfaite panoplie du cultivateur en peignoir (solutions hydroponiques, lampes à sodium, engrais spéciaux et des bacs d’intérieur). Rien d’illégal. Même pour des graines en vente sur internet et répertoriées dans des catalogues - de 15 € la graine à beaucoup plus (*) -. Des graines de cannabis qui se vendaient jusqu’ici comme nourriture à oiseaux, le plus légalement du monde, « en indiquant seulement qu’il ne faut pas les faire germer », précise Arnaud Debouté, fondateur du Jardin de poche, l’une des enseignes aujourd’hui mises en examen...
 
Les procédures se multiplient
Outre les trois succursales du Jardin de poche de Lorient, Guingamp et Rennes mises en examen, une quatrième boutique militante, le Barracanna de Rennes, a été fermée. La chaîne THC (Laval, Angers, Le Mans...) a également été inquiétée et condamnée pour incitation. A Montpellier, le magasin Mauvaise Graine a déposé plainte devant la Cour européenne, après avoir épuisé tous les recours en France. Il existe aussi des « growshops » à Brest, Quimper, Saint-Brieuc, cinq dans la seule ville de Rennes... Pour l’instant, seuls Le Jardin de poche et Barracanna ont été mis en examen. * Exemple : 50 € le skunk ou les graines nirvanna à 15 € (white rino).
 
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Police et cannabis : Le Ministère de la Peur
Par Invité,
« Lorsqu’un gouvernement a peur de ses citoyens, c’est la liberté. Lorsque les citoyens ont peur de leur gouvernement, c’est la tyrannie » Thomas Jefferson, 3ème président des USA.
 
Le syndicat étudiant UNI a organisé en 2003 à Strasbourg un dîner-conférence sur le thème : « L’usage du cannabis chez les adolescents, un véritable fléau social » (Cliquez ici pour télécharger au format texte) avec le Commissaire Divisionnaire Honoraire Charles SIMON comme principal orateur. Ce syndicat, très minoritaire chez les étudiants, est surtout une pépinière de futurs cadres pour la droite dure française. Il constituera le fan club le plus virulent du programme présidentiel sécuritaire de Nicolas Sarkozy. Certains de ces adhérents sont les ministres de demain. Il est donc indispensable de leur enseigner très vite les fondamentaux du nouveau populisme droitier : Faire peur pour mieux régner au nom de la sécurité et de la morale en péril. Ce commissaire de police manie parfaitement la rhétorique néo-conservatrice qui pollue le débat sur la politique des drogues et plus largement l’organisation de la société. En bon élève du Ministre de l’Intérieur et des think tanks américains, Charles Simon prophétise l’apocalypse pour mieux prêcher la rédemption par la répression. Ce texte constitue un excellent exemple de propagande prohibitionniste, un bréviaire de la peur à l’usage des prédicateurs du déclin de l’Occident. A lire pour mieux y répondre.
 
Source : Chanvre-Info
La sécurité est devenue un gigantesque business envahissant toutes les sphères de la société. Ces lobbyistes doivent entretenir un fort niveau de peur dans la société pour justifier les budgets pharaoniques engloutis par leur industrie, la violence qu’elle génère et la régression des libertés individuelles qui accompagne son expansion. Malgré des décennies (et des centaines) de rapports et d’études dénonçant une diabolisation injustifiée, le cannabis reste un excellent outil pour effrayer, contrôler et réprimer. Ces usagers constituent un gros troupeau de boucs émissaires, parfaits supports de phantasmes terrifiants mêlant racisme, épidémie, violence, sexe débridé, refus de l’autorité, déviance mentale, délinquance juvénile, décadence... toute la panoplie de la calomnie utilisée depuis des millénaires par les théoriciens du déclin et du sursaut moral.
 
Les policiers ont un intérêt évident dans une idéologie sécuritaire. Sur le cannabis, ils ne devraient pas être juge et partie. Les consommateurs de cannabis sont d’excellents clients pour la police payée au rendement et les statistiques du ministère. La théorie du fléau évite les questions sur leur inefficacité chronique à contrôler le phénomène. Pourtant de nombreux policiers s’érigent en experts du cannabis et interviennent dans les media ou sur le terrain. Partout, il propage la peur pour mieux se dresser en rempart indispensable.
 
La recette est simple et efficace : faire peur en exagérant les liens de causalité, la gravité et les conséquences de l’association violence-cannabis-école-délinquance ; associer les troubles comportementaux classiques chez l’adolescent à la consommation de cannabis, rejeter la culpabilité sur l’intelligentsia parisienne socialo-libertaire post soixante-huitarde coupable, entre autres, de banalisation du cannabis et de la délinquance ; dénoncer la perte des valeurs morales qui entraîne la décadence de la société ; réclamer une politique de l’abstinence avec une réponse policière et judiciaire systématique et applicable à tous les délits de consommation, la tolérance zéro avec les petits dealers, une censure du débat sous prétexte d’apologie, une prévention super alarmiste...
 
Saupoudrer le tout d’ingrédients piquants comme Ben Laden, les caïds de banlieues, le poison exporté par des arabes, l’intégrisme musulman, l’échec scolaire et professionnel dans les quartiers, ... Ajouter des chiffres bidons mais chocs tant pour minimiser les forces de l’adversaires que pour aggraver les problème... Vous obtenez la soupe à la grimace que veulent nous faire manger les media trash et les politiciens néo-conservateurs chrétiens, pseudo-radicaux ou libéraux, en plus des sectes et de puissants lobbies comme l’industrie de la sécurité ou la pétrochimie.
 
Le cannabis est une panacée indispensable aux manichéens de toutes obédiences, à la stigmatisation de populations soit-disant à risques ou déviantes pour mieux flatter une soit-disant normalité sociale, à la justification d’une politique abusivement sécuritaire. Le cannabis n’est pas un produit anodin, il a des effets positifs et négatifs, les millions d’usagers ont droit à une information objective.
 
« La question de savoir si les problèmes excessifs de cannabis mènent aux problèmes sociaux ou si les problèmes sociaux mènent à l’utilisation excessive de cannabis n’a pas été encore résolue. » Inquiry into the mental health effects of cannabis, NEW ZEALAND HOUSE OF REPRESENTATIVES, 1998.
 
Laurent Appel
 
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"CANNABINOIDS" magazine en ligne de l’IACM
Par Invité,
Le magazine de l’Association Internationale pour le Cannabis Médical. CANNABINOIDS, c’est le nom du tout nouveau magazine en ligne édité par l’IACM et publié en plusieurs langues sur le site Internet de l’association.
 
Source : Chanvre-info
Le premier article rédigé par le Dr. Arno Hazekamp de l’univeristé de Leiden (Pays-Bas) vient de paraître en six langues sous le titre de "une évaluation de la qualité du cannabis à usage thérapeutique aux Pays-Bas". L’éditeur invite les lecteurs et les lectrices à envoyer des articles et des courriers rédigés en anglais. Un recueil de courriers de lecteurs, choisis et traduits en plusieurs langues, sera publié sur le site Internet de l’IACM. La publication de nouveaux articles et de courriers sera régulièrement annoncée dans le IACM-Bulletin.
 
Nous avons besoin de traducteurs de langue maternelle allemand, français, italien et néerlandais pour des textes à partir de l’anglais. Toutes les personnes intéréssées sont invitées à nous contacter via e-mail à l’adresse suivante : journal@cannabis-med.org.
 
Nous vous remercions par avance.
 
CANNABINOIDS est composé des rubriques suivantes :
- infos en bref : résumé des articles relatifs aux dernières découvertes en recherche médicale, apportant des renseignements sur les idées innovantes ou traitant des grands thèmes à la mode.
- commentaires : font référence à des articles récents, parus dans d’autres revues. Cette rubrique résume les résultats et les conclusions essentiels, replace l’information dans son contexte et éclaire sur les points forts et/ou faibles des textes publiés.
- courrier : comme son nom l’indique, il s’agit d’un recueil de courriers des lecteurs qui souhaitent réagir par rapport à des articles parus dans CANNABINOIDS. Ils sont vivement encouragés à nous écrire, bien que la publication de leurs textes ne puisse être garantie par l’éditeur.
 
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ENCOD a besoin de votre soutien
Par Invité,
ENCOD est une plateforme citoyenne qui sensibilise et agit auprès des décideurs politiques de manière à influencer la politique européenne en matière de drogues. Toutes les personnes qui souhaitent des changements fondamentaux en matière de politique des stupéfiants, pour qu’elle devienne moins inhumaine et plus rationnelle, doivent se sentir concernés par nos activités.
 
Source : Chanvre-info
Aujourd’hui, les bases financières d’ENCOD sont très fragiles - notre source unique de financement provient des cotisations de nos membres, ce qui ne garantit pas le maintien de nos activités. C’est pourquoi nous faisons appel à tous les citoyens et toutes les citoyennes partageant l’objectif de mettre un terme à la guerre aux drogues. Soutenez ENCOD !
 
Qu’avons nous réussi à obtenir ?
 
Crée en 1993, ENCOD est passé d’une dizaine de membres à plus d’une centaine en l’espace de dix ans. Nous sommes à l’initiative de nombreuses campagnes d’information et d’événements publics symbolisant l’envie de changement. Vous trouverez plus d’informations en visitant ces pages web : https://www.encod.org/newsletter.htm https://www.vienna2003.org
 
March 2003, Vienna - Protest around meeting of UN Commission on Narcotic Drugs
Download Vienna 2003 Video - 15 min, 100 MB
 
December 2004, Strasbourg - Victory in European Parliament
 
April 2005, Brussels - Public Hearing in European Parliament.
 
7 May 2005 - Global Marijuana March 2005. More that 50 european cities have joined the protest.
 
En avril 2005, sous notre impulsion le Parlement européen a organisé une Audition publique à Bruxelles, afin qu’une discussion publique se tienne sur la future stratégie de lutte contre la drogue de l’Union européenne. Pour la première fois, les autorités de l’Union européenne ont pu entendre le véritable témoignage de ceux et celles qui sont directement affecté-e-s par les conséquences des décisions politiques en matière de drogues. Pour plus d’informations, lisez https://www.encod.org/freshair.htm
 
Dans les mois prochains, nous envisageons le lancement d’une nouvelle campagne qui réclamera le droit pour chaque citoyen de planter, de posséder et de consommer toutes les plantes existantes. Dans tous les cas, cette campagne nécessite des sources de financement.
 
Votre soutien peut faire des miracles
 
La fin de la « guerre à la drogue » ne s’obtiendra que par l’engagement des individus qui s’élèvent et réclament la paix. Pour mener à bien nos activités en 2005, ENCOD a besoin de 50 000 euros. Pour le moment, nous avons collectés 5000 euros. Quel que soit votre soutien il renforcera nos propositions. Cependant, prenez le temps de lire ce qui suit afin de nous soutenir :
 
1. Abonnez vous à notre bulletin mensuel. L’inscription est de 15 euros par an (7,5 euros pour les nouveaux pays entrants de l’Union européenne)
 
2. Devenez membre de notre organisation. La cotisation annuelle est de 50 euro pour des Individuels, entre 50 et 250 euro pour les petites organisations, de 250 à 500 euro pour les entreprises et les grandes organisations.
 
3. Soyez un membre bienfaiteur/donateur de notre association (vos dons peuvent être anonymes si vous le désirez).
 
Si vous ne disposez pas d’une carte de crédit, ou si votre pays ne dispose pas du systeme Paypal, veuillez utiliser les détails bancaires en mentionnant :
- Account no. : 001- 3470861- 83 - Att : ENCOD vzw - Belgium
- BIC Code : GEBABEBB
- IBAN Code : BE 14 0013 4708 6183
- Bank : FORTIS, Warandeberg 3, 1000 Brussel Belgium
 
Nous espérons recevoir prochainement de vos nouvelles.
 
Actualité parue sur CannaWeed : ENCOD : Liberté de cultiver
 
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Cannabis : fini la tolérance zéro
Par Invité,
Pour faire face au problème de la consommation de cannabis chez les élèves, les écoles de la Commission scolaire de Montréal tournent le dos à la méthode dure, jugée inefficace. La tolérance zéro en matière de cannabis, en vertu de laquelle un élève pris à consommer à l'école était renvoyé chez lui, est chose du passé.
 
Source : Cyberpresse
En 2001, une nouvelle politique a remplacé la tolérance zéro, en vigueur dans les écoles québécoises depuis le début des années 90. La CSDM encourage les écoles secondaires à mettre sur pied un plan d'action, combinant prévention et intervention. L'école Joseph-François-Perreault est de celles qui ont modifié leur façon d'aborder le problème depuis deux ans.
 
«Les élèves sont gardés à l'école, parce que s'ils se retrouvent chez eux, ils vont consommer», explique Annie Lamarre, directrice adjointe à JFP. «ça n'est pas une démarche répressive. C'est une approche d'accompagnement. On veut que le jeune apprenne à gérer sa consommation.» Ce qui ne veut pas dire que l'école baisse les bras. Dès qu'ils se doutent qu'un élève a consommé, les enseignants sont incités à le référer à la direction. Il quitte immédiatement la classe et un programme d'intervention s'enclenche, qui s'articule autour du choix d'un «parrain», intervenant ou professeur, qui a reçu une formation spéciale sur le cannabis.
 
Des informations peuvent aussi être données par l'enseignant de biologie sur les impacts du cannabis sur la santé. Et si l'élève poursuit sa consommation, il peut être contraint de quitter l'école et est envoyé non pas chez lui, mais dans un programme spécial géré par le YMCA. «Mais les jeunes en arrivent très rarement là», dit Annie Lamarre. Depuis deux ans, une soixantaine d'élèves, sur 1200 inscrits à la polyvalente, ont, volontairement ou sous la contrainte, fait partie de ce programme. Un seul a dû quitter l'école.
 
Cesser de banaliser le pot
 
L'étude d'un chercheur de l'Université de Montréal, dont les grandes lignes ont été publiées hier dans nos pages, a suscité beaucoup de réactions. Le chercheur Serge Brochu a établi que 15% des élèves montréalais fumaient quotidiennement leur petit joint, et que 10% se disaient dépendants de la mari. Ces données ont fait frémir la ministre déléguée à la Protection de la jeunesse et à la Réadaptation physique, Margaret Delisle. «Les gens pensent que le pot, c'est moins dommageable. C'est faux», a-t-elle lancé au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse, hier. «C'est tellement triste d'entendre un jeune dire qu'il a commencé à fumer du cannabis avec son père, dans le salon, à l'âge de 7 ans. C'est épouvantable.»
 
La ministre se dit «très préoccupée» par les conclusions de l'étude. Néanmoins, selon elle, «le gouvernement a pris ses responsabilités» face à cette problématique. Le printemps dernier, Québec a rendu public un plan d'action sur la toxicomanie axé sur la sensibilisation et la prévention, notamment en milieu scolaire. Mais, estime Mme Delisle, «il faut aussi que les parents soient aux aguets.»
 
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