Livia Turco, la ministre de la Santé a décrété la poursuite de l’importation de médicaments qui contiennent du THC, autorisés par la commission des stupéfiants du ministère pour les patients qui ont besoin de tels traitements et pour qui des alternatives thérapeutiques n'existent pas. Le décret de la ministre est valable jusqu’au 30 novembre 2006.
Source : Bulletin IACM
La loi sur les stupéfiants du gouvernement précédent, toujours en vigueur, stipule que le cannabis ne possède aucune valeur thérapeutique acceptable. De même, l'ensemble des cannabinoïdes a été exclu du tableau II, la liste officielle de tous les stupéfiants et substances psychotropes présentant un bénéfice thérapeutique. Ce décret est la réponse de la ministre actuelle à l’appel lancé par plus de 100 employés et chercheurs travaillant dans le domaine de la santé publique dans l’intérêt des patients, qui dépendent de l’importation régulière de médicaments à base de cannabis, tels que la nabilone, le dronabinol, le sativex et le bedrocan. En attendant, la ministre attend la décision du Conseil Supérieur de la Santé afin de savoir si oui ou non les cannabinoïdes seront à nouveau listés dans le tableau II.
Au travers de deux récents rapports (en Anglais), « Report 2005 UNODC » et « World Drugs Report 2006 », Les organismes internationaux chargés du contrôle des drogues distribuent les avertissements et les bons points, publient des tonnes de statistiques et se félicitent de l’efficacité de leurs actions. Face aux ravages de la « war on drugs », ce cynique exercice de justification relève au mieux de la méthode Coué, au pire de la propagande totalitariste. Extraits des réactions officielles et PDF des rapports.
Source : Chanvre-Info
Globalement, « le contrôle du trafic de drogue fonctionne et le problème mondial de la drogue est circonscrit », s’est cependant félicité le directeur de l’UNODC, Antonio Maria Costa, en présentant le rapport 2006 de l’agence des Nations Unies.
La consommation de cocaïne en Europe occidentale atteint des niveaux alarmants, selon le rapport 2006 de l’Agence des Nations unies contre la drogue et le crime (Unodc) publié lundi 26 juin à Washington. "J’exhorte les gouvernements de l’Union européenne à ne pas ignorer ce péril", a déclaré le directeur exécutif de l’agence, Antonio Maria Costa, en présentant le rapport. "Trop de cadres, d’Européens éduqués prennent de la cocaïne, souvent en niant qu’ils sont dépendants", a-t-il regretté. Il a dénoncé l’attitude des médias, qu’il juge trop complaisants avec les stars consommant cette drogue.
Enfin, Antonio Maria Costa a tenu à rappeler que le cannabis était une drogue puissante , bien plus qu’il y a quelques années. Pour lui, c’est une erreur que de la qualifier de "douce". Cette drogue reste la plus répandue, avec 162 millions de consommateurs dans le monde.
Voici ci-joint un texte extrait de ce topic écrit par la compagne d'un membre du forum atteinte d'une SEP.
Pour obtenir des informations supplémentaires concernant la prohibition du cannabis thérapeutique, rendez-vous ici : Interview CIRC (Partie 6).
Messieurs les Législateurs
"Vous permettez, Messieurs… que j’emprunte cet illégal cylindre magique qui fait un tube radieux dans ma vie si étriquée, si moche, si noire et si douloureuse . Embauchez des collaborateurs pour assister les marchands de sable afin qu’ils travaillent aussi au service des victimes de cruelles maladies, interdits de vraies bonnes nuits sans douleur.
Ceux-ci ne saupoudreraient pas de sable d’or les mirettes de nos chères têtes blondes, mais c’est de l’herbe de Perlimpinpin qu’ils disperseraient aux malchanceux pour qui nuits et souffrance sont indissociables.
Messieurs les décideurs…décidez-vous! Respectez nos souffrances et donnez votre aval à ceux qui se portent au secours des malchanceux et osent défier la loi actuelle : ils sèment, ils récoltent et remplissent en toute illégalité ces bienfaisants cylindres… Ils font acte d’assistance à personnes en souffrance.
Avis aussi à tous les « Nicolas » et toutes les « Pimprenelles » le sort peut vous choisir, à tout moment pour être les hôtes de quelque fléau aussi incurable qu’affligeant… Hôtes et hôtesses forcés, cela va de soi ! … Alors ne condamnez pas les utilisateurs et ceux qui, solidaires, font germer et entretiennent ces plantes aux antalgiques arômes.
Je veux et j’aimerais croire que vous saurez tenir compte de cette supplique.
Il n’y a pas que les petits qui ont besoin d’un marchand de sable et de son acolyte nounours… Tout le monde a droit au sommeil… ceux qui souffrent aussi !
Laisser un individu supporter l’insupportable n’est pas digne d’êtres humains. Bonnes et douces nuits à tous les Nicolas et Pimprenelles.
Merci Messieurs de l’attention que vous porterez à cette bafouille.
Que notre belle France est ringarde ! D’autres pays se sont penchés sur la question et ont décidé d’aider leurs patients en souffrance et autorisé la pratique du « joint », j’ose le dire, pour adoucir le quotidien de leurs victimes impuissantes. Quand il n’y a plus que cela pour que la vie reste vivable, quand on n’a que cette solution à offrir en partage aux êtres chers, proies de quelque monstrueux mal, alors on ne réfléchit plus… Ou plutôt, on réfléchit enfin sainement et… on fait ! … Qu’importe la loi, les flics, la taule, pourvu qu’on ait des moments de répit.
Bien avant que je n’ose user de ce rouleau de papier fin, qui « fait un tabac » dans mes neurones, par peur d’impliquer amis et parents, bien avant donc, j’ai contacté une doctoresse pour d’abominables douleurs si habituelles en temps ordinaire et particulièrement violentes en cette fin de journée. Celle-ci m’a aussitôt fait une piqûre de morphine et m’a prescrit quelques comprimés pour compléter sa potion. Les douleurs se sont estompées jusqu’à disparaître totalement et j’ai pu enfin m’endormir comme un bébé… Plus tard, mon compagnon m’a raconté ce qu’encore j’ai peine à croire : « tu t’es assise sur le lit, et tu t’es mise à parler en disant : le caillou, il est là, c’est celui là qu’il faut prendre pour se laver ».Comme il me demandait de quel caillou il s’agissait et qu’est-ce que je voulais en faire, je me suis presque énervée en lui expliquant : « Tu sais bien ! Pour se laver ! Il y en a partout ! Tu en prends un, tu frottes avec sur le bras, et ça mousse ! Regardes sur l’étagère, il y a plein de cailloux pour se laver. » puis j’essayais de me lever pour lui montrer que j’avais raison, que les cailloux étaient bien là et ne pouvaient servir qu’à la toilette… « L’étagère est pleine de cailloux… ils servent à ça… etc. etc.… » Il parait que cela a duré longtemps, longtemps… J’ai peine à le croire, mais venant de Bruno je ne peux qu’accepter cette version des faits… Je ne me rappelle de rien du tout.
Alors ? Quoi choisir ? Piqûre dans un cylindre ou cylindre de fumée ? Liquide légal ou fumée illégale ? J’ai opté pour le second.
Toutes mes nuits redeviennent ce qu’elles auraient toujours dû être : sereines et paisibles, bien sûr avec quelques cauchemars, mais quasiment plus de douleurs...."
Le chanvrier Bernard Rappaz a obtenu une victoire devant le Tribunal fédéral (TF). La destruction de sa récolte de chanvre lors de son arrestation le 14 mars 2006 par la justice valaisanne n'était pas appropriée car une séquestration aurait suffi.
Source : Bluewin Infos
Selon un arrêt du TF publié le 25 septembre, une indemnité de dépens de 2000 francs a été allouée au recourant à charge de l'Etat du Valais. Les considérants seront publiés ultérieurement.
M. Rappaz ne compte pas en rester là et va envoyer une facture à l'Etat du Valais après inventaire du stock de chanvre détruit. Selon lui, le juge d'instruction a fait détruire 300 grandes plantes destinées à décorer la "forêt" de la Cannatrade 2006 à Berne ainsi que son stock de tisane pauvre en THC destiné à un grand distributeur.
Cette victoire n'est qu'un épisode opposant M. Rappaz à la justice. Il sera jugé le 2 novembre par le tribunal de Martigny pour commerce et trafic de chanvre ainsi que gestion déloyale et blanchiment d'argent. Les charges retenues contre lui concernent la constitution d'un stock de chanvre et la dissimulation de sommes d'argent provenant de ce commerce.
Cette affaire remonte aux années 1996 à 2001. Le chanvrier est sous le coup d'une autre enquête, pour trafic de haschisch cette fois. Les deux affaires n'ont pas été liées par la justice car plusieurs mois risquent de s'écouler avant que la dernière procédure parvienne au tribunal.
Depuis deux à trois semaines, la police fait pression sur les magasins de chanvre de suisse romande en particulier dans le canton de Vaud, mais aussi au Valais et à Genève.
Source : Chanvre-Info
La loi sur la culture et le commerce du chanvre n’a pas encore été votée par le parlement vaudois, mais anticipant celle-ci, la police des stupéfiants a rendu visite à la plupart des magasins pour leur dire que les règles allaient changer comme le prévoit la motion du député Payot.
Le hic, c’est que cette motion si elle a été votée par le grand conseil, n’a pas encore été transformée en texte de loi et doit encore repasser devant le parlement cantonal, mais la police fait comme si elle l’était déjà : beau respect des règles démocratique. A Genève et au Valais aussi des descentes de police ont eu lieu chez des chanvriers : on interdit à un boutureur établi depuis 10 ans de continuer son métier. Perquisition à domicile, saisie d’argent servant au commerce légal, procès avec des années de prisons et des dizaines de milliers de francs d’amende à la clef, tel est le lot de certains chanvriers ces temps (qu’on croyait révolus).
Nous rappelons que les magasins de chanvre romands affiliés à la CSC respectent tous la légalité et des règles d’éthique. Ils ne vendent pas d’herbe à fumer, vendent par contre des boutures de chanvre et des graines, mais seulement à des clients ayant plus de 18 ans et distribuent gratuitement les brochures de prévention de l’ISPA (Institut de prévention de l’alcoolisme et autre toxicomanies).
Cela ne plait pas au conseiller d’Etat vaudois Rochat voulant améliorer son bilan avant de partir et à ses collègues de parti libéraux en pleine campagne électorale. Dans leur politique de l’autruche, interdire de vendre des boutures de chanvre, rime avec diminution de la consommation, mais la réalité est autre : plus ils feront de répression, plus le marché du chanvre passera au marché noir hors de tout contrôle (sauf celui de groupes maffieux).
Les dealers n’auront aucun scrupule à vendre directement de l’herbe à des mineurs si ce n’est de la cocaïne et la consommation problématique de certains d’entre eux ne baissera pas. Les magasins de chanvre ne sont pas la cause de la consommation de cannabis, car la consommation de cannabis existait déjà bien avant les premiers magasins dans les années 90. L’effet ne peut précéder la cause.
Par contre les magasins de chanvre et les emplois qu’ils ont créés seront menacés, des familles entières verront leur revenus menacés alors qu’ils ont joué carte sur table dès le début et viendront peut-être grossir les rangs des personnes dépendantes... de l’Etat social.
La coordination romande du chanvre s’insurge contre cette tentative de criminaliser des gens qui soutiennent la réglementation du marché du cannabis et l’initiative « pour une politique raisonnable en matière de chanvre et protégeant efficacement la jeunesse ». On criminalise des acteurs responsable du marché du chanvre légal alors que les dealeurs illégaux ne sont pas inquiétés.
Il est facile de prendre les page jaunes sous la rubrique chanvre et de faire une descente dans les magasins. On donne l’impression à ses électeurs qu’on mène une politique ferme. Mais dans la pratique, cette politique pousse les consommateurs vers le marché noir. Nous protestons fermement contre cette politique irresponsable, populiste et préélectorale.
Halte à la répression contre les magasins de chanvre responsables.
Les consommateurs de chanvre ne sont pas des criminels.
Pour une politique raisonnable en matière de chanvre et protégeant efficacement la jeunesse.
Les défenseurs de la marijuana à des fins thérapeutiques dénoncent la décision du gouvernement conservateur d'abolir le programme de recherche sur l'usage de cette drogue comme traitement médical.
Source : Radio-Canada
Ottawa explique que l'annonce prochaine de sa politique nationale antidrogue chez les jeunes cadre mal avec le financement de la recherche sur le cannabis.
Alyson Myrden, qui consomme de la marijuana à des fins thérapeutiques, accuse le premier ministre Stephen Harper d'agir ainsi pour plaire au gouvernement américain de George W. Bush.
Depuis cinq ans, Ottawa a dépensé 5 millions de dollars pour des recherches scientifiques sur le cannabis. Neev Tapiero, du Club compassion de Toronto explique que les variétés de cannabis ont différents effets sur les symptômes associés au sida, à la sclérose en plaque ou à l'épilepsie. Selon lui, le Canada perd la chance de devenir un chef de file dans ce domaine.
Des chercheurs de l'Université McGill à Montréal ont déjà terminé des tests sur des animaux et doivent prochainement passer à l'étape des essais cliniques sur des humains. Ils se demandent maintenant comment ils financeront la suite de l'étude.
Ottawa rétorque que ce sont aux compagnies pharmaceutiques, plutôt qu'au gouvernement, de financer la recherche sur la marijuana médicale.
Au Canada 1400 personnes sont autorisées à consommer de la marijuana pour des raisons médicales. Le gouvernement fédéral leur procure le cannabis dont ils ont besoin, qui est cultivé dans une mine abandonnée de la Saskatchewan.
En 1997 et en 2001, les 1ères et 2èmes Assises de la Construction en Chanvre ont validé non seulement l’existence d’une filière « Construction en Chanvre » mais aussi la crédibilité des matériaux qui en sont issus.
Placées sous le haut patronage du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, les 3èmes Assises de la Construction en Chanvre confirmeront que le développement de la construction en chanvre représente une véritable opportunité tant pour l’environnement que pour la construction ou l’agriculture.
Source : Construire en chanvre
27 septembre 2006
Les 3èmes Assises de la Construction en Chanvre en réunissant des acteurs essentiels de toute la filière permettront, dans un premier temps, d’appréhender le potentiel de développement pour tous les secteurs concernés.
Dans un contexte où les agroressources, en France comme chez nos voisins européens, affirment leur nécessaire implication dans la production des matériaux, la présentation des différents niveaux de la filière, mettront en évidence les opportunités de développement de ce qui pourrait être considéré comme le « modèle chanvre ». Qu’il s’agisse d’orientations nationales ou européennes, de production, de marchés ou de performance environnementale, les intervenants témoigneront du dynamisme et de l’implication de tous les acteurs depuis les institutions et la production agricole jusqu’aux utilisateurs en passant par la maîtrise d’œuvre, la maîtrise d’ouvrage, les entreprises de mise en œuvre, les industriels ou la distribution.
28 septembre 2006
Par ailleurs, depuis les 2èmes Assises de la Construction en Chanvre, pour faire face aux exigences de la construction et aux attentes des professionnels, la construction en chanvre s’est attachée à apporter des réponses concrètes ; la présentation des acquis scientifiques et techniques ou des performances environnementales et énergétiques sera ainsi complétée par des témoignages portant sur différentes réalisations.
Au-delà des performances techniques, les 3èmes Assises de la Construction en Chanvre réserveront une place importante aux aspects qualitatifs : la caractérisation des matériaux, le cadre réglementaire et la transmission des savoir-faire seront ainsi largement évoqués.
D’autre part, à vingt ans, la construction en chanvre a encore une longue carrière devant elle et les perspectives de développement des différents axes seront analysés par les professionnels de la recherche, de la technique ou de l’économie.
Et, bien entendu, de l’environnement et de la maîtrise d’énergie.
Récapitulatif des informations et des alertes d'internautes qui nous ont signalé l'existence d'herbes suspectes sur le marché clandestin du cannabis.
Au jour d'aujourd'hui l'OFDT (communiqué du 21 septembre) confirme la présence de substances de coupage de l'herbe en France mais pas de la fameuse herbe au verre pilé qui aurait entraîné des cas d'hospitalisation dans la région de Nantes. L'OFDT signale que des analyses sont en cours afin de connaître l'ensemble des pratiques et des produits de coupage. Par ailleurs le CIRC, qui a signalé les premières alertes à l'OFDT, a été invité par ce dernier à contribuer à l'enquête en rassemblant les échantillons des usagers qui seront analysés.
Notre expérience montre que des rumeurs sans fondement sur les pratiques clandestines ont souvent été propagées avec succès en matière de drogues. Il est donc important de vérifier toutes les informations. Mais il est aussi important selon nous d’informer rapidement les usagers sur les risques encourus et sur les moyens de se protéger.
Or la politique d’abstinence et l’organisation de la pénurie menée par le gouvernement sont directement responsables de la situation et parfaitement impuissantes pour protéger les citoyens et limiter les risques éventuels liés à l’usage de tels produits.
Aussi le CIRC rappelle la solution pratique pour l’usager d’échapper aux aléas du marché clandestin en temps de prohibition, l’autoproduction, et la solution politique pour mettre fin à une situation où la santé publique dépend de pratiques aussi hasardeuses que clandestines, la légalisation.
Produits signalés par des internautes en France et en Belgique, trouvés quelques fois dans des herbes hollandaises :
- farine (constaté et vérifié par le CIRC et l'OFDT)
- "microbilles" (constaté par le CIRC et l'OFDT) de "verre", de "silice" ou "d'acide borique"
- sable (constaté par l'OFDT)
- sucre (constaté par l'OFDT)
- laque vaporisée pour fixer de la farine, du sucre ou autre (constaté par l'OFDT - la laque serait très dangereuse !)
- laine de roche (serait très dangereuse ! - non vérifié)
- limaille de fer ("un simple aimant suffit à la repérer et à l'agglomérer" - non vérifié)
- "petites boules jaune qui ressemblent à de la cire" (non vérifié)
- "poudre blanche mystérieuse"
- "poudre blanche qui goûte mauvais et fais très mal à la gorge"
- "ajout de médicaments" (non vérifié)
Si vous avez à faire à une herbe coupée de la sorte, merci d'envoyer un échantillon (environ 1 gramme) au CIRC Paris afin qu'il soit analysé.
Si vous vous apprêtez malgré tout à consommez cet herbe, protégez au moins vos poumons des particules qui pourraient s'en échapper en utilisant des filtres en mousse.
Plus que jamais l'autoproduction reste la meilleure solution pour un contrôle complet de la qualité et des variétés du cannabis dont vous feriez usage.
CIRC Paris
https://www.circ-asso.net/paris/
Signez l'appel du 18 joint 2006 jusqu'en juin 2007 !
https://www.18joint.org
LAUSANNE - Vendre ou louer des appareils destinés à extraire la résine du chanvre n’est pas punissable s’ils servent uniquement à la consommation personnelle de drogue douce. Le Tribunal fédéral a désavoué la justice valaisanne.
Source : Chanvre-Info
Il a partiellement accepté le recours d’un commerçant sédunois, condamné pour complicité d’infraction à la loi fédérale sur les stupéfiants. Propriétaire d’un magasin ouvert à Sion en juin 2000, il avait loué puis vendu une trentaine de "pollinators".
Connus également sous leur nom de pollenisateurs, ces ustensiles permettent d’extraire les graines de plantes médicinales. Ils sont aussi utilisés par les amateurs de drogue douce qui s’en servent pour extraire la résine des plantes de chanvre. Le commerçant les écoulait au prix de 29 francs la pièce.
En dernière instance, le TF casse le verdict rendu par le Tribunal cantonal en date du 24 avril 2006. Il explique que si les appareils n’ont été achetés que par des personnes qui les utilisaient pour leur consommation personnelle, le Sédunois s’est seulement rendu coupable de complicité à une contravention, qui n’est pas punissable.
Dans ces conditions, la Cour cantonale aurait dû vérifier si les pollenisateurs ont été vendus non pas à des consommateurs de drogue douce mais à des trafiquants et si ceux-ci les ont réellement utilisés pour extraire la résine de chanvre.
En revanche, les autres infractions retenues par la justice valaisanne contre le commerçant sédunois, notamment celles d’avoir cultivé du chanvre pour la société Valchanvre et d’avoir vendu dans son magasin des boutures de chanvre et des tisanes ayant plus de 0,3 % de THC, sont elles confirmées.
Mélangé à des microbilles, du cannabis potentiellement dangereux circulerait depuis l'été.
Après le hasch au cirage ou au pneu, l'herbe coupée. Voire coupante. La rumeur circule depuis cet été : des dealers vendraient du cannabis mixé à du verre pilé pour en augmenter le poids (et donc le prix) mais aussi pour lui donner un aspect plus résineux (le THC, la substance active, se concentre dans la résine des fleurs).
Source : Libération
Saisie de l'affaire par une association qui a également alerté la presse, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les toxicomanies (Mildt) n'est pas en mesure de confirmer mais mène des analyses. Elle a toutefois admis jeudi qu'au moins un cas d'herbe coupée aux microbilles de verre («pas susceptibles d'entraîner des effets sanitaires sérieux à court terme») a été déclaré par la police de Lille en juillet, ainsi qu'un cas de cannabis coupé avec du sable.
«Toxique». «La rumeur, partie de Nantes, a vite envahi la Bretagne, assure Arnaud Débouté, président du Circ (Collectif d'information et de recherche cannabiques, principale association antiprohibitionniste). «Notre enquête a détecté non seulement du verre pilé, mais aussi de la fibre ou des microbilles de verre ou encore du sable. Ces produits peuvent être collés à l'herbe avec de la laque, extrêmement toxique.» D'après le Circ, plusieurs personnes auraient été hospitalisées à Nantes et à Rennes. Ce que démentent les hôpitaux concernés. Restent que les récits sur cette herbe «brillante», «qui craque sous la dent» et est «inodore» se recoupent dans la moitié nord de la France, mais aussi aux Pays-Bas, en Belgique et en Suisse.
«La fibre de verre est trop fine pour être perçue au toucher. Mais sous une forte lumière, l'herbe scintille de manière peu naturelle», confie Christelle, 28 ans, lorraine, contactée sur le web, qui dit avoir mis deux jours à se remettre d'une crise d'asthme provoquée par la consommation de cette herbe. «J'ai commencé par sentir de grosses crampes au ventre, rapporte cet autre internaute, alsacien. Puis les douleurs n'ont fait qu'augmenter, suivies par des vomissements. Aux urgences, le médecin m'a expliqué qu'un morceau de verre aurait pu partir dans mon poumon, puis après coagulation, du poumon dans le système sanguin, puis m'aurait bloqué le rein.»
Dans les années 80, des affaires de cocaïne coupée au verre pilé étaient fréquemment rapportées. Une des hypothèses avancées dans le cas présent serait que des grossistes néerlandais récupéreraient la résine présente sur les fleurs de cannabis afin de confectionner un hasch de très bonne qualité en vogue aux Pays-Bas puis colleraient du verre ou du sable sur l'herbe restante pour la revendre.
«Filtre acétate». Le Circ conseille aux amateurs de prendre leurs précautions : «Cette herbe irrite les doigts, craque sous la dent et se reconnait sous la loupe. Si le consommateur a un doute, il lui est recommandé de ne pas acheter, évidemment, et en cas contraire de mettre à son joint ou à sa pipe un filtre acétate, achetable chez les buralistes.» Et de conclure : «Si le cannabis était légalisé et les coopératives de productions à but non lucratif autorisées, nous n'aurions pas affaire à ce type de nouveaux mélanges.»