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Bilan Macron. Cannabis : une dépénalisation douce, une répression forte
En 2017, Emmanuel Macron jouait encore sur deux tableaux concernant le cannabis, tantôt favorable à la dépénalisation, tantôt conservateur. Une deuxième tendance qui s’est vérifiée tout au long de son quinquennat, en effaçant la première.
James Gregoire
3 mars 2022 à 20h16
Environ 18 millions de personnes, soit 44,8 % de la population adulte en France, ont consommé, au moins une fois dans leur vie, du cannabis, selon une étude de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) de 2017. En 2020, toujours selon l’OFDT, 11 % des personnes interrogées, âgées de 18 à 64 ans, ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours de l’année. Si la France reste la championne européenne de la consommation de cannabis, le bilan d’Emmanuel Macron sur la question est en revanche ambigu.
En 2016, dans son livre programmatique Révolution (Éditions XO), le futur président de la République affirmait que « la légalisation du cannabis a des intérêts, une forme d’efficacité ». « Il est vain de pénaliser systématiquement la consommation de cannabis », estimait-il à l’époque. Une formule répétée à l’identique sur France Inter. Et amendée, dès février 2017, dans les colonnes du Figaro : « Je ne crois pas à la dépénalisation des “petites doses” ni aux peines symboliques. Cela ne règle rien. »
(Note de LiO : je ne sais pas intégré la vidéo au post, mais je vous mets un lien, y a rien de très intéressant de toute façon, il a fait le contraire ...)
https://www.youtube.com/embed/p-4TiULPcPQ
Emmanuel Macron saluera d’ailleurs son bilan en la matière à l’issue du Beauvau de la sécurité en septembre 2021 : « Rien que pour le premier semestre de cette année, c’est 37 % de saisies de cannabis, 91 % de saisies de cocaïne et 60 % de saisies d’héroïne en plus par rapport à 2020 », s’était ainsi félicité le chef de l’État, estimant que « les consommateurs de drogue sont des complices de fait » des trafiquants. Des propos qui faisaient écho à un entretien accordé au Figaro quelques mois plus tôt : « On se roule un joint dans son salon et, à la fin, on alimente la plus importante des sources d’insécurité… »
Le chef de l’État souhaitait faire de la lutte contre les trafics sa priorité. Les derniers chiffres publiés par le ministère de l’intérieur semblent toutefois ne pas aller dans ce sens. Le nombre de mis·es en cause pour trafic de stupéfiants en 2021 est en effet en hausse de 13 % par rapport à 2020 et en baisse de « seulement » 2 % par rapport à 2019. On retrouve le même niveau qu’en 2018. Même tendance du côté des usagers et usagères : la nouvelle amende forfaitaire représente plus de 50 % des procédures, signe d’une simplification administrative.
Plus récemment, la question du CBD (cannabidiol) a crispé l’exécutif. Ce dérivé du cannabis, contenant moins de 0,3 % de THC, est produit et commercialisé en France depuis 2018 sous forme d’infusions, de gâteaux ou encore d’huiles. Des commerces ont commencé à fleurir un peu partout dans le pays, la France maintenant toutefois l’interdiction de vendre des feuilles de chanvre.
La jurisprudence européenne étant plutôt progressiste sur ce sujet, Paris a été condamné par la Cour de justice de l’Union européenne en novembre 2020. Par un arrêté du 30 décembre 2021, le gouvernement a fini par encadrer la production des fleurs et feuilles de chanvre, tout en en interdisant la vente au grand public. Cette interdiction a été suspendue fin janvier par le Conseil d’État,au grand regret de Gérald Darmanin, qui a déclaré sur France Inter : « On n’a pas augmenté le prix du tabac à 10 euros pour qu’on accepte la légalisation, la dépénalisation du cannabis. »
Fin janvier, aux balbutiements de la campagne du chef de l’État-presque-candidat, les Jeunes avec Macron (JAM) avaient déjà leur avis sur la question : « Légalisons le cannabis afin de mieux protéger les Français. » Rien, dans les récentes prises de position du président de la République, ne laisse penser qu’il suivra cette ligne.
La marijuana est légalisée, mais les licences tardent: idéal pour un Far West de la weed.
Un homme célèbre la légalisation du cannabis à New York, le premier mai 2021. | Angela Weiss / AFP
Le 30 mars 2021, New York est devenu le quinzième État des États-Unis à autoriser l'achat, la possession et la culture du cannabis pour l'ensemble des citoyens de plus de 21 ans. Pourtant, près d'un an plus tard, les autorités n'ont pas attribué une seule licence autorisant officiellement le commerce récréatif de la plante.
Bien entendu, cela n'a pas empêché certains entrepreneurs de démarrer leur business, créant de fait un immense «marché gris». Des dizaines de dispensaires vendent leur produit dans un flou juridique complet alors que les autorités menacent de sanctions, mais que la police n'intervient pas.
Pour nombre d'entre eux, le jeu en vaut la chandelle. Le marché new-yorkais pourrait peser jusqu'à 4,2 milliards de dollars (3,71 milliards d'euros) d'ici cinq ans, estime Forbes.
Et, pour l'instant, la semi-légalité de l'industrie locale garde les géants du secteur comme Curaleaf et Green Thumb (respectivement 889 et 650 millions d'euros de revenus lors des trois premiers trimestres 2021) dans l'expectative.
«On a vu, État après État, où les gros poissons arrivent et accaparent tout le marché et où les petits se font avoir à chaque fois», argumente Lenore Elfland, qui tient Empire Cannabis Club, un dispensaire situé à Manhattan. Mieux vaut occuper le terrain dès maintenant, quitte à prendre de sérieux risques.
Techniques de vente créatives
En théorie, la vente de cannabis sans licence n'est pas légale. «Les contrevenants doivent arrêter leurs activités immédiatement ou faire face aux conséquences», insiste Tremaine Wright, le directeur du Cannabis Control Board.
Afin d'éviter la fermeture, certains dispensaires se montrent créatifs. Chez Empire, la clientèle doit acheter une carte de membre d'une durée de 24 heures, qui leur offre l'accès à un catalogue de marijuana. Chez Uncle Budd, il est possible d'effectuer un don et de recevoir, en échange, du cannabis en cadeau.
Le Cannabis Control Board ne l'entend pas de cette oreille. En février, il a distribué les mises en demeure prévenant que les contrevenants risquaient au mieux de se voir interdits de licence lorsqu'elles seront distribuées et, au pire, de s'exposer à des poursuites pénales. Mais les dealers semi-légaux ne comptent pas se laisser faire, et prendre leur part du space cake.
https://www.ouest-france.fr/politique/francois-hollande/francois-hollande-favorable-a-la-legalisation-du-cannabis-pour-eradiquer-le-trafic-9317fdc6-5831-11ec-a1c3-ccfd47f2face
François Hollande favorable à la légalisation du cannabis pour « éradiquer le trafic »
Dans une interview à Konbini, l’ancien président de la République se dit favorable à la légalisation du cannabis. Selon François Hollande, cela permettrait de « mieux le contrôler » et d’« éradiquer le trafic ».
Ouest-France Publié le 08/12/2021 à 15h30
L’ancien président François Hollande se dit mercredi 8 décembre favorable à la légalisation du cannabis, dans une interview au média Konbini. S’il n’est pas favorable à la consommation de cannabis, l’ancien chef de l’État en est cependant arrivé à la conclusion qu’il faut légaliser ce commerce-là pour mieux le contrôler, pour assurer la santé publique et finalement éradiquer le trafic.
L’ancien chef de l’État (2012-2017) souligne que la consommation de cannabis introduit depuis des années un commerce, un trafic illégal, qui a gangrené des quartiers et largement perturbé la vie des habitants.
La solution peut être policière, essayer de démanteler point de vente par point de vente, (mais) ça ne peut pas être une solution durable, ajoute François Hollande.
Pas une « incitation » à la consommation
Il note qu'en Allemagne la coalition gouvernementale va proposer la légalisation du cannabis. Il est important qu’on puisse en Europe conjuguer nos efforts pour aboutir aux mêmes solutions.
Selon lui, la dépénalisation, sans la légalisation n’a pas beaucoup de sens. Dès lors que c’est légalisé, il n’y a plus de raison de pénaliser, sauf ceux qui pourraient conduire en ayant fumé ou ceux qui nuisent à leur santé et à la santé des autres en surconsommant, précise-t-il.
L’ancien président ne veut surtout pas […] qu’il y ait un encouragement, une incitation à cette consommation, mais il juge qu'il vaut mieux régler la question du besoin plutôt que de bâtir une situation qui a tous les défauts d’aujourd’hui.
Si Emmanuel Macron a proposé mi-avril de lancer un grand débat sur la consommation de drogue, l’exécutif se montre opposé à toute légalisation.
Cannabis médical : vers une légalisation ?
Un monde en docs
ÉMISSION DIFFUSÉE LE 30 OCT 2021
35min
Cannabis médical : vers une légalisation ? - Un monde en docs (30/10/2021)
34:41
En France, des milliers de patients se soignent illégalement avec du cannabis pour soulager les douleurs liées à leurs maladies. Alors qu’il est autorisé dans la plupart des pays européens, et que la culture de chanvre est déjà très développée dans l’hexagone, la France fait figure de retardataire et n’en est qu’au stade de l’expérimentation.
Pourquoi le cannabis thérapeutique n’est-il toujours pas légalisé en France ? Allons-nous assez vite ? Quelles maladies seraient concernées et comment former les médecins ? Passe-t-on à côté d’une manne financière en interdisant le commerce de la fleur de cannabis ? Rebecca Fitoussi et ses invités ouvrent le débat.
Mais à leur arrivée, les gendarmes tombent sur une pancarte pour le moins originale. Un message leur est adressé dans lequel le cultivateur leur demande de ne rien détruire : "Bonjour messieurs/ dames les gendarmes, Les chiens ne mordent pas, Ils se contentent d'aboyer, Je coopère, assume et ne cherche pas à fuir, Merci de tout laisser en état correct".
GN30
Le cultivateur est arrêté par les gendarmes. Comme il l'avait lui-même indiqué, il reconnaît les faits. Il sera convoqué par la justice ultérieurement . Les 63 pieds de cannabis ont quant à eux été arrachés et détruits.
Le CBD peut-il réellement atténuer la douleur ?
Par La Rédaction, le 4/10/2021 à 11h40
Effet placebo ou réel impact sur notre système nerveux ? Des chercheurs américains se sont penchés sur cette question et leurs conclusions ne sont pas si évidentes.
La réponse des chercheurs
On vante souvent l’efficacité du CBD dans le soulagement de la douleur, mais il n’y a eu jusqu’à présent que peu de recherches expérimentales sur l’homme.
“Pour la science et le grand public, la question demeure : le soulagement de la douleur que les utilisateurs de CBD prétendent éprouver est-il dû à des effets pharmacologiques ou à des effets placebo ?”, explique Martin De Vita, chercheur au département de psychologie du College of Arts and Sciences (Syracuse University, dans l’État de New York). “C’est une question pertinente car nous savons que le simple fait de dire à quelqu’un qu’une substance a la capacité de soulager sa douleur peut, en fait, provoquer des changements notables dans sa perception de la douleur. C’est ce qu’on appelle les effets d’attente.”
Les chercheurs ont utilisé un équipement qui induit en toute sécurité une douleur thermique aux sujets, ce qui leur permet de mesurer comment le système nerveux du receveur y réagit et y répond. “Ensuite, nous administrons un médicament, comme du CBD pur, ou un placebo, puis nous réévaluons leurs réponses à la douleur et voyons comment elles changent en fonction de la substance administrée”, explique Martin De Vita.
Les chercheurs sont ensuite allés plus loin en manipulant les informations données aux participants sur les substances qu’ils recevaient. Dans certains cas, ils ont dit aux participants qu’ils avaient reçu du CBD alors qu’ils avaient reçu un placebo, ou qu’ils avaient reçu un placebo alors qu’ils avaient reçu du CBD.
“Nous avons émis l’hypothèse que nous détecterions principalement l’analgésie placebo induite par l’attente (soulagement de la douleur), détaille l’équipe de chercheurs. Or, après avoir mesuré plusieurs paramètres de la douleur, nous avons constaté qu’il s’agissait en fait un peu des deux. C’est-à-dire que nous avons trouvé des améliorations dans les mesures de la douleur causées par les effets pharmacologiques du CBD et par les effets psychologiques de la simple attente d’en recevoiravoir reçu dude la CBD. C’était assez remarquable et surprenant.”
Selon Martin De Vita, “les données sont passionnantes mais assez complexes dans la mesure où différentes mesures de la douleur ont répondu différemment à l’effet du médicament, à l’attente, ou à la fois au médicament et à l’attente combinés.”
L’intensité de la douleur reflète une dimension “sensorielle”, le caractère désagréable représente un aspect “affectif”, ou émotionnel. “Si l’on considère la douleur comme le bruit nocif provenant d’une radio, le volume peut représenter l’intensité de la douleur, tandis que la station peut en représenter la qualité”, explique Martin De Vita.
Les résultats d’une précédente étude avaient montré que si les médicaments cannabinoïdes ne réduisaient pas le volume de la douleur, ils “changeaient de chaîne, la rendant un peu moins désagréable, précise le chercheur. Nous avons reproduit ce phénomène dans cette étude et constaté que le CBD et l’attente que l’on peut en avoir ne réduisaient pas de manière significative le volume de la douleur, mais qu’ils la rendent moins désagréable, plus acceptable”.
La ferme bio de Pigerolles : l’agriculture libertaire
Par La Rédaction, le 4/10/2021 à 14h27
Alors que la culture de la plante pour sa fleur et son extraction sont toujours interdites en France, des agriculteurs français persévèrent à faire reconnaître, sur le terrain, que la fleur de chanvre peut être cultivée sur notre territoire et dans les règles de l’art. Rencontre avec des paysans engagés.
La ferme de Pigerolles, implantée au cœur de la Creuse, est une exploitation tournée historiquement vers l’élevage de bétail et la culture de céréales. Tenue depuis plusieurs générations, c’est Jouany Chatoux qui en est aujourd’hui le gérant, et il mène, avec son coéquipier Jérémy Gaillard, l’ensemble de cette entreprise “bio haut de gamme” résolument tournée vers les circuits courts et le développement durable.
Un enjeu économique énorme
C’est en répondant à l’appel d’Eric Correia, président de la Communauté d’Agglomération du Grand Guéret, qui défend corps et âme la filière chanvre sur son territoire, que ces agriculteurs ont décidé, il y a quelques années maintenant, d’élargir leurs compétences et de se lancer dans l’expérimentation de cette nouvelle culture. Loin de ses itinéraires industriels habituels et en dehors des sentiers réglementaires, le chanvre bien-être représente pourtant un enjeu économique énorme pour la région. Il demande aussi une certaine audace que tous ne sont pas encore prêts à avoir.
Prouver que la France peut s’engager dans une filière vertueuse, montrer que l’agriculture de notre pays saura répondre aux besoins du marché, si tant est que celui-ci veuille bien se structurer légalement, ce sont ces idées fortes qui animent encore aujourd’hui les deux exploitants. Mais quand on évoque avec eux ce nouveau pan de leur activité, l’enthousiasme se transforme parfois en agacement. Déjà, en juin 2019, leurs élus locaux présentaient la filière creusoise à l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) avec pour objectif de présenter l’intérêt et la pertinence de la culture du cannabis thérapeutique en Creuse. Mais les chemins politiques sont sinueux et le sujet n’est pas très attractif pour les politiques, sans doute encore trop proche, dans les représentations sociales, du cannabis récréatif. Depuis, c’est une attente interminable qui les ronge.
L’expérimentation de ce cannabis thérapeutique a bien démarré (timidement) en France, mais les agriculteurs de la Creuse n’ont pas été sollicités. Les produits au CBD commercialisés aujourd’hui sur le territoire ne sont pas non plus issus de notre agriculture, “alors que l’on a tout pour le faire, on marche sur la tête”, se lamente Jérémy Gaillard. Ce désarroi n’arrête pas pour autant les deux agriculteurs creusois, qui ont tout de même décidé de n’en faire qu’à leur tête et de continuer cette culture, un peu rebelle il faut bien le dire, sur le plateau de Millevaches.
“Nous avons mis en place des structures qui nous permettent de démarrer une sélection en intérieur”, explique Jérémy Gaillard, qui conduit ensuite le reste de la culture directement en plein champ, de mai à septembre. La ferme de Pigerolles développe également son activité avec un laboratoire de transformation, initialement utilisé pour la viande, et qui a été réhabilité pour la transformation de produits à base de chanvre. Au final, c’est tout un circuit qui est en train d’être mis en place, le tout dans un flou juridique qui en devient presque artistique.
À la trentaine de revendeurs qui font d’ores et déjà partie du portefeuille client sur le territoire, vient s’ajouter une clientèle qui se déplace directement à la ferme, “même si cela reste encore marginal, précise l’agriculteur. Nos revendeurs viennent nous chercher, car ils en ont marre d’acheter des produits étrangers de très mauvaise qualité, et veulent désormais des produits bio, français, avec une traçabilité complète comme nous le proposons.”
Une centaine de cultivateurs déjà regroupés dans une nouvelle association
Le mouvement Pigerolles, s’il fallait le nommer ainsi, inspire aussi d’autres agriculteurs qui se sont regroupés dans une association, l’AFPC, pour Association Française des Producteurs de Cannabinoïdes en mai 2020. “Nous avons déjà 130 adhérents, aux profils différents. Alors que certains se lancent pour la première fois cette année sur de petites surfaces, d’autres sont plus aguerris, et nous avons même des anciens cultivateurs de tabac qui se reconvertissent”, précise Jérémy Gaillard.
Cet engouement pour la fleur de chanvre n’a pas attendu l’affaire Kanavape. “En France, il y a eu une explosion pour le CBD dès 2017, l’État français a essayé de la ralentir comme elle le pouvait, mais ils n’y sont pas arrivés. Le jugement européen sur le cas Kanavape a finalement donné aux plus frileux l’élan nécessaire pour se lancer.”
Le problème reste une absence totale de reconnaissance de cette filière qui avance de force dans l’ombre, voire dans la crainte. Positivant, l’association entend constituer d’elle-même un savoir réel sur la plante, ses itinéraires culturaux et proposer un accompagnement à la création d’entreprises spécialisées. “Les chambres d’agriculture ne s’étant pas encore penchées sur le CBD du fait de son cadre juridique, aucune mise en contact avec les dérivés actuels de chanvre n’est possible pour eux”, explique l’organisme, dont les membres se voient contraints, pour les plus disciplinés d’entre eux, de produire à perte, puisque l’exploitation de la fleur reste interdite. “Le problème aujourd’hui, c’est que l’on préfère interdire la filière, plutôt que de la réglementer et de la structurer. La législation est complètement absurde, on ne nous laisse pas travailler”, déplore Jérémy Gaillard.
En attendant que le gouvernement se penche sérieusement sur la question, des pays limitrophes s’en donnent à cœur joie en inondant le marché français, “avec des produits parfois douteux”, alerte le Creusois, qui rêve d’un feu vert gouvernemental pour officialiser une production française plus qualitative. L’agriculteur met en garde les consommateurs sur certaines fleurs provenant de l’étranger : “Les taux de THC sont plus élevés dans certaines productions étrangères, par conséquent les producteurs n’hésitent pas à utiliser des techniques pour faire baisser artificiellement ce taux à 0,2 %, notamment à l’aide de solvants, avant d’exporter en France, dont on retrouve des traces dans les produits finis, ce qui détériore par la même occasion la qualité de la fleur, privée de ses autres cannabinoïdes et des saveurs naturellement présents. Certains producteurs étrangers n’hésitent pas à pulvériser ensuite sur cette fleur de l’isolat de CBD, du CBD synthétique ou des terpènes dont on n’a aucune traçabilité. Le consommateur final n’a aucune idée de la manière dont ces produits ont été travaillés.”
“Nous défendons une filière de petits producteurs, des produits de qualité qui ne soient pas de l’isolat, mais bel et bien full spectrum, avec tous les bénéfices que comporte la plante.”
Du cannabis thérapeutique cultivé en Creuse d’ici 2023 ?
L’Agence nationale de sécurité du médicament réfléchit à la création d’une filière française de culture du cannabis thérapeutique. Le pôle d’excellence Cannapole 23, installé dans la Creuse, aimerait en constituer un maillon.
L’Agence nationale de sécurité du médicament vient de créer un comité scientifique temporaire chargé de la création d'une filière française de culture du cannabis thérapeutique. Photo d'illustration. | ARCHIVES REUTERS
L’Agence nationale de sécurité du médicament a récemment créé un comité scientifique temporaire chargé de la création d’une filière française de culture du cannabis thérapeutique. Dans la Creuse, le pôle d’excellence Cannapole 23 aimerait y être intégré. « Nous travaillons sur ce projet depuis un an et demi. Nous avons réuni une belle équipe composée par onze entreprises venues de plusieurs régions de la France », aexpliqué Bertrand Pélissier, administrateur du pôle, à La Montagne, samedi 2 octobre.
Un feu vert espéré pour début 2022
L’ensemble de ces acteurs couvre l’ensemble de la chaîne de production : ADN du chanvre, reproduction in vitro, extraction, analyse, jusqu’aux produits finis et à la communication. Le tout sur le site de Féniers, dans une ancienne station militaire louée par la Communauté de communes de Haute-Corrèze. « Notre projet est inédit : il est animé par un esprit coopératif et nous disposons déjà d’un lieu », ajoute Bertrand Pélissier au quotidien régional.
La production pourrait être utilisée pour fabriquer des médicaments pour les personnes souffrant par exemple de douleurs neuropathiques ou de spasticité douloureuse de la sclérose en plaques. L’équipe espère obtenir un feu vert début 2022. « Les premières fleurs de qualité sortiraient du bunker pour le premier semestre 2023 », a affirmé Jouany Chatoux, un cultivateur creusois enthousiaste.
Pour en savoir plus : lire l’article de La Montagne.
Cette maman fume de l’herbe après que les enfants se soient endormis, remet en question l’humiliation du cannabis
Une Américaine a révélé sur Instagram qu’elle fumait de la marijuana après que ses enfants se soient endormis. La mère de deux enfants basée en Floride a déclaré que c’était sa façon de se détendre après une longue journée difficile, ajoutant que c’était un choix individuel. Contrecarrant les critiques, Nicole a déclaré que les gens sont d’accord avec la «culture du vin de maman» mais qu’ils ont honte de la consommation de cannabis. « Quand quelqu’un fait la promotion de la culture du vin de maman mais fait honte à la consommation de cannabis », a-t-elle déclaré dans une vidéo Instagram.
Le cannabis peut être consommé légalement dans divers États des États-Unis, bien qu’il y ait eu de plus en plus de demandes pour une approbation à l’échelle nationale de son utilisation. En Inde, le cannabis continue d’être une drogue réglementée et est interdit dans tout le pays à des fins récréatives. Cependant, certains États autorisent la culture du chanvre à des fins médicinales et industrielles.
Dans son récent article, Nicole a déclaré que trop peu de mères sur les réseaux sociaux normalisaient la consommation de cannabis. Son message a suscité un débat avec de nombreux utilisateurs la défendant dans la section commentaires. « Je suis une maman sur les réseaux sociaux qui normalise la consommation de cannabis », a déclaré un utilisateur. Un autre a ajouté: «Je viens de commencer cette année. Aide avec mon insomnie, mon anxiété et mon TDAH.
« La maman dont le monde a besoin mais ne la mérite pas », a déclaré une troisième.
La mère d’Instagram a également affirmé qu’il était presque impossible de faire une overdose de marijuana. Elle a déclaré que des études montrent que la dose mortelle de THC (tétrahydrocannabinol) se situe entre 15 et 70 grammes, ajoutant qu’il faudrait « fumer entre 238 et 1 113 joints par jour pour faire une overdose de marijuana ».
« Je ne sais pas pour vous, mais je n’ai jamais entendu parler d’une overdose de cannabis », a-t-elle déclaré.
Nicole a déclaré que les femmes sont déjà suffisamment jugées pour chaque décision qu’elles prennent en tant que mères, et a demandé la fin du dénigrement de quelque chose qui est « légalisé dans plus de la moitié du pays ».
Nicole compte plus de 28 000 abonnés sur Instagram où elle fait la promotion d’une parentalité positive, d’aliments biologiques, d’un mode de vie sain, entre autres.
Idole des adolescents, Justin Bieber se lance dans la vente de cannabis
DIVERSIFICATION – Consommateur régulier de cannabis, le chanteur canadien Justin Bieber s’associe à un fabricant californien pour lancer sa propre gamme de produits. Une partie des bénéfices sera reversée à plusieurs associations qu’il soutient.
Jérôme Vermelin - Publié le 6 octobre 2021 à 17h39
"Je me fournis en herbe en Californie", chante Justin Bieber sur "Peaches", l’un des tubes de l’album Justice, sorti en début d'année. Après avoir vanté les bienfaits du cannabis en musique, la pop star canadienne vient de s’associer à la marque Palms pour lancer sa propre gamme dans plusieurs États américains où il est autorisé comme la Californie.
J'ai trouvé comment faire de la place dans ma vie aux produits à base de cannabis afin d’améliorer mon expérience humaine- Justin Bieber dans Vogue
"Notre but est de rendre le cannabis plus accessible et de déstigmatiser son utilisation", indique dans un communiqué cette société qui propose des packs de joints déjà roulés en Californie mais aussi au Nevada.
Palms précise qu'une partie des bénéfices des ventes à venir sera reversée à plusieurs associations soutenues Justin Bieber. Parmi elles, Last Prisoner Project, qui réclame une modification des lois condamnant les consommateurs de drogue. Et Veteran Walk and Talk, qui prône l’utilisation du cannabis et de substances psychédéliques pour venir en aide aux anciens soldats.
"Le cannabis est quelque chose qu’on m’a longtemps reproché d’apprécier", explique pour sa part l’interprète de "Baby" dans une interview accordée à Vogue. Dans la série documentaire diffusée l'an dernier sur YouTube, il expliquait avoir fumé ses premiers joints à l'âge de 12 ou 13 ans.
"Aujourd’hui j’ai trouvé comment faire de la place dans ma vie aux produits à base de cannabis afin d’améliorer mon expérience humaine", ajoute le jeune homme qui précise que la consommation de cannabis a été bénéfique à sa santé mentale, mise à rude épreuve par sa notoriété précoce.
Justin Bieber, 27 ans, n'est pas la première célébrité à investir dans le commerce du cannabis aux États-Unis. Avant lui, la superstar du rap Jay-Z mais aussi les actrices Rosario Dawson et Gwyneth Paltrow ont investi dans des firmes qui proposent des produits de qualité.