Déclaration d'ENCOD à l'ONU
Par Invité, dans Justice, politique,

Du 12 au 16 mars 2007, la 50ª réunion annuelle de la Commission de Stupéfiants de l'ONU (CND) aura lieu à Vienne. Ce sera la dernière fois que cette Commission se réunit avant l'échéance cruciale de 2008, quand devra se présenter une évaluation sur les efforts globaux pour le contrôle des drogues durant les dix dernières années.
 
Un représentant d'ENCOD assistera à cette réunion et présentera la déclaration suivante, signée par les membres du Comité Exécutif d'ENCOD. Si vous pouvez envoyer ce texte à tous vos contacts de presse, merci de le faire.
Vienne, 12 mars 2007
 
Chers délégués,
 
au nom de la Coalition Européenne pour des Politiques de Drogues Justes et Efficaces, une plate-forme de plus de 150 associations de citoyens de toute l'Europe, nous souhaitons attirer votre attention sur ce qui suit.
Il y a neuf ans, à New York, pendant la Session Spéciale de l'Assemblée Générale des Nations Unies sur les Drogues de juin 1998, on a adopté une déclaration politique qui mentionnait deux objectifs importants et une date butoir. Dans la déclaration de 1998, l'Assemblée Générale de l'ONU s'est engagée à "obtenir des résultats significatifs et mesurables dans le secteur de la réduction de la demande" ainsi qu'à "éliminer ou réduire significativement la culture illicite de coca, de cannabis et d'opium" avant l'année 2008.
L'échec de ces politiques est vérifié chaque jour par les citoyens, par les paysans dans des régions productrices de coca et d'opium en Amérique du Sud et en Asie, par des personnes qui sont en prison, dans des discothèques, dans des coffee shops, dans des salles de consommation, mais aussi dans les espaces institutionnels comme celui-ci. Les chiffres publiés récemment par le Bureau de l'ONU sur les Drogues et le Crime (ONUDC) montre l'augmentation annuelle de la consommation de drogues dans les EEU, le pays qui a le plus investit dans la réduction de la demande, a montré un accroissement significatif en ce qui concerne l'Ecstasy, les opiacés et la cocaïne. On remarque l'augmentation annuelle de la consommation de cocaïne de 2.6% en 2000 à 2.8% en 2004.On note un accroissement plus important de la consommation de cannabis, de 8.3% en 2000 à 12.6% en 2004 quant aux amphétamines : de 0.9% en 2000 à 1.5% en 2004.
 
L'utilisation et la production de drogues croissent partout, pas seulement aux USA. Considérant la production de drogues illicites, la quantité d'opium produit a augmenté de 4.346 tonnes en 1998 à 4.620 tonnes en 2005, la cocaïne a augmenté de 825 tonnes en 1998 à 910 tonnes en 2005 et le cannabis d'une quantité prévue de 30.000 tonnes en 1998 à 42.000 tonnes en 2005 (un tiers de cette quantité est produite en Amérique du Nord, c'est pourquoi ce continent est de loin le premier producteur de cannabis du marché domestique).
 
Il est évident que les efforts globaux pour "éliminer ou réduire significativement la demande et l'offre de drogues" avant la date butoir de 2008 n'ont pas eu du succès. Toutefois, ces efforts ont causé des dommages considérables et croissants aux droits de l'Homme, à la santé publique, à l'environnement, l'économie, le développement durable, le respect de la loi et la relation entre les citoyens et les autorités dans le monde entier.
 
Un argument classique pour maintenir le régime de prohibition est que sans lui, les niveaux de consommation et de production de drogues seraient plus élevés. Mais ne se sont présentés nulle part des arguments scientifiques qui démontrent que le régime prohibitionniste diminue la consommation de drogues. En Europe et à l'intérieur des pays européens on observe des différences énormes dans les niveaux de consommation de drogues malgré le fait que dans tous ces pays la prohibition soit en vigueur . Il n'est fait aucun effort pour expliquer ces différences, c'est pourquoi il est douteux de maintenir que la politique sur les drogues a une certaine influence. Il est même peu probable qu'il l'ait.
 
D'ici un an vous devrez prendre une importante décision. Allez-vous ignorer les expériences du passé? Allez-vous suivre le même sentier destructeur et totalement inefficace ? Quand vous vous réunirez de nouveau dans cette salle en mars 2008, vous aurez quelque chose à expliquer. Votre gouvernement ou organisation doit présenter vos conclusions des dix dernières années, tout comme vos recommandations pour le futur.
 
Vous avez essentiellement deux possibilités. Vous pouvez ignorer la réalité, et continuer cette opération coûteuse, inefficace et contre-productive appelée la "Guerre aux Drogues" ; Ou vous pouvez commencer à examiner la manière d'apporter une réflexion et du bon-sens sur ce sujet. Commencer à modifier une législation internationale déphasée et inefficace sur les drogues afin de permettre aux différents pays de commencer des politiques sur les drogues qui seront plus effectives quant à la réduction des dommages produits par l'actuelle politique . Réduire les risques de la consommation de drogues est une opération relativement limitée comparée à la réduction des risques en rapport avec la politique sur les drogues. Comme beaucoup d'autres, ENCOD considère que les dommages en rapport à la prohibition sont souvent plus importants et plus destructeurs que les dommages en rapport aux drogues.
La politique globale sur les drogues montre des éléments contradictoires. D'une part, des centaines de millions de citoyens partout dans le monde sont victimes de cette politique. Des personnes sont assassinées, torturées, emprisonnées, stigmatisées et ruinées à cause du simple fait de cultiver, distribuer ou consommer des substances qui ont accompagné l'humanité pendant des milliers d'années. Jusqu'à ces travailleurs de la santé qui pratiquent la réduction des risques en rapport avec la consommation de drogues qui sont criminalisés dans certains endroits du monde.
 
D'autre part, la "réduction des risques" a été bien accueillie par beaucoup d'autorités locales et régionales comme une analyse effective aux problèmes les plus urgents de la santé en rapport avec la consommation de drogues. Les mesures de réduction des risques partent du principe que la santé et la sécurité sont plus importantes que les jugements moraux, mais sont bloquées par le cadre bureaucratique qui met en oeuvre et interprète les Conventions de l'ONU.
 
Dans la majorité des pays européens, la possession de petites quantités de cannabis n'est pas considérée comme un délit. Dans des pays où est dépénalisée la distribution de cannabis pour la consommation personnelle, comme les Pays-Bas, les autorités locales sont chaque fois plus en faveur de l'organisation d' un circuit transparent pour la culture, la distribution et la consommation de cannabis pour des adultes. Ces autorités ont commencé à comprendre que la régulation est la meilleure façon de réduire les problèmes en rapport avec la criminalité et la santé, au lieu de la prohibition aveugle.
Le gouvernement de la Bolivie propose la dépénalisation internationale de la feuille de coca comme une mesure pour reconnaître la grande valeur nutritionnelle, médicinale et culturelle de la coca. En réalité, la Bolivie a le droit de dénoncer la Convention de l'ONU de 1961, puisque l'interdiction de la coca qui est incluse dans cette Convention n'est pas basée sur des essais scientifiques. Permettre l'exportation de thé et d'autres dérivés bénéfiques de la coca pourrait contribuer à réduire la dépendance des producteurs de coca au secteur illégal, en le remplaçant par une économie solidaire basée sur des ressources agricoles renouvelables.
 
De la même manière, dépénaliser la culture de l'opium et permettre l'utilisation de cette substance pour des fins actuellement légales pourrait être une option importante pour améliorer les niveaux de vie et la situation des droits de l'Homme en Afghanistan, en Birmanie et dans d' autres pays.
 
Vienne 2008 sera-t-il marqué par le début d'une ère nouvelle dans la politique sur les drogues ? Nous en doutons. Ce dont nous avons besoin c'est de la création d'un espace légal et politique pour que les autorités locales, régionales et nationales puissent appliquer des politiques qui ne soit pas basées sur l'interdiction totale.
Nous regrettons que le système de contrôle des drogues - développé et étendu depuis 1910- soit un obstacle contre-indiqué sur le chemin de l'innovation et de la réduction des risques. Les Conventions de l'ONU ne permettent aucune évolution et imposent au monde un système désuet de prohibition mondiale qui, dans le cas de l'alcool, a été abandonné il y a longtemps. Tout changement dans le régime, si petit soit-il, requiert la collaboration de presque 200 pays ! Ainsi le monde s'est emprisonné lui-même dans ce système, et il a jeté la clé.
 
Vienne 2008 sera-t-il une occasion pour tous ceux qui souhaitent trouver une solution raisonnable aux problèmes en rapport avec les drogues ?
Vienne 2008 mettra-t-il fin aux dommages massifs produits par les politiques sur les drogues, des dommages qui sont souvent plus grands que celui qui résulte de la même consommation de drogues ? Nous serons ici de nouveau dans un an.
 
Sincèrement, Au nom d'ENCOD,
Christine Kluge, Alemagne; Marina Impallomeni, Italie; Virginia Montañes, Espagne; Farid Ghehioueche, France; Jan van der Tas, Pays-Bas et Joep Oomen, Belgique (membres du comité executif).
 
* comme pourcentage de la population de plus de 15 ans
 
EUROPEAN COALITION FOR JUST AND EFFECTIVE DRUG POLICIES - ENCOD
 
www.encod.org
 
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Droit d'expression et cannabis, la Cour de cassation tranche
Par Invité,
Communiqué de Presse
 
Le CIRC est très satisfait de l'arrêt de la Chambre Criminelle de la Cour de cassation rendu le 23 janvier dernier [...]. Cet arrêt remet en cause l'usage abusif qu'a fait la Cour d'Appel de Lyon du motif de facilitation de l'usage de stupéfiant dans le cadre de l'activité du Growshop de Besançon, Mille et un jardins.
 
Rappel des faits :
L'association/growshop « Mille & un Jardins » va fleurir à nouveau
La Cour de Cassation rappelle que le président de l'association 1000 et 1 jardin, faisant "l'apologie" du chanvre dans le cadre de ses activités, ne faisait que jouir de son droit imprescriptible à la Liberté d'expression garanti par le préambule de la constitution française et au plus haut par la Convention européenne des Droits de l'homme, droit en contradiction avec l'accusation de facilitation ou incitation à l'usage. La Cour de cassation rappelle par ailleurs que le délit d'incitation et de facilitation de l'usage doit être caractérisé au delà de l'usage de la simple parole.
 
Cet arrêt est important. Il stipule qu'en France, nous avons le droit de parler librement du Cannabis, de ses aspects bénéfiques pour la santé comme des problèmes que sa consommation peut entraîner. Or de nombreux militants du CIRC ont été accusés, condamnés pour cette libre parole à des peines lourdes au mépris de leurs droits à la Liberté d'expression.
 
L'arrêt de la Cour de cassation rétablit un droit bafouée par la Loi de 1970 qui réprime autant l'usage de stupéfiant, sa vente que sa parole.
Nous espérons que le Tribunal correctionnel de Rennes tiendra compte de l'arrêt de la Cour de cassation avant de se prononcer, demain, à 14 heures, pour le procès du président de l'association Baracanna et de ses trois ex-salariés, tous quatre mis en examen pour Incitation, facilitation de l'usage de stupéfiants ainsi que consommation et possession de Cannabis.
 
Arnaud Debouté
Collectif d'Information et de Recherche Cannabique
 
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Appel à témoins suite à l'accident mortel sur l'A50
Par Invité,
La news de ce dimanche est en aucun rapport liée avec le Cannabis…Juste pour diffuser l’appel à témoins pour retrouver le coupable, qui à couté la vie d’une personne chère à notre modératrice préféré en deuil…Suite à l’accident survenu dans la nuit de vendredi à samedi sur l’autoroute A50 dans la sens Marseille-Aubagne, les CRS lancent un appel à toute personne pouvant donner des renseignements sur la voiture qui a pris la fuite.
 
Elles sont invitées à les contacter au 04 31 96 37 00.
 
 
Le conducteur recherché serait à l’origine de l'accident qui a fait un mort et deux blessés grave et des deux suraccidents survenus après sa fuite.
 
L'histoire...
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Bulletin d'encod n°27, mars 2007
Par Invité,
Chers membres et souscripteurs d'ENCOD,
Par ce courrier je vous envoie le bulletin d'ENCOD de mars.
Le mois prochain, ENCOD sera présent dans la réunion annuelle de la Commission de Stupéfiants de l'ONU à Vienne (du 12 au 16 mars) et dans la foire Spannabis, du 23 au 25 mars à Barcelone (https://www.spannabis.com/).
Les partenaires d'ENCOD peuvent demander du matériel pour la campagne Liberté pour Cultiver, pour davantage d'information voir : www.encod.org/agens.htm
Nous avons aussi besoin de d'avantage de partenaires. Si vous connaissez quelqu'un susceptible d'être intéressé je vous remercie de bien vouloir lui envoyer ce bulletin.
Amitiés, Joep Oomen.
BULLETIN D'ENCOD SUR LA POLITIQUE DE DROGUES EN EUROPE NR. 27. MARS 2007
UNE ANNÉE DE PLUS
 
En mars de l'année prochaine, la Commission de Stupéfiants des Nations Unies (CND) doit présenter les résultats d'une stratégie qui veut éliminer ou réduire significativement l'offre et la demande de drogues illicites décidée pendant la Session Spéciale de l'Assemblée Générale de l'ONU (UNGASS) de 1998.
 
Nous avons suivi la situation dans la décennie passée et la seule chose que les gouvernements aient réussi à obtenir c'est une baisse significative de l'intérêt public porté à l'échec énorme des politiques officielles sur les drogues.
Il n'a pas été difficile pour les autorités de se moquer de beaucoup de gens (entre autres les moyens de communication officiels) pendant longtemps. Mais il est impossible de se moquer de tout le monde tout le temps.
En accord avec les Conventions de l'ONU de 1961 et 1988, le monde devrait déjà avoir été libéré des drogues respectivement en 1986 et 2000.Comme c'était le cas alors, les efforts pour combattre les drogues au niveau international n'auront été capables de produire aucun progrès significatif.
En 2008, l'explication officielle va être que "on n'a pas fait assez pour obtenir ce progrès".
 
Les délégués gouvernementaux et les bureaucrates de l'ONU applaudiront le consensus international derrière la prohibition des drogues, ils poseront la nouvelle échéance pour 2020 et prendront un pot. ENCOD a toujours maintenu que Vienne 2008 pourrait être l'occasion parfaite pour que les citoyens opposés à la guerre aux drogues réunissent leurs forces dans un effort pour changer le cours de l'histoire. Mais quelle probabilité a cette collaboration et de quoi avons nous besoin, un an avant ?
 
Quelques organisations seront intégrées dans l'initiative de Vienne ONG Committee, un groupe qui a des relations étroites avec le Bureau sur les Drogues et le Crime de l'ONU (ONUDC), pour organiser une série de consultations régionales afin de préparer de "2008". Les consultations seront financées par la Commission Européenne et le gouvernement du Royaume-Uni. Les organisations doivent souscrire le Plan d'Action de l'UNGASS de 1998, et doivent seulement "être orientés vers l'abstinence" ou "non être orientés vers l'abstinence" ou représenter les "jeunes", ou simplement être invité en temps que personne.. Autrement dit, l'ONUDC maintiendra un contrôle ferme afin de ne rien laisser passer de ces réunions qui pourrait défier le consensus.
 
D'autres organisations, comme l'International Drug Policy Consortium, un réseau global de 25 ONGs et des centres de recherche, concentrent leur analyse sur les gouvernements individuels à la fin de promouvoir une révision académique indépendante et rigoureuse du système de contrôle de drogues de l'ONU. Si avait lieu une telle révision, il est bien possible que ses conclusions pourraient servir à interroger la logique sur laquelle se basent les politiques actuelles sur les drogues. Toutefois, les gouvernements nationaux en Europe ne paraissent pas disposés à montrer la volonté politique pour tirer cette conclusion. Les diplomates ne sont pas réellement intéressés à remettre en cause les conventions internationales, qu'importe le sujet. Quelques personnes concluent qu'il vaudrait mieux ne prêter aucune attention à l'échéance de 2008. L'ignorer serait plus sain que de faire des efforts inutiles pour agir sur le processus. Qu'il vaudrait mieux concentrer nos énergies dans des actions locales comme les efforts pour changer la classification des substances dans la législation locale ou à faire croître l'acceptation par la population de l'idée de régulation des drogues. Les propositions concrètes pour améliorer la situation (comme le concept des Cannabis Social Clubs) peuvent rapidement être niées par les autorités avec l'argument que les obligations nationales et internationales ne les permettent pas. Mais ils peuvent être acceptées par l'opinion publique, et ainsi l'appui pour la réforme de la politique de drogues augmentera, comme un élément décisif dans le processus de transformation culturelle envers une société plus ouverte et tolérante.
 
Durant les 14 années de son existence, ENCOD a toujours essayé de promouvoir tant les actions locales, par l'échange et la communication entre les partenaires, que les activités de lobby international, par notre présence aux niveaux plus hauts que l'élaboration des politiques de drogues. Dans notre message, nous défendons le droit de cultiver toutes les plantes naturelles pour l'utilisation personnelle a des fins non- commerciales, comme le début d'une politique de drogues de tolérance zéro point un, celle qui pourrait s'étendre par des gouvernements locaux et/ou nationaux au cas où ils décideraient de le faire. Nous insistons aussi sur le fait que les politiques sur les drogues doivent promouvoir la santé et la sécurité pour toute personne et son environnement, c'est à dire le contraire de ce qu'on obtient avec la prohibition.
 
Ce message n'est pas nouveau. En réalité c'est une question de bon-sens. Le groupe de bureaucrates qui est encore disposé à représenter le "consensus" derrière les actuelles politiques de drogues, est chaque fois plus petit. Et la frustration des autorités locales qui doivent subir les conséquences est chaque fois plus grande. Ils doivent être invités au débat, tout comme plusieurs membres de parlements nationaux et du Parlement Européen qui pensent de manière semblable. Vienne 2008 est une occasion de poser le début d'une nouvelle politique de drogues par le biais de l'organisation dans toute l'Europe d'événements culturels locaux dans la bonne humeur, des événements informatifs avec la participation de politiques et d'experts, et à Vienne avec une foire des produits légaux et bénéfiques à base de plantes interdites ainsi qu'une grande manifestation devant le siège de l'ONU. Il n'y a pas de limites à ce que nous pourrions collectivement imaginer.
 
Les prochains mois seront cruciaux pour définir si et comment ENCOD peut jouer un rôle dans la préparation de la campagne pour Vienne 2008. Le secrétariat d'ENCOD concentre ses efforts pour assurer le financement du budget pour 2007 pour que l'organisation pour Vienne 2008 puisse commencer en juin. Nous comptons sur tous les actuels partenaires pour remplir leurs obligations et invitons tous les citoyens, organisations, magasins ou compagnies européennes qui souhaitent nous soutenir en devenant adhérent. Avant le premier juillet on organisera une Assemblée Générale des membres où on prendra une décision finale par rapport au futur d'ENCOD et la campagne de Vienne.On aura besoin de propositions pratiques et réalistes. Faisons tout pour que l'on ne nous trompent pas une fois de plus.
 
Par : Joep Oomen www.encod.org
 
FOR A BETTER SYSTEM: https://www.cannabis-clubs.eu
 
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Procès de l’association antiprohibitionniste Baracanna
Par Invité,
Communiqué de Presse
 
Le 6 octobre 2000, 1ère association bretonne ayant pour but la promotion du chanvre sous toutes ses formes : cosmétiques, alimentation biologique, vêtements, matériel de jardinage… ouvrait son local.
Baracanna œuvrait également pour la réduction des risques en proposant l’autoproduction du chanvre psychotrope en alternative au marché noir et aux divers effets pervers de la prohibition (produits frelatés, enrichissement des mafias et des terroristes, etc…).
Le 30 juin 2004, sur réquisition du Parquet de Rennes, les gendarmes firent fermer l’association sous les motifs fallacieux de trafic de stupéfiants, en la matière, les graines de cannabis, et mirent en examen et sous contrôle judiciaire le président de l’association ainsi que les 3 vendeurs conseils. Ils furent également inculpés de présentation sous un jour favorable d’une drogue, en l’espèce du cannabis.
 
Lors de l’instruction le président de baracanna, Jean-Charles Petitjean, démonta l’argumentation du Parquet qui soutenait que les graines de chanvre était une drogue alors que la convention unique sur les stupéfiants de 1961 telle que modifiée par le protocole de 1972 précise que le terme « cannabis » doit être compris comme désignant « les sommités florifères ou fructifères de la plante de cannabis (à l'exclusion des graines et des feuilles qui ne sont pas accompagnées de sommités) dont la résine n'a pas été extraite, quelle que soit leur application. » Par ces motifs le Juge d’Instruction rendit un non-lieu partiel pour le trafic de stupéfiants mais renvoya le président de baracanna ainsi que les 3 vendeurs conseils devant le Tribunal de Grande Instance pour avoir présenté sous un jour favorable les infractions d’usage ou de trafic de stupéfiant, en l’espèce en faisant de la publicité pour l’association.
 
Mardi 6 mars à 16 h, au Tribunal de Grande Instance de Rennes, s’ouvrira donc le procès du président et des 3 vendeurs conseils de l’association baracanna, ils risquent jusqu’à 20 ans de réclusion.
 
Un rassemblement de soutien, devant la Cité Judiciaire, aura lieu à 15 h avant le procès pour dénoncer la chasse aux militants antiprohibitionnistes par l’Etat réactionnaire et son candidat à la Présidentielle Nicolas Sarkozy de Naguy-Boscat.
 
Jean-Charles Petitjean, président de l’association baracanna.
 
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L'association/growshop « Mille & un Jardins » va fleurir à nouveau
Par Invité,
J'ai la joie de vous annoncer que l'affaire 1001 Jardins, est sur le point de s'achever, et en bien !
 
Consultez ou re-découvrez les différentes articles à ce propos parus sur CannaWeed :
Lettre ouverte par M. MEMERY, président de l'association "MILLE ET UN JARDINS"
Dossier "Mille et un jardin", pour une politique plus juste en matière de drogue
 
On en parle sur le forum : [1001 Jardins] un combat pour le chanvre !
 
Site internet : Association Mille & Un Jardins
 
Après 2 ans de lutte, le bout du tunnel est en vue, et une agréable odeur de cannabis ainsi que de satisfaction s'en dégage.
D'après Maître Caballero, l'arrêt de la Chambre Criminelle de la Cour de cassation casse l'arrêt de la cour d'Appel de Besançon, qui avait condamné M. Memery pour aide à l'usage de stupéfiants. Cette décision re-situe les éventuelles infractions commises dans ce type de magasins, sur le terrain de l'article L. 3421-4 du Code de la Santé Publique.
 
Alors en bref, je vous résume ce que m'a dit M. Memery, il appartient au tribunal de Lyon de se prononcer sur la nécessite ou non de ré-engager des poursuites, et quand bien même il le ferait, il faudrais requalifier les faits, et au regard du dossier une nouvelle condamnation serait plus que surprenante.
 
Ainsi c'est tout bon, ils reconnaissent qu'il n'est pas possible d'appliquer les textes de lois, et qu'on ne peut pas condamner quelqu'un même s'il a un discours faisant la promotion de la culture de cannabis.
 
De plus, à présent il y a possibilité de jurisprudence qui interdit les poursuites pour incitation à l'usage de cannabis, etc.
 
M. Memery a eu 1 an de mise à l'épreuve, cependant comme l'affaire dure depuis 2 ans, à présent plus rien c'est terminé, et pas d'amende.
 
Le point vraiment intéressant c'est la jurisprudence qui dorénavant peut avoir lieu. Si en tant que gérant de growshop vous êtes inquiété par la justice Française, et désirez d'avantage d'information afin d'établir la jurisprudence, contactez le SCCA (Syndicat des Commerces de Culture Alternative).
 
Le Communiqué de Presse sera disponible en début de semaine prochaine.
 
 
Salutations Cannabiques,
Vyking.
 
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Proposition de Cannabis Social Club
Par Invité,
Aujourd’hui, la majorité des pays européens a dépénalisé la consommation de cannabis et la possession (très) limitée pour usage. Les Pays-Bas ont depuis longtemps organisé le commerce de petites quantités mais pas l’approvisionnement légal des points de ventes. En Suisse, certains cantons ont longtemps toléré la culture et la vente de chanvre pour des usages légaux mais sans contrôle de THC. Le marché réglementé à été refusé par les députés en juin 04, depuis les contrôles sont très stricts et la filière chanvrière a été décimée. Il n’existe donc pas de source officielle pour se fournir en cannabis. Chaque jour, les dizaines de millions d’usagers européens doivent acheter leur consommation à des organisations plus ou moins criminelles. Les conséquences sanitaires, sociales et économiques sont désastreuses.
 
Source : Chanvre-Info
La seule alternative est l’autoproduction mais peu de pays tolèrent la culture de quelques plantes. L’autoproduction est punie comme un crime dans la majorité des législations européennes mais souvent traitée comme un délit dans les faits. A cause du risque et des difficultés pratiques, elle ne couvre que 20 à 25 % des besoins. Les conventions n’obligent pas à réprimer la consommation et la culture personnelle, les gouvernements qui le souhaitent peuvent donc adopter ces mesures sans craintes de sanctions internationales. Même tolérée, l’autoproduction ne constitue pas un modèle suffisant pour fournir l’immense demande. De plus, elle ne présente pas toutes les garanties en matières de salubrité de la culture, de propagation au mineur, de travail au noir et de commerce illicite.
 
Pas de consensus sur la production et la distribution commerciale
 
Les parlements et les gouvernements européens sont toujours hostiles à la production en vue d’une vente réglementée de cannabis. Ils affirment qu’un système marchand serait contraire aux conventions internationales, favoriserait l’exportation et le narcotourisme, amènerait une trop grande disponibilité donc un accroissement de la consommation et serait incitatif pour la jeunesse. Ces craintes sont partagées par de nombreux responsables européens pourtant soucieux de mieux encadrer le phénomène, comme les députés qui ont approuvé le rapport Catania. Le mouvement réformiste doit s’adapter à ces objections. Une solution existe à condition de tolérer la consommation privée des majeurs ainsi que l’autoproduction individuelle et collective d’une quantité minime pour usage personnel.
 
ENCOD présente le Cannabis Social Club
 
Depuis quelques mois, ENCOD, un réseau européen de plus de 100 associations intervenant dans le domaine des drogues, travaille sur un modèle non marchand de production et de distribution de cannabis pour les majeurs, le Cannabis Social Club (CSC. Les CSC sont des associations à but non lucratif qui organisent la culture professionnelle collective d’une quantité très limitée de cannabis suffisant à satisfaire les besoins personnels des membres du club. La culture, le transport, la distribution, la consommation doivent être sous contrôle de sécurité et de qualité, sans publicité, ni enseigne, ni vitrine. Les membres assurent l’équilibre financier du système par le versement de cotisations en fonction de leurs besoins. Il ne doit pas y avoir de commerce de cannabis. Les membres doivent s’engager à ne pas vendre de cannabis, ni inciter à la consommation par des tiers, surtout mineurs.
 
Un projet d’Européens
 
Aujourd’hui, des CSC opèrent déjà en Espagne et en Belgique. L’association Trekt Uw Plant ("Élevez votre plante"), formée par des consommateurs de cannabis à Anvers, lance sa première plantation collective. En accord avec la politique fédérale de la Belgique, la plantation d’une plante femelle de cannabis par personne est tolérée, bien qu’elle ne soit pas légale. À travers l’installation d’une plantation collective, Trekt uw Plant essaye de résoudre le problème de beaucoup de gens qui ne peuvent pas cultiver eux-mêmes. L’action vise aussi à augmenter la sécurité légale autour de la culture du cannabis, à réduire le marché illégal des dérivés de cannabis et l’accès au cannabis pour les jeunes, à protéger la santé des consommateurs. Depuis le jugement favorable à une initiative semblable, celle de l’association Pannagh à Bilbao en avril 2006, plusieurs associations de consommateurs de cannabis agissent sous la surveillance des autorités en Espagne. Aux USA et au Canada, des dizaines de clubs, fonctionnant souvent avec moins de transparence que dans ce modèle, sont réservés aux usagers thérapeutiques.
 
Un modèle modulable
 
Dans d’autres pays, des initiatives sont prises sur un modèle similaire. Tout dépend de la législation et de la pratique politique, les CSC peuvent se créer sous différentes formes. Dans les pays ou les régions les plus progressistes, ces cercles privés d’usagers pourront aussi offrir à leurs adhérents un espace ouvert à la consommation de cannabis, en échange d’une séparation des marchés des stupéfiants et d’un haut niveau de prévention et d’assistance des usagers problématiques. Ces lieux favoriseront leur détection précoce. Le principe associatif sans but lucratif garanti mieux que dans les commerces que le responsable ou les employés ne pousseront pas à la consommation. La quantité limitée par personne y contribue aussi.
 
Une alternative crédible
 
Les avantages du Cannabis Social Club sont nombreux. D’abord, ce modèle permet la gestion de la production pour consommation personnelle et la distribution sans commerce ni import/export de cannabis. Il n’est donc pas contraire aux conventions internationales. En donnant la possibilité à des adultes de s’auto suffire en cannabis, ce marché va devenir plus transparent. De meilleures méthodes pour la santé publique et l’environnement seront utilisées pour cultiver le cannabis. Le marché noir va diminuer avec les problèmes qui y sont liés : augmentation du taux de THC, produits de coupage, prix élevés, violence, vente aux mineurs, nuisances des scènes ouvertes... Les autorités pourront établir un cadre raisonnable et contrôler les CSC pendant le processus entier de la culture à la consommation. Les CSC peuvent produire des emplois et des achats officiels des quantités considérables de marchandises et de services qui sont imposés et taxés. Ce système peut fournir rapidement aux consommateurs une alternative au marché noir.
 
Pour monter notre détermination, commençons partout où cela parait possible des expériences pilotes : Energies renouvelables, culture biologique, sélection génétique raisonnable, informations sur les produits, quantité individuelle réaliste, cotisation mensuelle, culture et distribution discrète et sécurisée, pas de publicité, recrutement des adhérents sur parrainage pour limiter le nombre de membres et l’infiltration d’éléments perturbateurs... voilà des bases concrètes pour entamer une action indispensable.
 
Pour en finir avec le cas cannabis
 
La production et la distribution coopérative du cannabis fourniraient directement près de 100.000 CDI et autant de CDD, temps partiels et emplois saisonniers. Les salaires, la taxation et les impôts de la filière réintégreraient des milliards d’euros dans l’économie officielle, constituant ainsi un indéniable facteur de croissance. Les jeunes et les moins jeunes usagers de cannabis n’auraient plus l’impression d’être des malades sous tutelle ou des criminels. Il faut changer le statut légal du cannabis. Comment passer d’une interdiction totale à une régulation du marché protégeant la santé et la sécurité publique tout en garantissant un impact socio-économique très positif ?
 
Service minimum : la dépénalisation
 
Sans rompre ses engagements internationaux ni bouleverser l’équilibre européen en matière de drogue, la France peut immédiatement dépénaliser la consommation privée de cannabis et tolérer la possession publique de 10g, la possession privée et la production de quantités raisonnables pour la consommation des adultes du foyer, par exemple 500g de stock et la culture de 5 plants par adulte. Comme pour le tabac, la consommation dans les lieux publics accessibles aux mineurs et ne disposant pas d’espace non-fumeurs doit être proscrite. Il faudrait aussi tolérer la vente de semences et de boutures pour faciliter l’autoproduction et ainsi minimiser la part du marché noir surtout d’importation. Le cannabis et ses dérivés devront aussi réintégrer le tableau des médicaments avec une filière légale de cannabis thérapeutique.
 
Motivations : rétablir les droits de millions de consommateurs s’estimant injustement criminalisés, restaurer la confiance dans la loi et les institutions, favoriser l’accès au dispositif de soins, donner de la cohérence à la politique globale de lutte contre les addictions, établir un dispositif efficace de réduction des risques, offrir une alternative au marché noir sans détruire l’économie parallèle (qui comportent des avantages inavoués), ne pas s’exposer à des sanctions internationales.
 
Pourquoi réglementer ?
 
La dépénalisation de la consommation (avec tolérance de l’autoproduction) n’est qu’une mesure d’accompagnement de ce phénomène social de masse. Elle replace le cannabis dans la sphère privée, baisse la pression policière et sociale surtout sur la jeunesse, elle favorise un dialogue constructif sur la santé publique. Elle diminue mais ne fait pas disparaître l’économie parallèle, l’évasion d’argent sale, le contrôle de la production et de la distribution de masse par des gangs et des organisations criminelles. En effet, la majorité des consommateurs n’a pas la possibilité de cultiver son cannabis.
 
Ces mesures seraient très bien perçues par la jeunesse bourgeoise et les néo-ruraux. Les jeunes de banlieues échapperaient à la chasse à la boulette, c’est déjà beaucoup, mais seraient toujours sous la tentation du deal. La prévention ne serait pas financée par les taxes, l’impôt toujours pas prélevé. Il est préférable de réglementer la production de masse, la distribution et la consommation.
 
Quel statut pour le cannabis ?
 
Ce dispositif doit traduire l’idée que la consommation de cannabis, même si elle constitue un danger relatif pour l’usager, doit être tolérée aussi longtemps qu’elle relève de la vie privée et ne trouble pas l’ordre public.
 
C’est pourquoi des commerces comme les tabacs, les bars et même les magasins du chanvre du modèle suisse ou les coffee shops hollandais sont trop visibles, trop incitatifs. Ils favorisent la critique de laxisme, de mauvais signal pour la jeunesse, de cannabis en vente libre au supermarché et autres images négatives associées à un statut trop permissif.
 
Le dispositif général ne doit pas non plus se confondre avec la distribution de cannabis thérapeutique, on ne peut pas médicaliser les millions d’usagers raisonnables, c’est une hypocrisie. De toute façon, les pharmaciens ne sont pas enthousiastes à l’idée de gérer quotidiennement cette population et les laboratoires préfèrent travailler avec de coûteuses versions pseudo-synthétiques brevetées plutôt qu’avec des plantes.
 
Certains Etats américains et canadiens ont choisi une large diffusion du cannabis pour raisons médicales, parfois très vague. C’est une mesure compassionnelle indispensable pour certaines pathologies mais cela ne doit pas devenir un système parallèle de distribution. Il en va de la crédibilité thérapeutique du cannabis.
 
On peut appliquer le modèle de substitution des opiacés aux consommateurs abusifs qui désireraient arrêter de fumer du cannabis en leur donnant une teinture à boire à taux de THC dégressif ou non. C’est un dispositif de réduction des risques et éventuellement de sevrage pas une filière de masse. La majorité des usagers percevraient très mal de passer du statut de criminel à celui de malade.
 
La solution la plus raisonnable serait la collectivisation de la tolérance de production personnelle. Des associations à but non lucratif pourraient regrouper les usagers qui ne peuvent pas cultiver eux-même et donnent mandat pour assurer cette production. Ce système non marchand permettrait toutefois la création de nombreux emplois. Il contourne l’obstacle des conventions internationales
 
Coopérative de production
 
Les associations pourront produire directement pour leurs membres ou acheter à des producteurs agréés. Les dérogations pour la production de chanvre riche en THC seront prioritairement accordées à l’agriculture biologique puis strictement raisonnée. Une commission composée de scientifiques, de représentants des ministères, de producteurs et d’usagers devra établir des normes sanitaires et des processus de fabrication acceptables pour la consommation humaine. Pour ne pas tomber sous les conventions interdisant le commerce international du cannabis, la production se fera sur le territoire français.
 
Un organisme de contrôle effectuera les analyses et les enquêtes garantissant l’intégrité de la filière. La police, la gendarmerie et l’administration fiscale conserveront un rôle répressif du marché de contrebande et du non-respect des règles de tolérance. Les autorités ministérielles, préfectorales et communales pourront limiter le nombre de dérogation de culture.
 
Cercle de consommateurs
 
Ces associations pourront ouvrir des clubs de consommateurs dans des lieux non exposés aux passants sans publicité extérieure. Ces lieux ouverts de 18h à minuit en semaine et 2h le W.E, réservés aux membres, pourront distribuer le cannabis réservé par les cotisations. Chaque adhérent reçoit une carte à unités correspondant à son crédit avec des maxima annuel ou mensuel. Ce quota pourrait être modulable en fonction de l’age de l’adhérant. Pour couper la propagation de la consommation par imitation vers les plus jeunes et apaiser les rues, il convient d’autoriser l’inscription à partir de 16 ans. C’est cohérent par rapport au bar et à la bière, par rapport à l’age moyen des usagers. Par contre, on pourrait limiter la quantité à 30 grammes par mois jusqu’à 18 ans, 60 g jusqu’à 21 ans et 100 g au delà. Ceci afin de limiter les excès et le marché noir vers les enfants ou des narcotouristes. Les adhésions comprendront une cotisation exceptionnelle pour la prévention et la sécurité sociale.
 
Ces cercles privés d’usagers pourront aussi offrir à leurs adhérents un espace ouvert à la consommation de cannabis en échange d’une mission de stricte séparation des marchés des stupéfiants, d’une politique active de lutte contre la violence routière, d’un dépistage des usagers problématiques pour les orienter vers les structures de prévention et d’assistance. Les associations devront respecter un cahier des charges : la vente et la consommation d’alcool seront interdite, obligation de mise à disposition de vaporisateurs et campagnes de prévention contre la fumée et les autres thèmes sanitaires, consommation gratuite pour les chauffeurs abstinents, adhésion des clubs à une ou des associations organisant un système de mis à disposition d’un chauffeur calqué sur les opérations nez-rouge, prévention de la violence. Les autorités pourront limiter le nombre de cercles et les zones d’implantation en fonction d’impératifs d’ordre public.
 
Bénéfice socio-économique
 
Ce dispositif permettrait de créer sur tout le territoire des dizaines de milliers d’emplois non qualifiés dans la production, le conditionnement, la sécurité et la distribution de cannabis pour les majeurs. Les minorités ethniques connaissent souvent mieux ce marché et ces produits, elles devraient fournir d’excellents employés sans critères de discrimination. Des cercles pourraient s’installer dans des zones privées de lieux pour la vie sociale par la politique hygiéniste du PCF des sixties. Pour sauver les ouvriers de l’assommoir, ils ont freiné l’implantation des bistrots en banlieue, surtout dans les nouveaux quartiers.
 
Les bénéfices d’un système associatif seraient suffisant pour alimenter une politique d’éducation sanitaire incluant une prévention objective et la réduction des risques liés à l’usage de toutes les drogues. Ce dispositif inclurait la détection et l’assistance socio-médicale des usagers abusifs et de leurs familles. Il resterait sans doute assez de fonds pour financer l’animation socioculturelle locale.
 
Laurent Appel
 
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Cannabis : informez objectivement !
Par Invité,
Lettre au courrier des lecteurs du quotidien suisse le Matin à propos du cannabis médical et de l'arrestation de Jean-Daniel Rey.
 
Source : Chanvre-InfoDans votre édition du 14.02.07, vous affirmez que la première enquête crédible partiellement favorable à l’usage thérapeutique du cannabis vient seulement d’être publiée. Encore un mensonge de plus dans ce dossier déjà lourdement chargé !
 
Les plus anciennes remontent au premier empire chinois en passant par l’Angleterre victorienne, les USA du début du 20ème siècle ou le Canada des seventies. Aujourd’hui, comme l’affirme le Dr Mark Ware de Montréal, une sommité mondiale sur la question : « Chaque mois, il se publie dans le monde de nouvelles études de recherche qui indiquent que les cannabinoïdes jouent un rôle dans les processus physiologiques tels que la douleur, l’appétit, l’inflammation et la motricité »
 
Plus près de nous, votre journal ignore ainsi la recherche sur les symptômes de la sclérose en plaques menée depuis 2000 par le Dr Claude Vaney de la clinique bernoise de Montana. Quand pourrons-nous enfin obtenir une information objective sur la consommation médicale et récréative du cannabis ? La crédibilité des médias est grandement affectée par cette propagande éhontée.
 
A parler de cannabis, vous feriez mieux d’informer vos lecteurs du cas scandaleux de Jean-Daniel Rey. Le propriétaire du magasin Alp’hemp à Sion et Président de la Coordination Romande du Chanvre croupit en prison depuis 22 jours dont 15 de grève de la faim. Ce citoyen exemplaire est accusé de dol éventuel pour une vente de boutures de chanvre ornemental à des majeurs d’un montant de 10.000 CHF. Les responsables de la catastrophe Swissair ont-ils passé une heure en cellule pour les milliards évanouis ?
 
Laurent Appel
Chanvre-Info
Morat
 
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Dépénalisation : le Mexique revient par la fenêtre
Par Invité,
Deux grammes de cannabis, 40 milligrammes de methamphétamine ou de cocaïne... Ce sont les quantités avec lesquelles les Mexicains pourraient désormais se faire arrêter sans passer par la case tribunal. En échange, ils devraient se soumettre à une injonction thérapeutique.
 
Source : Drogues news
Attention toutefois, une seconde arrestation ouvrirait la voie à un procès puis, éventuellement, à la prison. Sauf à ce que le consommateur ne prouve qu’il est accro et suivi comme tel. Les indiens, de leur côté, seraient autorisés à utiliser des drogues traditionnelles dans un cadre religieux.
Le plus intéressant dans ce projet de loi présenté par des membres du PAN (Parti d’action nationale du président Calderon) et qui doit passer mercredi en comité du Sénat, c’est que ses promoteurs semblent se donner toutes les peines du monde à expliquer pourquoi il est, contre toute évidence, extrêmement répressif. Ainsi, la semaine dernière dans le Houston Chronicle, Mario Moronatti, conseiller technique auprès de la commission santé du Sénat, soulignait qu’il était clair que le gouvernement n’encourage pas la consommation de drogue «et ne légalise pas sa consommation». Quant au procureur général Eduardo Medina-Mora, qui soutient également le projet, il insiste sur le fait que cette nouvelle loi est indispensable pour lutter efficacement contre les cartels. Preuve s’il en fallait, cette timide dépénalisation partielle de la consommation est assortie d’une augmentation des peines pour les trafiquants. Sur un autre front, le ministre de l’Intérieur, Francisco Ramirez, annonçait hier soir que les opérations antidrogues avaient été étendues à deux nouveaux Etats du Nord: Nuevo Leon et Tamaulipas.
 
Pourquoi toutes ces précautions ? Parce qu’en mai 2006, le président Fox avait dû mettre in extremis son veto à un projet beaucoup plus libéral (lire dans Stop the Drug War ou sur le site du Cato Institute) pourtant préparé par ses services, et ce suite aux pressions exercées par Washington, qui craignait que ne se développe un «tourisme de la drogue» à la Hollandaise. Difficile en effet, lorsque l’on partage une frontière avec les Etats-Unis, de réformer sa politique des drogues sans demander l’avis de son puissant voisin. Un état de fait bien connu des Canadiens, régulièrement menacés de mesures de rétorsion commerciales lorsqu’ils tentaient de dépénaliser l’usage de cannabis. Le projet a été enterré depuis et le Tzar Walters a même été invité par ses collègues canadiens, issus du nouveau gouvernement conservateur, à prodiguer ses conseils en la matière.
 
Autant dire que si les promoteurs de la nouvelle loi veulent convaincre le président Calderon ne pas s’y opposer, ils ont intérêt à lui démontrer, et à travers lui aux Etats-Unis, qu’il ne s’agit pas de mollir face à la drogue mais de lutter autrement. Et plus efficacement. Car depuis son entrée en fonction le 1er décembre, le nouveau président s’est surtout fait remarquer à Washington pour sa politique agressive envers les trafiquants (lire le discours de Karen Tandy, de la DEA, le 22 janvier et l'interview de Laurent Laniel sur Drogues News). Une confiance qu’il n’est certainement pas prêt à perdre pour éviter à quelques fumeurs de pétard de se retrouver en prison. La stratégie de la main de velours dans un gant de fer semble toutefois porter ses fruits, puisque l’ambassade des Etats-Unis à Mexico n’a pas encore poussé ses cris d’orfraie habituels. Patience.
 
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Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy
Par Invité,
PREAMBULE
 
Suite à l'espace de discussion et d'échanges d'idées debat-sarkozy.fr, et à l'ouverture, ce vendredi 9 février 2007, d'une question à Nicolas Sarkozy concernant la législation sur le cannabis, j'ai voulu en profiter pour faire quelque chose qui me tient particulièrement à coeur depuis ces-dernières années : donner mon point de vue sur la question du cannabis au monarque de la guerre à la drogue en France. Et pourquoi pas également engager avec ce-dernier un débat cordial, et envisager ensemble les modalités de la sortie de la prohibition du cannabis.
Cependant, cette question a attiré tellement de monde, et de votes, que je n'ai pas eu le temps d'intervenir et de publier ma lettre avant que la réponse ne soit donnée, et que le débat ne soit clos.
 
Qu'à cela ne tienne, je souhaite me faire entendre, je publie donc cette lettre car la cause que je défend me parait juste. D'autant plus que la réponse donnée par Sarkozy est incohérente, par conséquent elle ne nous satisfait pas, et j'englobe dans le “nous” tous les consommateurs de cannabis révoltés par cette politique Sarkoziste incohérente.
 
Tout d'abord pourquoi la réponse est elle incohérente :
« Et le réalisme, ce n'est pas de dépénaliser et de se résigner à accompagner la toxicomanie faute d'être parvenu à la sanctionner ou à la prévenir. » Ainsi, on a accepté la toxicomanie de l'alcool, mais pas celle des usagers de cannabis, que l'on pourchasse encore aggravant le problème.
« Le réalisme, du moins celui qui s'inscrit dans une démarche de responsabilité, c'est d'adapter la loi pénale pour la rendre à nouveau effective et dissuasive, donc pédagogique. » Des amendes et des peines de prison n'ont rien de pédagogique, la preuve en est qu'après des dizaines d'années de vive répression, le nombre de consommateurs n'a fait qu'augmenter.
« Il y va de la protection de notre jeunesse. » Jeunesse que l'on laisse se défoncer à l'alcool, et que l'on éduque à coup de bâton, décidément la pédagogie ce n'est plus ce que c'était... Mais au fait, et les autres, les moins jeunes, ceux qui ont une situation, qui sont parfaitement intégrés dans la société, pourquoi les pourchasse-t-on encore ?...
De plus, il élude la majorité des problèmes, les questions qui ont été posées ont pour la plupart été ignorées, comme le problème du coût phénoménal de la guerre à la drogue, du cannabis thérapeutique, celui des mauvaises relations police/jeunes, des lois au niveau européen, et de l'échec de sa répression affirmant qu'il faut juste continuer aveuglement à l'appliquer, en se fichant du manque de résultats positifs.
Bilan : Sarkozy résume le cannabis à la toxicomanie chez les jeunes, sans envisager une seule seconde qu'il y aussi des consommateurs occasionnels socialement bien intégrés, et qui représentent pourtant la majorité des consommateurs de cannabis.
 
Voyez-vous Mr. Sarkozy, sincèrement, je ne vois que deux hypothèses pouvant justifier votre acharnement envers le cannabis, ou plutôt pouvant l'expliquer car il n'est en rien justifiable.
Hypothèse N°1 : Vous ne savez pas réellement ce qu'est le cannabis, et vous êtes en fait victime de la propagande anti-cannabis qui fait des ravages, qui s'imprègne dans la conscience collective, et qui sévit depuis environ un demi-siècle. Rassurez-vous, vous n'êtes pas le seul, la majorité de la population Française souffre elle aussi de cette terrible maladie : la désinformation.
Hypothèse N°2 : Ou alors, vous savez pertinemment que vous êtes dans l'erreur, mais vous souhaitez précisément tirer parti, électoralement parlant, de la méconnaissance du cannabis de l'opinion Française. Quitte à détruire des vies, et à stigmatiser une partie, sans cesse croissante, de vos concitoyens...
 
Dans le cas où c'est l'hypothèse N°1, et qu'il n'y a derrière aucune technique sournoise à caractère manipulateur, je vous propose, Mr. le Ministre-Candidat, de vous pencher réellement sur le cannabis, afin d'adopter la politique la plus efficace qui soit pour protéger la population Française, et pour réduire autant que possible les risques liés à la consommation de cannabis.
 
Car oui, je le clame haut et fort, consommer du cannabis n'est pas anodin, toutefois ce n'est pas non plus aussi dangereux que ce que l'on cherche, pour des raisons politico-économiques, à nous faire croire. Allez, SVP, soyez pragmatique !
 
Et si c'est l'hypothèse N°2, alors ouvrons un large débat pour faire entendre la vérité aux Français. Leur faire comprendre qu'il est plus judicieux de réglementer, par un cadre légal clair et strict, la production, la vente, et la consommation de cannabis ; plutôt que de laisser tout cela aux mafias, avec le cortège de nuisances et de dangers, qui sont alors multipliés, qui en découlent. Ainsi vous n'aurez pas à souffrir d'une perte de soutient de l'opinion Française, car celle-ci sera ralliée à votre cause et à celle des usagers de cannabis. Et les millions de Français cannabinophiles, et parfois même autoproducteurs, n'auront plus eux-aussi à souffrir !... des ravages de la prohibition.
 
A présent que la graine a germé, euh pardon, que le décor est planté, je me lance :
 
 
LETTRE OUVERTE à N. SARKOZY, à propos du cannabis (législation & politique).
 
Comme son nom l'indique, cette lettre s'adresse à Mr. Sarkozy, mais aussi à tous ceux intéressés par la question du cannabis, hommes et femmes politiques, citoyens consommateurs ou non. Elle sera donc très largement diffusée, préambule inclus.
 
Bonjour,
 
le statut juridique du cannabis n'influe pas sur la consommation, toutes les études le démontrent. Les politiques prohibitionnistes ultra-répressives sont absolument inefficaces, extrêmement coûteuses, et ne font qu'aggraver le problème en marginalisant les usagers (qui après tout sont des citoyens normaux, pas des criminels toxicomanes).
 
De plus, de nos jours le cannabis est de plus en plus "coupé" avec des produits parfois toxiques, et s'avère bien plus dangereux que sous sa forme naturelle, merci à la prohibition. Merci à elle aussi d'entraîner de plus en plus de consommateurs dans les méandres du marché noir (rencontres pas toujours cordiales, produits de mauvaises qualités, risque d'être tenté par la consommation d'autres substances autrement plus toxiques et addictives, etc.).
 
Comme on le répète souvent, le cannabis est socialement acceptable, moins nocif que l'alcool, et surtout il n'entraîne pas de dépendance physique ! D'où l'emploi du terme "drogue douce". Sa nocivité est risible comparée objectivement avec toutes les autres drogues, notamment l'alcool, le tabac, et les opiacés, sans oublier les psychotropes légaux nommés couramment “anti-dépresseurs”. Dans ces conditions, pourquoi se buter à persévérer dans une politique répressive qui ne fait qu'engendrer d'avantage de dégâts ?
 
Ce n'est pas le cannabis qui est un fléau, c'est la prohibition. C'est la prohibition qui tue, pas le cannabis. En effet le cannabis, contrairement à l'alcool, n'a pas de dose létale. Concernant ses dangers au niveau du système respiratoire, une prévention vantant les mérites des vaporisateurs, et de la consommation par ingestion, serait plus efficace qu'une prohibition qui fait aujourd'hui fumer du shit paraffiné et de l'herbe coupée à la laque et au verre.
 
Une société sans drogue cela relève du fantasme et de l'utopie, pour reprendre la citation de Sir Keith Morris, ancien ambassadeur du Royaume-Unis en Colombie : « La guerre à la drogue ne peut pas être gagnée parce que c’est une guerre contre la nature humaine. »
Une société sans drogue cela n'existe pas, n'a jamais existé, et n'existera jamais ; alors autant prendre ses responsabilités, et faire en sorte que cela se passe au mieux : cela s'appelle faire de la “réduction des risques”, dont le contraire est la prohibition qui nie l'évidence, et qui ne fait elle qu'aggraver les risques en rajoutant des dangers et des pressions supplémentaires.
Aux Etats-Unis la prohibition de l'alcool des années 20 aux années 30 fut un cuisant échec : expansion du crime organisé, développement des alcools très forts (plus rentables) et des alcools frelatés (c'est à dire “coupés” donc plus rentables aussi), coût financier très lourd pour l'Amérique (disparition des taxes et lutte policière), de nombreux problèmes sociaux furent attribués à l'ère de la prohibition, etc.
 
Une dépénalisation de l'usage et de l'autoproduction du cannabis est primordiale, il faut que cesse cette politique répressive inutile, coûteuse, dangereuse, stigmatisante, et par là source d'exclusion sociale. Puis qu'une véritable prévention, ainsi qu'une politique de réduction des risques, puissent être mises en place. Face à l'échec de la prohibition, et à la consommation de cannabis qui ne cesse de s'accroître, surtout chez les jeunes, une réglementation encadrée ne serait-elle pas une approche plus rationnelle et plus responsable en matière de santé publique ?
 
Non la dépénalisation de la consommation de cannabis, et le droit à l'autoproduction pour un usage strictement privé, n'est pas un hymne à la consommation, il s'agit seulement d'une mesure simple qui permettrait de nous mettre en conformité avec nos voisins Européens, et d'enrayer les dégâts déjà trop nombreux causés par la prohibition.
Par exemple : les Pays-Bas qui ont dépénalisé l'usage, reconnu le droit à l'autoproduction et encadré la vente, enregistrent une consommation plus faible qu'en France (en terme de consommateurs, mais surtout proportionnellement aux populations respectives de la France et des Pays-Bas). Par contre, une critique à leur formuler : ils n'ont pas éradiqué le marché noir. Pour la bonne est simple raison qu'ils ont encadré la vente (via les Coffes Shops), mais pas la production qui reste elle encore du domaine du marché noir, et c'est en ce sens que ce n'est pas une véritable légalisation ! De plus, il n'y a pas non plus un contrôle sanitaire des produits finis, c'est autant de carences qui les pénalisent, mais cela ne les empêche pas d'afficher de bien meilleurs bilans qu'en France !
Ceci pour dire, qu'une dépénalisation est importante pour cesser de criminaliser injustement les consommateurs, mais qu'au final pour éradiquer le marché noir une légalisation contrôlée est nécessaire.
 
Depuis les temps immémoriaux jusqu'à nos sociétés contemporaines l'Homme a cultivé du cannabis, soit à des fins récréatives, spirituelles ou thérapeutiques (dont l'efficacité est avérée !), pourquoi ces dernières dizaines d'années on cherche à l'interdire ? Interrogez-vous sur l'origine de la prohibition, et vous saisirez ainsi que cette lutte n'a véritablement aucun sens.
 
Petit aparté au sujet du cannabis thérapeutique, qui est lui aussi sévèrement réprimandé. Et le droit aux malades de se soigner alors ?... C'est une barbarie que de priver de leur "médicament" des personnes souffrantes de terribles maux. Les vertus thérapeutiques du cannabis sont parfaitement reconnues. Il suscite frénésie et passions dans le monde médical, il présente de réels intérêts dans le traitement d'une multitude de pathologies, les scientifiques ne cessent de s'y intéresser, et il est, aux yeux des malades, une plante salutaire, la panacée... Il est légalisé dans de nombreux pays Européens, et même dans différents Etats Américains, alors qu'en France les malades le cultivant risquent des sanctions astronomiques ! Comme le souligne Arnaud Debouté, président de la fédération des CIRC, « c'est la partie la plus lamentable de la prohibition, parce qu'elle fait souffrir nombres de malades qui n'ont pas accès au Cannabis pour se soigner, ou oblige les autres à la clandestinité. Cette cruauté est absurde. »
 
Il ne faut pas non plus négliger l'aspect économique d'une légalisation du cannabis, peut être que cet argument mercantile, en symbiose avec notre société actuelle animée par le profit, peut achever de vous convaincre. Le cannabis (qui n'est autre que le nom latin du chanvre), par le nombre incommensurable de ses applications et de ses produits dérivés (via les fibres et les graines, je ne m'étends pas d'avantage car ce n'est pas le sujet, et que j'en aurai des heures pour tout retranscrire), en corrélation avec les revenus que peuvent générer la vente encadrée des fleurs séchées, présente un bilan économique stupéfiant !
Un nouveau secteur extrêmement diversifié (industrie, alimentaire, textile, cosmétique, usage thérapeutique et récréatif, etc.) ferait son apparition, relancerait phénoménalement l'économie, et générerait des milliers d'emplois. Alors oui, vive la légalisation encadrée du cannabis !
 
Je vous remercierai de respecter nos libertés individuelles, et les droits de l'Homme, notamment :
la notion de liberté définie comme suit : « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui », en m'interdisant de consommer du cannabis vous violez et bafouez ce principe,
ainsi que : « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » si vous me censurez, ou pire m'inquiétez, alors même que je cherche à avoir un débat constructif, initialement sur une plate-forme dont l'unique fonction est l'échange d'idée et qui à pour vocation de servir de support de débat, vous vous abaisserez au simple statut de “dictateur”, enfreindrez ces lois morales et sombrerez, au sens large et non religieux, dans l'apostasie – c'est à dire que vous renonceriez à défendre ces grands principes humanistes à portée universelle, chose inacceptable pour un homme aspirant à la présidence Française, pays fondateur de ces principes.
 
Messieurs, Mesdames, les dirigeants, merci de faire preuve d'un peu plus de pragmatisme, merci d'écouter ce qu'on à dire les consommateurs ; à quand l'abrogation de l'article L.630 du code de la santé publique, qui sanctionne la "présentation sous un jour favorable" du cannabis, empêchant tout bonnement l'ouverture d'un débat équitable, et objectif. Merci enfin de respecter nos libertés individuelles, et de nous laisser choisir ce qui est bon pour nous. Je ne peux pas, et ne pourrai jamais, me sentir coupable car je consomme du cannabis ; et quand bien même me ferai-je du mal, qui ça dérange, et qui mieux que moi peut juger de ce qui est bon ou mauvais pour moi ?
 
Je conclurai en signalant, une fois encore, que la France, qui fait partie des pays les plus répressifs d'Europe en matière de cannabis, se situe également en tête des pays consommateurs (proportionnellement), et ce loin devant les Pays-Bas...
 
 
Bien cordialement,
 
au plaisir de vous lire, en espérant avancer, et légaliser... le débat !
 
Vyking.
 
 
Ps : Quelques sources principales :
 
Résumé du rapport du Professeur Bernard ROQUES (juin 1998)
https://perso.orange.fr/felina/doc/drogues/roques.htm
Voir notamment le tableau récapitulatif en fin de page.
 
Rapport du comité spécial du sénat canadien sur les drogues illicites
https://www.parl.gc.ca/common/Committee_SenRep.asp?Language=F&Parl=37&Ses=1&comm_id=85
 
Emission Drogues & Cerveau, volet sur le Cannabis, parue l'an dernier sur Arte
https://www.dailymotion.com/video/xjwi1_arte-tvdrogues-et-cerveaucannabis
 
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