Le CAHO de la MMC2007 Paris-Bastille appelle à fêter la légalisation imminente du cannabis en France, à Paris comme dans un maximum de villes de France et du monde entier, dans la sérénité et la bonne humeur le samedi 5 mai 2007 à :
Paris : 17h, à la Bastille
Lyon : 15h, esp. Grande Côte (Croix-Rousse)
Chalon sur Saône : 15h, parc Georges Nouelle (théatre de Vert)
Nancy : 14h, Place Maginot
Strasbourg : 14h, place Kleber
Par la volonté souveraine des citoyens, consommateurs récréatifs ou thérapeutiques, proches de consommateurs, auto-producteurs, professionnels de la santé, justice, éducation etc., cultivateurs, transformateurs, simples démocrates respectueux des libertés individuelles, soucieux de la santé publique, et de lutter contre le crime organisé, la prolifération des trafics et la corruption, nous décréterons à la Bastille : la dépénalisation du cannabis lors de la MMC de Paris 2007, où l'usage de cette plante et le débat sur sa légalisation ne seront plus injustement persécutés !
Dans le cadre de cette célébration, le CAHO-MMC2007 Paris-Bastille prépare
des actions complémentaires de sensibilisation des politiques et des électeurs, notamment grâce au film (version longue) de Christine Carrière produit par Arte, "Drogues et cerveau : Cannabis, un défi pour la science".
Les actions de la MMC2007Paris-Bastille se feront avec les moyens du bord, les copains d'abord, dans un esprit de décroissance des emmerdements inutiles. Nous ne sommes que de simples citoyens mobilisés pour le bon sens.
Et rappelez-vous, comme d'habitude, le mot d'ordre de la MMC-Paris sera : "Pépère-Mémère !"
Exceptionnellement CannaWeed relaye dans cette actualité des informations non-cannabiques, car dans une semaine, le 6 mai prochain jour du second tour des élections présidentielles Françaises, la France sombrera peut-être dans un absolutisme totalitaire.
Dans le milieu des cannabinophiles la France est bien connue pour son perpétuel obscurantisme cannabique qui stigmatise et maltraite les consommateurs/cultivateurs. Mais aujourd'hui, le danger qui guette nos voisins Français dépasse largement le cadre du chanvre et menace nombre de libertés individuelles.
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Cette menace qui plane au-dessus de la France se nomme Nicolas Sarkozy.
15 caractéristiques pour mieux cerner le personnage (extraits d'un message de Salutatis) :
- « C'est un pro-américain (cf : guerre en Irak),
- C'est un néo-conservateur ultra-libéral,
- Il pense que les vices sont déterminés génétiquement,
- Zéro tolérance, discours provocateurs à tout va sans se soucier des conséquences (sauf pour son image),
- Il est égocentrique et colérique, ne supporte pas la contradiction, surtout de la part des médias,
- Est un franc adepte des sondages post-déclaration aux frais de la princesse,
- Est contre l'immigration sauf si l'immigré a au minimum bac +5, parle bien français et est prêt à l'emploi tout de suite,
- Il ne lésine pas sur les moyens de l'état pour vivre et parader à grand frais,
- Est pour plus de polices, de contrôles et est contre toute forme de prévention (c'est génétique donc insoignable),
- Est partisan d'un fichage systématique dès la maternelle,
- Il est entouré d'une palanqué de gens comme lui, tout aussi démagos et opportunistes,
- Est pour une Présidence forte qui contrôle tout (justice, éducation, média, etc.)
- Il est fondamentalement contre toute forme d'interventionnisme économique (sauf quand ça l'arrange et que l'enjeu est du coté du patronat),
- Il est dangereux car prêt à tout pour arriver à ses fins (y compris les moyens les plus bas),
- Il est contre le système de solidarité actuel (RMI, SECU, ASSEDIC) et est pour un système "privé", qui cotise touche... des milliers d'exclus en perspective...
Face à lui : Ségolène Royal. Pourquoi elle plutôt que lui ?
- Une femme présidente, une première en France, cela changerait,
- Elle a une bonne vision de L'Europe et quoiqu'on en pense, c'est une bonne chose,
- Elle est socialiste donc entourés aussi par des gens biens,
- Elle ne remet pas en cause le système de solidarité nationale, elle voudrait surtout l'améliorer et le rendre plus juste,
- Elle n'est pas pro-libéral (même si on peut la situer plutôt aile droite du parti socialiste),
- Elle sortira la France du beau bordel dans lequel la droite l'a mis depuis 12 ans (cela ne peut pas être pire),
- Les voitures ne brûleront pas dans les rues à cause d'elle et de ses déclarations provocatrices,
- La police fera moins de zèle, donc moins de bavures, donc moins de tension sociales,
- Elle veut profondément rénover nos institutions et faire la chasse aux abus (là, y'a à faire et c'est pas sûr qu'elle le fasse),
- Elle évitera d'avoir un Nabot-monarchique comme président,
- etc. »
Face au mutisme des médias conventionnels quelques rares exceptions brisent la loi du silence :
Ce que les grands médias n'osent pas ou ne veulent pas dévoiler : « Le vrai Sarkozy »
Le logiciel Adobe Reader téléchargeable à cette adresse est nécessaire pour visualiser le fichier.
Fichier au format pdf, libre d'accès, et édité par le journal Marianne.
A voir également sur sarkostique.over-blog : Bayrou révèle le vrai visage de Nicolas Sarkozy
Les Français n’ont pas voulu revivre la honte du 21 avril 2002. Ce 22 avril 2007 fut donc un triomphe pour le scrutin présidentiel avec 84% de participation, pour la droite avec un score de Sarko digne de Pompidou, pour le centre avec un score de Bayrou digne de Giscard et pour les socialistes avec un score de Ségo digne de Mitterrand. La règle est impitoyable, il n’en reste que deux pour une place. Comme l’a déclaré Mme Royal, « une autre campagne commence ce soir », un face à face télévisé à l’américaine est programmé pour le 2 mai 07.
Source : Chanvre-Info
L’enjeu des prochains jours est le même pour les deux candidats : rassembler les extrêmes de son camp et séduire un centre particulièrement fort mais politiquement très hétéroclite. Le cannabis n’a pas été un thème majeur de cette première partie de campagne, comment pousser les deux finalistes à plus de réalisme sur cette épineuse question ?
Des raisons évidentes
La chasse à la boulette explique la partie positive du bilan statistique de l’ancien ministre de l’Intérieur. Plus d’une affaire traitée sur sept concerne exclusivement la consommation de cannabis. Sans résultat durable sur l’offre ou la demande. La police et la justice ne sont pas compétentes pour traiter un problème de société et de santé publique. C’est une mauvaise utilisation de la force et des deniers de l’Etat pour servir les intérêts politiques du ministre. Dans le même temps les agressions contre les personnes et les incivilités ont continué de progresser. Le grand banditisme aussi. Sur Paris, il y a six fois plus d’effectif policier pour le shit que contre les proxénètes Il faut donc démystifier le « protecteur de ceux qui ont peur », Nicolas Sarkozy ne s’attaque pas à la vraie criminalité, il mène une guerre civile contre les usagers de drogues légales ou non. L’explosion conjointe des éthylotests et des radars, l’extension des zones non-fumeurs participent à la même stratégie de stigmatisation. Les interventions genre « souffle dans le ballon et vide tes poches » ne permettront pas de coincer des terroristes, des esclavagistes, des maffieux ou des prédateurs de la finance. Elles donnent juste l’illusion de l’action. Au risque d’accentuer encore la dégradation du climat social.
Une vraie urgence
La haine de la police est très forte dans une part importante de la population. Le marché clandestin du cannabis fausse totalement l’économie et la sociologie des quartiers. Plus de 80.000 simples consommateurs font l’objet d’une garde à vue aux conséquences souvent néfastes. La frontière entre l’usager et le revendeur est très perméable. Beaucoup sont usager-partageur ou dealer par intermittente, la prison est donc un risque objectif pour la grande majorité des usagers, surtout dans les quartiers pauvres soumis à une forte pression policière. D’autre part, il faut arrêter de sous estimer les nombreux électeurs parfaitement intégrés qui souffrent de la discrimination contre le cannabis. La logique d’une politique de prévention la dépendance exige un traitement légal équilibré pour toutes les substances et tous les comportements addictifs. Si sa dangerosité a été récemment réévaluée, le cannabis, même sous sa forme Skunk, reste toujours classé dans une catégorie intermédiaire quand l’alcool et le tabac sont toujours regroupés avec la coke et l’héro. Pour faire accepter des devoirs, il faut aussi donner des droits. La prohibition du cannabis est immorale, liberticide et improductive. Comment voulez-vous ainsi inciter les usagers à faire confiance aux politiciens ?
La question qui dérange
Dans la campagne du premier tour, Difool, l’animateur matinal de Skyrock la radio des « djeunes » fur le seul à aborder systématiquement la question du joint avec les trois principaux candidats. Les réponses furent consternantes. Deux candidats opposés à la dépénalisation restent dans le statu quo. Bayrou prônent une répression mesurée et une prévention accrue, Royal prétend que la loi de 70 n’est pas appliquée aux consommateurs et qu’elle lancera un énième grand débat. Sarkozy lui veut réformer la loi de 70. Il veut dépénaliser le cannabis ! Oui, Sarkoiznogood va réaliser notre vieux rêve pour mieux réprimer la consommation par des contraventions et des stages de prévention et d’abstinence forcée. Ou comment flatter son électorat sans rompre avec la prohibition, redonner une apparence humaine et efficace à une veille recette, c’est très fort. Son adversaire est repoussée sur la défensive, n’ose pas passer pour libertaire et manque une énorme occasion de marquer un avantage. Sarkozy gagnant le débat sur le cannabis, un vrai cauchemar !
Ségo se plante
Ce piège grossier semble pourtant fonctionner à merveille. Après son intervention sur Skyrock, Ségo a plongé de 14 points dans les intentions de vote des 18-25 ans selon BVA. Le cannabis n’est sans doute pas la seule explication mais il fait indiscutablement partie des motivations possibles. On ne peut pas affirmer aux auditeurs de Skyrock que la loi de 70 n’est pas appliquée. Ils subissent quotidiennement les contrôles, les flics qui taxent le shit pour eux, les insultes et les pressions. Ils fument le matos coupé et cher. Ils subissent aussi la loi et la violence des dealers. Gavé au gangsta rap, ils connaissent l’attrait du bizness et le pouvoir de l’argent rapide face au chômage et à la discrimination. Ce discours était donc plus destiné aux femmes de 35 à 60 ans (le groupe le plus favorable à Ségo) qui craignaient que l’ordre juste ne s’applique au cannabis qu’aux auditeurs de Skyrock et plus largement au moins de 35 ans.
Effet cannabis ?
Au final, selon une étude Ipsos sortie des urnes, les moins de 35 ans ont voté à 22% pour Bayrou et son consensus mou, contre 24 % pour Sarkozy et sa dépénalisation pour les riches et seulement 25 % pour Royal et son grand débat, elle est pourtant la seule alternative TSS (Tout sauf Sarko) vraiment crédible. A noter que dans cette tranche d’age, le bloc anti-prohibitionniste Besancenot, Bové, Voynet réalise un honorable 12,5 % dans un contexte ultra dominé par le vote utile pour le trio de tête. De tous les candidats soumis au réflexe légitimiste des français, Olivier Besancenot, le seul à soutenir sans réserve une réforme, subit la plus faible baisse du pourcentage, recueillant même plus de suffrages qu’en 2002. Il écrase ses concurrents directs pour devenir le représentant de gauche le plus légitime. Le cannabis, dont il use occasionnellement, ne semble pas l’avoir handicapé, bien au contraire.
Reprendre l’initiative
Nicolas Sarkozy a un projet pour le cannabis, il est sans doute néfaste pour les usagers mais bénéfique pour sa campagne, il ne va pas changer d’orientation. Le Parti Socialiste a un projet pour le cannabis, la régulation publique, il serait bénéfique pour les usagers mais Ségo n’en a pas voulu pour sa première campagne. Il ne reste que quelques jours pour lui faire comprendre que cette mesure peut facilement se justifier et que le cannabis est une arme efficace contre Sarkoiznogood et non pas une patate chaude dont on peut se débarrasser sans risque. Ensuite viendra le temps des Législatives, le temps de rappeler leurs engagements aux socialistes et de convaincre d’autres partis, le temps d’espérer enfin un ordre juste avec des droits et des devoirs pour les consommateurs de cannabis.
Cette année la marche mondiale pour la légalisation du cannabis, un évènement célébré dans plus de 200 villes au monde, tombe le jour précédent le second tours des élections présidentielles, une date où toute manifestation à caractère politique est interdite.
Source : Communiqué du CIRC Paris, par mail.Pour ne pas que la question des drogues et du cannabis disparaisse totalement du champs des débats, et afin d'exprimer ensemble notre ras-le-bol de la politique désastreuse menée par le dernier gouvernement et notre refus de la stigmatisation à outrance conduite par Nicolas Sarkozy, le CIRC appelle à un rassemblement le 1er mai à 12h30 à Belleville (Paris 20em). A 13h30 nous rejoindrons le cortège place République et les manifestations traditionnelles du 1er mai.
Par ailleurs, le site du CIRC propose désormais une page définissant clairement la position de Nicolas Sarkozy en matière de drogues et de cannabis, afin d'aider les électeurs à se déterminer en conscience pour le choix du second tours des élections présidentielles :
https://www.circ-asso.net/presidentielles2007/sarkozy.php
Nous vous invitons donc à nous rejoindre à Belleville le 1er mai à 12h30 pour manifester notre refus de la politique répressive et cruelle qui fondent le projet de "guerre totale à la drogue" du candidat Sarkozy.
Notre point de ralliement : le drapeau de la paix cannabique. Tous signes ostentatoires de mécontentement seront les bienvenues...
Mercredi matin (25 avril) - L'Association Pannagh a tenu hier une conférence de presse pour évaluer la décision historique de restituer la marijuana saisie en 2005, ratifiée dans un décret par le Tribunal Provincial de Bizkaia, montrer le matériel récupéré et informer sur la convocation de la Marche Mondiale de la Marijuana à Bilbao ainsi que sur la campagne pour réformer la Loi de Sécurité des citoyens.
Décision sans précédent :
La marijuana saisie le 3 octobre 2005 a été finalement récupérée le lundi 23 avril, quand des membres de Pannagh l'ont reprise dans les locaux de la Cour d'Instruction nº 3 de Durango.
La décision de la cour a été remise en cause dans deux occasions par le ministère public et a été finalement ratifiée par un décret en date du 6 février 2007 par la Section 6ª de l'Audition Provinciale de Bizkaia, cette dernière qui a décidé l'année passée de classer le dossier et le non-lieu pour les membres de Pannagh.
Deux arguments sont posés pour rejeter le recours du Ministère de la Justice.
D'une part, la contradiction selon laquelle le ministère public lui-même a répondu qu' "il ne voyait pas d'empêchement" à la restitution des objets saisis pendant la détention, y compris les plantes, pour changer d'avis ensuite et demander un recours quand l'ordre a été donné de procéder au remboursement effectif.
Et, d'autre part, la non-application d'une résolution administrative qui ordonne la destruction de la plante, prévue en principe dans la Loi 17/1967 sur les Stupéfiants, une norme peu claire et qui n'a presque pas été appliquée durant 40 années. De sorte que l'indétermination légale existante dans ce domaine, atteint dans beaucoup d'occasions les intérêts des consommateurs, ait servi dans ce cas à la récupération de la marijuana saisie.
La marijuana récupérée se trouve en grande partie en très mauvais état de conservation, avec des moisissures et un mauvais parfum étant donné son mauvais séchage et stockage dans des conditions inadéquates.
En outre, est présente une grande proportion de feuilles et de petites branches, matériel contenant à peine des principes actifs et qui, par conséquent, ne peut pas être à proprement appelé marijuana.
De sorte que le chiffre de 17.4 kilos qui figure dans le rapport d'expert mené à bien par l'Unité de Santé Extérieure de la Sous-délégation du Gouvernement en Bizkaia doit être mise en toile de fond du jugement.
Ainsi, Pannagh veut montrer sa satisfaction pour cette décision de justice, dont nous ne connaissons aucun précédent, puisqu'il ouvre une nouvelle porte au moment où l'on parle de limiter les dommages que les interventions policières provoquent en privant ceux et celles qui souffrent de leur propre récolte, et ainsi les obliger à recourir au marché noir, ce qui entraîne généralement une mauvaise qualité du produit et un prix important.
D'autre part, nous comprenons que, en restituant les plantes, les tribunaux reconnaissent implicitement qu'après avoir été cultivées dans le cadre de la loi et à des fins légitimes, il s'agit d'une propriété aussi légitime et les membres de Pannagh ne peuvent pas être privés de cette dernière.
Depuis Pannagh nous considérons cette décision historique comme une acceptation de notre modèle de "Club Social du Cannabis", basé sur le rapport juridique élaboré par Juan Muñoz et Susana Bosquet, de la faculté de droit de l'Université de Malaga, sur la base de la jurisprudence du Tribunal Suprême :
Production dans un lieu privé pour un circuit fermé, seulement destinée à des personnes majeures et utilisatrices habituelles de cannabis ou avec des nécessités médicinales, sans esprit de profit, et dans la protection dans des secteurs plus vulnérables (mineurs et handicapés).
Par ailleurs, dans notre défense , on a signalé d'autres caractéristiques importantes :
Être inscrit comme association sans but lucratif, démontrer de l'activité et avoir la quantité annuelle limitée que peut acquérir chaque partenaire, de sorte que la production ne puisse alimenter le marché noir n L'association Pannagh, avec d'autres associations semblables apparues durant les dernières années, continueront cet été avec ses cultures collectives.
En ce sens il convient de souligner que, seulement dans la CAPV, il existe à l'heure actuelle non moins de neuf associations semblables en fonctionnement ou en constitution, concrètement à Bilbao, Portugalete, Ortuella, Bergara, Donostia (3) et Gasteiz (2).
Merci à bob., membre d'ENCOD, pour m'avoir transmis l'article, ainsi que pour s'être chargé de la traduction
Communiqué de Presse
Trekt Uw Plant n'est pas une organisation criminelle.
Acquittement "de facto" dans le procès contre l'association de producteurs de cannabis de Belgique.
Anvers 25/04/07 - Aujourd'hui le tribunal local d'Anvers, en Belgique, a prononcé sa sentence dans l'affaire de l'association Trekt Uw Plant.
Cette association organise la culture collective de cannabis, pour la consommation de ses membres, tous adultes. TREKT UW PLANT s'appuie sur l'arrêté royal (RD) de 2003 et le règlement ministériel de janvier 2005, signé par le Ministre belge de la Justice et des 5 procureurs généraux.
Selon ce règlement la possession par des adultes d'un maximum de 3 grammes de cannabis ou d' une plante de cannabis ne sera pas poursuivie. S'il n'y a pas de circonstances aggravantes.
Le juge a conclut que TREKT UW PLANT n'est pas une organisation criminelle. La demande du procureur de dissoudre l'association a été refusée. Ceci signifie explicitement qu'il n'y a pas de circonstances aggravantes dans ce cas, pourtant invoquées par le procureur Lins pour nous condamner.
Le juge a aussi souligné que la culture de cannabis est toujours illégale, et que le règlement ministériel n'est pas applicable. Il conclut qu'un acquittement complet est impossible : des 5 membres accusés, 3 membres n'ont reçu aucune sanction et 2 recevront une amende de 15 EUROS chacun.
Cette sanction est minime en comparaison avec la peine d'un maximum de 5 années, dont nous avait informellement informé un représentant du bureau du procureur d'Anvers, en octobre 2006.
Le juge a précisé que cultiver du cannabis est une infraction et que la législation ne manque pas de clarté . Elle se réfère à la communication contradictoire des politiques et des moyens de communication comme la cause de la confusion entre les citoyens sur le statut de ce règlement et, ainsi, sur la culture de cannabis en général.
TREKT UW PLANT ne s'est pas basé sur des communications politiques. Nous avons strictement respecté le règlement cadré par l'arrêté royal de 2003 et règlement Ministériel l'ultérieur de 2005 qui remplace le texte sur le cannabis du RD, après que ce texte ait été éliminé par une décision de la Commission d'Arbitrage en 2004.
Dans chacune de nos actions, nous avons toujours respecté le cadre légal. Chaque détail a été étudié avec une extrême vigilance. En outre, nous avons sollicité et obtenu l'autorisation des autorités locales d'Anvers pour l'installation de la plantation, après une recommandation positive de la police d'Anvers.
La sentence rejette la décision politique de poursuivre les cultivateurs pour usage personnel. Cette décision a été prise après 8 années de décisions politiques et de débats dans la société. C'est une sentence politique, qui oblige les politiques à prendre position.
TREKT UW PLANT est une association légale. Notre initiative peut maintenant être répétée dans tout le pays. Nous sommes satisfaits du fait que l'affront ait été lavé. Mais nous ne sommes pas d'accord avec l'interprétation de la législation sur la culture de cannabis. De ce fait nous faisons appel de la décision. Le fait que nous devions provoquer ce jugement signifie que le statut sur la culture du cannabis pour la consommation personnelle n'est pas suffisamment clair. Nous invitons tous les politiciens à commencer à travailler ensemble à un règlement définitif du cannabis après les élections du 10 juin.
TREKT UW PLANT continue. Nous sommes préparés pour une longue lutte pour obtenir nos droits. Nous invitons toutes les personnes qui sont d'accord avec nous à intégrer l'association ou nous soutenir d'une autre manière. Samedi 5 mai nous organiserons la Marche du Million de Joint, dans le Vrijdagmarkt d'Anvers.
Vous êtes tous invités.
TREKT UW PLANT vzw
Lange Lozanastraat 14
2018 Amberes
www.trektuwplant.be
Merci à bob., membre d'ENCOD, pour m'avoir transmis l'article, ainsi que pour s'être chargé de la traduction
Actualité sur ce thème déjà parue sur CannaWeed :
Victoire morale pour Trekt Uw Plant
Suite à une question d’une lectrice souffrant du glaucome, j’ai recherché la trace d’un collyre au cannabis pour faire baisser la pression intra oculaire. Des recherches avec des résultats mitigés sont menées aux USA depuis 1981 mais je n’ai pas trouvé de produit commercialisé.
Source : Chanvre-Info
De manière générale, il semble que le THC en faible dose et le CBD en forte dose puisse faire baisser la pression pendant une à trois heures par prise. La vaporisation de cannabis serait alors le meilleur moyen de contrôler les effets actifs sans exagérer les effets psychoactifs.
l est difficile de se procurer légalement du cannabis faible en THC et fort en CBD en dehors de la Hollande, du Canada et de certains Etats américains. Il est impossible de s’en faire envoyer depuis ces pays. En France comme en Suisse, il est également interdit de cultiver du cannabis pour l’automédication. Si toutefois vous décidiez que votre santé passe avant la loi, il existe sur Internet des grainetiers qui fournissent une analyse moyenne de leurs variétés.
Pour le glaucome comme dans bien d’autres domaines, la recherche officielle sur le cannabis progresse plus en direction de synthétiques que sur la plante. C’est regrettable pour les malades d’aujourd’hui qui ne veulent pas attendre les hypothétiques évolutions de la science de demain. Il ne leur reste plus qu’à faire pression sur les ministères et les associations tutélaires. Ou bien à déménager dans les pays les plus progressistes.
Laurent Appel
P.S : Pour information, différents articles en français et en anglais sur la recherche en matière de collyre pour le glaucome - à voir sur la page source.
Dans cette vidéo diffusée sur France 2 en 2005, un faux animateur pose enfin les vrais questions sur le cannabis à trois débatteurs ignorant participer à une émission satirique. Le plateau est composé du sénateur UMP Bernard Plasait, auteur du rapport parlementaire « Drogue, l’autre cancer », Serge Lebigot, président de l’association France sans drogue et le psychanalyste Mario Sanchez, directeur adjoint de la clinique spécialisée en toxicomanie Montevideo.
Source : Chanvre-Info
Les deux croisés de la prohibition sont habilement poussés à bout par le faux journaliste. Leurs exagérations flagrantes sont régulièrement contrées par le spécialiste de la toxicomanie. Le sénateur Plasait reconnaît en fin de compte que la dépénalisation pourrait être une solution. Il aura fallu un acteur motivé contre la langue de bois pour en arriver à cette évidence. Que font les vrais journalistes ?
Quelques observations :
Bernard Plasait reconnaît que l’usage régulier de cannabis a triplé en dix ans mais il prétend que sa dépénalisation entraînerait encore une explosion de la consommation. L’exemple des pays voisins abolitionnistes prouve pourtant le contraire. Les Pays-Bas comptent moins de consommateurs de cannabis ou d’autres drogues que la France.
Pour éluder cette évidence statistique, Serge Lebigot prétend que le cannabis serait responsable d’une explosion de violence urbaine en Hollande, pays soi-disant le plus touché en Europe. Les Pays-Bas connaissent effectivement un accroissement de la violence mais la situation n’est absolument pas comparable avec la France. Je pense que l’émission a été enregistrée avant les émeutes. Il n’y a pas de voitures ou de poubelles incendiées dans la banlieue d’Amsterdam. Les violences et les incivilités n’ont pas décuplé depuis 1990 comme en France. A noter que les amis du sénateur UMP Plasait ont occupé le pouvoir pendant 10 ans sur 17.
Malgré une approche sociale bien plus libérale que la notre, les Pays-Bas sont classés 9ème au classement WEF de la compétitivité des puissances mondiales quand la France patauge à la 18ème place. La Hollande connaît bien une montée du hooliganisme et des émeutes raciales comme la France. Mais on ne peut pas comparer les relations sociales hollandaises, certes plus tendues qu’à une époque mais encore assez cordiales, avec la haine de la police et du système chez les jeunes français. Chercher la paille dans l’œil du voisin pour ne pas voir la poutre dans le sien, Serge Lebigot excelle dans cet exercice nauséabond.
La disponibilité du cannabis n’entraîne donc pas la décadence d’une société comme le pense Serge Lebigot, des témoins de son obédience devant la commission Plasait ou Nicolas Sarkozy qui ne manque jamais une occasion de calomnier la politique du cannabis en Hollande sur le mode catastrophiste. Par contre, une bonne partie des nuisances du tourisme « sociétal » est provoquée par des français en quête d’une réglementation plus pragmatique sur les drogues, la prostitution, le jeu, l’avortement, l’euthanasie...
Comme Mario Sanchez, je dénonce l’amalgame qu’il tente de faire entre l’usage du cannabis et la violence. Plus d’un tiers des jeunes sont des usagers réguliers ou non de cannabis, il y a donc forcément des usagers dans les auteurs de violences. Pourtant, malgré des accusations répétées depuis plus de 70 ans, aucune enquête sérieuse n’a pu établir un lien entre le cannabis et la violence. L’observation empirique de la grande majorité des usagers amène le faux journaliste des Hyènes à douter d’un lien de causalité.
C’est pourtant un épouvantail toujours agité violemment par la nébuleuse d’associations prohibitionnistes comme Parents contre la drogue, une autre casquette de Serge Lebigot, qui bombardent les élus comme Bernard Plasait de rapport et de notes hyper alarmistes. Ce dernier n’hésite pas dans le débat à comparer la consommation de cannabis avec le viol ou le crime pour justifier la prohibition. Toujours l’amalgame entre cannabis et déviance, ce thème est aussi régulièrement exploité par la presse populaire pour vendre du papier. Cette calomnie systématique pourrie le débat partout dans le monde. Elle est généralement tolérée par les journalistes et les animateurs, l’acteur lui ne s’en laisse pas compter. Il exaspère ainsi les deux prohibitionnistes, visiblement peu habitués à un journaliste aussi pugnace.
Ne pouvant plus se cacher derrière des arguments bidons, le sénateur admet que le cannabis est totalement disponible malgré l’interdit, ce n’est donc pas logique de penser comme lui qu’un changement de statut légal influera durablement sur la consommation. Il admet aussi que le dispositif de stage de prévention et d’amendes de la dernière loi Sarkozy n’est pas adapté aux ados et encore moins aux adultes intégrés. Il se sauve un peu avec la sensibilisation des petits enfants, dernier rempart du prohibitionniste harcelé pour finir par admettre la dépénalisation comme une solution. Une vraie révolution, je regrette que le sujet ne montre pas la tête de Lebigot à ce moment.
Le sénateur Plasait veut une politique unique, applicable pour toutes les substances, c’est une dissidence par rapport à Sarkoiznogood pour qui le vin et les antidépresseurs ne sont pas des drogues. C’est un appui à la ligne politique de la MIDLT période Maestraci pourtant honnie par Lebigot et ses amis. Ce sujet prouve qu’on peut facilement coincer les prohibitionnistes dans leur propre logique, sur leurs arguments. Il est très inquiétant pour la liberté de la presse et l’indépendance des médias que ce travail soit uniquement réalisé par les Hyènes de France ou d’Italie, par Djamel ou les Guignols, par Bruno Solo ou Ivan Le Bolloch. Les bouffons sont une interface indispensable entre le peuple et le pouvoir. L’élite doit en tenir compte.
Mercredi 25 avril à 20h à l’auberge de jeunesse Georges Simenon
n°2 Rue Georges Simenon, 4020 Liège.
Source : liege.indymedia.org
La prohibition du cannabis est votée en 1937 aux USA. La Convention unique sur les stupéfiants convoquée par l'ONU est ratifiée en 1961. Depuis, partout sur la planète, les consommateurs de cette plante vivent au gré des humeurs de leurs autorités policières, judiciaires et politiques. Il y a 30 ans, la Hollande s'est engagée dans une politique de dépénalisation de la consommation et de la vente. Depuis lors les fumeurs de cannabis belges ont profité de la tolérance néerlandaise pour s'approvisionner. Malgré cela, depuis quelques mois déjà, des usagers de cannabis signalent l'augmentation de la présence de cannabis coupé sur le marché.
Sable, verre pilé, maïzena, laques voire médicaments, on trouve de tout dans la marijuana. Des cas de pathologies respiratoires sérieuses liés à la consommation d'herbe coupée avec des microbilles de verre ont été découverts en France et des microbilles similaires ont été retrouvées dans des échantillons d'herbe en Belgique .
Nous ne sommes pas les seuls à penser que la prohibition est une atteinte aux droits et libertés de la personne, qu'elle menace la sécurité de l’individu en le limitant aux réseaux criminels pour son approvisionnement en cannabis et, que de plus, elle élimine la possibilité de tenir un discours cohérent sur la consommation responsable.
Alors que la majorité des pays européens a dépénalisé la consommation de cannabis et sa possession limitée, des dizaines de millions d’usagers européens doivent acheter leur consommation à des organisations plus ou moins criminelles chaque jour et les conséquences sanitaires, sociales et économiques sont désastreuses.
Une alternative intéressante serait l’autoproduction. Mais, suite à la directive ministérielle de 2005 la Belgique ne tolère que la culture d'une plante. Et encore c'est beaucoup dire. De facto, l’autoproduction reste considérée comme un délit tandis que sa répression varie énormément selon les arrondissements judiciaires.
ENCOD (Coalition européenne pour une politique juste et efficace en matière de drogues) est un réseau européen de plus de 150 associations intervenant dans le domaine des drogues. Encod propose un modèle non marchand de production et de distribution de cannabis, le Cannabis Social Club. Il s'agit d'une association qui organise la culture collective d’une quantité très limitée de cannabis suffisant à satisfaire les besoins personnels des membres du club. La culture, le transport, la distribution, la consommation doivent être sous contrôle tandis qu'il ne peut y avoir de commerce de cannabis.
Aujourd’hui, des Cannabis Social Club opèrent notamment en Espagne. Depuis le jugement favorable à l’association Pannagh à Bilbao en avril 2006, plusieurs associations de consommateurs de cannabis agissent sous la surveillance des autorités espagnoles.
En Belgique, l'ASBL "Trekt Uw Plant" , située à Anvers, a essayé de faire avancer le débat national en créant un Cannabis Social Club. Leur but consistait à permettre à toute personne qui possède un plant de cannabis mais qui n'a pas la possibilité de le cultiver à domicile de faire pousser son plant dans une serre collective (en effet, la directive ministérielle ne mentionne pas que les plants ne peuvent pas être rassemblés). Résultat de l'initiative: tout le monde au poste le jour de l'inauguration et quatre mois plus tard, une suspension de prononcé suite au procès ...
Ce mercredi 25 avril, nous accueillerons notamment des représentants de La Liaison antiprohibitionniste, de "Trekt Uw Plant", de Modus Vivendi, ... des acteurs de terrain ainsi que des usagers engagés pour faire le point sur la prohibition et ses conséquences, les avancées des politiques de réduction des risques, pour présenter le réseau Encod et l'ASBL "Trekt Uw Plant" ainsi qu'un projet de création de Cannabis Social Club à Liège.
Modération du débat : Edgar Szoc, journaliste à l’agence Alter et à Radio Panik.