Le cannabis soignerait-il les allergies ?
Par Invité, dans Thérapeutique,

Par hasard, des chercheurs allemands ont découvert chez des souris qu’une famille de molécules, présentes dans le cannabis mais aussi fabriquées par le corps, ont un effet contre les allergies de la peau.
 
Source : Futura-Sciences
Certaines souris élevées par Andreas Zimmer, Meliha Karsak et leurs collègues de l’université de Bonn ne supportent pas les boucles d’oreille, plus exactement ces minuscules étiquettes fixées sur elles pour repérer les individus. Les malheureux rongeurs ne présentent pas une petite inflammation locale mais déclenchent une réaction allergique étonnamment violente avec apparition de plaies multiples. Pourtant, jamais aucun animal de ce laboratoire n’avaient été victime d’une tel désagrément avec ces étiquettes utilisées en routine.
 
Ces souris hypersensibles avaient une particularité : de leur génome avaient été retirés deux gènes codant pour deux récepteurs, appelés CB1 et CB2, spécifiques d’une famille de substances appelées cannabinoïdes, présentes dans le cannabis et à l’origine de ses effets psychotropes. Le corps lui-même produit des endocannabinoïdes, aux rôles mal connus. Le hasard a peut-être mis les scientifiques sur la piste de l’un d’eux et qui toucherait à la régulation des phénomènes inflammatoires. La surprise n’est pas totale car on connaît depuis longtemps les vertus médicinales du cannabis contre les inflammations, mises à profit jusqu’à ce que l’usage de cette plante soit interdit.
 
Eviter l’emballement allergique
 
L’équipe allemande – dont le travail est justement d’élucider le rôle des récepteurs CB1 et CB2 – a poussé plus loin les investigations, notamment avec l’aide de dermatologistes. Les souris mutantes ont bien été victimes d’une allergie, en l’occurrence au nickel, mais ont développé une réaction disproportionnée tout à fait anormale. De plus, en bloquant par des produits chimiques les récepteurs CB1 et CB2 chez des souris normales, l’équipe de dermatologistes a obtenu le même genre de violentes réactions.
 
Par ailleurs, on sait que le corps réagit à la présence d’un allergène sur la peau par une production accrue mais temporaire d’endocannabinoïdes. Une autre lignée mutante de souris est venue éclairer les chercheurs. Chez elles, cet excès est mal régulé et ces molécules sont présentes en plus grandes quantités sous la peau. Or, justement, elles présentent des réactions inflammatoires bien plus faibles que la normale.
 
Il apparaît donc clair que les cannabinoïdes produits par le corps interviennent au début d’une réaction inflammatoire pour éviter qu’elle ne s’emballe et ne devienne plus dangereuse pour l’organisme que la présence de l’allergène lui-même.
 
Quelles possibilités médicales en tirer ? Il y a peut-être là un moyen de lutter contre des allergies si graves qu’elles deviennent invalidantes. Une piste possible serait celle d’un médicament qui retarderait la diminution d’endocannabinoïdes survenant quelque temps après une inflammation, les maintenant plus longtemps à un niveau élevé. Une autre serait d’en revenir à des pratiques révolues et de produire, sous forme d’onguent, un extrait de cannabis ou des cannabinoïdes artificiels à appliquer sur la peau.
 
Jean-Luc Goudet
 
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Espagne : carte pour la normalisation
Par Invité,
L'Association "Amis de María-Mariaren lagunak", partisan de la légalisation du cannabis, offrira à partir de septembre un service juridique gratuit pour traiter des dossiers concernant des sanctions et des recours face à des supposées infractions en rapport avec le cannabis et ses dérivés.
L'Association, qui a son siège dans la rue Correría de Vitoria, est arrivée à un accord avec l'étude d'avocats "Fraile et associés", qui mettra à la disposition de ceux qui les sollicitent plusieurs spécialistes des procédures administratives et pénales relatives au cannabis.
 
L'Association "Amis de María", promoteur de la première banque de marijuana à usage thérapeutique en Espagne, a informé dans un communiqué de l'initiative, qui sera effective à partir du 1 septembre et qui pourra profiter à toutes les personnes qui seront titulaires de la "carte pour la normalisation".
 
Il s'agit d'un document qui va être envoyé par la dite Association et que pourront posséder des personnes majeures.
 
Dans un communiqué, ils ont précisé qu'il ne s'agit pas d'une initiative de promotion de la consommation d'aucune substance. La "carte pour la normalisation" est, selon ses créateurs, "un outil efficace de défense devant une loi que nous considérons injuste".
 
La carte servira à collaborer à la réalisation d'activités politiques et sociales dans "la lutte pour la normalisation légale du cannabis".
L'étude "Fraile et associés" mettra à la disposition des personnes utilisatrices de la carte pour la normalisation son réseau national de bureaux.
 
Le prix de la carte sera "symbolique ou gratuit", bien que cette question n'ait pas été encore posée par l'Association, qui a annoncé qu'elle donnera prochainement davantage de détails.
 
Merci à bob de m'avoir transmis l'article ainsi que pour s'être chargé de la traduction
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Date du procès en appel des Graines de chanvre pour oiseaux - Jardin de Poche
Par Invité,
Communiqué de Presse
 
La date du procès en appel de l'affaire Grainaoizos/Jardin de Poche a été fixée au mardi 19 juin, 16 heures, à la cour d'Appel de Rennes. Seul l'un des salariés de Jardin de poche condamné, en première instance, a fait appel.Le tribunal de Lorient avait, en janvier dernier condamnés les 4 salariés du Jardin de Poche pour trafic de stupéfiants, en l'occurrence pour avoir vendu des graines de chanvre d'origine Hollandaise, qualification faite au mépris de la convention internationales sur les stupéfiants qui exclue formellement les graines de chanvre du tableau des stupéfiants. Or si les graines ne sont pas stupéfiantes, si elles ne figurent pas dans le tableau international des stupéfiants, leur vente en France ne peut être qualité de trafic de stupéfiants.
 
L'autre motif de la condamnation est nettement plus flou puisqu'il est reproché aux vendeurs du Jardin de Poche d'avoir prodigué des conseils horticoles à leurs clients. Un crime ? Non, un délit de favorisation de l'usage, complété par la vente de pots, de terreaux et autres outillages de jardinage. Pour une jardinerie, on imagine pas moins.
 
Le cursus du salarié de Jardin de Poche qui fait appel, Arnaud Debouté, lui a aussi été reproché par le procureur Coindreau de Lorient en ses termes : "Monsieur Debouté, en France, vous avez le droit de militer pour la légalisation du Cannabis (ou chanvre), mais vos textes, vos affiches, vos sites internet dépassent ce que la morale accepte". Cela constituerait une provocation à l'usage de stupéfiants ou le simple exercice de la Liberté d'expression, c'est selon !!!
 
Il reviendra donc à la Cour d'Appel de Rennes de trancher, Mardi 19 juin 2007, à partir de 16 heures.
 
Arnaud Debouté
Collectif d'Information et de Recherche Cannabique
 
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Sarkozy ivre au G8 ?
Par Invité,
Il semblerait, à en croire la télévision Belge, que Sarkozy ait arrosé à la vodka son entretien avec son homologue Russe.
Rien d'étonnant en somme, il est bien connu que lors d'évènements politiques ça picole, le sommet du G8 n'échappe sans doute pas à la règle.
 
Toutefois, pour un homme proclamant la guerre à la drogue et soucieux d'incarner la rupture, cela laisse dubitatif... D'autant plus qu'il s'agit de son premier symposium international.
 
https://www.youtube.com/watch?v=I4u3449L5VI
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Rhode Island (USA) : adoption d'une loi permanente sur le cannabis médical
Par Invité,
Le Sénat de Rhode Island a voté un amendement le 3 mai qui devrait rendre permanente la Loi sur le cannabis médical de l’état. L’amendement a été adopté avec 28 voix contre 5, c’est-à-dire avec une marge suffisante pour qu’un éventuel veto du gouverneur Donald Carcieri, ne puisse pas changer le résultat.
 
Source : IACM
Ce dernier, avait déjà opposé son veto en 2005 contre la version originale du projet de loi. Les députés de la Chambre des représentants ont adopté une mesure identique le 2 mai dernier à une majorité comparable (50 voix pour et 12 voix contre le projet de loi).
 
L’année dernière, Rhode Island est devenu le onzième état américain à lancer un programme de cannabis médical. Il aurait expiré le 30 juin 2007 si les députés ne l’avaient pas renouvelé. Grâce à ce programme, des patients souffrant du VIH ou du sida, de cancer ou de glaucome, de sévères nausées ou de convulsions, ou d’autres maladies invalidantes peuvent obtenir de l’état une autorisation spéciale pour détenir jusqu’à douze plantes de cannabis ou 71 grammes de cannabis prêt à l’emploi. Les soignants de ces patients peuvent détenir jusqu’à 142 grammes de cannabis. Plus de 250 patients et environ le même nombre de soignants sont enregistrés comme participants à ce programme.
 
Le gouverneur Carcieri n’a toujours pas décidé s’il allait opposer son veto à cet amendement ou simplement ne pas apposer sa signature, a déclaré Jeff Neal, son porte parole. Dans le premier cas, les législateurs du Sénat et de la Chambre des représentants auront la possibilité de passer outre l’opposition du gouverneur avec une majorité de trois cinquièmes des voix.
 
(Sources : Boston Globe du 3 mai 2007, Pawtucket Times du 4 mai 2007).
 
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Appel du 18 joint 2007
Par Invité,
Communiqué de Presse du CIRC Paris
 
Nicolas Sarkozy l'a dit, il veut déclarer "la guerre totale à la drogue".
Concernant le cannabis "une catastrophe nationale de très grande ampleur", le nouveau président (lequel déclare sans ciller "qu'assimiler le vin au tabac et à la drogue est une erreur") milite pour la "tolérance zéro" et affirme dans l'élan "qu'aucune infraction ne doit rester sans réponse, en particulier toutes celles qui peuvent apparaître vénielles".
Si Nicolas Sarkozy applique ses principes, le contrevenant pris avec une boulette au fond de sa poche ou un pied de beuh sur son balcon, aura le choix entre payer une amende conséquente ou se retrouver devant un tribunal qui sanctionnera d'abord son arrogance… Et les jeunes des quartiers populaires de se retrouver en prison pendant que les "fils de notables" (ou leurs parents) paieront !
Quant aux centres spécialement créés pour soigner les usagers de cannabis, ils déborderont de clients amenés par la justice.
 
Alors que tous les rapports scientifiques démontrent la relative innocuité du cannabis, que les usagers se comptent par millions, que la répression (146 224 interpellations en 2005) n'influe en rien sur la consommation, le gouvernement actuel, dans la foulée du précédent, présente le cannabis comme le "fossoyeur de la jeunesse". Avec le rapport "Drogue : l'autre cancer" publié en juin 2003 par les sénateurs et la campagne de prévention caricaturale lancée par le gouvernement quelques mois plus tard, nous sommes revenus trente ans en arrière.
 
Le CIRC déplore que la seule politique en matière de drogues soit la répression, qu'une fois de plus, ce soit les amateurs de cannabis, et notamment les jeunes des quartiers populaires, qui fassent les frais d'une politique de plus en plus sécuritaire.
Le CIRC regrette aussi que, contrairement à d'autres pays en Europe, les personnes atteintes de pathologies lourdes ne soient pas autorisées à utiliser le cannabis pour soulager leurs douleurs.
 
Comme chaque année depuis 1993, dans le cadre de "l'Appel du 18 joint", le CIRC appelle à des rassemblements dans toute la France. Comme chaque année, le CIRC demande la dépénalisation de l'usage de toutes les drogues, et pour le cannabis, socialement acceptable et ne posant pas de problème de santé publique, sa légalisation.
 
18 HEURE, 18 JOINT À LA VILLETTE
 
TOUS EN TENUE DE COMBAT
(camouflage, nez de clown, casque... et pétards bien chargés !)
 
POUR MONTRER AVEC HUMOUR ET DERISION QUE NOUS SOMMES CONTRE TOUTES LES GUERRES !
 
Site web : https://www.18joint.org/
 
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Adhésion à ENCOD
Par Invité,
Bonjour à tous,
 
nous vous informons que CannaWeed vient d'adhérer à ENCOD.
 
ENCOD qu'est-ce que c'est ?
C'est une coalition européenne qui regroupe de nombreux acteurs de la scène cannabique : associations, usagers, professionels de la santé, chercheurs, activistes, entreprises, etc.
ENCOD est composée de plus de 250 organisations, toutes signataires du Manifeste pour une politique sur les drogues juste et efficace.
Quels objectifs ?
Cette plateforme européenne promeut une approche intelligente et efficace face aux problèmes de drogues. Nous pensons que seule une régulation légale du marché des drogues permettra la réduction de ces nuisances. Une telle réglementation améliorera les conditions de vie pour des millions d’individus, tout en diminuant de manière significative l’une des sources principales de revenu pour les organisations criminelles internationales.
Un de nos buts est la modification de la convention de 1961 sur les stupéfiants. Nous demandons à l’ONU d’établir le droit pour chaque citoyen adulte, de cultiver et de posséder des plantes naturelles pour une utilisation personnelle et à des fins non-commerciales, et d’utiliser tous les équipements techniques disponibles pour ce faire.
 

Des projets pragmatiques
Depuis quelques mois ENCOD travaille sur un modèle non marchand de production et de distribution de cannabis pour les majeurs, le Cannabis Social Club (CSC). Les CSC sont des associations à but non lucratif qui organisent la culture professionnelle collective d’une quantité très limitée de cannabis suffisant à satisfaire les besoins personnels des membres du club. La culture, le transport, la distribution, la consommation doivent être sous contrôle de sécurité et de qualité, sans publicité, ni enseigne, ni vitrine. Les membres assurent l’équilibre financier du système par le versement de cotisations en fonction de leurs besoins. Il ne doit pas y avoir de commerce de cannabis. Les membres doivent s’engager à ne pas vendre de cannabis, ni inciter à la consommation par des tiers, surtout mineurs.
Cliquez ici pour en savoir plus
 
La philosophie et l'éthique de CannaWeed étant en parfaite symbiose avec les objectifs poursuivis par ENCOD, nous avons décidé d'y adhérer et de participer à faire connaître cette coalition.
Ainsi, des bannières ENCOD ou Cannabis Social Club redirigeant vers le site web https://www.encod.org/info/-Francais-fr-.html sont dorénavant en ligne sur CannaWeed.
 
Nous vous encourageons vivement à visiter le site internet d'ENCOD, et éventuellement à y adhérer vous aussi.
 
Cordialement, L'Equipe CannaWeed.
 
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Un vrai casse-tête
Par Invité,
Bulletin d'ENCOD sur la politique des drogues en Europe
 
La politique est essentiellement un jeu de casse-tête joué par des personnes qui prétendent avoir des solutions aux problèmes posés par la société.
 
Source : Encod.org
Le casse-tête concernant le futur de la politique des drogues ne peut être résolu que par ceux qui veulent en finir avec la prohibition. Ce n’est qu’une question de temps avant que l’information sur cet énorme échec des actuelles politiques des drogues ne soit divulguée à l’opinion publique.
 
Avec le temps, la connaissance croissante du public des analyses alternatives, basées sur l’acceptation de la consommation de drogues par des adultes, pourra ouvrir une porte sur de nouvelles possibilités. Ces possibilités permettront d’aborder les choses de façon plus juste, pas seulement pour les consommateurs de drogues et leur entourage, mais aussi pour un éventail d’autres champs tels que le développement durable, la cohésion sociale, une économie propre, la lutte contre la corruption, le déficit démocratique, etc. L’Histoire démontre que ce savoir populaire peut apparaître de façon spontanée, au travers d’un nouveau courant de pensée provoqué par un enchaînement d’événements, pas par un seul.
 
Notre mission est de franchir l’abîme qui existe entre le monde des citoyens et celui des politiciens. Dans le premier on subit les problèmes concrets sans pouvoir prendre de décisions pour les résoudre. Dans le second les problèmes sont perçus de loin et sont sous l’influence de groupes qui représentent certains intérêts. L’absence totale de débats sérieux sur les drogues dans l’arène politique, malgré le fait que le problème affecte virtuellement tout le monde, démontre que les intérêts cachés pour maintenir le statu quo sont assez sur-représenté dans cette arène.
 
Il faut provoquer un courant de pensées qui peut faire la différence, allant et venant entre ces deux rives. Dans le premier sont les gens , la réalité quotidienne et le sens commun. C’est l’endroit où s’inventent des solutions pratiques pour créer de petites marges de tolérance à l’intérieur du cadre légal, comme par exemple les Clubs Sociaux du Cannabis.
 
Sur l’autre rive, on rencontre l’appareil politique et bureaucratique, les parlements nationaux, les réunions des Nations Unies et l’Union Européenne, où opèrent des forces occultes pour le maintien de l’illégalité des drogues. Ils s’assurent ainsi que le coût publique de l’approche répressive des drogues peut continuer sans difficultés, malgré la quantité croissante de preuves que cela ne fonctionne pas. Les rares déclarations des politiciens sur la politique des drogues démontrent que la majorité ne considère même pas le fait que les "problèmes de drogues" pourraient être le résultat de leurs politiques. Cependant, dans le cas de ceux qui s’affrontent à la réalité comme cela arrive chez certains politiciens locaux, ils ont tendance à changer d’idée.
 

Pour traverser cet abîme nous avons besoin de bons équipages et de la détermination. Les gens doivent passer d’une rive à l’autre sans courir le risque de se noyer en cours de route. Ils devraient se sentir bienvenus sur chacune de ces rives et ne pas être une cible pour l’appareil politique dans son entier sur une position marginalisée, ni aboutir à faire partie du discours officiel et "représenter" les deux rives sans vraiment savoir ce qu’il s’y passe.
 
La prochaine étape de ce casse-tête c’est la réunion à l’ONU à Vienne, en 2008. Le but de cette réunion est d’évaluer la stratégie mise en place il y a dix ans lors de la UNGASS concernant les drogues en 1998, pour"éliminer ou réduire significativement l’offre et la demande de drogues illicites".La préparation officielle de cet événement fut presque pathétique dans la manière dont les gouvernements occidentaux et les institutions internationales ont évité de traiter le fait que le résultat de l’évaluation pourrait changer cette stratégie.
 
En résumé : Vienne 2008 est la parfaite occasion pour ces citoyens qui veulent participer activement à la fin de la guerre globale contre les drogues, unir des forces et montrer au monde qu’il y a plus à craindre de la prohibition que d’une alternative tolérante. Dans quelques mois nous lancerons un appel à des milliers d’activistes pour aller à Vienne en mars 2008, pour exprimer de manière pacifique mais ferme, l’appel au changement.
 
Si nous travaillons ensemble comme représentants de citoyens affectés par la prohibition des drogues dans leurs vies professionnelles et personnelles, nous pourrons partager nos connaissances sur comment construire des ponts, et le résultat final sera beaucoup plus fort.
 
Dans l’attente du processus de dialogue dans l’Union Européenne, ENCOD a proposé à d’autres réseaux d’ONG européennes sur les drogues, qui travaillent surtout dans le domaine de la santé, de considérer l’élaboration d’une solution commune au dilemme actuel créé par le rejet du dialogue de certains gouvernements de l’UE. La différence essentielle entre ENCOD et les autres réseaux c’est que nous favorisons une analyse transversale (la connaissance des drogues appartient justement à ceux qui sont confrontés à la réalité au quotidien) tandis que les autres réseaux souhaitent limiter le dialogue aux "professionnels".
 
Le processus de dialogue dans l’UE, la campagne Vienne 2008 et les Clubs Sociaux du Cannabis seront les thèmes les plus importants de la prochaine assemblée générale d’ENCOD qui aura lieu du 22 au 24 juin 2007 à Anvers en Belgique. La réunion est ouverte à tous même s’il est recommandé de prévenir avant.
 
Par : Joep Oomen - www.encod.org | Traduction : Jean-Michel Rodriguez
 
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La fibre écologique par le chanvre
Par Invité,
La place du chanvre dans la construction est encore marginale. Depuis une vingtaine d'années toutefois, des chantiers sont réalisés avec l'utilisation de ce matériau. Ces premières expériences ont permis d'enclencher la phase de normalisation et de définition des dispositions réglementaires.
 
Source : Enerzine.comÀ une époque où la préoccupation écologique est déterminante, y compris chez les bâtisseurs, les promoteurs du chanvre ont sans doute une belle carte à jouer.
 
Les fibres de cette plante ("cannabis sativa"), issues de la périphérie de la tige, sont caractérisées par une bonne résistance mécanique et de non moins excellentes qualités de faible conduction thermique et acoustique. D’où leur emploi pour la pâte à papier, la corderie et la ficellerie, les laines isolantes, le textile, les fibres techniques et les matériaux composites.
 
La chènevotte, cellulose formant le "bois" de la tige, est constituée de petits canaux parallèles transportant la sève et renfermant de l’air quand la tige est sèche. Ses particules ont une faible densité et sont très performantes pour la protection thermique et phonique. Elle est utilisée en litière pour chevaux ou petits animaux, comme support de certaines cultures (champignons…) et dans la fabrication de matériaux de construction.
Les applications à base de chènevotte dans la construction peuvent prendre deux formes : l’isolation par voie sèche et les bétons ou mortiers légers isolants.
 
En isolation par voie sèche, la chènevotte peut tout d’abord être utilisée par déversement : après un traitement destiné à les protéger contre le feu et les reprises d’humidité, les granulats sont répandus dans les vides de construction (plancher, combles, doublage, toiture). Ils restent perméables à la vapeur d’eau et ne peuvent être attaqués ni par les rongeurs, ni par les insectes. D’une masse volumique de 110 kg/m3, ils ont des performances thermiques élevées. Sur un plan pratique, leur mise en œuvre ne pose aucune difficulté particulière.
 
Deuxième cas d’application par voie sèche : les sous-couches de nivellement et d’isolation pour planchers et chapes flottantes. La chènevotte reçoit dans ce cas un enrobage de bitume naturel qui lui permet de se stabiliser lorsqu’elle est mise en place. Elle peut compenser des inégalités de niveau jusqu’à 20 cm de hauteur, offrant ainsi une isolation phonique et thermique très efficace, avec une faible masse volumique. Une fois encore, la mise en œuvre est rapide avec, naturellement, aucun délai de séchage.
 
Pour la fabrication de mortiers et bétons isolants, la chènevotte est mélangée à un liant à base de chaux aérienne pour donner un produit de masse volumique faible, d’un pouvoir isolant élevé et d’une élasticité importante. Il est spécialement performant pour les dalles de béton léger, le remplissage des murs à ossature bois, la rénovation de maisons à colombages, l’isolation de toitures et les enduits à caractère isolant. L’utilisation de tels mortiers ou bétons comporte toutefois une difficulté technique liée au caractère hydrophile des particules de chènevotte. Cette "gestion de l’eau" continue de faire l’objet de recherches sur le terrain ou en laboratoire, notamment au Centre scientifique et technique du Bâtiment (CSTB).
 
Nul professionnel n’en doute maintenant : malgré sa marginalité et en dépit d’une différence manifeste d’appréciation technique entre promoteurs (fabricants et constructeurs), le chanvre a aujourd’hui acquis, sinon ses lettres de noblesse, du moins une réelle maturité dans le secteur des matériaux de construction, dans le neuf comme en restauration ou en rénovation. L’intérêt suscité par cette nouvelle technique va croissant, répondant aux exigences modernes en matière d’habitat sain.
 
D’aucuns affirment même que le chanvre serait le matériau du troisième millénaire. Et pourquoi pas ?
 
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THC, un canard argentin gonflé au cannabis
Par Invité,
Et un petit dernier : « thc, la revista de la cultura cannabica », qui s’affiche insolemment avec des feuilles de cannabis en une. 76 pages sur papier glacé, bien écrit, bien mis en page…
 
Source : Rue89Les kiosques à journaux argentins ressemblent à des boîtes surprise. On y trouve les classiques: quotidiens et périodiques d’informations générales, magazines people et beauté, musique ou loisirs. Les pointus: feuilles juridiques ou psy. Les décalés: Lucha armada en la Argentina; Barcelona, un satirique aux lettres gothiques qui promet "une solution européenne aux problèmes argentins"(!); des rejetons de Français: Le Monde diplo et los Inrockuptibles. Et un petit dernier: thc, la revista de la cultura cannabica, qui s’affiche insolemment avec des feuilles de cannabis en une. 76 pages sur papier glacé, bien écrit, bien mis en page… Je me suis demandée qui avait été assez gonflé pour s’imposer sur un créneau aussi risqué.
 
Le directeur s’appelle Sebastián Basalo, 23 ans, tout droit sorti de la fac, spécialité sciences politiques. Hyper posé, très pro, il s’explique. "La drogue est un tabou pour beaucoup de gens, il y a un manque d’informations total et même de la désinformation et c’est sur ce créneau qu’on se place: informer. Car où il y a un tabou, il n’y a pas d’information, et donc pas de responsabilisation. On n’encourage pas à fumer mais on part du principe qu’on a le droit de savoir ce que l’on consomme: toute substance comporte des risques, il faut être informé pour les mesurer. On explique que le crack tue. La consommation de marihuana en elle-même, en revanche, n’a jamais tué personne, celle d’alcool oui. Les armes et les voitures aussi, pourtant il y a des magazines sur les armes et les voitures." Pour THC, la prohibition encourage le trafic et la mauvaise qualité des drogues. D’où "la section du cultivateur", 9 pages pour réaliser ses propres plantations.
 
Coup d’essai, le premier numéro de thc a été tiré à 10000 exemplaires. Epuisé. Le dernier, le numéro 3, vient de sortir à presque 20000 exemplaires. Au menu: portrait de Jack Herer, "le prophète" du chanvre, les ravages du crack dans un bidonville, un dossier pédago sur la méthamphétamine, interview du leader de Dancing Mood, un groupe de ska jamaïcain… Basalo et ses associés ont eux-mêmes été surpris par ce succès. "On pensait qu’on ne ferait peut-être même pas un deuxième numéro! Et on a même reçu des mails de parents nous remerciant de les avoir informés…"
 
Poursuites judiciaires
Entre temps, l’Association antidrogues argentine a tenté de le faire interdire en poursuivant la direction du magazine pour "apologie de la drogue". La justice n’a pas suivi. "Les juges, comme nous-mêmes, ont considéré que personne n’allait se mettre à fumer un joint juste parce que la revue existe, c’est absurde! Nous partons du principe qu’il y a des gens qui fument, c’est un fait; il était temps d’informer sérieusement sur les risques de consommer certaines drogues." Ceci dit, chaque mot de chaque article est relu attentivement par un avocat.
 
Evidemment, thc est pour la dépénalisation: "Vingt ans de politiques prohibitionnistes et répressives dans le monde n’ont pas donné de résultats positifs. La convention de Vienne l’année prochaine va peut-être faire changer les choses. La solution en Argentine n’est pas de légaliser maintenant mais d’aller pas à pas. Plus de liberté c’est plus de responsabilité, c’est un problème d’éducation et de conscientisation. Les adultes boivent de l’alcool devant les enfants, en leur expliquant que ce n’est pas pour eux. Pourquoi on ne pourrait pas faire la même chose avec la marihuana? C’est une question de liberté individuelle."
 
Il y a quelques jours, un tribunal de Buenos Aires a relaxé une femme atteinte d'une grave maladie poursuivie pour possession de marihuana, considérant que "la consommation personnelle et à usage thérapeutique" ne mettait pas en danger la santé publique. "Un grand pas en avant" pour Sebastián Besalo. "Et si thc peut contribuer à ouvrir le débat, tant mieux!
 
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