THC, delta-9-tétrahydrocannabinol
Par Invité, dans Ce que nous avons retenu...,

La puissance du cannabis est déterminée par sa teneur en delta-9-tétrahydrocannabinol (THC), son principal élément actif.
 
Contrairement à la croyance populaire, rien n’indique que le produit vendu aujourd’hui soit 10 à 20 fois plus puissant qu'il y a quelques décennies selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies. [Le matin Bleu]
 
Source : Chanvre-Info
 
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Cannabis : les tests salivaires ne seraient pas fiables
Par Invité,
Le 18 juin 2007, Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur [en France, ndlr], lançait l’expérimentation d’une nouvelle méthode de dépistage des drogues, basée sur des tests salivaires, chez les conducteurs. Ces derniers ne seraient pas suffisamment fiables pour le cannabis. [motomag.com]
 
Source : Chanvre-Info
Les tests salivaires doivent rendre le dépistage de stupéfiants plus simple et plus rapide qu’actuellement. Le test dédié à la recherche de THC (substance active du cannabis) ne semble pas fiable.
 
Globalement pas fiable
- Rosita (Roadside Testing Assessment), programme européen, a déjà effectué des études sur les tests salivaires qui seront en expérimentation en France durant l’été 2007 (voir motomag.com 18/06/07). Cocaïne, amphétamines, ecstasy et opiacés sont dépistés de manière satisfaisante, pas le cannabis.
 
Les tests « ne sont globalement pas fiables, puisque seulement 46 % d’entre eux sont capables de détecter le THC* présent dans les urines et dans le sang », remarque Alain Verstraete, professeur à l’université de Gand (Belgique) et responsable de Rosita.
 
Pas si simple, la méthode
- Pour M Verstraete, deux causes à cet échec : la difficulté de détecter les doses réduites de THC et le manque de qualification des membres des forces de l’ordre. Selon le professeur, ces derniers devraient suivre une formation spécifique pour utiliser correctement les tests salivaires.
 
En France, en 2005, plus de 230 personnes sont mortes dans des accidents impliquant des conducteurs contrôlés positifs aux stupéfiants. Le cannabis étant le plus consommé d’entre eux, un test simple et fiable pour le détecter se fait attendre.
 
« L’enjeu de santé et de sécurité publiques est tel que des progrès sont attendus avec impatience, même s’il a fallu plusieurs années pour détecter les autres drogues », précise Patrick Murat, président de la Société française de toxicologie analytique. Il craint que les conducteurs, « connaissant le manque de fiabilité des tests salivaires », ne se sentent pas inquiétés.
 
G.A.
 
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Le cannabis inquiète les autorités antidopage
Par Invité,
Le cannabis reste très prisé des sportifs. Lors du premier trimestre 2007, 34 contrôles positifs - sur un total de 60 - ont révélé la présence de cannabinoïdes, a annoncé, mercredi 27 juin, l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Avec 9 cas, les anabolisants sont la deuxième substance la plus retrouvée, juste devant les corticoïdes mais loin derrière le cannabis.
 
Source : Le Monde
La substance a été retrouvée en nombre important chez des joueurs de handball (12 cas sur 16 analyses positives). Ce sport a été l'objet d'une attention particulière de janvier à mars, avec 374 contrôles. A titre de comparaison, le rugby, qui avait été ciblé au dernier trimestre 2006, n'a été l'objet que de 147 contrôles pendant le premier trimestre 2007.
 
Six cas se sont révélés positifs dont 4 au cannabis, 1 à la cocaïne et 1 aux corticoïdes. Parmi eux, l'ailier vedette du SU Agen, le Fidjien Rupeni Caucaunibuca, a été suspendu trois mois par la commission de première instance de la Fédération française de rugby après un contrôle positif au cannabis le 24 mars.
 
Lors des trois derniers mois de 2006, dix joueurs de rugby avaient déjà été contrôlés positifs au cannabis. Pendant cette période, le football - qui avait également été ciblé - avait été concerné par 18 cas positifs, la plupart au cannabis.
 
Pour le président de l'AFLD, Pierre Bordry, la présence prépondérante de cette substance dans les résultats d'analyses positifs, ne saurait s'expliquer par le seul usage dit "festif" du cannabis. "Si c'était un simple usage festif, on ne le retrouverait pas aussi souvent dans les analyses positives, estime-t-il. Pour nous, il est certainement utilisé à des fins dopantes pour reculer le seuil de la douleur ou gérer le stress avant une compétition, seul ou associé à d'autres substances comme les corticoïdes."
 
Stéphane Mandard
 
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La guerre contre les drogues s’est transformée en une guerre contre les citoyens
Par Invité,
Communiqué de Presse
 
À l’occasion du jour international contre les drogues (26 juin) Antonio María Costa, Directeur Exécutif du bureau des Nations Unies concernant la drogue et le crime, a déclaré que "Pour la majeure partie des drogues : cocaïne, héroïne, cannabis et amphétamines, il y a des signes de stabilité générale, tant au niveau de la production, que du trafic ou de la consommation", et pourtant la répression augmente encore.
Stabilité dans ce cas signifie que les politiques actuelles sur les drogues mettent d’abord l’accent sur ceux qui sont les plus marginalisés : Consommateurs de drogues et cultivateurs de plantes associées à celles-ci, tant dans le Nord que dans le Sud. Ces derniers souffrent beaucoup plus à cause des politiques sur les drogues que pour les drogues elles-mêmes.
 
La stabilité signifie une escalade de l’application de la loi et de la répression. Des millions de personnes sont en prison ou en attente de jugement parce qu’ils ont cultivé, utilisé ou possédé des drogues ou des plantes associées à celles-ci. Les campagnes agressives d’éradication de cultures d’opium et de coca ont créé une crise humanitaire en Afghanistan et en Colombie.
 
Pendant ce temps, il n’y a rien qui montre que la guerre contre les drogues ait des effets sur la force et l’efficacité des organisations criminelles qui trafiquent .
 
La stabilité signifie la guerre contre les minorités. Au Laos, la réinstallation interne des Communautés ethniques indigènes promue par les agences d’aide internationales, a augmenté le taux de mortalité jusqu’à 30% de plus que la moyenne nationale.
 
Aux États-Unis, une personne noire a 5.5 fois plus de probabilités d’ être emprisonnée qu’une personne blanche, tandis qu’un hispanique en a 2 fois plus. Dans l’exercice économique 2005, 53% de tous les procès-verbaux dressés pour de la cocaïne l’étaient contre des mineurs, simples porteurs, ou "mulets" ou "dealers", soit des distributeurs au détail. Seulement 12.8% étaient des trafiquants de haut niveau, selon une commission d’application des peines (Sentencing Commission) aux États-Unis.
 
La stabilité signifie aussi qu’ont augmenté les cultures du pavot à opium en Afghanistan, qu’on a ouvert de nouvelles routes pour la contrebande de l’héroïne et de la cocaïne, à travers l’Afrique entre autres. L’utilisation de narcotiques a augmenté en Europe de l’est et en Afrique, et l’utilisation de la cocaïne augmente en Amérique du Sud, en Afrique et en Europe ; la quantité potentielle totale de cocaïne a augmenté de 980 tonnes en 2005 à 984 en 2006. Les estimations sur les récoltes de Coca des Nations Unies paraissent extrêmement faibles, tandis que le bureau des États-Unis pour la politique nationale du contrôle des drogues indique que les 157.200 hectares de coca récoltés en Colombie en 2006, se situe aujourd’hui selon l’ONU dans les 78.000 hectares.
 
Dans beaucoup de pays l’utilisation d’une drogue augmente, et dans d’autres elle diminue, et ce depuis de nombreuses années. Il est probable que les niveaux d’utilisation, d’abus et de dépendance atteints restent assez constants pendant longtemps, avec ou sans répression. Le terme "stabilisation" aurait pu être utilisé depuis longtemps, mais il n’était pas nécessaire à ce moment-là pour l’UNODC et d’autres autorités. Maintenant, comme l’UNODC est dans l’impossibilité de feindre tout progrès dans la guerre contre les drogues, la stabilisation est le terme qui est utilisé pour dissimuler cet échec.
 
Les utilisateurs de drogues ne peuvent pas être considérés seulement comme des patients ou des criminels. Nous sommes aussi des citoyens. Les politiques sur les drogues ne peuvent être efficaces sans la voix de ceux qui peuvent être touchés par elles.
 
Pendant plus de 20 ans, l’Union Européenne a eu assez confiance en elle-même pour commencer un processus de dialogue avec la société civile sur les futures politiques sur les drogues en Europe, mais jusqu’à présent, il n’a pas été établi de manière efficace et professionnelle la construction d’une structure transparente et impliquée pour aboutir. ENCOD a publié l’histoire du dialogue avec les citoyens sur la politique sur les drogues de l’UE dans un document intitulé le "Green Pepper".
 
D’autre part, l’année 2008 sera marquée par l’échéance pour "éliminer ou réduire perceptiblement" l’approvisionnement de la drogue en général dans le monde entier. Celui-ci a été l’objectif déclaré par la session spéciale de l’Assemblée Générale de l’ONU sur les drogues (UNGASS) effectué en 1998. Il est temps de reconnaître que le régime actuel est un échec. Il est temps d’arrêter la guerre contre les citoyens, issue de la guerre contre les drogues. Il est temps d’ouvrir la porte à des politiques alternatives et pragmatiques sur les drogues.
 
Un monde sans répression, nous pouvons le construire.
 
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"Marché des drogues sous contrôle" : la fable de l'ONU
Par Invité,
"On peut dire que la situation des drogues dans le monde est maîtrisée parce qu'il s'agissait jusque là d'un train fou, d'une situation hors de contrôle, alors que nous atteignons une certaine stabilité. Concernant la production, le trafic ou l'abus et ce que l'on parle de cocaïne, d'héroïne, de cannabis ou d'amphétamine, la situation se stabilise."
 
Source : Rue89.com
Évidemment, à entendre ces propos (en anglais dans la vidéo) du Directeur exécutif de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Antonio Maria Costa, hier, à l'occasion de la journée mondiale contre la drogue et de la sortie du rapport mondial sur les drogues, on pourrait souligner que 200 millions de consommateurs pour un problème maîtrisé, c'est tout de même pas mal.
 
On pourrait ensuite objecter que le directeur de l'ONUDC se contredit lui-même en avouant que la situation était jusque-là hors de contrôle, ce sur quoi s'accordent tous les spécialistes sérieux de la question, mais qu'il s'appliquait lui-même méthodiquement à nier contre toute évidence depuis des années.
 
Qu'avec une production de pavot en hausse de 50% en Afghanistan en 2006, il est quand même limite honteux de parler de "stabilisation du marché de l'héroïne".
 
Que prétendre que 42% de la cocaïne produite dans le monde est saisie par la police quand on n'a en fait qu'une idée très vague de ce qui est produit et sniffé, est assez louche. Et que le rapport annuel du département d'Etat américain, publié il y a quelques jours, faisait lui état d'une hausse de production de cocaïne dans les Andes. Que l'Europe, n'a jamais autant consommé de cocaïne..
 
On pourrait aussi s'interroger sur le fait que le marché du cannabis, numériquement le plus important, est donné comme le meilleur exemple de stabilisation alors qu'il n'est absolument pas quantifiable en termes de production globale. Que si l'on a une idée de ce que le Maroc est capable de fournir en une année, aucune statistique n'existe concernant les pays du Nord, comme les Pays-Bas ou les Etats-Unis, potentiels plus gros producteurs mondiaux.
 
On pourrait légitimement douter du fait que la consommation de cannabis puisse être stable dans le monde alors que, aux dires mêmes de l'ONU, plus de 20 pays rapportent une "hausse importante" de la consommation contre cinq rapportant "une baisse importante".
 
Que le cannabis "dix fois plus fort" et "qui rend malade toute la vie", s'il est un thème à la mode, ressort encore aujourd'hui plus de l'incantation politique prohibitionniste que de la science.
 
On pourrait également objecter que, loin de se contracter ou "d'être sous contrôle", le marche mondial des drogues se transforme, s'adapte, raccourcit les filières, se fait plus discret. Ou utilise d'autres chemins, comme l'Afrique, nouvelle terre de conquête pour le trafic comme pour la consommation locale.
 
On pourrait, après tout cela, dire qu'un film comme celui qui accompagne pour la première fois la sortie du rapport (voir ci-dessus, en anglais), qu'une telle oeuvre de propagande, images d'arrestations et d'éradication à la clé, fleure bon la Guerre froide ou l'entre-deux guerres.
 
Bref on pourrait se dire que tout cela n'est pas très sérieux de la part d'un organe de l'ONU. Mais non, tout bien réfléchi, on ne le dira pas et on invitera plutôt, pour ne pas avoir totalement perdu son temps et apprendre tout de même des choses sur le sujet, à lire l'excellente tribune du chercheur Pierre-Arnaud Chouvy, hier dans Rue89 (ndlr : voir l'article précédent sur CannaWeed).
 
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Journée mondiale contre la drogue : le bilan de l'ONU
Par Invité,
Cette année encore, comme tous les 26 juin, les Nations unies célèbrent la journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues. Mais, à un an de l’échéance fixée en 1998 lors de la Session extraordinaire consacrée au problème mondial de la drogue de l’Assemblée générale des Nations unies (UNGASS), la situation mondiale des productions agricoles de drogues illicites est loin d’avoir été résolue, que ce soit par voie d’éradication ou par voie de substitution.
 
Source : Rue89.com
En effet, ni la destruction physique des récoltes de coca, de cannabis ou d’opium, ni les programmes de développement alternatif n’ont permis de faire diminuer les superficies couvertes par chacune des trois plantes à drogue (cocaïer, cannabis, pavot).
 
Cent ans de prohibition mondiale de certaines drogues et, surtout, plus de trente ans de "guerre contre la drogue" ont justifié que soient dépensés des dizaines et des dizaines de milliards de dollars dans d’innombrables campagnes d’éradication forcée et dans de bien moins nombreux projets de développement alternatifs, en pure perte. Le recours aux campagnes d’éradication a été généralisé sur tous les continents, au cours des trente dernières années quels que soient les contextes et en dépit des conséquences contre-productives et des effets pervers engendrés.
 
Dans "The Politics of Heroin" (2003), Alfred McCoy, analyste de longue date des rôles joués par les économies politiques des drogues illicites dans le jeu des relations internationales, dénonce l’échec de la "guerre contre la drogue" et tout particulièrement le fait qu’elle s’est révélée être clairement contre-productive. Trente ans de "guerre" ont ainsi accompagné l’accroissement des superficies cultivées en coca et en pavot mais aussi, si le seul exemple du Maroc devait être considéré, en cannabis. Et, malgré un coût total estimé à 150 milliards de dollars, elle n’a pas seulement échoué à réduire les superficies cultivées et les quantités produites, mais a aussi déplacé et dispersé les productions agricoles dans l’espace mondial, tout en contribuant largement à la militarisation de certains contextes de production.
 
La production d’opium en Asie fournit un exemple éloquent de l’échec et même de la contre-productivité de la guerre contre la drogue. En 1906, la Chine produisait 85 pour cent des 42000 tonnes d’opium mondial. Certes, lors du siècle de prohibition qui s’est depuis écoulé, la production illicite d’opium s’est effondrée, avec en tout et pour tout 4620 tonnes en 2005. Mais cette baisse de production est toutefois bien plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord puisque le niveau de production le plus bas a en fait été atteint au début des années 1970 à la suite de la suppression menée par les autorités chinoises au début des années 1950, et aussi grâce aux efforts de la politique multilatérale de la Société des nations puis de ceux des Nations unies.
 
De fait, en 1970, un an avant le lancement de la guerre à la drogue de l’administration Nixon, seules 1 066 tonnes d’opium étaient produites à l’échelle mondiale, soit quatre fois moins qu’en 2005. Pire encore, en 2006, l’Afghanistan produisait à lui seul 6100 tonnes d’opium, soit plus que la production mondiale en 2005, alors que dans le Pakistan voisin, vraisemblablement du fait des impératifs stratégiques de la guerre contre le terrorisme, la production connaissait une importante résurgence passée largement inaperçue.
 
Ailleurs, en Asie du Sud-Est, dans l’espace historique du Triangle d’or, les productions birmane et laotienne se sont certes effondrées au cours des dernières années, mais elles ont diminué à la suite de politiques locales de suppression forcée des cultures mises en place quasiment sans contrepartie et au risque d’un coût humain majeur. Ainsi, au Laos, où la production a chuté au cours des dernières années, seuls 5% des villages anciennement producteurs d’opium seraient concernés par des projets de développement alternatif.
 
Si l’on se fie aux objectifs fixés en 1998, les Nations unies devaient avoir résolu le problème de la production et de la consommation de drogues illicites, et donc a fortiori celui du trafic, en 2008. Elles devaient donc procéder à cette date à l'évaluation finale de la mise en œuvre des résultats de la session extraordinaire de 1998. Mais l’échec patent des dix dernières années rend cette évaluation d’autant plus délicate que de nombreux acteurs de la société civile tiennent, sinon à y participer, du moins à s’assurer de son objectivité.
 
Alors qu’un Forum mondial des producteurs de cultures classées illicites (FMPCI) doit se tenir en Espagne en 2008 pour débattre des contextes et des enjeux de paysanneries confrontées à l’illicéité et à la guerre contre la drogue, il semblerait désormais acquis qu’il n’y aura pas de session spéciale consacrée aux drogues en 2008.
 
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Le cannabis, moins nocif que l’alcool !?
Par Invité,
Dans un article publié dans Newton de Milan sous le titre «Moins nocif que l’alcool!» le psychopharmacologue, David Nutt, relativise les dangers invoqués par The Independant.
 
Source : toxicoquebec.com
Evoquant le changement d’épaule de The Indépendant, le scientifique fait état d’une étude publiée dans The Lancet, à laquelle il a participé, et qui analysait la dangerosité de 20 substances en fonction de trois critères: nocivité sur l’organisme en cas d’abus, induction d’une dépendance, effets de l’usage sur la société.
 
David Nutt qui signale qu’une note de 1 à 3 a été attribuée par des experts à chaque substance en fonction de ces critères, souligne que l’héroïne et la cocaïne arrivent respectivement première et deuxième tandis que le cannabis occupe la onzième place, après l’alcool (5ème) et le tabac (neuvième), mais avant l’ecstasy qui n’occupe que le 18ème rang «bien qu’elle soit actuellement classée dans les drogues les plus dangereuses».
 
Indiquant que selon l’étude, la dangerosité sociale de l’alcool est très supérieure à celle du cannabis et qu’il est plus coûteux pour la santé publique, le psychopharmacologue, relève qu’il n’est devancé en termes d’impact sur la société que par l’héroïne; le tabac étant pour sa part le produit qui induit le plus de dépendance après l’héroïne et la cocaïne.
 
D’après l’auteur, si le cannabis est au milieu de la liste c’est parce que les experts ont montré qu’il pouvait avoir des effets sur la santé, qu’il produisait un certain degré de dépendance et avait un certain impact sur la société (trafic illégal notamment) mais aussi un coût pour la santé puisque fumer provoque des pathologies. Evoquant la skunk dont s’inquiète The Independant, le spécialiste affirme qu’il n’existe à ce jour «aucune preuve scientifique» qu’elle «ait davantage d’effets intoxicants ou qu’elle entraîne plus facilement une dépendance», ni qu’elle entraîne vers les drogues dures.
 
Sur le lien entre cannabis et schizophrénie, il dit pouvoir conclure que selon les facteurs de long terme analysés par l’étude, «le cannabis contribue à l’apparition de cette pathologie dans 7% des cas», sachant qu’en réalité il «pourrait aggraver plutôt que provoquer ce trouble mental» car fumer peut multiplier les hallucinations. Rappelant que le cannabis a été un médicament pendant des centaines d’années avant qu’il ne devienne illégal, l’auteur fait état de son utilisation thérapeutique au Canada.
 
Sa conclusion est qu’il est toutefois préférable que les jeunes n’entrent pas en contact avec le cannabis car ils se peut que le cerveau des plus jeunes soit plus vulnérable, sachant par ailleurs qu’il n’existe aucune preuve scientifique pour le démontrer.
 
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Retour sur la journée du 18 joint, l'évènement dans les médias
Par Invité,
"Nous demandons que soient prises les mesures suivantes: dépénalisation totale du cannabis, de son usage, sa possession, sa culture (autoproduction) ou son introduction sur le territoire français en quantités de consommation courante. (...) Ce texte n'est pas un appel à la consommation. Il vise seulement à mettre fin à une situation absurde." Lancé en 1976 dans les colonnes de Libé, l'appel du 18 joint n'a, c'est le moins que l'on puisse dire, apparemment pas été entendu.
La loi est de plus en plus répressive et classe la France en queue de peloton européen: dans l'Union à 25, seules Chypre, la Grèce, la Finlande, la France et la Suède font aujourd'hui de la consommation de cannabis une infraction pénale. Ce qui n’empêche pas notre jeunesse d’être l’une des plus grosses consommatrices de cannabis. Loin devant les Pays-Bas…
Pourtant depuis 1993 le Collectif d'information et de recherche cannabique (Circ) a repris le flambeau et célèbre religieusement chaque année l'appel de Libé. Ce soir, à 18 heures au parc de la Villette à Paris (mais aussi à Lyon, place de la Croix-Rousse, et Chalon-sur-Saône, place de l'Hôtel-de-ville), le collectif rassemble ses militants "en tenue de combat (camouflage, nez de clown, casque... et pétards bien chargés!)". La secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, ainsi que le candidat de la LCR à la présidentielle, Olivier Besancenot, devraient également être présents. Entretien avec Jean-Pierre Galland, porte-parole du Circ.
 
Quelle est votre revendication pour cet appel du 18 joint 2007?
Nous demandons, comme l'année dernière et comme les années d'avant, la dépénalisation de l'usage de toutes les drogues et, pour le cannabis, qui ne pose pas de problèmes de santé publique sérieux et qui est intégré socialement, sa légalisation.
 
La période est-elle réellement favorable pour ce type de revendications?
La situation politique a effectivement considérablement changé depuis 2002. On a assisté à un véritable retournement. Avant l'arrivée de la droite au pouvoir, on pensait que la situation avançait grâce, en particulier, à la politique de Nicole Maestracci, présidente de la Mildt. Lorsque la droite est arrivée au pouvoir, il y a cinq ans, elle s'est immédiatement emparée du sujet, à l'instigation des sénateurs les plus réactionnaires. En 2003 ça a donné le fameux rapport: "Drogue, l'autre cancer", qui pointait les extrêmes dangers sanitaires du cannabis, démontait le travail effectué par la Mildt depuis quelques années et traitait la gauche de laxiste en passant. Quand on est incapable de changer la loi, parler de dangers pour la santé publique permet d'évacuer le débat. Pour les gens qui ne connaissent pas le sujet, il vaut toujours mieux l'avis d'une blouse blanche que celui des usagers qui, pourtant, connaissent mieux le sujet que certains scientifiques qui partent avec des a priori idéologiques. Certains disaient en 2002 qu'on pouvait se piquer avec du cannabis... A ma connaissance, tous les rapports qui ont été faits sous n'importe quel gouvernement, qu'il s'agisse des rapports Henrion ou Rocques, concluent que le cannabis devrait être dépénalisé et que l'usager ne devrait pas être tant stigmatisé.
 
Certains vous rétorquent que le cannabis est dépénalisé de fait en France...
Effectivement, on ne s'en prend peut-être pas trop aux fumeurs de cannabis en général, mais ce sont toujours les mêmes qui sont stigmatisés, à savoir les jeunes des quartiers populaires. Il y a clairement une différence de traitement entre le jeune blanc bien intégré dans la société et le jeune issu de l'immigration qui se trouve en banlieue. C'est cela que nous entendons combattre.
De plus, on a assisté depuis quelques années à une intensification de la répression: il y a eu en 2005 146000 interpellations pour infraction à la législation sur les stupéfiants. Nous disons que l'usager de cannabis n'a pas sa place en prison, l'usager partageur non plus.
 
Des usagers qui ne se mobilisent pas beaucoup pour cette cause.
Le fait qu'il y a ait peu de monde au 18 joint est peut-être dû à la parano ambiante. Les gens ont peur de venir, peur des gendarmes. En 2007, il serait pourtant important que les gens se déplacent pour signifier au gouvernement qu'ils ne sont pas d'accord avec sa politique de tolérance zéro. Nicolas Sarkozy l'a dit: c'est désormais "la guerre totale à la drogue". Il faudrait que les fumeurs de cannabis mais aussi tous les militants de la liberté, qui veulent une société démocratique plus tolérante, nous rejoignent.
 
Source : Rue89.com
 
 
A voir également :
 
Duflot, Hammadi, Coppel, les fumeurs: le film du 18 joint
 
"Appel du 18 joint" : le Circ mobilise les politiques
 
Appel du 18 joint : Légaliser le cannabis, une nécessité !
 
Fumeurs en pétard
 
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Des agriculteurs américains réclament de pouvoir produire du chanvre
Par Invité,
Des agriculteurs américains ont saisi la justice lundi pour obtenir le droit de cultiver du chanvre, une production autorisée dans leur État mais strictement interdite par l'agence fédérale de lutte contre la drogue.
 
Source : Cyberpresse.ca
La culture est autorisée sous conditions et sous un contrôle strict au Canada, en Chine et dans de nombreux pays européens, mais aux États-Unis, elle est passible de lourdes peines de prison, même si son importation, notamment pour l'industrie automobile ou papetière, est légale.
 
Face à ce marché prometteur, l'État du Dakota du Nord (nord) a adopté en 2005 une loi autorisant ses agriculteurs à cultiver des variétés de chanvre contenant moins de 0,3% de tétrahydrocannabinol (THC), le principe stupéfiant.
 
Conformément à la loi, deux agriculteurs, dont un parlementaire local, ont demandé et obtenu en février un agrément pour commencer à cultiver ces variétés de chanvre. Les graines devraient être fournies par un laboratoire universitaire local et la production vendue uniquement dans l'État.
 
Mais l'agence antidrogue américaine (Drug Enforcement Administration - DEA), une autorité fédérale, a prévenu les deux hommes qu'elle considérerait leur activité comme une fabrication de substances interdites et donc passible de poursuites.
 
Lundi, les deux agriculteurs ont demandé à un juge fédéral d'interdire à la DEA de les poursuivre, faisant valoir d'une part que l'agence fédérale devait respecter la souveraineté du Dakota du Nord et d'autre part que la loi ne pouvait pas autoriser l'importation du chanvre canadien tout en interdisant sa culture.
 
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18 joint, confirmation et détail des 3 rendez-vous
Par Invité,
Quelle sera la première manifestation politique dans une France toute bleue ?
Ce sera " l'Appel du 18 joint " !
Alors que Nicolas Sarkozy est partisan de "la guerre totale à la drogue", que la répression est son seul crédo, le CIRC — qui milite pour la paix des drogues — organise le 18 juin à 18 heures, cette année comme les précédentes, des rassemblements pour exiger du nouveau gouvernement qu'il "dépénalise l'usage de toutes les drogues, et pour le cannabis socialement acceptable et ne posant pas de problème de santé publique sérieux, qu'il le légalise".
 
"Soyons réaliste, demandons l'impossible"
 
Rendez-vous le lundi 18 juin à partir de 18h :
sur la pelouse de La Villette à Paris,
à Lyon Place de la Croix-Rousse,
et à Chalon-sur-Saône Place de l'Hôtel de ville.
 
 
A Paris un point presse sera organisé après les prises de parole des intervenants (sont annoncés Olivier Besancenot de la LCR et Cécile Duflot des Verts et plein d'autres sont attendus) entre 19 et 20h.
 
Le programme à Paris :
 
18-19h :
- scène slam revendicative
 
19-20h :
- prises de paroles
- conférence de presse
 
20-21-22h :
- concerts acoustiques
 
 
Faites tourner, et mettons-nous en pétard contre la guerre à la drogue !
 
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