Dans une déclaration du 7 novembre, le gouvernement néerlandais a déclaré sa volonté d’encourager le développement d'un médicament à base de cannabis et de prolonger de cinq années supplémentaires le droit de vente de la drogue dans les pharmacies.
Source : IACM
Le gouvernement souhaite ainsi faciliter les travaux de recherche scientifique sur le cannabis médical et aider la société néerlandaise Echo Pharmaceuticals à progresser dans le développement d’un médicament à base de cannabis. En 2003, les Pays-Bas étaient le premier pays au monde qui autorisait les pharmacies à vendre du cannabis sur présentation d’une ordonnance correspondante établie par un médecin.
« Le cannabis médical doit faire partie des médicaments enregistrés selon les règles », a déclaré le ministre de la santé M. Ab Klinik dans un communiqué, et d’ajouter qu’il souhaitait réellement donner un coup de pouce au développement d’un médicament à base de cannabis. « La phase de développement, nécessitant parfois plusieurs années, permet de fournir des détails scientifiques et de mieux évaluer le rapport efficacité/sécurité du cannabis médical », d’après les explications du communiqué. Un porte-parole du ministère a précisé qu’aux Pays-Bas le cannabis médical est prescrit à plusieurs milliers de patients et près de 15000 personnes l’utilisent à des fins médicales. Il a ajouté que beaucoup de ces patients s’approvisionnent toujours dans les coffee-shops plutôt que dans les pharmacies.
Etats-Unis: l’état de Washington essaie de définir une dose normalisée pour le cannabis
Conformément à la Loi sur le cannabis médical en vigueur dans l’état de Washington, des patients ayant obtenu une autorisation spécifique peuvent posséder en toute légalité une quantité de cannabis correspondant à un traitement d’une durée de 60 jours. Le législateur souhaite maintenant connaître et définir clairement cette quantité puisqu’il n’existe pas de méthode de définition « standard » relative à l’utilisation du cannabis médical. C’est la raison pour laquelle cet état organise des auditions afin d’entendre les spécialistes et les citoyens à ce sujet avant de déterminer une quantité qui correspond au mieux à un traitement de deux mois. Pour l’instant, c’est toujours la police qui décide de la quantité autorisée pour chacun des comtés.
Parmi les douze états qui protègent des poursuites fédérales les patients utilisant du cannabis à des fins médicales, seul l’état de Washington ne possède aucune ligne directrice claire sur la quantité de cannabis qu'un patient ou un accompagnateur est autorisé à posséder. Dans les autres états, ces quantités varient beaucoup. Ainsi, l'état de l'Oregon autorise la possession de 24 onces de cannabis (env. 680 g) ou six plants matures. D'autres états, en revanche, se limitent à seulement une once de cannabis (env. 28 g) prêt à la consommation. Puis, en Californie, la législation fixe la limite à huit onces (env. 230g) ou six plants matures, mais les autorités des villes et des comtés sont libres de définir une limite supérieure à celle proposée.
Dans l’état de Washington, certains patients craignent maintenant que les législateurs définissent une quantité insuffisante par rapport à leurs besoins. C’est en partie la raison pour laquelle le public est invité à s’exprimer jusqu’à la fin de l’année 2007. Ensuite, début 2008, le ministère de la Santé publiera une proposition de la réglementation.
Source : Los Angeles Times du 23 septembre 2007
Cannactualités Thérapeutiques :
Association Internationale pour le Cannabis Médical (IACM) Bulletins
INPUD dénonce la non-représentation d’organisation d’usagers de drogues au Premier forum de la société civile sur les politiques en matière de drogue.
Source : Premiereligne.ch
Selon Stijn Goossens, directeur de l’International Network of People Who Use Drugs (INPUD), les membres d’INPUD s’impliquent depuis plus de deux ans dans les travaux de la Commission européenne visant à accroître la participation de la société civile aux politiques européenne en matière de drogue.
Malgré une participation au processus qualifiée, par Monsieur Goossens, de constante et constructive, la Commission européenne n’a pas jugé pertinent de retenir la candidature d’INPUD pour participer au Premier forum de la société civile sur les drogues au sein de l’Union européenne, qui se tiendra les 13 et 14 décembre 2007, à Bruxelles. Malgré les objectifs de départ qui visaient à impliquer de façon plus importante dans la détermination des politiques en matière de drogue les personnes les plus directement touchées, aucune organisation d’usagers de drogue ne participera à ces travaux.
En réaction à cette nouvelle (voir la lettre de Monsieur Carel Edwards, chef d’unité à la Commission européenne – en anglais), INPUD a réagi en adressant une lettre à Monsieur Edwards, lui demandant entre autres de justifier la décision de refus dont l’organisme est victime.
L’organisme demande par ailleurs que ce refus soir médiatisé le plus largement possible et demande aux personnes s’intéressant à la problématique de supporter sa protestation contre cette éviction, et ce, de la façon jugée la plus appropriée.
OTTAWA - Des militants favorables à la libéralisation de la marijuana se félicitent d'une récente décision judiciaire dans laquelle ils voient le début de la fin de l'interdiction du "pot" au Canada. Mais la Couronne considère que la décision n'est pas contraignante.
Source : canadianpress.google.com
Un juge de première instance d'Oshawa, en Ontario, a rejeté les accusations de possession simple de marijuana contre trois jeunes hommes le 19 octobre dernier, en se basant sur une décision antérieure qui concluait que la loi canadienne sur la marijuana est inconstitutionnelle.
Le juge d'Oshawa, Norman Edmondson, a cité la décision rendue en juillet dernier par un autre magistrat de la Cour de justice de l'Ontario. Dans cette décision antérieure, dont la Couronne fait appel, le juge Howard Borenstein avait accepté l'argument de l'avocat de la défense à l'effet qu'Ottawa doit adopter une loi - plutôt que de se fier uniquement sur les politiques gouvernementales - pour permettre à des utilisateurs autorisés de marijuana à des fins thérapeutiques d'avoir du pot en leur possession.
Une série de décisions des tribunaux a forcé le ministère fédéral de la Santé à mettre sur pied un programme de marijuana thérapeutique permettant aux patients atteints de problèmes de santé chroniques d'atténuer ainsi leurs symptômes. Et un jugement de 2003 a obligé Santé Canada à fournir de la marijuana certifiée par le gouvernement à ces patients, pour leur éviter d'avoir à se procurer leur drogue sur le marché noir.
Dans la décision Borenstein, l'avocat de la défense, Bryan McAllister, avait fait valoir avec succès que la loi elle-même aurait dû être changée, et pas uniquement le programme. Et parce que la loi n'a pas été reformulée pour tenir compte de l'usage de cannabis à des fins médicales, interdiction de toute consommation - y compris "récréative" - ne tient plus parce que la loi est inconstitutionnelle, avait statué la cour.
Selon une porte-parole de la Couronne, celle-ci n'interjettera pas appel de la décision rendue à Oshawa en octobre, parce qu'elle n'est pas contraignante sur tout autre juge de première instance, et que la décision Borenstein sur laquelle elle est fondée est erronée. La Couronne soumettra ses contre-arguments en appel de la décision Borenstein en Cour supérieure de justice de l'Ontario.
Depuis une vingtaine d'années, la France a vécu de profondes mutations dans les modes de consommation de substances psychoactives. Les deux produits dont l'usage est le plus fréquent, le tabac et l'alcool, ont connu une importante tendance à la baisse. Parallèlement, l'usage de cannabis, produit illicite le plus fréquemment consommé, s'est stabilisé, après avoir enregistré une forte hausse.
Source : Le Monde
Tabac. Les quantités de tabac consommées par les Français ont augmenté jusque dans les années 1980, pour baisser ensuite de façon notable, surtout sous l'effet de l'augmentation du prix de vente des cigarettes. Aujourd'hui, parmi les 18-75 ans, plus d'un tiers des individus se déclarent fumeurs de tabac, dont 29 % de fumeurs quotidiens et 5 % d'occasionnels. Les hommes sont plus souvent fumeurs que les femmes (35,5 %, contre 27,5 %), même si la consommation de ces dernières a fortement augmenté, avant de se stabiliser depuis 2000. La mortalité liée au tabac reste forte : en 2000, elle était estimée à 60 600 décès par an.
Premier indicateur de diminution de la consommation, la baisse des ventes des cigarettes a été continue depuis 1990, et est devenue particulièrement sensible en 2003 et 2004 (respectivement 14 % et 21 % de cigarettes vendues en moins), et ce sous l'effet d'importantes hausses de prix. La baisse est cependant stoppée depuis 2005, les ventes ayant même très légèrement augmenté en 2006.
Depuis le 1er février 2007, les pouvoirs publics font appliquer l'interdiction de fumer dans tous les lieux publics, à l'exception des bars, restaurants, discothèques et bureaux de tabac. Cette dérogation temporaire devrait prendre fin au 1er janvier 2008, ainsi que l'a rappelé Roselyne Bachelot. "Il y aura évidemment la suppression du tabac dans tous les lieux de convivialité. Je souhaite qu'il n'y ait aucune dérogation", a affirmé la ministre de la santé le 7 novembre. Les buralistes ont prévu de manifester le 21 novembre contre l'entrée en vigueur de la mesure.
Alcool. Malgré une baisse continue de la consommation depuis quarante ans, l'alcool reste la substance psychoactive préférée des Français. Seulement 5 % déclarent n'en avoir jamais bu, 28 % en consomment régulièrement et 17 % tous les jours. Les consommateurs réguliers excessifs sont très nombreux : plus d'un homme sur cinq (20,2 %) et près d'une femme sur quinze (6,3 %) dépassent quotidiennement les seuils de consommation à risque.
Fixés par l'Organisation mondiale de la santé, ces seuils (trois verres d'alcool maximum par jour pour les hommes, deux pour les femmes) sont mal connus : un Français sur deux sous-estime le danger lié à une consommation excessive. La mortalité liée à l'absorption d'alcool est ainsi estimée entre 40 000 à 45 000 décès par an.
Depuis quelques années, les politiques de santé publique visant à prévenir la consommation excessive semblent au point mort. Depuis 2002, les pouvoirs publics ont surtout multiplié les gages en direction des lobbies de l'alcool. Un Livre blanc valorisant la place du vin dans la société française a été rendu public en 2004 et un "Conseil de la modération", où siègent les représentants de la filière alcool, créé. Les Etats généraux de l'alcool, organisés par le gouvernement Villepin en décembre 2006, n'ont débouché sur aucune mesure concrète. En revanche, un pictogramme déconseillant toute consommation pendant la grossesse figure sur toutes les étiquettes de bouteilles d'alcool depuis le 3 octobre.
Cannabis. La France figure parmi les pays européens les plus consommateurs tant chez les jeunes adultes que chez les adolescents. En 2005, 12,4 millions de Français de 12 à 75 ans déclaraient avoir consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie. Parmi ces expérimentateurs, 3,9 millions en ont fumé dans l'année, 1,2 million sont des consommateurs réguliers (au moins dix fois par mois) et 550 000 sont des usagers quotidiens. Depuis le début des années 1990, l'expérimentation n'a cessé de se répandre, mais le mouvement semble toutefois se stabiliser depuis 2002.
Chez les jeunes, toutes catégories sociales confondues, la consommation du cannabis s'est banalisée, au point que son usage régulier atteint presque le niveau de l'alcool. Un jeune sur deux de 17 ans (49,5 %) déclarait ainsi avoir expérimenté le cannabis en 2005. A cet âge, la moitié des consommateurs réguliers sont considérés comme problématiques.
Malgré sa banalisation, la consommation du cannabis est toujours sous le régime de la loi de 1970 sur les stupéfiants, qui punit l'usage de produits illicites d'un an d'emprisonnement et de 3 750 euros d'amende. Le gouvernement, qui exclut toute dépénalisation de la consommation, devrait mettre en place, début 2008, une nouvelle sanction contre les usagers. Tout consommateur de cannabis ou de toute autre drogue, arrêté en flagrant délit, devra participer à des "stages de sensibilisation" payants, dont le tarif ne pourra excéder 450 euros. Ces stages seront imposés à l'usager dans un cadre pénal, un tribunal étant appelé à trancher en cas d'opposition du contrevenant à y participer.
un nouveau guide est en ligne, écrit par Moricio il va rapidement devenir un ouvrage incontournable pour les cultivateurs hésitants sur le choix des variétés.
Ce dossier variétés est disponible à cette adresse :
https://www.cannaweed.com/guides/avant-la-cultu/histoire-du-cannabis-et-de-ses-varietes/en-savoir-plus-sur-les-vari%C3%A9t%C3%A9s-par-moricio-r24/
Au sommaire :
Introduction, L'importance du choix des graines.
1. Les créateurs de variétés ou "breeders"
1.1. Qu'est-ce qu'un breeder et qu'est-ce qu'il nous vend ?
1.2. Dérives des breeders & "attrape-couillons"
2. Les Breeders
2.1. Bon breeders
2.2. Breeders à éviter
3. Critères de choix de variétés & variétés correspondantes
3.1. One-Bud
3.2. SCROG
3.3. Rendement
3.4. Goûts
3.5. Stone
3.6. High
3.7. High / Stone
3.8. Rapport qualité/prix
3.9. Débutants
3.10. Outdoor
3.11. Outdoor résistantes à la moisissure
Un grand merci à Moricio pour son remarquable travail.
Nous vous souhaitons à tous une bonne lecture, ainsi que d'excellentes cultures.
Bulletin d'ENCOD sur la politique des drogues en Europe
Lors d’une interview récente dans un documentaire autrichien (voir www.war-on-drugs.com), Kevin Whaley, Chef des Programmes Internationaux de la DEA (Drugs Enforcement Administration) des États-Unis, a déclaré : "Je n’aime pas le terme ’guerre à la drogue’. Vous savez pourquoi ? Parce que les guerres ont toujours un début et une fin. Notre lutte contre les drogues ne finira jamais."
Source : ENCOD
Ces mots disent tout. La guerre aux drogues n’est pas faite pour être gagnée, elle est faite pour durer éternellement. Logiquement, ceux qui dirigent cette guerre feront tout pour maintenir dans l’ignorance ceux qui payent des impôts en relation avec l’impact réel d’une opération mondiale qui, selon Ethan Nadelmann (Drug Policy Alliance), coûterait au moins 100 milliards de dollars par an.
Pour cette raison, plus il y aura de gens informés et mobilisés pour remettre publiquement en question la prohibition comme seule réponse aux problèmes liés aux drogues, plus les jours de cette monumentale stupidité humaine seront comptés.
Dans l’histoire de l’humanité, les arguments moralistes ont presque toujours perdu de leur valeur ou ont été neutralisés quand apparaissait un accroissement des connaissances. Alors évidemment, on peut passer du temps à démonter ces arguments alors qu’ils sont basés sur des intérêts économiques considérables. On pourrait même faire marche arrière, c’est en train de se passer en Hollande. Le 12 octobre , le ministre Hollandais de la Santé Publique Ab Klink a finalement décidé de proposer l’interdiction de la vente de champignons psylocibes, malgré les recommandations de ses propres conseillers.
Selon le Centre de Coordination Evaluation et Orientations des nouvelles drogues (CAM), le plus important organe consultant du ministre Klink , l’usage de champignons hallucinogènes provoque un risque si mineur pour la santé personnelle et la société en général que l’interdire est une mesure exagérée par rapport aux problèmes et dommages causés par son usage actuel. En juin , Klink était encore d’accord avec cette analyse. Cependant après un été lors duquel la presse hollandaise , à plusieurs reprises , a exagéré et manipulé des informations sur des accidents concernant des touristes a Amsterdam qui auraient (ou non) consommé des champignons , combiné avec les vociférations constantes pour la prohibition des champignons du parlementaire conservateur Fred Teeven , un ancien procureur qui fut célèbre après avoir traité quelques affaires de drogue importantes, ont fait que désormais Klink considère ses propres conseillers comme "irréalistes".
Cette décision implique que plusieurs "smartshops" hollandais devront fermer rapidement leur porte. Quelques activistes Hollandais pensent même que d’ici quelques années il se passera la même chose avec le cannabis et que dans 10 ans il n’y aura plus de coffee-shops. Pour l’instant il est difficile d’imaginer qu’un société démocratique accepte une telle destruction de libertés acquises qui nierait complètement les preuves scientifiques et pratiques disponibles. Mais quand il s’agit de la guerre aux drogues, tout paraît possible.
En Suisse, le chanvrier André Fürst a commencé une grève de la faim le 27 octobre, afin de protester contre la continuation de la détention préventive qui dure depuis son arrestation du 9 septembre dernier. Les autorités continuent de chercher s’il est possible de mettre en relation d’autres cas que celui qui a abouti ’a une peine de 29 mois de prison, qu’il est prêt à exécuter. Le juge avait ordonné la libération de André Fürst le 26 octobre, compte-tenu que les règles en Suisse, prescrivent la fin de la détention préventive à cette date. Normalement il aurait dû lui être permis de sortir quelques jours afin de régler quelques problèmes pratiques avant de commencer sa peine de 29 mois de prison. Cependant le procureur s’oppose à cette décision. A tous nous demandons de bien vouloir signer et envoyer la "Lettre ouverte aux Autorités Suisses" qui demande la révision du procès de André Fürst
La nuit est toujours plus dure juste avant l’aube. En Italie, il y a des zones d’ombre dans l’histoire de Aldo Bianzino, 44 ans, qui fut arrêté le 12 octobre pour une petite plantation de cannabis. Bianzino, qui menait une vie tranquille avec sa compagne et trois enfants dans un petit village de Umbria, fut amené à la prison de Perugia en parfaite santé. Il est mort deux jours après. Des informations non confirmées sur les causes de sa mort parlent de blessures importantes à l’estomac et au cerveau, probablement quelques côtes cassées, même si le corps ne montrait pas de marques de sang ou de contusions. ENCOD a préparé une lettre ouverte aux Autorités Italiennes qui demande une enquête sur cette affaire.
Les atrocités commises chaque jour au nom de la guerre à la drogue ne pourront que continuer si les autorités responsables , telles que Antonio Maria Costa , Directeur exécutif de l’Office des Drogues et du Crime de l’ONU (UNODC), sont disposées à manipuler la vérité de façon grotesque. Selon Costa, qui a fait un discours à l’ONU le 10 octobre, le monde entier est attaqué par les narco-trafiquants, et les gouvernements doivent se renforcer, autant au niveau de l’appareil judiciaire que dans le développement économique pour se défendre.
Cet argument peut paraître raisonnable à quiconque qui ne connaîtrait pas la misère des paysans colombiens qui subissent des fumigations chimiques mortelles, destinées à détruire leurs champs de coca, ou le développement socio-économique de prisonniers qui subissent des peines à perpétuité aux États-Unis à cause de petites violations non-violentes de la loi sur la drogue. Mais dès que l’on commencera à connaître la vérité dans le débat public , les déclarations de Costa seront comparées à celle de Joseph Goebbels, le chef de la propagande d'Hitler.
A partir du 10 Mars 2008, la Commission des Stupéfiants de l’ONU se réunira à Vienne pour évaluer les résultats de 10 ans de la stratégie adoptée en 1998 pour réduire significativement l’offre et la demande de drogues illicites. Dans le même esprit exprimé par Kevin Whaley de la DEA, les portes-parole de l’UNODC ont remplacé le mot "réduire" par le mot "contenir" dans leur communication officielle sur la date butoir de 2008. Evidemment cette formulation rend plus difficile le processus d’évaluation, vu qu’il est beaucoup plus difficile de définir ce qu’est une réussite ou un échec lorsque l’on tente de contenir plutôt que de réduire.
Pour cela, à ENCOD nous préparons la présentation de notre propre "évaluation" lors d’un évènement de trois jours qui aura lieu les 7 ,8 et 9 mars 2008 à Vienne. Le programme inclura une conférence sur les motifs de la prohibition des drogues, une manifestation devant l’édifice de l’ONU et une exposition sur l’usage bénéfique des plantes illicites. On espère souhaiter la bienvenue à de nombreux membres d’ENCOD à Vienne, et nous pouvons offrir un accueil gratuit ou bon-marché durant ces trois jours à tous membres qui s’inscriront avant le 20 novembre 2007.
Les trois jours de Vienne seront l’expression d’une tristesse et d’un espoir, dirigés vers tous ceux qui pensent que la prohibition régnera toujours, parce qu’elle ne doit pas et ne peut pas être modifiée. Une guerre contre les drogues ne peut être maintenue que par des gens qui sont inconscients des faits, ou qui ne s’en préoccupent pas. Tant qu’il y aura des gens disposés à parler contre la prohibition de façon digne il y aura un espoir qu’un jour prévaudra l’intelligence et la dignité humaine.
Por Joep Oomen (avec l’aide de Peter Webster)
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Les dieux de la marijuana se seraient-ils ligués contre Gordon Brown ? Le 18 juillet, le tout nouveau Premier ministre britannique annonçait sa volonté de mettre un terme à la dépénalisation du cannabis, entrée en vigueur en 2004 dans le royaume. Principal argument (très en vogue depuis quelques mois) : de nouvelles variétés de cannabis entraîneraient des maladies mentales.
Source : Rue89
Le lendemain de cette annonce, cinq membres de son gouvernement, ministre de l'Intérieur en tête, admettaient publiquement avoir déjà consommé du cannabis. La semaine dernière, c'est à nouveau du ministère de l'Intérieur qu'est venu le coup de poignard dans le dos. Selon le British crime survey, le nombre de fumeurs de cannabis déclarés aurait sensiblement diminué depuis l'entrée en vigueur de la dépénalisation et ce dans le pays européen jusque-là le plus friand de marijuana:
"10% des personnes âgées de 16 à 59 ans ont déjà consommé un stupéfiant; soit le plus bas niveau depuis le démarrage de cette enquête, en 1996. Cette baisse s'explique largement par la baisse de la consommation de cannabis depuis 2003/2004."
Le pourcentage de jeunes (16-24 ans) ayant fumé du cannabis au moins une fois dans les douze derniers mois serait ainsi passé de 25 à 21% (soit 1,3 million de jeunes) depuis sa déclassification, qui signifie que sa consommation n'est, en pratique, plus passible de prison mais d'un simple avertissement. Parallèlement, une autre enquête démontre que les saisies de cannabis ont, elles, augmenté de 47% sur la même période, pour atteindre 69 tonnes.
La cocaïne, dont l'usage est loin d'avoir été dépénalisé, continue elle à être de plus en plus consommée dans toutes les tranches d'âge en Angleterre et au Pays de Galles... Malgré ces résultats assez spectaculaires, le gouvernement ne semble pas décidé à changer son fusil d'épaule et à abandonner son projet de durcissement de la loi. Une porte-parole du Home office déclarait ainsi fin octobre:
"Nous avons mis en oeuvre une consultation ouverte et nous accueillons avec plaisir toute idée constructive pour réduire les risques liés à la consommation de stupéfiants. Toutefois, le gouvernement est opposé à la légalisation des drogues, qui aggraverait les conséquences du trafic et briserait les lois nationales et internationales."
En Europe, seuls cinq pays prévoient encore la possibilité de peines de prison pour les simples consommateurs de cannabis: Chypre, la Grèce, la Finlande, la Suède et... la France, qui ne s'en classe pas moins en deuxième position au hit-parade des fumeurs de pétards européens.
"Soldes avant fermeture définitive". Voilà ce que l'on pourrait bientôt lire sur les portes des smartshops d'Amsterdam, ces boutiques où se pressent les touristes du monde entier pour s'offrir, en toute légalité, des champignons hallucinogènes.
Source : Rue89
Au terme d'un accord conclu vendredi entre les ministres de la Justice et de la Santé, les Pays-Bas ont en effet annoncé qu'ils mettraient fin au commerce de ces puissants psychotropes.
Le débat avait été tranché une première fois il y a cinq ans par l'interdiction des champignons séchés (plus puissants), c'est un fait divers qui l'a relancé. Fin mars, une écolière française de 17 ans avait en effet trouvé la mort en se jetant d'un pont après avoir pris des champignons. Après d'autres incidents, moins dramatiques, incluant invariablement des touristes à Amsterdam, une majorité des députés néerlandais se prononçait pour l'interdiction.
"Le nombre d'incidents après la consommation de 'paddos' est passé de 55 en 2004 à 129 l'année dernière. Cette année, nous avons déjà enregistré plus d'une centaine d'accidents, principalement à Amsterdam", a déclaré à l'AFP une porte-parole du ministère de la Santé, Karin Donk.
"Nous savons tout de la substance active des paddo’s (champignons en néerlandais), la psilocybine, a de son côté expliqué Peter Cohen, l'un des meilleurs spécialistes des drogues néerlandais. Il y a des milliers de tentatives de suicide chaque année; il est normal, statistiquement, que quelques-unes soient dues à la consommation d’une drogue. Mais les accidents avec des paddo’s sont relativement rares, justement à cause de l’ouverture de notre politique. Faut-il renoncer à une politique réussie parce qu’une école française n’a pas bien préparé ses élèves pour Amsterdam? C’est plus que de l’incohérence’."
Paul van Oyen, porte-parole des propriétaires de smartshops, regrette également cette décision: "Il s'agit d'un problème qui est confiné à Amsterdam, au centre ville, mais tous les smartshops des Pays-Bas en seront victime, et c'est triste." "Tous les deux mois, ils interdisent quelque chose. Ephedra, yohimbe, herbal ecstasy et maintenant les champignons. Je ne sais pas si nous y survivrons", explique Chloe Collette, propriétaire d'un smartshop à Amsterdam.
Quant à Murat Kucuksen, fondateur de Procare, qui fournit la moitié des champignons hallucinogènes néerlandais, il prédit que l'interdiction ne fera que gonfler le marché noir et donc multiplier les risques de se faire refourguer des produits plus dangereux car moins contrôlés: "Vous aurez une hausse des accidents, mais ils ne seront pas liés aux champignons et les politiciens seront satisfaits."
Que les amateurs se rassurent toutefois, l'interdit n'entrera en vigueur qu'après un vote du Parlement, qui devrait prendre plusieurs mois. De quoi s'organiser un ultime pèlerinage à Amsterdam.
L’AFP fait état d’une étude du tribunal supérieur de l’agriculture mexicain qui montre que dans le pays, un tiers des terres cultivables est destiné à la culture de drogues, une superficie supérieure à celle destinée au maïs, aliment de base des Mexicains.
Source : Premiereigne.ch
Selon l’étude, «les plantations de drogues -(…) occupent 9 millions (d’hectares) alors que le maïs est cultivé sur 8,2 millions» d’hectares.
Indiquant que les cultures illicites sont essentiellement la marijuana et l’opium, l’agence observe qu’elles se situent dans les Etats de Chihuahua, Durango, Guerrero, Sinaloa, Nayarit, Michoacan, Oaxaca, Sonora et Jalisco. Selon une étude de l’université de San Nicolas de Hidalgo, « le prix payé aux producteurs de marijuana et d’opium est 16 fois supérieur à celui de la vanille ou des amandes », sachant par ailleurs que les cartels de la drogue obligent beaucoup de paysans à prêter leurs terres ou à cultiver eux même la drogue en échange de 26 000 euros par hectare et 20 euros par jour de travail (contre 800 euros par hectare et 3,6 euros par jour de travail pour un producteur de maïs).
L’agence précise que selon le procureur général de la République, les autorités n’arrivent à éradiquer que 0,5% des cultures de drogue.
La vaste opération antidrogue menée mardi par la police militaire à la place d'armes des Vernets de Genève a mis en lumière un phénomène inquiétant: la drogue circule librement dans les casernes de l'armée.
Source : Le Matin
25 soldats âgés de 19 à 21 ans, dont 2 sous-officiers, ont été testés positifs au cannabis et même deux à la cocaïne! En plus, 26 grammes de substance ont été trouvés dans les dortoirs.
Pour l'armée, cette descente spectaculaire de la police militaire n'est pas un cas isolé: «C'est fréquent, mais nous n'avons pas de chiffres globaux, car cela concerne uniquement les commandants de bataillon», note Felix Endrich, porte-parole de l'armée suisse. Si l'institution ne dispose pas de statistique pour évaluer ce fléau, des études ont toutefois été menées lors des recrutements. Frédéric Anex y a même consacré sa thèse de doctorat. «Différentes études ont montré qu'à 19 ans 50 à 70% des futures recrues ont déjà fumé du cannabis, 75% ont déjà été ivres, mais seules 3 à 8% ont testé des drogues dures.» Pour Corine Kibora, de l'Institut suisse de prévention de l'alcoolisme, «c'est un lieu commun de penser que les jeunes s'initient aux substances illicites lors de leur entrée à l'armée. Leur consommation est déjà avérée et, pour un quart d'entre eux, elle va même augmenter.»
Pour les recrues des Vernets qui terminent leur école aujourd'hui même, ils risquent quelques jours de prison ou une amende, mais leurs cas ne seront pas renvoyés à la justice civile.