Drogues : la répression au Nord nourrit les rébellions au Sud
Par Invité, dans Justice, politique,

La visite de Nicolas Sarkozy au Mexique, suivie en France surtout à travers le prisme de l’affaire Florence Cassez, devrait nous amener à réfléchir aussi à la situation tragique des pays en développement au prise avec les mafias de la drogue. Les politiques menées au Nord ont une responsabilité considérable à cet égard.
 
Source : Rue89
 
C’est ce qu’affirment en tous cas trois dirigeants sud-américains, parmi les plus respectés sur la scène mondiale, qui ont publié le mois dernier un rapport dénonçant les conséquences catastrophiques pour les pays pauvres de la « prohibition » des drogues, en particulier de la marijuana. Leur rapport recommande donc sa dépénalisation.
 
Fernando Cardoso, César Gaviria et Ernesto Zedillo, ex-présidents du Brésil, de la Colombie et du Mexique, à travers la Commission latino-américaine sur les drogues et la démocratie démontrent que des choix prétendument internes des pays occidentaux, tels que l’interdiction de la marijuana, interfèrent sur la vie politique et le développement économique de vastes régions du monde, sans pour autant contribuer à une diminution significative de la consommation.
 
Au Mexique, une guerre impitoyable entre mafias a fait plus de 6 000 morts en 2008
 
En concurrence avec les mafias armées qui contrôlent le marché illégal de la drogue, les gouvernements démocratiquement élus, expliquent-ils, se trouvent dans l’incapacité de mener des politiques d’éducation, de santé, et de maintenir l’état de droit et la sécurité indispensables au développement.
 
Une analyse que confirment les experts de la Banque mondiale Phil Keefer et Norman Loayza dans un ouvrage récent, reconnaissant qu’on a longtemps sous-estimé l’impact du phénomène.
 
Prenons le cas du Mexique, premier producteur de marijuana en Amérique latine et nouvelle plaque tournante du trafic de cocaïne vers les Etats-Unis. Une guerre impitoyable y sévit entre organisations mafieuses et représentants de la force publique, avec son cortège de morts violentes -plus de 6 000 en 2008- et d’enlèvements.
 
L’Etat est affaibli au point de ne bientôt plus pouvoir faire face à ses obligations sociales, et les mafias infiltrent les milieux politiques, judiciaires et de sécurité, mettant en péril la démocratie elle-même.
 
Au Paraguay, la culture du cannabis rapporte cent fois plus que celle du manioc
 
Plus au sud, au Paraguay, la situation n’est pas meilleure. La marijuana a conquis en dix ans des milliers d’hectares et le pays est désormais le deuxième producteur en Amérique latine. Elle rapporte aux paysans cent fois plus à l’hectare que la culture traditionnelle du manioc… et enrichit des groupes paramilitaires qui contrôlent aujourd’hui le tiers nord du pays.
 
Le gouvernement démocratique élu au printemps dernier y a lancé une intervention militaire, mais les moyens lui manquent et le risque d’une formation de pseudo-guérillas alimentées par le narcotrafic est réel.
 
 
Ces constatations suffiront-elles à faire bouger les classes politiques européennes et américaines ? Jusqu’ici, elles ont fermé les yeux sur l’impact de leurs choix domestiques sur les pays pauvres, préférant des mesures plus opportunistes.
 
Dans le cadre de sa visite, Nicolas Sarkozy a ainsi offert au Mexique les compétences françaises en matière de formation des policiers mexicains et signé un accord sur l’ouverture d’une usine de production de pièces d'hélicoptères et la vente de quelques unités de ces fleurons de notre technologie.
 
Sur le forum de campagne d'Obama, le premier sujet abordé est la dépénalisation
 
Interrogé sur la question de la dépénalisation de la marijuana, l’actuel président mexicain Felipe Calderón s’y déclare opposé, avant de mettre en avant, réaliste, le problème fondamental que constitue la nécessité d’une avancée conjointe sur ce dossier avec les pays développés qui en sont les principaux marchés :
 
« Tant que les Etats-Unis ne modifient pas leur propre législation à cet égard, ce serait absurde. Nous ferions de notre pays le paradis de la drogue et du crime. »
 
Evoquer aujourd’hui la légalisation de la marijuana resterait un tabou dans la plupart des pays, un sujet à haut risque électoral.
 
Pourtant, la situation pourrait bien évoluer. Pendant la campagne électorale américaine, sur le forum de Barack Obama, le premier sujet abordé -et de très loin- par les internautes, était cette légalisation, avec plus de 70 000 contributions et une très forte majorité d’opinion favorable.
 
Le candidat à la Maison-Blanche avait déclaré alors qu’il était prêt à réfléchir à la question. A Vienne, où se réunit jusqu’au 20 mars la commission des Nations unies sur les drogues et narcotiques, ces sujets devraient être abordés mais, sans vision politique forte, de grandes avancées semblent encore exclues
 
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Le seuil des 1.000.000 de posts dépassé ce weekend
Par Invité,
Le forum, ouvert en décembre 2002, compte désormais plus d'un million de messages ; merci à tous les membres de faire vivre cet espace de discussions, d'entraide et de connaissances.
 
Espérons que d'ici le prochain million la raison ait triomphé et que le cannabis soit légalisé.
 
En vous souhaitant une agréable navigation et d'excellentes cultures, L'Equipe CannaWeed.com
 
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Rejoignez l'Association Internationale pour le Cannabis Médical
Par Invité,
L’Association Internationale pour le Cannabis Médical a été créée en mars 2000. C’est une association scientifique qui s’est donné comme ligne directrice la défense et l'amélioration du cadre légal pour l'utilisation thérapeutique du chanvre (Cannabis Sativa L.) et de ses principes actifs les plus importants, les cannabinoïdes, dans les applications thérapeutiques.
IACM assure notamment la diffusion d’informations scientifiques et défend l’idée que les médecins ont le droit de discuter avec leurs patients de l'utilisation médicale du cannabis et des cannabinoïdes.
 
IACM est constituée de Médecins, d’Experts ainsi que de nombreux patient de différents pays. IACM peut par exemple permettre à des patients de sortir de leur isolement pour retrouver d’autres patients concernés, comme eux, par l’usage médical du cannabis et des cannabinoïdes.
 
Base Scientifique
IACM met notamment à disposition sur le site des informations sur :
- Les utilisations médicales du cannabis et du THC
- Les effets secondaires possibles d'un traitement au cannabis et au THC
- Les études scientifiques et observations (rapports de cas)
 
Publications
Les adhérents reçoivent la Lettre d'Information de l'IACM (IACM-News) et d'autres publications de l'IACM. Le Bulletin-IACM est publié en français et diffusé sur simple [url=]inscription gratuite.
 
Section Francophone
Actuellement il n’existe pas de section francophone en tant que telle comme cela est le cas en Allemagne. Néanmoins il y a des réflexions dans ce sens, notamment sur les possibilités de regrouper médecins et patients issus des pays francophones (France, Suisse, Luxembourg, Belgique, Canada, …).
 
Congrès
Tous les deux ans, l’IACM organise un Congrès International réunissant les plus grands experts mondiaux dans le domaine des cannabinoïdes et du cannabis. Les patients sont également invités à participer. La prochaine édition aura lieu les 2 et 3 octobre 2009 à Cologne (Allemagne).
 
https://www.cannabis-med.org/french/home.htm
 
Alexandre J. (Fr.)
Membre de l’IACM
 
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Journée mondiale contre la drogue : le bilan de l'ONU
Par Invité,
Cette année encore, comme tous les 26 juin, les Nations unies célèbrent la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues. Mais, à un an de l’échéance fixée en 1998 lors de la session extraordinaire consacrée au problème mondial de la drogue de l’Assemblée générale des Nations unies (UNGASS), la situation mondiale des productions agricoles de drogues illicites est loin d’avoir été résolue, que ce soit par voie d’éradication ou par voie de substitution.
 
Source : Rue89
En effet, ni la destruction physique des récoltes de coca, de cannabis ou d’opium, ni les programmes de développement alternatif n’ont permis de faire diminuer les superficies couvertes par chacune des trois plantes à drogue (cocaïer, cannabis, pavot).
 
Cent ans de prohibition mondiale de certaines drogues et, surtout, plus de trente ans de " guerre contre la drogue" ont justifié que soient dépensés des dizaines et des dizaines de milliards de dollars dans d’innombrables campagnes d’éradication forcée et dans de bien moins nombreux projets de développement alternatif, en pure perte. Le recours aux campagnes d’éradication a été généralisé sur tous les continents, au cours des trente dernières années quels que soient les contextes et en dépit des conséquences contre-productives et des effets pervers engendrés.
 
Dans " The Politics Of Heroin" (2003), Alfred McCoy, analyste de longue date des rôles joués par les économies politiques des drogues illicites dans le jeu des relations internationales, dénonce l’échec de la " guerre contre la drogue" et tout particulièrement le fait qu’elle s’est révélée être clairement contre-productive. Trente ans de " guerre" ont ainsi accompagné l’accroissement des superficies cultivées en coca et en pavot mais aussi, si le seul exemple du Maroc devait être considéré, en cannabis. Et, malgré un coût total estimé à 150 milliards de dollars, elle n’a pas seulement échoué à réduire les superficies cultivées et les quantités produites, mais a aussi déplacé et dispersé les productions agricoles dans l’espace mondial, tout en contribuant largement à la militarisation de certains contextes de production.
 
La production d’opium en Asie fournit un exemple éloquent de l’échec et même de la contre-productivité de la guerre contre la drogue. En 1906, la Chine produisait 85% des 42000 tonnes d’opium mondial. Certes, lors du siècle de prohibition qui s’est depuis écoulé, la production illicite d’opium s’est effondrée, avec en tout et pour tout 4620 tonnes en 2005. Mais cette baisse de production est toutefois bien plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord puisque le niveau de production le plus bas a en fait été atteint au début des années 1970 à la suite de la suppression menée par les autorités chinoises au début des années 1950, et aussi grâce aux efforts de la politique multilatérale de la Société des nations puis de ceux des Nations unies.
 
De fait, en 1970, un an avant le lancement de la guerre contre la drogue de l’administration Nixon, seules 1066 tonnes d’opium étaient produites à l’échelle mondiale, soit quatre fois moins qu’en 2005. Pire encore, en 2006, l’Afghanistan produisait à lui seul 6100 tonnes d’opium, soit plus que la production mondiale en 2005, alors que dans le Pakistan voisin, vraisemblablement du fait des impératifs stratégiques de la guerre contre le terrorisme, la production connaissait une importante résurgence passée largement inaperçue.
 
Ailleurs, en Asie du Sud-Est, dans l’espace historique du Triangle d’or, les productions birmane et laotienne se sont certes effondrées au cours des dernières années, mais elles ont diminué à la suite de politiques locales de suppression forcée des cultures mises en place quasiment sans contrepartie et au risque d’un coût humain majeur. Ainsi, au Laos, où la production a chuté au cours des dernières années, seuls 5% des villages anciennement producteurs d’opium seraient concernés par des projets de développement alternatif.
 
Si l’on se fie aux objectifs fixés en 1998, les Nations unies devaient avoir résolu le problème de la production et de la consommation de drogues illicites, et donc a fortiori celui du trafic, en 2008. Elles devaient donc procéder à cette date à l'évaluation finale de la mise en œuvre des résultats de la session extraordinaire de 1998. Mais l’échec patent des dix dernières années rend cette évaluation d’autant plus délicate que de nombreux acteurs de la société civile tiennent, sinon à y participer, du moins à s’assurer de son objectivité.
 
Alors qu’un Forum mondial des producteurs de cultures classées illicites (FMPCI) doit se tenir en Espagne en 2008 pour débattre des contextes et des enjeux de paysanneries confrontées à l’illégalité et à la guerre contre la drogue, il semblerait désormais acquis qu’il n’y aura pas de session spéciale consacrée aux drogues en 2008.
 
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Le cannabis pour dérider les finances américaines?
Par Invité,
Un élu californien propose de fiscaliser la culture et la vente de cette drogue douce, dans le but de renflouer les déficits record des Etats. Cette taxe pourrait rapporter plusieurs milliards de dollars de revenus annuels.
 
Source : Libération
 
Quatorze milliards de dollars de revenus annuels. C'est ce que pourrait rapporter, selon un parlementaire californien, un impôt sur la culture, l'achat et la vente du cannabis aux Etats-Unis.
 
Tom Ammiano, qui a déposé ce lundi une proposition de loi dans ce sens, dit avoir le soutien de l'Organisation nationale pour réforme des lois sur la marijuana (Norml). Ces derniers mois, cette dernière a travaillé avec les parlementaires des Etats, y compris le très conservateur Texas (sud), sur des analyses budgétaires destinées à déterminer dans quelle mesure les déficits peuvent être comblés par une légalisation du cannabis.
 
D'après Allen St Pierre, directeur exécutif de la Norml, la Californie pourrait récolter jusqu'à 20 milliards de dollars par an. Dans cet Etat, les dispensaires qui procurent de la marijuana à des fins médicales peuvent engranger jusqu'à 50.000 dollars par jour, selon lui.
 
Cette idée n'est évidemment pas du goût de tous. Eric Voth, président de l'Institut des politiques mondiales sur les drogues, pense ainsi que «le nombre de personnes qui deviendront des consommateurs ou qui vont aggraver leurs habitudes en raison de la disparition des contraintes imposées par la loi va coûter au système bien plus que ce qui pourrait être généré sous forme de revenus fiscaux».
 
Pour cet opposant à la légalisation, les tenants de la légalisation mentent et leur arrière pensée est la légalisation «à tout prix».
 
John Lovell, qui représente l'Association des chefs de la police de Californie et l'Association californienne des officiers de police des stupéfiants, estime lui que le projet de loi n'éliminera pas le marché illicite de la marijuana, ne rapportera pas beaucoup d'argent et fera exploser la consommation.
 
Quelque 115 millions d'Américains vivent déjà dans les treize Etats qui ont dépénalisé la marijuana à des degrés divers. Ainsi en Alaska (nord-ouest) et à Denver (Colorado, ouest), la possession de cannabis n'est pas pénalisée pour les petites quantités.
 
Trois sondages nationaux réalisés aux Etats-Unis depuis le début d'année 2009 révèlent qu'un grand nombre d'Américains soutiennent la légalisation: 40% pour Rasmussen, 41% pour CBS News et 44% pour Zogby. Il y a vingt ans, ce chiffre ne dépassait pas les 20%.
 
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Aux Etats-Unis, Obama veut enterrer le hasch de guerre
Par Invité,
Le Président a réaffirmé sa promesse de laisser les Etats le souhaitant autoriser la marijuana médicale. Un premier pas encourageant.
 
"Vous serez étonné de savoir que ce que le Président a dit pendant la campagne, et bien nous allons le faire." Comme promis, et réaffirmé mercredi par son tout nouveau ministre de la Justice, Barack Obama devrait donc très prochainement mettre un terme à la campagne de la police fédérale contre la marijuana médicale.
 
Source: Rue89
En effet, alors que la loi fédérale américaine continue à punir toute culture ou cession de cannabis, dans 13 des 50 Etats, la loi locale autorise son usage à des fins médicales. Mais depuis des années, Washington déploie une énergie toute particulière pour faire fermer des cliniques un peu spéciales: on y délivre de la marijuana sur ordonnance.
 
"C'est une victoire et un grand pas en avant. [...] La campagne fédérale contre le cannabis thérapeutique a fait beaucoup de dommages collatéraux", a déclaré Steph Sherer, responsable de l'association American for safe access (principale association californienne réunissant patients et médecins pour le cannabis thérapeutique du cannabis). L'association antiprohibitionniste Norml appelle, elle, ses adhérents à remercier par mail l'attorney general.
 
Une petite révolution, donc, dans l'un des pays occidentaux les plus conservateurs en la matière et qui a connu près de quarante ans d'escalade ininterrompue dans sa guerre mondiale à la drogue. Le président Obama osera-t-il aller plus loin et mettre en place, comme il l'a évoqué, une véritable approche de santé publique? Ou renoncera-t-il dans un dossier où il a beaucoup à perdre et peu à gagner électoralement?
 
 
Pétards et cocaïne pour le jeune étudiant Obama
 
 
Nous sommes en 2004. Un jeune sénateur noir d'Illinois alors inconnu est interrogé sur la guerre à la drogue:
 
"Elle a été un échec total, nous devons repenser et décriminaliser notre législation sur les drogues. Mais je ne suis pas de ceux qui pensent qu'il faut légaliser la marijuana." (Voir la vidéo, en anglais)
 
 
https://www.youtube.com/watch?v=wQr9ezr8UeA&e
 
 
Dix ans auparavant, le futur président avouait dans ses mémoires, avoir non seulement fumé du cannabis (et avalé la fumée, lui), mais aussi sniffé de la cocaïne! ("Mais jamais d'héroïne)".
 
Investi candidat démocrate à la présidentielle, il déclare enfin en juillet 2008 à Jann Wenner, de Rolling Stones:
 
"Je crois qu'il faut changer de paradigme, de modèle, pour se concentrer sur une approche de santé publique. [...] Je commencerai par les consommateurs non-violents arrêtés pour la première fois. Le fait que nous les traitions comme des criminels et les envoyons en prison -véritable école du crime-, au lieu d'envisager des pistes comme les tribunaux spéciaux pour les drogues, qui essaieraient de les remettre sur le droit chemin, c'est très cher, contre-productif et ça n'a pas de sens."
 
 
Pour le très actif mouvement antiprohibitionniste américain, marqué par huit années de bushisme, ces déclarations suscitent un immense espoir. Obama élu, Ethan Nadelmann, responsable de la Drug policy alliance, se déclare même candidat au poste de Tzar antidrogues (responsable de l'ONDCP, organisme coordonnant la lutte contre les stupéfiants à la Maison blanche). Patatras, Obama choisit un policier et non un responsable de santé publique.
 
 
https://www.rue89.com/files/2009_03_01_gil_kerlikowske.jpg[/img]Certes, Gil Kerlikowske, chef de la police de Seattle, ne s'est jamais opposé aux nombreuses initiatives de réduction des risques de sa ville, en pointe sur le sujet, mais l'annonce a tout de même fait désordre. Nadelmann garde pourtant espoir:
 
"Bien que nous soyons déçus que le président Obama choisisse un policier et non un partisan de l'approche de santé pubique comme tzar antidrogues, nous sommes d'un optimisme prudent quant au fait que l'officier Gil Kerlikowske soutiendra l'agenda réformateur d'Obama en matière de drogues."
 
En fait, si personne ne semble remetre en cause la sincérité de l'engagement d'Obama sur ce sujet, la question est plutôt de savoir s'il aura le courage d'affronter une question éléctoralement si délicate, comme le redoutait récemment le Denver Post:
 
"On peut aisément imaginer que ses conseillers l'enjoindront d'éviter la question des drogues, qui pourrait être aussi périlleuse pour lui que l'a été celle des homosexuels dans l'armée pour Clinton."
 
https://www.rue89.com/files/2009_02_24_Obama_heroine2.jpg[/img]Des alertes ont en effet déjà eu lieu, comme lorsque, fin janvier, la police de l'Etat de New York a saisi des sachets d'héroïne à l'effigie du nouveau président Effet désastreux garanti.
La Commission des stupéfiants de l'ONU, une tribune internationale.
 
Un test-clé aura lieu le 11 mars avec la réunion à Vienne de la Commission des stupéfiants de l'ONU, chargée de surveiller l'application des conventions internationales en la matière. Une tribune que Washington utilise habituellement pour s'assurer que sa guerre à la drogue n'est pas remise en cause dans le monde. Obama enverra-t-il à la Commission des bureaucrates pour défendre le statut quo? Ou en profitera-t-il pour laisser des réformateurs y prêcher une approche plus modérée?
 
Pourquoi pas Tom Ammiano? Surfant sur la vague de l'Obamania, cet élu californien a déposé, pour la première fois dans l'histoire de cet Etat, une proposition de loi pour légaliser et surtout taxer la vente de marijuana. Une proposition qui tomberait à point pour renflouer les caisses de cet Etat au bord de la faillite, mais considéré comme l'un des plus gros producteurs mondiaux de marijuana.
 
 
 
Source: Rue89
Photo: Effigie d'Obama au carnaval de Dusseldorf (Ina Fassbender/Reuters)
 
 
__________________
 
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89:
 
► "Un petit sniff de temps en temps": Obama et la coke, c'est grave?
► Tous les articles sur les drogues
 
Ailleurs sur le Web:
► End of an Era? No More DEA Raids on Medical Marijuana Dispensaries, US Attorney General Says, sur Stop the drug war.
► Obama's take on the drug war, sur le Denver Post
 
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[Projet] Wiki Cannabis Thérapeutique
Par Invité,
Bonjour à tous,
 
CannaWeed héberge déjà un Wiki inter-communautaire sur la culture du cannabis, et comme à ce jour il n'existe aucune encyclopédie francophone sur l'usage thérapeutique du cannabis, nous allons agrandir le wiki pour y héberger le projet.
C'est sur le Portail: Cannabis Thérapeutique que sera éditée l'encyclopédie.
 
A tous les membres intéressés par la mise en ligne d'articles merci de vous faire connaître sur ce topic afin que je vous créé des comptes sur le wiki.
 
Par précaution il est nécessaire de s'inscrire pour contribuer (me contacter via la messagerie interne ou Joke_Herb)
toutefois TOUTE AIDE EST LA BIENVENUE ! Que vous soyez participants à CannaWeed ou non.
 
Nous avons donc besoin de contributeurs pour mettre en ligne des articles de sources scientifiques et utilisables, de rédacteurs pour synthétiser les données et écrire de nouveaux articles, de correcteurs...
 
Ainsi que de TÉMOIGNAGES, si vous souffrez et que le cannabis vous soulage, SVP venez apporter votre pierre à l'édifice en participant à ce sujet.
 
D'avance merci pour votre participation.
 
Cordialement, Vyking.
 
Ps : Si CannaWeed comptent des MÉDECINS et que vous êtes prêt à nous aider à garder notre esprit critique, à superviser le projet de sorte à garantir son intégrité, SVP CONTACTEZ-MOI (confidentialité assurée).
 
Pps : Les membres de L'IACM sont chaleureusement invités à se joindre à nous.
 
 
On en discute sur le forum...
 
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Phelps privé de Corn Flakes: les fumeurs boycottent Kellogg's
Par Invité,
Privé de Corn Flakes. C'est la terrible sanction infligée à Michael Phelps. Pris en flagrant délit de fumette, le nageur américain a en effet, outre les sanctions sportives, vu fuir l'un de ses sponsors, Kellogg's. Mais la riposte s'organise du côté des amateurs de pétard, qui appellent au boycott.
 
Source : Rue89
Tout a commencé le 1er février dans News of the world. Le tabloïd britannique publie une photo du champion (23 ans et 14 médailles d'or olympiques au compteur, dont 8 à Pékin) en train de fumer du cannabis, et ce dans une pipe à eau de fort belle taille (voir ci-dessus). Commentaire assassin d'un témoin de la scène:
 
"On pouvait voir que Michael avait déjà fumé avant. [...] Il avait l'air aussi à l'aise avec un bong dans les mains que quand il nage."
 
La photo, prise en Caroline-du-Sud le 6 novembre lors d'une fête étudiante, fait le tour du monde, jusqu'à arriver sur le bureau de la fédération américaine de natation. Phelps "s'excuse":
 
"J’ai eu un comportement qui était regrettable. […] Je promets à mes fans et au public que ça ne se reproduira plus."
 
Mais pour News of the World, c'est clair:
 
"Le rêve de Phelps d'ajouter, aux JO de Londres en 2012, une médaille d'or aux 14 qu'il a déjà gagnées risque de s'effondrer."
 

Hilton, Oméga, Visa...
 
Verdict: 3 mois de suspension et la fédération américaine lui retire sa bourse de 1300 euros mensuels. Une paille lorsque l'on sait que celui qui est un héros aux Etats-Unis depuis les JO de Pékin aurait gagné, l'année dernière, près de 5 millions d'euros en contrats de sponsoring (montres Omega, Visa, hotels Hilton...).
 
Seulement voilà, l'agence de marketing Octagon qui lui assure ces revenus depuis 2002, reconnaît immédiatement qu'il s'agit d'une "ombre majeure" pour celui qui est alors l'un de ses produits phare.
 
A en croire News of the World, le porte-parole d'Octagon serait allé jusqu'à proposer au journal Michael Phelps comme chroniqueur pour étouffer l'affaire.
 
Echec. Le 5 février, le leader mondial des céréales, Kellogg's, annonce qu'il ne renouvellera pas le contrat qui le lie à Phelps, "dont l'image ne correspond plus à celle de la marque". Exit donc le sourire du champion sur les paquets de Corn Flakes. Les responsables de la société auraient même refusé de le prendre au téléphone.
 
Pétition, groupe Facebook, tribunes...
 
Une sanction qui reste en travers de la gorge des associations antiprohibitionnistes américaines, qui voient là l'occasion de faire parler de leur cause. Elles décident donc d'organiser à leur tour un boycott pour dénoncer la décision "hypocrite et dégoûtante" de la marque. Pour Rob Kampia, du Marijuana Policy Project, qui a mis une pétition en ligne:
 
"Kellogg's n'a pas fait de problème pour signer ce contrat alors que Phelps avait été condamné pour conduite en état d'ivresse [lorsqu'il avait 19 ans, ndlr], un acte illégal qui aurait pu être fatal. Mais elle l'abandonne parce qu'il a choisi, pour se relaxer, de prendre une substance plus inoffensive que la bière."
 
Ethan Nadelman, de la Drug policy Alliance, se demande, en spécialiste:
 
"Est-ce que cela fera du mal à Kellogg's si des centaines de milliers d'Américains ne se jettent plus sur un produit de la marque lorsqu'ils ont les 'munchies' [nom familier de la faim intense provoquée par le cannabis aux Etats-Unis, ndlr]"
 
D'autres rappellent que le fondateur de la marque, le Dr Kellogg, n'était pas exempt de tous reproches: il militait contre la sexualité et préconisait pour cela entre autres l'application d'acide sur le clitoris des filles...
 
Au total, le mouvement anti-Kellogg's connaît un petit succès. La pétition a recueilli 5600 signatures. Des tribunes dans la presse. Un groupe Facebook qui compte 8500 membres (un second en compte 1500). Et Kellogg's qui a dû rajouter ce message sur son répondeur:
 
"Pour nous faire part de votre avis sur notre relation avec Michael Phelps, pressez la touche 1"
 
Enfin, n'écoutant que son courage, le bureau du shériff de Columbia a saisi la pipe à eau en question. Son propriétaire a été arrêté après avoir tenté de revendre l'objet sur eBay pour 100 000 dollars. Huit autres personnes ont été arrêtées.
 
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BULLETIN D’ENCOD N°4 du 8 FÉVRIER 2009 : Feu vert à la maison blanche ?
Par Invité,
Dans quelques semaines , nous pourrons voir un premier signe important de la promesse de Barrack Obama d’un véritable changement de régime aux Etats-Unis.Quand la Commission de l’ONU sur les stupéfiants se réunira à Vienne du 11 au 20 Mars afin d’établir les nouvelles directives de la politique internationale des drogues pour les années à venir, les yeux du monde se dirigeront vers ceux qui seront mandatés par le nouveau conseil de la Maison Blanche pour diriger cette réunion. Washington continuera-t-il à mener le monde dans une rue à sens unique en cul de sac, ou commencera-t-on dialoguer ? Comment est-ce que les deux autres pièces maîtresses sur l’échiquier des politiques globales des drogues, le bureau de l’ONU du Contrôle des Drogues et l’Union Européenne, répondront-ils à cette occasion pour changer le cours de l’histoire ?
 
Quelles sont les véritables perspectives du rêve que les leaders mondiaux commenceront finalement à discuter d’une alternative raisonnable à la folie globale de la lutte anti-drogue ?
 
En tant qu’ hôte des réunions annuelles de la CND, l’UNODC à Vienne n’a aucun intérêt dans tout ce qui peut menacer le consensus de l’actuel status quo. La manière catégorique dont le Directeur Exécutif Antonio Maria Costa refuse de discuter les résultats des politiques hollandaises du cannabis montre ici que la porte vers de nouvelles approches dans la politique de drogue est fermement close. Quant à celle de l’Union Européenne, elle dépendra beaucoup des porte-parole. Les contradictions légendaires entre les gouvernements de l’UE aussi bien qu’entre les discours et les actions de la bureaucratie de l’UE, demeurent les obstacles principaux pour accomplir quelque progrès que ce soit.
 
Aux Pays Bas, où le cannabis a été officiellement mis à la disposition des adultes par la vente dans les coffeeshops depuis 1976, le niveau de l’utilisation de cannabis est plus bas que dans les pays voisins où le cannabis est seulement disponible sur le marché noir. Par conséquent ce sont les politiques concernant le cannabis de ces pays, et non pas celles des Pays Bas, qui doivent être d’abord remises en question. C’est la vérité fondamentale que les politiciens de l’UE ne veulent pas admettre, et que les fonctionnaires obéissants ne veulent pas contester . Ainsi en attendant, n’importe quel type de discussion sur les drogues est évité et l’UE dope des politiques qui continuent à être des façades conçues pour tromper les contribuables.
 
 
En décembre 2008 la Commission européenne a fourni un nouveau Plan d’Action de l’UE sur les Drogues sans permettre aucune occasion pour les commenter au Parlement européen, ni au Forum de la Société Civile récemment créé ni au Forum Public sur Internet qui avait été spécifiquement établi pour cette occasion deux mois auparavant. Seulement les ministres et les fonctionnaires ont participé à la rédaction de ce plan, qui cite ironiquement la « participation des citoyens de l’UE dans la politique de drogue » en tant que deuxième priorité. Dans un style véritablement héroïque, le plan annonce le lancement d’une soi-disant alliance européenne sur les drogues en juin 2009, une association de citoyens et d’autorités pour lutter contre les drogues.
 
Une " Alliance européenne sur les Drogues" ressemble à un terme qui a pu être présenté pendant et après une conversation lors d’un dîner entre les chefs de l’UE. Même les personnes travaillant dans le bureau de l’Unité Anti-Drogues de la Commission Européenne à Bruxelles ne peuvent pas encore expliquer ce que veut cette alliance ni de quoi elle sera composée.
 
Pour le prochain Forum de la Société Civile, Encod rédigera une proposition pour un dialogue vrai et efficace sur la politique de drogue entre les autorités et les citoyens en Europe. Un dialogue basé sur la connaissance que nous partageons des intérêts communs : utilisant la meilleure expertise et la meilleure connaissance disponibles afin de convertir l’information basée sur des faits dans des propositions raisonnables et pragmatiques pour une meilleure approche.
 
La recherche qu’Encod a conduite les mois passés parmi des associations de consommateurs de drogue en Europe, dont certains ont 35 années d’expérience dans le dialogue avec les autorités, produit les recommandations de base concernant la façon de construire des ponts entre les autorités et les citoyens qui sont concernés par les politiques de drogue.
 
En attendant, Encod construit des modèles de transition vers un futur où les problèmes liés à la drogue sont traités de manière sociale centrée sur la santé à la place d’un traitement judiciaire.
 
Bien qu’Encod ne sera à l’initiative d’aucun grand événement à l’extérieur du bâtiment de l’ONU à Vienne cette année, à cause de problèmes d’organisation, nous enverrons une délégation à l’intérieur de personnes qui représentent des expériences de certains des citoyens qui sont les plus affectés par les politiques de drogue dans le monde.
 
Il est possible de rencontrer les membres de cette délégation à la conférence qu’Encod organisera le 4 mars, la semaine précédant Vienne, au Parlement Européen, sous l’intitulé « Coca 2009 - de la persécution à la proposition ». À cette conférence, organisée en collaboration avec le Gouvernement Bolivien et des organisations de cultivateurs de coca sous les auspices du membre du Parlement européen Giusto Catania, Encod proposera un modèle pour commencer à commercialiser les produits traditionnels de feuille de coca en Europe dans un cadre de commerce équitable.
 
Selon ce modèle les produits dérivés de la coca ne seront pas disponibles sur le marché ordinaire. La transaction commerciale aura lieu entre les associations (des cultivateurs de feuille de coca et des consommateurs des produits de coca), sans intervention des entreprises privées anonymes. Le modèle est basé sur un accord signé par Encod et par diverses fédérations de cultivateurs de coca en Bolivie, qui seront propriétaires de cette initiative.
 
L’idée est de présenter au monde entier une utilisation plus saine des feuilles de coca que la manière dont elle a été employée en dehors de la région andine jusqu’ici : que ce soit la cocaïne ou le coca-cola. La bibliographie sur les effets positifs de la coca sur le fonctionnement du corps et de l’esprit est impressionnante. Selon une étude de Harvard en 1978 la consommation de la feuille de coca dans le thé ou d’autres produits n’a aucun effet secondaire négatif, il agit en tant que stimulant modéré, antidépresseur et anesthésique local, améliore la fonction de l’estomac, des muscles et de la gorge, et peut être employée dans le traitement de l’obésité et du diabète.
 
Au sommet de l’ONU à Vienne, le Gouvernement Bolivien présentera une proposition pour en finir avec la persécution de la feuille de coca. Quand il verra cette proposition, Barrack Obama devrait réaliser ce "yes", il peut en finir avec une guerre qui a transformé la région andine en politique "Guantanamo" des drogues. En décriminalisant la culture des feuilles de coca dans la région andine et en permettant l’accès au marché pour que des produits issus de la feuille de coca se répandent à travers le monde, un plus juste et plus efficace système de contrôle de la culture de la coca peut être présenté, et des perspectives du développement durable de la coca proposant des espaces structurés pourront être créées.
 
 
Depuis 1995, Encod a fait campagne avec des organisations de cultivateurs de coca de la région andine pour l’usage légal des produits traditionnels issus de feuille de coca en Europe comme moyen d’enseigner au monde occidental la bonne manière d’employer ce produit et de réduire la disponibilité de la coca à la production illégale de la cocaïne. Cet appel a été rappelé par le Parlement Européen dans plusieurs occasions. Et puisque le leader Evo Morales, cultivateur de coca est devenu le président de la Bolivie, le gouvernement de ce pays propose également que l’ONU retire la coca de la liste des drogues interdites.
 
La même théorie peut être appliquée à l’utilisation légale du cannabis qui est traditionnellement développée au Maroc, de l’opium en Afghanistan, et de la culture pour la consommation personnelle de n’importe quel genre de plante et où que ce soit.
 
Avec le feu vert de la Maison Blanche, l’UNODC et l’UE devraient prendre leur responsabilité et commencer le démantèlement des conventions qui ont transformé le monde en salle de jeu pour le crime organisé. Chaque société devrait avoir le droit d’établir ses propres normes culturellement admises pour contrôler la production et la distribution des substances que les gens désirent consommer, dans le contexte des droits de l’homme.
 
Par Joep Oomen
 
 
Source : Encod
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Toujours plus de cannabis en pharmacie
Par Invité,
La recherche sur le cannabis à des fins thérapeutiques est en pleine effervescence. Nombre de scientifiques font valoir sa présence dans des médicaments pour traiter le cancer, l'obésité et autres maladies. Mais les autorités restent méfiantes.
 
Cancer, obésité, asthme, arthrite, épilepsie, glaucome, traumatismes crâniens, douleurs neuropathiques... le cannabis pourrait intervenir dans toute une multitude de traitements différents, à en croire le professeur Raphaël Mechoulam, l'un des auteurs du livre Cannabis Médical*. Ce spécialiste prédit en effet "l'explosion des nouveaux médicaments liés aux cannabis."
 
Le chanvre est l'un des plus anciens médicaments connus (les premières traces de son utilisation remontent à -2900 av JC). Pourtant, la recherche sur le cannabis médical est restée taboue ces dernières décennies. Aujourd'hui, les chercheurs du monde entier redécouvrent les propriétés de cette plante et se montrent surpris par ses perspectives thérapeutiques. Dans les pays anglo-saxons, de nombreux patients témoignent déjà de l'aide apportée par le cannabis face à certaines pathologies, et militent pour faire évoluer la législation.
 
Aujourd'hui, on ne dénombre encore qu'une poignée de médicaments issus du cannabis sur le marché. Certains comme le Sativex, disponible au Canada pour les patients atteints de pathologies neurologiques graves, sont de simples extraits de la plante. Mais la plupart sont des cannabinoïdes purs, obtenus par synthèse chimique. C'est le cas de la nabilone (Cesamet) et du dronabinol (Marinol), distribués au Canada et aux Etats-Unis pour prévenir et traiter les nausées causées par les traitements anticancéreux ou favoriser l'appétit chez les malades du Sida.
 
Engouement des scientifiques
 
En France, ces médicaments se sont vus refuser une autorisation de mise sur le marché par l'Afssaps (agence française de sécurité sanitaire des produits de santé), et ne peuvent être prescrits que via une demande d'autorisation temporaire d'utilisation délivrée à titre individuel. Une formalité administrative lourde et dissuasive. Le rimonabant (Acomplia), développé pour lutter contre l'obésité, est le seul cannabinoïde commercialisé dans l'Hexagone. Selon le docteur Bertrand Lebeau, addictologue dans différents hôpitaux, si la France demeure un des pays les plus fermés à l'utilisation du cannabis médical c'est, en partie, car celui-ci peut être perçu comme "le cheval de Troie de la légalisation du cannabis récréatif".
 
Par ailleurs, l'engouement des scientifiques se traduit par un grand nombre de molécules à base de "cannabis de synthèse", en cours d'expérimentation. Elles visent des pathologies aussi variées que la maladie de Parkinson, la maladie Gilles de la Tourette, la sclérose en plaque, le stress post-traumatique, l'arthrite rhumatoïde ou encore la maladie d'Alzheimer. Le laboratoire français Sanofi-Synthélabo, lui, s'apprête à mettre sur le marché américain un produit contre l'obésité qu'il espère vendre en très grandes quantités. Selon le professeur Mechoulam, presque tous les gros groupes pharmaceutiques américains, anglais, allemands, espagnols et italiens, travaillent aujourd'hui très sérieusement sur les cannabinoïdes.
 
 
Source : L'express
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