Interview CIRC
Par Invité, dans CannaWeed,

Bonsoir,
 
CannaWeed a interviewé Arnaud Debouté le président de la fédération des CIRC.
 
Venez découvrir son analyse sur la prohibition des drogues en France au travers de ce stupéfiant dossier
 
On en parle sur le forum...
 
Je vous souhaite à tous une bonne lecture ainsi qu'une excellente navigation sur CannaWeed
 
 
Salutations Cannabiques
Vyking
 
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Vous ne fumerez jamais de cannabis (légalement).
Par Invité,
Légalisation : le débat impossible...
 
Par pragmatisme économique, plusieurs états américains au bord de la faillite étudient sérieusement la possibilité de légaliser la vente de cannabis et en tirer profit. Et en France ? Rien. Autrefois marronnier du débat progressiste, la question de la légalisation semble totalement anesthésiée. Flu a tenté de comprendre pourquoi nous en sommes toujours là.
 
Source: fluctuat.net
https://files.fluctuat.net/IMG/arton6779.jpg[/img]Souvenez-vous. Nous sommes dans les années 1990. Des artistes reggae comme Sinsemilia et Raggasonic chantent la légalisation. Les partis politiques de gauche font de la dépénalisation un argument de campagne. Radio, presse, télé, tous les médias relayent le débat. Partout, la loi de 1970 est fustigée pour son aspect répressif et son inefficacité. Et puis ? Plus rien.
 
Etouffée une première fois par la victoire de Chirac en 1995, annihilée par la présence de Le Pen au second tour de 2002, définitivement enterrée par la politique sécuritaire de Sarkozy, la question du cannabis n'a aujourd'hui plus droit de citer en France. Face à l'échec des politiques de répressions et en cette période de crise, les arguments économiques en faveur de la légalisation mériteraient pourtant d'être discutés.
 
Le malaise de l'opposition
 
Avec son printemps des libertés au Zénith de Paris (au succès plus que mitigé) et la sortie d’un livre noir intitulé "La France en liberté surveillée", le Parti Socialiste a pris le pli de la dénonciation du régime liberticide de Nicolas Sarkozy. Dans cette ambiance presque soixante-huitarde, ses membres n’ont curieusement pas bougé d’un pouce lorsque le député américain Tom Ammiano a proposé au Parlement de Californie de légaliser le cannabis pour renflouer les caisses exsangues de l’Etat.
 
"Non mais c'est une blague ?" (un membre de l'équipe de Benoit Hamon)
 
Flu s’est tourné vers les membres du parti pour connaître leur sentiment vis-à-vis de ce projet osé. "Non mais sérieusement, c’est une blague ?", a réagi l’équipe de Benoît Hamon. Aux oreilles de l’attachée de presse du porte-parole du PS, tout cela sonne comme un canular téléphonique : "Si ce n’est pas une blague, c’est un manque de respect pour les Français qui sont touchés par la crise. On pourrait parler stock-options, bouclier fiscal, mais pas de cannabis…" Pas la peine de lui rappeler que le parti s’était engagé lors de la campagne présidentielle a ouvrir un débat public sur la question. La ligne est déjà coupée.
La porte-parole de Ségolène Royal, Najat Belkacem, a elle promis de nous répondre sur le sujet par un mail… que l’on attend toujours. Même silence gênant du côté de Michel Sapin, le secrétaire du parti aux affaires économiques: "Je le connais, il ne répondra pas", nous a-t-on confié par téléphone.
 
https://files.fluctuat.net/IMG/jpg/voynet-galland.jpg[/img]Que ce soit par manque de "compétence" sur le sujet, ou tout simplement d’imagination, le silence de l’opposition en dit long. Mickaël Marie, secrétaire national adjoint du parti des Verts, résume bien le problème : "On est déjà peu crédibles alors si on relance le sujet de la légalisation..." Dans un communiqué publié en mars 2009 et intitulé "Drogues : Halte à l'hypocrisie !", le mouvement écologiste reprenait pourtant un rapport de la Commission Européenne démontrant que la lutte anti-drogue avait surtout "renforcer la corruption et la grande criminalité".
 
Le tournant hygiéniste des Verts
 
Parler de cannabis à l’Assemblée tiendrait donc de l’ineptie. En ces temps de crise, les députés s’attellent à des sujets plus sérieux. Les Verts ont toujours été favorables à la dépénalisation ou la légalisation du cannabis : "La légalisation contrôlée vaut mieux que la prohibition", précise Marie. Mais, pour lui, relancer le débat est peine perdue, même en jouant sur le terrain de la fiscalité : "Il y a déjà des combats fiscaux en cours : le bouclier fiscal, la taxe professionnelle. Ce serait jouer le jeu de Nicolas Sarkozy que de passer d’un sujet à l’autre. Ça laisserait les dossiers précédents en suspend".
 
Fini le temps où les Verts faisaient appel au CIRC (Collectif d’Information et de Recherche Cannabique) pour se charger de la "partie cannabis" de leur programme pour la présidentielle. "Ils ont pris le tournant hygiéniste", regrettait il y a quelques mois Jean-Pierre Galland, le directeur du CIRC. "En fait, nous ne comptons plus que la LCR (aujourd’hui NPA, NDLR), parmi nos soutiens affichés : Besancenot a un discours intelligent et sincère sur le cannabis."
 
La légalisation à l'épreuve de l'économie ?
 
Que pensent les experts économiques de la réticence des politiques à se pencher sur la question. Pour Christian Chavagneux, journaliste à Alternatives Economiques, leur mutisme est légitime : "Si vous trouver quelqu’un qui vous livre les chiffres sur l’hypothétique rentabilité pour l’Etat d’une taxe sur le cannabis, c’est un menteur".
La chercheuse Sophie Massin, auteur de "La dépénalisation du cannabis, analyse économique" (éditions l’Harmattan), nuance : "Si on était sûr que le niveau de consommation ne changeait pas, il y aurait clairement un gain pour l’Etat à légaliser parce qu’il n’y aurait plus ni coût de répression, ni d’emprisonnement. Et aussi avec tous les revenus des taxes qui viendraient dans ses caisses."
Aux Pays-Bas, précise Sophie Massin, le niveau de consommation est resté stable avec le régime de légalisation. En France, au contraire, la consommation a explosé sous un régime de prohibition (les Français sont les premiers consommateurs en Europe).
 
 
https://files.fluctuat.net/IMG/jpg/20090307issuecovUS400.jpg[/img]"La moins mauvaise des solutions"
 
Si les gouvernements se refusent à chiffrer le rapport coûts-bénéfices de la légalisation du cannabis, comme pour n’importe quelle réforme économique, les quelques études existantes montrent en effet que son impact financier serait non-négligeable. Jeffrey Miron, professeur d’économie à Harvard, estimait ainsi dans des travaux publiés en 2005 que la légalisation pourrait rapporter entre 10 et 14 milliards de dollars par an aux Etats-Unis. Le très sérieux hebdomadaire anglais The Economist reconnaissait lui que "la légalisation était la moins mauvaise des solutions" face à l'échec de la prohibition, dans un article paru le 5 mars 2009.
 
Les Américains sont-ils utopistes ou pragmatiques ?
 
D’un point de vue strictement économique, la légalisation ne serait donc pas totalement farfelu. A condition de faire passer le pragmatisme devant les considérations idéologiques, comme savent le faire les Américains qui ont relancé le débat de la légalisation à la faveur de la crise.
 
Les estimations de l'Organisation Nationale pour la Réforme des Lois sur la Marijuana (NORML) ont été prises au sérieux par plusieurs Etats. Le démocrate Tom Ammiano en a conclu que la Californie pourrait tirer un bénéfice de 14 milliards de dollars par an en taxant la production d’herbe locale légalisée. Et encore, selon le directeur de la NORML, Allen St Pierre, le député s’est limité aux hypothèses basses (lui parle de 20 milliards). Pas de quoi convaincre nos responsables français. Pour Mickaël Marie, cette proposition tient du marketing politique : "la Californie connaît un tel déficit qu’ils cherchent de l’argent partout. C’est un coup de pub et il savait que ça ferait du bruit".
 
Ce que ne peut pas se permettre Obama
 
L’Etat du Texas, pourtant ultra-conservateur, a aussi fait appel aux estimations de l’organisation. Un changement d'approche qui coïncide avec le glissement de l'opinion. 44% des Américains seraient aujourd'hui favorables à une légalisation du cannabis.
 
Le cannabis a même été un des sujets les plus populaires lors du grand chat organisé par Barack Obama sur le site internet de la Maison Blanche. Le président a considéré que légaliser l’herbe ne serait pas "une bonne stratégie pour faire croître notre économie". Là encore, aucune étude ne venait étayer ce refus de principe. Se prononcer en faveur de la légalisation était tout simplement impensable en terme d'image pour Obama. D'autant qu'il avait été attaqué sur ce terrain par les médias conservateurs lors de la campagne présidentielle.
 
Un tabou est-il juridique, culturel… ou intéressé ?
 
Malgré l'exemple américain, la France ne semble donc pas prête à remettre sur la table le débat du cannabis. Un blocage qui s'explique notamment par la loi, selon Sabine Herold, chef de file d’Alternative Libérale : "C’est un sujet tabou depuis la loi de 1970 qui interdit de présenter sous un jour favorable les drogues. Les tenants de la dépénalisation ou de la légalisation se trouvent très vite sous le coup de la loi s’ils défendent leur thèse". Un débat organisé par le CIRC en présence de député verts et radicaux avait ainsi été annulé par le préfet de police de Paris en 1995.
 
Plus grave encore, estime Hérold, le débat est idéologiquement trop marqué pour en tirer une analyse économique à froid : "On vit dans une société de la peur où il faut que l’Etat, avec Roselyne Bachelot en père fouettard, vienne nous dire ce qui est bon pour nous et nous interdise tout un tas de choses. Du téléchargement sur Internet à la consommation d’alcool et de tabac, nous ne sommes pas considérés comme des adultes responsables.".
 
Reconsidérer la question du cannabis ne serait pourtant pas du luxe à l'heure où la Commission Européenne reconnait l’échec des politiques anti-drogue menées depuis 10 ans. Au cours de cette période marquée par la répression, le marché noir a fleuri, tandis que le prix et la qualité du cannabis ont baissé.
"Le cannabis étant interdit, ceux qui veulent s’en procurer nourrissent des filières mafieuses en banlieue qui prospèrent sur la prohibition", regrette Sabine Hérold. "Si demain on pouvait vendre légalement du cannabis dans les pharmacies ou dans les bureaux de tabac, du jour au lendemain, le marché parallèle s’effondrerait."
 
En France, les intérêts des viticulteurs peuvent passer devant les objectifs de santé publique. Pas ceux des fumeurs de joints. Pour ces derniers, l'espoir d'un débat public sérieux sur les avantages économiques de la légalisation ou de la dépénalisation est parti en fumée.
 
Emmanuel Haddad (avec Edouard Orozco)
 
 
Sur Flu :
- Peut-on dire du bien du cannabis ?
- En Californie, le cannabis détend la crise
- Obama dit non à la légalisation
 
Sur les forums :
- Pour ou contre une légalisation du cannabis en France ?
- Quel fumeur de cannabis êtes-vous ?
 
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La fin de la politique universelle des drogues
Par Invité,
Le résultat le plus important de la réunion de la Commission des Stupéfiants (CND) de cette année ( du 11 au 19 mars à Vienne) est que la prétention d’arriver à un consensus sur une politique unique des drogues a été anéantie. A la fin de la "Rencontre au Sommet" de cette CND ( occupé par des chefs d’états et des ministres) les profondes divergences entre les pays qui ont signé les traités concernant les drogues étaient évidentes.
 
Source: Encod
https://www.cannaweed.com/upload/server8/823873.jpg[/img]La fin de la politique universelle des drogues.
NR. 50 AVRIL 2009
 
 
Après quelques mois d’efforts vains pour arriver à un accord sur le thème de la Réduction des Risques (RR) lors de la préparation de cette CND, on arriva à un point culminant dans lequel la majorité des pays réussirent à se mettre d’accord sur le terme de Réduction des Risques de la Déclaration Politique (DP), le document final de cette CND. En revanche, la DP emploie le terme absurde de " service de soutien en relation". Du fait que l’actuelle situation soit assez sérieuse a résulté que la décision de permettre au gouvernement de présenter une déclaration lors de la session de clôture du 12 mars, dans laquelle il a été plus clair que ces pays interprètent le terme de " service de soutien en relation" comme " Réduction des Risques", de la même manière que durant de nombreuses années.
 
Cela déclencha des nombreuses déclarations de la part de la Russie, du Japon, du Pakistan et d’autres qui n’acceptèrent pas ce décalage par rapport à ce qu’ils considéraient comme un consensus. La position des Etats Unis, contrairement à d’autres observateurs, m’a paru raisonnable, critique, ne rejetant pas la position allemande.
 
La rupture dans ce "système de contrôle" des drogues de l’ONU n’est pas seulement provoqué par le terme de Réduction des Risques. Les Droits de l’Homme peuvent générer des discussions encore plus compliquées. Durant la dernière semaine de la CND, il y eût beaucoup d’indignations quand Singapour se défendit officiellement contre les critiques sur la violation des Droits de l’Homme, et confirma sa position.
 
Singapour demande le droit de pratiquer des châtiments corporels et même de condamner à la peine de mort pour des délits concernant les drogues. De nombreuses organisations se sont opposées à cela parce que, en accord avec l’ONU, la peine de mort est disproportionnée par rapport au crime.
 
Je crois qu’il vaut mieux signaler que l’idée d’une politique universelle des drogues est une illusion plutôt que de débattre de la peine de mort. Les progrès dans la politique des drogues que nous pensons nécessaires ( comme la régulation du cannabis au Pays-Bas) ne devraient pas dépendre de la réussite d’un accord préalable sur un thème dominé par des croyances et des convictions culturelles et religieuses profondément diverses.
 

 
Certains pays pensent que la vraie guerre aux drogues n’est pas encore commencée, d’autres pays veulent la terminer. Les pays engagés dans la Réduction des Risques veulent continuer ce chemin, mais ils se retrouvent bloqués par les pays qui préfèrent voir mourir les consommateurs de drogues, ou plus simplement les tuent. Cela démontre qu’il est impossible de maintenir une politique universelle des drogues, et nous fournit un fort argument pour en terminer avec la prohibition universelle des drogues.
 
Avant de commencer la CND il n’était toujours pas précisé s’il y aurait une autre occasion de réunion des ONG avec Antonio Maria Costa, le Directeur Exécutif du Bureau des Drogues et du Crime des Nations-Unies (ONUDD). Lors du deuxième jour de la Rencontre au Sommet, le 12 mars 2009, il a été annoncé un réunion de ce type comme un "Dialogue Ouvert".
 
Lors de cette réunion, j’ai rappelé a Costa son intention de publier un rapport sur la disponibilité du cannabis et sa consommation aux Pays-Bas, lui demandant ce qu’il avait fait de ce rapport. Sa réponse fût enregistrée par la Hungarian Civil Liberties Union, HCLU, cette fois de loin parce que soudain de nouvelles règles entraient en vigueur.
 
Costa dit que son rapport avait été "invalidé". Je ne l’ai pas suffisamment bien écouté à ce moment, parce que j’aurai dû lui répondre qu’il y avait alors une divergence d’opinion avec le gouvernement hollandais. Ce que j’ai dit c’est que nous avions besoin d’un rapport documenté avec sources et références. Costa a simplement répété qu’il avait répondu sur son blog ainsi que lors de la conférence de la veille, qui n’était ouverte qu’à la presse. J’ai répondu qu’il ne faisait pas son travail correctement. A ce moment, le modérateur a continué avec une autre question.
 
L’année de réflexion qui devait en principe se terminer lors de cette réunion de la CND, ne fût évidemment pas utilisée de la manière qu’elle aurait dû. Mike Trace, devant l’ONUDD , et maintenant personnage central du Consortium International sur la Politique des Drogues (IDCP), l’avait prédit. Dans cet article pour The Guardian, il avait écrit " nous sommes sur le point de voir la communauté internationale prendre le chemin de la meilleure résistance politique et diplomatique. Rien ne sera fait pour aider les millions de personnes dans le monde dont la vie a été détruite par les marchés et les consommations de drogue. Et le plus déprimant dans tout ça c’est qu’on peut tous réserver nos places pour 2019 et de nouveau jouer la même comédie."
 

 
La CND de 2009 aurait dû être le commencement d’une réelle année de réflexion. Comme l’avait manifesté ENCOD à la réunion : il faudrait un moratoire de la politique des drogues, au moins jusqu’à la CND de 2010. Il a été prouvé que prétendre qu’il existe un consensus sur la politique des drogues est faux. Maintenant nous devons nous défaire de l’actuel système universel. Je suis optimiste mais aussi réaliste. Je suis convaincu que nous sommes en train de gagner, que nos adversaires sont sur la défensive. Pendant longtemps, notre plus grand défi a été d’inscrire le thème des alternatives dans l’agenda. Actuellement, c’est en train de se passer, en Amérique Latine, aux Pays-Bas, aux Etats-Unis et dans beaucoup d’autres endroits.
 
Je crois que le dernier coup à la prohibition sera donné aux Etats-Unis. Pas en Europe. C’est dommage, mais nous devrons l’accepter. Il y a une forte tendance au changement dans l’opinion publique en ce qui concerne la politique des drogues dans plusieurs pays, et surtout aux Etats-Unis. Ces dernières semaines, le meilleur a été l'article et l'interview en vidéo de l’économiste de Harvard Jeffrey Miron sur CNN. Quand les Etats-Unis arrêteront la prohibition des drogues beaucoup de pays suivront rapidement et avec plaisir, dit Miron.
 
Notre tâchel est tout simplement de maintenir la pression sur les politiciens et continuer de faire ce que nous faisons depuis des années. Il y a un flux ascendant qui ne peut plus s’arrêter.
 
Je voudrais finir avec un message qu’a envoyé Chris Conrad à ses amis le 12 mars :
 
Morales mastique une feuille de coca lors d’une conférence anti-drogue de l’ONU :
 
https://www.cannaweed.com/upload/server8/847805.jpg[/img]"J’étais tellement fier de pouvoir être dans la salle hier quand le président bolivien Morales défia la Convention des Stupéfiants de l’ONU et mastiqua une feuille de coca devant la conférence de l’ONU . Des applaudissements saluèrent son acte quand il dit à l’ONU que la coca fait fondamentalement partie de la culture de Bolivie ; que l’on peut prévenir le trafic, dit-il, mais nous ne pouvons pas éliminer la feuille de coca et son usage traditionnel. J’espère vivre le jour où quelqu’un fera la même chose avec un joint... J’ai réellement senti qu’il se passé quelque chose d’historique ; le démantèlement de la guerre aux drogues. Les manifestants dehors, Morales à l’intérieur et la confusion de ce que sera la politique des Etats-Unis, ensuite beaucoup de déclarations qui soulignent la nécessité de revoir rapidement les politiques et ne pas continuer encore dix ans. Viva !" (Chris Conrad )
 
Par Fredrick Polak
 

(L’accréditation de Fredrick Polak à la réunion de l’ONU a été facilitée par le Réseau Légal de VIH/SIDA du Canada)
 
 
 
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Ouverture du forum francophone de l'IACM
Par Invité,
L'Association Internationale pour le Cannabis Médical a ouvert le premier forum francophone spécialisé dans le cannabis médicinal.
 
Les membres utilisant le cannabis à des fins thérapeutique sont vivement invités à s'inscrire et à participer au forum.L'IACM est la plus importante organisation visant à promouvoir le cannabis médical, elle se distingue par une démarche méthodique et scientifique.
 
Le forum se partage en 16 sections centrées sur les usages médicaux ainsi que la loi et la politique.
 
En savoir plus sur l'IACM
https://www.cannaweed.com/images/bull.gif'>https://www.cannaweed.com/images/bull.gif[/img] dans les actualités
https://www.cannaweed.com/images/bull.gif[/img] sur le forum
 
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La marijuana pourrait réduire la croissance des tumeurs
Par Invité,
L'ingrédient actif dans la marijuana semble réduire la croissance des tumeurs, d'après les conclusions d'une étude menée par des chercheurs espagnols et rendue publique mercredi.
 
Ces chercheurs ont découvert que le fait de donner du tétrahydrocannabinol (THC) aux souris atteintes d'un cancer diminuait la croissance tumorale et tuait des cellules, dans le cadre d'un processus appelé autophagie.
 
"Nos conclusions sont que des doses sûres, thérapeutiquement efficaces de THC peuvent être administrées à des cancéreux", a déclaré Guillermo Velasco, de l'université Complutense à Madrid, et ses collègues, dans la dernière livraison de la revue médicale Journal of Clinical Investigation.
 
Le tétrahydrocannabinol est la molécule la plus connue qui compose le cannabis. Des recherches ont déjà montré son importance pour lutter contre la maladie d'Alzheimer.
 
Michael Kahn, version française Eric Faye
 
Source : LePoint.fr
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Les entrepreneurs du cannabis à la conquête de la Californie
Par Invité,
Pour faire face à la crise qui frappe son état, le gouverneur Arnold Schwarzenegger a entamé des démarches auprès du congrès californien pour règlementer la consommation, la vente et la culture du cannabis.
 
Source: Courrierinternational.com
Le gouverneur souhaite en outre favoriser la venue de "professionnels du cannabis", notamment situés aux Pays-Bas et en Espagne. Cela pourrait se traduire pour les étrangers justifiant d'une expérience dans le domaine de la culture du cannabis soit par :
- de plus grandes facilités pour l'entrée sur le territoire et l'obtention d'un permis de travail,
- des subventions ou la création d'un régime fiscal allégé pour les cannabiculteurs.
 
En revanche, la vente du cannabis sera taxée à hauteur de 20%, ce qui pourrait rapporter à l'état plus d'un 1 milliard de dollars annuel. De plus, les économies réalisées en ne sanctionnant plus les délits de nature cannabique s'élèveraient à 300 millions de $.
 
Le gouverneur a justifié cet agenda en déclarant que la Californie était au bord de la faillite et se trouvait en "état d'urgence".
 
Dans un tel contexte, avec 70% de la population californienne soutenant ces mesures, il y a fort à parier que les détracteurs échoueront, et qu'une nouvelle ruée vers l'or (vert) se dessine.
 
Charles Jefferson
 
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Les jeunes Français plus gros consommateurs de cannabis en Europe
Par Invité,
La France championne d'Europe du cannabis et de la drogue. C'est le résultat d'une enquête menée sur l'usage de drogues parmi les adolescents européens.
 
Source : Lexpress.fr
Une enquête internationale sur la consommation de tabac, d'alcool et de drogues parmi les élèves européens de 15-16 ans a été publiée hier dans le cadre du projet ESPAD (Projet européen d'enquête en milieu scolaire sur l'alcool et les autres drogues), avec le soutien du Groupe Pompidou, l'organe du Conseil de l'Europe chargé de la lutte contre la toxicomanie.
 
il s'agit là de l'étude la plus approfondie sur la consommation de substances nocives parmi les adolescents européens. Selon Patrick Penninckx, secrétaire exécutif du Groupe Pompidou, "Elle constitue de ce fait un outil exceptionnel pour aider les décideurs à mieux comprendre le problème, et donc à mieux définir leurs politiques de lutte contre la toxicomanie".
 
Le projet ESPAD existe depuis 12 ans. Sur cette période, deux tendances se dégagent: baisse du tabagisme dans la majorité des pays européens et hausse légère mais continuelle de la consommation excessive occasionnelle d'alcool.
 
Le champion des produits illicites reste sans conteste le cannabis. En ce qui concerne l'usage d'autres drogues, la tendance ascendante observée entre 1995 et 2003 s'est interrompue, et on enregistre même une légère baisse depuis 2007.
 
Taux inquiétants en France
 
Où en est la France dans tout cela? Pour ce qui est de l'alcool et du tabac, les ados français consomment autant que leurs voisins européens. 4 sur 5 ont bu de l'alcool lors des 12 derniers mois et 36% en ont été ivres. 30% des 15-16 ans ont fumé des cigarettes lors des 30 derniers jours.
 
En matière de drogues, notre pays mène le bal. Le dernier mois, pas moins de 31% des jeunes ont consommé du cannabis et 11% ont touché à des drogues dites dures. Enfin, 15% ont avalé des tranquillisants ou des sédatifs, soit plus du double de la moyenne de l'ESPAD. Triste record...
 
Julien Konczaty
 
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Allemagne: les premiers patients autorisés peuvent désormais acheter du cannabis
Par Invité,
C’était le 7 février dernier que la première patiente allemande a pu se procurer du cannabis médical dans une pharmacie. Une telle mesure d’exception concerne à ce jour sept patients.
 
Source: IACMCes derniers ont en effet obtenu une autorisation spéciale de l’Institut fédéral des produits pharmaceutiques et médicaux (BfArM) les autorisant à acheter en pharmacie du cannabis importé des Pays-Bas où il est cultivé et également commercialisé dans les pharmacies. L’information nous est parvenue de Bonne, plus précisément via un communiqué du Dr. Winfried Kleinert, directeur du Comité fédéral de Contrôle des Stupéfiants auprès du BfArM. À ce jour, 27 patients supplémentaires sont autorisés à utiliser un extrait de cannabis fabriqué à base de ces mêmes plantes.
 
Les sept patients souffrent de douleurs chroniques, de la sclérose en plaques, du Syndrome de la Tourette et d’autres maladies graves. Le cannabis, présentant une teneur en dronabinol de 18%, leur est vendu au prix d’environ 15 EURos le gramme, c’est-à-dire quasiment deux fois le prix pratiqué par les pharmacies néerlandaises. La procédure d’admission reste encore assez laborieuse du fait que les médecins traitants sont tenus à fournir un avis médical complexe justifiant notamment de la nécessité d’obtenir un traitement à base de cannabis. Dans un récent rapport d’expertise, établi conjointement par le Dr. Lorenz Bölligner, professeur en droit à l’université de Brême, et le Dr. Harald Hans Körner, procureur de Francfort et commentateur réputé de la Loi sur les stupéfiants, les deux auteurs ont indiqué qu’il est indispensable de simplifier la procédure de demande d’autorisation afin de pouvoir répondre adéquatement aux besoins des patients atteints d’une maladie grave.
 
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La guerre à la drogue a échoué : c'est l'Europe qui le dit.
Par Invité,
Un rapport de la Commission constate l'échec total de dix ans de stratégies répressives. L'ONU en débat ce mercredi à Vienne.
 
« Un monde sans drogues c'est possible. » Vertueux slogan derrière lequel se rangèrent, en juin 1998, au siège de l'ONU, les chefs d'Etat du monde entier, promettant rien moins que d'éradiquer en dix ans pavot, coca et cannabis de la surface du globe.
 
C'est pour évaluer, et éventuellement adapter, cette énième « guerre à la drogue » que se réunit ce mercredi à Vienne, après une année de réflexion, la Commission des stupéfiants de l'ONU, sorte de Parlement mondial de la lutte contre les drogues.
 
Source: Rue89
« La majorité des dommages observés proviennent des politiques menées, plutôt que des drogues elles-mêmes »
 
Autant dire qu'à la veille de cette importante réunion, la publication, mardi, par la Commission de Bruxelles, de son « Rapport sur les marchés mondiaux des drogues illicites (1998-2007) » fait plutôt désordre. L'économiste américain Peter Reuter, du think tank Rand, qui a mené les travaux, y conclue en effet :
 
« Aucun élément ne permet de dire que le problème des drogues a reculé sur la période 1998-2007. [...] La situation s'est plutôt améliorée dans les pays riches, mais a empiré dans les pays en transition. »
https://www.rue89.com/files/imagecache/asset_wizard_vignette/files/Arnaud%20Aubron/2009_03_10_Drogues_UE_telecharger.jpg[/img]
Truisme pour qui connaît un peu la question, mais dans un rapport officiel de ce niveau (même s'il n'engage que ses auteurs : des experts internationaux réputés plutôt connus pour leurs sympathies antiprohibitionnistes), c'est un sérieux pas en avant. D'autant que le réquisitoire est aussi argumenté qu'implacable :
 
« Le nombre d'usagers d'héroïne et de cocaïne a augmenté. Le nombre d'usagers de cannabis a probablement reculé. [...] Les prix au détail des drogues ont baissé dans les pays occidentaux, y compris dans les pays qui ont durci leur législation contre les dealers, comme la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis. [...] Aucun élément ne permet de dire que les drogues sont plus difficiles à se procurer. [...] Il n'y a aucune preuve que le contrôle des zones de production puisse réduire l'offre ou enrayer le trafic de drogues illicites. »
Petit coup de griffe au passage à l'imagerie des incorruptibles traquant les Al Capone des temps modernes :
 
« Les marchés des drogues illégales sont concurrentiels et ne sont pas dominés par des cartels ou de gros dealers. Les liens avec le terrorisme ou des insurrections armées sont importants, mais seulement dans quelques endroits, comme en Colombie ou en Afghanistan. »
 
Avant d'enfoncer le clou au cas où un prohibitionniste aurait survécu à la charge :
 
« La prohibition des drogues a provoqué des dégâts involontaires importants, dont beaucoup étaient prévisibles. »
 
Bref, la guerre à la drogue est non seulement inutile et coûteuse, mais en plus, elle favorise la corruption, la grande criminalité et la prise de risques sanitaires par les usagers. Devant la presse, le Pr Reuter a ainsi résumé sa pensée : « La majorité des dommages observés proviennent des politiques menées, plutôt que des
drogues elles-mêmes. »
 
Une conjonction de signes positifs
 
Reste à savoir ce que feront les Etats membres de ce brûlot, qui, ironie du sort, a été commandé par le vice-président de la Commission, Jacques Barrot, représentant l'un des Etats européens les plus répressifs. A en croire la coalition européenne d'ONG antiprohibitionniste Encod :
 
« L’évaluation était disponible en décembre 2008, mais pour des raisons obscures n’a pas été diffusée et [n'a été] publique qu’à l’ouverture de la session de la Commission des stupéfiants. Autant dire qu’il y a peu de chances que cette évaluation ait une influence sur les résultats. »
 
Et comme l'a souligné mardi Carel Edwards, directeur des politiques antidrogues à Bruxelles :
 
« Une chose est sûre : le monde n'est pas prêt à se diriger vers une libéralisation. Ni les Nations unies, ni les Etats-Unis, ni l'Union européenne. »
 
Attention toutefois, de ce point de vue les choses changent. Lentement mais elles changent. D'abord, comme l'ont souligné les auteurs du rapport, les politiques de réduction de la demande (qui consistent à soigner et à prévenir) s'imposent partout dans le monde. Même les politiques de réduction des risques (produits de substitution, échanges de seringues...) progressent elles-aussi, y compris dans les pays qui étaient le plus hostiles, comme... la France, les Etats-Unis, l'Iran ou la Chine.
 
Mais c'est surtout le changement de climat politique à Washington qui est vécu comme LA grande nouvelle par les antiprohibitionnistes du monde entier. Encod demande ainsi un « moratoire sur la politique des drogues ». Et ce essentiellement afin que l'équipe Obama ait le temps de mettre au point une nouvelle stratégie. Washington a en effet jusque-là veillé à ce qu'aucun pays ne dévie de la stricte orthodoxie prohibitionniste.
 
Barack Obama, qui a lui-même consommé herbe et cocaïne, semble vouloir défendre une politique basée sur la santé publique. Il a déjà promis que les raids fédéraux contre les dispensaires de marijuana cesseraient en Californie. Reste à savoir jusqu'où iront ses envoyés à Vienne, où l'on prend chaque année le pouls de la planète en matière de lutte antidrogues.
 
Un assouplissement américain trouverait en tous cas un écho favorable chez ses voisins du Sud. Le Bolivien Evo Morales, ancien leader des planteurs de coca, compte ainsi demander la déclassification de la feuille de coca (pas de la cocaïne) afin d'en accroître le commerce.
 
Tandis que trois anciens présidents latino-américains (le Brésilien Cardoso, le Colombien Gaviria et le Mexicain Zedillo) signaient, fin février, dans le Wall Street Journal un article intitulé : « La guerre à la drogue est un échec. »
 
 
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► Drogues: selon les chiffres de l'OMS, réprimer n'est pas jouer
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Premières poursuites contre un coffee-shop
Par Invité,
Un propriétaire de coffee-shop, situé à Terneuzen (sud-ouest), doit être poursuivi pour la première fois par la justice néerlandaise pour appartenance à un groupe criminel organisé et blanchiment, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Cent dix kilos de résine de cannabis avaient été saisis en mai 2008 dans les locaux du « Checkpoint », le plus gros coffee-shop des Pays-Bas, et dans des bâtiments voisins. Les coffee-shops ne sont autorisés à stocker que 500 grammes au maximum. Cent vingt kilos de résine de cannabis avaient déjà été saisis au même endroit en 2007.
 
Source : Le Soir
 
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