Fox News Vs. la vérité sur Amsterdam
Par Invité, dans Ce que nous avons retenu...,

Le célèbre présentateur de la chaîne néo-conservatrice Fox News Bill O'Reilly invitait récemment sur son plateau deux "stratèges" du parti républicain pour entendre leur analyse du marasme dans lequel s'embourbent les Pays-Bas à cause de leur libéralisme naïf et de l'autorisation d'y consommer du cannabis.
 
source: societe.fluctuat.net
 
Décrivant une Amsterdam envahie par le crime, la mafia, l'anarchie, les deux expertes ont agaçé un citoyen néerlandais, soucieux de rétablir la vérité au moyen de quelques chiffres...
 
https://www.youtube.com/watch?v=sTPsFIsxM3w&feature=player_embedded
 
 
 
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Le shit acheté dans la rue affecte les fans de fumette
Par Invité,
Les personnes qui achètent du cannabis dans la rue rencontrent davantage de problèmes de concentration au boulot ou à l’école.
 
Les amateurs de fumette ont du souci à se faire. Depuis 2004, la Confédération multiplie ses actions contre la consommation du cannabis. De plus, l’initiative populaire sur le chanvre «Pour une politique raisonnable en matière de chanvre protégeant efficacement la jeunesse» a été refusée le 30 novembre dernier.
 
Source: 20min.ch
 

Un peu moins de 9% des fumeurs produisent leur propre cannabis
 
 
 
Cette situation a des conséquences inattendues, selon une étude sur la consommation de cannabis. Si, en 2004, 22% des 13-29 ans se procuraient du cannabis dans des magasins, ils n’étaient plus que 5,8% en 2007. L’achat de chanvre auprès de dealers dans la rue est passée de 5,7 à 13% durant la même période.
 
«Cette explosion est inquiétante» estime la conseillère nationale PDC Christa Markwalder. En effet, les personnes qui se fournissent dans la rue ont plus souvent des problèmes de concentration au travail ou à l’école que les personnes qui s’approvisionnent auprès d’autres sources. Les raisons ne sont pour l’heure que spéculations. «Il existe un risque que celui qui se fournit auprès d’un dealer se laisse tenter par d’autres drogues plus destructrices, comme la cocaïne par exemple», imagine l’élue.
 
Une autre hypothèse laisse à penser que celui qui achète son joint dans la rue est plus isolé socialement que la plupart des consommateurs qui se fournissent auprès d’amis qui, une fois sur deux, offrent tout simplement gratuitement la drogue. Enfin, pour 8,7% des fumeurs, le problème ne se pose même pas. Ils produisent tout simplement leur cannabis à la maison.
 
 
 
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Oakland, première ville à taxer le cannabis
Par Invité,
La ville d'Oakland, en Californie, est devenue la première ville des Etats-Unis à instaurer une taxe sur le cannabis thérapeutique mardi 21 juillet. Les habitants ont voté à 80% en faveur du nouvel impôt, qui taxera les revenus des quatre dispensaires de cannabis thérapeutique à hauteur de 1,8%, rapporte CNN.
 
Source: Slate.fr
 
 
Des étudiants ont fêté la nouvelle en roulant de grandes cigarettes de cannabis à l'université d'Oaksterdam, où sont dispensés des cours sur l'industrie du cannabis thérapeutique. «C'est important car la ville d'Oakland fait face à un déficit énorme, comme beaucoup de municipalités en Californie» a déclaré Steve DeAngelo, le président d'un des clubs de cannabis de la ville qui a fait campagne pour le nouvel impôt. Il s'est dit «heureux de contribuer» à résoudre les problèmes de finances de la ville. Selon une représentante de la mairie, «puisque les dispensaires de cannabis thérapeutique ont été légalisés en Californie, pourquoi ne pas en tirer un revenu ?»
 
Il n'y a pas eu de vraie campagne contre la nouvelle taxe, mais les associations de lutte contre la drogue sont sceptiques. «L'imposition d'une drogue illégale au niveau fédéral n'est pas quelque chose que la communauté devrait accepter» selon l'une d'entre elles.
 
 
 
 
A voir aussi
 
► Lire l'article complet sur CNN (en anglais)
► Voir la vidéo (en anglais)
 
 
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Un tiers de fumeurs de pétards en plus : que fait la police ?
Par Invité,
A en croire la police, il y aurait eu, entre 2007 et 2008, 33,6% de personnes fumant du cannabis en plus en France. C'est en tous cas ce que titre l'AFP, immédiatement reprise par mes petits camarades de la presse, après la plus grosse saisie de cannabis de l'année en France : deux tonnes dans une voiture sur l'A6. Mais à y regarder de plus près, les choses sont un peu plus compliquées. Decryptage.
 
Source: Rue89
 
 
D'abord la précision du chiffre. Alors que personne n'a d'estimation sérieuse du nombre réel d'amateurs de cannabis en France (et pour cause, cette activité étant illicite, peu de gens vont s'en vanter auprès de l'Insee), comment la police aurait-elle pu arriver à une telle précision ?
 
C'est qu'en réalité, cette augmentation de 33,6% n'est pas celle des usagers, mais des consommateurs interpellés par la police et la gendarmerie. Ainsi, 133 000 personnes ont été arrêtées pour consommation de cannabis en France en 2008, soit 33,6% de plus qu'en 2007.
 
Ceci démontrerait, à en croire la police, une « augmentation très sensible du nombre d'usagers en France ». Autre analyse possible : cette augmentation pourrait refléter une activité accrue des services de police et de gendarmerie, qui, pressés par leur hiérarchie de « faire du chiffre », peuvent être amenés à se rabattre sur les fumeurs de pétards qui présentent un avantage non négligeable : un fumeur arrêté est une affaire immédiatement résolue, à la différence d'une agression ou d'un vol.
 
L'explication de cette hypothétique hausse
 
Sans parler de chiffres, imaginons maintenant que cette hausse spectaculaire des interpellations reflète effectivement une hausse de la consommation, et ce alors que la France était déjà l'un des pays européens où l'on consomme le plus de cannabis. Qu'en déduire ?
 
Rappelons d'abord que nous sommes l'un des cinq pays européens à encore considérer la simple consommation de cannabis comme un délit passible de prison.
 
Depuis 2002 et l'arrivée d'un certain Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur, Paris s'est relancé dans la « guerre à la drogue », l'ancien ministre multipliant les déclarations à l'emporte-pièce du type « il n'y a pas de drogues douces ». Au total, la répression coûte à l'Etat 500 millions par an, soit 0,4 du PIB.
 
Tout cela pour quel résultat ? Selon la dernière étude disponible de l'Office français des drogues et toxicomanies (OFDT), en 2005, près de 4 millions de nos compatriotes avaient expérimenté cette drogue et plus d'un demi-million en consommaient même tous les jours. Des chiffres qui auraient donc explosé depuis, à en croire la police.
 
Ces chiffres font de la France le canard boiteux de la politique européenne, loin derrière les si libéraux Pays-Bas, où les jeunes en particulier fument beaucoup moins de cannabis que les jeunes Français. Mais tout va très bien, Madame la marquise, la police française veille et la répression porte ses fruits…
 
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
 
►France : Le cannabis en France : plus de répression… et de fumeurs
►Drogues : La guerre à la drogue a échoué : c'est l'Europe qui le dit
 
 
 
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Heineken : la pub Walk in fridge revisitée par Snoop Dogg
Par Invité,
https://www.cannaweed.com/guides/images/video.png[/img]
Vous connaissez cette pub pour la bière Heineken (vous n'avez pas pu la manquer, elle a été vue 5 millions de fois sur Youtube) dans laquelle des femmes hystériques découvrent la royale penderie de leur hôte tandis que leurs non-moins hystériques conjoints découvrent un non-moins royal frigo à bière. (Voir la vidéo)
 
Source: Rue89
 
https://www.youtube.com/watch?v=yIutgtzwhAc&
 
Pour promouvoir sa prochaine tournée, Blazed and confuzed, le rappeur Snoop Dogg en signe une adaptation des plus fumeuses. (Voir la vidéo)
 
https://www.youtube.com/watch?v=H5Cj4lvxQEE&
 
Enfin, pour les fans, cet autre détournement de la pub « Walk in Fridge », cette fois par le concurrent Bavaria. (Voir la vidéo)
 
https://www.youtube.com/watch?v=pcm9oGBrNKA&
 
 
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Le cannabis bon pour le coeur ?
Par Invité,
Le principal composé actif du cannabis pourrait prévenir l’accumulation de dépôts graisseux dans les artères. Appelé athérosclérose, ce phénomène peut conduire à l’infarctus ou aux attaques cérébrales. Pas question pour autant de faire l’apologie du joint, il s’agit-là de très faibles doses !
 
 
Malgré ses propriétés anti-douleur, le cannabis reste peu étudié et peu utilisé par les médecins. Mais une nouvelle découverte pourrait définitivement couper l’herbe sous le pied des détracteurs de son usage thérapeutique. De très faibles doses pourraient en effet prévenir les maladies cardiovasculaires.
 
Source: doctissimo
 
https://www.doctissimo.fr/html/dossiers/cholesterol/images/articles/cholesterol-cannabis-protection.jpg[/img]
Réduire les méfaits de l’athérosclérose
 
L’athérosclérose se caractérise par l’accumulation sur les parois des artères de dépôts de graisses (dépôts lipidiques) qui forment des plaques d’athérome, principalement composées de cholestérol. Ces plaques s’accumulent le plus souvent dans les grosses artères (artères coronaires, cérébrales…). Ce processus est également marqué par l’intervention des cellules du système immunitaire. Venues réparer les vaisseaux endommagés1, elles provoquent une inflammation. Résultat : cette cascade d’événements entraîne une perte d’élasticité et un rétrécissement des vaisseaux. La circulation sanguine est rendue difficile et peut favoriser la formation d’un caillot (thrombose), se traduisant parfois par un infarctus ou un accident vasculaire cérébral (AVC).
 
Pour prévenir ces terribles issues, certains traitements comme les statines permettent de réduire le taux de cholestérol. De plus, elles peuvent calmer l’inflammation et l’intensité de la réaction immunitaires2. Mais des scientifiques suisses pourraient bien avoir trouvé un composé singulier ayant les mêmes atouts…
 
Un mécanisme à élucider
 
L’équipe de chercheurs dirigée par le Dr François March de l’hôpital universitaire de Genève3 a testé les effets d’un produit assez singulier : le THC (ou delta-9-tetracannabinol), le principal composé psycho-actif du cannabis ! Bien que connu pour avoir des propriétés anti-inflammatoires, aucune étude n’avait cherché à élucider ces propriétés face à l’athérosclérose.
 
 
Pendant 11 semaines, les chercheurs ont donné une alimentation très riche en cholestérol à des souris modifiées pour développer l’athérosclérose. La moitié des rongeurs recevait en plus de ce régime de faibles doses quotidiennes de THC pendant les six dernières semaines. Des doses insuffisantes pour créer la moindre dépendance. Au terme de l’étude, les souris ayant reçu ce petit plus présentaient nettement moins de dépôts graisseux dans les artères que les autres.
 
 
Les composés actifs de la marijuana agissent sur les cellules via deux portes d’entrée : les récepteurs CB1 et CB2. Au niveau du cerveau, les cellules présentent en grande quantité le premier récepteur. C’est lui qui est à l’origine des propriétés psycho-actives du cannabis. Au niveau des cellules immunitaires, c’est le deuxième récepteur (CB2) qui est majoritaire et c’est par cette porte d’entrée que le THC réduirait donc les dépôts graisseux. L’idéal serait alors de disposer de composés cannabinoïdes qui n’agiraient que sur ce dernier récepteur.
 
 
Pas question de plébisciter le joint !
 
Des composés hérités du THC ne devraient pas demain remplacer les statines, mais ils pourraient constituer une nouvelle arme contre l’athérosclérose, à utiliser en complément par exemple. Attention cependant à ne pas en faire l’apologie de la fumette !
 
L’action bénéfique du THC ne fonctionne qu’à un dosage faible très précis (1 mg par kilogramme et par jour). Des concentrations plus élevées ou plus faibles se révèlent inefficaces. Ces doses sont bien moins importantes que celle d’un joint ! Ce que s’empressent de souligner les chercheurs. Rappelons enfin que la fumée de cannabis contient de nombreux produits toxiques qui peuvent favoriser la survenue de plusieurs complications, parmi lesquelles des maladies cardiovasculaires. Ces problèmes ont été récemment soulignés par une campagne nationale de sensibilisation.
 
Néanmoins, cette découverte permet de relancer le débat sur les usages thérapeutiques du cannabis. Outre ces vertus analgésiques, des médicaments à base de chanvre sont déjà utilisés dans certains pays comme stimulateur d’appétit et anti-nauséeux pour des patients sous chimiothérapie. En France, le cannabis est avant tout considéré comme une mauvaise herbe : aucune étude clinique et aucun médicament à base de cannabis n’y est commercialisé. Seules quelques autorisations temporaires d’utilisation ont jusqu’alors été accordées à titre individuel chez une poignée de patients souffrant de douleurs résistantes aux traitements.
 
 
 
David Bême - Mai 2005
 
1 - Nature. 2002 Dec 19-26;420(6917):868-74.
2 - Circulation. 2004 Jun 1;109(21 Suppl 1):II15-7.
3 - Nature. 2005 Apr 7;434(7034):782-6.
 
 
 
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iPhone : trouvez du cannabis médical à côte de chez vous.
Par Invité,
Un publicitaire en a rêvé. Un développeur l'a fait. Ou presque. Je vous parlais, il y a un mois, de l'appli iCône (après l'iSnort), un fake lancé par une agence de publicité qui imaginait une sympathique appli iPhone vous permettant de localiser le dealer de pétards le plus proche de chez vouz.
 
Quelle ne fût pas ma surprise de découvrir ce lundi (via Ozap), qu'une telle appli était maintenant réalité (ou presque donc). Pour la modique somme de 2,39 euros, le réseau américain Ajnag, dédié à la promotion du chanvre, propose une appli répertoriant les centres distribuant du cannabis thérapeutique, mais aussi les médecins à même de délivrer des ordonnances ou encore les avocats susceptibles de vous défendre en cas de problèmes. (Voir la vidéo)
 
Source: Rue89
 
https://www.youtube.com/watch?v=qglJOSBkFMU
 
Rien que de très légal là-dedans donc, puisqu'au regard de la loi californienne et de celle de douze autres Etats américains, le cannabis peut être distribué sur ordonnance à des fins thérapeutiques (il est particulièrement recommandé pour les glocaumes ou pour les patients suivant une chimiothérapie).
 
Concrètement maintenant, j'ai déboursé mes 2,39 euros pour voir… qu'il n'y avait pas encore grand chose à voir. Peut-être est-ce parce que je ne suis pas aux Etats-Unis, peut-être y a-t-il un bug de démarrage… Comme aucun de mes confrères ayant écrit sur cette application n'en a rien dit, peut-être encore ai-je raté une étape, mais pour l'instant la carte ne fonctionne pas, seule la recherche par ville donne des résultats.
 
En tous cas je n'ai payé pour rien puisqu'Ajnag annonce vouloir réverser 0,5 dollar pour chaque appli vendue à une association luttant contre la prohibition du cannabis.
 
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 Californie : 1,4 milliard par an en taxant le cannabis
Par Invité,
Selon le Board of Equalization (administration fiscale) de Californie, l'Etat en quasi-faillite gagnerait chaque année 1,4 milliard en nouvelles taxes s'il décidait de légaliser et de taxer la vente de marijuana, dont la Californie est probablement le principal producteur au monde.
 
Source : Rue89
 

 
 
Ces calclus ont été faits à partir d'une taxe de 50 dollars par once (28 grammes), comme avancé dans la proposition de loi AB 390 déposée fin février par le représentant Tom Ammiano et qui devrait être débattue au mois de janvier prochain.
 
Cette proposition prévoit de ne pas taxer la production personnelle (jusqu'à dix pieds de cannabis) ou à des fins médicales, mais seulement la vente pour usage récréatif à des adultes de plus de 21 ans.
 
Selon les calculs des experts fiscaux, la mesure rapporterait 1 milliard grâce à la nouvelle taxe et 400 millions de TVA. Les experts prévoient également qu'elle entrainerait une baisse de consommation d'alcool et de cigarettes par effet de substitution.
 
Le calcul ne prend par contre pas en compte une éventuelle baisse du budget de la police et de la justice, dont les fumeurs de cannabis et les petits dealers constituent une part très importante de l'activité. Une économie qui pourrait se monter à 200 millions d'euros selon la branche californienne de l'organisation antiprohibitionniste Norml (74 Californiens auraient ainsi été arrêtés en 2007).
 
Pour Dale Gieringer, de Norml :
 
« L'Etat est dans une telle situation financière que ça n'a pas de sens pour les contribuables de payer pour que la police arrête, poursuive et enferme les fumeurs de cannabis alors qu'ils pourraient au contraire tirer avantage d'un margé légal régulé. »
 
Selon un récent sondage, 56% des Californiens soutiendraient la mesure. Si bien qu'au mois de mai, le gouverneur Schwarzenegger, qui se dit personnellement opposé à la légalisation, avait envisagé d'ouvrir le débat :
 
« Le moment est venu d'en débattre. Je suis toujours favorable à un débat ouvert sur des idées permettant d'accroître les recettes de l'Etat. Nous devons dès maintenant étudier de près les pays qui ont légalisé la marijuana et d'autres drogues, et voir exactement l'impact que cela a eu sur leur population. »
 
Pendant ce temps, à Oakland, dans la baie de San Francisco, les électeurs décideront la semaine prochaine s'ils veulent imposer une taxe sur le cannabis médical, ce qui serait une première dans le pays. La mesure F pourrait rapporter à la ville 300 000 dollars par an. Il n'y a pas de petits profits.
 
 
 

 
Télécharger le rapport
 
 
 
 
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
 
► Michael Douglas veut taxer le cannabis, Schwarzenegger y pense
► Aux Etats-Unis, Obama veut enterrer le hasch de guerre
 
 
Ailleurs sur le Web
 
► Le «governator» handicapé par une Californie en faillite, sur la Tribune de Genève
 
 
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Mexique : la dépenalisation, arme ultime contre le narcotrafic ?
Par Invité,
La violence du narcotrafic est devenue spectaculaire au Mexique. Tenter, comme l'a fait, avec courage et détermination, le président Felipe Calderon, d'attaquer de front les mafias qui contrôlent le commerce et le transport des drogues, a exacerbé cette violence.
 
L'arrestation la semaine dernière de l'un des chefs du cartel « La Familia » a provoqué une série d'attaques de postes de police dans deux Etats mexicains. L'année 2009 pourrait être plus meurtrière encore que 2008, marquée par l'assassinat de 6 200 personnes dont la mort est directement liée à des affaires de drogues, soit plus du double qu'en 2007.
 
Source: Rue89
 
C'est à la fin de 2006 que Calderon a fait de la lutte contre le narcotrafic sa priorité. Le Mexique, jusqu'alors essentiellement un lieu de transit vers les Etats-Unis, est aujourd'hui de plus en plus consommateur de drogues. Les cartels y gèrent un business que s'évalue en milliards de dollars.
 
Ils ont depuis longtemps infiltré et corrompu des institutions publiques, des fonctionnaires, des politiques et des membres des forces de sécurité et s'ils vendent toujours une grande partie de leurs stupéfiants aux Etats-Unis, ils y achètent aussi un armement de plus en plus sophistiqué, défiant l'état de droit et minant la démocratie mexicaine.
 
Les autorités mexicaines ont décompté 233 « zones d'impunité » des mafias
 
Ainsi, malgré les efforts de autorités, des arrestations et des saisies spectaculaires, la situation ne cesse de se dégrader, non seulement dans les zones frontalières avec les Etats-Unis, depuis longtemps problématiques, mais également dans des zones beaucoup plus éloignées du grand marché nord-américain, comme au sud et à l'ouest du pays.
 
Dans la ville d'Acapulco, par exemple, haut lieu du tourisme mexicain, une bataille de rues a fait 18 morts en juin entre des membres du cartel « Bertran Leyva » et des policiers.
 
Les autorités mexicaines identifient chaque année ce qu'elles appellent des « zones d'impunité » au sein desquelles les mafias se comportent comme un Etat dans l'Etat, levant des impôts, imposant leur loi et contrôlant les routes.
 
Ces zones seraient au nombre de 233 aujourd'hui, contre plus de 2000 l'année dernière. Calderon, tout récemment, affirmait que l'avenir de la démocratie était en jeu dans cette lutte contre la corruption et le crime organisé.
 
La population lassée de cette guerre ultraviolente contre les narcos
 
Les dernières élections parlementaires n'ont été favorables au PAN (Parti d'Action Nationale), le parti conservateur du président Calderon, et ont marqué le retour politique du PRI (le Parti Révolutionnaire Institutionnel, qui monopolisa le pouvoir pendant sept décennies).
 
Ces résultats peuvent être expliqués de nombreuses manières –la transformation autoproclamée du PRI, la faiblesse de la gauche, la crise économique– mais on ne peut totalement exclure de cette analyse la lassitude des Mexicains à vivre dans la peur et l'insécurité provoquées par la politique de Calderon a l'encontre des cartels.
 
En d'autres termes, de même que « la guerre contre la drogue » menée depuis deux décennies par les Etats-Unis en Amérique latine a démontré son échec, de même la guerre de Calderon contre les mafias n'est toujours pas un succès.
 
Trois poids lourds de la politique latino-américaine s'engagent
 
Dès lors que faire ? Penser différemment, suggèrent trois anciens présidents latino-américains.
 
Ces trois anciens présidents ont eu, en leur temps, à affronter le narcotrafic. Le premier est le brésilien Fernando Henrique Cardoso, le deuxième est le colombien Cesar Gaviria et le troisième Ernesto Zedillo, l'ultime président du PRI au Mexique, une sorte de Gorbatchev mexicain qui a, lui aussi, conduit en douceur son pays vers la fin d'un système de parti unique et a donné en 2000 les clés du pouvoir à Vicente Fox, vainqueur des élections et membre du PAN.
 
Cardoso, Gaviria et Zedillo ont rédigé un rapport, rendu public en février dernier, sur la drogue et la démocratie en Amérique latine et plaident pour une nouvelle approche : la dépénalisation de l'usage des drogues et la légalisation de la vente de marijuana.
 
Ils suggèrent de ne plus traiter les consommateurs comme des délinquants mais comme des malades et écornent -prudemment- le tabou de la légalisation de la drogue. Cardoso, plus tard, a fait savoir qu'il est même favorable à la décriminalisation de la cocaïne.
 
Les politiques au pouvoir auront-ils le courage d'embrayer ?
 
Il est évident qu'une telle dépénalisation serait un coup dur pour tous les trafiquants du continent américain et une aubaine fiscale pour les Etats, si toutefois ces derniers restaient aussi vertueux que pourraient l'être, disons, un marchand de tabac ou un vendeur d'alcool.
 
Ils pourraient utiliser cette manne nouvelle dans les domaines de la santé et de l'éducation, tout en économisant sur les dépenses liées aux renforts policiers et à la lutte, souvent vaine, contre la corruption.
 
La dépénalisation n'est pas une réflexion nouvelle. Ce qui est nouveau, c'est qu'un ancien président du Brésil -qui sait les ravages causés par les narcos dans les favelas -un ancien président de Colombie- qui sait que la drogue alimente la plus vieille guérilla d'Amérique latine dans son propre pays- et un ancien président du Mexique qui sait combien les cartels ont corrompu la police et la politique de sa nation, appellent à un débat, urgent, au sujet de cette dépénalisation.
 
Celle-ci est toujours jugée politiquement très incorrecte, mais les trois anciens présidents ne sont candidats à aucune élection et peuvent s'autoriser le luxe de dire ce qu'ils pensent vraiment.
 
Ceux qui sont toujours dans le jeu politique devraient avoir le courage d'accepter d'en parler, car l'enjeu est bien celui de l'avenir de la démocratie et la fin de la liaison fatale qu'entretiennent les mafias avec la prohibition.
 
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
 
► Mexique : « Ils tuent nos arbres pour qu'on cultive leur drogue »
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Université d'été de Cannabis Sans Frontières
Par Invité,
Cannabis Sans Frontières, mouvement antiprohibitionniste, souhaite défendre une meilleure prise en compte par la société du libre arbitre de chaque individu. Face à ceux et celles qui usent de la passion des foules pour gouverner, nous faisons appel à notre intelligence collective et à la compréhension mutuelle entre individus.
 
Source: Cannabissansfrontieres.org
 
L’université d’été de Cannabis Sans Frontières se consacrera à la réflexion sur les perspectives que pourraient se donner ceux qui se sont rassemblés à l’occasion de la campagne pour les élections européennes.
 
DU 31 JUILLET AU 2 AOUT 2009 à LYON (inscription obligatoire)
 
10h00 – 13h00 / 15h00 ‑ 19h00
 
Contactez: 09.52.73.81.53 ou 06.14.81.56.79 ou
par courriel : csf2009@free.fr
 
 
 
 
Au programme des 3 jours : Un bilan de la campagne européenne 2009, des débats autour des 12 propositions et sur l’antiprohibition en général, quelle(s) structuration(s) pour Cannabis Sans Frontières, quelles actions à mener, à court, moyen et long terme, ...
 
Pour s’inscrire et recevoir une invitation à l’université d’été, vous envoyez un courriel à csf20095[@]free.fr en complétant le bulletin ci-après, en indiquant d’où vous venez (pour éventuel covoiturage), combien vous êtes et ce que vous voulez comme couchage (hôtel peu cher ou hébergement militant).
 
L’émission LeNouveau20H, sur le site cannabissansfrontieres.org, sera retransmise tous les soirs en direct, après les débats (voir plus car c’est un émetteur webtv qui peut fonctionner 24/24).
 
Une manifest’action de soutien au mouvement (conférence de presse et rassemblement dans un lieu communiqué ultérieurement) est prévue pour clôturer les festivités.
 
 
 
 
Une succession d’ateliers permettra d’aborder un certain nombre de questions :
 
– la construction d’un « instrument politique » susceptible d’intervenir, au-delà de la question de la prohibition des drogues, sur l’ensemble des « prohibitions », sur la multiplication des restrictions de toutes les libertés ;
 
– la dénonciation systématique de la prohibition de toutes les drogues et dans tous les domaines ;
 
– la dénonciation systématique des atteintes aux libertés, dans tous les domaines ;
 
– l’engagement résolu contre l’Etat policier qui s’instaure – et contre l’Etat militaro‑industriel qui prospère toujours à l’heure de la crise économique ;
 
– une campagne pour la légalisation des usages thérapeutiques du cannabis, en France comme en Europe – et dans le monde entier ;
 
– le développement d’actions internationales, telle qu’une campagne pour les victimes de la répression des drogues : la Colombie (contre le plan d’action franco‑colombien), le Maroc (Chakib el Khayari condamné en juin à trois ans de prison, pour avoir critiqué la politique des drogues de son pays), la Chine, l’Iran, l’Indonésie ou la Thaïlande (contre la peine de mort appliquée massivement dans ces pays), Birmanie (dénonciation de la narco‑dicature) ;
 
 
 
 
 
Nous proposons :
 
– l’adoption de la plateforme de « Cannabis Sans Frontières » pour une nouvelle politique des drogues ;
 
– la structuration d’outils d’information – tel « le Nouveau 20 heures », des outils de collecte et diffusion d’infos ; de recherches scientifiques et sociologiques ; de réfléchir sur la pertinence de publier un bulletin ou un journal ; de l’utilité d’une université des drogues ;
 
– des discussions sur tous les autres thèmes qui pourraient être proposés dès l’ouverture des débats, le premier jour, afin de préciser d’un commun accord, le déroulement de notre université d’été ;
 
– des actions symboliques à définir :
 
Attention : pour l’ensemble de ces débats, il sera recommandé aux participants (comme aux organisateurs), d’user de temps de parole relativement bref, pour permettre à tous de s’exprimer, et de faire avancer les débats à un rythme soutenu, afin, entre autres, d’aboutir aux plus de résultats possible.
 
 
 
 
 
Faîtes un copié/collé dans un message électronique et remplissez librement les lignes ci-dessous,
 
Fiche de renseignements pour l’inscription (à compléter librement et renvoyer par courriel) :
 
Nom :
 
Prénom :
 
Âge :
 
Ville :
 
Hébergement choisi :
 
Courriel :
 
Parcours personnel et militant :
 
Motivations pour l’inscription à l’université d’été :
 
 
 
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