« Et si ton dealer te disait la vérité ? » rêve le gouvernement
Par Invité, dans Ce que nous avons retenu...,

J'avoue que c'est toujours avec une délectation à la limite de la perversité que je découvre les nouvelles campagnes antidrogues. Je n'ai donc pas boudé mon plaisir ce matin en allant sur le site de l'Inpes pour la cuvée 2009 : « Drogues : ne fermons pas les yeux ».
 
Source: Rue89
https://www.dailymotion.com/swf/xaplxk&related=0
 
Au départ, toujours le même constat :
« Il est nécessaire de refaire le point sur ces risques [liés à l'usage de drogues, ndlr], alors que l'on constate aujourd'hui des expérimentations de plus en plus précoces, une augmentation des usages de la plupart des drogues et une plus grande accessibilité des produits. »
 
Au vu de tels résultats et lorsque l'on sait que les jeunes Français sont les plus gros consommateurs de cannabis d'Europe, on se dit qu'il serait temps de se poser des questions sur les stratégies actuelles. Mais quand on travaille dans la lutte antidrogues, on se dit que ce constat est un encouragement à lutter encore plus fort dans la même direction et, pourquoi pas, à se payer une énième campagne de sensibilisation.
 
Avant d'aller plus loin et pour mesurer le chemin parcouru, une célèbre chanson de la Fondation Michel Platini qui a bien failli faire sombrer toute une classe d'âge dans l'héroïne à force de ridicule en 1987. (Voir la vidéo)
 
https://www.dailymotion.com/swf/x98i9u&related=0
 
On n'évite pas les clichés sur le site Web
 
Le thème de la campagne qui sera diffusée en octobre est qu'« aujourd'hui la drogue s'est banalisée », la preuve on en plaisante à la télé (Thierry Ardisson a dû apprécier de se voir érigé en symbole de la banalisation de la drogue…). Le clip télé est relativement efficace parce qu'il n'est pas trop caricatural. Les spots radios développent le même thème pour chaque produit : cannabis, cocaïne, ecstasy.
 
Vient ensuite la campagne Web. Première impression : le site n'a pas été réalisé par monsieur Royal ; il est même graphiquement plutôt réussi, interactif et simple d'utilisation. Le principe de « Drogues : guette l'info, traque l'intox » (sous-titre : « Et si ton dealer te disait la vérité ») est simple : des jeunes gens font des affirmations sur les drogues, à vous de deviner si c'est de « l'info » ou de « l'intox ».
 

 
Et là, déception dès la première question. Max y affirme : « Je fume juste des joints, il y a pas de soucis ». Dans le doute, je clique « info ». Perdu ! Et pourquoi ma bonne dame ?
« Parce que le cannabis est un stupéfiant interdit par la loi au même titre que l'héroïne ou la cocaïne. Il contient du THC, un principe actif fort qui agit sur le cerveau et peut rendre psychologiquement dépendant. »
 
Cannabis, cocaïne, héroïne dans le même panier, ça commence mal. Plus grosses ficelles ensuite, Clara affirme : « Avec toute l'herbe que tu fumes, au lit ça doit pas être brillant. » On est cette fois censé cliquer « info » : « Fumer du cannabis diminue le désir, la libido et peut provoquer des problèmes d'érection… » Les fumeurs parmi mes lecteurs ne manqueront de laisser leurs témoignages à ce sujet dans les commentaires.
 
On quitte ensuite les ados et le jardin public pour arriver au bureau. Martin affirme : « Moi je prends pas de coke, ça rend malade ce truc-là. » Après une longue hésitation et parce que je me suis déjà fait avoir, je clique « info » :
 
« La cocaïne peut entraîner une forte dépendance psychique, des délires paranoïdes ou des crises de panique. »
 
Jusque-là, difficile de dire le contraire. Mais on lit ensuite : « Par son effet désinhibant, elle peut aussi conduire à des actes de violence et des agressions sexuelles. » Loin de moi l'idée de dire que cela n'arrive jamais, mais qui oserait dire : « La voiture peut rendre violent et entraîner le meurtre d'un autre automobiliste. » La crédibilité en prend un coup.
 
Autre scène, autres drogues, Alex croit savoir que le « poppers, c'est dingue niveau cul ». « Intoooooooox », crie le choeur de la foule qui, à force, a fini par piger le système : « Le poppers peut entrainer des troubles respiratoires graves allant jusqu'au décès. » Rien sur le fait que
son interdiction a été sanctionnée par le Conseil d'Etat et que si l'on en trouve dans tous les sex shops c'est peut-être parce que ça a quelque effet au lit…
 
 
Si les drogues sont dangereuses, c'est justement parce que c'est bon
 
Les campagnes antidrogues ne gagneraient-elles pas à un peu moins de caricature, en expliquant, par exemple, que si la drogue ce n'était que de la merde, personne n'en prendrait plus depuis longtemps et que c'est justement parce que c'est bon, au début du moins, qu'on finit par y prendre goût et que ça devient dangereux.
 
Parce qu'à force de faire croire aux jeunes qu'ils risquent l'overdose au premier pétard (on ressort ainsi l'histoire du type qui se balance par la fenêtre parce qu'il veut voler après avoir fumé un pétard…), on perd toute crédibilité lorsque, en fumant le premier, ils trouvent ça beaucoup plus sympa que ce qu'on leur avait dit. Et puisqu'on leur a menti là-dessus, comment croire les adultes lorsqu'ils disent que c'est dangereux…
 
Pour finir sur une note positive, voilà ce que ça pourrait donner avec un peu d'humour en plus. (Voir la vidéo)
 
https://www.dailymotion.com/swf/x7fp3p&related=0
 
 
Par Arnaud Aubron
 
 
 
 
A voir aussi
 
► Ardisson exige le retrait du clip du gouvernement
► Les dix drogues à ne pas prendre au volant
► Un tiers de fumeurs de pétards en plus : que fait la police ?
► La présentation de la campagne sur le site de l'Inpes
► Le site "Drogues: guette l'info traque l'intox"
► Drogues : le gouvernement met en garde les jeunes
► CIRC: Réaction au plan de la MILDT
 
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USA - Les papys fumeurs
Par Invité,
De plus en plus de retraités fument du cannabis.
 
La question de ma mère m’a pris par surprise. «As-tu déjà fumé du cannabis?» m’a-t-elle demandé un jour dans la cuisine, en faisant tranquillement tourner le café dans sa tasse. Mon cerveau s’est bloqué. Etait-ce la fameuse «discussion sérieuse» sur la drogue que tous les parents sont censés avoir avec leur progéniture adolescente? Et si c’était bien ça, pourquoi y avais-je droit à 30 ans?
 
Source: Mondialnews
Mais je me suis vite aperçu que ma mère s’intéressait davantage à sa consommation qu’à la mienne. Je lui ai répondu que j’avais fumé des pétards à la fac et que cela m’arrivait encore, de façon très irrégulière. Elle a tout de suite enchaîné. Elle et mon père cherchaient de l’herbe. «Tu connais quelqu’un?»
 
Petite mise en contexte. Mes parents ont payé mes études à l’université, jusqu’au troisième cycle. A l’école, ils ont enduré trois pièces de théâtre et un récital de flûte. Ils sont venus au vernissage de mon expo. Ils m’ont acheté un skateboard. Mais quand j’ai eu l’occasion de leur renvoyer l’ascenseur, je n’ai pas levé le petit doigt.
 
«Tu n’as pas dit non», se rappelle encore ma mère. «Mais tu n’as pas dit oui non plus. Tu avais beaucoup de réticences à aborder la question… Tu ne dégageais pas d’ondes positives.»
 
D’accord, je l’admets, je n’ai pas filé de plan à mes parents. Mais au cours des semaines et des mois qui ont suivi cette mémorable discussion, je me suis aperçu que beaucoup de gens de ma génération avaient fait une expérience similaire. Très vite, j’ai rassemblé des dizaines de témoignages et d’anecdotes sur des parents qui avaient repris contact avec la Marie Jeanne de leur jeunesse. On se renseignait sur la qualité dans les dîners de famille, on faisait des petits deals dans la maison de campagne le week-end. Mais existait-il des données concrètes permettant d’étayer ces observations empiriques?
 
On commence aujourd’hui à disposer de statistiques mettant en évidence l’existence de ce que j’appelle le mouvement des papys fumeurs. Il y a quelques années, des chercheurs du National Institute of Health ont comparé deux enquêtes nationales sur la consommation de drogues menées en 1991 et en 2001. Leur analyse, publiée dans le Journal of the American Medical Association, montre que le pourcentage de personnes déclarant avoir fumé de la marijuana au cours de l’année passée est resté stable pendant toute cette décennie. Une seule catégorie de répondants voyait cette courbe évoluer de manière sensible : les 45-64 ans. En vieillissant, la génération de mes parents a vu le nombre de fumeurs réguliers tripler.
 
Cette tendance se retrouve dans d’autres analyses. Selon l’enquête nationale sur la consommation de drogues et ses conséquences sur la santé, menée en 2007, presque 6 % des personnes âgées de 50 à 59 ans avaient fumé de la marijuana l’année précédente. Soit le double par rapport à 2002. Dans le même temps, le nombre de consommateurs récents âgés de plus de 50 ans a atteint 2,65 millions. Et nous pouvons être certains que le vrai chiffre est encore plus élevé, puisque cette enquête est basée uniquement sur des déclarations volontaires. Disons les choses autrement pour les mettre en perspective: aujourd’hui, il y a autant de retraités qui fument du cannabis que de lycéens.
 
Mais il est encore difficile de bien cerner cette population de fumeurs âgés et de connaître l’évolution de leurs habitudes de consommation aux cours des dernières décennies. (Il est également difficile de mesure l’impact de la légalisation de la marijuana pour usage médical). Au mois d’août dernier, des chercheurs de la Substance Abuse and Mental Health Services Administration ont publié une étude détaillée (PDF) des habitudes de consommation des plus de 50 ans. La plupart semblent avoir consommé de la marijuana tout au long de leur vie, mais une minorité d’entre eux a repris la fumette après une longue période d’abstinence. Et la plupart des mamies et papys fumeurs que j’ai rencontrés appartiennent à cette catégorie. Après des années d’abstinence, ils viennent de se remettre à fouiller les tiroirs à la recherche d’improbables boulettes et de vieux papier à rouler.
 
Barbara, 61 ans et mère de deux enfants, qui vit à Belmont dans le Massachusetts, s’est mise à fumer juste après l’université. Elle vivait à l’époque en Europe, où elle a suivi le parcours obligé des hippies à travers la Turquie, le Pakistan et l’Afghanistan en 1971 et 1972, période au cours de laquelle elle fumait tous les jours du haschich. Puis elle est rentrée aux Etats-Unis, s’est mariée et a fondé une famille.
 
Pendant les vingt années qui ont suivi, Barbara n’a fumé que quelques rares pétards, avec des amis. «J’avais une vie bien rangée» raconte-t-elle. «Je n’avais absolument pas envie de fumer. Je n’y pensais jamais et ça ne me manquait pas.»
 
C’est après sa séparation d’avec son mari, dans les années 1990, que les choses ont changé. Aujourd’hui, elle ne fume plus avec dix copains entassés dans un van Volkswagen, mais tranquillement assise sur le canapé de son salon. «J’adore fumer chez moi pour me détendre. Parfois, je cours sur mon tapis roulant ou je joue de la guitare, ou bien je regarde Desperate Housewives en gloussant.»
 
L’exemple de Barbara concorde avec les idées communément admises sur la manière dont la consommation de drogue ou d’alcool évolue au long de la vie. Lorsque les gens se marient et ont des enfants, ils fument et boivent moins. Avec les divorces ou la retraite, la consommation tend à reprendre.
 

 
Si cette catégorie de la population semble de plus en plus apprécier la marijuana, cela ne veut pas dire qu’elle est prête à l’assumer. A de rares exceptions près, les gens à qui j’ai parlé pour écrire cet article n’ont même pas accepté que je cite leur prénom. Certains avaient peur d’avoir des ennuis avec la police, d’autres craignaient le jugement de leur entourage. Lorsque j’ai abordé le sujet des effets de la drogue, personne ne m’a parlé de paranoïa ou de crise d’angoisse. A vrai dire, en fumant de la marijuana, la plupart atteignent aujourd’hui un calme et une sérénité qu’ils ne trouvaient pas dans leur jeunesse.
 
Pour cette jeune retraitée de 57 ans, une ancienne institutrice qui vit dans l’Ohio, fumer est devenu un petit rituel du soir qu’elle aime accomplir avec son mari. Elle avait arrêté en 1975 et a repris 25 ans plus tard, avec son fils. (Ils ont commencé par fumer un petit joint pour fêter ses fiançailles, puis il l’a aidée à transformer une canette de bière en bong). Désormais, elle et son mari fument en regardant le coucher de soleil par la fenêtre de la cuisine. «C’est vraiment un moment privilégié. On se détend après la journée, on réfléchit à ce qu’on a fait.»
 
La drogue ne lui donne jamais d’angoisses ni de malaise, comme cela lui arrivait dans sa jeunesse. «Je suis bien plus en paix avec moi-même que lorsque j’étais jeune. On a une maison, assez d’argent pour vivre, les enfants sont grands… La vie est douce.»
 
Où trouve-t-elle sa marijuana? Elle a un ami qui «connaît quelqu’un» qui a une «super source» pour de l’herbe «haut de gamme» : l’Acapulco gold.
 
Il existe aujourd’hui une variété impressionnante d’espèces de cannabis, dont beaucoup ont des effets très forts, ce qui désoriente parfois les consommateurs plus âgés. «L’herbe a beaucoup changé», déclare une mère divorcée de 54 ans qui vit à Philadelphie. «Une taffe et vous décollez complètement, comme j’ai pu m’en apercevoir après qu’on m’ait fait quelques remarques sur mon comportement.»
 
Dans les années 1970, un usage quotidien l’avait fait tomber dans la dépression et elle avait arrêté sur les conseils de son thérapeute. «C’était comme si j’avais pu voir à nouveau le ciel», raconte-t-elle aujourd’hui. Pendant quelques années, elle a exercé le métier de conseillère auprès d’étudiants ayant des difficultés à réduire leur consommation de drogue ou d’alcool. Mais ses retrouvailles avec la marijuana se sont très bien passées, une fois qu’elle s’est habituée aux variétés modernes.
 
Les seules réserves que les mamies et les papys fumeurs peuvent avoir par rapport au pétard sont d’ordre médical. Barbara, l’ancienne mère modèle de Belmont, a d’abord eu peur de tomber sur de l’herbe trafiquée. «Je mène une vie très saine. Je mange de la viande bio, du poisson fraîchement pêché et je bois de l’eau distillée. Même chose pour l’herbe, je sais qui la fait pousser et je sais que ce n’est pas une variété manipulée génétiquement.» D’autres personnes craignent de grossir à causes des fameuses fringales (les «munchies») que peut donner la marijuana, ou bien de faire un mauvais mélange avec un médicament.
 
Les études cliniques montrent que le principal danger auquel s’exposent les fumeurs sont les maladies cardiovasculaires. Se défoncer fait monter le rythme cardiaque de 40 battements par minute et fait fluctuer de manière inhabituelle la pression artérielle, ce qui peut augmenter le risque de crise cardiaque. En 2001, des chercheurs de la Harvard Medical School ont conclu que la marijuana peut entraîner une multiplication temporaire du risque par cinq. Attention, le sport, les relations sexuelles ou la colère ont les mêmes effets.
 
En 2008, un article du American Heart Journal a poussé plus loin ces recherches. Le groupe étudié était relativement restreint, mais l’étude a montré que les consommateurs de marijuana avaient plus de chances de mourir de problèmes cardiovasculaires que les personnes qui ne consommaient pas de drogues interdites à la vente. D’après un des auteurs, Kenneth J. Mukamal, la marijuana ne semble pas poser de risque significatif pour la population dans son ensemble. Mais certaines catégories, en particuliers les personnes souffrant du cœur, doivent se montrer prudentes.
 
Rassurez-vous, on a aussi trouvé de bonnes raisons de continuer à fumer. Des chercheurs de l’Université d’Edimbourg ont publié des données indiquant que le cannabis peut prévenir l’ostéoporose chez les personnes âgées. Il semble également qu’il aide à traiter les nausées et les pertes de poids et il a peut-être (ou pas…) des effets salutaires pour les patients atteints de glaucomes ou de la maladie de Parkinson. Les partisans de l’usage médical de la marijuana évoquent de nombreuses autres applications potentielles.
 
J’ai appelé le Dr Mukamal pour lui demander s’il pensait que le cannabis était bon ou mauvais pour les personnes âgées. Il ne m’a pas semblé très convaincu par les effets positifs de cette substance. «Des gens qui arrivent à un âge où on meurt de crise cardiaque se mettent à fumer de la marijuana? Franchement, je pense qu’ils devraient y réfléchir à deux fois.»
 
Cette mise en garde n’a pas perturbé mes parents. Ils n’ont pas non plus été impressionnés par mon histoire édifiante de la grand-mère de 65 ans qui s’est faite serrer avec 15 kilos de marijuana dans le coffre de sa voiture. Je les ai asticotés pour les faire réagir, mais ils sont décidément trop cool.
 
 
 
Par Daniel Engber
& Traduit par Sylvestre Meininger
 
 
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Le Centre Compassion de Montréal fête ses 10 ans
Par Invité,
10 ans de distribution de cannabis médical à Montréal, la compassion persiste et se souviens.
 
Source: CNW TELBECMONTRÉAL, le 29 sept. (CNW Telbec/ - Le 1er octobre 1999) lors d'une conférence de presse bondée, Louise-Caroline Bergeron et Caroline Doyer annoncent l'ouverture du premier dispensaire de cannabis médical, situé rue Rachel, directement en face du poste de police.
 
Quelques mois plus tard, en février 2000, Marc-Boris St-Maurice et Alexandre Néron sont arrêtés pour trafic de cannabis. Le procès qui s'en suit, et l'acquittement éventuel de M. St-Maurice, ouvre le débat sur l'usage du cannabis à des fins thérapeutiques et pousse le gouvernement à créer le programme d'accès à la marijuana médicale.
La Cour ordonne un arrêt des procédures contre les deux militants du Club compassion le 20 décembre 2002;
 
En l'absence d'un fournisseur officiel, l'article 5 de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances (LRCDAS), interdisant la vente, brimait les droits constitutionnels des malades. «L'intervention de l'État qui empêche une personne malade et souffrante d'avoir accès à la marijuana comme produit thérapeutique, alors qu'il n'existe aucune source légale [...] prive cette personne d'un traitement médical efficace en temps opportun et porte atteinte à [son] intégrité physique et [à sa] sécurité», a écrit le juge Cadieux dans une décision nuancée de 64 pages.
«La marijuana n'est pas une substance très dangereuse et ses effets sont comparables à ceux résultant de la consommation d'alcool», a-t-il ajouté.
 
Des dispensaires sont maintenant ouverts à Toronto et London (Ontario) ou encore Vancouver et Victoria (Colombie Britannique - BC)
 
Pour signaler ces étapes importantes, une conférence de presse est prévue ce mercredi, 30 septembre 2009, dès 10h00 au Centre compassion de Montréal, 72 Rachel Est, pour souligner ces 10 ans de militantisme, faire le point sur l'état de la situation et rassembler plusieurs des intervenants qui ont participés à l'élaboration de ce projet depuis ses débuts.
 
 

Marc Boris St-Maurice leader du Bloc Pot
 
 
Depuis, le centre a déménagé dans un local plus grand et nous célébrons aussi le premier anniversaire de l'ouverture à Québec du nouveau dispensaire.
 
 
A voir aussi
 
► Club Compassion
► Bloc Pot
► Canada: De la marijuana à la pharmacie en 2006 ?
► Des milliers de consommateurs de marijuana défient la loi à Toronto
 
 
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Emery le prince du cannabis se rend à la justice canadienne
Par Invité,
C'est peut-être la fin de l'une des plus grandes sagas de la marijuana. Marc Emery, autoproclamé « prince du pot » (l'herbe en américain) a accepté lundi de se rendre aux autorités canadiennes et de plaider coupable pour avoir vendu des graines de cannabis à des citoyens américains via Internet.
 
Source: Rue89
Suite à une entente entre avocats, il devra purger une peine de cinq ans de prison aux Etats-Unis. Il devrait être remis aux autorités de l'Etat de Washington d'ici un mois mais espère encore éviter l'extradition et bénéficier rapidement d'une libération conditionnelle, en vertu d'un accord entre les deux pays.
 
Lundi matin, devant sa femme et ses partisans réunis face à la cour suprême de
Colombie britannique, Marc Emery a à nouveau dénoncé la « prohibition
diabolique », encouragent ses amis à « planter les graines de la justice » :
 
« Les graines que je vends sont en vente aux Etats-Unis. Il y a une terrible hypocrise là-dedans. Je n'ai pas fait une seule victime. Personne ne peut dire : “Marc Emery m'a fait du mal.” Personne. Les politiciens qui défendent mon extradition soutiennent le crime organisé. » (Voir la vidéo, en anglais)
 
https://www.youtube.com/watch?v=Hva3Knejrsw
 
Marc Emery avait été arrêté par la police candienne en juillet 2005 avec deux de ses associés à la demande de la DEA (la brigade des stups américaine), qui l'accuse d'avoir vendu sur le Net l'équivalent de 3 millions de dollars de graines de marijuana chaque année à des citoyens américains et de blanchir l'argent de la drogue.
 
Libéré sous caution, il avait par la suite mené une bataille juridique hautement médiatique de quatre ans pour éviter l'extradition. Marc Emery, qui risquait au total 50 ans de prison s'il était allé au procès, a finalement accepté de plaider coupable de la seule charge de « complot en vue de produire de la marijuana ».
Leader du Parti marijuana et financier du mouvement antiprohibition
 
Figure de proue et financier du mouvement canadien pour la légalisation du cannabis depuis vingt ans, Marc Emery, 51 ans, possède le magazine, le site et la chaine de magasin Cannabis culture, où l'on vend des graines de la célèbre BC Bud, considérée comme l'une des meilleures (ou en tous cas des plus fortes) herbes du monde.
 
Extrêmement riche, excentrique multipliant les provocations (comme de fumer régulièrement du cannabis en public ou devant les caméras), il s'est présenté à plusieurs reprises à des élections, notamment pour la mairie de Vancouver, sous l'étiquette du Parti marijuana du Canada. Il avait auparavant milité au sein du parti libertaire canadien.
 
Se définissant comme le premier « martyr du cannabis », il avait entamé une tournée dans 30 villes du Canada pour rallier des soutiens à sa cause. (Voir la vidéo, en anglais)
 
https://www.youtube.com/watch?v=Xs7r2FphX-M
 
Déjà été arrêté à 23 reprises, il a été emprisonné 18 fois, dont une fois pour trois mois. En 1998, il avait été condamné à 2000 dollars canadiens d'amende pour la vente de graines, la justice canadienne ne considérant pas cette activité comme un délit majeur.
 
Le Canada, et la Colombie britannique en particulier (Vancouver est surnommé « Vansterdam »), est en effet l'un des pays les plus tolérants en matière de cannabis. A plusieurs reprises, des propositions de loi visant à dépénaliser la consommation y ont été étudiées, mais ces projets avaient, notamment, achoppé en raison des pressions du voisin américain.
 
Voici l'ultime vidéo que Marc Emery a enregistré pour ses soutiens, la veille de sa rédition. (En anglais)
 
https://www.youtube.com/watch?v=hGWP9MwOdK0
 
 
Par Arnaud Aubron
 
 
 
A lire aussi sur Rue89 et sur Eco89
 
► Cannabis thérapeutique : l'Etat canadien est un dealer gourmand
► Les cabanes du Canada pâtissent du cannabis
► Au Canada, Dieu ne fume pas que des Havanes
 
 
 
Ailleurs sur le Web
 
► Prince of Pot heads to joint in U.S., the Star
► Le site Cannabis culture
► Tous les articles sur la rédition de Marc Emery (en anglais)
► La page Wikipedia sur Marc Emery
 
 
Sur Cannaweed
 
► Lettre-pétition à Barack Obama en soutien à Marc Emery
► Marc Emery éviterait la déportation
► Marc Emery, menacé d’extradition aux USA
► Liberté pour Marc Emery, un militant canadien producteur de graines de cannabis
 
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CannaWeed soutient le livre Cannabis en medecine
Par Invité,
Cet ouvrage inédit, édition française enrichie et réactualisée du fameux titre allemand Hanf als Medizin, est le premier guide pratique traitant exclusivement des applications médicales du cannabis (ou chanvre) et de ses produits dérivés, aussi bien naturels que synthétiques.
 
Écrit par l’un des plus grands spécialistes internationaux du cannabis thérapeutique, le Docteur en Médecine Franjo Grotenhermen, il réunit, dans un style clair et concis, une quantité importante d’informations sur les nouveaux traitements possibles et reconnus à base de cannabis médicinal ou de Dronabinol (THC), le principe actif principal du cannabis. Plus de 300 références choisies parmi la vaste littérature scientifique sont citées. La riche histoire de l’usage médical du cannabis au travers des âges est décrite. Il pose les bases des connaissances actuelles sur le système cannabinoïde endogène. Les différents domaines d’application possible, incluant une quarantaine de maladies, ainsi que les risques, les effets secondaires, les posologies, les modes d’absorption, et les interactions éventuelles avec d’autres médicaments y sont présentés et détaillés intégralement. L’ouvrage contient également de nombreux conseils et des recommandations précieuses issues de la longue expérience clinique de l’auteur.
 
A voir aussi
 
► Sondage IACM auprès des patients (échéance: 30 Novembre 2009)
► Signer la pétition en faveur du cannabis thérapeutique
► Cannabis thérapeutique : le retard français
 
 
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Le royaume du crime est la huitième puissance mondiale
Par Invité,
https://www.cannaweed.com/guides/images/video.png[/img]
Colloque organisé en mai dernier à l’Assemblée Nationale sur le thème "paradis fiscaux, paradis judiciaires"... En voici un extrait avec l’intervention de d’Eric Vernier (voir vidéo).
 
Source: Cannabis Sans Frontières
"En fait l'empire ou le royaume du crime devrait être invité au G8 puisque cela en fait la huitième puissance mondiale". La drogue est son premier revenu, évalué à 1000 Milliards de dollars/ans, le trafic de drogue serait en fait la deuxième activité économique mondiale, toute activité confondue (légale/illégale).
 
Remarque: Seulement les 7 premières minutes de la vidéo parlent du trafic de drogue, le reste de la présentation traite de toutes les autres activités criminelles.
 
https://www.dailymotion.com/swf/x9qwwm_10eric-vernier_news
 
 
 
A voir aussi
 
► Vidéos: la guerre des drogues
 
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Lutte antidrogues : Washington désigne ses moutons noirs
Par Invité,
Dans leur rapport annuel commandé par le Congrès dans le cadre de la loi sur l'aide publique au développement, le Département d'Etat et le président Obama ont pointé mardi 15 septembre trois pays (la Bolivie, la Birmanie et le Venezuela) ne remplissant pas les critères américains de lutte antidrogues. Selon ce rapport, ces pays ont « manifestement échoué » à remplir leurs obligations dans la lutte antidrogues.
 
Source: Rue89

 
Ces trois pays ont par ailleurs des relations politiques tumultueuses avec Washington. La junte birmane est l'objet de l'opprobre internationale, tandis que le Venezuela et la Bolivie forment la colonne vertébrale d'un axe anti-américain d'extrême gauche qui s'oppose à la main-mise de Washinton sur la région.
 
La Bolivie est (après la Colombie et le Pérou) le troisième producteur mondial de coca et de cocaïne et a été critiqué par les Etats-Unis pour avoir, même faiblement, laissé s'accroitre la production de coca. Le Venezuela, lui, ne produit pas, mais est accusé par Washington d'être un pays de transit, responsable de l'exportation d'un quart de la cocaïne sud-américaine.
 
De leur côté, la Bolivie et le Venezuela affirment lutter contre le trafic et entendent le prouver en mettant en avant d'importantes saisies récentes. Ces dernières années, les deux pays ont assez mal réagi au fait d'être placés par Washington sur la liste noire de la lutte antidrogues. Et cette année n'a pas fait exception.
 
« Tant qu'il y aura un marché pour la cocaïne… »
 
Mercredi, lors d'une conférence de presse à La Paz, le président bolivien Evo Morales a déclaré que « les Etats-Unis n'ont pas l'autorité ou la moralité nécessaires » pour critiquer la guerre que son pays livre à la drogue. Il a également invité les Etats-Unis à rendre des comptes quant à leurs propres efforts dans la lutte antidrogues.
 
La Bolivie mène une « guerre sur tous les fronts contre le trafic de drogues », a affirmé Morales, notant que son pays avait saisi 19 tonnes de cocaïne et de pâte de coca cette année, contre 11 tonnes en 2005, année où il est arrivé au pouvoir.
 
Morales a également souligné que toutes ces saisies étaient intervenues sans aucune aide de la DEA (la brigade des stups américaine), qu'il a expulsée de son pays l'année dernière. Le président bolivien a enfin demandé pourquoi il n'existait pas de certification garantissant que les Etats-Unis avaient, de leur côté, fait des efforts pour réduire leur demande de drogues :
 
« Tant qu'il y aura un marché pour la cocaïne, nous pourrons réduire autant que nous le voulons la production de feuilles de coca, une partie sera toujours détournée (pour la production de cocaïne) : c'est notre réalité à nous. »
 
Obama suspend les sanctions
 
Selon la loi américaine, le fait de ne pas être certifié comme pays remplissant les critères de lutte antidrogues entraîne la suspension de l'aide publique au développement. Mais la loi permet également au Président, s'il le souhaite, de déroger à cette mesure punitive. Ce que le président Obama a décidé de faire pour la Bolivie et le Venezuela. Selon le Département d'Etat :
 
« Dans le cas de la Bolivie et du Venezuela, le Président a décidé d'une dérogation pour cause d'intérêt national, afin que les Etats-Unis puissent continuer à financer des programmes bénéficiant aux populations de ces pays.
 
Au Venezuela, les Etats-Unis continueront à financer des projets de la société civile et des projets de développement communautaire. En Bolivie, la dérogation permettra de continuer à financer les programmes de soutien à l'agriculture, les programmes d'échange, de développement des PME ainsi que la formation des forces de police. »
 
Les présidents vénézuélien et bolivien ont toutefois émis des réserves sur cette décision, qui pourrait en fait selon eux servir à financer des groupes cherchant à déstabiliser leur gouvernement.
 
La procédure de certification américaine revêt un caractère très politique. Ainsi, des pays alliés de Washington, producteurs de drogues ou impliqués dans le trafic, et dont les gouvernements eux-mêmes sont impliqués, n'ont pas été décertifiés, comme l'Afghanistan et le Pakistan.
 
► La liste des principaux pays de transit ou producteurs de drogues dévoilée par le département d'Etat : Afghanistan, Bahamas, Bolivie, Brésil, Birmanie, Colombie, République Dominicaine, Equateur, Guatemala, Haïti, Inde, Jamaïque, Laos, Mexique, Nigeria, Pakistan, Panama, Paraguay, Perou et Venezuela.
 

 
 
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► Mexique : « Ils tuent nos arbres pour qu'on cultive leur drogue »
► la répression au Nord nourrit les rébellions au Sud
► ENCOD : Représentation de la feuille de coca en Europe
► Lettre-pétition à Barack Obama en soutien à Marc Emery
► Vers la dépénalisation du cannabis en Amérique latine
 
 
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Mort pour trois plants de cannabis
Par Invité,
Joan Martins, l'auteur du coup de fusil qui a tué Guillaume Aubrun vendredi soir à Bassac (voir notre édition d'hier), a été incarcéré à Angoulême, hier à 18 heures, pour homicide volontaire.
 
Source: Sud Ouest
 
Après avoir été cueilli par les gendarmes à Biarritz, samedi matin, alors qu'il tentait de fuir vers le Portugal, le suspect numéro un a livré ce week-end sa version des faits, lors de sa garde à vue. Confrontée aux autres témoignages clés, elle a permis aux enquêteurs de reconstituer le fil des événements qui ont mené au drame. Une soirée d'orage qui gardait jusqu'alors bien des mystères.
 
Pour trois pieds de cannabis
 
D'après les déclarations glanées ce week-end, un vol de trois ou quatre pieds de cannabis est à l'origine de l'altercation mortelle.
 
Aux dires des enquêteurs, Joan Martins était suspecté par Boris Compagnon, le cousin de la victime, de lui avoir dérobé mercredi trois pieds de cannabis, plantés entre les haies de son jardin.
 
Vendredi après-midi, Boris Compagnon, accompagné de Guillaume Aubrun, se rend au domicile de Joan Martins pour régler ce différend, muni d'une barre de fer.
 
Mais, sur place, pas de Martins. Seule sa concubine est présente. Des menaces de mort sont proférées à l'encontre du couple.
 
Mis au courant de cette expédition, Joan Martins, 37 ans, qui avouera aux enquêteurs être « très impulsif », se dirige à son tour, vers 22 heures, vers le domicile de Boris Compagnon. Il a préalablement déposé un fusil de chasse, calibre 12, dans sa fourgonette.
 
Joan Martins laisse le soin à son amie de sonner à la porte. Il reste en retrait, dans la pénombre, son arme à la main. Après des explications musclées, il remise le fusil dans son véhicule. Or, entre-temps, la concubine de Boris Compagnon a appelé en renfort deux proches, dont Guillaume Aubrun.
 
Le premier arrive muni d'une barre de fer. L'ambiance est électrique devant la maisonnette. L'orage tonne. La pluie tombe drue.
 
Surgit alors Guillaume Aubrun, venu défendre son cousin. Il est muni d'une hache. Selon les déclarations des protagonistes, c'est à ce moment-là que Joan Martins récupère son fusil et tire sur Guillaume Aubrun, situé à moins d'un mètre de lui.
 
La reconstitution attendue
 
Outre Joan Martins, qui a passé la nuit derrière les verrous, trois autres personnages clés de l'affaire ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire.
 
Sa compagne, pour complicité de violences avec préméditation, Boris Compagnon, pour menaces de mort réitérées avec arme, ainsi que l'autre ami de la famille, pour violences avec arme.
 
Selon les enquêteurs, qui se félicitaient hier de la bonne coordination des unités, la reconstitution des faits pourrait apporter d'ultimes explications sur le moment précis où Joan Martins pressa sur la gâchette, face à sa victime
 
 
 
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Source: Le point
 
Le trafiquant présumé, qui a été victime d'une dénonciation, cultivait "42 plants, qui avaient atteint jusqu'à 1,8 mètre de haut, probablement depuis avril ou mai", a affirmé le directeur de la police locale, Thanassis Fotopoulos, à la télé publique grecque Net.
Pour mieux soigner ses plantes, le suspect avait détourné le système d'arrosage de la végétation d'origine de la bande centrale, a-t-il précisé.
La police grecque découvre assez régulièrement des plantations de cannabis dans le pays, mais le plus souvent elles sont situées dans des zones montagneuses et isolées de Crète ou du Péloponnèse. La loi grecque, parmi les plus sévères d'Europe, prévoit des peines de prison pour la simple consommation de cannabis.
 
 
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