- Etats-Unis: l’État du Colorado tente de restreindre les recommandations de cannabis par les médecins
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
Source : IACM
Etats-Unis: l’État du Colorado tente de restreindre les recommandations de cannabis par les médecins
Dans l’État du Colorado, le 1er février dernier, le Sénat a voté massivement pour de nouvelles restrictions à l’intention des médecins qui recommandent du cannabis. Cette réaction fait suite à l’accroissement important du nombre des patients enregistrés. 34 voix contre 1 étaient favorables au vote de ce projet de loi. Le projet interdit aux médecins de prescrire du cannabisau sein même des dispensaires qui vendent du cannabis à usage médical. Il stipule aussi que les médecins doivent connaître le parcours médical des personnes et doivent procéder à un examen complet avant de prescrire du cannabis et d’en faire des usagers légaux. Les patients âgés de 18 à 21 ans doivent obtenir l’approbation de deux médecins. Le projet sera proposé au vote des députés de l’État.
Un autre projet de loi vise à créer une nouvelle surveillance des centaines de dispensaires qui ont ouvert dans le Colorado. La plupart d’entre eux ont ouvert l’an dernier. Durant cette période, le nombre de personnes ayant obtenu une carte d’accès au cannabis a augmenté rapidement depuis l’an dernier. Le nombre de dispensaires est aussi en augmentation, et les législateurs craignent que certains travaillent de trop près avec les médecins et que certains consommateurs illégaux deviennent des usagers médicaux. Jusqu’à présent, 17 000 personnes ont reçu de l’Etat, une carte d’usager médical, et 20 000 en ont fait la demande et sont dans l’attente d’une autorisation.
Pour plus d’information :
- www.dailycamera.com/state-west-news/ci_14299431
- stopthedrugwar.org/chronicle/619/colorado_medical_marijuana_regulations_bill_passes_senate_doctors
- www.summitdaily.com/article/20100203/NEWS/100209931&;parentprofile=search
(Sources: Associated Press du 29 janvier 2010, Drug War Chronicle du 5 février 2010, Summit Daily News du 3 février 2010)
En bref
Canada: Symposium
Le CCIC (Canadian Consortium for the Investigation of Cannabinoids) appelle à participer au symposium intitulé “Cannabinoids and Pain Symposium“ qui se tiendra le 28 août 2010 à Montréal, Canada. C’est un symposium satellite officiel du 13e congrès mondial sur la douleur. Les intervenants incluent Donald Abrams, Pierre Beaulieu, Vincenzo Di Marzo, Matthew Hill, Andrea Hohmann, Jason McDougall, Roger Pertwee and Mark Ware. La date limite d’inscription à cet évènement est fixée au 1er mars 2010.
Pour plus d’information: www.ccic.net/symposium. (Source: CCIC)
Allemagne: séminaire
Le Dr. Andreas Zimmer, professeur à l‘Université de Bonn, et le Dr. Beat Lutz, professeur à l‘Université de Mainz, invitent à participer les 18 et 19 juin, au séminaire "The Endocannabinoid System: From Physiology to Pathophysiology" qui se tiendra à Bonn, Allemagne. La date limite des soumissions d’articles est fixée au 31 mars. Parmi les intervenants participeront Itai Bab, Markus Leweke, Benjamin F. Cravatt, Pal Pacher, Manuel Guzmán, Olga Valverde, István Katona, and Hanns Ulrich Zeilhofer. Pour plus d‘information: www.cannabinoid2010.uni-bonn.de. (Source: Andreas Zimmer)
Science: Effets des lois sur le cannabis
Selon un groupe d’experts internationaux sur les lois relatives aux drogues, celles prohibant l’usage du cannabis n’ont pas permis de réduire la consommation, et ce, de par le monde, et ont conduit à des législations inadéquates, sources d‘inégalités sociales et coûteuses. Dans un livre récemment paru sur les législations du cannabis, ‘Cannabis Policy: Moving Beyond Stalemate’, paru aux éditions Britain's Oxford University Press and the Beckley Foundation, les experts indiquent que même si la consommation de cannabis peut être néfaste pour certaines personnes, elle n’a qu’un effet de faible ampleur sur les sociétés. (Source: Reuters du 26 janvier 2010)
Science: THC et halopéridol
Lors d’une étude clinique menée au Centre for Human Drug Research, à Leiden, Pays-Bas, les effets du tranquillisant halopéridol ont été étudiés en combinaison avec du THC. 35 sujets en bonne santé ont reçu du THC, de l’halopéridol ou les deux. L’étude a montré que l’halopéridol réduit les effets potentiellement psychotiques induits par le THC, mais pas le l’ivresse cannabique (« high »). (Source: Liem-Moolenaar M, et al. J Psychopharmacol. 8 février. [publication électronique avant la parution])
Science: Caries
Selon une étude réalisée à l’Université de Zurich, Suisse, les consommateurs de cannabis ne présentent pas de risque supplémentaire de développer des caries que les fumeurs de tabac. Cependant, la consommation de cannabis a été associée avec un brossage moins fréquent des dents et une plus forte consommation de boissons contenant du sucre. (Source: Schulz-Katterbach M, et al. Schweiz Monatsschr Zahnmed 2009;119(6):576-83
Science: Dépistage du THC
Lors d’une étude menée à l’université de Berne, Suisse, sur douze sujets qui ont fumé une cigarette de cannabis contenant 70mg de THC, les pics de concentration et les temps de détection ont été analysés. Le THC et le THC-COOH (métabolite du THC) ont été décelés dans l’urine respectivement de 2 à 8 heures et de 48 à 120 heures après la prise. (Source: Brenneisen R, et al. Anal Bioanal Chem. 2010 Jan 30. [publication électronique avant la parution])
Science: maladie d’Alzheimer
D’après une étude menée à l’Université de Colombie britannique, Canada, l’administration du cannabinoïde (HU210) chez le modèle animal (souris) de la maladie d‘ Alzheimer n’a pas montré d’amélioration. (Source: Chen B, et al. Curr Alzheimer Res. 31 déc.2009. [publication électronique avant la parution])
Un coup d'œil sur le passé
Il y a un an
► Science: un nouveau cannabinoïde synthétique a été testé lors d’une étude clinique en phase I
► Monde: des cannabinoïdes synthétiques présents sur le marché illégal de la drogue
Il y a deux ans
► Israël: des patients peuvent obtenir une autorisation gouvernementale pour consommer du cannabis dans un cadre médical
► Science: pour les patients souffrant de douleurs neuropathiques, la nabilone a une efficacité analgésique moindre que la dihydrocodéine
► Canada: une Cour fédérale a déclaré inconstitutionnelle la loi qui permet aux producteurs de cannabis de fournir la drogue à un seul et unique patient 0 commentaire En savoir plus… ›
« Police. Ouvrez la porte! » Lorsque, vers 7h30, les trois locataires d’un appartement de la rue du Général-Leclerc, à Brie-Comte-Robert, entendent l’ordre, ils sont loin d’imaginer qu’ils sont tombés dans un véritable piège. Et pourtant… Quand l’un des occupants ouvre, il se retrouve face à trois hommes, âgés de 20 à 30 ans.
Source: leparisien.fr
L’un est vêtu d’un blouson avec l’inscription « Police ». Le deuxième porte aussi le sigle « Police » sur son polo. Il est armé d’un pistolet automatique noir. Le troisième est habillé d’un blouson de couleur noir et porte un casque.
Sans hésiter, ils poussent les trois locataires, âgés d’une vingtaine d’années, dans l’appartement. Ils leur annoncent qu’ils sont là pour une affaire de stupéfiants, qu’ils ont été balancés et que, par conséquent, ils vont fouiller l’appartement. Aussitôt dit, aussitôt fait, ils passent chacune des pièces au peigne fin. Effectivement, ils trouvent de la drogue : 100 g de résine de cannabis. Ils mettent également la main sur 100 € en liquide et du matériel informatique. Les locataires sont bien vite délestés de leurs téléphones portables mais également des ordinateurs, d’une console de jeux, etc. Tout cela dans le but d’une « vérification ».
En tout cas, c’est ce qu’ils disent malgré les protestations des occupants qui ne comprennent rien à ce qui se passe. Les « policiers » vont d’ailleurs les regrouper dans une des chambres de l’appartement. L’un des jeunes est même menotté. Ils leur expliquent qu’ils vont devoir rester groupés dans la pièce parce que le chien des stups va intervenir un peu plus tard avec une autre équipe pour voir si, dans l’appartement, il n’y a pas de caches de stupéfiants.
En fait, ils en profitent pour disparaître à bord d’une voiture Peugeot avec gyrophare. Ces faux policiers, mais vrais braqueurs, poursuivis pour vol avec arme, séquestration, usage de fausse qualité, sont actuellement vivement recherchés par les enquêteurs de la police judiciaire de Melun.
Une étude a été publiée aux Etats-Unis, dans la revue Clinical EEG and Neuroscience: Journal officiel de l'EEG and Clinical Neuroscience Society (CEN), et montre que l'alcool a un effet plus marqué sur le développement du cerveau adolescent que la marijuana. L'autre est une étude publiée dans le Lancet, offrant des résultats de la classification des substances par un certain nombre de professionnels de la Grande-Bretagne, prétendant que l'alcool est plus dangereuse que la marijuana.
"Alors que le gouvernement français souhaite interdire la vente d’alcool aux mineurs, une étude publiée dans le Journal "Clinical Electroencephalography and Neuroscience" (Clinical EEG) affirme que l’alcool a des effets bien plus nocifs que la marijuana sur le développement cérébral des adolescents. Cette étude est relayée par un article du Lancet, proposant de classer l’alcool à un degré de dangerosité supérieur que le cannabis.
L’étude parue dans Clinical EEG a été menée par des chercheurs de l’Université de Californie, à San Diego. Les chercheurs ont mesuré les anomalies cérébrales chez des lycéens, selon leur consommation en alcool ou en cannabis. Leurs résultats montrent que les boissons alcoolisées créent des perturbations irrégulières du fonctionnement cérébral. Parallèlement, David Nutt et ses collègues de l’Université de Bristol (Royaume-Uni) ont consulté des rapports d’expertise médicale et travaillé conjointement avec des psychologues afin de proposer un classement des substances les plus toxiques. Leurs résultats classent l’alcool 5ème sur 20 substances, et le le cannabis à la 11ème place. Le tabac, quant à lui, n’est que 9ème dans ce classement.
Ces études apportent de nouveaux arguments aux mouvements (médicaux ou non) en faveur du cannabis, et si d’autres données venaient confirmer ces publications, il se pourrait que plusieurs pays adoptent de nouveaux classements d’experts concernant les substances addictives dangereuses pour la santé."
Sources :
► PhysOrg.com, 2009.
► L. M. Squeglia, J. Jacobus and S. F. Tapert. (2009). The Influence of Substance Use on Adolescent Brain Development. Journal of Clinical EEG & Neuroscience.
En savoir plus :
► Developing Brain
► The Influence of Substance Use on Adolescent Brain Development
Que croyait ce Pornichétin en appelant la police ? Qu'elle lui remettrait ses plants et sa résine de cannabis avec ses compliments ? Difficile de savoir ce qui lui est passé par la tête. Toujours est-il que l'affaire commence comme un polar, par une filature, mercredi vers 16 h 30. Un habitant de Pornichet donc qui tape le 17 sur son portable et informe le policier en ligne qu'il vient d'être cambriolé et qu'il suit les auteurs du vol. On reste en ligne avec la patrouille qui se dépêche d'arriver, échange d'indications sur les rues et la brigade anticriminalité qui tombe sur les cambrioleurs. Un homme et une femme de 20 ans qui racontent une drôle d'histoire.
Source: Presse Océan
Deux invités
Oui ils sont entrés par effraction chez la victime et oui ils lui ont volé des choses parce qu'elle leur devait 200 €. Et quelles choses ? Une tablette de 158 g de résine de cannabis et 44 g d'herbe, entreposés chez eux, c'est-à-dire chez un copain qui les héberge. En route pour cet appartement, la police tombe sur le logeur en bas de l'immeuble puis sur la drogue. Mais tandis que les fonctionnaires fouillent l'appartement, la sonnette retentit. A la porte, deux Brévinois de 18 et 19 ans qui avaient rendez-vous... Pas de chance, la police ne leur a pas fait les honneurs de la maison mais un bon contrôle d'identité : 25 g et 10 g de cannabis sur les deux. Et au final cinq personnes qui partent au commissariat pour une garde à vue.
Six gardes à vue
La victime - qui du coup n'en est plus une mais ne le sait pas encore - est justement en train de déposer plainte pour vol. Donc un sursis a été mis à cet acte et une garde à vue prononcée. Parce que l'appartement de ce monsieur a aussi été visité par la police qui y a trouvé le parfait nécessaire pour cultiver la marjuana chez soi (lampes à UV...). La fausse victime et ses deux voleurs en sont quittes pour un passage au tribunal et les deux visiteurs du soir pour une visite au délégué du procureur. Celui qui hébergeait les voleurs échappe aux poursuites. Il y en a un qui doit regretter d'avoir composé le 17...
- Science/Etats-Unis: la recherche sur les bienfaits médicaux du cannabis n’est pas encouragée
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
Source : IACMScience/Etats-Unis: la recherche sur les bienfaits médicaux du cannabis n’est pas encouragée
Selon un article du New York Times, le gouvernement fédéral décourage la recherche sur les usages médicaux du cannabis inhalé. L’Université du Mississippi est la seule à disposer d’une plantation de cannabis approuvée par les instances fédérales. Les chercheurs qui souhaitent étudier les cannabinoïdes doivent faire une demande à l’Institut national des Drug Abuse (NIDA) pour utiliser le cannabis du Mississippi et doivent obtenir une autorisation du Drug Enforcement Administration (DEA) et une approbation du Food and Drug Administration (FDA). Mais les officiers fédéraux ont, de manière répétée, refusé de s’occuper des demandes dans les délais ou les ont refusées selon un arrêt de 2007, émanant d’un juge administratif du DEA.
« Comme l‘Institut national sur l’abus des drogues, nous nous concentrons primordialement sur les conséquences négatives de la consommation de marijuana, » a indiqué Shirley Simson, une porte-parole de l’Institut. « Nous ne finançons pas la recherche qui s’intéresse aux bienfaits médicaux potentiels de la marijuana. » L‘Agence DEA a indiqué au New York Times qu’elle se conformait à la politique du NIDA. « La DEA n’a jamais refusé une demande visant à la recherche sur la marijuana et/ou sur le THC si le NIDA en avait préalablement approuvé le protocole, » a indiqué un porte-parole de cette administration.
Pour plus d’information:
www.nytimes.com/2010/01/19/health/policy/19marijuana.html
(Source: New York Times du 18 janvier 2010)
En bref
Allemagne: approbation
Le 25 janvier, le Ministre fédéral de la Santé a indiqué au Comité de la Santé du Parlement allemand qu’elle était la situation en matière de procédures d’approbation du dronabinol et du sativex en Allemagne. La compagnie Bionorica a rempli une demande d‘approbation d’un médicament contenant du dronabinol. Les indications prévues sont la perte de poids, les nausées et les vomissements dans les cas de SIDA, de cancers et de chimiothérapies. Le rapport indique aussi que la réussite de la procédure de demande de mise sur le marché pour l’extrait de cannabis sativex, par la compagnie anglaise GW Pharmaceuticals, entraînerait une reclassification rapide de ce produit médicinal soumis aux lois allemandes sur les narcotiques. (Source: Rapport du Ministre fédéral de la Santé du 25 janvier 2010)
Etats-Unis: New Jersey
Le Gouverneur Jon Corzine a signé la législation qui permet l’usage médical du cannabis. Ainsi, le New Jersey devient le 14ème Etat des Etats-Unis d’Amérique à autoriser les patients atteints de maladie telle que cancer, SIDA, glaucome, et sclérose en plaques à utiliser du cannabis afin de soulager leurs douleurs et leurs symptômes. (Source: Associated Press du 19 janvier 2010)
Etats-Unis: Californie
Le City Council de Los Angeles a approuvé une ordonnance de fermeture de près de 80% des 1000 (environ) dispensaires de cannabis médical de la ville. Los Angeles a plus de points de vente que n’importe quelle autre ville des États-Unis où le cannabis à des fins médicales est autorisé. La mesure impose des règles sévères sur la situation géographique des dispensaires, qui devraient déménager principalement vers des zones industrielles, et dont les heures d’ouverture seraient limitées. (Source: New York Times du 26 janvier 2010)
Etats-Unis: Californie
Le 21 janvier, la Cour suprême de Californie a rejeté les restrictions imposées par la législature sur le cannabis médical, en décidant que les personnes munies d’une ordonnance de cannabis, peuvent obtenir ou faire pousser les quantités dont elles ont besoin. La Cour a statué que la législature avait modifié abusivement la loi approuvée par les citoyens qui décriminalise la possession de cannabis pour les Californiens sérieusement malades et munis d’une ordonnance médicale, en limitant la possession de cannabis à 227 grammes de plante séchée, et 12 jeunes plants ou 6 plants matures. La loi californienne votée en 1996 n’indique aucune limite sur la quantité de cannabis que les patients peuvent posséder ou combien de plants ils peuvent faire pousser, dans la mesure ou il s’agit de leur usage personnel. (Source: Reuters du 21 janvier 2010)
Danemark: des coffee shops à Copenhague?
Le City Council de Copenhague a décidé d’installer des boutiques qui vendraient du cannabis afin de retirer le marché aux gangs. Pourtant, il ne semble pas que le Parlement soit favorable à ce plan, et c’est cette instance qui doit décider de la mesure. (Source: Copenhagen Post du 15 janvier 2010)
Science: Obésité
Selon une étude menée au Scripps Research Institute de La Jolla (États-Unis), une mutation particulière de l’enzyme FAAH (fatty acid amide hydrolase), enzyme qui dégrade l’anandamide, est associée à des niveaux elevés de cet endocannabinoïde et des substances apparentées. Les sujets obèses présentent un risque plus élevé de présenter cette mutation. (Source: Sipe JC, et al. PLoS One 2010;5(1):e8792.)
Science: système immunitaire
Des chercheures italiens ont démontré que l’anandamide supprime la libération de cytokines telles que l‘interleukin-2 et le facteur alpha des nécroses tumorales des T-lymphocytes. Cet effet est médiatisé par le récepteur CB2. Les scientifiques ont noté que cela pourrait être important « pour l’élaboration rationnelle des approches immunothérapeutiques basées sur des nouveaux endocannabinoïdes. » (Source: Cencioni MT, et al. PLoS One. 2010;5(1):e8688.)
Science: goût
Selon une recherche menée à l’université de Kyushu (Japon), l’administration des endocannabinoïdes anandamide et 2-AG chez des souris, augmente le goût pour le sucré, en fonction de la concentration, sans modifier les réponses pour d’autres goûts (salés, acides, etc). Cet effet est médiatisé par le récepteur CB1 et on pense qu’il est pertinent pour la prise de nourriture. (Source: Yoshida R, et al. Proc Natl Acad Sci U S A 2010;107(2):935-9.)
Science: athérosclérose
Des chercheurs chinois ont démontré que l’administration du cannabinoïde synthétique WIN55,212-2 réduit le développement de l’athérosclérose chez les souris. Cet effet est médiatisé par le récepteur CB2. (Source: Zhao Y, et al. J Cardiovasc Pharmacol. 9 janvier 2010. [publication électronique avant la parution
Un coup d'œil sur le passé
Il y a un an
► IACM: appel à articles destinés au Congrès de l’IACM d’octobre 2009
► Etats-Unis: discussion relative à la mise en application de la Loi sur le cannabis dans le Michigan
Il y a deux ans
► Science: la consommation quotidienne du cannabis augmente le risque de cirrhose chez les patients atteints d’une hépatite C
Près de 9 Français sur 10 (85%) étaient opposés à une mise en vente libre du cannabis en 2008, selon le troisième volet de l'enquête EROPP publiée par l'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT) ce lundi 21 juin. Seuls 47% des consommateurs de cannabis y sont opposés, contre 77% des expérimentateurs et 91% des non expérimentateurs. L'enquête souligne une évolution de l'opinion des Français en matière de cannabis puisque seuls 30% des consommateurs y étaient opposés en 2002.
L'enquête EROPP révèle que 70% des personnes interrogées sont également défavorables à une autorisation de l'usage du cannabis sous certaines conditions, et seuls 31% estiment que l'interdiction du cannabis est une atteinte à la liberté individuelle.
En outre, 62% des Français ont déclaré que la consommation de cannabis était dangereuse pour la santé dès l'expérimentation en 2008, contre 52% en 2002 et 53% en 1999. La perception des Français a également évolué vers une plus grande appréhension à l'égard du tabac (43% estiment que le tabac est dangereux dès l'expérimentation en 2008, contre 25% en 2002 et 21% en 1999), et de l'alcool (10% en 2008, contre 5% en 2002).
Autre enseignement de l'enquête, près de 9 Français sur 10 (89%) sont favorables à une obligation de soins pour tous les consommateurs de drogues et 81% y sont favorables pour les fumeurs de cannabis. De même, 74% des personnes interrogées sont pour la prescription de produits de substitution et 72% souhaiteraient que les consommateurs de drogues soient informés sur la façon la moins dangereuse de consommer.
Néanmoins, seuls 27% des Français seraient favorables à la mise à disposition des consommateurs d'héroïne de locaux et de matériel spécial pour qu'ils s'injectent leur propre drogue dans le but de prévenir les risques sanitaires.
La plupart des Français s'accordent à penser qu'il faudrait interdire l'alcool et le tabac aux mineurs (90% pour l'alcool, contre 72% pour le tabac). En outre, 92% des personnes interrogées sont favorables à l'interdiction de vente de tabac aux moins de 16 ans et 84% à l'interdiction de fumer dans les bars.
En outre, plus de la moitié des Français (54%) estime que le tabac pose plus de problèmes à la société que l'usage de drogues illicites. En revanche, seuls 48% des personnes interrogées sont favorables à l'augmentation des taxes liées au tabac et 32% considèrent que le tabac devrait être totalement interdit à la vente.
Ces résultats sont issus du troisième volet (2008) de l'enquête EROPP sur les représentations, opinions et perceptions sur les psychotropes. L'enquête a été réalisée par téléphone entre le 27 octobre et le 25 décembre 2008 auprès de 2.300 personnes âgées de 15 à 75 ans sélectionnées aléatoirement. Les deux autres volets datent de 1999 et de 2002.
source: www.leparisien.frSeuls 47% des consommateurs de cannabis y sont opposés, contre 77% des expérimentateurs et 91% des non expérimentateurs. L'enquête souligne une évolution de l'opinion des Français en matière de cannabis puisque seuls 30% des consommateurs y étaient opposés en 2002.
L'enquête EROPP révèle que 70% des personnes interrogées sont également défavorables à une autorisation de l'usage du cannabis sous certaines conditions, et seuls 31% estiment que l'interdiction du cannabis est une atteinte à la liberté individuelle.
En outre, 62% des Français ont déclaré que la consommation de cannabis était dangereuse pour la santé dès l'expérimentation en 2008, contre 52% en 2002 et 53% en 1999. La perception des Français a également évolué vers une plus grande appréhension à l'égard du tabac (43% estiment que le tabac est dangereux dès l'expérimentation en 2008, contre 25% en 2002 et 21% en 1999), et de l'alcool (10% en 2008, contre 5% en 2002).
Autre enseignement de l'enquête, près de 9 Français sur 10 (89%) sont favorables à une obligation de soins pour tous les consommateurs de drogues et 81% y sont favorables pour les fumeurs de cannabis. De même, 74% des personnes interrogées sont pour la prescription de produits de substitution et 72% souhaiteraient que les consommateurs de drogues soient informés sur la façon la moins dangereuse de consommer.
Néanmoins, seuls 27% des Français seraient favorables à la mise à disposition des consommateurs d'héroïne de locaux et de matériel spécial pour qu'ils s'injectent leur propre drogue dans le but de prévenir les risques sanitaires.
La plupart des Français s'accordent à penser qu'il faudrait interdire l'alcool et le tabac aux mineurs (90% pour l'alcool, contre 72% pour le tabac). En outre, 92% des personnes interrogées sont favorables à l'interdiction de vente de tabac aux moins de 16 ans et 84% à l'interdiction de fumer dans les bars.
En outre, plus de la moitié des Français (54%) estime que le tabac pose plus de problèmes à la société que l'usage de drogues illicites. En revanche, seuls 48% des personnes interrogées sont favorables à l'augmentation des taxes liées au tabac et 32% considèrent que le tabac devrait être totalement interdit à la vente.
Ces résultats sont issus du troisième volet (2008) de l'enquête EROPP sur les représentations, opinions et perceptions sur les psychotropes. L'enquête a été réalisée par téléphone entre le 27 octobre et le 25 décembre 2008 auprès de 2.300 personnes âgées de 15 à 75 ans sélectionnées aléatoirement. Les deux autres volets datent de 1999 et de 2002.
L’attaquant Patrick Krüger (29 ans) a été licencié avec effet immédiat par le HC Sierre pour faute grave.
La raison: l’analyse d’un échantillon d’urine prélevé par un contrôleur de Swiss Olympic a décelé des traces de cannabis.
Source: lematin.ch
https://www.lematin.ch/files/imagecache/485x365/stories/Kruger09.jpg[/img]Le Grison (quatre buts et trois assists en 29 matches), dont le contrat avec le HCS arrivait à échéance au terme de la saison, sera suspendu par Swiss Olympic.
L’attitude de Krüger est considérée comme intolérable par le directoire du club de Graben, qui avait eu connaissance du fait il y a deux semaines déjà. Une fois informés, les dirigeants avaient écarté le joueur de leur équipe. Mais la motivation de leur action demeurait obscure.
Patrick Krüger est le troisième joueur de ligue nationale confronté au dopage (le cannabis est considéré comme une substance dopante) depuis deux ans et demi.
Les cas précédents: Terry Yake (Viège, contrôlé positif à la testostérone le 10 septembre 2007) et Dino Wieser (Davos, contrôlé positif au cannabis le 7 avril 2009).
A voir aussi
► Phelps privé de Corn Flakes: les fumeurs boycottent Kellogg's
► Kellogs vire son champion pour une douille
Nanterre, place de la Boule, supermarché du cannabis ouvert de 18 heures à 21 heures, sept jours sur sept. Jusqu'à cent clients par jour, des centaines et des centaines de kilos d'herbe et de résine écoulés depuis des années. Un lieu de deal, une "appellation d'origine contrôlée" des stupéfiants connue dans toute l'Ile-de-France pour sa qualité et ses prix. La police avait fait tomber un premier réseau de trafiquants en 2004. Un deuxième en 2007. Pour la troisième fois, en moins de cinq ans, les policiers ont mis à bas cette place forte du cannabis, représentative des centaines de "deals de halls d'immeuble" recensés en Ile-de-France.
Source: lemonde.fr
A partir des quelque 4 000 procès-verbaux (PV) de l'enquête judiciaire, qui offrent une plongée inédite au coeur d'un univers impénétrable, Le Monde raconte la banalité et le quotidien d'un trafic de drogue, le va-et-vient des clients, l'organisation des dealers, le rôle des guetteurs, les règlements de comptes, le management par l'argent et la peur... Un monde artisanal et violent marqué par l'extrême dureté des rapports humains. Une microsociété avec ses propres lois, ses chefs, ses hommes de main et son prolétariat.
La police et la méthode du boa
L'immeuble, banal et triste, dans le centre de Nanterre, à deux pas de la préfecture et du tribunal, a une quinzaine d'étages. Une poignée de jeunes hommes avaient pris l'habitude de stagner devant l'entrée du bâtiment. Ennui ? Non, business. Une PME de la drogue avec une organisation et un mode de distribution rodés. L'enquête policière débute par une information donnée par un indic. Dans les PV des enquêteurs, aucun nom, uniquement la mention qu'une "personne absolument digne de confiance" a souhaité témoigner anonymement. L'indic dénonce l'existence du trafic "en soirée" et donne le numéro de téléphone d'un client régulier. La brigade des stups se met sur l'affaire et commence par interpeller, discrètement, les consommateurs venus acheter du cannabis. Les policiers leur présentent des planches photographiques pour identifier les participants au réseau. Plusieurs dizaines de consommateurs décrivent ainsi, en garde à vue, le fonctionnement du trafic.
Les premières pièces du puzzle se mettent en place. Chaque fois qu'une patrouille de police passe dans le quartier et aperçoit un élément troublant, elle le signale sur PV. Chaque fois que les jeunes sont contrôlés au bas de l'immeuble - à de très nombreuses reprises -, les policiers notent et conservent les identités des personnes présentes. En parallèle, ils placent les téléphones portables sur écoute, y compris ceux qui sont équipés d'une puce avec faux nom. Des dizaines d'heures d'enregistrement.
Les enquêteurs multiplient aussi les opérations de surveillance sur les lieux de trafic. Les filatures. La vérification des comptes bancaires. Et le recours à des témoins sous X, des habitants du quartier qui s'expriment anonymement pour éviter d'éventuelles vengeances. Vingt mois de travail, entre novembre 2007 et mai 2009, un travail de fourmi récompensé. Les policiers procèdent à vingt-cinq interpellations, 60 kg de cannabis et plus de 20 000 euros sont saisis.
Le rituel de la cagoule
L'organisation est parfaitement rodée. A l'extérieur des guetteurs et des rabatteurs chargés de repérer la police et d'orienter les clients. Certains tournent à vélo ou à scooter dans le quartier - on les reconnaît parce qu'ils ont souvent une oreillette téléphonique. D'autres sont "en statique". Postés contre les murs. Devant le hall d'entrée. Le vendeur, ganté, le visage dissimulé sous une cagoule noire, se place dans l'escalier, entre le 3e et le 4e étage. A la taille, une banane contenant l'argent et le cannabis, herbe ou résine. Lorsque les clients montent, ils ont la consigne de déposer l'argent sur une marche. Le vendeur fait de même pour les sachets de cannabis. Cinq à six euros le gramme en moyenne. Pour accéder au vendeur, les clients franchissent plusieurs contrôles. A l'extérieur d'abord, où les "choufs" (guetteurs) doivent "sentir" si les étrangers sont des policiers ou des clients habituels.
Les consommateurs décrivent tous les mêmes scènes, parfaitement routinières. "Je me présente devant le hall, raconte Eddy E., un commercial de 34 ans. Il y a systématiquement une personne, parfois deux, qui valident mon passage."
Second contrôle dans le hall. Un des guetteurs est chargé de surveiller les clients et de mémoriser leur visage. Ses chefs ne l'ont pas choisi par hasard. Rachid E., 22 ans, est étudiant en psychologie, donc jugé efficace pour cette mission. "Il dévisage chacun des acheteurs comme un physionomiste de boîte de nuit", ajoute Eddy E.. Parfois, les guetteurs opèrent une fouille au corps ou demandent une pièce d'identité. Souvent, les clients font la queue du fait de l'affluence. Cinq à six personnes peuvent ainsi attendre en même temps dans l'escalier.
Le jeu du chat et de la souris avec la police
L'oeil des guetteurs est expert. Ils observent et reconnaissent presque systématiquement toutes les voitures banalisées de la police. Ils savent même distinguer les différentes équipes et brigades. Au téléphone, deux guetteurs se réjouissent d'avoir su éviter une descente policière. Ils ont réussi à prévenir le vendeur à temps et les policiers sont repartis bredouilles :
Guetteur 1 (non identifié) : "Eh, tout à l'heure, tu l'avais senti, hein ?!
Rachid E. : T'as vu, je te l'ai dit, je suis fort, hein ? (...)
Guetteur 1 : Et qu'est-ce que je voulais dire, y a du monde là ?
Rachid : Ouais, ça va.
Guetteur 1 : Et qu'est-ce que je voulais dire, c'était quoi comme équipe ? (...)
Rachid : C'était la BAC D (brigade anticriminalité départementale).
Guetteur 1 : (...) Ouais, vas-y impeccable.
Rachid : Vas-y ma gueule !"
Un guetteur, sans emploi, a reconnu avoir gagné 150 euros toutes les deux semaines pour guetter l'arrivée de la police. Abderrazik B., 20 ans, en apprentissage, a décrit sa mission : "J'ai un rôle de chouf, c'est-à-dire je fais le guet, je surveille la police. Quand il y a un passage de police, je crie "kahab"!, ça veut dire "casse-toi" en arabe."
Les trafiquants hurlent aussi "arnoucha !" (serpent) pour alerter leurs complices dans les étages. La consigne, alors, est de ralentir l'éventuelle intervention policière en enlevant le morceau de carton qui maintient ouverte la porte d'entrée. Le vendeur cagoulé, lui, doit se précipiter dans l'appartement de repli, dont il a les clés, dans les étages supérieurs.
Clients : des bobos aux chauffeurs-livreurs
Le bouche-à-oreille fait de la place de la Boule une bonne adresse, très bien desservie par les transports. Les consommateurs viennent de tout l'ouest de l'Ile-de-France. Tous les profils sont représentés : dépanneurs, lycéens, responsables commerciaux, chômeurs, producteurs, chauffeurs-livreurs, étudiants, pharmaciens, le plus souvent âgés de 20 à 30 ans. Ce sont les "toxicomanes", comme disent les policiers, ou les "ienclis" (verlan de client), comme les appellent les dealers. La plupart connaissent le site depuis des années. Ils se sont fait interpeller, discrètement, par la police après avoir effectué leurs achats, généralement quelques grammes d'herbe ou de shit.
Des budgets non négligeables sur l'année. Thierry Z., 29 ans, sans emploi, a fumé jusqu'à trente joints par jour. Il s'approvisionne à Nanterre depuis trois ans. "J'achète pour 150 ou 200 (euros) par mois", explique-t-il devant les enquêteurs. Alexandre C., 21 ans, étudiant en BTS, dépense 150 euros par mois pour dix à quinze joints par semaine. Paul F., 27 ans, photographe, consomme depuis dix ans entre 20 et 40 euros de cannabis par mois. Alexis B., 21 ans, RMiste titulaire d'un bac + 5 en gestion d'entreprise, a été conseillé par des amis parce que le cannabis de la place de la Boule était considéré de très bonne qualité et les clients "bien servis". Sébastien G., 24 ans, étudiant, estime être venu une bonne centaine de fois. Soit 2 000 euros dépensés en quelques mois.
Règlements de comptes
Au quotidien, les "boss" du réseau font régner la terreur pour tenir leurs hommes. Un épisode a marqué le quartier. Frédéric T., un homme de 28 ans surnommé "l'animal", payé 60 euros par jour pour vendre du shit pendant trois heures, a pris la mauvaise habitude de "carotter" (voler) de l'argent au groupe. Quelques semaines avant les interpellations, il prend un billet de 10 euros mais se fait repérer par les "petits" du quartier, chargés de la surveillance. Les deux chefs du réseau se téléphonent pour en parler. Les policiers enregistrent la conversation et la retranscrivent sur PV.
Mustapha K. : "Hé, il y a un problème avec l'animal.
Abdel Latif B. : Pourquoi ?
Mustapha : Parce qu'il fait le malin.
Abdel Latif : T'es sérieux ?
Mustapha : Ouais !
Abdel Latif : Vous l'avez grillé ?
Mustapha : Oui, je l'ai grillé."
Mustapha explique à son interlocuteur comment ils ont repéré le voleur. Ils parlent longuement de la sanction à appliquer.
Mustapha : "Je vais lui mettre dans sa mère !
Abdel Latif : Nan, nan, nan, moi, je vais venir tout à l'heure ! Demande qu'il me le ramène, et devant tout le monde je vais lui tirer dessus. Je le fume devant tout le monde !"
Abdel Latif demande à Mustapha de lui fournir un Flash-Ball. L'autre entame ses recherches, mais ne trouve pas l'arme. Un des petits lui signale qu'ils ont une batte de base-ball. Ils se proposent de lui "faire un guet-apens". Mustapha rappelle Abdel Latif pour lui demander son avis.
Mustapha : "(Le petit) m'a dit : "Quoi, s'il te plaît, laisse-le nous" et tout nanani. "On va le gonfler (frapper) et tout à trois, les trois. S'il te plaît, on a une batte, on va lui faire un guet-apens", et tout nanani.
Abdel Latif : Toi, tu veux faire quoi ?
Mustapha : (...) Vas-y, je vais laisser les petits s'en occuper et après, voilà, si je vois que c'est pas ça, je lui gonfle sa mère."
Les petits rouent de coups leur complice sur un parking. Quatre contre un. Un lynchage : "Ils m'ont tapé longtemps. J'étais en sang", témoignera la victime. Au téléphone, Mustapha prévient Abdel Latif que la sanction a été correctement exécutée.
Mustapha : "Ouais, je viens d'arriver à la cité, mais ils l'ont tué l'autre, ils l'ont marbré (frappé) comme des fous, ils l'ont défoncé avec une batte.
Abdel Latif : Putain ! (...)
Mustapha : Ha ! Ils l'ont bien gonflé. J'avais pitié, il me faisait pitié, il m'a mis du sang partout sur mon polo !"
La victime a réussi à prendre la fuite et à se faire soigner à l'hôpital. Mais "l'animal" est désormais considéré comme une "poucave" (balance) dans le quartier. Placé en détention provisoire quelques mois plus tard, il est agressé dans l'enceinte de la prison parce que suspecté d'avoir donné ses complices. Devant les enquêteurs, il résume sa situation : "Il y a une phrase qu'il faut retenir : il n'y a pas d'amis dans le business."
Management et ressources humaines
Régulièrement, Mustapha K., 28 ans, vient effectuer une inspection de ses hommes. Avec sa Clio, il se gare sur le parking. Le jeune homme est sans emploi, mais il en impose, montre Dolce & Gabbana, ceinture Hugo Boss, baskets type "requin". Des marques qui fascinent les gamins, fans de Diesel, Nike et autres RG512. Il ne sait évidemment pas que la police a installé des moyens de surveillance électroniques et peut écouter et visualiser les échanges dans le hall, l'escalier et à proximité de l'immeuble. Rachid, le guetteur, visiblement surpris de le voir, s'adresse à lui : "Wesh, Gueush, ça va ?" , Mustapha s'énerve en entendant son surnom : "Non, m'appelle pas comme ça dehors et reste en dehors du hall, je te l'ai déjà dit. Surveille la rue." Les policiers notent que Rachid sort de l'immeuble, mais ne se place pas en position de surveillance.
Mustapha va discuter avec un de ses hommes de main : "Occupe-toi de Rachid !" Le lieutenant file vers Rachid et l'engueule. Il le pousse au niveau de la poitrine à deux reprises, le faisant reculer. Il lui montre son oeil droit avec son index : "Regarde-moi bien Rachid, tu sors de ce putain de hall, et tu surveilles la rue, c'est pas compliqué, non ?" Le guetteur se met à son poste, humilié. Un autre chouf éclate de rire : "Tu t'es fait doser mon pote !" "Ta gueule !", lui répond Rachid, furieux.
Avec leurs complices, les chefs utilisent aussi l'arme financière. Un vendeur arrive en retard plusieurs fois dans la même semaine. Au téléphone toujours, Mustapha s'énerve du manque de professionnalisme : "Pour cinq jours en retard, tu lui retires 10 euros tous les jours, frère. Je m'en bats les couilles, tu lui retires 10 euros à chaque fois qu'il est en retard." A l'inverse, lorsque les gars bossent bien, ils peuvent recevoir une prime. Par exemple, pour avoir frappé le membre de la bande qui volait dans la caisse. Au téléphone, Abdel Latif se fait DRH : "Hé, rajoute-leur un billet en fin de semaine !"
La "nourrice", victime consentante
Les habitants de l'immeuble subissent les nuisances provoquées par le trafic. Beaucoup en souffrent. "Enormément de personnes étrangères viennent et occupent les halls et étages, les ascenseurs sont bloqués, nous sommes "filtrés" à l'entrée par des jeunes encapuchonnés, les escaliers sont jonchés de détritus", raconte un habitant, sous condition d'anonymat. Mais quelques-uns en profitent, soit indirectement parce que leurs enfants y participent, soit directement parce qu'ils sont rémunérés.
X., une petite cinquantaine d'années, mère de deux enfants, est salariée à temps partiel et gagne ainsi, légalement, 800 euros par mois. Un jour, des jeunes du quartier sont venus lui demander les clés de son appartement. Ils veulent y stocker une partie de la drogue et disposer d'un lieu de repli en cas d'intervention policière - un rôle de "nourrice" dans le jargon policier. "J'avais vu que cette dame était en galère et qu'elle avait deux enfants, j'en ai un peu profité et je l'ai démarchée", raconte Mustapha K.
La mère de famille n'a pas vraiment le choix : "C'est un grand qu'est venu m'expliquer comment cela allait se passer ; il m'a dit que je devais garder la banane du vendeur, le téléphone, pour que je le recharge de temps en temps, et je devais laisser entrer le vendeur qui aurait un passe en cas de descente de police." Rémunération : 150 euros par semaine. Après quelques mois, la "nourrice" demande une augmentation parce que sa fille va avoir un bébé et qu'elle veut pouvoir lui offrir des cadeaux. Résultat : 250 euros par semaine, déposés sur la table du salon.
Le fonctionnement est routinier. Les vendeurs se succèdent, généralement pour des vacations d'une semaine. Christopher A., par exemple, 23 ans, éducateur sportif, repéré par les policiers lors de surveillances à cause de ses Nike Air Max noires : "J'arrivais vers 18 heures, pour le début du deal, je montais dans les étages, je récupérais le sac avec le produit, les gants, la cagoule et le téléphone. Je vendais selon les ventes jusqu'à 20 h 30- 21 heures. Je redéposais tout le matériel, et je rentrais chez moi." Rémunération : entre 40 et 60 euros pour les trois heures de travail.
"Comment ça se passait quand (le vendeur) était poursuivi par les collègues ?", demandent les policiers à la mère de famille. "Oh ben, il arrivait essoufflé à la maison. Il recevait un coup de fil et, à mon avis, on lui demandait s'il était bien arrivé parce que je l'entendais répondre oui." Le vendeur attend dans l'appartement qu'on lui confirme que les policiers sont partis. Alors, il redescend dans les étages pour poursuivre ses ventes. La mère de famille, ou sa fille, lave la cagoule des dealers une fois par semaine. En seize mois, la "nourrice" estime avoir gagné un peu plus de 12 000 euros.
"J'ai joué, j'ai perdu"
Tous les soirs, au téléphone, les patrons font leurs comptes. Leurs messages sont à peine codés. De la "heub" (verlan de "beuh", qui signifie herbe). Des "trucs" ou des "keutru". Des "parts de gâteau", des "jeux". Une flopée de chiffres pour compter et recompter les stocks et les billets. Le chiffre d'affaires tourne souvent entre 1 000 et 1 500 euros en trois heures. Au téléphone, les chefs font aussi le point sur le nombre de clients. Les bonnes et les mauvaises journées, quand les "ienclis" sont un peu moins nombreux. Mais la place de la Boule est une bonne adresse, presque un label. C'est d'ailleurs ce qui avait convaincu Abdel Latif B., 28 ans, père d'un jeune enfant, sans emploi, de reprendre le trafic après avoir constaté qu'il n'était plus exploité sérieusement. "Je m'étais aperçu (que) le trafic n'était pas très structuré. C'était plus des vendeurs à la sauvette, et je suis allé voir Mustapha pour savoir s'il voulait m'épauler."
Les deux hommes structurent leur "business". "J'organisais un peu le truc. Je m'occupais du conditionnement, il m'arrivait de ramener de la marchandise. Je n'étais pas souvent sur le terrain, mais quand j'y étais, je mettais en place le trafic. Je m'assurais des recettes et du produit qui restaient", explique Mustapha, déjà condamné pour trafic de stupéfiants dans le quartier. "C'est un peu comme un commerce, il faut savoir quand il y a besoin de réapprovisionner", note Abdel Latif. Lui est chargé d'aller chercher la drogue dans un pavillon où une autre "nourrice" - un homme d'une quarantaine d'années - la conserve pour 150 euros par semaine. Les stocks venaient probablement d'une cité du "9-4", mais les policiers n'ont pu remonter la filière.
Pour les sans-grade du trafic, le business est à peine rentable. Quelques centaines d'euros grappillés pour un risque pénal énorme. Pour les cadres, l'activité est nettement plus intéressante mais n'en fait pas des millionnaires. En vingt-deux mois, Mustapha dépose 11 000 euros en liquide sur son compte bancaire. Sur cette période, il n'a quasiment pas effectué de retraits bancaires, signe qu'il a disposé de sommes importantes en liquide pour vivre. Abdel Latif assure ne pas s'être enrichi, même s'il a pu s'acheter une Audi A3 à 17 000 euros. A son domicile, les enquêteurs ont aussi saisi 21 000 euros en liquide. Face aux policiers qui lui demandent qui a fourni le stock de drogue, Abdel Latif se fait philosophe : "Ça, je ne peux pas vous le dire, je ne le vous dirai jamais, c'est ma mentalité, c'est comme ça. J'ai joué, j'ai perdu."
Epilogue
Sur les vingt et une personnes jugées, fin 2009, dix-neuf ont été reconnues coupables par le tribunal correctionnel de Nanterre. Abdel Latif B. a été condamné à quatre ans de prison. Son principal complice, Mustapha K., en fuite, a écopé de cinq ans de détention. La nourrice a été sanctionnée d'une peine de vingt-quatre mois avec sursis. Les guetteurs, jusqu'à deux ans ferme. Deux condamnés ont fait appel.
Bien que de plus en plus de gens, que se soit des scientifiques, des politiques ou des intellectuels, reconnaissent que l’interdiction des drogues est une mauvaise idée, la vérité est que pour le citoyen ordinaire, les perceptions communes continuent à être les mêmes que depuis des décennies.
Source: encod.org
https://www.encod.org/info/local/cache-vignettes/L124xH88/arton2244-7c39c.jpg[/img]Les drogues font du mal et tuent, pour cela elles devraient être interdites ! Parmi le public et dans les moyens de communication il n’y a rien qui résiste à cette image. Il y a un grand fossé entre ce que nous disons, nous les anti-prohibitionnistes et la réalité de ceux qui votent et choisissent ceux qui vont déterminer les nouvelles politiques !
Mais si les essais scientifiques montrent l’inefficacité du système prohibitionniste, pourquoi les communicateurs sociaux l’ignorent ? C’est une situation étrange, surtout parce que les journalistes de l’occident démocratique insistent pour montrer au monde qu’ils sont libres, justes et vrais et qu’ils critiquent les pays qui pratiquent la censure.
Que nous le voulions ou non, le critère pour que des informations soient divulguées est que beaucoup de gens soient intéressés pour les lire, les écouter ou les voir. Pour cela tous les jours nous sommes envahis par des comptes-rendus sur d’énormes saisies de drogues, de criminels arrêtés, de fortunes faciles à gagner et à perdre, ou sur un aspect plus triste de l’histoire, de décès et de maladies d’innombrables victimes qui n’ont que peu de responsabilités, mais qui pourtant sont poursuivis par la loi.
Alors pourquoi ne sommes-nous pas confrontés régulièrement, ni même occasionnellement, à des documentaires sur les résultats effectifs de la politique prohibitionniste ? Pourquoi les scientifiques ou les politiciens qui répondent publiquement de ce système ne sont-ils pas visibles ?
C’est bizarre ! Pire que cela, ce n’est pas honnête. Surtout quand nous avons des nouvelles qui transmettent une modification de la vérité des faits.
Au début de l’été 2009, un rapport de [’Institut sur la politique de décriminalisation de l’utilisation de drogues au Portugal, a présenté la conclusion que la consommation n’avait pas augmenté, les maladies et les décès en rapport aux drogues non plus. Ces dernières ont même significativement baissé dans quelques cas.
Quelle a été notre surprise quand peu de temps après tous les journaux télévisés portugais commençaient en annonçant : « Les décès dus aux drogues ont augmenté de 45% au Portugal en 2007 ! » Nous ne pouvions pas croire cette nouvelle, qui s’est rapidement propagée au niveau international, parce que nous avions en main les données officielles du département de statistique de l’Institut de la Drogue portugais, qui en rien ne paraissaient confirmer cette communication.
La vérité a été facilement découverte : ces résultats ont seulement montré que les médias, les méthodes et la quantité de décès par des drogues annoncés ont été très supérieurs à ceux obtenus par des recherches préalables. Il est impossible d’affirmer qu’il y a eu une augmentation des décès par la drogue, c’est quelque chose qui a été ensuite confirmé par les autorités compétentes, mais le mal était déjà fait ! L’information précédente qui confirmait le succès de la politique de décriminalisation de l’utilisation de drogues était déjà ternie : - « Ah Mais… mais les décès ont augmenté » !
Comme nous le savons tous , le citoyen ordinaire perçoit le monde par les titres des journaux. Il n’a pas de temps ni de prédispositions pour des recherches scientifiques, ou de simples confirmations de la vérité, surtout quand il ne voudra pas changer d’avis.
Un autre point que nous ne comprenons pas, c’est que pourquoi tant de journalistes défenseurs de la vérité à tout prix, aucun n’avance à contre-courant et commence à publier systématiquement la vérité sur les drogues ? Surtout quand beaucoup d’entre eux consomment des drogues régulièrement !
J’ai posé la question à beaucoup de journalistes et à ma grande surprise beaucoup n’ont même pas voulu répondre, d’autres l’ont repoussé et d’autres encore sont restés vagues, en se référant à d’autres : « Le message négatif pour les enfants. Le stigmate. La peur de perdre leur statut. » Finalement les mères n’aiment pas que leurs filles sortent avec des junkies et les patrons ne leur donnent pas d’emploi… D’autres ont clarifié que la plupart des médias de nos jours sont des entreprises que suivent de gros intérêts commerciaux et politiques et il n’y a pas intérêt à entamer cette discussion, au moins jusqu’à une certaine date, dans le futur ! Qui sait ?
Il y a aussi eu quelqu’un qui a dit que les informations qui leur arrivaient étaient contradictoires et parfois même mensongères, ou basées sur des théories sans vérification scientifique. Bien, il y a ici quelque chose que nous, en tant qu’activistes nous pouvons faire. Peut-être devrions-nous employer davantage d’énergie à essayer de faire parvenir notre message au grand public ? C’est probable, mais seulement quand nous divulguons les faits avec raison. Les temps ont changé, de nos jours personne n’est plus motivé que nous pour faire connaître la vérité.
Sans doute que la toile d’araignée du prohibitionnisme est tellement bien montée, que parmi ses innombrables tentacules, ses d’innombrables têtes créatives et ses innombrables façons de saisir la victime il y en a une qui fonctionne très bien dans les redactions de ce vieux continent : la vanité !
« Je consomme et je suis tellement intelligent et capable, que même mon chef ne le sait pas et pour cela je maintiens mon emploi avec ce moyen de concurrence déloyale jusqu’à avoir une promotion » ! La drogue serait alors la cause et raison de l’irrévérence ? Non, le sujet est trop sérieux pour être affronté , ou dissimulé de manière tellement futile.
D’un côté les conservateurs fondamentalistes, de l’autre les lâches ignorants et au milieu nous les activistes qui crient tous les jours contre l’injustice énorme et la cruauté d’un système qui persiste depuis un siècle et demi à torturer, arrêter et tuer des millions d’êtres humains partout dans le monde.
Sommes-nous seuls ? Bien, chaque jour nous sommes plus nombreux et chaque fois nos preuves et nos arguments augmentent et sont plus solides. Il manque quelque chose ? Oui, il manque que nous puissions toucher chaque citoyen, chaque individu, parce qu’ils sont ceux qui choisiront et voteront pour ceux qui doivent installer le système. Il est évident qu’aujourd’hui cela est seulement possible à travers les médias. À partir du moment où nous rassemblerons nos énergies et les canaliserons vers un seul objectif nous serons capables de déplacer des montagnes.
Nous avons appris que dans cette lutte nous pouvons seulement faire un petit pas à chaque fois, rien se déplace et ni se modifie rapidement. Mais au moins les pas seront solides, ne faibliront pas et beaucoup d’autres suivront.
Ils nous disent que malgré tout nous avons besoin d’une société sobre afin d’agir et penser. Mais est-ce que la nécessité de sobriété triomphe dans ce système, ou est-ce que ce système manque justement d’espace pour altérer la conscience et la sensibilité ? Les grands utopistes du siècle XXème siècle ont toujours défendu une société meilleure, dans laquelle l’être humain pourrait profiter de son « soma ». Parce que le cerveau humain a plus besoin de stimulants que de la simple satisfaction alimentaire et de survie, comme les autres animaux.
Il est indéniable que toutes les sociétés utilisent depuis toujours au moins une substance psycho-active . Avec le temps, d’autres substances sont apparues. Dans ses découvertes l’Europe a trouvé et a adopté le tabac, entre autres. Et elle a exporté la drogue la plus forte de toutes : l’alcool. Avec la globalisation tout arrive à tous, la question est : ou bien l’État intervient en réglementant sa distribution, ou le laisse entre les mains du marché noir ?
Le cerveau humain est trop complexe et exigeant pour lui refuser quelque chose. Le fait que la santé ait évolué depuis des principes de santé à un concept parfois terriblement désastreux par l’imposition du système, est quelque chose qui doit être considéré, étudié et interrogé si non par tous, au moins par ceux qui prétendent communiquer la vérité. Ou bien nous devrons tous arrêter de fumer, boire, abstraire, imaginer, sentir et voir plus loin ? Ecarter tout ce qui a été obtenu sous l’influence des drogues. ? Renoncer à la mécanique quantique ?
Il y a aussi eu celui qui m’a prévenu ne pas être innocent et penser que les grands intérêts économiques qui profitent du trafic, se retireraient doucement et abandonneraient une des plus grandes recette économiques de tous les temps sans lutter. Comme en politique, qui contrôle les médias dicte ce qu’ils veulent des citoyens.
La Guerre aux Drogues aura lieu dans les médias, à travers la manipulation silencieuse. Mais comme dans les grandes révolutions pour la justice, nous serons ici pour parler, dénoncer et surtout divulguer la vérité !
Par Jorge Roque
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Le 25 janvier 2010 nous avons appris, par communiqué de presse, que pour la première fois dans l’histoire de la Belgique, les ministres et secrétaires d’État compétents de toutes les autorités du royaume ont signé une déclaration commune au sujet de la politique en matière de drogues. Un événement qui devrait permettre, à notre pays, d’entreprendre une politique drogue commune fondée sur quatre piliers : la prévention, la détection et l’intervention précoce, l’assistance y compris la réduction des risques, la répression. Bref une veille histoire réactualisée au parfum du jour.
Source: laliaison.org & encod.org
L’annonce est celle d’une grande première, presque sous entendu une révolution, dans le paysage belge des politiques en matières de drogues. Sur le fond du discours, rien de neuf pourtant, la déclaration entérine les principes contenus dans la note gouvernementale de 2001 intitulée : « une politique globale et intégrée en matière de drogues ». Nous devons nous en contenter. Il faut y voir une approche conjointe de la politique des drogues en Belgique, suggère le communiqué officiel du gouvernement. L’événement serait donc cette capacité historique, qu’ont eu les représentants des différents gouvernements, à signer un accord sur une politique globale en matière de drogues décidée il y a près de dix ans. Une avancée à la Pyrrhus.
Concrètement et dans l’immédiat pour 2010, on nous annonce d’une part la mise en place de la Cellule Générale de Politique Drogues et de ses 3 groupes de travail - cellule Contrôle, cellule Coopération Internationale et Cellule Politique de Santé (qui était la seule à fonctionner jusqu’à présent) et d’autre part le pilotage de la thématique des drogues dans le cadre de la présidence belge de l’Union européenne. « Wait and see ! » Sachant que la cellule Générale doit rendre des comptes de manière annuelle au parlement, nous ne manquerons pas d’y être attentif.
Cette déclaration ne nous apprend rien de plus, hormis qu’elle vise à uniformiser les pratiques entre le nord et le sud du pays quant aux moyens à mettre en œuvre pour l’exécution de la politique fédérale drogues. Elle ne fait évidemment pas référence au test de qualité des produits (par exemple) qui selon, les coordinateurs de la Cellule Générale de Politique en matière de drogues, Brice de Ruyver et Claire Rémy font l’objet de prises de position différentes entre les ministres de la santé de la Communauté française et de la Communauté Flamande.
Cet accord nous confirme qu’il est délicat, en Belgique, d’avoir un débat sur une politique de drogues globale et intégrée au vue des impasses du prohibitionnisme au premier rang desquelles figure déjà la ligne de démarcation entre ce qui est licite et ce qui reste illicite. Bref c’est une montagne qui a accouché d’une souris : une espèce de gros mammouth au ventre mou à force de consensus creux sur base d’un fondement que nous savons scabreux. Rien de neuf sous le soleil belge : un vrai statut quo des politiques en la matière.