Du 8 au 12 mars 2010, la Commission des Stupéfiants de l’ONU tiendra sa réunion annuelle à Vienne, afin d’évaluer les résultats de l’actuelle stratégie de contrôle des drogues. L’objectif déclaré de cette stratégie est de réduire la production, le trafic et la demande de drogues illégales. La vérité est qu’il n’existe absolument aucun résultat positif de cette stratégie .
Le 23 février 2010, pendant [l’Audition publique sur la politique des drogues de l’UE] co-organisée par Encod dans le Parlement Européen, Carel Edwards, le Chef de l’Unité de Coordination Anti-drogues de la Commission Européenne a déclaré que : « La répression ne fonctionne pas. Nous en savons maintenant suffisamment pour faire cette conclusion. »
Source: encod.org
Depuis mars 2009, la Commission Européenne a eu dans sa possession un rapport sur l’impact des politiques des drogues sur le Marché Global des Drogues Illégales entre 1998 et 2007. Ce rapport arrive à la conclusion suivante : les actuelles politiques de drogues, basées sur l’interdiction, ne réussissent pas à diminuer l’offre et la demande de drogues et causent des dommages à des personnes et à la société en général.
Une délégation d’ENCOD sera aussi présente à la prochaine réunion de Vienne, pour rappeler aux délégués gouvernementaux qu’ils sont là pour protéger leurs citoyens contre les dangers, non pas pour les augmenter .
Le 4 mars, les partenaires d’Encod organiseront des manifestations en face des ambassades de Malaysie tant à Paris comme London. Le même jour on publiera une lettre ouverte au gouvernement de Malaysie dans la presse de ce pays afin de demander l’abolition immédiate de la peine de mort pour ceux qui violent les lois antidrogues.
La vérité du discours que nous avons maintenu pendant des années, que la prohibition est la véritable menace pour la société, se présente comme une évidence aussi grande que le fait que le soleil apparaît chaque jour. De la prohibition des drogues résulte des profits illégaux énormes, qui perturbent l’économie, corrompent des autorités et alimentent à des groupes armés. Elle produit et augmente l’exclusion sociale et le stress individuel.
Les dépenses publiques globales qui sont nécessaires pour maintenir la prohibition des drogues seulement dans l’UE sont estimés (selon une estimation) à 40 milliards d’euros, soit de 80 euros par citoyen et par an. En des temps de crise économique, nous ne pouvons plus nous permettre le gaspillage d’une telle somme dans une politique qui clairement n’a clairement aucun effet bénéfique, et qui en même temps produit des problèmes et des dommages pour des millions de personnes.
Le rapport Reuter Trautmann expose aussi ces vérités. Ceux qui reconnaissent les preuves scientifiques ne peuvent plus nier que la prohibition des drogues a prouvé être une fausse théorie. Un cadre légal pour la production et la distribution des drogues est la seule manière raisonnable et efficace pour réduire les problèmes en rapport aux drogues, de réduire la criminalité organisée et de recueillir des impôts à la fin d’investir dans la santé, dans l’éducation et dans des programmes sociaux.
La question n’est pas si, mais quand. Pour accélérer la fin de la prohibition, nous devons continuer avec détermination à suivre deux objectifs : déconsidérer le régime prohibitionniste, en s’assurant qu’il n’a pas possibilité de rajeunir, et d’encourager des personnes qui souhaitent une autre politique à exprimer et exiger des changements.
Quand est-ce-que le bon-sens commencera à régir le monde de la politique des drogues, et le monde en général ?
Le 23 février 2010, une audience publique s’est tenue dans l’enceinte du Parlement européen sur la question de la politique de l’UE en matière de drogues. A l’invitation du député européen grec, M. Michail Tremopoulos et de l’ENCOD (Coalition Européenne pour des politiques justes et efficaces en matière de drogues), une quarantaine de représentants d’organisations de la société civile venant d’une quinzaine de pays européens se sont réunis pour formuler leurs exigences aux membres du Parlement européen, de la Commission européenne et du Conseil européen sur la prochaine approche que l’Union européenne devrait assumer de prendre à l’égard des drogues illégales.
Source: encod.org
Venus d’une quinzaine de pays de l’Union européenne, 40 représentants d’organisations de la société civile ont participé à l’audience publique.
Cette audience s’est également déroulée en présence de membres de l’Unité de coordination « Drogues » de la Commission européenne, et des parlementaires M. Dennis de Jong (Pays Bas, GUE) et M. Michail Tremopoulos (Grèce, Les Verts- ALE).
L’audience s’est tenue deux semaines avant l’ouverture de la prochaine réunion de la Commission des Drogues et Narcotiques de l’ONU à Vienne (Autriche).
Le principal sujet à l’ordre du jour concernait le « rapport sur les marchés internationaux des drogues illicites de 1998-2007 » financé par l’Union européenne en 2008. Cette étude coordonnée par une équipe de chercheurs reconnus sur la question des drogues, était présidée par le Professeur Peter Reuter de la Rand Corporation (USA) et M. Franz Trautmann de l’institut Trimbos (Pays Bas).
Ce travail existe enfin, à la demande répétée depuis maintes années par les organisations de la société civile qui réclamaient une évaluation globale et indépendante de l’impact de la prohibition des drogues.
Ce rapport était donc présenté par la Coordination de la Commission européenne sur les drogues. Ces conclusions prouvent que la théorie selon laquelle la prohibition – comme moyen pour diminuer la production, la distribution et la consommation de substances « sous contrôle »- est erronée.
Carel Edwards (Chef de l’Unité de coordination "Drogues" de la Commission Européenne), Michail Tremopoulos (Parlementaire européen), Fredrick Polak (ENCOD) et George Oikonomopoulos (Elefsyna, Grèce)
Selon cette étude, les efforts engagés pour contrôler ont peu d’effets sur la tendance générale du marché des drogues illicites, estimant que ce marché représenterait plus de 300 milliards de dollars par an.
Même si les contrôles de la production semblent remporter quelques succès locaux minimes, ils n’affectent pas le degré de disponibilité des drogues illicites au niveau international, et les mesures de répression du trafic demeurent sans effets.
Les traitements de substitution permettent de réduire les risques, à la fois pour les usagers et pour l’ensemble de la société, sans pour autant réduire la prévalence de l’usage. Les efforts de prévention sont paralysés par l’absence de programmes dont l’efficacité est prouvée.
La politique de réduction des risques a aidé un nombre croissant de pays, mais elle se heurte à la vision étroite du "problème de la drogue"
L’application des lois est en échec face à la disponibilité des drogues à des prix abordables, causant des dégâts injustement partagés selon les pays. La prohibition des stupéfiants est à l’origine des violences, de la corruption, de dommages majeurs à la santé et à l’environnement. Ces problèmes sont responsables de la mort, de maladies et de la détérioration des conditions de vie de millions d’individus, affectant les usagers, leur entourage, et la société toute entière.
Dennis de Jong (MEP)
En quelques mots, la conclusion du rapport est que les politiques en matière de drogues fondées sur l’interdit ont provoqué d’énormes dommages, mais très peu sinon rien, de bon. L’Union Européenne devrait être remerciée d’avoir réussi, au travers de ce rapport, à tirer ces conclusions. Elle devrait agir maintenant en cohérence avec ce rapport. Ne pas en tenir compte serait une criminelle négligence.
Par conséquent, l’Audience publique réclame aux institutions de l’Union Européenne d’adopter les initiatives suivantes :
1. Organiser dans les plus brefs délais un Sommet Européen pour évoquer le futur des politiques en matière de drogues, auquel participerait toutes les autorités gouvernantes du national au local, les Parlementaires européens et des représentants des organisations de la société civile issus des vingt-sept États Membres. L’objectif de ce Sommet serait d’explorer les marges de manoeuvre pour l’application de mesures innovantes, non basées sur l’interdit, mais tenant compte des conclusions du rapport Reuter - Trautmann, celles des expériences menées localement et d’autres élaborées par des organisations de la société civile.
2. Adresser une recommandation générale aux États Membres pour qu’en priorité, ils révisent leurs politiques des stupéfiants. Dans le même temps, l’Union Européenne devrait permettre à chaque pays de définir la politique en matière de drogues qu’il estime adéquate, dans le contexte du respect des Droits de l’Homme, des libertés individuelles et de la cohésion sociale, tout en causant le moins possible de dommages connexes.
Bruno Valkeneers (Liaison Antiprohibitionniste, Bruxelles)
3. Profiter de l’occasion lors de la prochaine réunion de la Commission des Stupéfiants de l’ONU à Vienne, pour souligner l’importance de la Réduction des Risques et lancer le débat sur la révision des Conventions de l’ONU, afin de permettre des alternatives pour réguler -sans se baser sur la prohibition- les marchés des drogues.
4. Explorer des actions possibles qui élargiraient les marges de la tolérance, grâce aux initiatives de citoyens de l’Union européenne, qui créent des circuits fermés de production et de distribution d’une quantité de cannabis nécessaire à leur consommation personnelle, dans le but de réduire les risques et la dépendance au marché noir.
Carel Edwards, Chef de l’Unité de Coordination "Drogues" de la Commission Européenne
Le chanvrier Bernard Rappaz a demandé une révision du procès au cours duquel le Tribunal cantonal valaisan l'avait condamné en novembre 2008 à cinq ans et huit mois de réclusion. Elle a été déposée le 1er février en même temps qu'une demande de suspension immédiate de l'exécution de sa peine.
Source: Romandie news
Bernard Rappaz se dit optimiste d'obtenir satisfaction. "Surtout que la situation au niveau suisse et mondial évolue favorablement dans le sens d'une réglementation du chanvre à usage récréatif et thérapeutique".
Et de citer pêle-mêle une nouvelle loi cantonale st-galloise qui permet aux citoyens majeurs de cultiver pour leur propre usage neuf plantes de chanvre, la tendance au niveau fédéral d'aller vers un régime d'amende pour les consommateurs surpris en public ou encore les directives données par Barack Obama pour laisser le chanvre thérapeutique se développer aux Etats-Unis.
En appel, le Tribunal cantonal avait condamné Bernard Rappaz à cinq ans et huit mois de réclusion pour violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants et pour gestion déloyale aggravée. Le chanvrier avait fait recours auprès du Tribunal fédéral mais celui-ci l'avait déclaré irrecevable en octobre dernier.
A voir aussi
► Le chanvrier bernard rappaz définitivement condamné
► Bernard Rappaz a déposé son recours contre sa dernière condamnation.
(De Belfast) Pour lutter contre le trafic de drogue dans les quartiers catholiques de Belfast et Derry, des « groupes de vigilance » armés mènent une guerre sans merci aux dealers. Au programme : menaces de mort, expulsions du quartier… et mutilations.
Source: Rue 89
Photos: un graffiti à la gloire du Raad, à Derry (J.-B. Allemand).
Blessé par plusieurs balles à la cuisse et les jambes. C'est le sort qu'a connu un homme d'une cinquantaine d'années, le 29 janvier dernier, dans son magasin de Derry-Londonderry. Il avait eu la mauvaise idée de vendre, parmi des vêtements et des bijoux, des drogues légales [certaines peuvent être dangereuses, mais pas encore interdites, ndlr]. Alors le Raad a agi, envoyant un commando à moto descendre le lascard dans son propre magasin.
Raad, pour « Republican Action Against Drugs ». Ce groupe armé, composé en parties d'anciens de l'IRA, entend « supprimer le fléau du trafic de drogue de notre communauté [catholique] ».
Ses moyens ? Ils peuvent être non-violents, comme l'amnistie offerte aux dealers en échange de leur repentance, ou encore la surveillance de leurs activités. Mais pour les cas plus récalcitrants, ça peut passer aussi par des menaces de mort, l'expulsion du quartier… ou l'attaque punitive.
« La police n'en fait pas assez, on a aucune confiance »
Pete Shirlow, spécialiste des groupes armés nord-irlandais à la Queen's University de Belfast, explique :
« La lutte contre les dealers n'est pas nouvelle chez les paramilitaires. Chez les loyalistes, les attaques punitives peuvent concerner les dealers.
Du côté républicain, dès les années 70, l'IRA éliminait les trafiquants de drogue des quartiers catholiques. Et en 1994, elle avait créé la DAAD [Direct Action Against Drugs, ndlr] dans ce but précis. »
Mais que fait donc la police ? En réalité, elle n'est pas vraiment la bienvenue dans les quartiers farouchement républicains. Haïe pendant les troubles pour sa complaisance avec les paramilitaires loyalistes, elle y souffre encore d'un manque d'audience criant. Tom Kelly, un habitant du quartier républicain du Bogside, à Derry, dénonce :
« La police n'en fait pas assez contre les dealers. On n'a aucune confiance en elle. »
Devant les coups d'éclats du Raad, une population ambivalente
Pete Shirlow explique ce mécontentement de la population :
« Les gens sont frustrés de voir la police relâcher certains trafiquants présumés, après les avoir dénoncés. Mais la police doit avoir des preuves tangibles pour agir. Quand ce n'est pas le cas, elle ne peut rien faire.
Cela, les gens ont du mal à le comprendre. Tout comme ils sont choqués par le fait que certains trafiquants, en tant qu'indics, sont protégés par la police. »
Pourtant, pour Tom Kelly, le Raad a « peu de soutien » dans le Bogside. « Les gens sont gênés par les attaques punitives qu'il mène », affirme-il. Pour ajouter aussitôt : « En revanche, ils approuvent quand les dealers sont expulsés des quartiers. »
Faudrait savoir ! Pete Shirlow résume :
« Les gens ont du mal à se positionner vis-à-vis de ces groupes. Ça dépend de chaque situation : le degré de violence de l'action, la réputation de la personne visée… Mais d'une façon générale, il y a un soutien tacite, même si très discret, aux groupes anti-dealers ».
Du côté de Belfast, c'est le CFAD qui fait le ménage. « Concerned Families Against Drugs » se présente comme un « collectif » local de pression créé en 2008, est actif dans le quartier d'Ardoyne. Situé au nord de la ville, Ardoyne est un fief des dissidents républicains opposés au processus de paix, et sur lequel le Sinn Féin affirme avoir perdu tout contrôle.
« Un tas de gros dealers ici »
Et la drogue y fait des ravages, d'après Tomas Turley, qui travaille auprès de jeunes dans un centre communautaire du quartier :
« Il y a un tas de gros dealers qui sévissent ici ; au moins dix rien que dans les parages. Ils se font du business en revendant du cannabis, de l'ecstasy ou de la cocaïne aux jeunes, qui doivent eux-mêmes faire du trafic pour se payer leurs doses. Je connais plein de jeunes qui sont morts à cause de la drogue. »
Le CFAD affirme mener une lutte pacifique contre le « fléau », par des actions de « protestations et lobbying » au sein du quartier. Il est pourtant accusé par les autorités d'employer les mêmes méthodes expéditives que le Raad. Tomas Turley ne rejette pas totalement cette violence :
« En tant que travailleur communautaire, je dirais que ce n'est pas une solution, car je connais tous ces jeunes qui sont impliqués. Mais si quelqu'un refile de la drogue à mon fils… qu'on le bute. »
Des justiciers eux-mêmes criminels ?
De son côté, Pete Shirlow se veut beaucoup plus nuancé sur la situation à Ardoyne :
« Le trafic de drogue est de faible ampleur à Belfast, même s'il a augmenté depuis les accords de paix. Ca n'a rien à voir avec Dublin ou Liverpool. Il n'y a pas de gangs ici, pas de dealers multi-millionnaires. La menace est fortement exagérée. »
Pourquoi ?
« Il y a une part de populisme là-dedans. Certains éléments, dont les dissidents armés, veulent obtenir le soutien du quartier en endossant une populaire lutte contre la drogue. »
Pete Shirlow poursuit :
« On veut faire croire que les dealers sont des moutons noirs dans une communauté immaculée. C'est complètement faux !
Il y a une économie souterraine ici, à travers la fraude ou la contrefaçon, qui profite à toute une partie de la population. D'autant plus qu'il y a des allégations, qui circulent dans le quartier, concernant certains membres du CFAD soupçonnés d'être eux-mêmes des dealers. Ils utiliseraient l'organisation comme couverture… »
Une solution ? « La dépénalisation »
Autre zone d'ombre, les cibles des groupes anti-drogue : « La plupart des dealers menacés et agressés sont des jeunes qui gagnent des sommes ridicules : peut-être une vingtaine d'euros par jour… », remarque Pete Shirlow.
Quand on lui fait la remarque, Tomas Turley semble embarrassé : « Je ne suis pas d'accord avec cette méthode. Ils devraient plutôt viser les têtes du trafic… »
Mais pour Pete Shirlow, la répression violente des dealers est de toute manière vouée à l'échec :
« Dans les années 90, le Daad lié à l'IRA avait réussi à éliminer plusieurs trafiquants de haut-vol. Ca n'a servi à rien, ils ont vite été remplacés… »
Quelle solution, alors ? Pete Shirlow préconise « l'éducation de la jeunesse », mais aussi… « la dépénalisation ».
« Ça permettrait l'enrayement de l'économie souterraine, et un encadrement des utilisateurs par les services de santé. Mais l'idée n'est pas très populaire ici… »
Vous trouverez ci-après une interview que je viens de donner au journal de quartier "Le petit Ney", ou je reviens sur la création du groupe de travail parlementaire, annoncé ici sur cette page.
Source : profil facebook de Daniel Vaillant
"Dans le n°100 (déc. 2003), nous publiions un entretien avec Daniel Vaillant – Cannabis :« sortir du
statu quo »-, suite à la publication d’un article du Maire du 18e dans le quotidien Libération à la rubrique Rebonds.A cette époque, Jean-Pierre Raffarin (Premier ministre) et Nicolas Sarkozy (ministre
de l’Intérieur) préconisaient de « contraventionnaliser » l’usage du cannabis en donnant des amendes aux consommateurs.Daniel Vaillant avait alors souhaité s’exprimer car « la consommation « bourgeoise » s’opérerait tranquillement tandis que la consommation de jeunes des quartiers populaires qui s’opère dans l’espace public,serait la seule taxée ». Le Maire proposait alors 4 dispositions :
1) encadrer et contrôler la production ou l’importation,
2) autoriser la consommation pour tenir compte de la banalisation, à l’exception des mineurs de moins de 16 ans,
3) contraventionnaliser la conduite à risques comme l’alcool,
4) durcir la pénalisation et les sanctions pour les trafiquants,du simple deal au gros trafic, de façon
proportionnée et graduelle.
Dans cet entretien, Daniel Vaillant expliquait son évolution en la matière, de l’interdiction de la consommation à la dépénalisation.
En octobre 2009, Daniel Vaillant a de nouveau proposé de légaliser la consommation de cannabis pour mieux lutter contre les trafics. Cela a de nouveau crispé nombre de politiques. Pourtant, il se dit que petit à petit,l’idée chemine… mais quel politique, briguant le pouvoir suprême, veut prendre le risque d’une telle proposition ?
Daniel Vaillant a obtenu l’accord du président du groupe socialiste à l’Assemblée, Jean-Marc Ayrault, pour créer un groupe de travail parlementaire afin de réfléchir à la « légalisation contrôlée » du cannabis.
- Pourquoi êtes-vous intervenu à nouveau en octobre dernier sur ce sujet ?
De manière fortuite,j’étais invité par un journaliste de France Inter, Philippe Vandel, pour parler de la
fête des vendanges. Et il m’a interrogé : « Et vous comme ancien ministre de l’Intérieur, avez-vous, une fois, exprimé une idée décoiffante ? ». Je lui ai répondu, oui et j’ai reparlé de légalisation contrôlée
du cannabis,pour mieux lutter contre les trafics et l’économie parallèle. Le Parisien m’a demandé un
interview et les choses se sont enchaînées,télé,articles de journaux… C’est entré dans le débat public.
Cela a coïncidé avec une campagne publicitaire du ministère de la Santé à la télé sur les drogues.
Je l’ai trouvée mauvaise, car elle faisait l’amalgame entre drogues dures et douces.Elle finissait avec la
préconisation de ne pas fermer les yeux.J’ai trouvé que comme dispositif de lutte,c’était un peu juste.
J’ai eu envie de dire : « Ouvrons les yeux tout grand et voyons ce que l’on peut faire ».
- Quelles ont été les réactions ?
Les courriers électroniques ont été nombreux : beaucoup de soutien pour ouvrir le débat.En gros,
ces messages disaient : vous avez le courage de dire halte à l’hypocrisie.Parmi eux,il y avait un certain
nombre de fumeurs occasionnels qui disaient : « J’en ai marre d’avoir affaire à un dealer qui pique
mon argent,et qui par ailleurs vend d’autres produits ».
Ces personnes n’étaient pas passées à d’autres produits malgré les offres des mêmes dealers. Il y
a eu aussi la thématique du cannabis thérapeutique.
Souvent revenait le problème du cannabis frelaté. Certains m’ont demandé de ne pas casser
leur « business ».Autre thématique, l’harmonisation à l’échelon européen de la législation pour éviter
les effets d’aubaines dans des pays comme la Hollande et l’Espagne qui doivent répondre bien
au-delà de leur propre problématique. Je précise que je ne parle pas de dépénalisation ce qui serait
un faux-pas en avant, mais je préfère la légalisation contrôlée pour aborder les problèmes de production et de vente aux consommateurs, comme pour l’alcool. Je ne mets pas le tabac au même niveau, car même si c’est dangereux pour la santé, il n’altère pas le comportement. On peut conduire
en ayant fumé deux, trois cigarettes.
- Et au niveau de la classe politique ?
En gros l’UMP m’a critiqué,les Verts m’ont soutenu comme l’immense majorité du PS, sauf quelques
élus, plus jeunes, comme Valls et Montebourg, au nom d’un moralisme surprenant. Les communistes
m’ont dit globalement qu’il était nécessaire d’ouvrir le débat sans tabou. Quelques autres dont Ian Brossat du 18e, m’ont dit qu’il fallait en rester à la législation actuelle. Philosophiquement,les drogues
ont toujours été dans la société humaine. Aujourd’hui, c’est devenu un enjeu économique énorme,
autant à haute échelle qu’à petite échelle.
- Qu’en est-il de ce groupe de travail parlementaire ?
Il est composé de 25 députés PS sur la base du volontariat.
Il s’est réuni une première fois, la prochaine réunion est le 24 février. Son objet est de
réfléchir, d’auditionner et de soumettre nos propositions au PS qui pour l’instant n’a pas pris de position
officielle. Beaucoup pensent que j’ai raison, mais ils préfèrent que ce soit moi qui y aille. Je ne
dis pas que j’ai la science infuse, les 4 propositions ne sont pas obligatoirement la panacée.
- Sur quoi cela peut-il déboucher ?
Une proposition assumée par le parti Socialiste dans l’hypothèse d’un contrat de gouvernement
lors d’une élection nationale ou éventuellement une proposition de loi. Je ne suis pas un « fana »
des propositions sans lendemain, ce qui m’intéresse c’est d’avancer,que la consommation baisse,
que ce soit moins dangereux pour les jeunes, et que le trafic régresse et soit pourchassé. C’est
l’addiction qu’il faut combattre.
- Comment verriez-vous la mise en route pratique de ces dispositions ?
Premièrement, il faut revoir la législation de prohibition de 1970 qui ne donne pas de bons résultats
puisque avec la législation la plus répressive,on a la consommation la plus forte. Selon les études
de l’observatoire contre les drogues, ce sont la France et la République tchèque qui sont dans le
peloton de tête de la consommation,surtout chez les jeunes.
Comme pour l’alcool, il faudrait un mode de production géré par un office public, et autoriser l’auto-production pour consommation personnelle. Il conviendrait de confier à un office spécialisé la production propre à la consommation licite et de contrôler avec les douanes l’importation avec des contrôles de qualité indispensables.
En clair,négocier des accords avec les autorités des pays importateurs comme le Maroc. Pour les
lieux de ventes, il faudrait l’officialiser dans des pharmacies ou bureaux de tabac spécialisés.Il pourrait
être créée une licence de vente avec un code déontologique. Évidemment,cela peut choquer ou
surprendre, mais imaginez quels seraient les effets d’une interdiction de l’alcool en France aujourd’hui.
Je pense que ce serait désastreux, nous l’avons bien vu aux USA.Rester dans la prohibition aujourd’hui, c’est laisser les mafias et la criminalité prospérer.Bien sûr,ce plan est un plan de lutte,l’objet est de diminuer la consommation. Il est nécessaire de sortir de l’hypocrisie, car beaucoup de ceux qui mettent en avant la morale ont fumé à un moment ou un autre, mais sans risque de voir une descente de police dans leur appartement.
- Selon vous, la situation en matière de drogues s’est-elle améliorée au cours de la décennie écoulée ?
Très franchement non, et je prends ma part dans ce résultat.On ne peut pas dire qu’on ait fait beaucoup de progrès,que ce soit la droite ou la gauche, sur ce plan. En revanche, il y a des expériences locales qui méritent d’être regardées.Je pense à Coordination Toxicomanies du 18e qui vise d’un côté à prendre en charge les toxicomanes qui sont d’abord des malades et par ailleurs de rassurer des populations riveraines qui subissent des troubles de tranquillité dans leur vie quotidienne.Mais là,on est surtout sur des phénomènes d’addictions lourdes à des drogues dures comme le crack. Là aussi, il s’agit de lutter contre l’usage sauvage.
- Ce qui veut dire quoi ?
Je préférerais que ces personnes soient encadrées pour contrôler leur addiction,pour éviter tous les
risques individuels pour eux,et les risques sociaux et sanitaires pour l’ensemble de la population.Au
niveau international,il y a des sujets qui laissent les chefs d’états étrangement silencieux. Ce n’est pas
facile,mais il faut avoir le courage de proposer des solutions au niveau mondial. En laissant la production mondiale inonder le marché, la drogue arrive dans nos pays. Je me positionne contre la drogue, mais je veux la combattre autrement, car aujourd’hui, on est en posture d’échec,et on laisse la jeunesse se débrouiller toute seule, on arrive après l’accident.
Un Montréalais qui a vendu sur Internet pour 3,5 millions de dollars de semences de cannabis, accumulant une fortune telle qu’il en possédait même des lingots d’or, a été condamné jeudi matin à purger une peine dans la société de deux ans moins un jour, bien loin des cinq ans de pénitencier que réclamait la Couronne.
Source: ruefrontenac.com
Hratch Richard Baghdadlian, 42 ans, jure avoir amorcé son prolifique commerce en croyant qu’il était tout à fait légal.
Il faut dire qu’à sa décharge, il n’a en effet jamais opéré son commerce en cachette. Il payait ses fournisseurs et se faisait payer par chèque et mandats postaux et était on ne peut plus explicite sur le type de commerce que menait son entreprise, qui a porté divers noms dont Heaven’s Stairway. Il payait ses taxes au fisc.
Il a commencer à exploiter son commerce en 1997, mais c’est en 1998 que la GRC a entamé son enquête sur Baghdadlian et ses six employés.
Légal, selon la douanière
À l’époque, la loi a été modifiée pour rendre criminelle la possession de semences viables, ce qui n’était pas le cas avant.
D’ailleurs, peu de temps après la modification de la loi, Baghdadlian, qui rentrait d’Amsterdam où il était allé acheter une importante quantité de graines, a honnêtement déclaré à une douanière de l’aéroport Trudeau ce qu’il transportait avec lui.
« Il s’est fait répondre par la douanière Annie Aubut que la possession de semences de cannabis n’était pas interdite et que c’était le produit final obtenu par ces semences qui était illégal », écrit le juge Jean-Pierre Boyer dans le jugement qu’il a rendu ce matin.
Mais la douanière avait tort.
Ainsi, Baghdadlian a continué d’opérer son commerce sur le Web au vu et au su de tous, exportant ses semences partout dans le monde, aux États-Unis surtout, mais aussi en Nouvelle-Zélande, au Japon et en Europe.
Il commandait ses graines à des grossistes, qui les envoyaient dans son boîtier postal dans le quartier Ahuntsic, où Baghdadlian habitait sur la rue Marsan. Il payait ses fournisseurs par mandats postaux ou chèques. Les graines envoyées à ses clients étaient dissimulées dans des cartes de souhaits.
Il effectuait ses paiements et encaissait ses revenus à même son compte bancaire à la CIBC.
Inhabituel
Ce qui fait dire au juge Boyer que « rien n’était caché ».
« La Cour trouve très inhabituel pour quelqu’un qui trafique de la drogue d’ouvrir un compte bancaire, d’incorporer sa compagnie et de payer ses taxes », poursuit le magistrat.
Mais il ajoute dans son jugement qu’à un certain moment, Baghdadlian a su que son commerce était illégal et qu’il a poursuivi tout de même.
Qui plus est, le juge Boyer estime que la mauvaise information que l'homme a reçue de la douanière sur la légalité de la possession des graines ne justifie pas une défense « d’induction en erreur », et qu’il aurait dû être plus prompt à se renseigner afin d’en avoir le cœur net.
Arrêté en 2006, il a depuis plaidé coupable d’importation et exportation de graines de cannabis, d’avoir conseillé à des gens de cultiver du cannabis, et de possession de biens criminellement obtenus.
Lingots
Depuis, il travaille dans un café et selon une spécialiste qui l’a évalué avant que soit rendue sa sentence, il comprend ses crimes et ne présente pas de risques de récidive.
Le juge le condamne ainsi à une peine en collectivité de deux ans moins un jour assortie de plusieurs conditions. Pendant les huit premiers mois, il sera assigné à domicile en tout temps sauf pour travailler, rencontrer ses agents de surveillance ou se rendre à des rendez-vous médicaux.
Ce qui le fera probablement le plus réfléchir, c’est que l’État lui confisque pour plus de 500 000 $ en biens divers.
« Il y a 89 000 $ en amendes compensatoires, en plus d’environ 500 000 $ en biens comme de l’argent, des traites bancaires, une moto Harley Davidson custom », énumère le procureur de la Couronne Me François Blanchette, qui réclamait tout de même une peine de cinq ans de prison contre Baghdadlian.
Signe de la fortune qu’avait réussi à amasser le vendeur de semences, on lui a même saisi des lingots d’or, selon Me Blanchette.
MIAMI, Floride — A 88 ans, Florence Siegel a appris à se détendre: un verre de vin, un exemplaire du "New York Times" quand elle peut l'emprunter à son époux et de la musique classique, du Bach de préférence. Chaque soir aussi, l'octogénaire fume de la marijuana.
Source: L'Etoile
https://www.cannaweed.com/upload/server8/9ffb38.jpg[/img]La consommation de la drogue illicite la plus populaire aux Etats-Unis progresse chez les retraités, à l'heure du vieillissement des enfants du baby-boom.
Le nombre des personnes âgées de 50 ans et plus qui auraient consommé de la marijuana au cours des 12 derniers mois est passé d'1,9% en 2002 à 2,9% en 2008, selon des études de l'Administration américaine chargée de la santé mentale et des abus de substances.
L'augmentation la plus spectaculaire a été observée chez les 55-59 ans. Dans cette classe d'âge, l'usage de marijuana a plus que triplé, grimpant de 1,6% en 2002 à 5,1% en 2008.
Les observateurs s'attendent à de nouvelles hausses avec le vieillissement des 78 millions des enfants du baby-boom nés entre 1945 et 1964. Pour nombre d'entre eux, la drogue n'a jamais porté les stigmates qu'elle présentait pour les générations précédentes.
Ils s'y sont essayés voilà plusieurs décennies. Certains ont continué à en consommer depuis, tandis que d'autres renouent avec la marijuana à l'âge de la retraite, à titre récréatif ou comme moyen de surmonter les maux et les douleurs liés à l'âge.
Florence Siegel, qui souffre d'arthrite au dos et aux jambes, marche à l'aide d'une canne. Elle a découvert que la marijuana l'aidait à mieux dormir que les cachets. Et ne peut pas comprendre pourquoi les gens de sa génération ne partagent pas un joint. Ils se privent de "beaucoup d'amusement et d'un grand soulagement", estime l'octogénaire.
Sur un plan politique, les partisans d'une dépénalisation de la marijuana estiment que l'augmentation du nombre d'usagers plus âgés pourrait représenter un changement majeur dans le cadre de leur combat visant à modifier la législation américaine.
Pendant longtemps, "nos opposants politiques ont été les Américains âgés qui n'avaient pas l'habitude de la marijuana" et la considéraient comme une "drogue très dangereuse", explique Keith Stroup, fondateur et avocat de NORML, un groupe de défense de la marijuana. "Maintenant, s'ils reprennent l'habitude de fumer ou s'ils comprennent simplement que ce n'est pas grand-chose et que cela ne devrait pas être un crime, ils sont en grand nombre de notre côté dans cette affaire."
Chaque soir, Keith Stroup, 66 ans, cède à un rituel: il s'asseoit pour suivre les informations, se sert un verre de vin et se roule un joint. Il fume de la marijuana depuis ses années d'université, mais nombre des gens de sa génération reprennent de la marijuana après s'en être passés pendant des années.
"Les enfants ont grandi, ils ont quitté l'école", vous avez du temps libre et "c'est un moment où vous pouvez vraiment apprécier la marijuana", observe Keith Stroup. "La nourriture a un meilleur goût, la musique sonne mieux, et le sexe est plus plaisant..."
La drogue soulagerait, aux yeux de certains, nombre de problèmes dus au vieillissement: douleurs, glaucome ou encore dégénérescence maculaire. Quatorze Etats américains disposent d'une législation relative à la consommation de marijuana à usage médical, mais dans le reste des Etats-Unis, il faut en acheter ou en faire pousser illégalement si l'on souhaite s'en servir à des fins thérapeutiques.
Depuis près de deux ans, Perry Parks, un pilote retraité de l'Armée qui vit en Caroline du Nord, consomme de la marijuana pour calmer des douleurs dues à l'arthrite et à une maladie discale dégénérative. D'après cet homme de 67 ans, la drogue a agi comme aucun autre médicament qu'il avait essayé.
Mais en cas de vertige, les consommateurs âgés peuvent être victimes de chutes, et fumer de la marijuana accroît le risque de maladies cardiaques et peut causer des troubles cognitifs, avertit le Dr William Dale, chef de gériatrie et de médecine palliative au centre médical de l'Université de Chicago.
"Il existe de meilleurs moyens de parvenir aux mêmes effets", souligne-t-il, en lançant une mise en garde contre la consommation de marijuana, même quand un patient met en avant les avantages qu'il en a retirés.
Pete Delany, directeur des études appliquées à l'Administration chargée de la santé mentale, remarque que la consommation de drogue chez les seniors va à l'encontre des stéréotypes mais que la question doit être traitée. "En tant que nation, il est important pour nous de dire: 'ce ne sont pas seulement les jeunes gens qui consomment des drogues, des gens âgés en consomment"'.
L'association Trekt Uw Plant, qui plaide pour la légalisation du cannabis en Belgique, ainsi que quatre de ses membres ont été acquittés jeudi. La cour d'appel d'Anvers a estimé qu'il n'était pas prouvé qu'ils incitaient les citoyens à consommer du cannabis par leurs différentes manifestations. En première instance, ils avaient toutefois été condamnés: trois membres avaient bénéficié d'une suspension et un quatrième avait écopé d'une peine de travail de 46 heures et d'une amende de 5.500 euros. L'association quant à elle avait écopé d'une amende de 8.250 euros avec sursis.
Source: Le Vif
https://www.chanvre-info.ch/info/fr/local/cache-vignettes/L227xH170/trekt_logo-ebdb3.gif[/img]Trekt Uw Plant avait organisé le 3 mai 2008 une manifestation à Anvers dans le cadre de la Global Marihuana March. Deux jours plus tard, une deuxième action avait suivi sur la pelouse derrière le palais de justice. A chaque fois les membres de l'association avaient planté des graines de cannabis dans des pots pour cultiver leur propre plant de cannabis. La police les avait interpellés à chaque reprise et avait confisqué le matériel. L'association et ses membres nient vouloir inciter les gens à consommer du cannabis. Leurs actions sont plutôt destinées à obtenir la légalisation de la culture de cannabis pour un usage personnel. La cour partage cet avis: même si leurs actions se veulent provocantes envers la police et la justice, cela ne signifie toutefois pas qu'ils veulent encourager les gens à consommer du cannabis, a-t-elle conclu. (LEE)
Pour la fin de la peine de mort liée aux infractions sur les stupéfiants en Malaisie et ailleurs.
Pour l'arrêt de la prohibition des drogues.
Rejoignez nous face de l'ambassade de Malaisie à Paris – 2 Bis Rue Benouville, 75116 Paris (Métro Porte Dauphine)
Le 4 Mars 2010 à 13h
Source: Encod.org
Du 8 au 12 Mars 2010 au cours de la réunion annuelle de la Commission des Nations unies sur les stupéfiants à Vienne, les gouvernements du monde entier déclareront une fois de plus leur soutien à la lutte globale contre la drogue, soit les substances qui sont interdites par la Convention de l’ONU de 1961.
En Malaisie, comme dans 21 autres pays du monde, les gens consommant ou disposant de petites quantités de drogues, y compris du cannabis, sont condamnés à mort. Ces peines sont obligatoires : les juges ne peuvent invoquer aucune circonstance atténuante. En outre, la charge de la preuve est inversée, de telle sorte, que l’individu est présumé coupable tant qu’il ne prouve pas le contraire.
Les conventions internationales sur les Droits de l’Homme, divers organes onusiens des Droits de l’Homme et le Secrétaire général des Nations unies ont déclaré « que la peine de mort ne doit être envisagée que dans les cas où l’infraction est intentionnelle et entraîne des conséquences fatales ou extrêmement graves, et non ce qui relève de la situation économique, des infractions non-violentes ou ne causant pas de victimes. Dans ces cas, une condamnation à mort devrait être considérée comme une exécution arbitraire . »
L’usage, la vente ou le trafic de drogues ne se font pas dans une intention mortelle. Les usagers de drogues s’en servent pour se sentir bien ou pour se sentir mieux. Tant qu’il y aura de la demande, l’offre existera. C’est pourquoi en Malaisie, l’usage de drogues continue d’augmenter en dépit de la peine de mort. Ceux qui sont arrêtés par les autorités ne sont pas ceux qui détiennent les responsabilités dans ce marché. Les éliminer n’effrayera donc pas pour autant, les gangs de la drogue qui perdureront. Au contraire : grâce à ces châtiments, les principaux acteurs du business de la drogue peuvent continuer à justifier de prix extraordinairement élevés pour leurs produits.
Légitimée par les Nations unies, la prohibition des stupéfiants continue d’être le moteur des politiques répressives et notamment de législations infligeant la peine de mort. Ces politiques sont moralistes plutôt que rationnelles. Elles entravent le développement des réponses progressistes et efficaces à tous ces problèmes.
Les lois anti-drogues sont plus dangereuses que les drogues elles-mêmes.
Pour plus d’infos, contactez-le +33 (0)6 14 81 56 79
Quelques nouvelles intéressantes en provenance du bout du monde.
Richard Friar, un fermier australien âgé de 66 ans et son épouse Wendy sont les fiers propriétaires de la première culture autorisée de chanvre industriel en zone urbaine. Avec l’autorisation du Ministère australien des industries primaires, ils en sont au premier stade d’un projet pilote visant à apprendre aux agriculteurs comment faire pousser du chanvre et commercialiser ses innombrables produits dérivés.
Source: grainesdecannabis.wordpress.com
https://grainesdecannabis.files.wordpress.com/2010/02/r-friarinhisfield.jpg[/img]Les plantes cultivées par les Friar, un mélange de cultivars chinois connus sous les noms de Yellow River et Lulu, en sont un bon exemple. La fibre est très utile pour l’industrie textile, les graines sont comestibles et les tiges des plantes peuvent même être utilisées dans la construction (« Ils l’utilisent même à la place de l’acier pour renforcer le béton », disent les Friar)
En décembre, le couple a présenté une demande d’autorisation auprès de l’Agence australienne chargée de la réglementation alimentaire afin de pouvoir vendre les graines pour la consommation humaine ; cette autorisation devrait être accordée au début de l’année prochaine. « C’est vraiment un excellent complément alimentaire, » constate Wendy. « Les graines ont une teneur de 23% en protéines et contiennent plus d’Omega 3 et 6 que toute autre source, y compris le poisson.
Au début du 19e siècle, les Australiens ont été deux fois sauvés de la famine en ne mangeant pratiquement que des graines de chanvre pour les protéines et des feuilles de chanvre pour les fibres. » « Nous voulons relancer la demande des consommateurs, » explique Wendy. « C’est cependant difficile, parce que le chanvre a été décrié et considéré comme une drogue dangereuse pendant très longtemps. » Le chanvre peut être la solution à pratiquement tous nos problèmes en matière de durabilité.
Si même le gouvernement australien, qui a toujours eu une attitude sévère à l’égard du cannabis, peut en voir les avantages, nous sommes très optimistes à propos de l’avenir du chanvre dans d’autres parties du monde.
Pour plus d’information lisez l’article dans son intégralité ici… (en anglais) theland.farmonline.com.au