https://img255.imageshack.us/img255/4720/brappaz.png[/img]Pionnier des chanvriers en Suisse, il a été condamné à 5 ans et 8 mois de prison.
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Bernard Rappaz
Pénitencier de Crêtelongue
3977 Granges, Valais - Suisse
Coordonnées GPS : N46.26104, E7.48202
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Après le pain, le riz ou encore les bouteilles de gaz, l’Egypte connait aujourd’hui une pénurie de… hasch!
Source : https://blogs.lesinrocks.com/droguesnews/
Un café du Caire en décembre 2008 (Ed Yourdon/Flickr)
Dans un pays de 80 millions d’habitants qui compte, selon les rapports officiels, de 6 à 7 millions de fumeurs réguliers, la « crise du hasch », comme on l’appelle dans certaines rues du Caire, fait même parler d’elle à la télé… Pour la blogueuse Wahda Masreya, citée la semaine dernière par Global Voices:
« A mon avis, la crise du haschich est la plus grave de toutes. Le régime oppressif ne laisse aucun autre choix aux Égyptiens que de fumer pour oublier leurs problèmes, leurs besoins et leur pauvreté. [...] La pénurie est sévère, et peut-être que nous aurions besoin d’économistes pour découvrir à quel point cela va affecter l’économie égyptienne. »
Le pays a une longue tradition de consommation de haschich. Napoléon en aurait, bien malgré lui, ramené la mode en Europe après sa fameuse expédition d’Egypte. Victime d’une tentative d’assassinat par un fumeur, le futur empereur en avait pourtant interdit le commerce et la consommation locale par le décret du 8 octobre 1800.
Aujourd’hui encore, il est de tradition pour les mariages d’offrir du hasch à ses convives. Un habitant du Caire se plaignait ainsi récemment à l’AFP:
« J’ai acheté pour 3.500 livres égyptiennes (près de 500 euros) de haschich pour mon mariage. Il y a quelques mois, pour la même quantité, cela m’aurait coûté 2.600 LE (350 euros). Et cela m’a pris des mois pour en obtenir, ça m’a rendu dingue. Je l’ai finalement obtenu le jour de la cérémonie. »
Autre signe de l’enracinement, selon les registres officiels, 168 Egyptiens porteraient le prénom de « haschisch ». Et des personnalités comme le prix Nobel de littérature Naguib Mahfouz ou même le président Anouar el Sadate auraient gouté avec régularité aux délices du cannabis. Le chanteur Sayyid Darwish a même consacré un air aux “fumeurs”:
“Le plus courageux des beys ou des pachas, du mal du haschisch, il n’en dira pas.”
Pour le journaliste Max Strasser, du Faster Times, la pénurie est donc aujourd’hui le principal sujet de conversation en Egypte, sans que personne ne s’accorde sur l’origine de cette crise majeure:
« Certaines personnes m’ont dit que ceux qui ont contrôlent le trafic auraient organisé cette pénurie pour faire monter les prix. D’autres suggèrent que c’est le gouvernement qui contrôle l’approvisionnement en hasch et que le poison préféré des Egyptiens réapparaitra juste avant les élections, dans quelques mois, pour endormir le peuple et permettre au parti de Mubarak de voler une autre élection. »
Le journaliste avance toutefois une autre explication: l’augmentation des saisies récemment opérées par le gouvernement, qui semble déterminé à mettre un terme au trafic, qui vient aujourd’hui essentiellement du Maroc, via la Libye. En effet, selon un article de janvier de Al-Mustaqbal traduit par Courrier International:
« Au début de l’année 2009, le ministère de l’Intérieur a indiqué que la valeur des saisies de haschich avait augmenté de 124 % en une année. »
Une tendance confirmée ce mois-ci par un rapport de la sécurité générale se satisfaisant de « l’éradication complète du trafic de haschich en Egypte ». Depuis le début de l’année, pas moins de 6 tonnes auraient ainsi été saisies.
Selon le magazine en ligne Bikaya Masr, cet activisme policier aurait convaincu les petits revendeurs de laisser passer l’orage. Selon l’un d’entre eux, un tel phénomène a déjà eu lieu il y a quelques années:
« Mais c’était terminé au bout d’un mois parce que le gouvernement sait bien qu’il a des problèmes plus importants à régler et que s’il empêche les gens de fumer du hasch, ils se tourneront vers des drogues plus dures. »
En attendant, les Egyptiens prennent leur mal en patience et se tournent vers le « bongo », l’herbe bon marché cultivée dans le Sinaï. Mais pour Max Strasser:
« Cette herbe pleine de graine vous fiche le mal de crâne et défonce beaucoup plus que la douce euphorie du haschich. »
Ethan Nadelmann est le fondeur de la Drug Policy Alliance, organisation que finance le milliardaire George Soros et qui propose une réforme sur la prohibition des drogues. La Presse l'a interviewé.
Source : cyberpresse.ca
Q - Comment percevez-vous le référendum sur la légalisation de la marijuana en Californie, qui aura lieu à l'automne?
R - C'est une excellente nouvelle. Mon équipe a d'ailleurs participé à la rédaction de certains documents du projet. Le fait que cette question sera posée aux électeurs de l'État le plus populeux des États-Unis montre bien que les gens sont de plus en plus à l'aise avec l'idée de taxer et de contrôler la vente du cannabis, plutôt que de laisser les groupes criminels faire des profits.
Q - Pensez-vous que le projet a des chances d'être approuvé par l'électorat?
R - Difficile à dire. Les derniers sondages placent le vote en faveur de la légalisation à environ 50 ou 55%. C'est beaucoup plus que dans les dernières années, mais je ne sais pas si ce sera assez. Bien des gens seront nerveux avant le vote, et décideront de voter non. Je crois que ça va être serré.
Q - Vous étudiez la prohibition des drogues depuis plus de 20 ans. Quel regard portez-vous sur l'évolution du débat au fil des ans?
R - J'ai commencé à m'engager à la fin des années 80, au point culminant de la «guerre contre les drogues» menée par la Maison-Blanche. Depuis ce temps, les mentalités ont changé. Les gens réalisent que la prohibition coûte extrêmement cher, et que les drogues sont toujours aussi disponibles. Il y a un effet de lassitude. Bien des gens sont prêts à essayer une autre approche. Je crois que la légalisation de la marijuana à des fins médicales en Californie et ailleurs a changé la donne. Avant, les consommateurs étaient des jeunes aux cheveux longs. Maintenant, des adultes fument pour diverses raisons. Le cannabis n'est plus vu comme un trip de jeunesse. Enfin, la crise économique a aussi un impact. Le marché du cannabis rapporte des milliards chaque année, mais le gouvernement ne touche pas un sou. Au moment où les villes et les États font des déficits records, la question devient d'actualité.
Q - Aux yeux du gouvernement fédéral, la marijuana est illégale. Comment réagirait Washington si la Californie devait en légaliser la consommation?
R - L'administration Obama aurait à prendre une décision. Le département de la Justice devrait prendre position. Je crois qu'il pourrait choisir de ne pas intervenir. L'an dernier, le ministre de la Justice a dit qu'il n'interviendrait pas pour faire appliquer les lois fédérales sur la marijuana médicale. Dans les faits, ça envoie un message clair: Washington laisse les États tracer leur propre voie. Au début des années 30, ce sont les États qui ont commencé à légaliser la vente d'alcool. Une fois cette porte enfoncée, Washington a mis fin à la prohibition, en 1933. Il ne faut pas oublier que le gouvernement fédéral n'a pas les ressources pour être partout à la fois. Les policiers municipaux et de l'État représentent 90% des forces sur le terrain.
Q - Certaines personnalités publiques, comme Arnold Schwarzenegger, encouragent à mots couverts le débat sur la légalisation. Est-ce que cela vous étonne?
R - En privé, bien des policiers et des politiciens me disent qu'ils sont en faveur de la légalisation et de la taxation. Mais en public, ils tiennent un discours différent. Ils ne veulent pas être associés à la tolérance. Je crois que nous avons fait bien du chemin dans les dernières années, mais nous ne sommes pas encore rendus au bout. La légalisation est encore une idée qui fait peur, même si la marijuana n'a jamais été aussi présente.
Le printemps pointe le bout de son nez. C'est le moment choisi par les amateurs de chanvre pour planter du cannabis. Rencontre sur un balcon toulousain avec un cultivateur d'herbe.
Source : Ladépèche.fr
Au troisième étage de cette résidence cossue de l'Ouest toulousain, la vue est imprenable. Premier constat : les habitants ont la main verte. Les plantes garnissent les balcons. Ficus, yuccas et autres papyrus se partagent les 3 m² qui leur sont offerts. Au milieu de ces plantes traditionnelles, poussent des espèces toutes aussi vertes, mais plus discrètes. Les gelées hivernales passées, les amateurs de chanvre profitent du redoux pour se lancer dans la culture du cannabis.
« Au moins, je sais ce que je fume »
Mathieu (1), 27 ans, habitant de l'immeuble depuis cinq ans, entreprend, pour la troisième année consécutive, une plantation sur son balcon. Cinq pieds de cannabis, d'une hauteur moyenne de 20 cm, sont plantés dans des pots au coin de sa terrasse, protégés des regards indiscrets par le mur délimitant le balcon. « Je cultive du cannabis pour ma consommation personnelle, avertit le fumeur de joints. Je ne souhaite pas faire d'agriculture intensive. Une fois récoltés, mes pieds me permettent de fumer de l'herbe pendant environ trois mois, d'octobre à janvier. »
Mathieu met en avant l'aspect économique pour justifier son activité :
« Financièrement, c'est très intéressant. Cela ne demande pratiquement aucun investissement : quelques graines, du terreau, un peu d'eau et le tour est joué ! » Outre l'intérêt pécuniaire, Mathieu vante également la qualité de sa production : « Je n'utilise aucun engrais chimique ni pesticide. Alors que le haschich qu'on achète au coin de la rue est bourré de produits toxiques. Moi, au moins, je sais ce que je fume ! »
La pratique s'est banalisée
Conscient de la peine encourue (voir encadré), Mathieu estime malgré tout qu'il est plus risqué « de côtoyer des dealers dans la rue que de planter des pieds de cannabis sur sa terrasse ».
Les « cultivateurs urbains », comme Mathieu les qualifie, sont de plus en plus nombreux selon le jeune homme. Ce qui lui permet de relativiser la gravité de cette pratique. « Regardez ! lance Mathieu en pointant du doigt les terrasses de ces voisins. Dans la résidence, pas moins de cinq balcons accueillent du cannabis. »
Une fois les plants en pots, la patience est la plus grande vertu du cultivateur de cannabis. Mathieu doit maintenant attendre le mois d'octobre pour récolter son chanvre.
1. Prénom d'emprunt
La législation, sans concession
Naïvement, les cultivateurs de cannabis pourraient penser que planter du chanvre sur un terrain privé est une pratique tolérée qui les protège de sanctions pénales. Mais que nenni ! Ces cultivateurs « urbains » encourent une peine de trois ans de prison et 50 000 € d'amende.
« Au mois d'octobre, les pieds peuvent atteindre 2 mètres, explique Mathieu. Ils sont visibles par de nombreux passants. C'est à ce moment que le risque de délation est le plus élevé. »
La majorité des saisies policières interviennent le plus souvent au cours des mois de septembre et d'octobre, lorsque les cultures arrivent à maturité.
Le chiffre : 3
kilos de cannabis> Saisie policière. En août dernier, lors d'une patrouille, les policiers aperçoivent des pieds de cannabis dans le jardin d'un particulier, route de Seysses. Ils décident de mener une perquisition. Plusieurs pieds de cannabis sont alors découverts. Au total 3 kilos de drogue sont saisis.
Les quinquas plantent aussi
Les jeunes adultes ne sont pas les seuls à faire pousser leur cannabis. Quinquas et sexagénaires sont souvent adeptes de cette culture illégale. Un médecin, travaillant dans un grand hôpital de la ville, profite de sa propriété située au nord de Toulouse pour planter ses pieds. Une dizaine pousse à l'abri des regards. « C'est naturel, c'est pas plus mauvais que la cigarette », insiste-t-il. L'été dernier, des adeptes de la fumette se sont servis dans son jardin. Ils ont volé toute la récolte.
La politique française en matière de drogue repose sur la « loi du 31 décembre 1970 relative aux mesures sanitaires de lutte contre la toxicomanie et la répression du trafic et de l'usage illicite de substances vénéneuses ».
En 40 ans, cette loi n’a pas réussi à réduire le nombre d’usagers, mais l’a multiplié. En quarante ans, cette loi n’a pas réussi à enrayer le trafic, mais l’a dynamisé.
Tout au long de cette année 2010, le CIRC comme d’autres associations et divers mouvements ont décidé de faire le procès de la loi de 1970, une loi qui a jeté en prison des centaines de milliers de citoyens et a gâché la vie de millions d’autres.
Source : CIRC
Vous aussi, vous avez été victimes de la loi de 1970 ?
Le CIRC vous invite (anonymement si vous le désirez) à nous envoyer un texte narrant vos mésaventures au pays des ILS (Infraction à la Législation sur les Stupéfiants), envoyez les à circ-paris@circ-asso.net
Vos témoignages seront publiés sur notre site. Et si nous en récoltons un assez grand nombre, nous les transformerons en « cahier de doléances » adressé au gouvernement.
Quarante ans, ça suffit ! Le moment est venu de mettre en place une politique plus pragmatique et plus réaliste, une politique qui ne considère pas les amateurs de drogues illicites comme des malades ou des délinquants, mais comme des citoyens.
Pour en savoir plus sur cette loi contre-productive,
consultez notre dossier "La loi de 1970, Quarante ans au service de la répression" ou téléchargez et diffusez la version PDF.
"Il serait souhaitable que les fonctionnaires chargés de la lutte contre la toxicomanie suivent, le plus tôt possible, une intense cure de désintoxication et en reviennent à des politiques moins idéologiques et plus pragmatiques. Mais les problèmes ne viennent pas d’une mauvaise application de la loi, mais de la loi, les fonctionnaires s’étant efforcés d’appliquer loyalement – avec le zèle et la compétence qu’on peut attendre de fonctionnaires républicains – une politique établie par les gouvernements successifs. Si ces politiques ne donnent pas les résultats escomptés, c’est au législateur de les revoir et éventuellement de les modifier."
CIRC, Lettre ouverte aux législateurs, l’Esprit Frappeur, 1997
https://img687.imageshack.us/img687/2026/jackherer191144639.jpg[/img]« Jack Herer, illuminé du cannabis, eut un jour une vision. Il imagina un monde plein de chanvre et sauvé par lui. Du chanvre à fumer bien sûr, mais aussi ce même chanvre qui a modelé nos civilisations, tant il était utilisé pour les choses essentielles de la vie (se vêtir, se nourrir, voyager sur des bateaux à voile, etc.) »
C’est ainsi que le Livre du cannabis (de Michka, Hugo Verlome et Tigrane Hadengue) décrit le père du « Hemp movement » (mouvement du chanvre), Jack Herer, qui s’est éteint ce 15 avril dans l’Orégon, à l’âge de 70 ans.
Source : lesinrocks.com/droguesnews
https://blogs.lesinrocks.com/images/2010/04/jackherer420-1-197x300.jpg[/img]Pour les plus jeunes des cannabinophiles, Jack Herrer c’est avant tout le nom d’une variété d’herbe qui a fait les grandes heures de la Sensi seed bank d’Amsterdam. Pour les autres, il est surtout l’auteur de L’Empreur est nu, l’ouvrage qui a remis au goût du jour le chanvre global et servi de bible à toute une génération.
Entamé en 1973 pour être achevé en 1985, auto-édité, L’Empreur est nu (en référence au conte d’Andersen Le Roi est nu) s’est vendu à 600 000 exemplaires à travers le monde. Sa thèse est que l’interdiction du chanvre récréatif a servi de prétexte à bannir cette plante sous toutes ses formes aux Etats-Unis pour préserver les intérêts de l’industrie papetière et les fibres chimiques produites par Du Pont de Nemours.
Jack Herer note par exemple que c’est en 1937 que le chimiste dépose le brevet de fabrication du plastique à partir de pétrole et de charbon, année où furent adoptées les premières lois antimarijuana aux Etats-Unis:
« Si le chanvre n’avait pas été mis hors la loi, 80% des affaires de Du Pont de Nemours n’auraient jamais eu lieu… Et la pollution qui empoisonne nos rivières ne se serait pas produite. »
A l’en croire, afin d’arriver à leurs fins et de protéger leurs amis industriels, les politiciens de l’époque ont joué sur le racisme ambiant et présenté comme étrangère et dangereuse (la « marijuana » mexicaine) une plante pourtant parfaitement connue des Américains, le bon vieux chanvre, utilisé depuis des décennies pour ses fibres, l’huile de ses graines et même ses vertus psychotropes:
« Au début du XXe siècle près de quatre générations d’Américains avaient consommé du cannabis. Presque tout le monde dans ce pays en connaissait les effets planant depuis l’enfance. [...] Quelle force socio-politique a donc pu être assez puissante pour braquer les Américains contre quelque chose d’aussi innocent qu’une plante? »
On peut ne pas adhérer à cette thèse, notamment parce que d’autres facteurs peuvent être mis en avant, comme la progression d’une société hygiéniste ou encore la nécessité de réaffecter les forces de police privées de prohibition d’alcool, mais le livre a le mérite de réaffirmer une vérité oubliée depuis longtemps, le chanvre textile, alimentaire et le chanvre psychotrope sont une seule et même plante: cannabis sativa L, aux multiples vertus reconnues depuis des millénaires. C’est le début de la redécouverte du chanvre.
Jack Herer aura passé la moitié de sa vie à militer pour cette plante, qu’il voit comme une réponse aux questions écologiques, énergétiques, médicales… Il se présentera deux fois à la présidentielle à ce titre, en 1988 (1949 votes) et 1992 (3875 votes) et n’abandonnera jamais son combat, participant en 1996 à l’adoption de la proposition 215 sur le cannabis médical en Californie, animant un site web, participant à tous les rallies pro-cannabis du pays. (Voir la vidéo, en 1994 à Gainesville)
Ironie du sort, c’est alors que les choses commencent à peine à bouger sur le front cannabique, notamment avec le référendum de novembre sur la légalisation en Californie, que s’est éteint « l’Empereur du chanvre » (titre d’un documentaire qui lui a été consacré en 1999).
Depuis mardi 20 avril 2010, les touristes amateurs de cannabis pourront partir en vacances l'esprit tranquille. A Los Angeles, un hôtel vient de s'auto-proclamer "le premier hôtel réservé aux fumeurs de joints".
Source : www.tourmagazine.fr
Depuis mardi 20 avril 2010, les touristes amateurs de cannabis pourront partir en vacances l'esprit tranquille. A Los Angeles, un hôtel vient de s'auto-proclamer "le premier hôtel réservé aux fumeurs de joints".
Ses propriétaires assurent que, chez eux, à l'hôtel Normandie de Los Angeles, leurs clients peuvent fumer sans se cacher.
C'est ce que révèle le Los Angeles Times. Le journal américain rappelle que les instigateur de ce projet sont également défenseur de la distribution de marijuana à des fins médicales, autorisée en Californie.
Mais cette exception a un prix pour les touristes. Situé dans le quartier coréen, l'établissement californien propose des forfaits deux nuits pour 420 dollars.
Les propriétaires préviennent les touristes : ils ne fournissent pas la matière première, les touristes doivent apporter leur propre herbe, conformément à la loi.
- Science: un rapport de cas indique l’efficacité du cannabis sur la dystonie tardive
- Etats-Unis: dans l’Illinois, une loi peu connue sur l’usage médical du cannabis
- En bref
- Un coup d'œil sur le passé
Source : IACM
Science: un rapport de cas indique l’efficacité du cannabis sur la dystonie tardive
Dans une lettre au journal de psychiatrie, des médecins de l’hôpital d’Izmir, Turquie, décrivent le cas d’un patient atteint de schizophrénie paranoïaque Celui-ci avait développé une dyskinésie et une dystonie tardive tardive, huit mois après le début du traitement antipsychotique. Ce malade présentait des mouvements involontaires du visage et de la bouche accompagnés d’une difficulté à avaler et à mâcher (dyskinésie tardive) ainsi que des contractions involontaires, soutenues, des muscles du cou (dystonie tardive). Il a été noté une diminution significative de ces mouvements involontaires après avoir consommé du cannabis trois à quatre fois par semaine, avant d’être arrêté pour trafic de drogue. Les symptômes ont réapparu avec la même sévérité lors de son séjour en prison de sept mois.
La dyskinésie tardive se présente sous forme de mouvements involontaires du visage et des membres. Ces symptômes sont souvent irréversibles à la suite d’un traitement avec des neuroleptiques ou d’autres psychotropes, ce qui signifie qu‘ils peuvent persister après l‘arrêt du traitement et sont souvent difficiles à traiter. En changeant le traitement, les médecins ont pu pratiquement faire disparaître les mouvements involontaires du visage. Cependant, les troubles du cou ont persisté et n’ont pu être traités avec des médicaments traditionnels (diazepam, baclofen, gabapentin, etc.). Les auteurs n’ont pas pu administrer de cannabinoïdes car ce traitement n’est pas légal en Turquie. Ils ont néanmoins indiqué qu’ils " pensaient que les agonistes cannabinoïdes pourraient être un choix approprié pour le traitement de la dystonie tardive intraitable. "
(Source: Beckmann Y, Seçil Y, Güngör B, Yiğit T. Tardive Dystonia and the Use of Cannabis. Turk Psikiyatri Derg 2010;21(1):90-91.)
Etats-Unis: dans l’Illinois, une loi peu connue sur l’usage médical du cannabis
Un journal de Chicago a recensé les lois sur l’usage médical du cannabis en Illinois. Le cannabis peut être utilisé à des fins médicales dans 14 États d’Amérique du Nord (Alaska, Californie, Colorado, Hawaii, Maine, Maryland, Michigan, Montana, Nevada, New Jersey, Nouveau-Mexique, Oregon, Rhode Island, Vermont, et Washington). " Et, il existe un fait peu connu: en Illinois aussi, l’usage en est légal, et ce, depuis trente-deux ans." En 1978, l’Assemblée législative a voté une loi (Cannabis Control Act) afin d’améliorer dans l‘ensemble des lois sur les drogues de cet État.
Au nom de la recherche, cette loi accorde au Department of Human Services la possibilité d‘autoriser les médecins à prescrire du cannabis dans les cas de glaucome, d’effets secondaires de la chimiothérapie ou de thérapie par rayons des patients atteints d’un cancer ou autres troubles nécessitant un traitement médical." Mais il existe deux obstacles: le premier est que seul le service des Human Services est autorisé à donner aux médecins cette possibilité. Le second consiste en la nécessité d‘agir seulement avec l’autorisation écrite de la police d’État. En d’autres termes, deux départements d’État doivent établir de nouvelles règles pour que le cannabis puisse être prescrit et fourni. À ce jour, rien n’a été fait.
Pour plus d’informations:
www.chicagoreader.com/chicago/medical-marijuana-pot-illinois-cannabis-control-act-legalization/Content?oid=1629059
(Source: Chicago Reader du 8 avril 2010)
En bref
Science: sondage en ligne
Par un sondage en ligne, des scientifiques de l’Université de Calgary, Canada, conduisent une étude sur les bienfaits du cannabis dans le traitement des nausées et vomissements, ou l’occurrence des nausées et vomissements comme effets secondaires de l’usage du cannabis. Les personnes qui désirent y participer, et ce de manière anonyme, sont invitées à se connecter sur le site web:
ibd-cannabis-survey.limequery.com/index.php?sid=64184&lang=en (Source: Personal communication by Dr. Martin Storr)
Etats-Unis: Washington
Plus de professionnels du secteur médical pourront recommander l’usage médical du cannabis pour les patients de l’État de Washington. Le Gouverneur Chris Gregoire a signé une loi le 1er avril qui prendra effet le 10 juin. Celle-ci permet aux naturopathes, certaines infirmières, et d’autres mentionnées sur la liste, à recommander du cannabis aux malades. La loi précédente, comme dans les États qui autorisent l’usage médical du cannabis, permettait seulement aux médecins de prescrire du cannabis. (Source: Seattle Times du 1er avril 2010)
Science: appétit
Des chercheurs de l’Université de Reading, en Grande-Bretagne, se sont intéressés aux effets du dronabinol (THC) et d’un extrait de cannabis riche en dronabinol sur la consommation de nourriture des rats. Ils ont noté “des différences d‘effets significatifs, même si subtils entre le dronabinol pur et l’extrait de cannabis. Ils ont ajouté que d’autres composants de la plante cannabis pouvaient moduler l’hyperphagie induise par le delta-9-THC, ce qui les rend intéressants pour une recherche plus approfondie de leur potentiel thérapeutique". (Source: Farrimond JA, et al. Psychopharmacology (Berl) 27 mars 2010. [ publication électronique avant l‘impression])
Science: préparation du THC
Selon une étude menée à l’Université du Mississippi, États-Unis, la solubilité du THC dans l’eau pourrait être améliorée grâce à un complexe de THC hemisuccinate ester avec des beta-cyclodextrins. Les scientifiques comptent développer des formes orales de THC présentant une biodisponibilité supérieure. (Source: Upadhye SB, et al. AAPS PharmSciTech 24 mars 2010. [ publication électronique avant l‘impression])
Science: Sports
Des scientifiques de l‘Université de Heildeberg, Allemagne, se sont intéressés à l’importance du système endocannabinoïde sur la sensation de bien-être lors d’un effort physique. Ils ont conclu“ qu’il semble que les endocannabinoïdes contribuent à la motivation de l’activité des rongeurs, et influaient sur la distance parcourue comme les CB1 récepteurs le font, mais qu‘ils sont moins impliqués dans les changements à long terme du comportement émotionnel induit par l’exercice volontaire.“ (Source: Fuss J, Gass P. Exp Neurol 27mars 2010. [ publication électronique avant l‘impression])
Un coup d'œil sur le passé
Il y a un an
► Allemagne: la procédure de demande d’usage médical du cannabis est simplifiée
► Etats-Unis: les changements survenus au niveau fédéral pourraient motiver plusieurs états à légaliser l’usage médical du cannabis
► Allemagne: perquisition dans les locaux de l’ACM
Il y a deux ans
► République Tchèque : la Cour de justice suprême déclare la culture du cannabis à des fins médicales légale
► Espagne: un juge déclare non coupable un patient qui cultive du cannabis médical pour sa propre consommation pendant que le gouvernement reconnait la valeur thérapeutique de la plante
► Etats-Unis: les citoyens du Michigan voteront au mois de novembre pour ou contre la légalisation de l’usage médical du cannabis dans leur Etat
La société Narcocheck vient de commercialiser sur internet l'arme ultime des parents désireux de savoir si leur enfant fume du cannabis. Un test, bientôt disponible en pharmacie, qui permet de connaître le niveau de consommation de l'individu. Le docteur Marc Valleur craint "que le marketing des tests anti-drogue n'induise une paranoïa tout à fait inutile".
Source : letelegramme.com
Ce test de dépistage domestique du cannabis fait un carton, selon son concepteur, le laboratoire Narcocheck. Frédéric Rodzynek, gérant de la société, a expliqué au Parisien en avoir "déjà écoulé plusieurs milliers", alors que l'objet magique n'est en vente sur internet que depuis quelques semaines. Pour lui, "c'est normal il répond à un besoin criant".
Évalue aussi la concentration de drogue
Ce produit devrait bientôt être disponible en pharmacie. Il s'agit d'un test urinaire qui permet de détecter le THC dans les urines mais également cinq autres types de stupéfiants parmi les plus utilisés en France (cocaïne, héroïne, ecstasy, amphétamines, benzodiazépine).
Mieux : Narcocheck explique que ce test permet d'évaluer la concentration de drogue. Et ainsi de savoir si la personne concernée consomme régulièrement la substance détectée.
Accord de la personne fortement conseillé
Narcocheck vise évidemment les parents soucieux de savoir si leur adolescent consomme du cannabis ou une autre substance. "Le recours au test ne peut se faire qu'en discutant avec son ado. Il doit y avoir un contrat de confiance", conseille le gérant. En effet, cette analyse étant urinaire, l'accord de l'adolescent est fortement souhaitée.
"Les gens ont déjà assez peur des drogues"
Ce test est-il un outil de prévention efficace ? Certains spécialistes en doutent. Le docteur Marc Valleur, psychiatre à l'hôpital Marmottan, craint que "le marketing des tests anti-drogue n'induise une paranoïa tout à fait inutile, les gens ont déjà assez peur des drogues". Le docteur Michel Mallaret, président de la commission nationale des stupéfiants (Afssaps) estime que "ce n'est pas une bonne façon de procéder que les parents deviennent des policiers dans la famille".
Les deux professionnels doutent également de la fiabilité de ce genre de test.
La première association francophone pour la reconnaissance des cannabinoïdes en Médecine voit le jour.
Source : 24presse
(Ecrit par l'Union Francophone pour les Cannabinoïdes en Médecine - UFCM)
Le 6 avril dernier, l'Union Francophone pour les Cannabinoïdes en Médecine (UFCM) a été créée afin de permettre le regroupement des médecins, des chercheurs et des patients au sein d'une même structure. Dirigée par un collège de médecins et de patients issus de différents pays européens, elle compte comme Président d'Honneur le Docteur Franjo Grotenhermen, expert international en science des cannabinoïdes, et actuel Directeur Exécutif de l'Association Internationale pour les Cannabinoïdes en Médecine (IACM). L'UFCM a pour vocation d'informer sur le potentiel médical du cannabis et des cannabinoïdes.
La dernière décennie a vu un essor significatif de l'utilisation thérapeutique des cannabinoïdes, les molécules spécifiques issues du chanvre, dans toute l'Europe, grâce à la multiplication des données scientifiques disponibles. Des effets bénéfiques sont aujourd'hui reconnus sur une large étendue de pathologies. Alexandre Jeffrey, coordinateur de l'association, explique qu'« à l'exception du Québec, la plupart des pays ou régions francophones sont en retard significatif par rapport aux pays anglophones, germaniques ou hispaniques. Cela tient en partie au manque d'information disponible en langue française. Nous espérons aider les médecins et les scientifiques dans une meilleure connaissance des bénéfices, mais aussi des effets secondaires, liés à l'utilisation de ces nouveaux traitements ».
Au-delà de sa principale mission de communication, l'UFCM aura aussi comme objectifs de soutenir les patients dans leurs difficultés à accéder aux soins et d'aider les médecins, issus de différentes cultures médicales, à partager leurs expériences concrètes avec les malades. Enfin, l'UFCM souhaite, par son action fédératrice, contribuer à l'évolution des cadres légaux, en France et dans les autres pays francophones, évolution nécessaire à la prise en charge des malades et de leurs traitements par les systèmes de Santé en place.
L'UFCM est une association à but non lucratif régie par le Loi de 1901. Plus d'information sur le site de l'association https://www.ufcmed.org.
A propos de l'UFCM
L’Union Francophone pour les Cannabinoïdes en Médecine (UFCM) est une association qui cherche à promouvoir et diffuser les informations relatives à l’usage du chanvre (nom botanique, Cannabis sativa L.), et de ses dérivés actifs (cannabinoïdes), en tant que traitement médical.
Les objectifs de l’association sont :
- Promouvoir et diffuser les informations relatives à l’usage du chanvre (nom botanique Cannabis Staiva L.), et de ses dérivés actifs (cannabinoïdes), en tant que traitement médical. L’association vise notamment à faciliter l’accès aux informations (traductions, mise en ligne sur site web, communication avec les médias).
- Promouvoir la recherche sur les cannabinoïdes dans les pays francophones.
- Favoriser les échanges entre les professionnels de la santé des différents pays francophone.
- Favoriser les échanges entre les patients et les professionnels de la santé.
- Défendre l’évolution du cadre légal relatif à l’usage, l’importation et la culture de cannabis à usage exclusivement médical.
Références associées :
Cannabis en Médecine, un guide pratique des applications médicales du cannabis et du THC, Dr Franjo Grotenhermen, 2009, Editions Indica.
Le cannabis : une drogue aux vertus thérapeutiques, Le Monde, 11 Déc. 2009.
Cannabis thérapeutique : le retard français, Alexandre Jeffrey, www.Rue89.com, 2 Mai 2009.