Provocation, ou tout simplement plaisanterie de mauvais goût : un pot en plastique de belle taille, avec un plant de cannabis, a été hissé au sommet d'une statue du monument aux morts de La Grand-Combe, place Jean-Jaurès à Ales dans le Gard.
Cela s'est passé hier, vendredi, en début d'après-midi, sans que quiconque remarque cette originalité, avant qu'un coup de téléphone anonyme ne soit donné.
Les employés municipaux ont récupéré la plante, sous les regards médusés de quelques retraités criant au manque de respect pour ce lieu trop souvent bafoué, quand il n'est pas vandalisé.
Le plant a été remis aux services de gendarmerie.
En France, depuis plus de quarante ans, la question de la dépénalisation des drogues douces reste taboue. Les rares partis ayant osé aborder le sujet se sont vus accuser de laxisme, quand ce n’est pas d’irréalisme. Aujourd’hui, pourtant, le débat ressurgit sous un angle nouveau : celui de la lutte contre l’insécurité…L’échec de la politique répressive
Malgré la très restrictive loi de 1970, la France est l’un des pays européens au plus fort taux de consommation de cannabis. L’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies estime à 4 millions le nombre d’usagers, dont 1,2 millions d’usagers réguliers et 550 000 usagers quotidiens. Une consommation bien plus répandue qu’aux Pays-Bas ou au Portugal, qui en ont pourtant dépénalisé l’usage : le dernier bulletin de l’European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction estime que 21,7% des Français âgés de 15 à 24 ans sont concernés, contre 11,4% aux Pays-Bas et 6,6 % au Portugal.
En mai dernier, un rapport publié par la fondation Terra Nova constatait l’échec de « quarante ans d’inflation répressive de la part de gouvernements de gauche comme de droite ». Face à un taux de consommation en augmentation constante, cette étude met l’accent sur le coût que cet appareil répressif fait peser sur la collectivité : en moyenne, le coût d’une interpellation serait de 3300 euros, pour un montant annuel qui avoisinerait les 3 milliards d’euros. Or, entre 2002 et 2008, les « peines pour usage ont doublé alors que, dans le même temps, les condamnations pour trafic ont baissé ».
En bref, si la police sanctionne de plus en plus de fumeurs occasionnels, elle peine à remonter aux sources de ce trafic. La politique « du chiffre » actuellement en vigueur se révèle inutile et contre-productive, comme le conclut le rapport Reuter réalisé à la demande de la Commission Européenne : « la lutte anti-drogue a [eu] pour effet de renforcer la corruption et la grande criminalité, et de multiplier les risques sanitaires, parfois mortels, pour les consommateurs ».
Et pourtant la classe politique française semble comme tétanisée lorsqu’il s’agit d’évoquer la question de la dépénalisation. Dès qu’un mouvement politique souhaite s’emparer du sujet, il est décrédibilisé et taxé d’irresponsabilité. Les Verts, à ce titre exemplaires, ont longtemps prêché dans le désert pour imposer un débat public. En vain…
Prince Vaillant
Il aura fallu attendre que Daniel Vaillant aborde la légalisation du cannabis comme une solution à la recrudescence des trafics pour que cette question revienne sur le devant de la scène. Associer la dépénalisation à la lutte contre l’insécurité, il est l’un des premiers à y avoir pensé, déclarant dernièrement que « la police a mieux à faire que de courir après la fumette ». Compte tenu de son passé Place Beauvau, il semblait difficile de faire passer l’ancien Ministre de Lionel Jospin pour un doux utopiste…
Sous l’impulsion de cette approche nouvelle, l’idée d’une dépénalisation se fraie timidement un chemin au sein du camp socialiste. Un groupe de travail parlementaire a même été ouvert dans le but de pouvoir réfléchir sereinement à cette question. Le député socialiste Dominique Raimbourg sans vouloir « anticiper sur les conclusions du rapport » pense que le groupe se « prononcera certainement en faveur de la dépénalisation… ». Daniel Vaillant continue d’espérer que ces travaux pourront déboucher sur une « proposition assumée par le PS dans l’hypothèse d’un contrat de gouvernement en 2012 ».
Dans le même temps, Manuel Valls, représentant de la ligne la plus hostile à la dépénalisation des drogues douces au sein du PS, confiait qu’il restait favorable à « l’ouverture d’un débat public » sur le sujet, ce qu’avait déjà proposé Ségolène Royal lors des dernières élections présidentielles.
La dépénalisation, une « urgence sociale » ?
Sous la pression de ses élus locaux, Europe Écologie s’est également emparé de la question, dont il compte faire l’un de ses thèmes de campagne en vue des élections de 2012. Dans la droite ligne de Daniel Vaillant, les écolos abordent désormais le sujet de manière décomplexée, puisqu’ils le font sous l’angle de la lutte contre l’insécurité.
A Nantes, lors des Universités d’été de son mouvement, Daniel Cohn-Bendit a martelé qu’il « ne suffira pas de réinstaller la police de proximité pour régler les problèmes d’insécurité ». Et de citer la « dépénalisation » comme un moyen « d’assécher les économies souterraines ».
Pour Stéphane Gatignon, maire de Sevran et conseiller régional d’Europe Ecologie, en première ligne sur ce front depuis de nombreuses années, la question de la dépénalisation est centrale dans la résolution des problèmes d’insécurité. Confronté aux réalités du terrain, il explique que « les trafiquants assurent le contrôle social dans les quartiers, et les petits délinquants d’hier côtoient désormais le grand banditisme (…) Les trafics de stups et d’armes sont totalement poreux, ce qui fait que les gens s’arment très rapidement. Dans ma ville, nous avons récemment trouvé un lance-roquette… »
Il explique qu’il n’y aura « pas de résultats concrets tant que nous ne nous attaquerons pas aux problèmes des drogues douces. C’est un problème de santé publique et de sécurité globale ». Face à cette mainmise des dealers, le rôle de l’État est de « refaire société au sein des quartiers, (…) créer un monde parallèle à celui du trafic, qui serait celui de la vraie vie, afin de combattre la peur et le repli communautaire ». Avec émotion, il reconnaît : « c’est dur, ce que je dis, mais on ne pourra pas éradiquer le trafic. Cela fait dix ans que je suis maire, quarante ans que je vis dans les cités. On est dans une société qui est en plein chaos, où tout a explosé en vol. Le trafic n’a fait qu’augmenter et se structurer. Lorsque des dealers sont retirés du circuit, d’autres les remplacent le lendemain, deux fois plus nombreux. La répression ne changera rien, il faut changer de paradigme…»
« la dépénalisation n’est pas une solution miracle »
Emilie Therouin, adjointe au maire d’Amiens en charge de la sécurité, partage ce constat et signale « l’urgence d’une légalisation et d’un encadrement de la production de cannabis par l’Etat ». « Énormément de violences urbaines sont liées de près ou de loin aux trafics de stup’. Nous sommes face à des trafics assis sur des multi-produits, mais 90% de la production réside dans le trafic de cannabis. »
Pour cette jeune élue qui siège au sein de la Commission Justice des Verts, « la dépénalisation n’est pourtant pas la solution miracle ». Selon elle, « nous achetons quelque part la paix sociale en maintenant la règlementation en l’état ». S’y attaquer risque de créer « de gros problèmes, puisque beaucoup de familles dans ces quartiers vivent de l’apport financier engendré par le trafic. Ce ne sera pas avec la rénovation urbaine qu’on va pouvoir pallier ce manque, il faudra créer d’autres ressources, des emplois, et cela risque d’être très difficile, il ne faut pas se faire d’illusions là-dessus… »
Alexandre Delaigue, co-auteur de « Sexe, Drogue et Economie », avertit lui aussi des risques et « conséquences inattendues » qu’une telle décision pourrait engendrer. Il évoque un possible « déplacement de la consommation vers l’héroïne sous l’effet de la concurrence, qui fera baisser les prix, et du besoin des vendeurs de trouver des substituts ».
D’ailleurs une étude du CEDRO (Centre d’information et d’éducation pour la prévention de l’abus de drogue) tend à prouver que les variations de consommation d’un pays à un autre ne sont pas forcements liés à la loi mais plutôt à des facteurs socioculturels.
L’exemple portugais est en cela instructif. La réussite de leur politique de décriminalisation de la possession de drogue en dessous d’un certain seuil (mais pas de la consommation) tient dans le traitement médical et social accordé au consommateur. De même, la police portugaise perd moins de temps à interpeler les petits consommateurs pour se concentrer sur la traque des dealers. Les moyens importants investis dans la prévention, le traitement des addictions et la réinsertion constituent autant de leviers sur lesquels il faudra jouer pour réussir ce changement de politique globale.
Si la lutte contre l’insécurité semble avoir débouché sur une prise de conscience d’une partie de notre classe politique de la nécessaire révision des réponses jusqu’ici apportées au problème des drogues douces, cela ne fait pas de la dépénalisation du cannabis une solution miracle. L’ouverture d’un débat public autour de cette problématique est un grand pas en avant, et il nous faudra méditer sur les exemples hollandais et portugais, autant que sur les particularités de notre pays, pour réussir le double tour de force de convaincre d’une part l’opinion publique du bien-fondé de cette mesure progressiste, réaliste et modérément répressive, et d’autre part de s’attaquer sérieusement aux problèmes d’insertion sociale et de santé publique liés aux addictions au cannabis, une drogue que l’on trouvera peut-être en vente libre dans la France de demain.
Fin 2008 ATAMI, fabricant d'une gamme d'engrais bien connue, avait perdu sa certification pour la France
En effet ils n'avaient pas fourni les informations nécessaires en temps et en heure aux services du ministère de l'agriculture...
La Mise sur le marché et contrôle des matières fertilisantes et normes leur étant applicables est régie par les articles: art. L. 255-1 et s. et R. 255-1 et s. du code rural
https://www.hydrozone.fr/images/logo-atami%5B1%5D.jpg[/img]
les services de la répression des fraudes avaient donc interdit la commercialisation des engrais et stimulants Atami sur le territoire.
un courrier venant de Atami nous à annoncé qu'ils étaient de retour sur le marché français depuis le 1er septembre 2010, leurs produits ayant passé le test des normes NFU 42-004.
Atami revient donc en course avec ses innombrables concurrents sur le marché des engrais cannabiques très disputé, ils vont devoir batailler pour récupérer les parts de marché perdues pendant cette période.
Celui que l'on appelle le « Prince du pot », Marc Emery, a été condamné à cinq ans de prison par un tribunal de Seattle vendredi.Le Britanno-Colombien avait plaidé coupable à un chef d'accusation pour avoir vendu de la marijuana par l'entremise d'Internet à des citoyens américains. Les États-Unis ont réclamé son extradition pendant cinq ans. Il a finalement été extradé en mai dernier.
M. Emery avait conclu une entente avec les autorités judiciaires américaines et canadiennes selon laquelle il allait purger une peine de cinq ans de prison s'il plaidait coupable. Le juge Ricardo Martinez de la Cour fédérale a respecté cet accord qu'il aurait toutefois pu invalider pour réduire la peine ou lui imposer jusqu'à 30 ans de prison.
L'accusé de 52 ans milite depuis des années pour la décriminalisation de la marijuana.
Photo: La Presse Canadienne /Sam Leung
Marc Emery. (archives)
Marc Emery n'a pas vendu de ''pot'' en tant que tel au USA, il a plutôt été un des premier a vendre des graines en masse sur internet, qu'il expédiait en grande partie au USA. Il a fait pas mal d'argent mais en a réinvesti beaucoup dans sa communauté et dans la lutte pour la décriminalisation du pot.
Marc Emery avait aussi une petite chaîne de ''Pot-Café'', genre de lounge ou on pouvait fumé de la weed ou acheter des objet servant a la consommation mais pas de vente de marijuana en tant que tel dans ces établissements.
A peine renvoyé en prison jeudi dernier après la décision du Tribunal Fédéral (TF), le chanvrier valaisan Bernard Rappaz s'est remis en grève de la faim.Les démarches juridiques sont au point mort même si diverses pistes sont examinées par l'avocat du détenu.
Bernard Rappaz a repris une grève de la faim, a déclaré lundi à l'ATS son avocat Aba Neeman. Sur le plan juridique, le défenseur ne peut pas faire grand chose pour le moment. Il faut attendre les motifs du jugement du TF avant d'envisager une éventuelle suite.
L'avocat examinera si un recours à la Cour européenne des droits de l'homme est possible. Il veut aussi analyser si une possibilité d'effet suspensif existe dans le cadre de la demande de grâce que le Grand Conseil valaisan étudiera en novembre.
Le chanvrier est de son côté soumis à un régime de détention normal. Il est donc astreint à un travail, explique son ami Boris Ryser. Pour le moment il est détenu au pénitencier de Crêtelongue (VS), où il travaille à l'atelier de fabrication de caisse. Il se dit particulièrement fatigué.
Durant les 37 jours passés en détention chez lui, Bernard Rappaz a repris du poids, mais n'a pas pu refaire correctement sa musculature, précise Boris Ryser. Il craint que ces kilos ne soient perdus assez rapidement.
Les paramètres sont désormais différents pour l'autorité politique. Dans son jugement, le TF a précisé qu'une alimentation forcée pouvait être imposée au détenu pour éviter son décès. L'autorité d'exécution des peines peut ordonner cette mesure en application de la clause générale de police, a estimé le TF.
Le jugement du TF a été rendu dans le cadre d'un recours du chanvrier contre le refus du la cheffe du département cantonal valaisan de la sécurité Esther Waeber-Kalbermatten de lui accorder une interruption de peine. Jeudi dernier, les juges fédéraux ont débouté Bernard Rappaz, qui a été renvoyé en prison sitôt le jugement rendu.
(ats / 30 août 2010 11:19)
Source : www.romandie.com
Bernard Rappaz devra payer le coût de sa détention à domicile
La détention à domicile de Bernard Rappaz a coûté un peu plus de 44'000 francs, soit environ 1460 francs par jour. La facture sera adressée au chanvrier, a indiqué ce vendredi au Grand Conseil valaisan la conseillère d'Etat Esther Waeber-Kalbermatten.
Le détenu valaisan a passé une trentaine de jours en détention dans sa ferme de Saxon (VS). Cela a occasionné essentiellement des frais de surveillance par une société habilitée pour un montant de 42'000 francs environ. Le reste se répartit entre les contrôles de police et le matériel pour sécuriser le périmètre.
Dans le cadre de deux interpellations urgentes issues des rangs de la droite, la cheffe du département de la sécurité, des affaires sociales et de l'intégration a encore précisé que Bernard Rappaz devrait aussi assumer une partie des coûts induits par son hospitalisation à Genève et à Berne. Soit en tout quelque 16'000 francs.
Interpellée par les élus sur l'alimentation forcée, Esther Waeber-Kalbermatten n'a pas pu indiquer comment elle serait pratiquée. "La Cour européenne des droits de l'homme n'exclut pas qu'elle puisse être menée dans le respect de la dignité humaine", a-t-elle toutefois précisé.
La conseillère d'Etat a affirmé être soutenue par l'ensemble du gouvernement valaisan dans ses décisions et ses options dans cette affaire. Elle a rappelé que "la grève de la faim en milieu pénitentiaire soulève beaucoup de problèmes et que la législation en la matière est lacunaire".
(ats / 10 septembre 2010 14:13)
Source : www.romandie.com
L'enquête menée à la suite d'informations venues de Saint-Quentin a permis à la police nationale de saisir 50 pieds de cannabis et de mettre fin à un trafic de stupéfiant.
50 pieds de cannabis saisis par les policiers.
Sous les ordres du commissaire Boileau, les policiers se sont rendus, mardi, à Serain. Une perquisition a eu lieu au domicile d'un couple. Les policiers se sont rendus plus précisément dans le jardin de la propriété. Une serre de 150m2 était installée avec à l'intérieur des plants de cannabis d'une hauteur variant de 3 à 3,5 mètres. Tout a été arraché et saisi par les policiers, la récolte a été emmenée au commissariat de Saint-Quentin.
Le couple a été placé en garde à vue. Inconnus des forces de l'ordre, ils auraient selon nos sources un besoin pressant d'argent.
Le mari âgé de 58 ans et son épouse d'une cinquantaine d'années n'ont trouvé que cette solution pour arrondir facilement mais non sans risque, leurs fins de mois. Ils étaient hier soir toujours en garde à vue, celle-ci a été prolongée et peut l'être encore jusque 96 heures au maximum.
Cette drogue était, semble t-il, destinée uniquement à la revente. Ils seront prochainement présentés au parquet qui décidera des suites à donne mais seront probablement poursuivis pour production et revente de produits illicites.
Publié le jeudi 16 septembre 2010
Source : l'union.presse.fr
Une nouvelle sorte de yoga a fait son apparition à Toronto, au Canada: le Ganja Yoga, du yoga pratiqué sous l'emprise du cannabis. Pas sûr tout de même que l'activité se retrouve un jour dans le programme de chaînes télé comme Equinox ou Fitness First.
La fondatrice du centre Follow Your Bliss et des cours de Ganja Yoga, Dee Dussault, a expliqué le 9 septembre à Relaxnews qu'elle «fumait de la marijuana depuis quatre ans, et pratiquait le yoga depuis quinze ans». Elle enseigne le yoga sous emprise du cannabis depuis un an.
Dee Dussault en train d'enseigner un cours de Ganja Yoga à Toronto.
Photo: Michael McCarthy
La simple possession de cannabis n'est pas illégale au Canada, ou a tout au moins un statut très flou depuis 2007, ce qui oblige les autorités à la tolérer. Il fallait donc s'attendre à ce que de nouveaux marchés se créent... c'est ainsi qu'à Toronto, Dee Dussault a lancé le centre « Follow your Bliss » qui offre des cours de Yoga un peu spéciaux, puisque les élèves sont priés d'apporter la marijuana qu'ils consommeront avant la séance. Les deux premières semaines, les élèves sont invités à payer ce qu'ils souhaitent, après quoi cela coût de 15$ à 10$ de l'heure suivant le forfait.
Les cours se pratiquent avec «habituellement entre quatre et quinze élèves», qui apportent leur propre drogue. «Il est recommandé de ne pas manger entre une et trois heures avant un cours de yoga classique, mais il n'est pas non plus de recommandé de la marijuana l'estomac vide», souligne Dee Dussault, qui conseille finalement de suivre son instinct.
Le cours commence par une demi-heure de détente et de discussions, suivie de 75 minutes de yoga sur de la musique mystique. Il est possible de manger des en-cas à la fin, pour 15 dollars.
Le cannabis devrait être vendu dans les magasins sous licence, selon les experts
Conduisant des recherches sur le cannabis ils appellent à la légalisation avec des contrôles similaires à l'alcool et au tabac.Le cannabis à usage récréatif devrait être disponible dans les magasins avec des restrictions similaires à celles utilisées pour contrôler la vente d'alcool et de tabac, selon l'expert de premier plan du Royaume-Uni sur la drogue.
Selon un scénario, les gens seraient en mesure de demander un permis pour acheter des produits dérivés du cannabis une fois atteint l'âge de 21 ans, à condition d'avoir l'approbation d'un médecin, dit-il.
La drogue serait réglementée par un organisme qui assure la qualité et la sécurité des produits avant leur mise en vente.
Une refonte de la législation entourant le cannabis et des produits dérivés sera nécessaire pour reprendre le cannabis aux mains de criminels, a déclaré Roger Pertwee, professeur de neuropharmacologie à l'Université d'Aberdeen.
Dans les années 1970, Pertwee était le co-découvreur de THC, l'ingrédient actif du cannabis.
Prenant la parole avant son allocution cette semaine au British Science Festival de à Birmingham, Pertwee a déclaré: "À mon avis, nous n'avons pas encore une solution idéale pour le cannabis récréatif. Nous devrions envisager l'octroi de licences et encadrer le marché du cannabis et de ses produits dérivés comme nous l'avons fait avec l'alcool et le tabac."
Le cannabis n'est pas plus dangereux que le tabac ou l'alcool, selon le professeur Pertwee. Photo: David Bebber / Reuters
"À l'heure actuelle, le cannabis est dans les mains de criminels, et c'est insensé. Nous sommes autorisés à prendre de l'alcool, à fumer des cigarettes. Le Cannabis, si il est bien gérée, ne devrait probablement pas être plus dangereux que ça."
Le gouvernement à reclassé cannabis en drogue de classe B la fin de l'année dernière, contre l'avis du Conseil consultatif sur l'abus des drogues. Le président du Conseil, le professeur David Nutt, a été licencié après avoir critiqué la politique sur la drogue du gouvernement, un geste qui a poussé cinq autres à démissionner en signe de protestation.
La possession de drogues de classe B, qui comprennent les amphétamines, le speed et les barbituriques, est passible d'une peine maximale de cinq ans de prison et d'une amende. En faire commerce peut entraîner une peine de 14 ans de prison. Les chiffres les plus récents du Home Office montrent qu'il y a 158.000 condamnations pour possession de cannabis par an.
Pertwee déclare qu'il voulait rouvrir le débat sur le cannabis, en disant qu'il était favorable à une légalisation si la drogue est réglementée. Il a ajouté que des alternatives plus saines pour consommer du cannabis étaient disponibles.
Proscrire la drogue contraint les utilisateurs à cultiver de façon illicite ou à l'acheter chez un dealer. "Ils n'ont pas idée de la composition, de ce qui a été ajouté, et ils risquent d'être incités à prendre d'autres drogues" dit-il.
Les tentatives visant à assouplir l'interdiction du cannabis ont été contrées par la préoccupation du fait qu'il peut provoquer la schizophrénie chez une minorité de personnes prédisposées. Pertwee dit qu'il pourrait être possible pour les médecins d'évaluer les antécédents des personnes et le risque de problèmes de santé mentale avant de leur permettre d'acheter une licence de cannabis.
"Il faudrait un âge minimum de 21 ans, mais je voudrais aller plus loin: Vous devrez avoir une licence. Vous devez avoir un permis de conduire, vous devez avoir unpermis pour certains chiens, pourquoi pas une licence de cannabis, de telle façon que vous ne pourriez consommer que si c'est médicalement sûr pour vous de le faire? " a t-il dit.
Nutt, professeur de neuropsychopharmacologie à l'Imperial College de Londres, a déclaré: "Je me félicite de cette tentative par un expert de premier plan au Royaume-Uni sur le cannabis pour amener de la rationalité dans le débat sur son statut juridique.
"Comme le cannabis est nettement moins nocif que l'alcool, la criminalisation des personnes qui préfèrent cette drogue est illogique et injuste. Nous avons besoin d'une nouvelle approche réglementaire du cannabis. Le modèle des coffee-shop néerlandais en est un qui a fait ses preuves, mais certaines des nouvelles suggestions du professeur Pertwee peuvent très bien avoir des avantages supplémentaires et doivent être activement débattue. "
La Californie est à huit semaines d'un vote qui fera probablement date dans l'histoire de la prohibition. Le 2 novembre 2010, ses électeurs seront appelés aux urnes pour choisir deux nouveaux gouverneur et sénateur, mais ils devront également se prononcer sur la désormais célèbre proposition 19 : le Regulate, Control and Tax Cannabis Act of 2010.
Décryptage.
https://2.bp.blogspot.com/_-AMbrxSJiZI/S7CxWvZ5NfI/AAAAAAAAAg0/bEzOa8FIoe0/s400/arnold_pot.jpg[/img]
En cas d'adoption, cette proposition initiée par un groupe de citoyens (433 000 signatures requises, plus de 700000 récupérées) aura selon les juristes de l'état de Californie, plusieurs conséquences.
Tout d'abord la consommation de cannabis pour usage personnel sera légalisée. Les personnes majeures de plus de 21 ans, auront le droit de posséder sur eux jusqu'à une once (28g) de marijuana, de la consommer dans les lieux privés et dans les lieux publics possédant une licence, et de la cultiver au domicile privé sur une surface allant jusqu'à 750 cm2.
Par ailleurs les gouvernements locaux (villes et comtés), auront la possibilité de réguler tous les aspects de la commercialisation du cannabis : taxes, conditions de culture et de transport, réglementation sur les emplacements des points de vente et leurs horaires d'ouverture.
Le volet répressif n'est pas oublié, puisqu'il sera interdit de vendre du cannabis aux mineurs, de conduire un véhicule sous influence, et de transporter du cannabis vers d'autres états ou pays. Les contrevenants s'exposeront à des peines de prison pouvant aller jusqu'à 7 ans. De plus, un employeur aura le droit d'interdire l'usage du cannabis à un employé dans le cas où celui-ci verrait ses performances diminuées dans son travail.
On le voit, cette proposition est très loin d'une légalisation sauvage et incontrôlée. Elle est officiellement promue par le groupe "Vote Yes on 19" (https://yeson19.com/). Pour convaincre les californiens de la nécessité de basculer d'une prohibition à une régulation, ils s'appuient principalement sur trois arguments.
https://www.pensitoreview.com/Wordpress/wp-content/themes/mimbo2.2/images/ad-yes-on-prop-19.jpg[/img]
Premier d'entre eux : en Californie il est aujourd'hui plus simple pour les mineurs d'acheter du cannabis que de l'alcool. Sortir la vente de cannabis de la clandestinité, par nature sauvage et invisible, vers une régulation contrôlée et visible, permettrait ainsi de mieux protéger les enfants.
Deuxième argument : la prohibition a créé un marché criminel et violent, dirigé par des mafias internationales. Aux USA, 60% des revenus des cartels est tiré du marché du cannabis : une régulation contrôlée aurait pour effet d'assécher significativement cette source de profit et de diminuer les violences liées aux trafics.
Troisième argument : la fin de la prohibition permettrait de récupérer pour l'état de Californie plusieurs centaines de millions de dollars par an. Par les taxes tout d'abord : avec un marché estimé à 14 milliards de dollars, elles pourraient rapporter 1,4 milliard chaque année. Par les économies ensuite : la police gaspille aujourd'hui de précieuses ressources à poursuivre de simples consommateurs. En 2008 elle a procédé à plus de 60 000 arrestations pour consommation illégale de cannabis.
Les opposants à cette loi, les "No on Prop19" ont une vision diamétralement opposée. Selon eux la proposition 19 amenera une banalisation du cannabis, provoquant une augmentation de la consommation chez les jeunes. Par ailleurs ils pensent que l'on ne verra aucune baisse de la violence, et que le nombre d'accidents de voiture liés à la prise de cannabis augmentera dramatiquement. Enfin ils estiment que l'argent public économisé d'un côté sera dépensé de l'autre pour la prise en charge des nouveaux usagers nécessitant des traitements. En conséquence ils demandent le maintien pur et simple de la prohibition.
Il est frappant de voir à quel point les deux camps souhaitent exactement la même chose : protection des enfants, baisse de la violence, préservation des finances publiques. Même objectifs donc, mais une interprétation des faits différente, amenant à des positions opposées.
Les promoteurs de cette proposition ont pour eux un fait solidement établi. C'est un point difficile à contester : après 50 années de guerre contre la drogue, la prohibition est un échec cuisant. Elle n'a empêché ni la consommation, ni l'enrichissement et le développement des mafias, ni la baisse du prix des drogues. La situation ne cesse même d'empirer. S'il y a 20 ans les pays membres de l'ONU se fixaient encore comme objectif l'éradication totale des drogues dans le monde, aujourd'hui l'ONUCD ne se fixe plus comme but que la stabilisation de la consommation. La guerre contre la drogue ne sera jamais gagnée, les états l'ont compris.
Enfin, la Californie a prouvé sa capacité à faire exister le cannabis au sein de la société de façon légale et régulée. En effet, en 1996 elle fut, grâce à une consultation populaire de ce type, le 1er état des Etats-Unis à légaliser le cannabis médical (13 autres ont suivi depuis). Les Californiens disposent donc de 14 années de recul pour se forger une opinion sur la dangerosité supposée de toute autre politique que celle de la prohibition.
Et justement, où en est l'opinion? Le débat est vif, et à moins de 2 mois du vote, le oui fait la course en tête. D'après un sondage USA Survey, au début de ce mois 47% des votants étaient certains de voter oui à la proposition 19, pour 43 % de Non, et 10% d'indécis (marge d'erreur +- 4,2%). A noter qu'en avril 2010, lors du 1er sondage après validation de la proposition, le oui l'emportait avec 56%, et oscille depuis entre 44 et 52%. Le non est lui parti de 42%, et est monté jusqu'à 48%.
Si les républicains de Californie se sont clairement exprimés contre la proposition 19, les démocrates ont eux décidé de ne pas prendre position. Une façon de s'en remettre aux électeurs. Ces derniers feront-ils preuve d'autant d'audace qu'en 1996? Réponse très prochainement.
* Science: synthèse du THC par une bactérie génétiquement modifiée
* Allemagne: intention de modification de la législation sur les narcotiques en vue d’approbation du sativex
* Allemagne: l’Institut fédéral des médicaments rejette la culture du cannabis à des fins médicales
* Allemagne: le producteur de cannabis Bedrocan internationalise son activité en vue d’obtenir à terme l’approbation des autorités de santé des Etats-Unis
* En bref
* Un coup d'œil sur le passé
Science: synthèse du THC par une bactérie génétiquement modifiée
Des scientifiques de l’Université Technique de Dormund, Allemagne, ont modifié génétiquement une bactérie afin que celle-ci synthétise le cannabinoïde psychoactif principal du cannabis. Le 17 août, Oliver Kayser, membre de l’université, a indiqué que ce procédé vise à produire du THC (dronabinol) plus facilement et donc à moindre coût en comparaison du procédé utilisé actuellement en Allemagne.
Jusqu’à présent, en Allemagne, le dronabinol était produit à partir de chanvre industriel. Le cannabidiol (CBD) en était extrait chimiquement et était ensuite transformé en THC. L’extraction du chanvre contenant beaucoup de THC n’est pas autorisée en Allemagne. Ce mode de fabrication synthétique du dronabinol serait plus couteux que le nouveau procédé. Avec le nouveau procédé, Olivier Kayser estime les coûts de production à environ 2,500 EURos par kilogramme de THC. Ce sont les bactéries E. coli, aux gènes isolés, responsables de la production de THC qui sont utilisés. L’université de Dortmund et une compagnie pharmaceutique envisagent la création d’une entreprise pour produire du THC selon ce procédé.
Pour plus d’informations :
https://derstandard.at/1281829392202/Tetrahydrocannabinol-Bakterien-koennen-ohne-viel-Aufwand-Cannabis-Wirkstoff-produzieren
(Source: Standard du 17 août 2010)
Allemagne: intention de modification de la législation sur les narcotiques en vue d’approbation du sativex
Le gouvernement voudrait permettre aux compagnies pharmaceutiques de postuler en vue de l’approbation des médicaments à base de cannabis. Dans un communiqué, le gouvernement a écrit : « Maintenant qu’en EURope (Grande-Bretagne) un médicament à base d’extrait de cannabis utilisé pour le traitement symptomatique de la sclérose en plaques a été approuvé, il est nécessaire de lever l’interdiction générale du cannabis pour des demandes d’usage médical à venir, et ce, en vue d’une approbation de ce médicament. » Comme dans d’autres pays EURopéens, qui ont autorisé ou ont l’intention d’autoriser le sativex, ce changement de la législation serait limité aux médicaments à base de cannabis autorisés par les autorités de santé. L’autorisation du sativex en Allemagne est attendue pour 2011 et sera limitée au traitement de la spasticité de la sclérose en plaques.
Le gouvernement suit les recommandations du comité d’experts sur les narcotiques qui s’est réuni le 3 mai. Il s’agit d’une reclassification du « cannabis (marijuana, la plante, et les parties de plantes qui appartiennent à l’espèce cannabis) du tableau I au tableau II de la loi sur les narcotiques, dans la mesure où celui-ci est destiné à la production de préparations thérapeutiques. » Le comité recommande aussi d’ajouter l’alinéa suivant à l’annexe III de la loi sur les narcotiques : « l’extrait de cannabis (extrait obtenu à partir des plantes et des parties de plantes appartenant à l’espèce cannabis) » et seulement « pour les préparations approuvées comme médicament ». L’annexe I de la loi allemande sur les narcotiques inclut des substances qui ne peuvent être prescrites et qui ne sont pas commercialisables, telles que l’héroïne, la cocaïne, le LSD et le cannabis. L’inclusion de l’extrait de cannabis dans l’annexe III de la loi se réfère à l’approbation attendue du sativex.
Pour un commentaire plus approfondi, en allemand, sur les changements de la loi :
(Source: projet de loi de la 25e ordonnance pour la modification de la législation de la loi allemande sur les narcotiques)
Allemagne: l’Institut fédéral des médicaments rejette la culture du cannabis à des fins médicales
L’Institut fédéral des médicaments (BfArM) qui est sous la responsabilité du ministère de la Santé a sommé un patient atteint de sclérose en plaques de ne pas cultiver lui-même du cannabis. La notification, datée du 10 août, a été formulée avec des précautions sécuritaires relatives à la culture au domicile, aux indications sur les dangers d’abus, à l’usage d’une substance non standardisée et aux dommages à la réputation internationale de l’Allemagne. De plus, le BfArM indique que le demandeur peut acheter du cannabis médicinal dans une pharmacie. Michael Fischer, habitant de Mannheim, a eu besoin de cannabis pendant de nombreuses années, et a été précédemment acquitté lors d’une procédure pour la violation de la loi sur les narcotiques. Il agissait alors en état d’urgence.
Il a déjà été exempté par le BfArM pour pouvoir utiliser du cannabis pharmaceutique importé des Pays-Bas. Mais compte tenu des ses besoins importants, il lui en coûte 1,500 EURos (environ 1,900 US Dollars), et il semble donc que la seule alternative soit l’autoproduction. Le BfArM n’a pas répondu à sa demande pendant plusieurs années malgré la décision de la Cour Administrative Fédérale du 10 mai 2005, qui mentionnait qu’en cas d’une exception pour usage médical, une demande de culture personnelle doit être examinée. La Cour stipule aussi que : « le renvoi à un médicament qui n’est pas encore disponible, ni financièrement abordable par la plupart des citoyens ne constitue pas une alternative pour éveiller l’intérêt du public quant à l’usage du cannabis pour combattre la maladie. »
Seule une demande pour défaut de s’adresser à la Cour Administrative de Cologne a conduit à cette décision du BfArM. Cette décision s’est apparemment basée sur une directive du Ministère Fédéral de la Santé, car des notes dans les dossiers de MR. Fischer au BfArM indiquent que : « l’octroi d’une autorisation de culture au domicile est motivé par sa thérapie et que, compte tenu de la situation précaire du demandeur, sans autre alternative. C’est maintenant au Ministère de la Santé de prendre la décision. »
Plus d’informations dans l’ACM-Mitteilungen du28 août 2010:
https://www.cannabis-med.org/german/acm-mitteilungen/ww_de_db_cannabis_artikel.php
(Sources: Notification du BfArM du 10 août 2010, communiqué de presse du Dr. Oliver Tolmein du18 août 2010)
Allemagne: le producteur de cannabis Bedrocan internationalise son activité en vue d’obtenir à terme l’approbation des autorités de santé des Etats-Unis
edrocan International, qui est depuis peu basé à Oakland, Etats-Unis, est une filiale de Bedrocan BV, Pays-Bas. Depuis 2003, Bedrocan produit du cannabis médicinal standardisé répondant à des normes de qualité, sous le contrôle de du Ministère de la Santé des Pays-Bas qui délivre les ordonnances en pharmacie. La société essaye aussi d’obtenir une autorisation de produire du cannabis pour le compte du gouvernement israélien. Michael Sautman, Président de Bedrocan International tente d’introduire la compagnie dans l’industrie grandissante du cannabis médicinal aux Etats-Unis et d’aider à professionnaliser la production.
Le but de M. Sautman est d’utiliser le processus américain d’approbation des médicaments afin de légaliser le cannabis médicinal dans tout le pays.
Le processus pour obtenir une autorisation de l’Administration Food and Drug des Etats-Unis (FDA) est extrêmement long et coûteux. Il existe de nombreuses barrières régulatrices au plan de Bedrocan. Afin de faire de la recherche sur le cannabis qui soit approuvée par la FAD, les scientifiques doivent travailler à partir de cannabis dont la source est autorisée par le gouvernement fédéral. Actuellement seule l’Université du Mississippi y est autorisée. Obtenir la permission du gouvernement est difficile. Les scientifiques pourraient aussi cultiver leur propre cannabis de recherche, mais ils ont pour cela, besoin d’une autorisation fédérale, et jusqu’à présent de telles demandes ont toujours été refusées.
Pour plus d’informations :
https://www.baycitizen.org/marijuana/story/dutch-company-enters-oakland-pot-scene/
(Source: Bay Citizen du 13 août 2010)
En bref
Science: Motilité intestinale
Selon une étude menée à l’Université St George's, Londres, les cannabinoïdes induisent une réduction de la fréquence du pacemaker de la motilité de l’estomac. Les chercheurs ont observé une augmentation de la motilité après l’administration d’une substance (apomorphine) qui provoque la régurgitation chez l’animal. Ils ont noté que leur recherche avec le cannabinoïde synthétique WIN 55,212-2 "révèle de nouveaux aperçus du mécanisme qui régule la décroissance de la motilité induite par les cannabinoïdes. » (Source: Percie du Sert N, et al. Neurogastroenterol Motil. 22 aout 2010. [in press])
Science: vieillir
Selon une étude menée à l’Université de Bonn, Allemagne, les souris sans récepteurs CB1 à la suite d’une modification génétique présentent un amenuisement accéléré de leurs facultés cognitives et de leur mémoire. Ces changements, similaires à ceux du vieillissement, sont limités à leurs facultés cognitives et à la structure de la peau. Les autres organes ne présentaient pas de signe de vieillissement. Les chercheurs ont conclu que : « le manque de récepteurs CB1 n’implique pas, en général, un vieillissement accéléré. » (Source: Bilkei-Gorzo A, et al. Neurobiol Aging. 17 août 2010. [in press])
Science: douleur arthritique
Selon une étude menée à l’Université de Nottingham, Royaume-Uni, les niveaux d’endocannabinoïde anandamide (AEA) et de 2-arachidonoyl glycérol (2-AG) augmentent dans la moelle épinière des rats souffrants d’arthrite d’origine expérimentale. L’arthrite a été provoquée par l’injection d’un produit chimique dans les articulations. Les récepteurs CB1 et CB2 sont impliqués dans le contrôle de la douleur. Les chercheurs ont noté que le contrôle original des réponses des neurones de la moelle épinière par les récepteurs CB(2) épinières suggère que ce système de réception pourrait être important pour moduler la douleur de l’arthrite. (Source: Sagar DR, et al. Arthritis Rheum. 18 août 2010. [in press])
Science: maladie d’ Huntington
Les chercheurs de Leuven, Belgique, ont comparé la distribution des récepteurs CB1 de 20 patients souffrants de la maladie d’Huntington et ceux de 14 patients sains. Ils ont observé une diminution importante de la disponibilité des CB1 de la matière grise des patients, même au début de la maladie. Ils ont noté qu’à leur connaissance, c’est la première fois que l’on observe in vivo une modification du système endocannabinoïde dans une maladie neurologique. » (Source: Van Laere K, et al. J Nucl Med.18 août 2010. [in press])
Science: syndrome de colite
Les scientifiques du Centre Médical Académique d’ Amsterdam, Pays-Bas, se sont intéressés à la sensibilité rectale de 10 patients présentant un syndrome de colite et 12 volontaires à qui il a été administré un placébo, et deux doses différentes de THC (5 et10 mg) dans un essai en double aveugle. Le THC n’a pas modifié les perceptions rectales de distension comparées au placébo des sujets sains ou des patients. Les chercheurs ont conclu que leurs résultats : « s’inscrivent contre les agonistes CB comme outils diminuant l’hypersensibilité viscérale » chez les patients souffrants du syndrome de colite. (Source: Klooker TK, et al. Neurogastroenterol Motil. 16 août 2010. [in press])
Science: Dégradation de l’anandamide
Selon une recherche menée à l’Université Stony Brook, New York, la cyclooxygenase-2 (COX-2) possède la capacité de détruire l’anandamide (AEA). La COX-2 est connue pour transmettre l’inflammation et contribue à la neurodégénération. L’anandamide est d’abord dégradée par l’acide gras amide hydrolase (FAAH). Les scientifiques ont noté que leurs « résultats situent le COX-2 comme un intermédiaire du métabolisme régional AEA du cerveau de la souris. » (Source: Glaser S, et al. J Pharmacol Exp Ther. 11 aout 2010 Aug 11. [in press])
Un coup d'œil sur le passé
Il y a un an:
IACM: sondage sur les formes de consommation du cannabis et des cannabinoïdes
IACM: les articles du Journal of Cannabis Therapeutics sont désormais en accès libre
Economy: un investisseur institutionnel américain de renom spécialisé dans le secteur de la santé achète un gros paquet d’actions de GW Pharmaceuticals
Science: la perte de poids et le stress peuvent influencer le résultat des tests de dépistage de cannabis
Il y a deux ans:
Etats-Unis: le Nouveau Mexique travaille sur les dispositions réglementaires relatives à la production du cannabis médical
Science/Etats-Unis: forte augmentation du nombre de décès suite à des erreurs d’automédication
Science/Royaume-Uni: un rapport de la British Drug Policy Commission indique que l’application des lois répressives en matière de drogues n’améliore pas la situation