pourquoi il faut réformer la loi de 1970
Par Invité, dans Justice, politique,

La loi pénalisant en France l'usage de stupéfiants fête cette année ses quarante ans. Quinze associations et personnalités appellent à la réformer dans le numéro "Spécial drogues" des Inrockuptibles parut ce mercredi.
Le 31 décembre 2010, la loi instaurant la pénalisation de l’usage de drogues fêtera son 40e anniversaire. En 1970, la France comptait tout au plus un millier de « toxicomanes », mais pour le législateur, la sévérité de la loi devait protéger la jeunesse française du danger à venir. Il n’en a rien été.
 
Non seulement la loi n’a pas enrayé la diffusion massive du cannabis, ni prévu la consommation des drogues de synthèse, telle que l’Ecstasy ou la cocaïne, mais elle fut en grande partie responsable de la terrible mortalité des héroïnomanes des années sida. Nombre d’entre eux seraient encore en vie aujourd’hui s’ils avaient eu accès aux seringues stériles et aux traitements médicaux.
 
Il a fallu attendre le milieu des années 80 pour que les pouvoirs publics prennent conscience de cette catastrophe et donnent la priorité à la protection de la santé: des milliers de vie ont été sauvées en prenant des mesures contraires à la loi car il y a bien une contradiction entre distribuer une seringue et interdire son utilisation.
 
Aujourd’hui au nom de la tolérance zéro, la répression de l’usage devient systématique et les conséquences sanitaires et sociales risquent d’être encore plus graves. L’épidémie d’hépatites provoque 4000 morts par an en France, des centaines de milliers d’usagers sont exposés à ce risque. La répression fait obstacle à la prévention et à l’accès aux soins. De plus, cette politique a renforcé l’organisation mafieuse du trafic.
 
Nous demandons la révision de la loi de 70.
 
Parce qu’une politique de santé publique basée sur l’interdit judiciaire et la répression est vouée à l’échec.
 
Au niveau international, le débat s’ouvre enfin sur la prohibition car l’échec de la guerre à la drogue est un constat pour tous les pays. La comparaison entre pays européens montre que le cadre législatif, qu’il soit plus ou moins répressif, n’a pas d’influence sur le nombre de consommateurs. Mais la criminalisation de l’usager a été vecteur de l’épidémie de sida. Plus l'usager est réprimé, moins il est en mesure de protéger sa santé, plus la mortalité augmente.
 
Parce que la criminalisation des usagers de drogues n’est pas justifié par la sécurité.
 

 
C’est même le contraire, les liens entre drogues et délinquance dépendent en grande partie des systèmes d'accès aux produits. La guerre à la drogue se révèle être une guerre aux drogués. Les conséquences en sont l’injustice sociale, l’arbitraire, l’enfermement dans l’exclusion et dans la délinquance, l’exacerbation de la violence, le développement de l’organisation mafieuse et de la corruption.
 
Parce que la criminalisation des usagers de drogues n’est pas justifié par la prévention et l’éducation.
 
Lorsque près d’un jeune sur deux enfreint la loi en expérimentant une drogue illicite, la loi perd sa fonction de barrière symbolique. Les institutions sont décrédibilisées. L’exclusion d’une part aussi importante de la jeunesse met en jeu la démocratie elle-même. La France, avec un des dispositifs les plus répressifs en Europe a connu la plus forte progression d’un usage de cannabis pourtant dépénalisé par tous nos voisins européens. Si la loi peut et doit limiter l'offre, borner les conduites d’usage, elle ne peut prétendre les éradiquer. La loi ne peut se substituer à l’éducation et à la prévention.
 
En France, les arguments invoqués pour justifier le maintien de la loi de 1970 ont été démentis par les faits.
 
Non, l’interdit judiciaire n’est pas justifié par la dangerosité des drogues : les drogues licites peuvent être aussi dangereuses que les drogues illicites. La limitation de l’accès peut se faire sans criminaliser l’usager.
 
Non la criminalisation des usagers ne sert pas à lutter contre le trafic: Plus nombreux sont les usagers sanctionnés, plus le trafic s’organise et plus les trafiquants échappent à toute sanction. Aujourd’hui seulement 3,5 % des interpellations concernent le trafic.
 
En 2006, 8000 usagers ont été incarcérés pour usage et en 2009 près de 170 000 personnes ont été interpellées et fichées, dont 85% pour usage simple encourant la peine-plancher de 4 ans de prison. De plus, la multiplication des interpellations détourne les services des tâches qui sont les leurs : garantir la sécurité de tous.
 
La réforme de la loi de 1970 est une nécessité. Tous les experts et les acteurs de ce secteur sont unanimes. Il appartient désormais aux citoyens de se prononcer. C’est pourquoi nous appelons à signer cet appel.
 
Signataires:
 
Aides, AFR (Association française de réduction des risques), Asud (Autosupport des usagers de drogues), Elisabeth Avril (Gaïa), Patrizia Carrieri (Inserm U912), Anne Coppel, Jean-Pierre Couteron, Europe écologie, Olivier Ferrand (président de Terra Nova), Farid Ghehioueche (Cannabis sans frontières), Eva Joly, Mouvement des jeunes socialistes, David Poryngier (président du Mouvement des libéraux de gauche), Jean-Luc Romero (Elus locaux contre le sida), Techno Plus, Les Verts.
 
Source : les Inrocks
12 commentaires En savoir plus… ›
BULLETIN ENCOD N°67
Par Invité,
BULLETIN ENCOD N°67 SEPTEMBRE 2010
 
DU TEMPS POUR DISCUTER DES ALTERNATIVES
 
Si le but de la politique des drogues est de faire en sorte que les substances toxiques soient à la disposition de tous ceux qui le souhaitent dans l’économie prospère d’un marché contrôlé par des bandes de criminels et d’assassins, alors les mesures actuelles sont très efficaces. Mais si le but est de réduire la quantité de drogue consommée et limiter les risques associés à la toxicomanie, il est temps de se détacher de la politique actuelle. Elle a échoué. 

 
Source : The Guardian
Nous sommes prêts à croire que tout à commencé par de bonnes intentions. Le mauvais côté des bonnes intentions est qu’elles peuvent trahir. La politique des drogues basée sur le code pénal a eu et continue d’avoir de nombreuses conséquences nuisibles et peu, si toutefois il y en avait, de positives. C’est pour cela qu’Encod, depuis le début, fait campagne pour un changement radical des politiques des drogues.
 
En 2008, la Commission Européenne a lancé un projet de grande envergure pour évaluer les effets du "système global de contrôle des drogues". La raison en fût que l’ONUDC (l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime) n’avait aucun plan pour une évaluation indépendante du résultat de l’UNGASS de 1998. Le rapport sur le marché global des drogues illicites 1998-2007, connu sous le nom du rapport Reuter/Trautmann, fut publié si peu de temps avant la réunion annuelle de la Commission des Stupéfiants en 2009, qu’il n’eut aucun impact sur le débat lors de cette réunion.
 
Le Rapport R/T peut être résumé en une phrase : la prohibition des drogues est une manière coûteuse d’empirer le problème, et d’en créer d’autres tout aussi sérieux en même temps ( ce que nous et d’autres disons exactement depuis des années).
 
On pouvait s’attendre à ce que la Commission Européenne, l’autorité qui a demandé ce rapport, fasse la promotion active du débat sur ce rapport important. D’après ce que l’on en sait, il y a seulement eu une discussion interne... suivie de silence. Il n’existe pas de reconnaissance officielle de la façon dont la Commission considère ce rapport, ni des conclusions apportées aux résultats du rapport.

 
En février 2010, Encod a organisé une réunion publique sur ce rapport au Parlement Européen avec le soutien de l’eurodéputé Michail TREMOPOULOS. Nous n’avons alors pas seulement tiré les conclusions du rapport R/T, nous avons aussi ajouté une conclusion politique : il est inacceptable que le débat et l’étude de systèmes régulateurs alternatifs continuent d’être tabou dans l’arène politique.
 
La politique des drogues de l’UE est paralysée parce que l’UE adhère à l’illusion officielle de l’ONU qui prétend que la prohibition est la meilleure politique pour diminuer les risques sanitaires et sociaux liés aux drogues, et évite tout débat concernant des politiques alternatives.
 
Comment changer les conventions internationales des drogues ? On dispose d’une bonne quantité de documents sur les options existantes. J’ai tiré l’extrait qui suit de la Proposition pour la Régulation de TRANSFORM (2009) (2009) :
 
La modification, l’amélioration et la dénonciation sont des méthodes officielles, mais il est peu probable qu’elles soient utiles parce que la majorité des Etats Membres auraient trop de possibilités de résister.
 
Le plus prometteur serait ce qui suit :
 
En accord avec le Droit des Traités (1969) tous les traités cesseront d’être en vigueur si un changement fondamental s’opère depuis qu’ils ont été signés ( en droit international : "rebus sic stantibus"). Sous le gouvernement Bush, les Etats-Unis ont utilisé cette option pour se retirer des Traités ABM (missiles nucleaires) et ICC (International Criminal Court) malgré les protestations de nombreux pays amis. Le texte d’une position alternative sur la Réduction des Risques qui fut présenté à la réunion de la Commission des Stupéfiants en 2009 par 26 Etats Membres liderés par Allemagne peut être le commencement d’un mouvement pour ignorer les traités sur la base qu’il n’existe plus de consensus sur les points les plus basiques de la politique internationale des drogues.
 
Un autre point de l’ordre du jour est la façon dont nous devons discuter de ce problème aux aspects multiples. Par-dessus tout, le phénomène des drogues n’a pas seulement des aspects médicaux ou criminologiques, mais il présente aussi des aspects sociaux, culturels, psychologiques,légaux, économiques, moraux, éducatifs et plus encore. Nous devons tous les prendre en compte mais pour décider d’un système de régulation nous devons considérer qu’il n’ont pas tous le même poids sur la balance. Il est sûrement nécessaire d’avoir des discussions sur des questions comme : avec quelle importance doit-on traiter ces différents points ? Et quel doit être leurs rôles dans le processus de décisions ?
 
Une chose est déjà claire : on ne doit pas faire de connexion automatique entre la dangerosité d’une substance et les degrés et caractères du contrôle. Bien sûr, les risques pour la santé d’une substances ou d’un groupe de substances doivent être bien connus pour pouvoir déterminer le meilleur système de régulation. Mais trop souvent on mélange ces deux points, dangerosité et système de contrôle, ou on les considère comme automatiquement connectés, sauf pour deux des quatre drogues les plus dangereuses : l’alcool et le tabac.
 
Nous ne pouvons plus accepter le rejet de nos tentatives de discuter des méthodes et des politiques alternatives. Le temps est venu pour la société civile, représentée par les organisations qui forment le Forum de la Société Civile de l’UE, de commencer à étudier en profondeur et à débattre des systèmes alternatifs de contrôle des drogues.
 
Ceci est un appel à tous les participants du Forum de la Société Civile pour participer à ce projet. Bien sûr, chacun à la liberté de refuser de coopérer, mais on ne nous empêchera pas de mener ce projet à terme. Nous pensons que la CE doit en toute logique financer ce projet, une obligation qui apparaît naturellement dans le rapport R/T.
 
Par : Fredrick Polak
Source : ENCOD
1 commentaire En savoir plus… ›
Cannabis: Une nouvelle recherche dément la theorie d’une drogue palier
Par Invité,
Durham, New Hampshire – Une nouvelle recherche de l’Université du New Hampshire montre que l’effet de drogue palier de la marijuana – le fait que les adolescents qui consomment du cannabis sont plus susceptibles de passer à des drogues dures illicites avant l’âge adultes – est exagéré.
La question qui tente à savoir si les adolescents qui ont fumé du cannabis utiliser d’autres drogues illicites au passage à l’âge adulte dépends plus des facteurs de vie tels que le statut d’emploi et de stress, selon la nouvelle recherche. En fait, le plus déterminant des facteurs pour savoir si quelqu’un va utiliser d’autres drogues illicites est leur origine ethnique, pas de savoir si elles ont déjà consommé du cannabis ou non.
 
Dirigé par les professeurs agrégée de sociologie Karen Van Gundy et Cesar Rebellon de l’UNH, ont dirigé la recherche à paraître dans le numéro de Septembre 2010 du Journal de la santé et du comportement social dans l’article, « Des perspectives au cours de l’existence sur « l’hypothèse d’un palier».(A Life-course Perspective on the ‘Gateway Hypothesis’.)
 
 
Cette affiche est payée avec l'argent des contribuables américains (Cannabis, une passerelle vers la Meth)
 
 
« Il semble que cette idée qui suggère que nous pouvons éviter plus tard des problèmes de drogue en faisant en sorte que les enfants ne fument jamais de l’herbe soit bien ancrée», a déclaré à CBS News le Dr Van Gundy. « Mais de savoir si les fumeurs de cannabis passent à l’utilisation d’autres drogues illicites dépend plus de facteurs sociaux tels que l’exposition au stress et être au chômage – ca ne depends pas tant de savoir si elles ont fumé un joint au collège. »
 
«À la lumière de ces résultats, nous exhortons les législateurs américains responsables du contrôle des drogues à considérer le stress et les approches du parcours de vie dans leur quête de solutions aux problème de la drogue, » s’accordent à dire Van Gundy et Rebellon.
 
Les chercheurs ont utilisé des données d’enquête de 1286 jeunes adultes qui ont fréquenté l’école publique de Miami-Dade dans les années 1990. Dans l’échantillon final, 44 pour cent des répondants sont des Afro-Américains, 26 pour cent sont d’origine hispanique, et 30 pour cent sont blanc non-hispanique.
 
Les chercheurs ont constaté que les jeunes adultes qui n’ont pas de diplôme d’études secondaires ou n’ont pas suivi de cursus universitaires étaient plus susceptibles d’avoir consommé de la marijuana à l’adolescence et d’autres substances illicites chez les jeunes adultes. En outre, ceux qui avaient consommé de la marijuana à l’adolescence et étaient au chômage après l’école secondaire étaient plus susceptibles d’utiliser d’autres drogues illicites.
 
Toutefois, l’association entre la consommation de marijuana chez les adolescents et d’autres abus de drogues illicites par les jeunes adultes se fane une fois que les stresses, comme le chômage, diminuent.
 
« L’emploi chez les jeunes adultes peuvent protéger les gens en fermant la porte au cannabis, alors que la sur-criminalisation de l’usage de la marijuana jeunes pourraient créer des problèmes plus graves si elle interfère avec les possibilités d’emploi plus tard», dit Van Gundy.
 
En outre, une fois que les jeunes adultes atteignent l’âge de 21, la disparition de l’effet de palier est définitive.
 
« Alors que la consommation de marijuana puisse servir de palier vers d’autres drogues illicites à l’adolescence, nos résultats indiquent que l’effet peut être de courte durée, s’estompant à 21 ans. Fait intéressant, l’âge apparaît comme un statut de protection prédominant ,et ce, au-delà des facteurs pris en compte dans cette étude. Nous constatons notamment que des répondants passent l’âge d’un quelconque effet palier du cannabis indépendamment de leur exposition en début d’adolescence au stress ou à l’éducation, au travail, ou au statut de la famille», disent les chercheurs.
 
Les chercheurs ont constaté que le critère prédisposant à l’utilisation d’autres drogues illicites semble être l’origine ethnique, et non l’utilisation antérieur de la marijuana. Les blancs non-hispaniques montrent les plus fortes chances d’utilisation de substances illicites quel qu’elle soit, suivi des Hispaniques, et ensuite viennent les Afro-Américains.
 
L’Université du New Hampshire, fondée en 1866, est une université de recherche publique de classe mondiale. UNH est le navire amiral de l’établissement public, recevant chaque année l’inscription de plus de 12.200 de premier cycle et 2.200 étudiants des cycles supérieurs.
 
 
Source : grainesdecannabis.wordpress.com
Source Anglohone
2 commentaires En savoir plus… ›
 La fille de Bob Marley plaide coupable pour culture de cannabis
Par Invité,
Makeda Marley, la plus jeune des filles de la légende du Reggae Bob Marley, a plaidée coupable devant la court de Pennsylvanie ce Jeudi 9 septembre pour avoir cultiver des plants de cannabis dans sa maison.
https://i.dailymail.co.uk/i/pix/2010/09/09/article-1310402-0B19E060000005DC-898_233x423.jpg[/img]
Makeda est la dernière des 13 enfants dont Bob Marley ai reconnu la paternité.
 
Son père était lui-même un ardant défenseur de l’usage du cannabis et est reconnue comme celui qui a démocratisé le reggae a l’échelle mondiale. D’ailleurs son titre I Shot The Sheriff fait référence à la culture de marijuana (« chaque fois que je plante une graine, il dis tuez les avant qu’elles ne poussent[...] Donc j’ai tiré, je l’ai descendu » [le shérif, ndlr]).
 
Le quotidien The Philadelphia Inquirer indique que Makeda Marley, âgée de 29 ans, considère la plante comme un sacrement religieux et pense que son utilisation ne devrait pas être illégale.
 
Sa sentence sera rendu par juge Tomas G. Gavin de la cours de Chester County le 25 octobre, selon cette même source.
 
Elle a été arrêté en 2008 alors que la police répondait a un appel pour une dispute domestique, en train de déplacer une douzaine de plantes de cannabis du sous-sol de sa maison près de Philadelphie.
 
Le procureur a accepté d’abandonner la peine d’un an de prison si la défense plaidait coupable.
 
Lors d’une audition, elle avait expliqué avoir dilapidé sont héritage reçu à ses 18 ans et qu’elle travaillait désormais comme serveuse.
 
Sa mère Yvette Crichton est la dernière des femmes avec qui Bob Marley a reconnu avoir eu un enfant.
 
Source : grainesdecannabis.wordpress.com
Source : anglophone Le Huffingtonpost
2 commentaires En savoir plus… ›
 IACM-Bulletin du 22 Septembre 2010
Par Invité,
* Israël: Le ministre de la Santé accorde cinq autorisations supplémentaires à des médecins pour prescrire du cannabis
* Science: le cannabis fumé est efficace pour soulager les douleurs chroniques d’origine neuropathique
* Canada: L’extrait de cannabis sativex approuvé pour le traitement de la spasticité de la sclérose en plaques
* En bref
* Un coup d'œil sur le passé Israël: Le ministre de la Santé accorde cinq autorisations supplémentaires à des médecins pour prescrire du cannabis
 
 
Le 5 septembre, le ministre de la Santé a délivré des autorisations à des médecins, affectés à cinq hôpitaux,de pouvoir prescrire du cannabis à des patients souffrant de douleurs chroniques et autres maladies graves. Jusqu’à présent, un seul médecin était autorisé à prescrire du cannabis. Le ministre lance un programme pilote destiné à accroître le nombre de médecins autorisés à prescrire du cannabis. Le ministre estime qu’en 2010, le nombre des permis augmentera de 66%, ce qui permettrait à 5000 patients de bénéficier de ce traitement. Dans le futur, le ministre s’attend à ce que des milliers de patients soient traités avec du cannabis.
 
La plupart des ordonnances de cannabis sont prescrites à des patients souffrant de douleurs chroniques, ce qui inclut : fibromyalgie, cancer, HIV, désordres neurologiques, sclérose en plaques, asthme, glaucome ainsi que les troubles du stress des vétérans de guerre. Jusqu’à présent, 14 fermes israéliennes disposent d’une autorisation de cultiver du cannabis médicinal, mais seulement 3 sont actuellement opérationnelles. Le ministre a récemment approuvé le versement d’une somme de 360 shekels (environ 75 EURos, environ 95 US dollars) destinée à chaque malade en vue de couvrir les dépenses de cannabis. Israël est obligé, par traité, d’établir une agence gouvernementale qui régule la distribution de cannabis médicinal, mais ne l’a pas encore mis en place à ce jour.
 
Pour plus d’informations :
www.haaretz.com/news/national/israel-relaxes-restrictions-on-medical-marijuana-1.312347
 
(Source: Haaretz du 5 septembre 2010)
 
 
Science: le cannabis fumé est efficace pour soulager les douleurs chroniques d’origine neuropathique
 
 
A l’Université McGill de Montréal, Canada, une étude a été réalisé portant sur 23 patients souffrant de douleur neuropathique, à la suite d’un traumatisme ou d’un acte chirurgical. Dans un essai clinique croisé, il leur a été administré au hasard des doses de 0, 2.5, 6 et 9.4 pour cent de THC, pendant 14 jours. Les participants, à l’aide d’une pipe, ont inhalé le dosage, 3 fois par jour pendant les cinq premiers jours de chaque cycle, puis n’ont plus eu de traitement pendant les 9 jours suivants. L’intensité de la douleur quotidienne a été mesurée en utilisant une échelle allant de 1 à 10. « Il s’agit du premier essai clinique où les patients ont pu fumer le cannabis chez eux et que leurs réactions ai été observé, » a indiqué le Dr. Mark Ware, principal auteur de l’étude.
 
Seulement 21 participants sur les 23 ont terminé l’étude. Comparé avec le placébo (5.4 et 6.1), le cannabis le plus concentré a réduit l’intensité de la douleur moyenne quotidienne. Les préparations moins concentrées n’ont pas apporté de soulagement significatif. Les participants qui ont reçu du cannabis contenant 9,4% en THC ont indiqué une tendance à l’endormissement et une amélioration de la qualité de sommeil. Aucune différence d’humeur ou de qualité de vie n’a été observée. Les chercheurs ont conclu qu’« une seule inhalation de 25mg de cannabis contenant 9.4% de Tétrahydrocannabinol, à raison de trois par jour, réduit l’intensité de la douleur, améliore la qualité du sommeil tout en étant bien tolérée.
 
Pour plus d’informations :
- www.reuters.com/article/idUS32351+30-Aug-2010+PRN20100830
- www.winnipegfreepress.com/canada/breakingnews/smoking-cannabis-can-relieve-some-pain-improve-sleep-clinical-trial-101773538.html
 
L’étude complète est disponible à :
www.cmaj.ca/cgi/rapidpdf/cmaj.091414v1
 
(Sources: Reuters du 30 août 2010; Canadian Press du 29 août 2010; Ware MA, Wang T, Shapiro S, Robinson A, Ducruet T, Huynh T, Gamsa A, Bennett GJ, Collet JP. Smoked cannabis for chronic neuropathic pain: a randomized controlled trial. CMAJ. 30 août 2010. [in press])
 
Canada: L’extrait de cannabis sativex approuvé pour le traitement de la spasticité de la sclérose en plaques
 
 
Un communiqué de presse du 31 août, émanant de la société GW Pharmaceuticals, le fabricant de sativex (un extrait de cannabis contenant en quantités égales du THC et du CBD), indique que le ministre canadien de la Santé a approuvé l’extrait pour le traitement de la spasticité des patients atteints de sclérose en plaques. Le Canada est le troisième pays après le Royaume-Uni et l’Espagne à autoriser le sativex pour cette affection. « Le sativex est utile comme traitement complémentaire pour le soulagement symptomatique de la spasticité pour les patients adultes atteints de sclérose en plaques qui n’ont pas bien réagi à d’autres thérapies et qui ont montré une amélioration certaine pendant la période d’essai initiale de la thérapie, » déclare la compagnie.
 
De plus, le sativex est maintenant disponible au Canada pour soulager de manière symptomatique les douleurs neuropathiques des patients adultes atteints de sclérose en plaques depuis 2005. Depuis 2007 il est aussi utilisé comme traitement analgésique additionnel pour les patients adultes souffrant de cancers à un stade avancé, etqui se plaignent de douleurs permanentes malgré la prise des fortes doses d’opiacés.
 
Pour plus d’informations :
www.gwpharm.com
 
(Source: Communiqué de presse de GW Pharmaceuticals du 31 août 2010)

 
En bref
 
Science: HIV
Lors d’une étude croisée avec placébo menée à l’Université Columbia, New York, 7 patients séropositifs et consommateurs réguliers de cannabis ont reçu du THC (dronabinol). Pendant deux périodes de 16 jours, il leur a été administré soit 10mg de THC, 4 fois par jour, soit un placébo. Le THC a permis d’augmenter le nombre de calories absorbées et d’améliorer la qualité du sommeil durant les 8 premiers jours. Une meilleure humeur due au THC a duré pendant les 16 jours. Les chercheurs ont conclu qu’“une tolérance sélective a été observée quant à l’appétit et la qualité du sommeil. » (Source: Bedi G, et coll. Psychopharmacology (Berl). 8 sept 2010. [in press])
 
Science: Ecstasy et THC
Des scientifiques de l’Université de Nijmegen, Pays-Bas, se sont intéressés aux différences entre les effets du THC inhalé combiné avec ceux de l’ectasy (MDMA) et les effets de ces deux drogues quand elles sont prises séparément. L’étude a porté sur 16 volontaires en bonne santé. Le THC a été administré par inhalation. La coadministration du THC avec le MDMA a augmenté les effets subjectifs des drogues etla puissance de celles-ci en comparaison de l’ectasy pris seul. Selon les auteurs ceci pourrait expliquer la consommation combinée largement constatée. (Source: Dumont G, et coll. J Psychopharmacol. 3 sept 2010. [in press])
 
Science: appétit
Selon une étude menée à l’Université Fukuoka, Japon, les animaux à qui on donne une nourriture riche en graisses la préfèrent par la suite. Cet effet est transmis par le récepteur CB1. La concentration d’endocannabinoïde 2-Ag a augmenté dans l’ hypothalamus après trois jours de nourriture riche en graisses. (Source: Higuchi S, et coll. Behav Brain Res. 1 sept 2010. [in press])
 
Science: dilatation des artères
Selon une étude menée à l’Université de Madrid, Espagne, le cannabinoïde synthétique méthanandamide provoque la relaxation de l’aorte chez le rat, et cet effet est transmis par les récepteurs CB1 et CB2. Des investigations supplémentaires ont montré que le NO (oxyde nitrique) et les enzymes cytochrome P450 sont impliqués dans la relaxation de cette artère. (Source: López-Miranda V, et coll. Cardiovasc Drugs Ther. 4 sept 2010. [in press])
Science: diabètes
Une étude menée au Medical College de Georgie, à Augusta, Etats-Unis, a montré que le cannabidiol (CBD) protège les nerfs de la rétine. Ceci est en partie dû à la prévention de l’accumulation de glutamate par action des enzymes responsables. (Source: El-Remessy AB, et coll. Mol Vis 2010;16:1487-95.)
 
Un coup d'œil sur le passé
 
Il y a un an:
 
* Science: le cannabis et le tabac produisent des effets différents sur les fonctions pulmonaires
* Science: Science : la consommation de cannabis pourrait protéger le cerveau de certaines conséquences dues à la consommation d’alcool
* Mexique : Dépénalisation de la possession de petites quantités de drogue
* Argentine: la Cour Suprême abroge une sentence pour possession de cannabis
 
Il y a deux ans:
 
* Science: le cannabis fumé est efficace dans le traitement des douleurs neuropathiques chez les patients VIH
* Allemagne: le ministère de la Santé durcit les conditions permettant d’obtenir une dérogation pour l’utilisation du cannabis médical
* Science: dans une étude d’observation des douleurs neuropathiques, certains cannabinoïdes se sont montrés aussi efficaces que d’autres médicaments
 
 
Source : IACM
 
0 commentaire En savoir plus… ›
Dépénaliser et soigner
Par Invité,
Nous montrons tous du doigt : la drogue et les drogués. Ces derniers sont la source, selon nous, de bien des maux et sans doute que sans eux notre vie serait bien plus facile. C'est du moins ce que l'on veut croire.Le seul problème c'est que nous n'avons pas compris tous les intérêts de la drogue, tout au moins pour ceux qui en consomment. Premièrement, et c'est évident, celle-ci permet d'éviter de souffrir, mais aussi de se dépasser. J'ai connu pour ma part un bien jeune homme, qui pour répondre à ces deux attentes, s’est enfoncé dans la drogue sans y voir de mal. Il devenait par ce biais un bon sportif, mais en plus il pouvait ne plus ressentir ce qui au jour le jour, lui posait tant de problèmes.
https://www.freewebs.com/lovepeaceandhappyness/novictim.jpg[/img]
Pourquoi se serait-il donc privé ?
 
La drogue, on le voit par exemple avec la morphine, possède sinon des vertus curatives, tout au moins des vertus analgésiques. Dans une société qui se pose la question de la gestion de la souffrance, peut être que ce que nous appelons « drogue » pourrait devenir une voie d'avenir.
 
À cela me direz vous il y a un obstacle majeur : celui de la santé publique. La drogue est dangereuse pour celui qui la consomme et même pour son entourage !
 
Précisément, c'est parce que la drogue est dangereuse qu'il faut en accroître le contrôle social, je dis bien social, et non policier !
 
Aussi si nous parvenions dans notre société à banaliser la consommation de drogue comme celle du tabac, peut être pourrions nous mieux établir un contrôle médical et social sur celle-ci. Les gens confrontés au besoin, n'auraient plus recours, comme aujourd'hui aux réseaux parallèles, ils viendraient tout naturellement demander une ordonnance au médecin, comme on en demande une à son psychiatre pour obtenir des anti-dépresseurs ! La marijuana et même la cocaïne deviendraient alors des consommations, sinon usuelles, tout au moins autorisées, mais étroitement encadrées par le milieu médical ! Une fois encadrées et mises à jour, ces consommations pourraient alors faire l'objet de signalements spéciaux, afin de faire en sorte que les comportements délictueux soient repérés au plus tôt, repérés, et donc pris en compte par médecins policiers et milieux sociaux.
 
Ainsi, en travaillant à visage découvert, tout le monde s'en porterait mieux. Les usagers tout d'abord que nous serions bien obligés de considérer comme des citoyens à part entière. Malades peut-être, mais citoyens, et non délinquants ! Pour la considération qu'ils ont d'eux même, ce changement de regard pourrait être salvateur ! La drogue ne serait plus fustigée comme elle l'est aujourd'hui, mais considérée par tous comme un passage temporaire susceptible d'évolutions positives. Mieux, si nous avions une meilleure connaissance de ce qui conduit à la drogue, peut être que nous pourrions mieux accompagner nos proches quant ils sont dans l'ornière. La drogue deviendrait alors : une maladie dont on peut sortir ! Mieux, une maladie, qui interpelle l'entourage, et lui demande de l'aide. Tiens, et si bientôt, tous sensibilisés à la question, nous étions en mesure de détecter les premiers signes de prise ? Ça, ce serait bien, non ? Combien serions-nous encore à dire, une fois les drames enclenchés : mon dieu, je n'ai rien vu venir !
 
Non seulement nous serions mieux à même de lutter contre les déviances de nos proches, mais en plus peut-être serions nous en mesure de vider nos prisons !
 
Imaginons donc que nous soyons plus au fait des questions de drogue, mieux que nous soyons en position de détecter les premiers signes, peut être pourrions nous trouver dans des centres spécialisés de nombreuses réponses à nos questions. Si au lieu de confier aux dealers la vente de la drogue, nous innovions en créant des centres destinés à fournir les toxicomen sous contrôle médicale nous couperions l'herbe sous le pied à la délinquance ! Nous ruinerions nos caïds locaux et nous accroitrions le contrôle social sur toute la chaine. Qu'il s'agisse de drogue dure ou même du cannabis, la légalisation de leur vente dans des centres spécialisés serait alors une solution salvatrice, y compris pour nos finances publiques. Nous pourrions remplacer les cellules des dealers par des taxes prélevées sur la cocaïne et la marijuana ! Que demander de mieux ?
 
En fait, si nous changions notre regard sur la drogue, en partant du toxicomane, jusqu'au mode de distribution, nous n'aurions que des bénéfices à tirer. En légalisant et encadrant le commerce, et la consommation de drogue, nous deviendrions un pays moderne qui prend en compte une réalité sociale : celui de la diffusion de produits dangereux, et nous nous donnerions les moyens de la limiter, tout en luttant contre le banditisme !
 
Tiens peut être même sauverions nous des vies...
 
Ce serait bien quand même. Quand on pense au nombre de morts qu'engendre l'alcool qui est pourtant en vente libre, nous pourrions très bien, imaginer un système de vente de drogue qui nous permette d'entrer dans la modernité, sans pour autant céder ni à la facilité ni à la permissivité.
 
Qu'attendons-nous donc pour le faire ?
 
Par thierry caron le 26/09/2010
Source : Le MONDE - Chronique d'abonnés
0 commentaire En savoir plus… ›
Drogues: haro sur les tests salivaires et urinaires
Par Invité,
L’Académie de pharmacie dénonce les méthodes de dépistage utilisées par les forces de l’ordre comme celles qui sont en vente libre.L’Académie nationale de pharmacie a, mercredi 22 septembre, officiellement dénoncé l’usage fait, depuis un an, par les forces de l’ordre d’un test censé identifier, à partir d’un simple prélèvement de salive, la consommation de drogues et de certains médicaments. Ce test ne fournit pas selon elle les performances annoncées et donne un grand nombre de faux résultats. Cette même institution réclame — et pour les mêmes raisons — l’interdiction de la libre commercialisation des tests urinaires, de plus en plus fréquemment utilisés, censés identifier la consommation de cannabis chez les enfants et les adolescents.
 
Commercialisés (près de 500 euros les 25 doses) sous le nom de marque Rapid STAT, le test salivaire utilisé par la police et la gendarmerie depuis août 2008 est présenté comme pouvant, en 13 minutes seulement, détecter «de 2 à 6 drogues». Il s’agit des amphétamines et des méthamphétamines, de la cocaïne, du cannabis, des opiacés et des médicaments de la famille des benzodiazépines. Son fabriquant vante les mérites de sa sensibilité précisant que le cannabis peut être détecté à partir de 15 nanogrammes par millilitre de salive.
 
Manifestation en faveur de la dépénalisation du cannabis à Madrid en 2008. REUTERS/Susana Vera -
 
Faux négatifs, faux positifs
 
Le Rapid STAT avait été officiellement retenu après une série d’expérimentations au terme desquelles il avait été perçu comme «le plus fiable et le plus réaliste». L’Académie nationale de pharmacie ne se prononce pas sur le caractère «réaliste» de ce test de dépistage mais bien sur sa fiabilité :
 
«Les tests salivaires utilisés par les forces de l’ordre depuis août 2008 non seulement ne fournissent pas les performances annoncées et requises, mais, de plus, leurs conditions d’utilisation ne sont pas correctement définies, dénonce-t-elle Plusieurs études récentes ont montré que leur mise en œuvre est à l’origine d’un grand nombre de résultats faussement négatifs et/ou positifs.»
 
En d’autres termes, avec Rapid STAT, vous pouvez être identifié, à tort, comme ayant consommé des substances illicites ou en avoir consommé sans être identifié. Pour l’Académie, «c’est seulement le contrôle sanguin a posteriori qui permet de justifier le contrôle de police.» Ces conclusions font suite aux travaux conduits par le Pr Patrick Mura chef de service du Laboratoire de Toxicologie et Pharmacocinétique du CHU de Poitiers. «Rapid STAT a été choisi en France en 2008 alors même que ce test n’avait fait l’objet d’aucune validation scientifique, explique-t-il. En avril 2010 un article publié dans le Journal of Analytical Toxicology révèle qu’il n’est pas suffisamment performant pour le cannabis, avec 10,8% de résultats faussement positifs. Un autre article de 2010 dans Forensic Science International indique qu'il conduit à 16% de faux positifs et 19% de faux négatifs, alors qu'un autre test salivaire, le Drug Test 5000, présente «seulement» 4 % de faux positifs et 6% de faux négatifs. Une étude réalisée en France également en 2010 sur les résultats du Rapid STAT confirme ces données.»
 
Il en va de même, selon le Pr Mura avec le test urinaire NarcoCheck Prédosage. Ce dernier, commercialisé depuis mats 2010 en France, est proposé par le fabriquant avec, sur le même test urinaire, trois seuils différents de positivité, permettant ainsi «aux parents de savoir si leurs enfants fument du cannabis et d'établir un réel suivi de leur consommation, en distinguant concentrations urinaires faibles, significatives ou fortes». Or pour le Pr Mura, «cet argument de vente ne résiste pas à l'analyse scientifique». Le fabriquant évoque quant à lui une «fiabilité à 99%» et des résultats en dix minutes.
 
 
Rendre la lutte contre la toxicomanie plus productive
 
«Les home-tests urinaires, de plus en plus largement et librement diffusés, notamment sur internet, ne permettent pas comme prétendu, d’estimer valablement l’importance de la consommation de cannabis, résume l’Académie nationale de pharmacie. Plus inquiétant encore ils sont susceptibles, faute d’expertise scientifique, d’induire une fausse information, avec les dégâts familiaux, sociaux, professionnels … que cela risque d’engendrer.»
 
Ces tests ne devraient pas être autorisé à la vente «sans une sérieuse évaluation scientifique préalable effectuée par des professionnels, tant sur leurs performances que sur leurs indications.»
 
On aurait tort de conclure que les membres de cette prestigieuse institution plaident indirectement ici en faveur de la dépénalisation de la consommation de cannabis. Bien au contraire. Cette Académie considère que seuls des professionnels de santé peuvent garantir l’utilisation pertinente des tests de dépistage urinaire des drogues, en particulier du cannabis. «Il ne faudrait pas, conclut-elle, que l’intensification indispensable de la lutte contre la toxicomanie, et notamment la pandémie cannabique qui en est une des composantes majeures, soit hypothéquée par des pratiques incontrôlées au risque d’être contre-productives.»
 
Par Jean-Yves Nau
 
 
Source : Slate.fr
6 commentaires En savoir plus… ›
Un chef de la Police britannique appelle à la dépénalisation
Par Invité,
Un chef de la Police britannique appelle à la dépénalisation de l’usage de drogues pour réorienter les dépenses budgétaires Alors que les experts se succèdent pour s’alarmer que l’interdiction n’empêche pas l’usageEn Grande-Bretagne, l’un des plus hauts responsables de la Police vient de proposer la dépénalisation de l’usage de drogues comme le cannabis, pour consacrer davantage de ressources à la lutte contre les grands trafiquants.
 
Tim Hollis, chef de la police de Humberside, dit que le système de justice pénale n’offrirait qu’une solution « limitée » aux problèmes de la drogue au Royaume-Uni, une reconnaissance tacite que la prohibition a échoué.
 
Cette intervention intervient au moment où le gouvernement procède à l’examen de la Stratégie antidrogue pour une décennie, alors que de plus en plus d’experts s’alarment de ce que l’interdiction ne dissuade pas l’usage de drogues, et que la décriminalisation libérerait de précieuses ressources de la police pour réduire la criminalité.
 
Hollis, qui est aussi le président de l’Association du comité directeur des agents de police anti-drogues, a déclaré qu’il ne voulait pas criminaliser les jeunes pris avec de petites quantités de substances telles le cannabis. L’ouverture d’un casier judiciaire -qui pourrait ruiner leur carrière avant même d’avoir commencé- était disproportionnée, a-t-il ajouté.
 
Hollis estime que les coupes budgétaires contraignent la police à "prioriser" ses ressources vers la lutte contre les réseaux des organisations criminelles, plutôt qu’à l’encontre des individus en possession de drogues pour leur usage personnel. Il a également soutenu les appels pour le réexamen du système actuel de classification des drogues -classe A, B et C-, que des substances comme l’héroïne et l’ecstasy soient classées de manière identique est source de confusion.
 
Photograph: Daniel Karmann/Corbis
 
« Nous préférons investir notre temps pour que les grands criminels soient devant les tribunaux, en saisissant leurs comptes et en supprimant leurs gains illicites, plutôt que de cibler les jeunes. Nous ne voulons pas criminaliser les jeunes, car dit sans langue de bois, si nous arrêtons des jeunes, des adolescents en possession de cannabis pour les mettre devant les tribunaux, nous savons quel en sera le résultat, donc il est parfaitement raisonnable de leur donner quelques conseils ou simplement de leur saisir."
 
Hollis a estimé que contraintes financières rendaient impossible l’arrestation de toutes les personnes en possession des nouvelles drogues de synthèse disponibles sur Internet et a même ajouté qu’un débat était nécessaire pour savoir si l’alcool et la nicotine, qui, ensemble, tuent plus de 120.000 personnes par an, devraient être inclus dans les mesures de lutte contre les drogues illicites.
 
"Ma conviction personnelle au niveau de l’ampleur des préjudices est que l’une des drogues les plus dangereuses dans ce pays est l’alcool. L’alcool est une drogue licite. De même, la nicotine est une drogue légale, mais les cigarettes peuvent aussi être mortelles", a-t-il dit. "Il y a un débat plus large sur les conséquences sur notre communauté de tous les aspects des drogues, et les drogues illicites n’en représentent qu’une modeste partie."
 
Les commentaires de Mr. Hollis viennent à propos, dans la dispute continue entre les scientifiques et les politiciens sur le cannabis. L’un des principaux chercheurs de Grande-Bretagne en matière de drogue, le Professeur Roger Pertwee, a fait valoir la semaine dernière que les décideurs devraient envisager l’autorisation de la vente sous licence du cannabis pour un usage récréatif, affirmant que la politique actuelle de criminalisation du cannabis est inefficace.
 
David Cameron et Nick Clegg ont déjà mis en doute publiquement l’efficacité des lois britanniques en matière de drogues.
 
Officiellement, le Ministère de l’Intérieur insiste sur le fait que la dépénalisation n’est pas une bonne approche, et qu’il y a des preuves sur les atteintes à la santé mentale causées par le cannabis. Cependant des sources proches confient à L’Observer que les fonctionnaires planchent sur une stratégie de « non-poursuite pénale ».
 
Le gouvernement a récemment étudié l’approche du Portugal où les autorités ont discrètement dépénalisé l’usage et la possession de substances, y compris l’héroïne.
 
-la réaction (en anglais) du Pr Nutt forcé à démissionner par l’ancien chef du gouvernement travailliste Gordon Brown
 
Source : CSF pour la traduction françaose
Source : The Guardian
2 commentaires En savoir plus… ›
Les tests salivaires débarquent en Belgique
Par Invité,
Le test salivaire anti-drogue débarque sur nos routes le 1er octobre. Jusqu'à cinq fois plus de contrôles
https://www.dhnet.be/pictures_news/art_121652.jpg[/img]BRUXELLES Si jusqu’ici les policiers pouvaient vous demander de souffler dans un ballon pour mesurer le taux d’alcoolémie dans votre sang, désormais ils pourront également vous demander de tirer la langue. Non pas pour les narguer mais pour leur permettre de vous soumettre au fameux test salivaire qui, dès le 1er octobre prochain, pourra être utilisé par tous les policiers du pays afin de détecter les conducteurs roulant sous influence de drogue.
 
Comme avec un test de grossesse, le test salivaire, qui s’effectue au moyen de salive et non d’urine, les résultats apparaissent après dix minutes au moyen de petites barres roses.
 
Les premières indiquent que le test a bien fonctionné, les secondes révèlent éventuellement la présence d’une ou de plusieurs des… drogues susceptibles d’être détectées.
 
De la taille également d’un test de grossesse, le test salivaire emballé individuellement, jetable après une seule utilisation, est une véritable petite révolution en matière de contrôles drogue sur nos routes. Et pour cause, désormais, les policiers ne seront plus freinés par la perte de temps qu’engendrait la méthode utilisée jusqu’ici.
 
Revenons sur celle-ci pour mieux comprendre.
 
Le directeur de la police fédérale de la route, le commissaire divisionnaire Michael Jonniaux, et le responsable du poste de circulation de Perwez, Lionel Deleu, nous expliquent en quoi le test salivaire va permettre de multiplier les contrôles en matière de conduite sous influence de drogue. “Les contrôles effectués jusqu’ici nécessitaient trois étapes. La première consistait en une batterie de tests standardisés formant un document à remplir par la police qui procède au contrôle d’un automobiliste. Sur base de signes extérieurs, tels que l’état des paupières, la sueur sur le visage,… le policier décidait en fonction du nombre de critères retenus de passer à la seconde étape”, précise Lionel Deleu.
 
La seconde étape consistait à demander au conducteur soupçonné d’avoir consommé de la drogue d’effectuer une série d’exercices physiques. Une étape qui, avec l’entrée en vigueur du test salivaire, ne sera plus nécessaire. “Le policier devait faire marcher le conducteur le long d’une ligne blanche,… Si la personne échouait à l’un de ces exercices, le policier passait à la troisième étape qu’est le test urinaire. Ce test nécessitait un équipement adapté, à savoir un W-C. Une fois le test urinaire effectué, il fallait passer à la prise de sang. Pour cela, il fallait un médecin de disponible”, poursuit Lionel Deleu.
 
Ajoutez des problèmes de fiabilité du test d’urine, celui-ci détectant parfois la présence de THC alors qu’il n’est question que de résidu. Trois semaines plus tard, avec les résultats des prises de sang, la police se retrouvait face à un faux positif sur cinq contrôles, avec pour conséquence un retrait de permis inutile du conducteur.
 
Avec l’arrivée du test salivaire, tous ces problèmes pratiques ne devraient plus se poser et on devrait donc, comme nous le détaillons ci-dessous, voir à terme le nombre de contrôles de conduite sous influence de drogue quintupler !
Dès ce lundi, l’IBSR lance une campagne d’information au sujet de ce nouvel outil dont la police pourra se servir dans dix jours.
 
Par Nawal Bensalem
relayée ici par Vaporlover@cannaweed
Source : La Dernière Heure
12 commentaires En savoir plus… ›
Légalisation du cannabis en Californie: le compte à rebours est lancé
Par Invité,
(Los Angeles) Des démocrates sont contre. Des ex-juges sont pour. Des policiers s'y opposent. Des groupes catholiques l'appuient.
 
Dans moins de deux mois, les électeurs de la Californie se prononceront sur la légalisation du cannabis. Le débat, qui a pris son envol cet automne, bouleverse les habituelles divisions droite-gauche qui dominent la vie politique américaine.
 
Lundi, un groupe composé d'anciens juges et policiers a pris position en faveur de la proposition 19, qui vise à donner à la marijuana essentiellement le même traitement légal qu'à l'alcool.
 
«Les organisations de trafic de drogue sont comme les étoiles de mer: dès que vous leur coupez un bras, il se régénère, a expliqué lundi Stephen Downing, ancien directeur du Los Angeles Police Department (LAPD). La seule façon d'avoir le dessus, c'est de couper l'accès aux nutriments. Les nutriments, c'est l'argent.»
 
Le fait d'avoir rendu la marijuana illégale n'a empêché personne d'en consommer, soutient M. Downing. «Tout ce que nous faisons, c'est de permettre aux cartels et aux gangs de toucher des milliards de dollars en profits non imposables.»
 
Le groupe, appelé Law Enforcement Against Prohibition, fait bande à part dans le monde judiciaire: la vaste majorité des policiers et des juges actifs condamnent la proposition 19.
 
Pour l'heure, le camp qui milite en faveur de la légalisation est mieux financé. Il a récolté 1,8 million de dollars, et ses opposants, seulement 61 000$. Ces sommes devraient exploser à l'approche du jour du vote, le 2 novembre.
 
Une étude montre que l'État de la Californie toucherait 1,4 milliard de dollars annuellement en taxes sur la marijuana.
 
Photo: Jim Wilson, The New York Times
 
Avis partagés
 
 
Les derniers sondages donnent l'option du oui gagnante, à 47% contre 43%. Or, les experts croient que ces résultats sont appelés à changer dans les prochaines semaines, quand les forces en présence lanceront leurs campagnes médiatiques.
 
D'ici là, les appuis sont difficiles à prévoir - et parfois étonnants. L'organisation California Church Impact, qui représente 21 groupes religieux et plus de 1,5 million de membres, appuie la légalisation, tout comme le Service Employees International Union (SEIU), le plus grand syndicat de Californie.
 
L'argument économique est souvent cité dans le débat. Une étude du Board of Equalization, l'instance chargée de percevoir les impôts en Californie, montre que l'État toucherait 1,4 milliard de dollars annuellement en taxes sur la marijuana. La Californie se dirige vers un déficit de 20 milliards en 2010.
 
La nouvelle loi autoriserait les gens de 21 ans et plus à posséder une once de marijuana et à en faire la culture pour leur consommation personnelle. La consommation en public serait interdite. L'initiative prévoit un durcissement des peines pour les adultes qui vendraient de la marijuana aux mineurs.
 
La légalisation du cannabis pourrait créer un conflit entre la Californie et le gouvernement fédéral. La drogue est illégale aux yeux de Washington, et le grand patron de la lutte contre les stupéfiants, Gil Kerlikowske, a dénoncé la proposition 19.
 
Le chef du LAPD, Charlie Beck, a lui aussi critiqué le projet de légalisation. «Nous avons assez de problèmes à l'heure actuelle avec les substances qui détruisent la vie des gens, a-t-il dit. Nous avons assez de misère humaine, pas besoin d'en rajouter.»
 
 
Source : cyberpresse.ca
13 commentaires En savoir plus… ›