Après l'échec de la légalisation en Californie,quelles perspectives?
Par Invité, dans Ce que nous avons retenu...,

Dans un exercice exemplaire de démocratie directe, les Californiens se sont prononcés début novembre contre la proposition 19 qui visait à abolir la prohibition du cannabis, et à réglementer sa commercialisation. Décryptage.Après que le Oui ait caracolé en tête durant de nombreux mois, les sondeurs avaient observé un retournement de tendance quelques semaines avant le vote, jusqu'au résultat final : la victoire du Non par 53,9% contre 46,1%. Sur 17,3 millions de votants inscrits, le Oui a récolté 4 209 662 voix, quand le Non en recevait 4 909 154. Ce résultat a été accueilli avec dépit par la jeunesse californienne qui a dans sa très grande majorité voté pour le Oui. Pourtant, malgré cette défaite, un certain optimiste régnait parmi les partisans de la légalisation.
 

 
Tout d'abord, la campagne pour le Oui a eu un effet concret : l'idée est passée dans la société que criminaliser les consommateurs de cannabis était inefficace et absurde. Quelques temps avant les élections, une des dernières lois votées par Arnold Schwarzenegger aura donc été de décriminaliser la consommation de marijuana : désormais un simple consommateur ne risque plus la prison mais une amende de 100 dollars, soit l'équivalent d'un excès de vitesse. A noter que cet assouplissement de la loi a probablement permis d'amener vers le Non de nombreux indécis.
 
 
 
Par ailleurs, cette campagne a été riche d'enseignements, qui seront utiles pour les initiatives à venir. En effet, malgré sa pondération et une réglementation très éloignée d'une légalisation sauvage, la proposition 19 a pâti de certaines failles, exploitées par les partisans du Non. Bien qu'elle interdisait la conduite d'un véhicule sous influence du cannabis, cette interdiction n'était pas assez précise et encadrée. Les nonistes ont donc eu beau jeu de répéter en boucle que si la proposition passait, il serait impossible de refuser un emploi de conducteur de transport scolaire à un fumeur de cannabis, tout comme il serait difficile de vérifier si cet employé fumait juste avant de prendre le volant, conséquence de la relative inefficacité de tests anti-cannabiques.
 
De plus le Non a reçu un soutien inattendu de la part de l'industrie du cannabis médical : notamment les propriétaires de dispensaires (lieux où sont distribués sur ordonnance des sachets de cannabis thérapeutiques) et certains producteurs, avaient publiquement désapprouvé la proposition 19, arguant d'un marché incontrôlable si celle-ci passait. En bref : la peur de voir fondre leurs revenus.
 
Autre enseignement de la campagne : les soutiens à la proposition 19 ont été souvent trop tardifs. L'exemple emblématique est celui de George Soros, célèbre multimilliardaire, qui a attendu les derniers jours pour faire part de son soutien à la proposition 19 et pour effectuer un don d'un million de dollars pour des campagnes publicitaires en faveur du Oui.
 
 
 
Le Non a donc gagné, mais les anti-prohibition en sont persuadés : le temps joue pour eux. Tout d'abord, la jeunesse, et donc l'avenir du pays, a perçu les bénéfices que retirerait la société de la fin de la prohibition. Ensuite, la guerre contre la drogue étant un échec sanglant qui dure depuis 70 ans, et qui promet de verser encore des hectolitres de sang, ils pensent que cette accumulation amènera mécaniquement une partie des votants à envisager une alternative à une prohibition qui a largement fait la preuve de son inefficacité. Avec en ligne de mire les élections de 2012, pour un projet mieux ficelé et mieux défendu.
 
 
 
Enfin, même si c'est un véritable coup d'arrêt qu'a connu la légalisation en Californie, la tendance mondiale est incontestablement à la réflexion sur la mise en place d'une politique alternative à la prohibition : dépénalisation de toutes les drogues au Portugal, généralisation du cannabis thérapeutique, appel de Vienne par des scientifiques et de médecins, déclarations de chefs d'états d'Amérique latine en faveur d'un débat, sont autant de signes qui indiquent que la planète se dirige peut-être vers un changement de paradigme sur les drogues et la meilleure façon de contrôler leurs méfaits.
 
 
 
Au milieu de la richesse de ces débats, la France se singularise par le non-débat et le déni de réalité (nous avons la législation la plus répressive d'Europe et le plus plus fort taux de fumeurs de cannabis). Mais qu'attendre d'un pays où l'on risque la prison pour le simple fait de dire qu'un petit pétard le soir c'est peut-être mieux qu'un bon gros somnifère...?
 
Source : Mediapart
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Arnold Schwarzenegger : “Tout le monde s’en fiche si vous fumez un joint”
Par Invité,
Arnold Schwarzenegger, le gouverneur de Californie, a déclenché une polémique en déclarant que fumer des joints n’était pas grave.
 
 
https://www.cannaweed.com/upload/server8/e4d953.jpg[/img]
 
Arnold Schwarzenegger a déclaré que “tout le monde se fiche” de la consommation de cannabis, quelques semaines après avoir allégé la sanction pour possession de drogues.
 
Selon la législation signée le mois dernier par le gouverneur, une personne surprise à posséder de la marijuana en Californie ne risquera plus une arrestation ou un dossier criminel, mais devra seulement payer une amende de 100 dollars (73 euros), soit autant que pour un excès de vitesse.
 
Lors de l’émission The Tonight Show avec Jay Leno lundi, l’ancien acteur a expliqué cette décision en déclarant : “Tout le monde s’en fiche si vous fumez un joint ou pas”. Cependant, Arnold Schwarzenegger, qui quittera ses fonctions en janvier, a ajouté que la législation qui décriminalise la consommation de marijuana “allait trop loin”, et qu’elle a été “mal écrite”.
 
Source : www.news-de-stars.com
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Enchères: Bernard Rappaz se retrouve SDF
Par Invité,
Mauvaise journée pour Bernard Rappaz. Hier, coup sur coup, le chanvrier valaisan apprenait qu’il perdait sa maison et que le Tribunal cantonal valaisan rejetait son recours contre la décision de la conseillère d’Etat Esther Waeber-Kalbermatten de lui refuser une nouvelle interruption de peine.
© Keystone | la maison de B. Rappaz a été achetée par un Valaisan 350 000 francs.
 
Fabian Muhieddine | 12.11.2010 | 11:10
 
Mais c’est la première mauvaise nouvelle qui l’a le plus secoué. «Quand je suis arrivé dans sa chambre d’hôpital, c’est la première chose dont il m’a parlé, raconte le conseiller national Jean-Charles Rielle (PS/GE) qui rencontrait pour la troisième fois le chanvrier. Il était effondré d’avoir perdu ce lieu de vie, l’environnement où il a mené son combat. Il parlait d’injustice. Il se sentait doublement puni puisque, selon lui, c’est à cause des frais de justice qui n’auraient pas dû être à sa charge qu’il n’a plus réussi à payer sa ferme.»
Vendue aux enchères
 
Plus tôt dans la journée, c’est Boris Ryser, celui qui s’occupe de la ferme pendant l’absence du chanvrier, qui a dû annoncer la mauvaise nouvelle à Bernard Rappaz. «C’est lui qui m’a appelé pour savoir ce que la vente aux enchères avait donné, explique l’ami inconditionnel. Il en avait gros sur la patate. Maintenant, il se retrouve SDF… Mais il ne s’est même pas énervé. Il m’a juste dit: «Ça va être dur à avaler.» Boris Ryser fait une pause et éclate de rire: «C’est quand même fort de la part de quelqu’un qui fait une grève de la faim.»
 
Comment le chanvrier en est-il arrivé à perdre sa ferme? Mis aux poursuites pour des frais de justice de plus de 180 000 fr. qu’il n’a jamais réussi à payer, Bernard Rappaz, selon son ami, n’a plus eu les moyens de payer son hypothèque. Pourtant, les amis du Valaisan s’étaient organisés pour racheter la maison. En mars dernier, ils ont remporté la première vente aux enchères pour 306 000 francs. Mais le groupe n’a jamais réussi à réunir le montant. Une deuxième vente a donc été organisée hier. «Cette fois, nous étions prêts à payer plus, mais ça n’a pas suffi», se désole Boris Ryser.
 
Un autre acheteur, un Valaisan, a effectivement acheté la ferme pour 350 000 francs. «S’il a les moyens de rénover le bâtiment, il peut le rendre rentable, commente Boris Ryser. Je compte quitter rapidement les lieux. De toute manière, l’affaire Rappaz ne va plus durer longtemps. Soit il obtient une interruption de peine, soit il ira jusqu’au bout.»
Soutien de personnalités
 
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Source : Tribune de Genève
 
 
 
 
 
 
 
Une solution humanitaire pour sauver Rappaz?
 
Grève de la faim | Bernard Rappaz est dans un état «alarmant». Face aux blocages, des voix réclament un sursaut de conscience
 
© ISABELLE FAVRE | Bernard Rappaz, en 2002, dans ses cultures en Valais. Son état de santé est jugé «alarmant», au 76e jour de sa grève de la faim.
 
Patrick Chuard | 09.11.2010 | 00:00
La mort de Bernard Rappaz paraît programmée, face aux refus de toutes parts de débloquer la situation. A commencer par le refus des autorités valaisannes d’accorder une remise de peine au chanvrier. Le refus, ensuite, des médecins des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) de nourrir le détenu de force – et ce malgré l’injonction envoyée vendredi par le juge cantonal valaisan Jean-Bernard Fournier. Le refus, enfin, de Bernard Rappaz d’interrompre sa grève de la faim de «prisonnier politique», s’estimant injustement condamné à plus de six ans de réclusion, principalement pour trafic de chanvre. Son état de santé est jugé «alarmant», au 76e jour de sa grève de la faim.
 
«Dépasser l’irritation»
Faut-il laisser mourir Rappaz? «C’est impensable! lance le médecin genevois et conseiller national Jean-Charles Rielle. Nous devons dépasser l’irritation et la pensée basique. En 2010, notre société ne devrait pas laisser quelqu’un crever en prison!» Le socialiste jure qu’il n’en fait ni un combat politique ni un appel pour la dépénalisation des drogues: son souci est humanitaire. «Un homme est en train de mourir parce qu’il est désespéré. Il a une petite fille de 12 ans. Or, des gens qui ont commis des crimes graves écopent de peines de prison bien moins lourdes que Bernard Rappaz. On pourrait par exemple imaginer qu’il purge sa peine avec un bracelet.» Laisser mourir le chanvrier serait «une catastrophe pour tout le monde», plaide de son côté Anne-Catherine Menétrey (Verts/VD).
Dimanche à la RSR, le sociologue Bernard Crettaz y est aussi allé de son appel: «Il faut lancer un cri à tout le monde pour sauver Rappaz, il faut éviter une sorte de Ponce-Pilatisme généralisé. On serait dans un cas terrible d’hypocrisie sociale.»
 
Mais comment ébranler des murs de détermination? La conseillère d’Etat valaisanne Esther Waeber-Kalbermatten n’entend pas céder, pas plus que la justice et le corps médical (relativement unanime à refuser l’alimentation forcée). «Une solution existe pourtant», affirme Jean-Charles Rielle. Et de citer le cas de Manuella Crettaz, détenue vaudoise dont la peine a été interrompue pour six mois en mai dernier, suite à une longue grève de la faim. Cette décision a été prise par le juge d’application des peines sur conseil médical, pour cause de «motif grave» (art. 92 du Code pénal), confirme le Service pénitentiaire vaudois.
 
Philippe Roch s’engage
Le Genevois Philippe Roch, ancien directeur de l’Office fédéral de l’environnement, joint sa voix au concert des indignés. «J’ai écrit un mail aux députés valaisans qui statueront dans dix jours sur la demande de grâce de Rappaz, dit-il. Je leur ai demandé un acte de pardon, au nom de l’humanité. Parce que
Rappaz n’est pas capable de changer d’avis en ce moment. Il est dans la détresse et il a un profond sentiment d’indignation.» Vendredi, la Ligue suisse des droits de l’homme (LSDH) demandait elle aussi aux autorités valaisannes de cesser de «s’acharner» sur le chanvrier et d’accéder à sa requête «légitime» d’interruption de peine. Ces appels humanitaires seront-ils entendus?
 
Source : Tribune de Genève
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Un bourgmestre autorise la culture de cannabis aux coffeeshops
Par Invité,
Le bourgmestre d'Eindhoven, Rob van Gijzel, veut transformer les coffeeshops en clubs qui cultivent et vendent du cannabis à leurs membres.Le bourgmestre d'Eindhoven Rob van Gijzel veut transformer à terme les coffeeshops en clubs qui cultivent et vendent du cannabis à leurs clients, lesquels devraient en être membres, a-t-il déclaré mercredi. Cette proposition fait partie des nouvelles mesures qui seront testées dans dix communes néerlandaises afin d'améliorer la transparence des coffeeshops.
 

 
Aux Pays-Bas, la justice tolère la possession de cinq plants de cannabis pour sa consommation personnelle. Pour le bourgmestre d'Eindhoven, les coffeeshops devraient avoir le droit en tant que collectifs de cultiver davantage de plants au nom de leurs membres et d'en vendre la production.
 
L'idée de Rob van Gijzel rentre dans la ligne de la nouvelle politique destinée à transformer les coffeeshops en clubs privés réservés aux Néerlandais majeurs, a-t-il expliqué. (belga)
 
Source : 7sur7.be
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La police néerlandaise demande l'aide olfactive de la population
Par Invité,
La police néerlandaise demande l'aide olfactive de la population pour démanteler les plantations illicites de cannabisThe Associated Press
LA HAYE - La police et les municipalités de Rotterdam et La Haye, aux Pays-Bas, ont demandé cette semaine l'aide olfactive de la population, pour repérer et démanteler les plantations illicites de cannabis.
 
Police et municipalités ont envoyé 30.000 cartes à gratter, pour permettre de reconnaître l'odeur caractéristique du chanvre. "A partir de maintenant, vous pourrez sentir le possible danger d'une plantation illégale de cannabis dans votre voisinage", explique le message de la police, qui invite les habitants à prévenir le commissariat s'ils ont senti une odeur suspecte.
 
La possession et la consommation de petites quantités de cannabis sont tolérées aux Pays-Bas, mais pas sa culture à grande échelle. La campagne lancée cette semaine a également reçu le soutien de la compagnie régionale de gaz et électricité Stedin, car la plupart des plantations comportent des branchements d'électricité illégaux pour les lampes apportant lumière et chaleurs aux plantations.
 
"La culture du cannabis doit prendre fin. Cela paraît innocent, mais ça ne l'est pas", souligne la police. "Hormis le fait que c'est illégal, l'utilisation sauvage des ressources électriques et hydrauliques débouche souvent sur des situations de mise en danger", ajoute-t-elle.
 
Stedin évalue à 40.000 les plantations illégales de cannabis aux Pays-Bas. La police en détruit environ 5.000 par an. AP
 
Source : tempsreel.nouvelobs
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Cannabis, mort prochaine de Bernard Rappaz ?
Par Invité,
Les blogs et la presse suisse font une large part à la mort prochaine du chanvrier valaisant en grève de la faim depuis 70 jours pour protester contre une condamnation particulièrement lourde. Les positions sont assez tranchées.
 
La justice valaisanne ordonne aux HUG de nourrir de Bernard Rappaz.
https://decalblog.blog.tdg.ch/media/02/00/1291683024.JPG[/img]En arrière-plan, le cannabis et d’un côté le rejet viscéral qui en est fait, de l’autre une position plus réfléchie. Probable que s’il avait cultivé illégalement de la bleue, il aurait été condamné moins lourdement. Je ne peux m’enlever de l’idée que l’on a voulu faire un exemple et marquer un coup d’arrêt au cannabis, alors qu’il y a à peine quelques années une commission fédérale helvétique recommandait sa dépénalisation, que 45% des Suisses qui y sont favorables et que les fumeurs qui l’assument ouvertement sont des gens normaux que la justice n’embête plus. Le lobby de l’alcool n’est peut-être pas étranger à ce repli frileux.
 
J’ai déjà exprimé plusieurs fois mon point de vue sur le cannabis, et sur l’échec lamentable de la prohibition, je n’y reviens pas. Aujourd’hui je veux seulement remercier Bernard Rappaz. Le remercier au nom de tous les malades que j’ai connus: fibromyalgiques, cancéreux, sidéens, hépatique. Il a produit un chanvre doux qui leur convenait très bien et a changé leur vie. Il a fait avancer la cause du chanvre dans la société. Merci au nom de ces malades pour lesquels la médecine n'avait pas de solution.
 
Que sa mort prochaine ne soit pas inutile et que l’on en finisse avec l’hypocrisie de la prohibition pendant que l’alcool coule à flot et bousille les neurones des jeunes gens qui finissent à l’hôpital, pour ne citer que cet aspect (je passe sur le coût social, les coût familial et le coût de santé de l’alcool).
 
Source : Le Post.fr
 
 
https://linksunten.indymedia.org/de/system/files/images/1968027144.thumbnail.jpg[/img]La justice valaisanne ordonne à son tour aux Hôpitaux universitaires genevois (HUG) de nourrir de force Bernard Rappaz. Sous peine de sanctionner le médecin responsable pour "insoumission à un ordre de l'autorité". Le Valaisan incarcéré depuis le 20 mars ne s'est plus nourri depuis 72 jours.
 
Le juge Jean-Bernard Fournier, vice-président de la Cour plénière du Tribunal cantonal, a envoyé vendredi cette notification au médecin responsable de l'unité pénitentiaire des HUG. Il demande au corps médical de nourrir de force le gréviste de la faim sans se laisser influencer par des considérations éthiques extérieures.
 
Le document invoque l'article 292 du Code pénal, qui prévoit une amende en cas d'infraction, a indiqué samedi l'avocat de Bernard Rappaz, Aba Neeman, qui a reçu copie de la décision vendredi en fin de journée. Il confirmait une information du "Temps".
 
Jeudi, la cheffe du Département valaisan de la sécurité avait enjoint les HUG de tout faire pour sauvegarder la santé du détenu. Esther Waeber-Kalbermatten se refusait dans le même temps à interrompre la peine de Bernard Rappaz. Elle se basait sur une décision du Tribunal fédéral (TF) qui donnait raison à la justice valaisanne.
 
Critiques acerbes
 
Aba Neeman dénonce la démarche de la justice valaisanne. "Il est scandaleux de s'attaquer à des médecins qui n'ont rien à voir dans cette affaire", a-t-il indiqué à l'ATS. Le médecin à qui a été intimé l'ordre de nourrir Bernard Rappaz dispose de 30 jours pour faire recours au TF.
 
Contacté samedi, les HUG n'ont fait aucun commentaire. Ils renvoient à leur dernière prise de position publiée jeudi concernant Bernard Rappaz, à savoir qu'ils n'alimenteront pas de force le Valaisan.
 
Respecter l'éthique médicale
 
Dans une interview accordée à "24Heures" et la "Tribune de Genève", le professeur Alex Mauron, directeur de l'Institut d'éthique biomédicale de l'Université de Genève, relève que le médecin traitant a des devoirs déontologiques envers son patient. "Il n'est pas censé faire le jeu du pouvoir judiciaire lorsque ce dernier estime que son prestige est ébranlé", dit-il.
 
Le Valaisan âgé de 57 ans purge une peine de cinq ans et huit mois pour violation grave de la loi sur les stupéfiants et autres délits. Il conteste sa peine et réclame une révision de son procès. Il a déposé une demande de grâce auprès du Grand Conseil valaisan qui statuera à huis clos le 18 novembre.
 
Source : Romandie news
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En Californie, le cannabis est dépénalisé, mais toujours pas légalisé
Par Invité,
Le million offert in extremis par George Soros n’y aura pas suffi: les Californiens se sont prononcés mardi contre la légalisation complète du marché de la marijuana. Alors que le oui restait en tête dans les derniers sondages, 55% des votants se sont finalement prononcés contre la proposition 19, qui entendait autoriser les adultes de plus de 21 ans à posséder jusqu’à 30 grammes d’herbe et la cultiver sur une surface de 2,32 m2. Marché qui devait ensuite être taxé par les collectivités locales.
 

 
A l’annonce de la défaite, le millionnaire Richard Lee, initiateur de la proposition, s’est tout de même déclaré satisfait du débat suscité:
 
« Le fait que des millions de Californiens aient voté pour légaliser la marijuana est une énorme victoire. Nous avons brisé le plafond de verre. La proposition 19 a changé les termes du débat et c’était notre objectif. Il est maintenant clair que la légalisation n’est plus qu’une question de temps. »
 
Ce dont la proposition 19 aura le plus manqué, c’est probablement de soutiens politiques. Ainsi le démocrate Jerry Brown, qui succède à Arnold Schwarzenegger dans le fauteuil de gouverneur, s’était déclaré hostile à la mesure, tandis que le gouvernement fédéral, par la voix de son attorney general Eric Holder, avait prévenu qu’il continuerait à faire appliquer les lois fédérales interdisant la marijuana et ce quel que soit le résultat du vote. Enfin, des dirigeants latino-américains s’inquiétaient mardi des conséquences dans leur pays d’une légalisation aux Etats-Unis:
 
« Les États-Unis ne peuvent à la fois promouvoir la pénalisation de ce type d’activités dans d’autres pays et autoriser la légalisation ouverte ou voilée de la production de drogues sur leur propre territoire. »
 
Mais si la Californie n’est pas devenue le seul endroit du monde ou le marché du cannabis est légal, elle reste très en avance sur ce dossier. D’abord parce que le détournement progressif de la loi de 1996 sur le cannabis thérapeutique a accouché d’une légalisation de fait.
 
Mais surtout parce que l’une des dernières mesures prises par l’ex-gouverneur Schwarzenegger aura justement été, dans une ultime tentative de tirer le tapis sous les pieds des partisans de la proposition 19, de dépénaliser l’usage de cannabis: depuis le 1er octobre, la possession de 30 grammes de marijuana n’est plus passible en Californie que d’une simple contravention de 100 dollars… En France, le seul fait de fumer un pétard est passible d’un an de prison!
 
Arnaud Aubron
Source : lesinrocks.com
relayé par CSY
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La Californie renonce à la légalisation globale de la marijuana
Par Invité,
LOS ANGELES — Les électeurs californiens ont fait mentir mardi soir leur réputation progressiste en rejetant largement la légalisation complète de la consommation, de la culture et du commerce du cannabis.
 
Selon les premières projections des médias américains, la "Proposition 19", qui était soumise aux électeurs par référendum, n'aurait été approuvée que par 45% des Californiens, et rejetée par 55% d'entre eux.

Le texte voulait autoriser les Californiens de plus de 21 ans à posséder jusqu'à une once (28,35 grammes) de marijuana et à la cultiver sur une surface maximum de 2,32 mètres carrés.
 
Il proposait également de confier aux villes et aux comtés le soin d'organiser, à leur discrétion, la culture à grande échelle et la commercialisation du cannabis, puis sa taxation -- promesse de belles rentrées fiscales.
 
Cette vaste dépénalisation aurait fait de la Californie -- où la culture et la consommation de la marijuana à des fins médicales sont légales depuis 1996 -- l'entité politique la plus en pointe dans le monde en termes de légalisation du cannabis, devant les Pays-Bas ou la République tchèque.
 
La "Prop 19" a sans doute été le référendum le plus commenté et le plus controversé de ces élections, mais il a été relativement sous-financé, comparé par exemple à la célèbre Proposition 8 sur le mariage gay, en 2008.
 
Opposants et défenseurs ne sont vraiment entrés dans le vif du sujet qu'une semaine avant le vote, avec quelques spots télévisés et le don d'un million de dollars du milliardaire George Soros aux défenseurs de la légalisation.
 
Mais les opposants au texte, bien que discrets, n'en étaient pas moins nombreux... et puissants. En Californie, le démocrate Jerry Brown, largement élu mardi soir au poste de gouverneur, était hostile au texte, à l'instar de tous les principaux candidats aux postes de sénateur ou procureur général.
 
Et le ministre américain de la justice, Eric Holder, avait assuré qu'il "envisagerait toutes les options légales et politiques" en cas d'adoption du texte, qui avait aussi suscité l'opposition de l'agence fédérale anti-drogue.
 
Quant au gouverneur sortant, Arnold Schwarzenegger, pourtant réputé pour ses nombreuses positions progressistes, il a reconnu sur Twitter avoir voté non.
 
Le texte avait aussi provoqué une levée de boucliers dans les pays latino-américains, accusant les Etats-Unis de jouer un double-jeu, en voulant d'un côté légaliser la marijuana sur leur territoire tout en exhorant les pays d'Amérique latine à lutter contre le trafic de drogue.
 
Mardi encore, le gouvernement mexicain affirmait par la voix de l'un de ses porte-parole que la légalisation du cannabis, "particulièrement quand elle est décidée de façon unilatérale et isolée", n'allait pas réduire le pouvoir des cartels de la drogue au Mexique mais contribuerait au contraire à leur offrir de nouvelles opportunités économiques.
 
Les défenseurs du texte veulent croire pour leur part que la "Proposition 19" aura permis au sujet de la légalisation du cannabis d'atteindre le grand public.
 
"Il y a désormais une vraie légitimation du débat sur la marijuana, comme on ne l'avait jamais connue aupravant", a déclaré à l'AFP Ethan Nadelmann, directeur de la Drug Policy Alliance, une association militant pour la dépénalisation des drogues.
 
L'artisan de la "Prop 19", le millionnaire Richard Lee, a quant à lui annoncé qu'il retenterait sa chance en 2012.
 
"Le fait que des millions de Californiens aient voté pour la légalisation de la marijuana est une énorme victoire", a-t-il déclaré. "Avec des ressources limitées nous avons pu bâtir une coalition très puissante, qui ne fera que grandir d'ici 2012".
 
De Romain RAYNALDY (AFP)
 
Source: AFP
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L’hôpital refuse de nourrir Rappaz
Par Invité,
Le Tribunal fédéral veut forcer les médecins à alimenter le chanvrier contre sa volonté. Pas question, réplique Pierre Dayer, directeur médical des hôpitaux genevois.
 
Le bras de fer entre la justice et les médecins se poursuit dans l’affaire Rappaz. Le Tribunal fédéral (TF) réaffirmait hier la possibilité de contraindre les médecins à procéder à une alimentation forcée et cela en dépit des directives de l’Académie suisse des sciences médicales. «L’autorité d’exécution des peines doit ordonner une alimentation forcée, ni dispenser les médecins requis d’y procéder, si les conditions juridiques d’une telle mesure sont remplies», précisait le TF.
 
Droit contre éthique
En clair, en cas de divergence entre le droit et l’éthique, c’est le droit qui l’emporte. Mais aux Hôpitaux universitaires genevois (HUG), où est actuellement détenu le chanvrier condamné à 5 ans et 8 mois de réclusion, la décision du TF ne fait pas peur. «En l’état actuel des choses, il n’y a aucune raison de changer de position», affirmait en fin d’après-midi Pierre Dayer, directeur médical des HUG.
 
Vu des hôpitaux genevois, l’accord concordataire intercantonal qui lie l’établissement aux administrations pénitentiaires ne concerne que les conditions de sécurité du quartier cellulaire de l’hôpital. Par contre, il n’est pas question d’inclure les médecins dans une quelconque décision judiciaire. «Il n’y a pas de catégories de patients, ceux qui sont incarcérés et les autres», souligne Pierre Dayer qui s’aligne sur la position de la Fédération suisse de médecins suisses (FMH): «Il n’y a aucune raison de contredire un principe-clé de l’éthique médicale, à savoir le respect de la volonté d’un patient capable de discernement.»
 
Une position partagée par Jacques de Haller, président de la Fédération des médecins suisses (FMH), qui critique la décision des juges de Lausanne. «L’alimentation forcée est de la torture», a-t-il déclaré. Il n’est pas possible que la Suisse viole les droits de l’homme.
 
Les médecins vont essayer de combattre la décision du TF. La voie à emprunter reste ouverte. Ils peuvent entreprendre des démarches juridiques contre un ordre d’alimentation forcée. Selon Brigitte Tag, professeure de droit à l’Université de Zurich, si l’autorité ordonne une alimentation forcée, les médecins pourront refuser. Ils peuvent s’appuyer sur des droits fondamentaux comme la liberté de conscience, estime l’experte.
 
Et le détenu dispose aussi de moyens de droit pour s’opposer à une alimentation forcée et aller jusqu’à porter le cas devant la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg.
 
 
Victor Fingal - le 25 octobre 2010, 21h46
Source : lematin.ch
 
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Un soda au cannabis
Par Invité,
Une gamme de sodas contenant de la marijuana, baptisés Dixie Elixirs, vient d'être lancée aux États-Unis à des fins thérapeutiques.Le site de la société Dixie Elixirs explique que chaque bouteille contient «un mélange rigoureusement sélectionné des meilleurs têtes de sativa cultivées dans le Colorado». La gamme comprend des saveurs limonade, thé glacé, limonade rose, fraise, framboise, orange, raisin et racinette («root beer»).
 
La société affirme que les bulles «permettent de soulager un grand nombre de symptômes plus rapidement».

Le 19 octobre, Dixie Elixirs a expliqué sur le site Discovery.com que «l'une des raisons pour lesquelles ils avaient développé ces boissons au cannabis était une volonté de dépasser les clichés associés aux fumeurs de cannabis».
 
Le 7 novembre prochain, les sodas Dixie Elixirs pourraient se retrouver dans les rayons des supermarchés californiens: les électeurs y seront en effet invités à se prononcer sur la légalisation du cannabis. En attendant, seuls les malades de 14 États américains sont autorisés à fumer, boire ou manger du cannabis, et uniquement à des fins thérapeutiques.
 
Ce n'est pas la première fois que de la drogue est introduite dans une recette de soda. Un nouveau livre, The Coke Machine: The Dirty Truth Behind The World's Favorite Soft Drink (26$) de Michael Blanding, sorti le 16 septembre dernier, raconte comment la recette originelle du Coca-Cola contenait une petite quantité de cocaïne (dont l'usage était alors légal).
 
Quant au Pepsi, dont la recette a été créée par un pharmacien, il s'agissait au départ d'un médicament contre la «dyspepsie», trouble de la digestion.
 
Source : Canoë
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