La fumeuse d'herbe de 62 ans trahie par son aide ménagère
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Invité, dans Justice, politique,
A la lecture, mardi après-midi, du rôle du tribunal correctionnel de Dieppe, on espérait une faute de frappe : « usage illicite de stupéfiants et faits commis depuis le 1er janvier 1969. » Une retraitée de 62 ans, du Tréport, s'est avancée péniblement à la barre du tribunal.
Victime d'une hémiplégie, elle a du mal à marcher, mais son élocution est claire et ses propos ont largement fait sourire le tribunal.
La présidente a toutefois conservé son sérieux dans cette affaire vraiment pas banale qui a été mise au jour le 5 novembre 2010 de manière fortuite. « Vous alimentez un réseau de revente de produits stupéfiants. Les faits sont graves. Vous savez que l'usage de produits stupéfiants est interdit. »
Trahie par son aide ménagère
La dame est bien au courant de la législation. « Depuis la loi Pasqua datant de 1971. » En dehors de cette précision historique, elle a expliqué sa consommation de résine de cannabis. « Je suis une personne très nerveuse et la prise de résine de cannabis a toujours réussi à calmer mes douleurs. Vu mon état, je ne peux plus faire de vélo. Je vis seule, je ne peux pas conduire, je suis retraitée. »
La Tréportaise a été « trahie » par son aide ménagère. Voyant une lettre à poster sur un buffet, elle l'a prise mais elle est tombée par terre involontairement et s'est ouverte. Surprise : à l'intérieur, un petit morceau de papier essuie-tout contenant 7 grammes de résine de cannabis. L'aide ménagère s'est rendue chez les gendarmes et à la suite de la perquisition, plus de 20 grammes sont retrouvés au domicile de la retraitée.
Un réseau « d'anciens »
Le procureur de la république n'a pu s'empêcher de sourire. « Vous achetez cette résine de cannabis chez Jean-Pierre, un vendeur parisien de 60 ans et l'enveloppe était destinée à une de vos relations âgée de 64 ans comme cadeau d'anniversaire. » Le réseau des vétérans toxicomanes est mis au jour. Le procureur a continué son interrogatoire. « Parfois, vous êtes obligés de vous procurer de l'herbe auprès des jeunes revendeurs du Tréport ? »
La réponse est immédiate. « C'est arrivé. Les jeunes : ils ne sont pas de bons commerciaux. Une fois, j'avais acheté dix grammes d'herbe, j'ai retrouvé dans la marchandise trois plombs de pêche. Je leur ai proposé de fumer un pétard, mais ils sont partis. » Pas cool les jeunes…Le procureur a requis une peine d'amende de 2 000 € à payer en dix fois. La présidente ramènera la sanction à 1 500 € à payer en dix mensualités.
Quant à la retraitée, elle a changé d'aide ménagère.
Source Paris Normandie
info relayée par Karott.