Le cannabis redonne l'appétit aux malades du cancer
Par Invité, dans Thérapeutique,

La substance active du cannabis, le THC, peut aider les patients atteints de cancer à retrouver le plaisir de manger, selon une étude dirigée par une chercheuse albertaine.
 
Certains des 21 patients réunis pour cette étude ont reçu des pilules de THC, delta-9-tetrahydrocannabinol. 73 % de ceux qui en ont consommé rapportent qu'ils ont mieux apprécié la nourriture et 55 % affirment que le traitement « rendait la nourriture meilleure ».
 
Ils disent aussi que le traitement a été bénéfique pour leur sommeil et leur relaxation.
 
Le cancer réduit l'appétit
 
La chercheuse principale, Wendy Wismer, de l'Université de l'Alberta, rappelle que le cancer et ses traitements réduisent l'appétit et peuvent conduire à une perte de poids dangereuse.
 
Beaucoup de patients se plaignent que la viande sent mauvais ou qu'elle a mauvais goût.
 
« Pendant longtemps, tout le monde croyait qu'il n'y avait rien à faire », explique-t-elle, « on demande souvent aux patients atteints de cancer de "faire avec" et de manger de la viande fade, froide et sans couleur ».
 
Elle conclut que les médecins devraient envisager d'utiliser le THC pour surmonter les troubles de l'appétit ou de l'odorat des patients.
 
Une partie des 21 patients participant à cette étude a reçu des placebos. Ceux qui n'ont pas consommé de THC réagissaient de manière beaucoup moins positive.
 
Même si l'étude porte sur un petit groupe de patients, cette comparaison avec un groupe de contrôle donne du poids à ses résultats.
 
Cette étude est publiée dans l'édition de mercredi de la revue Annals of oncology.
 
Source: Radio-Canada.ca avec
Agence France Presse
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Le cannabis bientôt sur ordonnance
Par Invité,
Nouvelle Loi sur les stupéfiants | Le chanvre médical sera légalisé, mais restera sous haute surveillance. La fin d’un tabou pour le neurologue Claude Vaney.
 
Martine Clerc | 21.02.2011 | 00:00
 
Fumer du cannabis récréatif reste interdit en Suisse. Pas question de dépénaliser, a répété le peuple en 2008. Par contre, la nouvelle Loi fédérale sur les stupéfiants, qui devrait entrer en vigueur d’ici à l’été, ouvre la porte à une utilisation médicale de produits à base de chanvre. Le point avec le
Dr Claude Vaney, chef du Service de réadaptation neurologique de la Clinique Bernoise à Montana, et membre de la commission d’experts qui a préparé la loi. Il est l’auteur de la première étude en Suisse (2004) qui a permis de mettre en évidence l’effet du chanvre dans le traitement des symptômes de la sclérose en plaques.
 
Vous pratiquez en Valais. Quel impact l’affaire Rappaz a-t-elle eu sur la cause du chanvre médical?
Difficile à dire. Le personnage en tout cas a irrité. Et même si Bernard Rappaz a certainement produit du chanvre à but thérapeutique, ce n’était probablement pas la source principale de son chiffre d’affaires…
 
Que va changer la nouvelle Loi sur les stupéfiants?
En termes de chanvre médical, c’est la fin d’un tabou. Avec la nouvelle loi, il devrait être possible de prescrire du THC (tétrahydrocannabinol, le principal principe actif du cannabis) produit à base de cannabis en tant que plante, et non plus seulement du THC synthétique. Actuellement en Suisse, nous ne pouvons prescrire que la préparation nommée Dronabinol (dénomination commune internationale du THC) produit de synthèse à base de pelures d’orange…
 
Le cannabis médical: quels bienfaits et pour qui?
Il donne de bons résultats pour le traitement de douleurs chroniques d’origine neurologique, notamment pour les gens souffrant de sclérose en plaques ou paraplégiques suite à un accident. Chez eux, le chanvre permet de réduire les spasmes musculaires et les crampes. Il stimule l’appétit chez les sidéens et les cancéreux.
 
Aujourd’hui déjà, des malades se soignent en automédication en infusant ou en fumant de l’herbe. N’en avez-vous jamais prescrit?
Non, cela aurait été illégal et punissable. Je soigne une vingtaine de patients avec les gouttes de THC Dronabinol, mais je connais beaucoup de malades qui consomment du chanvre illégalement, en tisane par exemple. Je leur indique uniquement comment préparer leur infusion. Et soyons clairs, ces personnes ne cherchent pas à se shooter ou à ressentir des effets psychotropes. Elles cherchent à diminuer la douleur et à pouvoir mieux dormir.
 
Cette loi n’est-elle pas la porte ouverte à l’autorisation de la «fumette», sous couvert d’usage médical?
En aucun cas. La fumée est nocive et les médecins ne vont pas la favoriser. Par contre, la loi mettra les malades à l’abri du marché noir: ils ne devront plus aller se fournir chez des dealers qui proposent un chanvre avec un très fort taux de THC provoquant des effets psychotropes. Ils pourront aller dans une pharmacie avec une ordonnance et obtenir du cannabis élaboré dans des conditions médicales acceptables.
 
Aujourd’hui, quelle est votre marge de manœuvre?
Elle est réduite et elle le restera. Pour chaque prescription, une autorisation de l’Office fédéral de la santé publique est nécessaire.
 
Il y a vingt ans, vous avez commencé à vous intéresser au chanvre thérapeutique. Quel a été le déclic?
Tout est parti du témoignage d’un patient atteint de sclérose en plaques à la Clinique Bernoise. Il m’a dit que fumer un joint le soulageait en cas de crampes. Et nous avons constaté que la substance provoquait sur lui une relaxation objectivable. A cette époque, ce phénomène n’était que peu documenté. L’Office fédéral de la santé publique m’a encouragé à lancer une étude sur ce thème.
 
Passez-vous pour un marginal aux yeux du milieu médical?
Les neurologues sont aujourd’hui globalement ouverts à l’usage du chanvre dans certains traitements spécifiques, surtout lorsque les traitements habituels s’avèrent inefficaces. Mais je dois reconnaître que mes confrères avaient souri lorsque je leur avais présenté les résultats de mon étude!
 
Source: Tribune de Genève
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Y avait-il assez de joints pour les 33 mineurs chiliens?
Par Invité,
Comment survit-on 70 jours à plus de 700 mètres sous terre? Cette question a tenu la planète en haleine cet automne, vibrant au rythme des nouvelles des 33 mineurs chiliens pris au piège au fond d’un gisement de charbon du désert de l’Atacama. Grâce à du cannabis et à des posters de pin-ups envoyés depuis la surface, nous apprend le livre Los 33, signé Jonathan Franklin, journaliste au New York Times. L’envoi d’une poupée gonflable aurait même été envisagé, assure l’auteur, mais les risques de jalousie que le partage de la belle en plastique risquait de susciter étaient trop grands.
 

 
Las, le cannabis, s’il a sûrement aidé à faire passer le temps de certains, a provoqué des tensions au sein du groupe. En effet, Samuel Avalos, l’un des 33, s’est plaint que ses camarades n’étaient pas très enclin à faire tourner les pétards reçus dans les courriers de leur famille, et ce au mépris de toutes les règles de courtoisie: « Ils ne m’en ont jamais offert un seul. »
 
A la lecture de ce triste récit, une collègue des Inrocks à cheval sur les bonnes manières m’a soumis cette question oh combien épineuse: « Quelles sont les règles de savoir-vivre en matière de rotation de pétards? » Autrement dit, comment, en société, allumer le pet’ sans déterrer le hasch de guerre?
 
Première précaution: s’assurer que le lieu est fumeur, ce qui, dans le cas d’une mine de charbon, est douteux. Probablement la raison pour laquelle, toujours selon les dires de Samuel Avalos, ses camarades s’isolaient pour fumer. A éviter en société: le côté contre-soirée fumage de pétards dans la cuisine pendant que la soirée peine à décoller au salon est offensant pour la maîtresse de maison. Il est par contre recommandé de se mettre légèrement à l’écart en phase de roulage, ce qui présente le double avantage de ne pas mettre en porte-à-faux les plus fervents prohibitionnistes mais aussi de ne pas attirer de trop nombreux amateurs potentiels.
 
Une fois le joint préparé, les difficultés commencent. Très souvent, un léger attroupement se crée autour du détenteur du Graal. Certains malotrus y allant même d’un « Tu fais tourner, hein?!?… » Une solution, un peu raide, peut alors consister à prendre prétexte du caractère non-fumeur du lieu pour aller l’allumer sur le balcon.
 
Une fois allumé, un non-consommateur de mes amis hasarde: « On tire sur le pétard deux fois et on fait tourner. » Généreux, mais dans ce cas, les efforts consentis pour le rouler sont bien peu récompensés, sachant que le pétard a très peu de chances de repasser. Dans le cas d’un pétard de taille moyenne (deux petites feuilles ou une grande), aller jusqu’à cinq lattes parait raisonnable pour son propriétaire.
 
On fait ensuite généralement tourner vers la droite et surtout, surtout, on ne s’occupe plus de savoir ce qu’il advient du pétard, chacun étant responsable de passer au voisin qu’il souhaite. Il est ainsi recommandé de continuer à alimenter la conversation en évitant soigneusement de parler de cannabis. Un non-fumeur ne doit pas se sentir exclu.
 
Question à ce propos: comment éviter la boulette de faire tourner à un non-fumeur? Le mieux est de lui poser la question en incise de la conversation, sans s’y arrêter, l’air complètement détaché, tout en tendant discrètement l’objet du délit: « Vous fumez? » Eviter le clin d’oeil lourdingue. En cas de non-réponse, interdiction d’insister pour ne pas mettre son interlocuteur mal à l’aise. On passe alors au suivant.
 
S’ils sont bien élevés, les suivants se contentent eux de tirer deux fois, ce qui présente l’intérêt de ne pas trop se défoncer pour ne pas tuer l’ambiance de la soirée. Le fait de se déplacer pour se retrouver à la droite de celui à qui l’on vient de refiler le pétard afin de le récupérer est éliminatoire.
 
Petite astuce: dans le cas d’une quantité de produit suffisante et d’une certaine aisance à rouler, l’idéal est de rouler de petits joints (« sticks ») à intervalles réguliers. Chacun ne tire alors q’une fois ou deux. Evidemment dans le cas d’une soirée jécoute-Bob-Marley-allongé-sur-le-sofa, ces règles peuvent être adaptées.
 
Rappelons enfin que la consommation de cannabis reste sévèrement punie par la loi française et que ces conseils s’adressent donc exclusivement à des mineurs chiliens pris au piège à plus de 700 mètres sous terre au cours d’une très longue soirée de 70 jours…
 
Arnaud Aubron
Source : Les Inrocks
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Culture du cannabis, l'autre visage des consommateurs
Par Invité,
Parallèlement à l'explosion du trafic de drogues, le cannabis cultivé "à la maison" se répand dans certains logements. Pourquoi les consommateurs utilisent-ils ce procédé ? Des Boulonnais témoignent
 
Eric est un Boulonnais d'une quarantaine d'années. Il fume du cannabis depuis plus de vingt ans. Des allers-retours en Belgique ou aux Pays-Bas, il en a fait des dizaines et des dizaines, parfois en se faisant "toper" par les autorités françaises.
 
 
« Le placard
c'est la liberté »
 
Il y a quelques années, il se met à cultiver la plante chez lui sur les conseils d'un ami. « Car quand on fume, notre réseau est bien souvent aussi fumeur », affirme Éric. Pourquoi une telle initiative ? « La crainte du trajet pour aller chercher ses doses, la qualité du produit, le coût », énumère-t-il. Il ne se fournit jamais sur le net, trop risqué à son goût. Il préfère les tuyaux de ses amis, les systèmes D. Son installation lui a coûté entre 400 et 600 euros, dans des boutiques légales. La culture "indoor" (dans un placard) se répand. Ce sont souvent des gens souhaitant rester en marge du trafic de drogue et « préserver leur liberté ». Les produits seraient également plus naturels. Avec l'expansion du trafic, la qualité en serait négligée selon les consommateurs. « Le produit n'est plus ce qu'il était, le taux de THC a diminué, parfois on retrouve du sable, du pneu, je ne veux pas mettre ma santé en danger, je ne cautionne pas ce marché parallèle », explique Éric.
 
Fumer,
un « exutoire »
 
Le Boulonnais est simple consommateur, il ne revend jamais ses récoltes. Sa dépendance ? Il ne la considère pas vraiment. « Je ne suis pas un drogué, rejet de la société, j'ai une vie active », plaide-t-il. Sa consommation oscille entre 5 et 8 joints par jour, en fonction de ses états d'âme, car le Boulonnais l'avoue frileusement, mais « ça me canalise quand même beaucoup, et je fume plus quand j'ai des soucis personnels. » Le cannabis, un exutoire, c'est la réponse de beaucoup de consommateurs. Alex* et Jonathan*, deux étudiants boulonnais sont du même avis. « Au début, on a commencé à fumer pour faire comme les copains, en soirée. Puis c'est vite devenu une obsession, on ne peut pas vraiment sans passer », analyse Alex. Lui aussi a quelques plants chez lui, ou plutôt chez ses parents... Une installation très simpliste, qui n'a rien à voir avec celle d'Éric, mais qui convient au jeune homme. Cultiver à domicile serait-il devenu "tendance" dans le milieu de la marijuana ? Les trajets à l'étranger sont devenus de plus en plus périlleux avec l'intensification des contrôles. « En plus, les Hollandais en ont ras-le-bol des Français, ironise Éric. Pneus crevés, tags sur les voitures, les "touristes" ont souvent des surprises. » Pour ces consommateurs de cannabis, « la culture indoor ne fait de mal à personne et permet peut-être de réduire le trafic. » Un avis qui n'est guère du goût des autorités françaises. Les cultivateurs risquent jusqu'à vingt de réclusion criminelle et une amende pouvant aller jusqu'à 7 500 000 euros (Art 222-37 du code pénal).
* Les prénoms ont été changés.
 
Louise HAZELART
 
mercredi 09.02.2011, 14:00
Source: la semaine dans le boulonnais
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Bernard Rappaz à nouveau devant la justice
Par Invité,
Condamné à une peine de 5 ans et 8 mois de prison pour nombre d'infractions dont certaines d'une gravité importante, Bernard Rappaz est à nouveau convoqué devant la justice valaisanne. Le chanvrier devra se présenter devant le Tribunal du IIIe arrondissement pour le district de Martigny les 9 et 10 mai prochain.
 

 
Bernard Rappaz risque plusieurs années supplémentaires de prison. [Jean-Christophe Botti - Keystone]
 
L’information a été confirmée mardi matin à la RSR par le juge chargé du dossier, Christophe Joris. Initialement, ce procès avait été fixé au mois de décembre dernier, mais il avait du être reporté en raison de l'état physique de l'accusé - alors en grève de la faim. Par ailleurs, et pour les mêmes raisons, son avocat montheysan, Me Aba Neeman, n'avait pas pu préparer suffisamment et sereinement la comparution du chanvrier de Saxon. Cette situation avait incité la Cour a reporter les débats.
 
Bernard Rappaz sera jugé pour faux dans les titres, opposition aux actes de l'autorité, soustraction d'objets mis sous la main de l'autorité, blanchiment d'argent, violation grave de la loi sur les stupéfiants, violation grave de la loi sur la circulation routière, infractions à la loi fédérale sur l'AVS, à la loi fédérale sur l'AI, à la loi fédérale sur les allocations pour perte de gains et à la loi fédérale sur l'assurance-accidents. Ces actes ont été commis entre 2002 et 2006.
 
Par ailleurs, la demande de récusation déposée en novembre dernier par Bernard Rappaz contre l'ensemble des juges appartenant à l'ordre judiciaire valaisan a été rejeté par décision du juge de la Chambre pénale le 10 janvier dernier.
 
Yves Terrani/oa
 
 
Source : tsr.ch
 
 
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Le cannabis, un écran de fumée législatif
Par Invité,
Drogues . En maintenant un flou juridique, la Cour de cassation évite de se pencher sur le tabac et l’alcool.
Damned ! Le Parlement n’a jamais donné de définition légale des stupéfiants. «Constituent des stupéfiants […] les substances ou plantes classées comme stupéfiants», indique le code pénal, qui renvoie à une liste de produits interdits établie par arrêté ministériel.
 
Un peu court, aux yeux de Me Francis Caballero, infatigable promoteur d’une légalisation du cannabis. Car, pour éviter l’arbitraire de mesures décidées par un gouvernement sans passer par le vote des représentants du peuple, la Constitution (article 34) impose que les crimes et délits soient définis uniquement par la loi, votée par les parlementaires. «Nul ne peut être puni pour un crime ou un délit dont les éléments ne sont pas définis par la loi», indique le code pénal.
 
Argumentaire.
Cette omission en matière de drogues rend-elle les poursuites inconstitutionnelles ? C’est ce que plaide Me Caballero. Mais la Cour de cassation ne l’a pas suivi. Circulez, y a rien à voir, a-t-elle rétorqué : la question posée «ne présente pas un caractère sérieux». Pourtant, la cour d’appel d’Agen (Lot-et-Garonne) s’était rendue à son argumentaire, le 11 octobre. Sursoyant à juger un planteur de cannabis, les magistrats agenais avaient saisi la Cour de cassation d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Charge aux juges en Cassation de saisir éventuellement le Conseil constitutionnel pour mettre l’histoire au clair.
 
Un joint le 21 juin 2006 à Lyon. (© AFP Jeff Pachoud)
 
La cour d’appel de Bordeaux a décidé de même dans une autre affaire, le 3 décembre. Mais patatras ! Le 11 janvier, la Cour de cassation a refusé d’embêter les Sages constitutionnels, car les textes «ne méconnaissent pas le principe de la légalité des délits». Motif, notamment : la loi se réfère à la convention internationale de 1961 sur les stupéfiants, qui dresse une liste de substances interdites. On peut rétorquer que cette convention n’exonère pas les pays d’adapter leur législation. Et que la France interdit beaucoup plus de produits que la liste définie par la convention (200, contre 120).
 
Derrière ce refus, on peut aussi voir la crainte d’un débat de fond, qui poserait des questions gênantes. «L’absence de définition de la notion de stupéfiant résulte de la volonté du législateur de conserver à cette notion une totale imprécision, dénonce Me Caballero. Car on ne peut pas trouver une définition qui englobe le cannabis et élimine l’alcool et le tabac.»
 
Débat public.
En se basant sur des notions de santé publique (dépendance, dangerosité), serait considéré comme stupéfiant toute substance qui provoque une addiction et-ou altère la conscience. L’alcool et le tabac seraient concernés. Or, ces drogues, bien que provoquant chaque année des dizaines de milliers de morts, à la différence du cannabis, sont légales. Un débat public ferait apparaître ces contradictions. Les somnifères et anxiolytiques, très consommés en France, seraient également visés. Le flou est donc pratique, insiste l’avocat : «Cela permet de ne pas classer [comme stupéfiants, ndlr] des substances très addictives et très dangereuses.»
 
Par MICHEL HENRY
Source : liberation.fr
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Le spleeff de Paris : Baudelaire, pas si drogué qu'on le croit
Par Invité,
Baudelaire découvre le haschich en 1843 à 22 ans avec son ami Louis Ménard, ex-camarade du lycée Louis-Le Grand et futur poète parnassien (« Rêveries d'un païen mystique »). C'est dans le grenier de l'appartement familial des Ménard, au cinquième étage d'un immeuble cossu place de la Sorbonne, que Charles goûte non pas son premier joint ou sa première pipe à eau, mais sa première cuillère de confiture verte cannabique.
 
Il en détaille la préparation en 1860 dans l'essai « Les Paradis artificiels » :
 
« La plus usitée de ces confitures, le dawamesk, est un mélange d'extrait gras, de sucre et de divers aromates, tels que vanille, cannelle, pistaches, amandes, musc.
 
Quelquefois même on y ajoute un peu de cantharide, dans un but qui n'a rien de commun avec les résultats ordinaires du haschich. Sous cette forme nouvelle, le haschich n'a rien de désagréable, et on peut le prendre à la dose de 15, 20 et 30 grammes, soit enveloppé dans une feuille de pain à chanter, soit dans une tasse de café. »
 
https://asset.rue89.com/files/imagecache/asset_wizard_vignette/files/LucileSourds/baudelaire_autoportrait.jpg[/img]Les seuls résultats tangibles de cette première expérience furent une bonne colique et un autoportrait peint sur pied un peu décalé, avec un Charles deux fois plus grand que la colonne Vendôme.
 
Dans « Le Poème du haschich », il se décrit pourtant comme un consommateur idéal, « un tempérament à moitié nerveux, à moitié bilieux […] ajoutons un esprit cultivé, exercé aux études de la forme et de la couleur ; un cœur tendre, fatigué par le malheur ». Des débuts gentillets, sans plus.
 
Balzac a « entendu des voix célestes et vu des peintures divines »
 
Arrivent les fantasias du peintre Boissard de Boisdenier en 1845-1846 : des rave parties select à l'hôtel Pimodan sur l'île Saint-Louis. Ces réunions, au nombre d'une dizaine, ont eu pour thème la dégustation du haschich, très en vogue chez les médecins, et l'étude de ses conséquences. Tout cela sous le contrôle bienveillant d'un aliéniste pour éviter toute tentative de défenestration.
 
S'y presse Théophile Gautier, qui rapporte, dans La Revue des deux mondes sous le titre « Le Club des Haschichins » en 1860 :
 
« Assurément, les gens qui m'avaient vu partir de chez moi à l'heure où les simples mortels prennent leur nourriture ne se doutaient pas que j'allasse à l'île Saint-Louis, endroit vertueux et patriarcal s'il en fût, consommer un mets étrange qui servait, il y a plusieurs siècles, de moyen d'excitation à un cheik imposteur pour pousser des illuminés à l'assassinat, rien dans ma tenue parfaitement bourgeoise n'eût pu me faire soupçonner de cet excès d'orientalisme, j'avais plutôt l'air d'un neveu qui va dîner chez sa vieille tante que d'un croyant sur le point de goûter les joies du ciel de Mohammed en compagnie de douze Arabes on ne peut plus français. »
 
De son côté, Honoré de Balzac passe voir, écoute mais hésite à goûter pour finalement conclure, dans une lettre à madame Hanska :
 
« J'ai résisté au haschich et je n'ai pas éprouvé tous les phénomènes : mon cerveau est si fort qu'il fallait une dose plus forte que celle que j'ai prise. Néanmoins, j'ai entendu des voix célestes et j'ai vu des peintures divines. J'ai descendu pendant vingt ans l'escalier de Pimodan… Mais ce matin, depuis mon réveil, je dors toujours, et je suis sans volonté. »
 
Dans sa préface aux « Fleurs du mal », Gautier précise que Baudelaire ne « vint que rarement et en simple observateur ». Par la suite, zéro trace d'un nouvel abandon cannabique pour le poète tourmenté.
 
Baudelaire par Carsten
 
Dans la première partie des « Paradis », intitulée « De l'idéal artificiel, le haschich » (d'abord publiée dans la Revue contemporaine en 1858), cette drogue est d'ailleurs plutôt condamnée de manière violente et peu précise. Comme le souligne le biographe Claude Pichois dans les notes des « Œuvres complètes » : « Le haschich fut pour lui une curiosité exotique, l'opium une habitude tyrannique. »
 
Une p'tite goutte de laudanum ?
Ah ! Cette fiole de laudanum, opium dilué dans l'alcool… Dans « Chambre double » tirée du « Spleen de Paris » (1861), elle est présentée comme une « vieille et terrible amie ». Elle arrive dès 1847 sur sa table basse pour combattre les affres de la dépression et alléger ses douleurs intestinales issues de la syphilis, probablement contractée durant sa relation avec la prostituée Sarah la Louchette dès le début des années 1840.
 
Consommation d'ordre médical, donc. Tout comme celle de Thomas de Quincey, qui souffrait de névralgies faciales aiguës ; la traduction de ses « Confessions d'un Anglais mangeur d'opium » (1822) fournira à Baudelaire la deuxième partie des « Paradis artificiels ».
 
Dans une lettre à sa mère datée du 17 février 1866, Charles indique une consommation maximum de 150 gouttes par jour d'une préparation deux fois plus forte que celle de Quincey, mais l'Anglais en consommait 8 000 gouttes par jour…
 
Toxico modéré, l'auteur de « L'Invitation au voyage » tente une rehab en 1860, au moment même de la publication intégrale des « Paradis artificiels » et sans doute en suivant l'exemple du sevrage de Quincey.
 
L'ouvrage se révèle moraliste (« Les chercheurs de paradis font leur enfer, le préparent, le creusent avec un succès dont la précision les épouvanterait peut-être »), mais ses visions illuminées suscitent la tentation :
 
« L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes, allonge l'illimité, approfondit le temps, creuse la volupté et de plaisirs noirs et mornes remplit l'âme au-delà de sa capacité. »
 
L'opium n'est plus thérapeutique : il devient un puissant adjuvant créatif, par conséquent destiné aux artistes et à eux seulement. On lit alors dans « L'Homme-Dieu » (1860) :
 
« Pour juger les merveilles de l'opium, il serait absurde d'en référer à un marchand de bœufs ; car celui-ci ne rêvera que bœufs et pâturages. »
 
Par Sébastien d'Ornano
 
Illustrations : autoportrait de Baudelaire sous l'emprise du haschich ; Baudelaire par Carsten
 
Source : Rue89 et le magazine STANDARD
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L'accès à la marijuana thérapeutique est «un fiasco»
Par Invité,
Dix ans après que le Canada ait réglementé l'accès médical à la marijuana, « il est toujours plus facile d'obtenir un permis de port d'arme qu'un permis pour l'utilisation de cannabis à des fins thérapeutiques ».
 
Adam Greenblatt est producteur de cannabis désigné pour deux patients, dont son père, qui souffre de sclérose en plaques depuis 26 ans. Il affirme avoir été témoin des « incroyables applications thérapeutiques » de la marijuana, mais aussi des « horribles conséquences » liées à sa prohibition.
 
Lundi, le jeune Montréalais a pris la parole sur la colline parlementaire, à Ottawa, afin de dénoncer le programme fédéral qui encadre l'accès à la marijuana à des fins médicales, depuis 2001. « Dix ans plus tard, la majorité des Canadiens qui utilisent le cannabis pour alléger leurs souffrances sont sans droit légal et doivent enfreindre la loi pour s'approvisionner », dit-il.
 
À ses yeux, « il ne peut y avoir un accès sécuritaire à ce médicament, tant que le cannabis n'est pas rayé de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances ».
 
Russell Barth parle lui aussi d'un système « dysfonctionnel et onéreux ». Atteint de fibromyalgie, il a passé plus de cinq ans dans une chaise roulante. Détenteur d'une autorisation de possession, il a présidé une conférence de presse au parlement, hier, bien solide sur ses pieds. « C'est un vrai fiasco », dit-il, dénonçant les dédales bureaucratiques qui forcent les patients à prendre leur mal en patience.
 
« Je me suis promené sans permis pendant sept semaines, le printemps dernier, raconte-t-il. Je risquais d'être arrêté. Et puisque je prends soin de mon épouse qui souffre d'épilepsie, ce sont nos deux vies qui ont été mises en danger par ce délai. »
 

Selon Santé Canada, les patients consomment en moyenne d'un à trois grammes de marijuana séchée à des fins médicales, sur une base quotidienne. Souffrant de sclérose en plaques, Alyson Myrden consomme quotidiennement 50 grammes, « soit l'équivalent de deux sacs à lunch ».
 
Désespoir
 
« Notre frustration et notre santé ont atteint un niveau désespérant, dit-elle, la main tremblante. Tout ça parce qu'aucun gouvernement n'a le courage politique de nous aider à naviguer à travers les dédales complexes de cette question », affirme la résidente de Burlington, en Ontario.
 
Elle-même médecin, la députée libérale Carolyn Bennett a dit craindre l'impact du projet de loi S-10, qui impose des peines minimales pour la production de plus de cinq plants de cannabis, si l'infraction est commise à des fins de trafic.
 
« Nous implorons ce gouvernement à régler les délais administratifs et à donner des licences à ces patients, afin qu'ils ne courent pas le risque d'être criminalisés », dit-elle.
 
Santé Canada autorise l'accès la marijuana à des fins médicale aux patients souffrant de maladies graves ou débilitantes. En date du 8 janvier 2010, près de 4900 personnes détenaient une autorisation de possession de marijuana, tandis que 3600 autres étaient autorisés à en cultiver.
 
Sur son site Web, le ministère fédéral affirme avoir apporté des changements afin d'améliorer l'efficacité des processus d'examens et d'autorisation - « et de les accélérer ».
 
Santé Canada assure avoir rétabli à une période de 8 à 10 semaines le délai de traitement habituel des demandes d'autorisation de posséder ou de produire de la marijuana à des fins médicales. « Les demandes ayant trait à des symptômes dans un contexte de soins palliatifs sont traitées dès leur réception », précise le site.
 
Patrice Gaudreault
Source : Le Droit
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Canna Cola, du cannabis et des bulles
Par Invité,
Une entreprise lance, avec un marketing (trop) jeune, un soda à la marijuana dans le Colorado, où sa consommation est autorisée à des fins médicales.
 
En vente à partir du mois de février dans les dispensaires du Colorado, le Canna Cola, une nouvelle gamme de boissons contenant du THC - la molécule aux effets psychotropes du cannabis -, est présenté par ses concepteurs comme un "alicament" (ou "médicaliment") - du mot-valise inventé pour désigner les substances qui auraient des vertus à la fois nutritives et médicales. Objectif officiel : offrir une solution de remplacement à la fumette et aux space cookies - gâteaux aromatisés au cannabis - pour les malades possesseurs d'une "carte cannabis", et donc autorisés à consommer cette substance dans le but uniquement de lutter contre la douleur. Canna Cola devrait coûter entre 10 et 12 dollars et contenir "de 35 à 65 milligrammes" de THC, selon Scott Riddell, fondateur de Diavolo Brands, l'entreprise en charge de la mise sur le marché du produit.
 
 
Des bulles et du cannabis : Canna Cola a lancé cinq "goûts" de soda différents. © CannaCola
 
Si Canna Cola n'est pas la première boisson à être lancée sur ce juteux marché - 14 États américains autorisent la consommation de cannabis à des fins médicales -, c'est son emballage qui interpelle, car il en dit long sur la véritable cible visée. La boisson sera en effet vendue dans de petites bouteilles ultra-colorées contenant l'équivalent d'une canette, ornées d'une grosse feuille de cannabis en bulles et qui rappellent volontairement d'autres célèbres boissons gazeuses américaines. Le DocWeed, par exemple, est au Dr Pepper ce que les space cookies sont aux bons vieux gâteaux de grand-mère. Pas besoin d'être un spécialiste du marketing pour comprendre que le but est d'attirer une clientèle jeune et avide de boissons sucrées.
 
Du Colorado à la Californie
 
Et cela n'a rien d'un hasard, dans un pays où la consommation de cannabis chez les jeunes augmente sensiblement. En 2010, 21,4 % des élèves de terminale aux États-Unis affirmaient avoir consommé du cannabis au cours du mois précédent, contre 19,2 % seulement qui affirment avoir fumé des cigarettes, selon une enquête du National Institute on Drug Abuse (NIDA). D'ailleurs, l'entreprise ne cache pas ses intentions de s'implanter d'ici au printemps prochain sur le vaste marché californien, où la consommation de cannabis est dépénalisée, après avoir frôlé la légalisation fin 2010.
 
Un objectif que le graphiste Clay Butler, l'un des deux associés à l'origine du projet, assume parfaitement, tout en entretenant l'ambiguïté sur le but recherché. Avec sa tignasse blonde ondulée et son air de vieux surfeur californien, il ne tient pas un discours ouvertement favorable à la légalisation, mais considère que les citoyens devraient avoir "la liberté de choisir" ce qu'ils consomment. D'ailleurs, lui a choisi de ne pas consommer et n'a pas peur de le dire : paradoxe ultime ou cynisme absolu, cet entrepreneur, qui se présente comme un "artiste-commercial", affirme en effet qu'il n'a "jamais bu d'alcool, jamais fumé et encore moins consommé de marijuana de (sa) vie", comme l'écrit ABC News. Plus étonnant encore, il ne boit pas de soda non plus. Son objectif, en réalisant les étiquettes de Canna Cola, était d'offrir un emballage "discret" pour les consommateurs "autorisés", dit-il. Avec, selon lui, une feuille de cannabis moins voyante que sur beaucoup d'autres produits, parce que c'est un "horrible cliché dans cette industrie". Pour la discrétion, on parierait plutôt sur les cookies.
 
Source : Le Point.fr
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Bernard Rappaz : «On m’a accueilli comme une star»
Par Invité,
Le chanvrier a été transféré lundi du quartier carcéral des HUG au pénitencier de Crêtelongue (VS). Première interview depuis la fin de son jeûne le 23 décembre
 
 
 
 
 
Deux jours après son arrivée au pénitencier de Crêtelongue, à Granges (VS), Bernard Rappaz a retrouvé un peu de liberté, celle de communiquer avec l’extérieur. En deux semaines, il a repris du poil de la bête et règle quelques comptes.
 
Comment avez-vous été accueilli à Crêtelongue?
Comme une star. Autant au niveau des gardiens que des autres prisonniers. Ils m’ont offert ma première cigarette de tabac depuis cinq mois et cela m’a mis complètement dans les vapes. Il faut dire qu’ici il y a trois Valaisans, moi compris, sur 35 prisonniers. Je dois faire attention à ce qu’ils ne prennent pas de photos. Les gardiens sont impeccables avec moi. On m’a déjà proposé de travailler sur un tracteur, de m’occuper des arbres ou des vaches. Ils savent que je suis un paysan.
 
Allez-vous accepter de travailler?
Dans mes peines précédentes, j’ai toujours été un prisonnier modèle et j’ai toujours eu droit à la semi-liberté en milieu de peine. Je suis d’accord de suivre le processus, mais pour l’instant je suis en arrêt de travail à 100%. Petit à petit, je vais recommencer. J’aimerais bien à l’extérieur, car j’ai besoin de me refaire les muscles, mes jambes sont devenues comme des baguettes de tambour.
Comment se passe votre réalimentation?
Je m’en sors bien, j’ai battu le record de Suisse de la grève de la faim. Je me remets très vite. Ce soir, j’ai mangé des calamars et j’espère ne pas tomber malade… Les médecins avaient très peur qu’il m’arrive quelque chose. Les cinq premiers jours sont difficiles, car la faim est très présente et il faut se retenir. Je peux manger de tout. J’ai pris un kilo par jour alors qu’ils ne me donnaient que 1500 calories. J’en ai profité pour arrêter de manger de la viande et je demanderai un peu plus de fromage. Mais je devrai attendre 60 jours avant de pouvoir manger une raclette à volonté!
Ressentez-vous des séquelles physiques?
Dans un jeûne, il y a trois parties du corps qui ne maigrissent pas: le cerveau, les organes sexuels et le réseau sanguin. Par contre, j’ai eu des problèmes de décalcification. Mon organisme a puisé dans l’ossature. Apparemment je n’ai pas de séquelles. J’ai eu des problèmes de vision, je ne pouvais plus lire le Télétexte par exemple. Mais ce n’était pas irréversible, c’est revenu en mangeant.
Comment avez-vous perçu le climat passionné et parfois haineux qui a entouré votre grève de la faim?
Au début, les avis étaient plus partagés. Puis avec la polémique sur l’alimentation forcée, les gens sont devenus vraiment féroces, surtout à travers les commentaires anonymes dans les journaux. Je n’ai jamais vu ça avant. C’est une dérive à caractère fasciste de la société suisse depuis que l’UDC tient le haut du pavé.
Les Valaisans en particulier n’ont pas été tendres avec vous?
C’est une question de mentalité et de formation de l’opinion publique. Dans mon activité militante, j’ai gagné 17 fois au Tribunal fédéral. La justice valaisanne a d’abord voulu se venger. Ensuite l’opinion publique est conditionnée par la presse du Valais romand, qui dit depuis trente ans que le chanvre tue. Alors forcément je passe pour un grand criminel. Le Haut-Valais m’a beaucoup plus soutenu, à l’exemple de Peter Bodenmann, parce qu’ils n’ont pas la même presse et sont plus orientés vers la Suisse alémanique.
 
A l’exception peut-être d’Esther Waeber-Kalbermatten qui est Haut-Valaisanne?
Je regrette d’avoir eu affaire avec elle. On lui a mis un comité de crise pour la conseiller et pour la manipuler. Je regrette pour l’image de la première femme au gouvernement valaisan d’avoir été mise sous tutelle par les hommes. Elle a dû s’écraser devant la pression mise par l’UDC et la droite.
 
Est-ce que vos grèves à répétition et son feuilleton médiatique ont fait avancer la cause du chanvre?
Oui un peu. Je pense qu’il y a eu du soutien pour cette cause, davantage en Suisse alémanique. Il y a eu des prises de position, comme celle du président des médecins suisses, Jacques de Haller, concernant la politique à l’égard du chanvre. Il y a eu l’engagement de Jean-Charles Rielle, qui était inattendu. Mais je voulais surtout dénoncer la sévérité de la peine et l’injustice qui m’était faite en Valais, alors qu’à Zurich, pour des faits similaires, des gens n’ont pas fait un jour de prison.
 
Eric Felley - le 11 janvier 2011, 22h15
Source : Le Matin
 
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