Suite à la catastrophe sans précédent qu’est en train de vivre le Japon, il a été indispensable d’établir une zone d’exclusion de 20-30 kilomètres, comme ce fut le cas pour Tchernobyl, la terre et l’air contenant des niveaux de radiations trop élevés pour que la présence humaine ne soit possible.
L’expérience de l’après Tchernobyl
Pour décontaminer la terre, il existe une option qui fut un succès à Tchernobyl.
En 1998 Consolidated Growers and Processors (CGP), l’entreprise Phytotech, et l’ Institute of Bast Crop d’ Ukraine commencèrent leurs expériences avec la plantation de diverses espèces végétales pour l’élimination des métaux contaminants dans le sol autour de Tchernobyl.
L’expérience vise à observer si certaines plantes peuvent aider à éliminer certains métaux radioactifs grâce au processus nommé Phytoremediation. Les racines de certaines plantes peuvent absorber plusieurs métaux (radioactifs ou non) et ainsi servir de filtre ou piège à éléments très dangereux pour la santé comme l’Uranium, le Césium-137 ou le Strontium-90 en les stockant dans le feuillage. Les plantes ayant donné les meilleurs résultats sont le Tournesol et le Cannabis, avec une purification de 80% du sol d’une zone affectée.
Le mécanisme utilisé pour nettoyer une zone contaminée est de cultiver du cannabis et des tournesol, laisser les feuilles absorber les éléments contaminants et ensuite incinérer la récolte, en traitant les cendres comme des déchets radioactifs.
Pour cette raison, ce type de culture s’avère être une alternative non négligeable pour l’avenir et pourrait être une des solutions aux problèmes engendrés par les catastrophes de Fukushima ou Tchernobyl. Il faut remarquer que la législation en vigueur au Japon concernant le cannabis permettrait d’en cultiver à Fukushima sans changer aucune loi, ce qui ne serait pas le cas aux Etats Unis.
La récolte outdoor aux USA en danger ?
Les Etats Unis ont également tiré la sonnette d’alarme à propos de ce grand pouvoir de captation des métaux radioactifs du cannabis. Beaucoup des cultures extérieures du pays pourraient être perdues si la pluie venait déposer une certaine quantité de métaux sur les terres du pays. Le cannabis contaminé ne pourrait bien sûr pas être ni fumé ni utilisé pour l’usage thérapeutique. Plusieurs sites web dédiés à la culture du cannabis (1, 2, …) surveillent et informent de l’évolution du problème pour savoir si la récolte 2011 sera consommable ou non.
C'est un appel à tous ceux et à toutes celles qui ont de la suite dans les idées, avec des doigts magiques, et une folle envie de lâcher la bride ...Proposer une image pour concourir : Proposer une affiche
Aller au contenu (voir les affiches déjà proposées et voter) : Voir et voter
Alors faîtes-vous zizir.
C'est très simple :
Il y a un texte à illustrer selon votre convenance/goût/humeur/
Au choix :
- Pour réaliser une image de poster-affiche,
- A mettre en mouvement pour une bannière,
- Faire une présentation vidéo en images animées, voire en 3D pour en mettre plein la vue... (cas spécial, s'adresser à un administrateur du site via le formulaire de contact)
Le but de l'opération : permettre la mobilisation la plus large des artistes (y compris en herbe) pour cette dixième édition de la Marche Mondiale du Cannabis 2011. L'intérêt de l'opération est d'inviter les internautes à revenir régulièrement sur le site de la Marche Mondiale du Cannabis pour voter, et la sélection des meilleures Cré'Actions sera en Une du site jusqu'en 2012.
Ce n'est pas un concours pour gagner une friteuse ou un autre truc à filtre sans fumer...
- On est pauvres (on cherche toujours les codes de la CB à Mathieu Pigasse),
- On dispose de moyens limités (On essaie encore de contacter le PDG de Free, Xavier Niel),
- Mais on a des idées et l'envie de les partager avec le plus grand nombre (Y compris Pierre Bergé), parce que nous aussi, nous rêvons d'un autre monde.
Alors pour sortir de l'hypocrisie et en finir avec les mensonges de la prohibition. Une autre politique des drogues est possible, maintenant !
La culture américaine de cannabis en intérieur s'élève à 20 térawatt-heures par an soit l'équivalent de la consommation annuelle de 2 millions de foyers américains. C’est le résultat d’une étude réalisée par Evan Mills, chercheur du Lawrence Berkeley National Laboratory à l’Université de Californie et membre du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'evolution du climat), qui précise que cultiver du cannabis peut doubler voire tripler la consommation d'électricité d'une maison tandis qu’« en terme de gaz à effet de serre, un joint a le même impact qu’un trajet de 24 kilomètres avec une voiture qui consomme 5 l/100 ».
La possession, l’usage et la culture de cannabis à des fins médicales sont aujourd'hui autorisés dans 17 Etats américains et depuis l'adoption par la Californie de la première loi sur la question, la culture de marijuana et la consommation d'électricité qui l'accompagne se sont envolées.
D'après Evan Mills, il serait toutefois possible de réduire de 40 à 75 % cette consommation en remplaçant les lampes à iodures métalliques (MH) et les lampes au sodium à haute pression (HPS) par des lampes à LED. Une solution néanmoins contestée par certains cultivateurs qui doutent de l’efficacité des LED, rapporte le site greentechmedia.
Un thé glacé au chanvre, une crème pour le corps au tchaï et des scones aromatisés au thé sont parmi les lauréats du prix Meilleurs Nouveaux Produits du salon World Tea Expo de Las Vegas cette année, ont annoncé les organisateurs le 7 avril.
https://www.rtl.be/rtlutils/pics/afprelax/2011_04_08/217x_/prn10_world_tea.10680143840.original.jpg[/img]
Plusieurs mois avant l'ouverture de la World Tea Expo (Salon Mondial du Thé) de Las Vegas, le plus grand événement professionnel de l'industrie a mis en avant une gamme de produits pour leur caractère innovant.
C-Swiss iced tea, par exemple, est un mélange de thés vert et noir aux extraits de chanvre pur. Même si elle est déjà disponible en Europe, cette boisson est nouvelle aux Etats-Unis sous le nom de Chillo. Le packaging de la boisson est évocateur, une grande feuille de cannabis est visible sur la cannette.
Vendue comme une boisson énergisante, Chillo a pour but d'"améliorer toutes les activités récréatives".
Dans la catégorie "thé comme ingrédient", la crème pour le corps à base de Tchaï Caravan Chai Tea Body Lotion de Indie Tea, a remporté la mise ex-aequo avec un thé allégé Tea Low-Calorie de Ito En. Cette crème pour le corps est le résultat d'un mélange d'une infusion de thé, de trois types de beurre, d'huiles essentielles de cannelle, orange, clous de girofle et d'encens.
Tous les lauréats des prix de la World Tea Expo sont consultables sur le site du salon.
La World Tea Expo se déroulera du 24 au 26 juin au Las Vegas Convention Center.
Le médiateur européen vient de rendre sa décision : il ne pourra agir en faveur de ce citoyen irlandais qui est actuellement soigné aux Pays-Bas et qui ne peut rentrer dans son pays pour cause de cannabis. L'homme en question est très malade, il se trouve en soins palliatifs avec des médicaments qui contiennent du cannabis médicinal. Or les autorités irlandaises seraient tenues de l’arrêter s’il rentrait en Irlande en possession de substances interdites.A 34 ans McCullagh, originaire de Ballinasloe, vit à Amsterdam pour avoir accès à une partie de son traitement à base de cannabis pour la sclérose en plaques. Il existe des médicaments à base de cannabis commercialisé par Bedrocan qui est légale aux Pays-Bas. Il avait demandé la permission de visiter sa famille en Irlande sans être arrêté pour possession de drogue qui est illégal en Irlande.
McCullagh a demandé l'autorisation dans le passé pour rentrer chez eux pour visiter sa famille, mais avait dit que la probabilité est qu'il serait arrêté pour possession de cannabis.
Le Médiateur, P. Nikiforos Diamandouros, tout en admettant avoir été "profondément touché" par l'affaire McCullagh dit aussi que si les autorités irlandaises pourraient exercer son pouvoir discrétionnaire dans ce cas pour des raisons humanitaires, c'est uniquement à eux de prendre une décision sur la question.
L'usage du cannabis et des composés du cannabis comme médicament pour les maux, y compris la sclérose en plaques est en cours depuis quelques années, une étude à la fin de 2009 de la Fondation Global Initiative neurosciences ont montré que les avantages de consommer du cannabis dans les thérapies de sclérose en plaques dépassent de loin les effets secondaires légers qu'ils ont.
Ecoutez l'intervention de Franck Zobel, chef de l'évaluation des politiques et de la coordination à l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies :
https://www.rfi.fr/sites/all/modules/maison/aef_player/flash/player.swf?file=https://telechargement.rfi.fr.edgesuite.net/rfi/francais/audio/modules/actu/201104/ALLO_BRUXELLES_07_04_2011.mp3&autostart=true&autostart=false&id=JWPlayerSwf&volume=100&mute=false&image=https://www.hollandsentinel.com/archive/x291606653/g12c000000000000000a46dc0f143383d5eb92192b3cb37a4661ad6628b.jpg&screencolor=ffffffNote : Contrairement à ce que dit Frank Zobel, il existe bien du cannabis Médical en Hollande. Ce cannabis est cultivé par la société Bedrocan qui est la seule herbe cultivé légalement au Pays-Bas.
Stéphane Gatignon, maire de Sevran, qui propose de légaliser le cannabis pour lutter contre le trafic de drogue, a répondu aux questions des internautes. Et défendu sa position.
Marijeanne: Votre projet, est-ce une légalisation totale ou bien une dépénalisation?
Marie-Jeanne, faut lire le livre La Fin des dealers! On parle ici de légalisation et non de dépénalisation. C'est évidemment une étape sur le chemin de la sortie de la prohibition, mais ça va bien au-delà: il faut penser en termes de politique de santé, de sécurité, d'économie,et même de démocratie!
Perth182: Ayant fait un mémoire sur les drogues, je me réjouis de voir un homme politique soutenir l'idée de la légalisation du cannabis. Si un jour nous légalisons ce produit, comment feriez-vous concrètement (système de coffee shops, usage thérapeutique...) ?
Je crois que l'exemple hollandais n'est pas le bon. Ce qui serait l'idéal, c'est de faire pour le cannabis comme on le fait pour l'alcool et le tabac: une vente contrôlée.
Toietmoi: Pourquoi ne proposez-vous pas seulement une dépénalisation?
Tout simplement parce que la dépénalisation ne règlera qu'une partie de la question. On vit une crise telle qu'il faut penser la société dans sa globalité, apporter du sens. Nos réponses doivent être politiques, et pas seulement techniques.
Mriko Arica: Sauf votre respect, il semblerait que votre connaissance du "cannabis" soit extrêmement limitée pour pouvoir lancer un tel débat dans les meilleures conditions possibles. Seriez-vous prêt à suivre pendant une journée une formation qui vous apporterait toutes les connaissances dont vous avez besoin pour pouvoir naviguer en toute tranquillité à travers l'océan d'ignorance qu'est le sujet du cannabis en France? Ou pensez-vous que vous avez en main toutes les informations dont vous avez besoin?
Mon objectif n'est pas de connaître en détail le cannabis, mais de régler la question des trafics de drogue. L'enjeu pour des villes comme Sevran, et pour les politiques en général, c'est de régler les problèmes. En l'occurrence, la situation est devenue insupportable pour les habitants. Il y a urgence.
Papareveur: Vous êtes maire de Sevran. Comment se fait-il que votre ville soit devenue une plaque tournante de la drogue?
Sevran connaît le trafic de drogues depuis plus de 30ans. Entre-temps, la présence policière a diminué depuis 2002, et le trafic a pris de l'ampleur au niveau national, prenant appui sur quelques territoires déjà concernés, comme Sevran pour l'Est, ou Gennevilliers pour l'Ouest.
Yassine93270: Faut-il détruire les HLM où la vente de drogue n'en finit jamais?
Détruire ne suffira pas. Il faut sortir d'un système hypocrite, la prohibition, où tout le monde fume, mais tout le monde fait semblant de fermer les yeux. On doit poser le problème, enfin, pour régler les désastres collatéraux au trafic, notamment les violences à Sevran et ailleurs.
Salim93 : J'habite Sevran et je pense qu'il faut d'abord nous aider à trouver du travail, non?
Vous avez raison. Ce livre est une contribution à un débat qui me semble nécessaire pour Sevran, les Sevranais, et le pays entier. Aujourd'hui un débat est indispensable pour mener la bataille de l'emploi. Notre économie doit connaître sa révolution verte, notamment avec les nouveaux emplois liés aux nouvelles énergies (photovoltaïque, isolation thermique des bâtiments...). Ces emplois industriels doivent être implantés en France.
Le cannabis rapporte à la Californie environ 1,3 milliard de dollars par an. (REUTERS/Wolfgang Rattay)
Les répercussions économiques
Chrisys : Aujourd'hui, nombre de jeunes font du trafic de cannabis pour gagner de l'argent facilement. Avez-vous fait une pré-analyse du comportement de ces personnes après cette légalisation?
Rien ne sera simple. Mais si nous ne faisons rien, un système mafieux qui s'installe aujourd'hui, contrôlera des zones entières de notre pays, avant 10 ans.
Mriko Arica: Où l'Etat se procurerait-il les variétés utilisées dans le cadre d'une production par monopole d'Etat?
Je ne parle pas de monopole d'Etat. Il y a les cannabiculteurs, les accords internationaux avec les pays comme le Maroc, et la production nationale par les agriculteurs. Tout cela doit permettre de régler la question des variétés.
JeanMichel: En envisageant une légalisation, et donc une législation, comment considéreriez-vous le "statut" des cannabiculteurs auto-producteurs?
La réponse est dans votre question: ils doivent être cannibiculteurs auto-producteurs.
Jilou: L'auto-culture serait donc légale?
Oui, elle serait légale.
Jilou: Et qui serait susceptible de tenir les points de revente?
Des vendeurs agréés, comme pour le tabac et l'alcool avec la licence 4.
Totodu29: Faudra-t-il une licence payante pour commercialiser le cannabis made in France?
Pourquoi pas? C'est clair qu'il faut que tout soit réglementé, les enjeux sont trop importants pour laisser place au hasard.
James: Ne serait-il pas plus simple de commencer à cultiver chez soi? C'est ce que je fais, et je n'ai pas à aller dans des endroits pourris pour trouver "de la bonne".
La cannabis-culture est une forme de réponse, mais elle ne suffit pas au vu de la consommation de masse. Il faudra:
1/ la cannabis-culture,
2/ un accord avec les Etats où sont produits la résine,
3/ une production en circuit court avec les agriculteurs, sur le territoire national.
LeLibrinstinct: Stéphane, votre idée est intéressante, mais je vois un hic. L'Etat n'est pas en mesure de prendre en charge une telle exploitation, et confiera donc cela à des 'privés', dont à terme le but sera vendre un maximum. En supposant une légalisation, qui serait aussi accompagnée d'une libération des moeurs/cannabis, comment voyez-vous ce marché nouveau dans 15 ans? Et ses conséquences?
1/ Sur le production, il faut bosser avec les agriculteurs. Certains, et ils sont déjà nombreux, en cultivent déjà pour arrondir leurs fins de mois. N'oublions pas que 30% d'entre eux sont au RSA aujourd'hui.
2/ Il faut une structure d'Etat comme la SEITA pour le tabac, qui lèvera des taxes sur l'achat de cannabis, tout comme il le fait pour le tabac.
3/ Si on va au tabac pour acheter, on peut imaginer que le buraliste vende des cigarettes au cannabis, tout simplement.
Ricki: Des grosses recettes, des emplois par milliers et donc une relance de l'économie?
Ne soyons pas naïfs, cela ne suffira pas! Mais cela peut faire partie d'un grand plan de relance de l'économie, oui. Encore une fois, je parle de production par les agriculteurs: on sait que leur situation aujourd'hui est plus que délicate, avec 30% d'entre eux au RSA.
Noux: Peut-on faire une estimation de ce que le cannabis rapporterait à l'Etat?
L'estimation pour la Californie est de 1,3 milliard de dollars par an. La France est le plus consommateur en Europe, on peut s'attendre à de grosses recettes!
Danmath: Ne craigniez vous pas que les personnes et les familles qui vivaient de ce trafic et qui finançaient indirectement l'économie parallèle ne se tournent vers des activités illégales plus violentes?
Beaucoup de ceux qui dealent sont précaires. Contrairement à ce qu'on pense! On ne parle pas de hordes de Tony Montana, mais bien de smicards du shit pour la plupart.
Il est évident que ce débat est une part du débat global pour le projet de société que l'on doit mettre au point pour demain. Il faut parler d'emploi, de politique économique, industrielle, sociale, etc...
Les conséquences sur les addictions
Bet: Votre souci est-il d'empêcher le trafic, quitte à multiplier les addictions?
Les addictions existent déjà. Il ne faut pas cacher la réalité! Nous sommes le plus gros consommateur de psychotropes au monde...
La priorité en tant que maire de Sevran, c'est de régler le problème de trafic. Je crois que cette question mérite un débat national, parce que le phénomène est justement national.
Phiphi: Dans la bataille contre la drogue, légaliser le cannabis ne revient-il pas à rendre les armes et hisser le pavillon blanc, tout en essayant de sauver la face en faisant passer ça pour une ruse?
Surtout pas. En sortant de la prohibition, qui est un échec patent dont souffre chaque jour les habitants des villes concernées par le trafic, on pourra enfin mener une véritable politique de prévention et dire ce qui est un fait incontestable: les drogues sont dangereuses, elles empêchent de bosser, d'étudier...
Et je rappelle que le livre est co-écrit avec un policier, qui vient du terrain et a aussi écrit des rapports pour le ministère de l'Intérieur: le constat d'échec, il le tient à partir de sa propre expérience de policier de terrain.
La récupération politique
Vinz: Comment comptez-vous raisonner les gens qui sont plus pour la répression que pour la légalisation?
Le problème, c'est qu'on est dans l'impasse en termes de répression. La police fait son travail, mais aujourd'hui elle vide la mer avec une petite cuillère. On a dépensé des milliards d'euros, pour quel résultat? Aujourd'hui, le trafic continue de prospérer.
Etudiant nantais: Ce sujet a un caractère urgent, comment comptez-vous porter rapidement le débat au niveau national?
Avec ce livre et la mobilisation importante qu'il a déclenchée, le débat est porté au niveau national. Chaque semaine, nous comptons de nouveaux morts liés au trafic. Nous ne cesserons notre combat que lorsque nous aurons gagné cette bataille.
Wood: Au sujet de la loi, sera-t-elle votée par la population française?
Il faut d'abord que le débat soit mené dans la société française, afin de pousser les politiques à prendre position et faire évoluer la loi. Je pense que nous y contribuons aujourd'hui
Clo: Pensez-vous que la légalisation ou la dépénalisation peut être un argument électoral pour l'élection présidentielle?
Il faut que cette question soit présente dans le débat public, et très largement au-delà de la présidentielle.
Et dans les moeurs...
Benjamin49: Pourquoi le cannabis n'est pas légal alors que l'alcool, qui est plus dangereux pour la santé, est légalisé?
L'alcool fait des ravages: 1,8 millions de victimes par an, comme pour le tabac qui en fait 5 millions par an. Je rappelle que les drogues illicites font 300 000 morts par an. Chaque mort est un mort de trop. Ca pose évidemment le problème de la prohibition.
Jmlc94: Croyez-vous que ce soit raisonnable? Le cannabis et la conduite automobile ne font pas bon ménage!
Entièrement d'accord, vous avez absolument raison. C'est pourquoi il faut sortir de la prohibition, dépénaliser, pour engager de grandes campagnes de prévention comme nous savons bien le faire sur l'alcool pour informer des dangers réels qu'il y a à la consommation du cannabis.
Si nous avons réussi à faire baisser le nombre de morts dus à l'alcool, sur les routes, nous y arriverons, n'en doutons pas, pour le cannabis.
Ali: Que pensez-vous de ce que dit Alain Ehrenberg au sujet des drogues?
On est dans une société malade, il a raison. Nous sommes les premiers consommateurs au monde de psychotropes, et nos héros TV sont Dr House et Nurse Jackie, c'est dire! Ce sont des héros qui nous ressemblent...
Et si les choses se mettaient enfin à bouger? Alors que, depuis l’accession de Barack Obama à la Maison Blanche des voix s’élèvent du monde entier pour aborder la question d’une dépénalisation de l’usage de drogues qui parait de moins en moins chimérique, la France, comme souvent en ces domaines, semblait faire bande à part.Après les vains espoirs suscités par le passage de Bernard Kouchner au ministère de la Santé (dans un gouvernement socialiste cette fois), le débat français semblait enterré sous le poids du bouillonnant ministre de l’Intérieur/président Nicolas Sarkozy. Même Libé avait, sous la plume de Laurent Joffrin, abandonné le combat qui fût le sien lorsque le quotidien lançait, en 1976 , l’Appel du 18 joint.
Mais voilà qu’à l’occasion des quarante ans d’une loi de 1970 sur les stupéfiants qui semblait aussi consensuelle que celle de 1905 sur les cultes, les choses bougent. Trois livres sont ainsi sortis coup sur coup depuis le début de l’année pour réclamer une forme ou une autre de dépénalisation. Le dernier en date, celui du maire Vert de Sevran, Stéphane Gatignon, cosigné avec un officier de Police, Serge Supersac, et qui sort ce mercredi, fait beaucoup parler de lui, j’y reviendrai dans ce blog.
Et voilà qu’une autre voix, et non des moindres, vient s’ajouter à ce début de concert: celle du Conseil national du Sida. Créé en 1989 par François Mitterrand, le CNS rassemble 24 personnalités aussi diverses qu’un rabbin, des professeurs de médecine, de politique, d’économie… sous la direction du professeur Willy Rozenbaum. Nommés par le président de la République, le Premier ministre, l’Assemblée, le Sénat… ils ont pour mission de faire des propositions au gouvernement sur tout ce qui concerne le sida.
Dans un avis sur les politiques des drogues rendu public ce mercredi, cet aréopage dénonce « des politiques répressives coûteuses, inefficaces au plan sanitaire ». Rappelant qu’à la différence de la France, où la répression des simples usagers est de plus en plus importante, plusieurs pays européens avaient depuis les années 90, choisi d’abandonner les poursuites pénales contre les simples usagers, le Conseil « questionne l’impact de la politique répressive à l’encontre des usagers simples sur la consommation des drogues illicites et sur le fonctionnement optimal des dispositifs de réduction des risques ».
Le Conseil note ainsi que « l’augmentation des mises en cause pour usage n’a permis d’entrainer ni une hausse significative du prix des produits stupéfiants, ni une baisse de la consommation de drogues illicites » mais qu’elle complique les politiques de réduction des risques qui sont seules à ce jour à avoir montré une réelle efficacité pour la santé des usagers de drogues. Et d’enfoncer le clou:
Dans ses conclusions, le Conseil national du sida demande donc « l’évaluation des politiques relatives aux drogues et en particulier de l’impact de l’interdiction de l’usage, de la détention, de la cession et du trafic de produits stupéfiants sur la stratégie de réduction des risques » et « invite les pouvoirs publics à examiner l’opportunité d’une reformulation de la loi en matière de stupéfiants en intégrant une analyse du traitement pénal des usagers de drogues illicites ».
Bien sûr, rien n’oblige le gouvernement à tenir compte de cet avis et il y a fort à parier qu’il ne le fera pas. Reste que cette voix vient s’ajouter à celles d’anciens présidents de la République, d’éminents chercheurs, d’anciens policiers… qui, de par le monde, demandent aux gouvernants de sortir de l’idéologie et d’accepter d’évaluer l’efficacité réelle de la prohibition des drogues. C’est visiblement déjà trop demander.
PARIS — Le directeur de l'Observatoire des drogues et de la toxicomanie Jean-Michel Costes ne sera pas reconduit dans ses fonctions, a-t-il annoncé mercredi à l'AFP, jugeant faire les frais de ses désaccords avec le président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue (Mildt).
"J'avais postulé pour un nouveau mandat mais ma candidature n'a pas été retenue", a expliqué M. Costes dans un entretien téléphonique, confirmant des informations parues dans Le Monde.
Pour M. Costes, qui quitte l'OFDT après 15 ans à sa tête, il s'agit d'une éviction "dans un contexte politique délicat, avec des pressions de plus en plus fortes sur l'autonomie de l'établissement" de la part du président de la Mildt, Etienne Apaire, "particulièrement sur la présentation des résultats des données" épidémiologiques sur les drogues.
"Les pressions s'exerçaient sur l'interprétation des données", a assuré M. Costes. "M. Apaire voulait notamment que j'appuie les éléments de langage du gouvernement sur les salles de consommation de drogue", dont M. Apaire est un farouche adversaire.
M. Costes faisait partie du groupe d'experts de l'Inserm qui avait préconisé l'an dernier une expérimentation en France de ces salles de consommation.
"On a des restrictions de communication en permanence depuis deux ans. Pour moi il est évident que je paie cette résistance aux pressions", a conclu M. Costes.
M. Apaire, président de la Mildt qui coordonne les actions gouvernementales en matière de lutte contre les addictions, s'est défendu mercredi de ces accusations en assurant qu'il s'agissait "plus d'un problème de management dans la fonction publique que d'une question idéologique".
"M. Costes occupe ses fonctions depuis 15 ans, c'est une durée très longue à la tête d'une structure", a-t-il déclaré à l'AFP.
Par ailleurs, "personne ne m'a dit au cours des dernières années que j'avais censuré le travail de l'OFDT", a-t-il poursuivi.
Le Conseil d'administration de l'OFDT pourrait désigner vendredi Maud Saporta, polytechnicienne et médecin de santé publique à la tête de l'Observatoire, selon des sources proches du dossier.
Source AFP
L'actualité sur les trafiquants de drogues a été très riche cette semaine : interpellation de 61 individus dans le Calaisis et de huit autres personnes dans l'Audruicquois.
Ces faits relatés dans Nord Littoral ont attiré l'attention de Franck*, chauffeur routier calaisien. Cet homme de 43 ans consomme du cannabis pour soigner son psoriasis. « Je ne veux pas qu'on me confonde avec les dealers », précise-t-il.
Ce père de famille souffre de cette pathologie de la peau depuis l'âge de 8 ans. « La maladie s'est déclarée quand ma mère est morte. Et puis je stresse facilement, par exemple, quand on devait envoyer un courrier et qu'on ne l'a pas fait. »
« Je stresse beaucoup moins »
Depuis 35 ans, il subit des traitements divers. « J'ai tout essayé. J'ai fait des UV médicales, appliqué du goudron et de la cortisone. Seul le cannabis me calme. Quand j'en prends, je suis plus tranquille, je ne stresse plus. » Le Calaisien pointe les effets secondaires des médicaments classiques. « La cortisone me fait gonfler et détériore mon foie. Je dois prendre d'autres cachets pour réduire les effets secondaires ! On traite le psoriasis, et ça détraque une autre partie du corps ! Ce n'est pas normal », s'insurge-t-il.
C'est dans ses séjours au soleil (conseillé dans le traitement du psoriasis) dans le Lot qu'il fait une rencontre déterminante. « J'ai fait la connaissance d'une dame qui souffre de la sclérose en plaque. Elle prend du cannabis pour se soulager. C'est elle qui m'a conseillé de me faire des tisanes à base de cannabis, de cannelle et de lait. » Le chauffeur routier boit sa mixture à raison de quatre à cinq tasses par semaine et fume quatre joints hebdomadaires. « Que le soir et lorsque je ne conduis pas. Avec le cannabis, je n'ai aucun effet secondaire. » Son témoignage relance le débat sur la légalisation du cannabis. « Je ne pense pas qu'il faille légaliser, mais dépénaliser la consommation pour les personnes qui en ont besoin pour se soigner. On irait l'acheter chez le débitant de tabac. Le gouvernement pourrait prélever des taxes.»
Il dénonce d'ailleurs l'hypocrisie qui règne autour ce produit. « Des huiles à base de chanvre existent sur le marché ! » Il s'en applique d'ailleurs régulièrement pour calmer ses démangeaisons.
Depuis quelques années, ses cicatrices se sont atténuées. « J'avais de grosses plaques dans le dos. Elles ont presque disparu. »
Franck doit comparaître devant le TGI de Boulogne-sur-Mer le 13 avril prochain pour usage de manière illicite de stupéfiants, substance ou plantes classées comme stupéfiants. Il craint bien sûr une condamnation. « Faut pas tout mélanger. Je me soigne avec. Je n'en vis pas. Ce n'est pas comme les trafiquants. » A. V.
Dans un ouvrage à paraître mardi, un maire de Seine-Saint-Denis et un ex-policier plaident pour la légalisation du cannabis, seule solution à leurs yeux pour en finir avec les trafics. Une propositions controversée.Et si pour mieux lutter contre les dangers de la drogue, on légalisait le cannabis ? Un vrai débat de société en Californie, en Europe et peut-être bientôt en France, où le livre du maire écologiste de Sevran (Seine-Saint-Denis) et d’un ex-policier à la retraite bouscule la norme. Dans leur ouvrage à paraître demain, Stéphane Gatignon et Serge Supersac ne se lancent pas dans une apologie des drogues douces.
Ils pointent surtout l’échec de la politique de prohibition et de répression menée en France.
Chaque jour en Seine-Saint-Denis ou ailleurs, de petits ou de grands réseaux de trafic de résine tombent. Que ce soit par barrettes ou par tonnes, les policiers et les gendarmes ne cessent de saisir et de traquer une drogue consommée aujourd’hui par 4 millions de Français. Malgré cela, le nombre d’usagers ne diminue pas et les réseaux n’ont jamais été aussi puissants, constatent les auteurs du livre.
Mettre fin aux poursuites
Le maire de Sevran est bien placé pour savoir que les trafics de résine pourrissent la vie d’une ville et d’un quartier, nourrissent une économie souterraine florissante et entraînent de nombreux règlements de comptes. « Pour en finir avec les dealers » et casser les réseaux mafieux, Stéphane Gatignon et Serge Supersac proposent donc de mettre fin aux poursuites pour les consommateurs et d’organiser au niveau de l’Etat la production ainsi que la distribution de cannabis. Ils plaident également pour une vraie politique de prévention face à une drogue dont personne ne discute la nocivité. Dans ce combat « contre l’hypocrisie », ils sont rejoints par Daniel Vaillant, député-maire PS du XVIIIe arrondissement de Paris et surtout ancien ministre de l’Intérieur du gouvernement Jospin. En 2009, il avait été l’un des premiers élus à lancer l’idée de légaliser la consommation de cannabis. Daniel Vaillant doit publier mi-mai un rapport rédigé par un groupe de travail mis en place à l’Assemblée et souhaite que ce document ouvre la voie à un débat entre les candidats à l’élection présidentielle.
Source : Le Parisien
Sondage : Faut-il légaliser le cannabis ?