Cannabis : 63 % des Français contre la dépénalisation
Par arioch, dans Ce que nous avons retenu...,

Cannabis : 63 % des Français contre la dépénalisation
Selon un sondage Ifop pour Sud-Ouest Dimanche, 63% des personnes interrogées sont opposés à la dépénalisation de substances telles que le cannabis, contre 36%.Crédits photo : THOMAS WIRTH/AFP
Alors que l'ancien ministre Daniel Vaillant propose de créer une filière d'Etat du haschich dans l'Hexagone, 63% des Français se disent opposés à cette idée, selon un sondage Ifop pour Sud-Ouest Dimanche.
Vivement débattue au sein de son parti, rejetée par François Fillon, la proposition du socialiste Daniel Vaillant de créer une filière d'Etat du cannabis ne remporte pas de succès auprès des citoyens. Près de deux Français sur trois sont opposés à la dépénalisation des drogues douces, selon un sondage Ifop réalisé pour Sud-Ouest Dimanche et publié ce samedi.
 
En détail, 63% des personnes interrogées au cours de cette enquête se sont exprimées contre la dépénalisation de substances telles que le cannabis, contre 36%. Les réponses varient toutefois en fonction de l'âge, de l'orientation politique et du sexe. Ainsi, la proportion s'inverse chez les sondés âgés de moins de 35 ans, qui se disent favorables à 51% à une dépénalisation du cannabis, contre 49%. La tendance est la même chez les sympathisants de gauche, qui s'expriment en faveur de cette mesure à 48%, contre 20% seulement à l'UMP et 28% au FN. Dernier clivage, celui du sexe : 43% des hommes sont pour, contre seulement 30% des femmes.
 
 
Embarras au Parti socialiste
Le débat sur le statut des drogues douces en France a été relancé mercredi par l'ancien ministre de l'Intérieur des années Jospin, Daniel Vaillant, qui s'est dit non pas pour une dépénalisation - comme le suggère Stéphane Gatignon, le maire EELV de Sevran (Seine-Saint-Denis), une ville gangrénée par le trafic de drogues -, mais pour la «légalisation contrôlée» du cannabis. Dans un rapport parlementaire, le socialiste propose que l'Etat encadre la vente du haschich dans l'Hexagone. Le statut du cannabis serait aligné sur celui de l'alcool et du tabac, tandis qu'un office d'État, sur le modèle de la Seita, superviserait la «filière nationale du cannabis». Car la production se ferait en France, selon des techniques bio. Une méthode révolutionnaire pour redynamiser certaines régions agricoles, assure Daniel Vaillant, aujourd'hui député maire PS du XVIIIe arrondissement de Paris. Le produit s'achèterait dans des bars-tabac contrôlés par les douanes ou des «cannabistrots équipés de fumoirs, pour que les jeunes ne fument pas dans les cages d'escalier», ajoute-t-il, précisant toutefois que «le cannabis serait interdit dans l'espace public, comme l'alcool…».
 
Alors que cette proposition a suscité l'embarras dans son propre camp, le premier ministre François Fillon a rejeté cette idée vendredi au cours d'un déplacement à Nice, affirmant qu'il n'envisageait «pas une seconde» de la suivre, «ni sur le plan sanitaire, ni sur le plan politique, ni sur le plan social». Dépénaliser le cannabis reviendrait, selon lui, à en «légitimer, justifier et encourager l'usage».
 
article paru le 18/06/20011 figaro.fr
73 commentaires En savoir plus… ›
Cannabis : lâcher prise ?
Par arioch,
Marché gigantesque, filières innombrables, réseaux locaux : la lutte semble si vaine que certains prônent la dépénalisation. Pour mieux contrôler l’offre.
 
Peut-on lutter efficacement contre le trafic de cannabis ? La partie est difficile. Certes, les policiers effectuent des saisies : 90 kilos de résine, le 12 juin, à Poissy (Yvelines). Et, quatre jours plus tôt, 207 kilos à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne). Bonnes pioches, mais il reste un énorme boulot. Car le marché français déjà atteignait, en 2005, 277 tonnes, selon l’estimation des économistes Christian Ben Lakhdar et David Weinberger (1), qui constatent : «L’offre commerciale de cannabis semble bien se porter en France.» Fort de 3,9 millions d’utilisateurs occasionnels, le marché génère un chiffre d’affaires qu’ils évaluent à 832 millions d’euros.
 
3 366 euros. En 2009, les services de répression ont saisi 59 tonnes, soit 21% de ce total. 79% du cannabis a donc circulé librement. «A la fois compliquée et onéreuse», la lutte «apparaît sans fin», constatent les économistes. Un policier parisien compare son travail à «vider la mer à la cuillère» : arrêtez trois dealers, quatre vont prendre leur place. Les chercheurs soulignent les bizarreries de la répression. La probabilité d’interpellation est «beaucoup plus élevée» pour les simples usagers que pour les usagers-revendeurs et les trafiquants. Or, interpeller un usager n’a guère d’intérêt, et représente un coût énorme.
 
Deux chercheurs (Pierre Kopp et Philippe Fenoglio, en 2003) ont estimé le coût social de chaque interpellation à 3 366 euros (mobilisation de la police, de la justice, perte en termes de travail empêché pour les interpellés…). La politique française consiste depuis plusieurs années à augmenter ces interpellation d’usagers de cannabis : 133 000 en 2008. A 3 366 euros pièce, cela représente un coût certain (447 millions). De l’argent gâché ?
 
Ben Lakhdar et Weinberger suggèrent «d’abandonner la lutte contre le versant demande du marché» pour se concentrer sur l’offre. En clair, ils proposent de dépénaliser l’usage, comme l’a récemment recommandé la Global Commission on Drug Policy, regroupée autour d’anciens présidents sud-américains, qui constate l’échec de la «guerre à la drogue» (Libération du 3 juin).
 
 
 
Déjà, cela permettrait de réaliser des «économies substantielles». D’autre part, «d’un point de vue économique, il est inefficace de lutter contre le simple usager ou même contre les petits dealers, dit Christian Ben Lakhdar (Université catholique de Lille). Car c’est le cercle infernal. Ça ne s’arrête jamais. Au mieux, on délocalise le trafic de quartier en quartier. Si on arrête le trafiquant X, le trafiquant Y va prendre sa place.» Pour plus d’efficacité, les policiers tentent de frapper les gros trafiquants au portefeuille, en saisissant notamment leurs biens et richesses.
 
Autoproduction. Mais le marché du cannabis, historiquement structuré par les importations en provenance du Maroc, évolue, avec l’essor de l’herbe dite «autoproduite» qui pourrait, à terme, dominer le marché : «L’Europe a le potentiel pour devenir autosuffisante», affirment les deux économistes. Des «cannabis factories» produisent des milliers de plants en Suisse et en Grande-Bretagne (60% de la consommation interne). Leaders incontestés, les Pays-Bas ont «dépassé le stade de l’autarcie». Non contents d’inonder leur marché intérieur, ils exportent 80% de leur production. «Cela obligera sans doute les Marocains à baisser leurs prix pour rester concurrentiels», affirme Ben Lakhdar.
 
 
 
La France reste sur des cultures plus modestes. En 2005, l’herbe autoproduite représentait 32 tonnes, soit 11,5% du marché. Les autocultivateurs seraient entre 140 000 et 200 000, pour la plupart de petits artisans, hors des circuits délinquants. Ce chiffre pourrait grandir. Car il est très facile de se mettre à la production maison, et sans grand risque. Les graines s’achètent sur Internet, police et douanes sont démunis : impossible de reconnaître à l’œil nu une graine légale ou non.
 
«Indoor». Autre complication : l’autoculture est atomisée. Les fermes françaises «ne dépassent que très rarement 250 plants», disent les économistes. Difficile de les détecter. Du coup, les affaires de cannabiculture ne représentaient, en 2008, que 2% des procédures de l’Octris (Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants). Pour pallier son retard, l’Octris a mené, le 26 avril, une mission «Cannaweed», avec 23 opérations sous l’autorité de 19 parquets. Bilan : 100 pieds de cannabis et 4 kilos d’herbe saisis. Une misère. Plus spectaculaire, le démantèlement, le 8 février, d’une ferme «indoor » gérée par des clandestins vietnamiens à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), avec 700 plants transgéniques, montre que les «usines à cannabis» commencent à s’installer. Un souci de plus.
 
(1) D’après une étude citée dans «Du marché du cannabis au marché du THC en France». Christian Ben Lakhdar et David Weinberger. Revue française de socio-économie, janvier 2011 (La Découverte/cairn.info).
 
article paru le15/06/2011 à 00h00 sur libération.fr
13 commentaires En savoir plus… ›
Vaillant remet son rapport au groupe parlementaire socialiste
Par Wasabi Shot,
Demain, Daniel Vaillant remet son rapport au groupe parlementaire socialiste.
samedi, le CIRC organise l'Appel du 18 joint.
Ci-dessous, vous trouverez le communiqué de presse que le CIRC a envoyé aux médias.
Que rien ne vous empêche de l'envoyer à des journaux, à des télés, à des radios, à des sites des fois qu'ils l'annonceraient
 
Parce que jamais aucun politique ne nous donnera cette liberté si nous ne défendons pas nos droits, soyons tous ensemble, plus que jamais, mobilisés face à l'oppression aveugle et injuste qui nous persécute abusivement dans l'indifférence la plus totale.
 
Ya basta, cette année sera la dernière dans l'illégalité ! Trouvez vous d'autres pigeons pour masturber vos chiffres sur l'insécurité et l'efficacité de la répression ! Les violences sur personnes, les vols et autres crimes sont votre réelle cible, le fumeur de pétard n'est qu'un instrument statistique !
 

View attachment: 258445_209910682379933_104843282886674_509686_4585715_o.jpg
 
 
On en parle sur le forum
29 commentaires En savoir plus… ›
L'Hérétique moraliste qui protégeait ses "guerriers"
Par Invité,
Quand la morale s'improvise Législateur Suprême
 
Article en réponse à L'héretique sur le blog de marianne2
Le débat sur la dépénalisation du Cannabis pourrait à peine pointer son nez en France que déjà, les prohibitionnistes attaquent avec virulence le cannabis et ses usagers. Si l'opposition d'arguments ne peut que faire progresser la situation, Internet permet hélas à n'importe qui de lancer des brulôts intolérants et sur réalistes.
 
Le Blog de Marianne publie donc aujourd'hui "Dépénaliser le cannabis, vrai fausse bonne idée?" censé clore le sujet à l'aide d'une pertinence indiscutable et d'arguments solides:"Nous connaissons assez la nature humaine pour savoir qu'un homme qui peut, avec une cuillerée de confiture, se procurer instantanément tous les biens du ciel et de la terre, n'en gagnera jamais la millième partie par le travail. "
 
Avant de tomber dans le pot de confiture, une partie de la nature humaine sera capable d'assumer ses responsabilités et de fournir le travail nécessaire pour nourrir sa famille, et s'acheter sa confiture. Cette référence au mode de consommation des penseurs français Haschichins prouve toutefois une solide culture générale, à défaut de discernement et de respect dans les propos de l'Hérétique.
 
Ce qui est en revanche triste, c'est que ce n'est pas le danger sanitaire qui est mis en avant, mais bel et bien un jugement de valeurs purement subjectif: "On dit, et c'est presque vrai, que cette substance ne cause aucun mal physique, aucun mal grave, du moins. Mais peut-on affirmer qu'un homme incapable d'action, et propre seulement aux rêves, se porterait vraiment bien, quand même tous ses membres seraient en bon état?"
 
C'est à ce moment là que l'on sent la pauvreté rhétorique et la nostalgie de son auteur, qui, a défaut de cultiver des surhommes, attend beaucoup des Français: "Se figure-t-on un état dont tous les citoyens s'enivreraient de haschisch? Quels citoyens! quels guerriers ! quels législateurs!".
 
Si le Cannabis est déja trop accessible et que 10 millions de Français le consomment régulièrement, pourquoi une diminution de la répression entrainerait elle une consommation de la totalité de la population ou, pour suivre le raisonnement de l'hérétique, de la caserne ?
 
Cette affirmation grossière décrédibilise hélas son auteur qui devrait pourtant constater que l'alcool libre n'a pas entrainé un taux d'alcoolisme de 100% de la population.
 
Pire qu'un jugement de valeur, on sent une fois de plus la tentative de présenter les verts comme des hippies pour décrédibiliser leur regard très réaliste sur le nucléaire, mais en lisant plus loin que son propre blog on pourrait se rendre compte que ce débat a été proposé à l'échelle mondiale par Koffi Hanan et un comité de 20 intellectuels et politiques internationnaux pour en finir avec la prohibition, ce qui est donc loin d'être un populisme pré électoral, n'en déplaise à l'opposition: il s'agit d'une problématique planétaire qui doit être réglée de façon uniforme et homogène, et non au compte goutte, le problème des Pays Bas ayant mis en évidence la nécessité d'une politique commune de prise en charge des consommateurs pour éviter aux pays tolérants d'avoir à assumer les voisins dont les gouvernements préfèrent ignorer le problème.
 
 
Le temps des colonies s'en est allé, et le chanvre n'est plus seulement connu des militaires qui s'en enivraient pour aller se faire tuer pour la France avec le sourire, mais s'est démocratisé depuis les 20 dernières années au point que l'on peut être certain qu'un petit revendeur de hash ne devra plus dealer pour se payer sa consommation hors de prix, et qu'il pourra au contraire occuper un emploi dans le secteur cannabique extrêmement actif dans les pays libres.
 
Ces amalgames et cette inculture du monde Cannabique sont sans limites, preuve en est: "Si on légalise le hasch, eh bien ils vendront de la coke, et c'est tout."
 
Bien entendu, vous affirmez donc que la cocaine se consomme avec autant de légèreté que le cannabis, n'a pas d'effets secondaires très nocifs pour la santé, et ne rend pas dangereusement dépendant? Et que son prix est accessible au point que tout vos soldats en auraient le nez enfariné du soir au matin? Remarquez pour partir à la guerre, cela serait rudement plus efficace.
Le désespoir n'en fini pas puisque l'on doit plus à "Requiem for a Dream" qu'à la Mildt la prévention et la méfiance des usagers concernant les drogues dures, et les fumeurs différencient très bien la dangerosité des différents produits, qui ne sont disponibles que chez des dealeurs qu'ils pourraient s'abstenir de fréquenter s'il pouvaient acheter leur herbe dans un cadre légal et contrôlé.
 
Contraindre le consommateur à fréquenter les dealers est la meilleure façon d'encourager les comportements à risques, la prévention n'étant faite que par un dealeur "bienveillant" qui s'assurera que ses victimes deviennent rapidement dépendantes, à l'héroine par exemple, plus facilement disponible et moins couteuse que l'herbe. Une fois de plus, la prévention se fait par le bouche à oreille et peu de gens ignorent les ravages de ce poison.
 
Pour conclure, nous reprendrons une ultime et ô combien indigeste portion de l'avis de l'Héretique, qui a tout de même plus de valeurs et de certitudes qu'un honnête nihiliste ou agnostique comme le nom de son blog l'eut fit penser.
 
"Moi, je n'ai pas envie de voir déferler sur la France le tourisme de la fumette, et encore moins de croiser dans la rue des zombies imbéciles et/ou atteints venant chercher béatement leur dose quotidienne de paradis artificiel."
 
C'est la raison pour laquelle les pays bas ferment prochainement les portes de leurs coffee shops aux étrangers: leur maintient prouve que ce n'est pas leur existence ni le cannabis qui nuit, mais la prohibition des pays voisins qui rend le pays plus attrayant. Si le Cannabis était libre en Europe, chaque citoyen resterait dans son pays et, Monsieur l'Héretique, vous ne seriez pas importuné par les touristes qui semblent tant vous déranger, mais qui pourtant ne demandent qu'à dépenser leur argent, avec le sourire (et ils le feront, marché noir ou marché legal).
 
Plus que jamais, alors que les langues se délient autour de l'herbe magique, ne laissez pas les incultes populistes et intolérants scander des vrais fausses vérités de polichinelle, mais battons nous tous ensemble pour informer en toute objectivité, objectivité qui est parfois totalement absente d'une grande partie des privilégiés du droit d'expression.
 



 
Tous dans la rue le 18 juin ! Faire valoir nos droits est un devoir !
 

Par WasabiShot


 
 
On en parle sur le forum
21 commentaires En savoir plus… ›
Dépénaliser le cannabis : une fausse bonne idée ?
Par Apo & Boubou,
Certains politiques plaident ces derniers temps pour la légalisation du cannabis. Pourtant, L'Hérétique pense non seulement que cette drogue n'est pas anodine mais que la dépénaliser ne permettra pas de réduire le trafic.
 
 
Pas mieux que Nora Berra (secrétaire d'Etat à la santé) en ce qui concerne la légalisation du cannabis : je crois qu'elle a fait le tour de la chose.
 
On les entend, à gauche et les chez les Verts, glapir à la répression inutile contre les gentils fumeurs de cannabis. Mais le cannabis est une drogue, pas un apéritif convivial comme certains chez les Verts aimeraient le faire accroire.
 
Ajouter que la pénalisation du cannabis favorise les trafics en tout genre comme jadis la Prohibition aux USA dans les années 30, c'est l'archétype de l'argument imbécile et démago (spécieux, comme le dit Nora Berra, c'est encore trop gentil).
 
Le propre du délinquant, c'est de franchir la limite qui sépare légalité et illégalité. Repoussez la limite et le délinquant ajoutera les pas nécessaires pour la franchir à nouveau. Il faut vraiment être c... comme un vert pour s'imaginer que les gentils délinquants vendeurs de hasch vont cesser leur trafic du jour au lendemain. Si on légalise le hasch, eh bien ils vendront de la coke, et c'est tout.
 
Bref, comme l'expliquait à juste titre Marielle de Sarnez tout récemment, il faut distinguer les vendeurs des consommateurs de cannabis et soigner les seconds, car, qu'on se le dise bien, en dépit des glapissements des adeptes écologisés de la fumette, fumer du cannabis (consommer un psychotrope, quoi) n'est pas une attitude normale.
 
Moi, je n'ai pas envie de voir déferler sur la France le tourisme de la fumette, et encore moins de croiser dans la rue des zombies imbéciles et/ou atteints venant chercher béatement leur dose quotidienne de paradis artificiel.
 
Le plus comique, c'est que les plus "culturés" de nos amis de la fumette invoquent parfois Charles Baudelaire comme caution de leur obsession, en raison du thème de son essai les Paradis artificiels. Je l'ai lu (et relu) ce livre : Baudelaire y démonte sans conteste le lien supposé entre création poétique et drogues. Mieux, il y décrit les grotesques simagrées qui animent les faces abêties du fumeur de haschich.
Je crois que le mieux, c'est finalement de laisser la parole à mon poète favori, sa conclusion est édifiante :
 
Mais le lendemain ! le terrible lendemain ! tous les organes relâchés, fatigués, les nerfs détendus, les titillantes envies de pleurer, l'impossibilité de s'appliquer à un travail suivi, vous enseignent cruellement que vous avez joué un jeu défendu. La hideuse nature, dépouillée de son illumination de la veille, ressemble aux mélancoliques débris d'une fête. 


 
Dépénaliser le cannabis : une fausse bonne idée ?
La volonté surtout est attaquée, de toutes les facultés la plus précieuse. On dit, et c'est presque vrai, que cette substance ne cause aucun mal physique, aucun mal grave, du moins. Mais peut-on affirmer qu'un homme incapable d'action, et propre seulement aux rêves, se porterait vraiment bien, quand même tous ses membres seraient en bon état? Or, nous connaissons assez la nature humaine pour savoir qu'un homme qui peut, avec une cuillerée de confiture, se procurer instantanément tous les biens du ciel et de la terre, n'en gagnera jamais la millième partie par le travail. Se figure-t-on un état dont tous les citoyens s'enivreraient de haschisch? Quels citoyens! quels guerriers! quels législateurs!
 
 

(Cannabis - Wikimedia - United States Fish and Wildlife Service)


 
 
Source: www.marianne2.fr
 
On en parle sur le forum
28 commentaires En savoir plus… ›
[HOLLANDE] Coup de hache sur le Hash
Par Apo & Boubou,
Tandis que le débat sur la dépénalisation du cannabis s’installe en France ou au Royaume-Uni, les Pays-Bas, précurseurs en la matière, font marche arrière et s’apprêtent à durcir les règles.
 
Juste devant la porte du Fly’n High, un coffee shop du centre de Breda [dans le sud du pays], est garée une grande Volvo noire immatriculée en Belgique. De nombreux Belges et Français viennent en voiture dans la région pour y acheter du hasch ou de l’herbe. Mais, après l’été 2011, ils pourront s’épargner le voyage. Dès que le “passe cannabis” sera introduit, les touristes étrangers ne seront plus les bienvenus dans les quelque 660 coffee shops que comptent les Pays-Bas. Cela vaut donc aussi pour les hordes de touristes à Amsterdam qui considèrent les coffee shops comme une attraction à ne pas manquer.
 
Les points de vente de cannabis vont devenir des clubs fermés. La mesure avait déjà été annoncée dans le programme du gouvernement [de droite], cependant, depuis la fin mai, elle est officielle. Les ministres Ivo Opstelten (Sécurité et Justice, membre du parti libéral VVD) et Edith Schippers (Santé publique, aussi membre du VVD) ont rendu public leur rapport tant attendu sur les drogues. Le projet propose essentiellement que les fumeurs de haschisch deviennent désormais membres d’un coffee shop. Pour obtenir un passe cannabis, il faudra avoir plus de 18 ans et demeurer aux Pays-Bas. Sur ce dernier point, le Conseil d’Etat doit encore se prononcer [en juillet]. Le Conseil se penche sur la question de savoir s’il est possible de refuser l’accès d’un coffee shop à un non-résident. La Cour européenne de justice a déjà fait savoir qu’un tel refus n’est pas contraire au droit européen.
 
Un coffee shop ne pourra désormais avoir qu’un nombre limité de membres. On n’en connaît pas encore le nombre exact. Selon Ivo Opstelten, il devrait se situer entre 1 000 et 1 500 personnes. Mais les maires pourront toujours réviser ce nombre à la baisse, a souligné le ministre. Il n’est pas inconcevable que certains coffee shops n’aient que quelques dizaines de membres. Enfin, le gouvernement veut réduire la visibilité des coffee shops pour les élèves. Actuellement, un coffee shop ne peut pas se situer à moins de 250 mètres d’un établissement scolaire. Cette distance sera portée à 350 mètres.
 
Ces propositions suscitent beaucoup de critiques. Les grandes villes, dont Amsterdam, Maastricht et Bois-le-Duc, se sont prononcées ces derniers mois contre l’introduction du passe. Si les clients ne peuvent plus avoir accès à un coffee shop, craignent-elles, le trafic se déplacera dans la rue. Et d’autres problèmes se poseront certainement. De riantes perspectives s’ouvrent pour les dealers.
Bien que les ministres Schippers et Opstelten aient promis d’être vigilants vis-à-vis de tels effets indésirables, ils partent du principe que les touristes étrangers intéressés par la consommation de drogues ne viendront plus. Car l’intérêt, pour beaucoup d’entre eux, est de pouvoir se tourner vers des marchés illégaux qui existent dans leur voisinage direct, écrivent-ils dans leur document.
 
Cela suscite les rires moqueurs des intervenants dans le secteur du cannabis. Il est naïf de croire que les Belges et les Français ne vont plus venir, estime Rick Brand, propriétaire du De Baron, à Breda, et président de l’association Actieve Bredase Coffeeshops [les coffee shops actifs de Breda]. Si la police de Breda se lance dans une chasse aux narcotouristes, ils iront retrouver un dealer à Oosterhout [à une dizaine de kilomètres de Breda]. Mais ils continueront de venir : la qualité du cannabis ici, aux Pays-Bas, est nettement supérieure.
Il indique un autre risque associé au trafic à l’extérieur des coffee shops : la distinction entre drogues douces et drogues dures s’estompe. Quand on veut acheter pour 20 euros de cannabis et qu’on voit chez un dealer de la poudre et toutes sortes de cachets posés sur la table, on est tenté de goûter à autre chose. C’est aussi simple que ça.
 
Mais Rick Brand se dit moins inquiet du passe cannabis que du nouveau critère de la distance. La discussion ne porte à présent pratiquement que sur le passe, mais l’application de la règle des 350 mètres est bien plus dangereuse. Elle va permettre à Ivo Opstelten, en termes de fermeture d’établissements, d’obtenir vraiment des résultats. A l’issue d’un récent inventaire dans 14 municipalités néerlandaises, qui comptent au moins une dizaine de coffee shops, il s’avère que près de 60 % des points de vente vont devoir fermer lors de l’application de ce nouveau critère. A Amsterdam, sur un total de 223 coffee shops, 187 sont concernés. Les ministres Edith Schippers et Ivo Opstelten espèrent qu’à la fin de l’été les mesures seront effectives dans le sud du pays. Le reste des Pays-Bas suivra.
 

Le coffee shop "Fly’n High" à Breda, Pays-Bas - flynhigh.nl


Source: www.courrierinternational.com
 
On en parle sur le forum
21 commentaires En savoir plus… ›
Bâle pourrait devenir dealer de cannabis
Par Apo & Boubou,
Confrontée à une consommation galopante, la Ville étudie la possibilité de vendre elle-même de l’herbe.
 
 
Les fumeurs de joints pourraient aller s’approvisionner auprès de l’administration municipale. (photo: AP)[/size][/i]
 
 
En automne 2008, près des deux tiers du peuple suisse avaient rejeté l’initiative pour la dépénalisation du cannabis. Qu’importe, face à la montée de la consommation, Zurich et Bâle se demandent si la ­réponse à ce problème ne serait pas de se substituer directement aux revendeurs.
En juin dernier, le Conseil communal de Zurich s’est penché sur un projet pilote de distribution de cannabis sous contrôle scientifique. Sans succès. Dans la cité rhénane, l’idée a franchi un cap: la Ville a demandé un avis de droit pour connaître les bases juridiques nécessaires à un tel dispositif. La réponse est attendue pour cet automne.
 
Casser le marché noir
 
Dans les deux villes, le but recherché vise à casser le marché noir et mieux cibler la prévention. «Ce projet pilote est une chance de toucher directement les consommateurs et de les sensibiliser aux risques liés à cette drogue», précise Evelyne Bohnenblust, attachée aux questions de toxicomanie auprès du Service cantonal de la santé, dans la «Basler Zeitung». Par ailleurs, les programmes d’information sur les risques du cannabis auprès des jeunes seront renforcés, conclut Evelyne Bohnenblust.
 
Experts pour la dépénénalisation
 
Selon un rapport publié en 2008 par les experts de trois commissions fédérales, la dépénalisation de toutes les drogues serait le moyen le plus efficace pour lutter contre ce fléau. Dans le modèle proposé, la consommation échapperait à toute sanction. La vente serait en revanche interdite en dehors de canaux réglementés par l’Etat.
 
(jbm/frs)
 
Source: 20minutes.ch
 
On en parle sur le forum
12 commentaires En savoir plus… ›
Les élus ne rigolent pas avec “la qualité”
Par Apo & Boubou,
La plupart des parlementaires réunionnais estiment que ce n’est pas la peine de dépénaliser le cannabis. Ils veulent, pêle-mêle, des emplois, la suppression des paradis fiscaux ou encore des campagnes d’information…
 
 
 
- Patrick Lebreton (PS) : “L’emploi plutôt que l’écran de fumée”
 
“Chez nous, on n’est pas égaux face au zamal. Certains, insérés socialement, consomment peut-être du cannabis de façon ludique et contrôlée. Mais combien de Réunionnais en situation sociale difficile s’enferment dans un cauchemar narcotique en croyant s’ « évader » ? Le fait est que le zamal, pour ceux qui sont privés de travail et de perspectives, accentue l’exclusion sociale. Comme l’alcool, il favorise la multiplication des comportements à risque. C’est contre cela qu’il faut lutter, sans faillir. Toutefois, le dispositif répressif actuel montre cruellement ses limites. Il ne parvient pas à empêcher les réseaux clandestins de production et de distribution. Il n’endigue en rien les pratiques de consommation, malgré les peines de prison encourues par les fumeurs. Au delà de la réflexion à mener sur la dépénalisation ou non du cannabis, je maintiens que la meilleure façon de lutter contre les ravages du zamal, c’est de permettre aux jeunes d’avoir un emploi et un avenir. Pour qu’ils ne soient plus tentés de mettre un écran de fumée entre eux et la réalité”.
 
- René-Paul Victoria (UMP) : “Je ne peux pas être pour la dépénalisation”
 
“Je suis profondément opposé à la dépénalisation des drogues. J’ai été jeune, issu d’un milieu très modeste. J’ai connu la misère et beaucoup de problèmes. Jamais, je n’ai touché à la drogue. J’ai passé beaucoup de mon temps avec les jeunes dans le domaine de l’éducation populaire. Beaucoup ont réussi leur vie sans avoir utilisé de la drogue. Aujourd’hui, législateur, garant d’un modèle de société basé sur la liberté, l’ordre et la responsabilité, je ne peux pas être pour la dépénalisation de l’utilisation des drogues.A -t-on pensé au montant qu’il faudra prévoir pour soigner les drogués .Qui paiera la facture ?”
 
- Gélita Hoarau (PCR) : “La dépénalisation doit s’accompagner d’un véritable débat sans tabou”
 
“Il est toujours difficile de se prononcer de façon catégorique (pour ou contre) sur le sujet polémique et délicat de la dépénalisation du cannabis. Toutefois, un constat est indéniable : malgré les lois françaises répressives en matière de drogue, la France est un des pays européens où la consommation de cannabis est la plus élevée. Il y a donc là un échec flagrant des politiques menées dans ce domaine. Il est vrai que la dépénalisation permettrait (…) de mettre en place de véritables campagnes d’informations sur cette substance qui reste tout de même une drogue, et dont la dangerosité est minimisée, voire ignorée par les utilisateurs. Pour aller plus loin, c’est aussi mettre un terme à un marché et une économie parallèles que les institutions ne maîtrisent pas et par là même réduire le pouvoir de ces réseaux criminels. Quoiqu’il en soit, la dépénalisation doit s’accompagner d’un véritable débat sans tabou, et surtout, d’une nouvelle politique contre les drogues considérant l’utilisateur comme un patient et qui cesse de le stigmatiser. Sur ce point, je rejoins les recommandations de la Commission citée précédemment”.
 
- Jacqueline Farreyrol (UMP) : “Aucune tolérance”
 
“Je suis opposée à la dépénalisation du cannabis. Là-dessus, je n’ai aucune tolérance. Je ne sais pas si c’est de l’hypocrisie, de la liberté ou de la tolérance, mais on laisse les paquets de cigarettes en vente libre avec ces mots “ Fumer tue” écrits dessus. Même si les gens sont des petits consommateurs de zamal, ils deviennent dépendants de cette drogue. Il faut maintenir l’interdiction des drogues”.
 
- Jean-Paul Virapoullé (UMP) : “Il faut commencer par enlever les paradis fiscaux”
 
“Il y a déjà suffisamment de drogues -l’alcool, le tabac, les médicaments- pour ne pas en rajouter (en plus le zamal) et rendre les jeunes addictifs. Aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe, le problème de la diffusion de la drogue sous toutes ses formes a atteint un niveau intolérable tant par les réactions sur la santé que par les quantités déversées sur le marché. Ce commerce entraîne des bandes mafieuses à se battre, avec des armes supérieures à celles de la police. Le cannabis est l’une des formes de drogues addictives la moins nocive nous dit-on mais qui, en chiffre d’affaire, est un marché considérable pour le réseau de mafieux. Pour juguler ce commerce illégale et ses conséquences, les Pays-Bas ont créé des coffee-shop où on peut acheter légalement sa drogue mais la consommation reste identique que dans les autres pays. Personne ne sait comment résoudre le problème de la diffusion mais le premier remède est de supprimer les paradis fiscaux, là où se réfugie l’argent de la drogue, de toutes les mafias. (…) Tant qu’on n’aura pas capté l’argent à la source, les discours des politiques seront creux. La loi doit confisquer ou vendre les biens des mafieux pour combattre le commerce de la drogue”.
 
 
 
 
 
SUR LE MÊME SUJET
“La pénalisation permet une prise en charge des consommateurs addictifs”
Oté! : “Cela permettrait de mieux encadrer la transgression de la loi”
Et si on autorisait le zamal?
 
Source: Clicanoo (Journal de L'île - La réunion)
 
On en parle sur le forum
14 commentaires En savoir plus… ›
François Hollande tend une perche aux fumeurs !
Par Wasabi Shot,
Cannabis: François Hollande pour une réflexion au niveau européen sur la dépénalisation
François Hollande, candidat déclaré à la primaire PS, s'est dit lundi favorable à une réflexion à l'échelle de l'Europe sur la dépénalisation du cannabis, alors qu'aux Etats-Unis un rapport officiel vient de faire le constat de l'échec du combat mondial contre la drogue.
 
«Il y a une commission qui vient de se réunir aux Etats-Unis, qui a établi que la situation actuelle n'est pas la bonne, ni pour les pays producteurs, ni pour les pays consommateurs», a déclaré le député de Corrèze, lors d'un débat à La Bellevilloise (Paris XXème).
 
Il a ajouté: «Il va falloir réunir une commission à l'échelle de l'Europe, comme celle qui vient d'avoir lieu aux Etats-Unis. Le Portugal est dans la dépénalisation, mais pas tout à fait dans la légalisation. Ca mérite qu'on regarde ce qui se passe au Portugal. Ca mérite qu'on fasse une proposition pour l'Europe entière».
 
Mis à jour le 06.06.11 à 22h52
 
© 2011 AFP
 
https://www.20minutes...-depenalisation
36 commentaires En savoir plus… ›
Des hamburgers de cannabis dans les rayons des magasins bio
Par Apo & Boubou,
Belgique le 04 Juin 2011à 11h49
 
Les hamburgers de légumes, alternative aux hamburgers traditionnels pour les végétariens ou simple amateurs, étaient déjà monnaie courante dans les rayons de nos supermarchés. Mais une nouvelle variété débarque sur le marché: des hamburgers préparés à base de cannabis!
Les premiers hamburgers de cannabis légaux ont envahi, depuis trois semaines, les rayons des magasins bio. Ils constituent une alternative aux hamburgers de viande traditionnels. Le cannabis industriel utilisé dans la fabrication de ce type de produits ne contient pas ou le moins possible de THC, la principale composante psychoactive du cannabis, et n'est donc pas hallucinogène, certifie Patrick De Ceuster, responsable de l'asbl Wervel. "Ces hamburgers de cannabis sont un symbole pour montrer ce que le cannabis peut offrir à l'éco-cuisine", ajoute-t-il.
 
Autorisations de production
Lors d'une journée d'étude autour de l'usage du cannabis dans l'alimentation, le SPF Santé publique a expliqué que chaque producteur qui peut démontrer que son produit contient moins de 10 milligrammes de THC par kilogramme pour l'huile, 5 pour les graines et 0,2 pour les autres produits dérivés, peut dès lors recevoir une autorisation pour la production.
 
"Ce genre de produits étaient auparavant acceptés mais l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) a par la suite commencé à les retirer des rayons. Ces produits ont finalement reçu une approbation officielle", a expliqué Patrick de Ceuster.
 
Un ingrédient très prisé
 
Les hamburgers de cannabis viennent compléter la liste des aliments contenant du cannabis tels que l'huile, le thé, les graines pelées ou les biscuits.
 
source: www.rtl.be
 
On en parle sur le forum
11 commentaires En savoir plus… ›