Vaud s’attaque à la vente et à la culture du cannabis
Par mrpolo, dans International,

«Cela va contre la liberté du commerce et ne va que contribuer à augmenter le trafic.» Les patrons des échoppes vaudoises spécialisées dans le commerce du chanvre sont en pétard. Le Conseil d’Etat, emmené par la ministre de la Justice et de l’Environnement Jacqueline de Quattro, est sur le point de ratifier un concordat préparé par les cantons latins, visant à compléter l’arsenal fédéral en régulant la culture et le commerce du chanvre: toute vente sera soumise à autorisation. Les forces de l’ordre pourront quant à elles effectuer, à l’improviste et sans enquête préalable, des contrôles dans les espaces privés, les commerces ou les appartements.
 
«Dire qu’il a fallu six ans pour pondre un navet pareil. En plus, on n’a même pas été consultés», peste le propriétaire d’une boutique spécialisée dans le chanvre. Prêtes à monter aux barricades, plusieures échoppes se sont associées pour lancer un recours. Dans l’intervalle, si certaines continuent de proposer des plants de cannabis, d’autres préfèrent jouer la prudence et les ont retirés de leurs rayons. «On attend que les choses se clarifient», explique le patron d’un magasin vaudois.
 
Un flou dans la loi fédérale
 
Il faut dire que depuis plusieurs années, les commerçants et cultivateurs du dimanche profitent d’une ambiguïté dans la loi fédérale sur les stupéfiants et les substances psychotropes (LStup), qui a une visée avant tout pénale. Légalement, il est interdit de se rouler et de fumer un joint. Soit. Mais la vente de boutures comme plante d’ornement est actuellement autorisée. Pour autant qu’elles ne contiennent pas plus de 1% de THC (le tétrahydrocannabinol, substance active du cannabis), un seuil fixé par la nouvelle LStup, entrée en vigueur le 1er juillet.
 
Comme le THC se concentre essentiellement dans les fleurs, qui n’apparaissent qu’à la fin de leur croissance, la vente de boutures a longtemps profité d’un flou juridique. «Ils les gardent à un stade où elles ne fleurissent pas encore. Elles sont donc inconsommables tant qu’elles n’arrivent pas à maturité», explique Sandrine*, qui cultive ses deux plants de chanvre sur son balcon, moins parce que c’est joli que pour ses vertus euphorisantes. C’est donc au moment où elle les coupe, les sèche et les fume qu’elle risque des ennuis. «Mais je n’ai jamais eu de problèmes, et j’espère que la police a autre chose à faire que de vérifier ce qui pousse sur les balcons.»
 
Un dispositif préventif
 
Benoît Rey, conseiller juridique au Département de la sécurité et de la justice de Fribourg, voit les choses d’un autre œil. Pour celui qui a participé à l’élaboration du texte, les échoppes n’ont jamais eu intérêt à vendre du chanvre légal. Elles proposent toutes des produits finalement illicites. «Le Tessin a déjà une législation cantonale depuis 2002. Ce dispositif a fait disparaître les magasins, ce qui prouve bien qu’ils vendaient des produits illégaux.» Benoît Rey met les points sur les i: ce concordat vise avant tout la prévention. «Par ce texte, on espère empêcher les consommateurs d’avoir accès à des produits illégaux.»
 
«Non mais ils rêvent!» Vincent*, soixante-huitard amateur de fumette depuis quarante ans, éclate de rire. Dans son potager, il plante chaque année sa bouture de cannabis, cachée entre tomates, courgettes et autres herbes aromatiques. «C’est crétin d’empêcher la culture. Pour éviter la croissance du marché noir, il faut bien que les gens produisent pour leur propre consommation.»
 
Eviter les dealers
 
Alors, les plants de cannabis vont-ils disparaître des balcons et jardins potagers? «J’ai planté quatre boutures dans mon jardin pour justement éviter les réseaux de deal», regrette Michael*, étudiant en arts plastiques qui se fume un joint tous les soirs comme un apéro. Comme lui, d’autres amateurs de fumette ne comptent pas ranger leurs pots de chanvre. «J’achèterai des graines sur le net, ce sera juste un peu plus long», ajoute Sandrine. «C’est une plante rigolote, c’est vraiment sympa comme hobby.»
 
*prénoms d’emprunt
Par: Natacha Rossel
Source: 24h.ch
 
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Dépistage de drogue dans une simple empreinte digitale
Par mrpolo,
LONDRES, Royaume-Uni – Les policiers britanniques pourraient bientôt avoir recours à un test simple et rapide pour savoir si un conducteur est sous l’effet de la drogue, rapporte le site de la revue scientifique NewScientist.
 
L’entreprise britannique Intelligent Fingerprint, a développé un petit appareil qui permettra aux policiers de dépister l’usage de drogue comme la cocaïne, la méthadone ou le cannabis, dans une simple empreinte.
 
Pour y parvenir, le scientifique Paul Yates a eu l’idée de détecter certaines substances excrétées par les pores sudoripares situées sur le bout des doigts, en cas d’usage de drogue.
 
Le procédé consiste à appliquer sur une empreinte digitale des nanoparticules d’or recouvertes d’anticorps. Les anticorps viennent adhérer à certaines substances émises par les glandes sudoripares, et les rendent fluorescentes grâce à un colorant dont ils sont enduits.
 
«Il est très difficile de prouver qu’un conducteur a pris de la drogue», explique Paul Yates. «Les tests de dépistage sont souvent envahissants, pas suffisamment sensibles, et les résultats ne sont pas toujours fiables à cause des risques de contamination des échantillons», ajoute-t-il.
 
Ce nouvel outil pourra détecter des traces infimes de substances reliées à l’usage de drogues dans une simple empreinte digitale, et ce, en quelques minutes à peine. Le petit appareil a été présenté dans le cadre de l’International Crime Science Conference, qui a eu lieu récemment à Londres.
 
Source: Canoë - Agence QMI
Photo © London Free Press / Archives
 
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Maastricht : pas de Cannabis aux Français
Par mrpolo,
L’accès aux coffee-shops de Maastricht (Pays-Bas) sera exclusivement réservé aux Néerlandais, Belges et Allemands. En octobre, les Français n’auront plus accès aux coffee-shops.
 
La ville néerlandaise de Maastricht accueille chaque année environ 1,4 million de touristes un peu particuliers : Belges, Allemands et Français principalement viennent s’approvisionner dans les coffee-shops de la ville. Marc Josemans, propriétaire de l’ Easy Going et président de l’Association des coffee-shops officiels de Maastricht, est pourtant prêt à faire une croix sur une catégorie de clients : les Français, mais aussi les Espagnols, Italiens, Luxembourgeois… Seuls les Néerlandais, Belges et Allemands auront, à compter d’octobre, le droit d’entrer dans les établissements.
 
La cause de cette sélection : les problèmes de circulation, de tapage nocturne et de prolifération de vendeurs de drogue dans les rues. « Il est apparu dans une enquête que les clients qui viennent des pays limitrophes des Pays-Bas utilisent relativement souvent les transports en commun et ne causent donc pas ou peu de problèmes de circulation », explique Josemans. Les coffee-shops de Maastricht espèrent réduire les nuisances d’environ 20 % en triant les clients. Avec la même logique, le gouvernement néerlandais planche sur l’introduction de la « carte cannabis », qui serait réservée aux habitants des Pays-Bas et obligatoire pour entrer dans l’un des 670 coffee shops du pays. La municipalité de Maastricht a prévu de son côté de déplacer la moitié de ces établissements à partir de 2013 vers l’extérieur de la ville afin de limiter les nuisances.
 
La Cour européenne de justice a estimé que les Pays-Bas avaient le droit d’interdire aux étrangers l’entrée dans les coffee-shops.
 
"La municipalité a fait savoir que des coffee shops seraient fermés si les nuisances ne diminuent pas", a déclaré à l'AFP Marc Josemans, propriétaire de l'"Easy Going" et président de l'Association des coffee shops officiels de Maastricht (VOCM), qui regroupe 13 des 14 établissements de la ville et est à l'origine de l'initiative.
 
Source: lerépublicain lorrain et L'Express
 
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Cannabis : qu'en pensent les politiques ?
Par mrpolo,
Cannabis : qu'en pensent les politiques ?
 
 
L'argument économique avancé par Pierre Kopp en faveur de la légalisation relance une nouvelle fois le débat, à quelques mois de la présidentielle.
Le 15 juin 2011, un groupe de travail de députés de gauche, présidé par l'ancien ministre de l'Intérieur socialiste Daniel Vaillant, préconise une "légalisation contrôlée du cannabis", et non une simple dépénalisation, afin de "sortir de l'hypocrisie". Leur rapport conclut alors que la légalisation contrôlée permettrait, "grâce à l'encadrement de la production et de la distribution", d'"instaurer une politique de réduction des risques".
 
Ce texte intervient deux mois après le cri d'alarme lancé par Stéphane Gatignon, maire de Sevran. Début avril, l'élu EELV estime que "la légalisation du cannabis et la mise en place d'une structure économique pour la vente" est désormais nécessaire pour lutter contre le trafic.
 
Août 2011, alors que le problème de la dette des Etats est au cœur de tous les débats, l'économiste Pierre Kopp explique dans une interview au "Monde" que "légaliser le cannabis rapporterait un milliard d'euros". L'économie, l'argument ultime ? Face aux nombres de fumeurs réguliers en France (1.2 million) et à l'échec de toutes les politiques répressives pour faire baisser la consommation, des questions se posent : faut-il dépénaliser ? Légaliser ? Alors à quand un cannabis AOC ? A quelques mois de la présidentielle, la classe politique reste très divisée sur la question. Et certains très discrets.
 
La ligne dure
 
Pour les plus réfractaires à la consommation de cannabis, de fait, une seule ligne possible : pas de dépénalisation et encore moins de légalisation.
 
Nicolas Sarkozy lui-même s'est toujours opposé à cette éventualité. En visite à Chateauneuf-du-Pape dans le Vaucluse le 27 juillet dernier, le président de la République s'est de nouveau opposé à la légalisation du cannabis. En 2007, le candidat Sarkozy s'était prononcé contre la dépénalisation du cannabis tout en considérant insatisfaisante la loi actuelle, qui date de 1970 et punit l'usage de cannabis de deux mois à un an de prison avec sursis et jusqu'à 3.000 euros d'amende. Dans une interview à Skyrock, le ministre de l'Intérieur de l'époque s'était prononcé pour une "contraventionnalisation" de l'usage du cannabis. A moins d'un an de la fin de son mandat présidentiel, l'usage de cannabis en France peut toujours être puni d'un an d'emprisonnement et de 3.750 euros d'amende (Article L3421-1).
 
Ses rivaux de 2007 se situaient alors sur la même ligne sur ce point.
 
Interpellée en 2007 par une lettre ouverte du Collectif d'information et de recherche cannabique (Circ), association militant pour la dépénalisation du cannabis, Ségolène Royal s'était engagée en cas de victoire, dans sa réponse datée du 6 mars, "à ouvrir un grand débat public" sur la question. "Personne ne peut ignorer que la conséquence directe d'une consommation prohibée mais répandue est le développement d'une société parallèle vivant et s'organisant essentiellement autour du marché du cannabis", écrivait la candidate socialiste.
 
En 2011, la présidente de la région Poitou-Charentes revient sur le sujet et affirme que si "le raisonnement économique se tient", elle reste "opposée" à une légalisation du cannabis. "On ne peut pas relâcher la répression sur le trafic", justifie-t-elle.
 
En 2007, le troisième homme de l'élection présidentielle, François Bayrou, s'était lui aussi opposé à la dépénalisation. Mais en 2011, il semble quelque peu s'adoucir. Interrogé par un auditeur de France-Inter le 20 juin, le président du Modem a fait part pour la première fois de ses doutes sur la question : "C’est une grande interrogation qui est devant nous. La vérité est que notre manière de lutter contre la drogue a échoué et que donc toute réflexion doit être conduite avec la santé publique, avec les médecins, pour essayer de voir de quelle manière on peut faire reculer ce fléau", avant d'ajouter, "je ne suis pas fermé à la réflexion mais je crois que la légalisation augmenterait la consommation".
 
Et quid de celui qui pourrait bien être le Troisième homme de 2012 ? En juin 2011, Jean-Louis Borloo déclare : "J'adorerais être pour la dépénalisation du cannabis mais je suis contre". "Car, je ne pense pas que ce soit un bon signal", ajoute l'ancien ministre du gouvernement Fillon en citant notamment la question de la sécurité routière.
 
Pas un débat gauche-droite
 
Ségolène Royal qui s'est il y a peu exprimée sur le sujet, n'est pas la seule à être opposée à la dépénalisation. En février dernier, Arnaud Montebourg, interrogé sur Canal + sur cette question, affirme : "Non, j'y suis défavorable".
 
De même, Manuel Valls s'est "fermement" opposé à plusieurs reprises à la proposition de Daniel Vaillant et de ses collègues. "L'idée de légaliser le trafic de cannabis, de l'officialiser, d'en organiser la diffusion, va à l'encontre de mes valeurs", déclare alors le député-maire d'Evry à la presse.
 
Dominique Strauss-Kahn, en 2006, s'était lui aussi opposé à la dépénalisation du cannabis et avait estimé, "au risque de déplaire aux lecteurs de Charlie", "qu'il n'y a pas de drogue douce".
 
De son coté, François Hollande avance un rapport d’une commission internationale publié le 2 juin dernier qui dresse l'échec de lutte contre le trafic de drogue. Le député de Corrèze souhaite la dépénalisation et une réflexion européenne sur le sujet.
 
Enfin, Martine Aubry, restée très discrète sur la question de la dépénalisation, s'est dite contre la légalisation du cannabis souhaitée par certains députés PS.
 
A droite, l'ancien premier ministre Dominique de Villepin semble avoir réellement décidé de jouer les troubles fêtes. Le 16 juin dernier, il s'est prononcé pour la dépénalisation de l'usage du cannabis, qu'il souhaiterait voir sanctionner d'une simple contravention, lors de l'émission "Elections 2012". "Je suis contre la pénalisation et pour la dépénalisation, je propose qu'en contrepartie on choisisse la voie de la contravention", déclare alors ce proche de Jacques Chirac.
 
Et chez les Verts ?
 
L'ex-juge d'instruction et candidate Europe Ecologie Les Verts en 2012, Eva Joly s'est déclarée à Nantes favorable à la dépénalisation du cannabis, la qualifiant même "très bonne initiative". Le fait que ce soit pénalisé "fait travailler les policiers et les magistrats dans le vide et génère une économie très criminogène : le temps est venu d'en tirer les conséquences et de réguler la consommation autrement", a-t-elle expliqué.
 
Elle se place ainsi dans la ligne de ses prédécesseurs. Déjà en 2007, Yves Cochet expliquait la position des Verts : "Les Verts militent pour la légalisation de la consommation du cannabis et la réglementation de sa production et de sa vente. Le Mouvement des jeunes socialistes était également signataire de l'Appel du "18 joint 2006".
 
A la gauche de la gauche
 
Jean-Luc Mélenchon, futur candidat du Front-de-gauche à la présidentielle, c'est lui dit favorable à la légalisation. Cette position tranche avec celle de Marie-George Buffet qui avait à plusieurs reprises affiché en 2007 son opposition à la dépénalisation du cannabis ainsi qu'à sa banalisation.
 
L'ancien membre du Parti socialiste rejoint donc ici davantage l'avis exprimé en 2007 par le candidat du NPA Olivier Besancenot, lui aussi signataire en son temps de l'appel du 18 joint.
 
Alors en 2012, le cannabis sera-t-il une simple question récurrente ou un véritable thème de campagne ?
 
Source: Anne Collin - Le Nouvel Observateur
 
Article lié: PS le Cannabis de la discorde
 
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CannaWeed: Ouverture des Cannablogs !
Par Apo & Boubou,
Bonsoir,
 
Je viens vous annoncer l'ouverture des Cannablogs au groupe Cannaweedeur
 
Vous trouverez de nombreuses informations concernant leurs utilisations sur ce récent billet .
 
En cette occasion nous souhaiterions promouvoir cette nouveauté sur l'accueil du site et plus particulièrement grâce au sliders (diaporama d'images) qui redirige sur les diverses parties du site (forum, guides, news strainguide, ..).
 
Nous proposons donc à la communauté de bien vouloir nous soumettre sur ce billet ou içi, vos images susceptibles d'illustrer au mieux les CannaBlogs , l'image la plus pertinente sera ensuite intégrer au slider.
Nous sommes également ouvert à toutes autres propositions concernant les images du sliders.
 
Sans plus attendre, nous vous invitons à créer vos propres Cannablogs

 
Cordialement..
 
@Boubou
 
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La légalisation du cannabis, taxé comme le tabac, rapporterait 1milliard €
Par mrpolo,
Une légalisation du cannabis, taxé comme le tabac, rapporterait 1 milliard d'euros
 

Photo: Pierre Kopp
 
PARIS - Une légalisation du cannabis, qui serait vendu avec une taxe fixée par l'Etat comme pour le tabac, rapporterait 1 milliard d'euros, estime l'économiste Pierre Kopp, professeur à l'université Panthéon-Sorbonne (Paris-I) dans un entretien au Monde daté de mercredi.
 
 
Pierre Kopp a comparé le coût de la politique de lutte contre le cannabis à celui d'une éventuelle autorisation.
 
"Légaliser ne conduirait pas à une explosion de la consommation si la taxe fixée par l'Etat permettait de maintenir le prix actuel (environ 5,50 euros le gramme). Le prix est la variable essentielle: s'il était trop élevé, cela susciterait du trafic. S'il était trop bas, la consommation pourrait se développer. Il devrait en fait être un peu plus élevé qu'aujourd'hui pour compenser la disparition du risque que comporte l'achat (vol par le dealer, interpellation par la police, etc.)" estime M. Kopp.
 
Pour évaluer l'impact du coût de l'usage du cannabis pour la collectivité, M. Kopp affirme prendre en compte notamment les conséquences pour les finances publiques, des dépenses de répression, les profits des réseaux criminels...
 
Selon lui, avec une légalisation, on pourrait épargner 300 millions d'euros de dépenses dues aux interpellations d'environ 80.000 personnes, et même davantage car il faudrait ajouter les dépenses dues aux gardes à vue, au fonctionnement des tribunaux et à l'exécution des peines.
 

 
Cela permettrait d'encaisser une taxe approximativement égale à 1 milliard d'euros. "Au final, du temps et des moyens pourraient être réalloués à la prévention et à la lutte contre le trafic des autres drogues", estime-t-il.
 
L'ancien ministre PS de l'Intérieur Daniel Vaillant, un groupe d'élus PS, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts Cécile Duflot, ou le maire EELV de Sevran, Stéphane Gatignon, se sont prononcés pour la légalisation du cannabis, qui permettrait d'en finir avec le trafic qui empoisonne les banlieues, et afin de garantir la qualité de ce produit.
 
A l'instar des membres du gouvernement, notamment le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) Jean-Pierre Chevènement et Hervé Morin, président du Nouveau Centre, se sont déclarés hostiles à cette dépénalisation.
Par AFP
 
L'Express.fr
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Cannabis sans conscience, ruine de l'âme
Par Apo & Boubou,
Cannabis sans conscience, ruine de l'âme
 
Le débat sur la légalisation du cannabis a été relancé à la mi-juin à l'Assemblée nationale. Des commentaires ressort l'idée majeure que seul un débat public permettra de prendre conscience de la complexité du sujet et de dégager la meilleure option législative possible.
 
Par Antoine Leblanc, pour l'équipe de modération de lepoint.fr
 
Ce sujet, toujours sensible, suscite la polémique sur la meilleure voie politique possible : statu quo ? Dépénalisation ? Légalisation ? Dans les commentaires des internautes du Point.fr, aucun consensus ne se dégage, mais l'analyse des différentes options clarifie grandement la réflexion.
 
"Le trafic de drogue est une source de profit gigantesque pour les mafias. Autant que ces profits aillent dans la poche de l'État" Cerise.
 
La majorité des internautes qui se prononcent pour un adoucissement de la législation autour du cannabis le font, avant tout, pour des raisons économiques. Laboureur propose de "sanctionner le consommateur avec une simple amende". Il montre les potentiels bénéfices en cascade d'une telle mesure : "En plus de rapporter de l'argent, cela désengorgerait les tribunaux, les prisons, allégerait le travail de la police pour d'autres tâches bien plus utiles."
 
Une évolution, que ce soit vers une dépénalisation ou vers une légalisation de cette drogue, rapporterait une somme d'argent non négligeable à l'État. Pour Cerise, "les forces de l'ordre gaspillent leurs rares moyens en pure perte, moyens qui pourraient être utilisés autrement". Un avis partagé par Diron qui suggère par exemple qu'"avec les économies réalisées sur la lutte contre la drogue, l'État finance une recherche et une aide médicale et trouve un traitement efficace" contre l'addiction.
 
"Couper avec une économie souterraine source de violence" (anonyme)
 
Beaucoup de lecteurs se préoccupent également de la violence engendrée par les trafics, "une violence de plus en plus prononcée" (Métis), et soutiennent une mesure susceptible de l'atténuer. Ainsi, dit Anonyme, "légaliser le cannabis, c'est couper avec une économie souterraine source de violence, qui représente un manque à gagner considérable pour l'État". Un avis que partage Cerise : "Le trafic de drogue détruit complètement la cohésion sociale dans les banlieues, en fait des zones de non-droit, et ruine l'avenir de trop de jeunes."
 
Certains s'accordent sur le fait qu'avec la légalisation, le consommateur n'aurait plus à prendre de risques pour sa sécurité, notamment lors de l'achat de substances. "Espérer que les consommateurs n'aient plus affaire à des individus souvent violents est séduisant", affirme Moi, avant d'envisager cette situation concrète : "Évidemment, je préfère savoir mes enfants en train d'acheter un gramme d'herbe dans un coffee-shop et revenir à la maison en prenant le bus, plutôt que de les imaginer en train de gérer ça avec un sosie pathétique de Tony Montana, armé et potentiellement très violent." Diron pense aux plus jeunes : "Les dealers n'auront plus intérêt à solliciter les adolescents qui n'auront plus de motifs de braver un interdit."
 
D'autres enfin espèrent que la légalisation, permettant de contrôler "la provenance, la qualité et le taux de THC" (Youss) du produit, protégera mieux le consommateur.
 
Une des législations les plus répressives d'Europe
 
Malgré une des législations les plus répressives d'Europe, la France conserve un niveau de consommation des plus élevé.
 
Nombreux sont ceux qui encouragent nos parlementaires à prendre exemple sur les politiques voisines. "Le Portugal, qui a dépénalisé les drogues en partant du principe qu'un drogué n'est pas un délinquant, mais une victime malade, a des résultats positifs. Aux USA, le cannabis est toléré dans certaines régions, mais seulement à des fins thérapeutiques et a fortement aidé, par les taxes d'État, à sortir de la crise", explique Raiger. Plusieurs d'entre vous citent à titre d'exemple les Pays-Bas, qui font figure d'exception. "La vente, comme l'usage, y est libre, mais réglementée" (biker), ce qui n'empêche pas, selon Raiger, que "la Hollande soit un des pays d'Europe où l'on fume le moins de cannabis".
 
D'où les Pays-Bas tireraient-ils leur relative maîtrise de la consommation de drogue ? "De la prévention en milieu scolaire", selon Philip, qui déplore : "Mon fils de 14 ans en troisième n'a jamais eu de message de prévention dans son collège."
 
"Ne pas légaliser, c'est continuer à échouer" (Anonymous)
 
La plupart des internautes sont moins optimistes et ne croient guère que prévenir guérira. "Dans cent ans, on en parlera toujours, et il y aura toujours autant de drogue sur le marché" (Bryval). Cerise partage ce pessimisme : "La lutte antidrogue n'est absolument pas efficace pour protéger les gens de ce fléau. Les drogues dures et douces sont disponibles à peu près partout pour qui souhaite en prendre. L'âge de la première prise baisse même constamment." "Quatre décennies, voire plus, que l'on débat sur le sujet, pour aucune avancée", enfonce Ricou. Metis est convaincu que "la répression ne peut endiguer ce marché juteux".
 
"Tentons la dépénalisation" (tarte trop frite)
 
Mais alors, s'élève tarte trop frite, la meilleure solution ne serait-elle pas d'essayer un changement ? "Ça fait des décennies que le débat existe et qu'il y a des arguments recevables des deux côtés, bref, on n'en sortira jamais si on ne tente rien ; là, on perd un temps et un fric fous avec ce dialogue de sourds ! Alors, tentons la dépénalisation, et si au bout d'un an ou deux, les résultats ne sont pas probants, revenons à l'interdiction."
 
Père-de répond : "En quoi la dépénalisation totale ou partielle du cannabis changerait quelque chose à cette situation ? Permettre à nos ados de s'y adonner sans gêne et sans risques ? On se demande franchement si certains élus ont bien les pieds sur terre et s'ils ont été personnellement confrontés au problème !"
 
"L'État ne peut être complice de cette mise en danger" (Asparagus)
 
Asparagus suit ce raisonnement et s'insurge : "L'État ne peut pas être complice de cette mise en danger et ne peut donc dépénaliser la production et la vente de cette drogue sur nos territoires. Sur le plan politique, parental et humain, il est honteux d'encourager cette consommation." Le dabe y voit également une "incitation à l'addiction de nos enfants".
 
Pour Katsepy, imaginer une légalisation s'apparenterait à un "pitoyable aveu d'impuissance de l'État".
 
Par ailleurs, point de vue s'inquiète du "risque d'un abus de consommation de la part des jeunes avec les dangers inhérents (santé, mise en danger de soi et d'autrui)" dans le cas d'un changement de législation. Jo1, lui, s'étonne : "Quels sont les parents qui vont pouvoir dire à leurs enfants qu'ils peuvent fumer un joint sans crainte, puisque c'est permis !"
 
"La légalisation du cannabis est la porte ouverte aux drogues dures !" (nino2000)
 
En effet, une banalisation du cannabis induit par une modification de la loi pourrait aussi exposer le consommateur au risque de se tourner vers une autre drogue, plus dure. C'est ce qui inquiète les détracteurs de la légalisation : "Consommer du cannabis est, pour les jeunes notamment, un interdit à transgresser, donc on le transgresse. Si ça n'en est plus un, ne risque-t-on pas que ces usagers franchissent une échelle de risque en se tournant vers des drogues plus dures ?" questionne nino2000. Chevreuse a un avis plus tranché : "La légalisation du cannabis est la porte ouverte aux drogues dures ! On commence par le cannabis, puis on essaye plus fort. Et on finit à la cocaïne !"
 
Pour Michandre, la légalisation ne ferait que déplacer les problèmes actuels : "Si une partie du trafic peut sans doute être tarie, les malfaiteurs vont évidemment se reconvertir. On pense aux autres drogues. Certes oui, mais ce serait sans doute aussi vers d'autres formes de délinquance (contrefaçon, fraudes documentaires, extorsions, trafic d'alcool de cigarettes de médicaments, etc.)"
 
"Un débat national" (Modéré)
 
Pour Milarepa, les arguments des deux parties sont recevables : "Que ce soit la légalisation, la dépénalisation ou le maintien au pénal, il faudra un jour que les gens comprennent qu'aucune de ces voies ne résoudra les problèmes liés aux drogues. Il est probable que cela change d'une façon ou d'une autre les habitudes de consommation et que personne ne puisse dire exactement comment."
 
Nino 2000 considère que cette question doit être tranchée par des spécialistes sachant dépasser les clivages idéologiques : "Cette réflexion approfondie, en dehors de pensées électoralistes, devrait être menée, à mon sens, sous la responsabilité d'un addictologue de renom. Qu'y soient associées des personnes compétentes en matière de psychiatrie, de sociologie, de criminologie (policiers, magistrats), d'économie, d'éducation, etc. Que le temps imparti à cette réflexion soit suffisant." Modéré, quant à lui, appelle à la consultation de tous les citoyens par le biais d'un référendum : "Un débat national sur ce sujet serait utile, suivi d'un référendum. C'est un sujet extrêmement important et complexe, qui touche presque tout le monde, de près ou de loin. C'est le genre de sujet de société qu'il faut traiter collectivement : la parole doit être donnée aux citoyens !"
 
Source: Le Point.fr
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Journalisme: peut-on fumer un joint pour obtenir une info?
Par Apo & Boubou,
Journalisme: peut-on fumer un joint pour obtenir une info?
 
 
C’est un intéressant cas d’école, appuyé sur une histoire vraie, qu’a exposé dimanche dans le Washington Post le chroniqueur sarcastique Gene Weingarten. Avec cette question en toile de fond: un journaliste peut-il accepter un joint, et donc commettre un délit, s’il pense que cela lui permettra d’avoir une info importante?
 
Les faits, tels que Weingarten les relate, sont les suivants. Un journaliste du Washington Post (en fait Weingarten lui-même, en 2004, comme il l’admet dans les commentaires de son article) est envoyé trois jours dans une ville du Midwest pour enquêter sur un homme ordinaire, appelé « Bob », pris dans une affaire d’importance nationale. Au second jour, les choses n’avancent pas:
 
Le journaliste « sent que Bob ne lui fait pas assez confiance pour se confier. Le problème, selon le journaliste, est culturel. Bob et lui sont d’origine très différentes, avec des niveaux différents d’éducation et de sophistication ».
 
Le troisième jour, Bob invite le journaliste à un barbecue avec des amis. Et sort une pipe de marijuana. Il fume puis la tend à notre sympathique journaliste. Lui-même ancien fumeur, ce dernier sait qu’il pourrait fumer et continuer à travailler sans problème. Personnellement, il ne voit rien d’immoral à fumer du cannabis. Seulement voilà, le Washington Post a une règle intangible: un reporter en mission ne doit en aucun cas enfreindre la loi, sous peine de renvoi. D’un autre côté, le reporter « sent que s’il refuse la pipe, il perd sa dernière chance d’établir la confiance qu’il espère »…
 
Et Gene Weingarten de proposer à ses lecteurs un petit sondage avec six attitudes possibles:
 
- Il doit refuser et suivre les règles de son employeur en toutes circonstances, la loi c’est la loi
 
- Il doit refuser parce qu’il ne sera plus en état de travailler après
 
- Il doit refuser parce que ce serait mentir à sa source que de fumer uniquement pour le mettre en confiance
 
- Il doit refuser parce que ça donnerait à la source un moyen de chantage à l’avenir, s’il n’aimait pas l’article par exemple
 
- Il doit refuser pour l’ensemble de ces raisons
 
- Il doit accepter car ce n’est qu’une entorse mineure et que son but est de ramener l’histoire. De deux maux, il doit choisir le moindre.
 
Bien sûr le questionnement éthique de l’auteur et sa moralité sont tout à son honneur. Et il n’est pas inintéressant en tant que journaliste de s’arrêter sur ce genre de dilemmes: peut-on se faire passer pour un autre pour obtenir une info que l’on aurait pas sans cela? Peut-on filmer quelqu’un à son insu pour apporter la preuve de ce que l’on cherche à démontrer? Peut-on utiliser une information obtenue dans un cadre strictement privé?…
 
Confronté à ce genre de situations, chacun d’entre nous se détermine au gré des situations, des enjeux et de l’importance de l’entorse comparée à l’importance de l’information que l’on espère en retirer. Même si, officiellement, la charte de devoirs professionnels des journalistes apporte une réponse précise (mais toute théorique) à quasi toutes ces situations pour rester un journaliste « digne de ce nom ». Mais pour être honnête, peu de journalistes en connaissent réellement le contenu et les débats se référant à la charte sont l’exception dans les rédactions. Reste donc le libre-arbitre de chacun de nous en essayant au mieux de concilier théorie et pratique. Ainsi, au moins deux autres portes de sortie possibles me sont apparues à la lecture de cet article.
 
D’abord, de créer la confiance en parlant d’une consommation passée de cannabis, d’anecdotes en tous genres dont raffolent la plupart des fumeurs… mais de prétendre que pour des raisons de santé, tout cela n’est plus qu’un souvenir. C’est certes mentir, mais ce n’est pas agir illégalement tout en se donnant une chance d’obtenir l’info…
 
L’autre solution présente l’avantage d’être très américaine, et même « présidentielle ». C’est la solution « à la Bill Clinton ». En prenant la pipe pour faire semblant de fumer, mais sans avaler la fumée, le journaliste ne commet aucun crime (il n’a pas fumé) mais rassure son interlocuteur… Le candidat à la Maison Blanche Bill Clinton était finalement un peu confronté à la même situation lorsqu’en 1992 il prétendit avoir fumé, mais ne pas avoir avalé la fumée: s’assurer la sympathie des libéraux, ne pas (trop) mentir et ne pas avouer avoir fait quelque chose de contraire à la loi.
 
Quoi qu’il en soit, les lecteurs du Washington Post,eux, ont tranché: 52% estiment qu’il devait fumer pour établir un lien de confiance. Seuls 10% ont estimé qu’il ne devait pas fumer parce qu’il n’y a pas d’entorse mineure à la loi. Assez rassurant finalement.
 
Arnaud Aubron
 
Photo: (Chris Yarzab / Flickr)
Source: Les Inrocks
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Le militant Marc Emery gravement malade en prison
Par mrpolo,
VANCOUVER – Marc Emery, un Canadien militant pour la légalisation de la marijuana emprisonné aux États-Unis, serait gravement malade.
 
Le militant de Vancouver aurait contracté un virus causant des infections cutanées et résistant aux antibiotiques.
 
Selon l’Agence de la santé publique du Canada, ce virus, le staphylocoque doré résistant à la méthicilline, peut parfois entraîner des complications sérieuses allant jusqu’à causer la mort.
 
Très contagieux, il se propage rapidement dans les endroits très populeux, comme les prisons ou les hôpitaux.
 
L’épouse de Marc Emery, Jodie, a manifesté publiquement son inquiétude sur Twitter, en précisant toutefois que son mari se trouve dans un établissement où les soins médicaux sont de bonne qualité.
 
Marc Emery avait été extradé du Canada pour être jugé aux États-Unis. Il est détenu depuis près de deux ans dans une prison du Mississippi pour avoir vendu des semences de cannabis par la poste à des Américains.
 
Surnommé le « Prince du pot », il est l’un des fondateurs du Parti marijuana du Canada.
 
Sa libération est prévue pour juillet 2014.
Source: Canoë
 
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Cannabis et sexualité chez les jeunes femmes
Par Apo & Boubou,
Les comportements sexuels à risque combinés avec la consommation d’alcool sont bien connus des chercheurs, mais qu’en est-il avec la marijuana ?
Pour répondre à cette question, 308 femmes âgées de 18 à 24 ans, consommatrices de cannabis, ont accepté de participer à une étude de l’université de Providence aux Etats-Unis.
 
L’usage de cannabis induirait une augmentation de l’envie d’être sexuellement active 1,5 fois supérieure par rapport à la population ! Mais le plus grand risque que pointe cette étude est que les « fumeuses de joint » seraient 2,5 fois plus nombreuses à ne pas se protéger lors de rapports avec des partenaires occasionnels.
 
La marijuana induirait ainsi un comportement à risque. Alors quoi qu’il arrive, pour se protéger ainsi que les autres, il reste fondamental de sortir couvert !
 
Anderson BJ, Stein MD. AIDS Behav. 2011
 
Source: DEENOX
 
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