Le gouvernement israélien vient de donner son feu vert aux producteurs locaux de cannabis pour exporter. À la clé : beaucoup d’emplois, d’argent et… un gros souci d’étiquetage.
Une serre de cannabis, dans le nord d’Israël, en mars 2017. Une dizaine de fermes existent aujourd’hui dans le pays. | NIR ELIAS, ARCHIVES REUTERS
Quinze mois qu’ils attendaient cela ! Le ministre israélien de la Santé Eli Cohen a annoncé mercredi que, d’ici à trente jours, les producteurs locaux de cannabis pourront solliciter une licence d’exportation pour les contrats qu’ils ont conclus entre-temps. Le principe de l’exportation de marijuana « made in Israël » avait été adopté par le Parlement début 2019.
Une dizaine d’exploitations agricoles produisent déjà et alimentent cinq usines de transformation, selon le ministère de la Santé. En Israël, l’usage médical du cannabis est autorisé depuis vingt ans et l’usage récréatif a été largement dépénalisé. Aujourd’hui, 60 000 patients utilisent du cannabis médical, soit quelque 25 tonnes par an. Mais Israël peut produire plus, beaucoup plus… Et exporter.
En janvier dernier, l’agence Reuters a rapporté que les producteurs israéliens, qui ont commencé à faire des stocks, ont conclu plusieurs contrats avec des pays européens pour du cannabis médical et avec le Canada, qui a légalisé en 2018 le cannabis récréatif. Il s’agit d’une étape importante pour l’industrie israélienne, qui permettra à la fois l’expansion des opportunités d’exportation et la hausse de l’emploi…, s’est réjoui Eli Cohen. Les médias israéliens évoquent un marché de plus d’un milliard de shekels (270 millions d’euros).
Un plant de cannabis dans une serre de Pharmocann, un producteur israélien. | AMIR COHEN, ARCHIVES REUTERS
Les fermes israéliennes bénéficient d’un climat favorable et d’une double expertise dans les technologies agricoles et médicales. Elles sont donc bien placées pour devenir des leaders mondiaux sur un marché en pleine expansion. Mais il ne faut pas traîner. Le mois denier, le Liban voisin est devenu le premier pays arabe à légaliser la culture du cannabis dans l’espoir de soulager son économie en grande difficulté.
Les producteurs de cannabis restent très discrets sur la localisation de leurs serres et y accueillent les médias aux compte-gouttes. Officiellement, il s’agit de précautions pour écarter les fumeurs mal intentionnés. À moins que la vraie raison soit qu’une bonne partie des serres se trouvent dans les territoires palestiniens occupés, notamment dans la vallée du Jourdain, frontalière de la Jordanie et que Benyamin Netanyahou entend annexer avec la bénédiction de Donald Trump.
Or, en novembre dernier, la Cour de justice de l’Union européenne a validé l’exigence d’un étiquetage clair des produits fabriqués dans les colonies israéliennes, qui ne peuvent porter la seule mention « Made in Israël ». Trois mois plus tôt, un tribunal fédéral canadien avait statué que les produits fabriqués dans ces colonies, illégales au regard du droit international, ne pouvaient pas être vendus au Canada sous l’étiquette « Produit d’Israël ».
Suite aux differentes tribunes qui s'approprient la parole des malades nos associations réagissent.
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Communiqué
Usage thérapeutique du cannabis, confinement, réponse aux tribunes.
Depuis le début du confinement, plusieurs tribunes publiées et/ou signées par des professionnels de santé s'approprient la parole des usagers thérapeutique du cannabis. Entre celles qui préconisent d'en profiter pour un dry confinement sans se poser la question de l'usage thérapeutique nécessaire et indispensable aux patients et celles qui lancent un appel en urgence pour du cannabis dans les Ehpads, que nos associations ont refusé de signer – nous avons d'ailleurs communiqué un démenti pour nous en expliquer – nous pensons que la parole du patient n'est absolument pas prise en compte.
Concernant le dry-confinement, nous avons préféré l'ignorer tout simplement, si cette publication s'adresse principalement aux usagers récréatifs, la Loi fait que les usagers thérapeutiques ne pouvaient que se sentir eux-aussi concernés par cette mascarade hygiéniste : l'accessibilité au cannabis étant fortement perturbée par ce confinement, il était inutile d'en rajouter par des conseils peu judicieux !
À propos de l'urgence pour les personnes âgées en Ehpad, il est regrettable que ce prétexte prenne la forme d’une priorité alors que la situation de toutes les personnes malades isolées durant ce confinement chez elles ou en structures spécialisées, ainsi que celles incarcérées, ne soit plus une « urgence ».
Cela prouve que finalement le « patient » est utilisé comme faire-valoir et alibi par des professionnels de santé et des « businessmane », ce qui est fort regrettable car c'est tout de même grâce à eux, les patients, que nous avons réussi à faire avancer la question en France.
Toutes ces communications n'ont pour effet que de décrédibiliser cette question, la rendre confuse et inaudible, au mieux de faire sourire, et ne sont d'aucun intérêt pour les patients, même âgés et en Ehpad.
Le travail très sérieux que l’ANSM a engagé pour mettre en place l’expérimentation a pris du retard et il va être difficile voire impossible qu’elle débute en septembre comme annoncé.
Il nous semble plus pertinent puisqu’en définitive ce n’est pas « l'efficacité du cannabis » qui est testée mais un système de mise à disposition (formation de prescription et de délivrance, distribution), de considérer les choses du point de vue des patients et donc, dés maintenant, de généraliser la possibilité de prescrire pour des professionnels de santé formés et de délivrer du cannabis sur l’ensemble du territoire national sans les difficultés d'inscription et/ou de participation à cette expérimentation, comme nous l'avions formulé lors de nos auditions par le CSST.
La recherche est suffisamment avancée au niveau International, comme nous le spécifions régulièrement, pour que la liste de l’IACM serve de base à l’autorisation de prescription pour les pathologies recensées.
Les travaux de l’ANSM, par exemple : le cahier des charges pour les produits qui est depuis longtemps validé, peut servir pour les appels d’offres à venir et les autres travaux du CST à l’organisation administrative et la mise en place de ces médicaments.
Il reste toutefois à finaliser le processus de formation des professionnels de santé mais des organismes européens peuvent très bien s’impliquer pour que leur expérience serve en France sans attendre plus encore.
En ce qui concerne l'autoproduction, depuis prés de vingt ans des patients lassés de ne pas avoir accès à un meilleur traitement cultivent leur cannabis, Il serait aussi souhaitable que la Loi tienne compte de cet usage thérapeutique, sur dossier médical, et qu'ils ne soient plus poursuivis par la Justice ni envoyés en injonction thérapeutique dans des structures d'addictologie, lesquelles pratiques étant par ailleurs ni commentées, ni expliquées par les addictologues.
Il est urgent que la prescription de cannabis et sa mise en place soient accélérées par les pouvoirs publics, nous en appelons donc au Premier Ministre, au Ministre de la Santé au Ministre de la Justice et au Ministre de l’Intérieur ainsi qu’à tous les parlementaires pour faire évoluer la politique de santé publique et d’accès aux soins dans de meilleurs délais.
Joesy Whales, co-breeder de la légendaire Original Glue (ou GG # 4, ou Gorilla Glue) est décédé, laissant derrière lui un héritage chargé en THC, en terpènes et en relaxation.
La genèse de la Glue
Yop
En 2014, à l’âge de 63 ans, Joesy et son partenaire Lone Whatty travaillaient des Diesel et des Chem, à la recherche de puissance avec une pointe de diesel et un arrière-goût de chocolat. Quelques heureux accidents ont conduit à un triple-cross de Diesel, avec de la Chocolate Thaï et quelques autres héritages génétiques.
Selon la légende, la première récolte de Glue était tellement résineuse qu’une tête est restée collée au téléphone de Joesy, comme les pubs Super Glue.
Quelques années après sa création, la Gorilla Glue est devenue si populaire que ses créateurs se sont attirés les foudres de la marque de colle ultra-adhésive « Gorilla Glue » dont ils s’étaient inspirés pour le nom. La variété a alors été renommée GG4, mais restera dans les mémoires comme la Gorilla Glue.
Les niveaux de THC de la GG4 sont relativement élevés, comme sa composition en terpènes. Joesy a parfois recommandé l’Original Glue pour soulager le SSPT, certains patients rapportant que cela les aidait à dormir sans cauchemars ni rêves.
Les deux breeders ont protégé leurs créations pour éviter que de fausses variétés trompent les clients. Des clones et des cross sous licence sont cultivés dans plusieurs marchés légaux aux Etats-Unis, en particulier à Washington et au Colorado. Des royalties sur chaque vente reviennent à GG Strains et aux familles des deux hommes. Whatty est décédé en 2019.
Des chercheurs canadiens affirment que certaines variétés de cannabis pourraient réduire le risque de pénétration du coronavirus SARS-CoV-2 dans l'organisme humain.
Certains extraits du cannabis pourraient être efficaces dans la prévention du Covid-19, selon les résultats préliminaires d’une étude des médecins canadiens de l’Université de Lethbridge. Les chercheurs ont testé les extraits de 800 sortes de cannabis pour en déduire quels effets ils avaient sur les protéines responsables de «l'accueil» du coronavirus dans le corps.
L'expérimentation a été réalisée sur un modèle 3D des voies respiratoires et tissus du système digestif humain.
Les variétés contenant de grandes quantités de cannabidiol (CBD), un cannabinoïde ayant un potentiel médical, pourraient être utilisés «pour développer des stratégies de traitement préventif» du Covid-19. Concrètement, certains extraits pourraient aider à prévenir la pénétration du coronavirus dans les cellules du corps humain, dont sont responsables les protéines ACE2 et TMPRSS2.
Une «découverte cruciale»
À ce jour, la pandémie de Covid-19 a fait près de 280.000 morts, plus de quatre millions de personnes ont été contaminées dans le monde, les États-Unis étant en tête avec plus de 1,3 million de contaminations et près de 79.000 victimes.
Les autorités américaines expliquent ces chiffres par le très large dépistage dans le pays.
https://www.msn.com/fr-fr/sport/football/barça-la-société-de-cannabis-de-mike-tyson-vise-le-naming-du-camp-nou/ar-BB13etKZ?fullscreen=true#image=1
Barça: la société de cannabis de Mike Tyson vise le naming du Camp Nou
Alexandre JAQUIN
26/04/2020
Le FC Barcelone a mis en vente le naming du Camp Nou pour la saison prochaine afin de reverser les fonds à la lutte contre le coronavirus. La société de cannabis détenue par Mike Tyson et le milliardaire Alki David fait partie des entreprises intéressées.
L'union serait assez improbable. Mais le milliardaire Alki David semble y croire. Interrogé par la BBC, celui qui travaille avec Mike Tyson à la tête d'une société spécialisée dans la vente de cannabidiol (une molécule présente dans le cannabis) a fait savoir qu'il aimerait associer le nom de son entreprise à celui du Camp Nou. Le FC Barcelone a annoncé la mise en vente du naming de son stade pour la saison 2020-2021, avec la volonté de reverser les fonds à la lutte contre le coronavirus.
"C'est un grand stade. C'est quelque chose que nous cherchons pour notre entreprise et c'est une idée incroyable, explique l'homme d'affaires grec. Mon entreprise est une entreprise de cannabis et l'Espagne a une longue tradition au sein de l'Union européenne en tant que leader sur la voie de la légalisation."
Un contact établi avec les dirigeants du Barça
Relancé sur le fait que son activité pouvait être un frein dans ce dossier, Alki David s'est montré assez serein: "Cela reste à savoir. Le monde est né d'idées." Vendredi, le businessman de 52 ans, qui oeuvre également dans plusieurs autres secteurs, avait déjà évoqué son attrait pour l'enceinte blaugrana. Avec une grande confiance. "Le contact s’est établi en début de semaine et je suis convaincu que l’accord sera conclu, a-t-il confié au Daily Mail. C’est une opportunité pour laquelle je suis optimiste. C’est un moment historique dans l’histoire du sport et cela cadre bien avec mes plans actuels."
Inauguré en 1957 et doté de 99.000 places, le stade du Barça est le plus grand d'Europe. Longtemps appelé "El stadi del FC Barcelona", il a été renommé "Camp Nou" (nouveau stade, en catalan) après une consultation populaire auprès des socios en 2000.
Une belle couleur verte. Au nez, des arômes de conifères. Au goût, un fond d’épices. L’effet ? Un soupçon d’euphorie et une envie pressante de s’enfiler des tonnes de chips. José Dominguez, Québécois de 38 ans, note des échantillons de fleurs séchées sur des critères précis. Il est sommelier en cannabis. Chaque mois, l’entreprise canadienne Ahlot lui envoie un lot qui comprend cinq à sept variétés différentes. A lui de les tester, à l’aveugle, et de les évaluer. Un boulot rendu possible depuis que le Canada a légalisé le cannabis à des fins récréatives, en octobre 2018. Depuis, ils sont huit à évaluer les produits d’Ahlot, pour environ 1 000 dollars canadiens par mois (soit 690 euros). Les meilleurs échantillons seront ensuite vendus aux distributeurs autorisés partout dans le pays.
José fume pas moins de 2 500 joints par an. Ce soir, je l’accompagne dans son métier de sommelier. Devant nous, des petits paquets contenant 1 gramme d’herbe chacun. José en ouvre un : « C’est toujours avec ses yeux qu’on goûte en premier. » Nombre de feuilles, allure des trichomes – il s’agit des petites excroissances sur les feuilles et la tige dont la couleur peut aller du blanc laiteux à l’ambré – fleur sèche ou spongieuse… Tout ça permet à l’expert de savoir si la plante a été cultivée avec soin.
Son expertise, José la tient de ses quinze années en tant que cultivateur et de ses trophées. Il a remporté quarante-trois Cannabis Cup, des compétitions pendant lesquelles le meilleur cannabis est désigné par un jury de testeurs.
Je prends une belle tête de beuh entre mes doigts et l’observe de près. Puis j’approche mon nez, ferme les yeux… « Ça sent juste le cannabis », dis-je. J’essaie encore. Pour m’aider, José me montre une sorte de diagramme des goûts, allant de l’ananas au chili, en passant par la terre et la noix. « Trouve le premier mot qui te vient en tête quand tu la sens », me conseille-t-il. Je lance sans grande assurance : « Tropical ? »
Je suis incapable de dire autre chose que : « J’aimais mieux l’autre… »
José effrite la fleur aux ciseaux, puis roule un beau joint. Pur, s’il vous plaît. « Moi, je prends une première taffe à sec, sans allumer. On sent tout de suite un goût », assure l’expert. Je fais de même. Effectivement, un arôme subtil se dépose sur mes papilles. Mon manque d’expérience m’empêche de le définir. On allume. Je tire une première bouffée. José me conseille de taper un peu ma langue sur mon palais et de recracher une partie de la fumée par le nez.
Malgré ses conseils, je ne suis pas capable de détailler le goût de ce que je fume. « C’est la chose la plus difficile à définir, parce que tu as le goût de la combustion qui s’y mêle. » Nous testons ensuite l’autre échantillon. Le goût est totalement différent, mais je suis incapable de dire autre chose que : « J’aimais mieux l’autre… »
Je demande à José ce qui fait une bonne herbe. « C’est un cannabis qui plaît à la majorité, décrit-il. Le goût n’est pas tellement important. Ce qui l’est, c’est qu’il doit être bien cultivé, bien récolté et bien séché. » On tire encore une taffe. Je ne fais plus vraiment l’effort de sentir quoi que ce soit. J’ai un sourire figé. José part dans un monologue dans lequel il m’explique sa vision de la légalisation de la marijuana au Canada. A côté de son travail de sommelier, il conseille Neptune, une entreprise de transformation. Il y travaille sur la meilleure manière de proposer le chanvre sous différentes formes : bonbons, tisanes, crèmes… Il parle et ça me semble absolument interminable, mais intéressant. Je me demande comment je vais faire pour me souvenir de tout ce qu’il me raconte, puisque j’ai arrêté de prendre des notes.
Il semble dans un état totalement normal, contrairement à moi
Je fixe sa montre gravée de feuilles de cannabis et me rends compte à quel point c’est une passion pour lui. « Je vais le terminer, si ça te va », me dit-il en reprenant le joint en main et en enchaînant. Je perds le fil. Puis il se lève, me laisse quelques échantillons de sa récolte personnelle, « rien que des variétés primées », précise-t-il. Il semble dans un état totalement normal, contrairement à moi qui me demande encore comment je vais faire pour me cuisiner quelque chose. Il me lâche en passant le pas de la porte : « Weed makes friends » (le cannabis fait les amis).
Delphine Jung
Article publié dans le magazine NEON en Février-Mars 2020
Jeudi, les actions de la société ont chuté de 15 cents à la Bourse de Toronto clôturant à 2,67 $.
PHOTO : RADIO-CANADA / TRAVIS MCEWAN
Radio-Canada
Publié le 7 février 2020
Dans le cadre de son bilan financier du 2e trimestre, le producteur albertain de marijuana Aurora Cannabis a annoncé avoir supprimé 500 postes à temps plein, dont environ 125 au sein de la direction, ainsi que la démission de son président et chef de la direction Terry Booth.
Bien qu’il y ait encore beaucoup de travail à faire, le moment est venu d’annoncer ma retraite avec un plan de succession bien réfléchi, écrit M. Booth dans une déclaration.
Le président exécutif Michael Singer a été nommé président-directeur général par intérim par le Conseil d’administration.
L’entreprise ne spécifie pas quels postes seront touchés par les licenciements. Elle opère cependant dans 25 pays dans des domaines comme la recherche, la production, la vente en gros et la vente au détail de cannabis.
Ces changements devraient clairement démontrer aux investisseurs qu’Aurora à la continuité, l’orientation stratégique et le leadership nécessaire pour faire la transition de ses racines entrepreneuriales à une organisation établie, poursuit M. Booth.
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Il y a un an, le secteur du cannabis était en plein essor et le cours des actions montait en flèche. Mais beaucoup de choses ont changé et certains analystes prévoient désormais de nombreuses faillites d’ici la fin de l’année.
Il existe environ 200 entreprises de cannabis sur le marché canadien, avec des ventes annuelles totalisant près d’un milliard de dollars.
En décembre, deux d’entre elles, AgMedica et Wayland, se sont placées sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.
Des économies recherchées
Aurora Cannabis a déclaré qu’elle avait l’intention de réduire ses dépenses pour le reste de l'exercice financier de 2020 afin de ramener ses dépenses en capital en dessous de 100 millions de dollars.
En novembre, l’entreprise a annoncé qu'elle arrêterait la construction de deux installations de production pour économiser plus de 190 millions de dollars dans le cadre d'un plan visant à renforcer son bilan financier.
Les travaux de construction de l'installation Aurora Nordic 2 au Danemark ont cessé devant permettre à l'entreprise d'économiser environ 80 millions de dollars.
La construction de son installation Aurora Sun à Medicine Hat, en Alberta, a également cessé afin de permettre des économies de 110 millions de dollars.
En novembre, Aurora Canabis affirmait qu'elle réactiverait ses projets quand le marché international du cannabis sera plus développé.
Jeudi, les actions de la société ont chuté de 15 cents à la Bourse de Toronto clôturant à 2,67 $.
Le plus haut prix atteint par les actions Aurora Cannabis, sur une période de 52 semaines, était de 13,67 $.
Cannabis : 30 % de moins pour le marché noir selon Ottawa
Un entrepreneur en cannabis est échaudé par les interactions avec les institutions bancaires.
PHOTO : ISTOCK / STOCKSTUDIOX
Louis Blouin
Publié le 4 mars 2020
Depuis la légalisation du cannabis, les parts de marché des vendeurs illicites ont fondu de près du tiers, selon le gouvernement canadien. Ottawa avance aussi que la consommation chez les jeunes n'a pas augmenté.
Plus d'un an après la légalisation, le Canada tente de rassurer ses partenaires internationaux. Une haute fonctionnaire a présenté des données préliminaires cette semaine à la 63e Commission des stupéfiants des Nations-Unies qui se déroule à Vienne.
Dans la déclaration d’ouverture du Canada, Michelle Boudreau de Santé Canada a déclaré que le marché illicite perd du terrain depuis la légalisation du cannabis.
Selon les estimations de Michelle Boudreau, cela représente 2 milliards de dollars de moins dans les poches d'organisations criminelles.
Ces informations démontrent tout de même que les vendeurs illicites occupent toujours une place significative au Canada et que plusieurs années pourraient s'avérer nécessaires pour rendre leurs activités marginales.
Consommation chez les jeunes
Selon des données préliminaires, la représentante canadienne affirme que le taux de consommation chez les jeunes et les jeunes adultes demeure inchangé. L'ancienne ministre de la Santé, Ginette Petitpas-Taylor, a déclaré que cela constituait une mesure de succès à ses yeux.
Le gouvernement canadien assure n'avoir constaté aucune augmentation du transport illégal de cannabis aux frontières jusqu'à maintenant.
Michelle Boudreau a précisé que le Canada allait continuer à recueillir les données pertinentes au cours des prochaines années.
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Le Canada critiqué
La réforme canadienne touchant le cannabis a été mal accueillie par l’Organe international de contrôle des stupéfiants des Nations Unies. Le Canada est accusé de violer ses obligations internationales concernant les stupéfiants.
Dans une déclaration en 2018, l'organisme a prévenu que la légalisation du cannabis à usage non médical est une violation de la Convention unique sur les stupéfiants ratifiée en 1961 et vient miner le cadre international de contrôle des drogues ainsi que le respect d'un ordre international fondé sur des règles.
Cette semaine, à Vienne, d'autres pays n'ont pas hésité à montrer le Canada du doigt sans le nommer en raison de ses politiques encadrant le cannabis.
La Russie rejette la légalisation de stupéfiants, a déclaré un délégué russe en plénière.
Un représentant japonais s'est déclaré inquiet de l'augmentation du nombre de pays qui ont légalisé le cannabis à usage non médical.
Un groupe d’experts de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a d'ailleurs soumis une proposition officielle lors de la commission pour que la classification du cannabis et ses dérivés soit revue selon le droit international, ce à quoi certains pays ont réagi avec une vive opposition.
Un représentant de la Gambie a exprimé son « opposition totale » à cette idée, prétextant que le cannabis est la drogue causant le plus de problèmes de criminalité dans son pays.
Impossible de savoir pour l'instant si la légalisation du cannabis aura un effet néfaste sur la campagne du Canada pour obtenir un siège au Conseil de sécurité des Nations Unies, alors qu'il cherche des appuis.
Une belle couleur verte. Au nez, des arômes de conifères. Au goût, un fond d’épices. L’effet ? Un soupçon d’euphorie et une envie pressante de s’enfiler des tonnes de chips. José Dominguez, Québécois de 38 ans, note des échantillons de fleurs séchées sur des critères précis. Il est sommelier en cannabis. Chaque mois, l’entreprise canadienne Ahlot lui envoie un lot qui comprend cinq à sept variétés différentes. A lui de les tester, à l’aveugle, et de les évaluer. Un boulot rendu possible depuis que le Canada a légalisé le cannabis à des fins récréatives, en octobre 2018. Depuis, ils sont huit à évaluer les produits d’Ahlot, pour environ 1 000 dollars canadiens par mois (soit 690 euros). Les meilleurs échantillons seront ensuite vendus aux distributeurs autorisés partout dans le pays.
José fume pas moins de 2 500 joints par an. Ce soir, je l’accompagne dans son métier de sommelier. Devant nous, des petits paquets contenant 1 gramme d’herbe chacun. José en ouvre un : « C’est toujours avec ses yeux qu’on goûte en premier. » Nombre de feuilles, allure des trichomes – il s’agit des petites excroissances sur les feuilles et la tige dont la couleur peut aller du blanc laiteux à l’ambré – fleur sèche ou spongieuse… Tout ça permet à l’expert de savoir si la plante a été cultivée avec soin.
Son expertise, José la tient de ses quinze années en tant que cultivateur et de ses trophées. Il a remporté quarante-trois Cannabis Cup, des compétitions pendant lesquelles le meilleur cannabis est désigné par un jury de testeurs.
Je prends une belle tête de beuh entre mes doigts et l’observe de près. Puis j’approche mon nez, ferme les yeux… « Ça sent juste le cannabis », dis-je. J’essaie encore. Pour m’aider, José me montre une sorte de diagramme des goûts, allant de l’ananas au chili, en passant par la terre et la noix. « Trouve le premier mot qui te vient en tête quand tu la sens », me conseille-t-il. Je lance sans grande assurance : « Tropical ? »
Je suis incapable de dire autre chose que : « J’aimais mieux l’autre… »
José effrite la fleur aux ciseaux, puis roule un beau joint. Pur, s’il vous plaît. « Moi, je prends une première taffe à sec, sans allumer. On sent tout de suite un goût », assure l’expert. Je fais de même. Effectivement, un arôme subtil se dépose sur mes papilles. Mon manque d’expérience m’empêche de le définir. On allume. Je tire une première bouffée. José me conseille de taper un peu ma langue sur mon palais et de recracher une partie de la fumée par le nez.
Malgré ses conseils, je ne suis pas capable de détailler le goût de ce que je fume. « C’est la chose la plus difficile à définir, parce que tu as le goût de la combustion qui s’y mêle. » Nous testons ensuite l’autre échantillon. Le goût est totalement différent, mais je suis incapable de dire autre chose que : « J’aimais mieux l’autre… »
Je demande à José ce qui fait une bonne herbe. « C’est un cannabis qui plaît à la majorité, décrit-il. Le goût n’est pas tellement important. Ce qui l’est, c’est qu’il doit être bien cultivé, bien récolté et bien séché. » On tire encore une taffe. Je ne fais plus vraiment l’effort de sentir quoi que ce soit. J’ai un sourire figé. José part dans un monologue dans lequel il m’explique sa vision de la légalisation de la marijuana au Canada. A côté de son travail de sommelier, il conseille Neptune, une entreprise de transformation. Il y travaille sur la meilleure manière de proposer le chanvre sous différentes formes : bonbons, tisanes, crèmes… Il parle et ça me semble absolument interminable, mais intéressant. Je me demande comment je vais faire pour me souvenir de tout ce qu’il me raconte, puisque j’ai arrêté de prendre des notes.
Il semble dans un état totalement normal, contrairement à moi
Je fixe sa montre gravée de feuilles de cannabis et me rends compte à quel point c’est une passion pour lui. « Je vais le terminer, si ça te va », me dit-il en reprenant le joint en main et en enchaînant. Je perds le fil. Puis il se lève, me laisse quelques échantillons de sa récolte personnelle, « rien que des variétés primées », précise-t-il. Il semble dans un état totalement normal, contrairement à moi qui me demande encore comment je vais faire pour me cuisiner quelque chose. Il me lâche en passant le pas de la porte : « Weed makes friends » (le cannabis fait les amis).
Delphine Jung
Article publié dans le magazine NEON en Février-Mars 2020
https://www.lesaffaires.com/bourse/nouvelles-economiques/canopy-rivers-investit-dans-les-bonbons-gelatine-au-cannabis/617504
Canopy Rivers investit dans les bonbons gélatine au cannabis
Canopy Rivers est exploitée en tant que société de capital-risque spécialisée dans le cannabis. (Photo: Chris Carlson/ La Presse canadienne)
Canopy Rivers (RIV) a annoncé lundi avoir réalisé un investissement de 2 millions $ dans Dynaleo, une entreprise d’Edmonton qui se spécialise dans les bonbons gélatine au cannabis.
Dynaleo a construit une usine de fabrication et soumis des documents justificatifs pour l’obtention d’une licence de traitement auprès de Santé Canada.
La société prévoit de fabriquer des produits comestibles au cannabidiol (CBD) et au tétrahydrocannabinol (THC) en marque blanche pour le marché canadien, qui pourront être personnalisés pour répondre aux besoins des clients et aux exigences réglementaires.
Canopy Rivers, qui est exploitée en tant que société de capital-risque spécialisée dans le cannabis, affirme que son investissement dans Dynaleo est structuré comme une débenture convertible non garantie avec une couverture de bons de souscription supplémentaire.
La débenture est convertible au gré de la société en actions ordinaires de Dynaleo.
Lors de la conversion de la débenture et de l’exercice des bons de souscription, et en supposant qu’aucun autre changement ne soit apporté, la participation de Canopy Rivers dans la société sera de 12,2 %.