Copenhague prépare la légalisation du cannabis!
Par mrpolo, dans Ce que nous avons retenu...,

Le conseil municipal de Copenhague veut (encore) prendre le contrôle de la vente de hash ! Un marché qui représenterait 1,5 milliard de Kroner annuel, soit environ200 Millions d’Euros.
 
Le Conseiller des Affaires Sociales de la ville, Mikkel Warming, explique que la nouvelle proposition vise à légaliser complètement la vente de cannabis, contrairement au système Hollandais qui la tolère mais ne contrôle rien des ventes, ni même la production ou la distribution de cannabis aux coffeeshops. La capitale Danoise voit le paradoxe d’une telle approche –qui n’en ferait pas autant ?- et préfère travailler sur une légalisation et régulation complète de la production et distribution du cannabis.
 
Ils souhaitent créer des points de vente ou les vendeurs ne s’intéressent pas qu’au fric, mais surtout aux clients, selon lui: « À qui vaut-il mieux acheter de la marijuana pour un jeune ? Un dealer qui veut qu’ils en consomment d’avantage, qui veut leur vendre des drogues dures, où un fonctionnaire ? »
 
Bien que le conseillé ne l’ai pas mentionné, « aller pécho » devenant aussi excitant que d’aller dans un bureau municipal devrait faire réfléchir à plusieurs fois bon nombre d’adolescents avant de commencer d’utiliser du cannabis alors qu’ils sont trop jeunes.
 
Le conseil municipal, avec le soutient du Maire Frank Jensen, a ainsi voté Jeudi 17 Novembre 2011 et approuvé la convocation d’un comité par une marge considérable: 39 votes pour, 9 contre. La prochaine étape est donc la création de ce comité qui doit explorer les moyens possibles de légaliser et contrôler la vente de cannabis dans des « bureaux de hash » gouvernementaux.
 
Leurs conclusions devront ensuite passer devant le parlement, où il semble régner un climat plutôt favorable à une approche différente en matière de cannabis plutôt que ce système prohibitionniste daté et inefficace.
 
La capitale Danoise accueille d’ailleurs une alternative depuis 1971 puisqu’elle abrite Christiania, un quartier autoproclamé indépendant où la vente publique de marijuana et de hash est quotidienne. La fameuse ‘Pusher Street’ (La rue des rabatteurs) pourrai devenir bien moins fréquenté si des fonctionnaires s’empare du marché Danois de cannabis !
 
Peter Stanners le 21 Novembre 2011
Photo: @ H. C. Steensen
 
Sources: Le telegraph & Copenhagen Post
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Espagne: COMMUNIQUÉ DE L’ASSOCIATION D’USAGERS DE CANNABIS PANNAGH
Par mrpolo,
Hier après-midi, des agents de la Police Municipale de Bilbao sont intervenus au siège de l’association Pannagh et ont procédé à l’arrestation de son président Martin Barriuso et à celle de deux membres collaborateurs accusés d’un présumé délit de trafic de drogues.Vers 17 heures plusieurs patrouilles de la police de Bilbao se sont présentées au siège de l’association Pannagh à Deusto et, sans donner plus d’explications, ont procédé à la fouille du local et à l’arrestation de toutes les personnes présentes. Dès lors les prévenus n’auront aucune possibilité de communiquer jusqu’à leurs déclarations. Ils ne sortiront des locaux de la police, qu’accompagnés d’un greffier, pour la fouille du local de Pannagh durant laquelle seront saisis différents matériels.
 
Cette procédure semble liée à une opération de plus grande ampleur dans laquelle d’autres associations, à caractère moins social et moins transparent, ont aussi été concernées. Depuis longtemps, à Pannagh, nous nous démarquons et dénonçons des façons d’agir confuses qui n’ont que peu de chose à voir avec la finalité sociale que nous poursuivons. C’est pour cela qu’une fois de plus, nous nous voyons impliqués dans des situations dans lesquelles nous n’avons rien à voir. Quand la police ou une institution quelle qu’elle soit a eu besoin d’information ou d’investigation quant à notre activité, notre association a toujours fait preuve d’une totale collaboration. Il n’est en aucun cas nécessaire de procéder à des arrestations ou à des actions de cette nature.
 
Outre les préjudices évidents que cette intervention policière fait subir au fonctionnement normal de la vie associative et de ses membres, la détention de Martin Barriuso l’empêche d’intervenir au Parlement Britannique, ce jeudi, où il devait présenter le modèle des clubs tel que celui de Pannagh à la commission des drogues de ce pays.
 
Devant cette nouvelle agression envers les intérêts et les droits de notre association, nous le Comité Directeur, voulons dénoncer cette enquête absurde et la maladresse répétée de la Police Municipale. Il semblerait que la progression publique continuelle de notre groupe ne soit pas prise en compte par des corps de sécurité qui ne font que gêner de nouveau le bon déroulement de la justice qui de toute façon ne leur donnera pas raison. À Pannagh nous avons toujours fait preuve de transparence, de participation et de travail de conscientisation dans les réunions avec les institutions et les différentes administrations publiques. Cela est nécessaire si l’on veut démontrer qu’en aucun cas ni l’association, ni ses membres ne se livrent au narco-trafic, ni à la vente au d’aucun stupéfiant ni drogue. Nous sommes un mouvement social qui revendique comme alternative, une régulation du cannabis pour en finir avec le marché noir et avec les bénéfices démesurés que certains perçoivent grâce à l’actuelle politique des drogues.

https://www.youtube.com/watch?v=oeKGpJw-uW8&feature=mfu_in_order&list=UL


Pannagh est une alternative concrète pour près de 300 usagers de cannabis qui ont décidé de se détacher totalement du marché noir et c’est une nécessité vitale pour 120 personnes qui utilisent le cannabis, certificat médical à l’appui, comme palliatif à différentes pathologies. Et pour certaines d’entre elles, selon l’IACM, comme médicament de première nécessité.Pour l’instant, et jusqu’à ce que nos avocats nous donnent plus de détails sur la suite des évènements, nous exigeons la remise en liberté immédiate des personnes arrêtées et nous remercions en même temps les nombreuses manifestations de soutien.
 
Comité Directeur de Pannagh ( avec le soutien des CD de la FAC et EUSFAC et ENCOD)
Source: Encod
 
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France : Le cannabis au volant encore plus dûrement sanctionné
Par mrpolo,
Le Parlement a définitivement adopté mercredi, grâce à un vote de l'Assemblée nationale, un projet de loi comportant toute une série de mesures sur la justice, comme l'extension de la procédure du plaider-coupable ou la suppression de Chambres régionales des comptes. Le texte prévoit notamment que les conducteurs pris en flagrant délit d'avoir consommé du cannabis avant de conduire devront désormais rembourser à l'Etat le test de détection.
 

La chronique de Christophe Bourroux. (RTL)
https://media.rtl.fr/online/sound/2011/1117/7735810988_auto-radio-express-du-17-nov-2011.mp3


Des analyses de sang dont la note est salée : la bagatelle de 450 euros pièce, sans compter l'amende et les points de permis retirés. Jusqu'à présent, ces frais étaient pris en charge par le ministère de la Justice. Mais en cette période de rigeur budgétaire, on cherche à réaliser des économies.
 
Une fois arrêté, le conducteur contrevenant doit se soumettre à un test salivaire. Treize euros, contre 13 centimes seulement pour un contrôle d'alcool.
 
Ensuite, si c'est positif, l'automobiliste est emmené chez le médecin ou à l'hôpital pour une prise de sang.
 
Enfin, un laboratoire mesure le taux de produit stupéfiant et détermine le type de drogue.
 
Bref, au final cela coûte très cher, et cette mesure pourrait permettre d'économiser au moins 10 millions par an et donc inciter les forces de l'ordre à davantage contrôler.
 
L'an dernier, près de 22.000 conducteurs ont été condamnés pour prise illégale de drogue.
 
Source: RTL le 17/11/11 & RTL le 16/11/11
 
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Suisse: Les cantons veulent autoriser quatre plants de cannabis par personne
Par mrpolo,
Vaud, Neuchâtel, Genève et Fribourg veulent réglementer le marché du chanvre en 2012 et autoriser les particuliers à cultiver quatre plants. Les Valaisans restent sceptiques.
 
«Nous avons toujours été contre la dépénalisation de la consommation, nous ne pouvons donc pas accepter que la loi autorise chacun à cultiver quatre plants de chanvre chez lui.» Michel Rothen, président du PDC du Valais romand, ne fait pas mystère que son parti s’opposera aujourd’hui au Grand Conseil valaisan à la ratification du Concordat latin sur la culture et le commerce du chanvre, dont l’entrée en vigueur est prévue pour le 1er janvier 2012.
 
Les Parlements neuchâtelois, vaudois, genevois et fribourgeois ont successivement ratifié cette année ce texte, qui vise à harmoniser la pratique entre les diverses polices cantonales. Cette réglementation exige des cultivateurs de plus de quatre plants une annonce obligatoire de leur culture et l’obtention d’une «autorisation de faire commerce» du chanvre et de la plupart de ses dérivés. Les cantons se réservent la possibilité de contrôles policiers drastiques: fouille de locaux commerciaux ou d’appartements, séquestres de marchandises, contrôles de personnes étendus, échanges d’informations entre polices, etc.
 
Aire de liberté
Dans l’esprit de la Conférence latine des chefs de Départements de justice et police, ce régime strict doit jouer un rôle préventif accru. «Il s’agit d’un règlement pour éviter l’anarchie et le tourisme entre les cantons», précise le conseiller d’Etat neuchâtelois Jean Studer. Malgré ce haut niveau de contrainte, le concordat laisse une petite aire de liberté… Celui qui cultive «moins de cinq plantes en excluant toute intention commerciale» est dispensé de l’obligation d’annonce. En Valais, cette fleur faite aux amateurs de cannabis marquerait un pas de trop vers le laxisme: «Si l’on est quatre dans un appartement, cela voudrait dire que l’on pourrait avoir seize plants!» s’inquiète Michel Rothen.
 
Ce problème n’a pas échappé au gouvernement neuchâtelois lors de son adhésion au concordat: «Seule une personne soignant la plante selon l’article 6 du concordat peut prétendre à cette exemption. Elle ne peut prétexter que d’autres personnes font ménage avec elle pour augmenter cette quantité, dans la mesure où ces personnes ne cultiveraient pas elles-mêmes les plantes.» Et que dit l’article 6 du concordat? «Fait la culture du chanvre quiconque soumet la plante sous toutes ses formes à un traitement favorisant l’épanouissement de celle-ci.» Autrement dit, tous ceux qui savent tenir un arrosoir…
 
 
Source:: Le Matin
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Nota bene : Il s’agit là de bien faire la différence entre ce que les médias vous font croire et la réalité du concordat en question. Effectivement il sera autorisé de faire pousser 4 plantes de chanvre, mais du chanvre non pas comme les articles des journaux vous le font imaginer, du chanvre comme il a toujours été autorisé jusqu’à présent, donc rien de nouveau de ce côté là. Les fumeurs qui se réjouissent peuvent déjà oublier leur projet. A moins de fumer un chanvre à teneur en THC jusqu’au maximum 1 %, oui un seul pour cent ! Sinon, quoi de neuf docteur ? Pas grand chose. En janvier, une fois l’entrée en vigueur du concordat dont il est question ici, un communiqué de presse de la part de La Conférence latine des Chefs des Départements de justice et police mettra à jour les réalités, cependant vu l’aspect moins attrayant de la question, les médias ne prendront peut-être pas le relais. A bon entendeur, merci.
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A Amsterdam, les touristes réveillonneront encore au cannabis
Par mrpolo,
Amsterdam devrait sans problème accueillir des milliers de touristes dans ses fameux coffee shops pour le réveillon. Et probablement pour les suivants. En mai, le gouvernement conservateur annonçait l’entrée en vigueur fin 2011 dans les villes du Sud et début 2012 dans le reste du pays du « weed pass », une carte réservant l’accès à ces cafés où se vendent herbe et haschich aux seuls Néerlandais. Mais 2012 approche à grands pas et les signaux de fumée sont pour le moins contradictoires.
 
D’un côté le gouvernement campe sur sa fermeté, renforcé par un avis favorable du Conseil d’Etat de fin juin, et en a même rajouté il y a un mois, en annonçant vouloir limiter à 15% le taux autorisé de THC, le principal alcaloïde du cannabis.
 


« C’est idiot, m’explique, en français, Mario Lap, de la fondation néerlandaise Drugtext. Comment contrôler une production qui est de toutes façons illégales. Pour pouvoir contrôler le taux de THC, il faudrait légaliser. Quant aux cofee shops, ils n’ont pas de laboratoires pour réaliser ces tests. »
  En temps de crise et dans un pays libéral comme les Pays-Bas, des policiers seront-ils affectés à la mesure du taux de THC? Et qualifier de « drogue dure présentant des risques inacceptables » le cannabis dépassant les 15% de THC a-t-il réellement un sens en termes de santé publique, lorsque l’on sait que de nombreuses autres molécules entrent en jeu dans l’ivresse cannabique?
 
La limitation du taux de THC ne devrait donc pas entrer en vigueur de si tôt. Pas plus que la fermeture des cofee shops pour les touristes, en tous cas hors des villes du Sud. Car les Pays-Bas ne sont pas la France et un gouvernement ne peut y imposer une mesure sans un minimum de consensus. Surtout lorsqu’il est minoritaire au Parlement.
 
Aux termes de la loi néerlandaise, l’application de la réglementation sur le cannabis dépend en effet du maire. Or, ces derniers ne sont pas favorables à ces mesures. Et surtout pas le travailliste Eberhard van der Laan, maire d’Amsterdam, où se situent un tiers des cofee shops néerlandais. L’élu a déjà, à plusieurs reprises, confié son inquiétude:
 


« Concernant les problèmes de deal de rue à grande échelle qui vont se poser mais aussi pour la santé publique, parce qu’avec le deal de rue, nous ne pouvons nous assurer de la qualité des drogues douces ou de l’âge des consommateurs. »
  Plus au Sud, à Maastricht, la ville la plus concernée par les nuisances engendrées par les fumeurs européens en goguette, les propriétaires de cofee shops ont d’eux-mêmes décidé il y a un mois d’interdire d’entrée tous les étrangers à l’exception des Belges et des Allemands, les voisins directs « parce qu’ils utilisent les transports en commun et ne posent donc pas de problème de circulation ». Une tentative de contenter la municipalité qui menace de fermer purement et simplement les cofee shops si les nuisances ne diminuent pas. Mais selon Mario Lap, cette interdiction a entraîné une baisse du chiffre d’affaires de 16% difficile à absorber pour les propriétaires. Pire:
 


« Neuf conseils de quartiers de la ville ont dit la semaine dernière qu’il fallait arrêter ça, parce que les dealers réapparaissent dans les rues et qu’il y a plus de problèmes qu’avant. »
  Autre problème, alors que le ministre espère au moins pouvoir imposer son passe cannabis au 1er janvier 2012 dans les villes du Sud, « les villes refusent parce qu’elles n’ont pas les forces de police pour ça ». Or le ministre ne peut pas, en l’état, obliger les maires à appliquer cette mesure contre leur volonté. Pour ce faire, comme l’a rappelé le Conseil d’Etat fin juin, la mesure nécessiterait l’adoption d’une nouvelle loi. Or le gouvernement ne semble pas disposer de majorité sur cette question. Un argument sur lequel ont rebondi les propriétaires du Bulldog, la principale chaine de cofee shops d’Amsterdam, qui tente de rassurer ses nombreux clients étrangers: « La législation sous laquelle opèrent les cofee shops a été renouvelée en l’état le 1er juillet 2011 er reste donc valide jusqu’au 30 juin 2015. »
 
Dernier argument, et non des moindres: en période de crise, qui souhaiterait se passer des recettes liées au tourisme du cannabis? A Amsterdam, un touriste sur quatre fréquente les cofee shops, une manne qui explique que les responsables de l’office du tourisme de la ville dénoncent eux aussi les projets du gouvernement. Bref, il coulera de l’eau dans les canaux avant que les touristes ne soient bannis des fumeries d’Amsterdam.
 
Arnaud Aubron
 
Source: Les Inrocks
 
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Etienne Apaire: la blague du mois d octobre...
Par mrpolo,
Affirmer que les usagers de cannabis réclament plus de prohibition, Mr Apaire, Président de la MILDT, aurait il consommé cette substance la question serait légitime mais c'est surtout une magnifique illustration du refus d'un dialogue constructif et de la désinformation récurrente à laquelle nous nous heurtons depuis des décennies.
 

https://www.dailymotion.com/video/xjlo42_la-consommation-de-cannabis-stable-en-france-cocaine-en-hausse_news#rel-page-4 


Mr Apaire n'est que le porte parole de ces gens qui s'obstinent a ne pas voir les choses et s'évertue à relayer leur propagande qui nous enferre toujours un peu plus par la stigmatisation des usagers. Ces méthodes et ce discours ne règle en rien les problèmes liés au trafic, mais l'amalgame est si facile et ça fait du chiffre mais c'est au profit des mafias qu'il pénalise les petits auto-producteurs.
 
Que sait seulement Mr Apaire de ce que réclament les consommateurs récréatifs ou thérapeutiques du cannabis?
 
L'Appel du 18 joint et la Marche mondiale pour la Marijuana ces manifestations joyeuses et bigarrées sont là pour attirer l'attention de chacun et a fortiori de Mr Apaire sur des propositions qui n'ont rien elles de farfelues.
La demande de réforme de la loi de 1970 portées par CSF et le projet de légalisation contrôlée du professeur de droit et avocat Me Francis Caballero sont des exemples parlants, comme son dernier ouvrage paru en juin de cette année Legalize it ! : pour une légalisation contrôlée des drogues.
 
Au final cette plaisanterie na fait rire que vous, espérons en 2012 une réforme de la mildt!
 
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A lire aussi: L'Etat truque les chiffres de la drogue, M. Apaire l'a confessé
et : Voulant lutter contre le cannabis, Etienne Apaire pousse la criminalité
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Un mois après: Des nouvelles de Maastricht
Par mrpolo,
Maastricht a changé sa loi envers les étrangers depuis le 1er octobre sur la vente de cannabis. On peut déjà observer les premiers effets de cette interdiction dont certains inattendus.
Par Liberté Chérie Belgique
 
Pour ceux n’ayant jamais eu le grand bonheur de visiter Maastricht, il s’agit d’une ville charmante, très vivante, aux rues bien entretenues et pourvue d’une jolie architecture mêlant du traditionnel rénové et du moderne. Cette ville très animée où on peut même croiser des opéras en rue durant l’été était, jusque ce 1er octobre, une des principales villes où les étrangers venaient s’approvisionner en cannabis et prenait une part importante dans les 400 millions d’euros annuels que rapporte le cannabis au gouvernement hollandais sous forme de taxes.
 
Seulement, ces dernières années, les habitants se plaignaient de plus en plus des nombreuses nuisances sonores causées par les étrangers venant s’approvisionner. Les français et les espagnols étaient les premiers montrés du doigt et, après de longues discussions et des pressions régulières de la part des autorités communales et de pays tels que la France, Maastricht est devenue une ville test sur l’interdiction de la vente aux pays non-limitrophes (autres que l’Allemagne et la Belgique). Cette tension était palpable depuis un moment si vous discutiez avec des autochtones et certaines villes comme Bergen-Op-Zoom ou Roosendaal ont purement et simplement empêché la vente de cannabis. Un plan fut d’ailleurs lancé pour déplacer les coffeeshops à l’extérieur de la ville en restructurant son ring. Les travaux sont d’ailleurs toujours en cours. Néanmoins, on ne pouvait imaginer la fin complète de sa vente étant donné la juteuse part fiscale qu’empoche le gouvernement grâce notamment à des accises importantes d’où ce plan de limitation plutôt qu’un arrêt pur et simple des coffeeshops ou de la vente aux allochtones (les précédentes discussions portaient sur la possession d’une carte bancaire hollandaise pour l’obtention d’une carte de membre d’un coffeeshop) et le statut actuel de ville test.
 
Voici donc un mois à présent que les français sont exclus des coffeeshops.
 
Pour rappel, la loi hollandaise tolère la possession de 5g de cannabis et tolère la vente dans des coffeeshops agréés, ne pouvant vendre d’alcool et ne pouvant avoir plus de 500g de stock sous toutes les formes que ce soit. La vente, la possession et la production, en dehors des trois plans tolérés par adulte, sont toujours illégaux mais, dans certains cas, non-punissables. L’ensemble des stocks des coffeeshops provient par conséquent du marché noir, qui alimente en parallèle les rues, aidé de rabatteurs qui tentent de convaincre des étrangers d’acheter dans des appartements où se retrouvent des vendeurs au noir mais, bien souvent, il s’agit d’une arnaque (produit de mauvaise qualité voire substitué par des plantes vertes). Et, bien souvent, ils ne s’arrêtent pas au simple cannabis proposant également d’autres drogues comme l’extasy, le LSD ou le speed.
 
Cette forme de vente, toujours punissable par la loi, voit un nouvel essor. Des rabatteurs de plus en plus nombreux, uniquement francophones à ma connaissance, se baladent dans les rues à la recherche de sonorités étrangères. Ils deviennent également plus agressifs quitte à vous suivre dans la ville en n’ayant de cesse de vous interpeler. Et ça semble payer car, bien qu’on aurait pu s’attendre à une diminution du prix des produits par le principe de l’offre et de la demande, on peut plutôt observer une augmentation de 0,5€ des cannabis sous forme d’herbe un peu partout et la disparition de certains produits comme le mix de Haze de l’easy going très demandé pour sa grande quantité et son prix très bas étant donné qu’il s’agissait des résidus des autres herbes vendues. La vente au marché noir, non-limitée aux 5 grammes par personne, semble donc doper la demande au détriment de la vente dans les coffeeshops agréés et taxés.
 
Et pour cause, les étrangers viennent toujours en masse, bien que moins régulièrement, et on peut les observer traîner près des growshops (articles pour la culture de plantes), headshops (articles pour la consommation sous divers formes comme le vaporisateur ou la pipe à eau) et les smartshops (champignons hallucinogènes, peyotl, salvia, kratom et graines de cannabis cultivables) où ils ne sont pas interdits. Il m’a d’ailleurs été donné d’observer un français et une polonaise choisir des champignons hallucinogènes à défaut de pouvoir acheter du cannabis. Après une longue discussion avec la vendeuse, il apparait même que ses ventes augmentent probablement suite à un phénomène de déplacement du consommateur vers d’autres drogues comme les psilocybes (champignons hallucinogènes) dont les effets sont comparables au LSD.
 
Cette interdiction fut menée afin de rendre la ville plus calme, et je dois admettre que les coffeeshops sont moins bruyants, mais ça ne semble qu’avoir déplacé le problème par des masses d’étrangers devant d’autres magasins et des rabatteurs plus nombreux et plus déterminés. Je doute fortement que les nuisances n’aient pas augmenté au détriment du charme de Maastricht et qu’il n’y aura pas d’autres répercussions avec le temps.
 
Source: Contrepoint
 
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Obama reprend la guerre contre le cannabis
Par mrpolo,
La guerre contre le cannabis aux Etats-Unis repart de plus belle. Enterrées les promesses de campagne du président Obama annonçant que les distributeurs de marijuana thérapeutique ne seraient plus poursuivis par la justice dans les Etats qui l'autorisent, comme ce fut le cas sous l'administration Bush.
 
"Pourquoi le gouvernement sévit contre la marijuana médicale alors que c'est une entreprise qui pèse 1,7 milliard de dollars dans la seule Californie et que c'est l'un des rares secteurs qui semble être prospère dans une économie moribonde ?" se demande donc le Time.
 
En effet, début octobre, le ministère de la justice avait déjà annoncé qu'il allait cibler les dispensaires qui distribuent de la marijuana en Californie. Des dispensaires qualifiés de "profiteurs" qui "détournent" la loi californienne sur l'usage thérapeutique pour des raisons non pas "motivées par la compassion mais par l'argent".
 
Le blog des Inrocks, Drogue news, se faisait l'écho de ce changement de stratégie, rappelant que "des propriétaires de cliniques de marijuana médicale californiennes [avaient] reçu un courrier des autorités fédérales leur enjoignant de fermer leur commerce dans les 45 jours".
 
L'Etat fédéral considère que "l'augmentation de la culture à des fins commerciales ainsi que la vente, la distribution et la consommation de marijuana", deviennent préoccupants. L'Etat a perdu le contrôle en somme, comme l'analyse Drogue news : "Entre 2004 et 2011, l’Etat délivre près de 60 000 cartes autorisant les porteurs à consommer de la marijuana médicale. Dans la seule ville de Los Angeles, on compte plus de 600 cliniques, où le médecin vous fait une prescription en 5 minutes, juste à côté du guichet où l’herbe est quasiment en vente libre. La marijuana est, de facto, dépénalisée en Californie."
 
La guerre est bel et bien déclarée. L'Internal Revenue Service (IRS), l'agence du gouvernement des États-Unis qui collecte l'impôt sur le revenu, "prétend maintenant que les dispensaires doivent des arriérés d'impôts parce que toutes leurs déductions sont illégales", rapporte le Time. En outre, les armuriers californiens ont récemment été sommés de ne pas vendre d'armes aux consommateur de cannabis thérapeutique.
 
Pourtant, l'opinion publique ne semble pas soutenir le revirement qui s'opère ces derniers mois. 70 % de la population soutiendrait l'usage de la marijuana à usage médical, note le Time. A cela s'ajoute un soutien de la "California Medical Association" qui représente quelque 35 000 médecins. "Dans ce contexte, la marijuana à usage médical ne semble pas être un crime que l'opinion publique souhaite poursuivre," affirme le Time.
 
Photo: Un jeune Tchèque manifeste à Prague pour la légalisation du cannabis, en mai / AFP
 
Source: Le Monde
 
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Le président colombien pour la légalisation globale de la marijuana
Par mrpolo,
Un de plus! Le groupe des responsables politiques de premier plan appelant à la légalisation du cannabis compte un membre supplémentaire en la personne de l’actuel président colombien Juan Manuel Santos. Un membre des plus éminents puisque, jusqu’à présent, le club était essentiellement composé de retraités et que le chef d’Etat colombien, premier producteur de cocaïne au monde et gros exportateur de marijuana, est bien placé pour parler drogues.
 


« Le monde a besoin de discuter de nouvelles approches, a déclaré le président Santos dans une interview au quotidien Métro. Nous pensons toujours dans le même cadre, comme nous le faisons depuis quarante ans. »
  Parmi ces « nouvelles approches », Juan Manuel Santos propose donc la légalisation de la marijuana « à condition que tout le monde le fasse en même temps ». A la remarque du journaliste qui souligne qu’il faudra bien que quelqu’un commence, le Président répond: « Oui, et ce ne sera pas moi. » En effet, souligne-t-il, la question des drogues est en Colombie une question de sécurité nationale: « Le trafic de drogues finance la violence et les groupes armés dans notre pays. Je serai crucifié si je faisais le premier pas. » Et de suggérer que les Etats-Unis et l’Europe seraient bien mieux placés pour faire cela, puisque les drogues n’y sont « que » des questions de santé publique et de petite criminalité…
 
Aucun laxisme toutefois dans les propositions de celui qui fût jusqu’à l’année dernière ministre de la Défense d’Alvaro Uribe, président qui mena une guerre sans relâche à la drogue et aux groupes armés, au prix de nombreuses entorses aux droits de l’homme. Pour Juan Manuel Santos, la légalisation de la marijuana ne doit permettre que de concentrer les efforts internationaux sur la lutte contre les trafics de cocaïne ou d’héroïne, qui doit être renforcée.
 
Juan Manuel Santos rejoint dans ce combat d’anciens chefs d’Etat latino-américains, continent qui a énormément souffert du trafic de drogues à destination des pays du Nord. Au mois de juin, dix-neuf personnalités internationales de premier plan réunies au sein de la Global Comission on Drug Policy appelaient ainsi à une légalisation contrôlée de la marijuana et à des mesures sanitaires pour le traitement des toxicomanes aux drogues dures. L’appel avait été signé, entre autres, par les anciens présidents mexicain Zedillo, brésilien Cardoso, colombien Gaviria et suisse Dreifuss, par l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan ou encore par Louise Arbour, Javier Solana, Richard Branson, Mario Vargas Llosa…
 
Un seul gouvernant en exercice avait signé cet appel: le Grec Papandréou, qui n’en est pas resté au stade des déclarations puisque son pays a, depuis, annoncé la décriminalisation de toutes les drogues. Samedi, c’était au tour du parti de gauche allemand Die Linke de se prononcer pour une légalisation, à terme, de l’usage de toutes les drogues.
 
La France n’est pas en reste. Pendant la campagne des primaires socialistes, Martine Aubry s’est déclarée pour la dépénalisation du cannabis, une première pour un dirigeant du PS, tandis qu’un rapport sur la légalisation contrôlée, signé de l’ancien ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant, attend toujours sur le bureau du groupe socialiste à l’Assemblée.
 
Arnaud Aubron
 
Source: Les Inrocks
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Quand le cannabis envahit la gastronomie
Par mrpolo,
Cuisiner avec de la marijuana ne se limite pas au célèbre space cake qu’on mange souvent moins pour le goût que pour ses vertus planantes. Il existe en effet des plats raffinés proposés par certains restaurants, et même des alcools comme la bière ou le vin, qui sont préparés avec les arômes des feuilles de cannabis selon le site Gourmet.com. Aux Etats Unis, la consommation de cannabis à des fins thérapeutiques est autorisée dans 16 Etats. Aujourd’hui le développement de ce secteur est tel qu’à Denver, par exemple, «il y a désormais plus de dispensaires à marijuana que de starbucks», comme nous l’écrivions en juillet dernier. Le succès de cette tendance pousse même certains journaux, comme le Denver Westword, l’hebdo local, à embaucher des journalistes «pour critiquer les diverses variétés de bongs, de pipes, et d’inhalateurs».
 
Or ces dispensaires ne vendent pas que de l’herbe à fumer, puisqu’on peut aussi y découvrir des plats aux noms évocateurs, «LaGanga» (des lasagnes), ou la «Tarte à l’œil rouge», tous conçus pour que la dose de THC prise n’ait pas ce goût fort et amer traditionnellement associé à l’herbe.
 
Le Gourmet.com affirme même que l’utilisation du cannabis en gastronomie est de plus en plus la règle que l’exception, même si pour l’instant les critiques culinaires de nourriture à base de cannabis ne sont pas légion. Venant à l’origine d’Asie du sud-est, la pratique qui consiste à parfumer certains plats à l’aide des puissants arômes de la plante de cannabis, s’est aussi répandue aux Etats-Unis.
 
Jeremiah Tower, l’un des pionniers de la nouvelle cuisine américaine, et chef Chez Panisse puis chez Stars, des restaurants renommés de la côte est, a été l’un des premiers à utiliser les parfums de la plante de cannabis. Il avait même conçu en 1969 un plat, baptisé le «Consommé d’herbe», ou le Plat Californien, qui faisait partie d’un menu «volontairement décadent» selon ses mots, qui proposait pas moins de 11 plats à la suite. Jeremiah se souvient que le Plat Californien «provoquait une autre sorte de stimulation. Pas de la défonce. La mixture mettait 45 minutes à atteindre le cerveau, et à ce moment, comme c’était prévu dans le menu, le dessert arrivait, des framboises à la crème comme vous n’en aviez jamais goûté avant».
 





Plantation de marijuana au Swaziland, en 2005. REUTERS/Mike Hutchings


Selon le site Gourmet.com c’est pourtant la bière qui a le plus d’affinités avec le cannabis, puisque d’un point de vue botanique ils sont cousins. Dans des boutiques en Europe, ainsi que dans certains bars, notamment en Californie, on vend de la bière au chanvre ou on infuse des feuilles de cannabis, ce qui donne à la bière un léger goût de noisette.
 
En Californie, la vinification, étape essentielle pour transformer le raisin en vin, se fait aussi parfois à base de feuilles de cannabis. Un chef cuisinier qui a voulu rester anonyme d’après Gourmet.com explique que certains viticulteurs s’en servent pour rendre les vins plus forts:
 


«Je connais un viticulteur qui choisit deux tonneaux de vin par an, met dedans une grande quantité d’herbe et laisse le mélange tremper, le vin est alors ultra-puissant.»
  Mais la plupart des viticulteurs qui utilisent de l’herbe pour la vinification le font surtout avec des petites quantités pour créer de nouvelles saveurs plus subtiles explique Gourmet.com. Le propriétaire d’un vignoble sur la côte californienne, qui considère les vins fait avec de la marijuana comme des apéritifs, «comme un fernet», une référence à l’alcool italien le Fernet-Branca, produit par exemple un Riesling qu’il mélange avec quelques grammes de marijuana très sèche.
 
A.B
 
Source:slate.fr
 
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