FEVRIER 2012
VERS LA FIN DU MONDE PROHIBITIONNISTE
En Italie la guerre aux drogues s’est révélée effective, brutalisant au passage plusieurs secteurs de la population. Bon nombre de gens se sont retrouvés happés par le système pénal ou tout bonnement en prison. La loi Fini-Giovanardi de 2006 a éliminé les différences entre l’héroïne ou le cannabis dans sa politique. En conséquence le cannabis est, depuis lors, le plus attaqué et correspond à 70 % des poursuites concernant les drogues. Les images d’horreur de quelques victimes d’abus ont circulé dans les médias et la situation familiale des victimes constitue une part importante de notre travail politique. Qui plus est, notre système carcéral est sur le point d’exploser et une grande partie de l’Italie est sous l’influence d’organisations criminelles.
C’est sans doute pour cette raison que les partisans d’une réforme de la politique des drogues en Italie pensent que la 55ème réunion annuelle de la Commission des Stupéfiants (qui aura lieu du 10 au 16 mars 2012 à Vienne) sera le point de départ d’un chemin qui conduira l’humanité à la fin du monde prohibitionniste.
Nous pouvons déjà voir que les gens qui résistent aux sinistres tendances de notre monde sont précisément ceux qui sont capables de les changer, et que cette population critique peut devenir la majorité. En fin de compte, l’injustice a un nom et une adresse, c’est le Viena International Center dans la Wagramstrasse. La démocratie dans la politique des drogues a été abandonnée par une grande partie des institutions publiques y compris par l’Union Européenne et les Nations Unies. La politique des drogues est devenue un espace où les références scientifiques sont absentes.
Mon pays a été récemment touché par une sorte de coup d’état qui a fait vaciller notre démocratie, nous mettant sous la vigilance de la Banque Centrale Européenne et créant un régime d’économie contrôlée par la prohibition, l’industrie pharmaceutique, la mafia, le Vatican, ainsi que d’autres grands pouvoirs.
L’Italie semble totalement incapable de résoudre de nombreux dilemmes, comme celui des prisons surpeuplées. L’administration ne veut pas normaliser le marché des drogues, qui figure parmi les plus riches d’Europe. Une mesure qui, selon le professeur Marco Rossi de l’Université de Rome, pourrait produire des bénéfices incroyables pour notre budget. Mais une telle action pourrait s’avérer trop raisonnable, compte tenu que le gouvernement a même décidé d’abandonner l’idée de créer des impôts pour des dizaines de milliers d’institutions catholiques commerciales alors que de nombreux prisonniers de la guerre aux drogues sont enfermés dans des cellules de moins de 3,5 mètres carrés, soit la moitié de l’espace auquel ils ont droit selon la loi.
La peur est une des armes les plus puissantes du système. En Italie elle est devenue "un virus qui produit des maladies et des bénéfices", grâce aux 4000 nouveaux cas de VIH. C’est une occasion en or pour l’industrie pharmaceutique, comme l’a dénoncé le Dr Agnoletto de la Ligue Italienne Anti-Sida qui a affirmé à la presse que les mesures de réductions des risques ont été ignorées afin d’assurer des intérêts financiers.
Il n’y a rien d’étonnant à ce que de nombreuses ONG soient concernées par ces affaires et que de puissants groupes internationaux aient rendu possible la nomination d’Andrea Riccardi au poste de Ministre de l’Intégration et des Politiques des Drogues du nouveau gouvernement italien. Il se trouve qu’il convient parfaitement à ce réseau en tant que fondateur de la Communauté de St Egidio, le siège informel des Nations Unies à Rome, et qu’il est connu internationalement pour sa importante implication en Afrique.
Son entreprise a mis en place le programme "Rêve, Renforcement des Traitements contre la Malaria et la Malnutrition", dont le centre au Malawi effectue la circoncision de jeunes garçons. Il affirme que sa politique de circoncision a réduit de 60 % le risque de transmission du VIH parce que " soumettre des enfants à la circoncision aujourd’hui implique que beaucoup moins de gens risquent d’être contaminés par le VIH demain".
Tout le monde sait que les instruments de prévention les plus efficaces sont volontairement ignorés par l’église catholique et qu’annuellement 5,8 millions de personnes sont infectées par le VIH ou meurent du SIDA y compris à cause des efforts que fait l’Eglise Catholique pour freiner toute avancée de l’éducation concernant le sexe ou les drogues.
Selon l’entreprise Ricardi, la circoncision est une nouvelle pièce du mécanisme qui permettra de réaliser le rêve de voir grandir une génération en bonne santé en Afrique et construire un futur dans lequel l’épidémie de VIH serait vaincue". Cela ressemble aux autres programmes religieux défendus par la Communauté dans les réunions de haut niveau de l’ONU.
Ce qui est particulièrement intéressant c’est que le renforcement proclamé des traitements pharmaceutiques est accompagné d’un ensemble d’assistance armée". Selon le journal "Il Manifesto", Mr Ricardi a "réussi depuis le début à associer les armes et la solidarité en facilitant la possibilité, aux grandes entreprises italiennes, de vendre de grandes quantités d’armes aux pays impliqués dans les actions d’aide humanitaire",
La République tchèque a fait un pas de plus vers la légalisation du cannabis thérapeutique : jeudi, des députés ont présenté à leurs collègues de la Chambre basse du Parlement un projet d’amendement dont l’application autoriserait l’usage du cannabis en République tchèque à des fins médicales. Soutenu par tous les partis politiques représentés au Parlement, le texte a de fortes chances d’être adopté.
Le projet d’amendement en question a été élaboré, en 2011, par une commission composée de médecins, de pharmaciens, de représentants des ministères de la Santé et de la Justice, ainsi que de membres de la police et de spécialistes des drogues. Le président de cette commission et doyen de la Première faculté de médecine de l’Université Charles, Tomáš Zima, explique quels sont les avantages de l’utilisation thérapeutique du cannabis : « Le cannabis est surtout prescrit pour soigner des maladies et douleurs chroniques, la spasticité, les maladies oncologiques, le sida, l’inappétence… Ces médicaments sont également utilisés en dermatologie et en ophtalmologie. »
Les médicaments à base de cannabis permettent également de soulager la douleur chez les patients atteints de la maladie de Parkinson ou de la sclérose en plaques. Si la République tchèque a autorisé, en avril 2011, la commercialisation d’un premier médicament à base de chanvre, du spray Sativex, elle reste pourtant l’un des rares pays à proscrire la culture du chanvre à des fins thérapeutiques. La situation pourrait alors changer avec l’adoption, fort probable, du projet d’amendement par le gouvernement et le Parlement.
Si le texte était bien adopté, des producteurs et cultivateurs licenciés pourraient ainsi fournir les pharmacies. Le cannabis ne serait ensuite délivré que sur ordonnance médicale et les autorités prévoient d’élaborer un registre électronique d’utilisateurs de ces médicaments.
Selon le coordinateur national anti-drogue, Jindřich Vobořil, le nombre de producteurs autorisés sera limité à une dizaine :
« Le projet en question ne prévoit pas la mise en place d’une nouvelle institution de contrôle dans ce domaine. Ce sera l’Institut d’Etat pour le contrôle des médicaments qui délivrera aux entreprises privées des licences pour la culture du cannabis ou éventuellement pour son importation. »
L’ancien maire de Prague, Pavel Bém, membre du groupe de députés qui a présenté le projet d’amendement, a précisé qu’il ne s’agissait en aucun cas de légaliser l’usage et la consommation libre de cannabis. Selon les derniers sondages, près de 80 % de la population tchèque est favorable à la légalisation du cannabis à des fins thérapeutiques et de recherche médicale. Les premiers médicaments à base de chanvre pourraient être vendus dans les pharmacies tchèques dès l’automne prochain. Ils devraient être remboursés par l’assurance maladie.
« Le taux de THC était autrefois de 7 à 8 %. Mais il est en augmentation constante depuis plusieurs années pour atteindre aujourd'hui jusqu'à 30 %…. Il s'agit de variétés hybrides, comme le “ skunk “… Cette situation conduit à s'interroger sur l'appellation de drogue « douce » parfois donnée au cannabis », un cannabis précise le site officiel du ministère de l’intérieur « beaucoup plus nocif » et susceptible « d'entraîner des comportements plus dangereux et une dépendance plus rapide. »
30 % de THC et quoi encore ?
Une étude conduite par le professeur Mura (un ardent prohibitionniste) portant sur 5 252 analyses effectuées entre 1993 et 2000 lors de saisies, montre effectivement une nette augmentation de la teneur en THC. la plus élevée observée en 1995 était de 8,7 % alors qu’en 2000, 3% des échantillons d'herbe et 18% des échantillons de résine analysés contenaient plus de 15 % de THC.
Cet argument cher aux prohibitionnistes ne date pas d’hier. Dans une tribune du Figaro publiée suite aux conclusions du rapport Roques en 1998, dix experts, le docteur Mura en tête, écrivaient déjà : « Contrairement aux “ joints des années 70 “ d’origine marocaine (titrant environ 7 % en THC), aujourd’hui le cannabis hollandais titre de 20 à 40 % d’agent psychoactif, devenant ainsi un hallucinogène puissant, dont les effets rappellent ceux de l’acide lysergique (LSD) ».
C’est en partie à cause d’une répression féroce que le taux de THC a augmenté de manière exponentielle depuis les années 70. Et oui ! La répression a poussé les professionnels américains, puis hollandais à travailler sur des variétés plus puissantes aux cycles plus courts dont l’emblème reste la Skunk, un croisement entre une Acapulco Gold et une Santa Marta Gold, deux Sativa (l’une originaire du Mexique, l’autre de Colombie) avec une variété Indica en provenance d’Afghanistan.
Braves gens, rassurez-vous,
en France, si on se réfère à l’enquête de l’OFDT (2008) sur « la part de la production domestique de cannabis », le taux de THC moyen de l’herbe qui pousse en plein champ comme dans nos placards, avoisinerait les 8%.
Il n’empêche, les partisans de la pénalisation ont tous dans leur bagage un « baratin » sur le taux de THC, lequel, à les écouter, a tellement progressé en vingt ans que le cannabis de naguère méritait vraiment son appellation de « drogue douce ».
Certains poussent le bouchon un peu plus loin et le taux de delta-9 tétrahydrocannabinol un peu plus haut en nous faisant croire à un cannabis génétiquement modifié… Récemment, la question était posée en Une du quotidien Le Parisien.
Argument de choc et de choix pour les prohibitionnistes de tout poil, il peut être contré en soulignant que l’herbe a certes gagné en puissance ce dont nous nous félicitons (et parfois regrettons) mais que tout comme l’amateur d’alcool fait la différence entre une bière et un cognac, le cannabinophile sait distinguer entre deux variétés de beuh… Encore que, ajouterons-nous perfidement, le jour où le cannabis sera légal, outre le nom de la variété et le mode de culture, la teneur en THC sera précisée sur les pochettes vendues dans les Cannabistrots tout comme la provenance et le taux d’alcool sont aujourd’hui indiqués sur les bouteilles de vin.
La légende veut que plus une herbe soit forte, plus augmente le risque de devenir schizophrène ou dépendant. C’est absurde, on risque tout au plus de passer un mauvais quart d’heure et de ne pas recommencer de sitôt.
Et puis, il y a une question qui est rarement posée et qui pourtant mériterait de l’être, le cannabis d’avant sa banalisation était-il comme on veut nous le faire croire, du « foin » sans conséquence sur le mental — et le physique — de celui qui la consommait ?
Avant que la loi l’interdise et qu’il devienne populaire, le cannabis voyageait dans les chaussettes sales des routards et venait d’inde ou bien du Pakistan. Tous les « vieux » fumeurs que j’ai croisés sont unanimes : l’herbe produite aujourd’hui dans les usines néerlandaises ou des pays de l’Est ne vaudra jamais un bon Charas de la vallée de Parvati ou un haschich en provenance d’une autre célèbre vallée, celle de Chitral, « un joyaux enclavé dans l’Indu Kush » dixit les guides touristiques, une province pakistanaise difficilement accessible.
Patrick se remémore : « Dans les années 70, on ne trouvait pas de beuh, mais du shit et on préférait le Chillum au pétard. En ce temps-là, les flics n’y connaissaient pas grand-chose, aussi tous les routards ou presque rapportaient dans leurs bagages de quoi assurer leur survie ou financer leur prochain périple. Je me souviens avoir acheté dans la rue du haschich couleur sable qui provoquait des hallucinations, avoir goûté à un haschich encore plus redoutable que le précédent qui, présenté sous forme de boules d’un vert foncé avec des reflets dorés, était soi-disant réservé aux temples hindoues et à leurs divinités. Je m’en souviens comme si c’était hier. Vous allumiez le Chillum et vous étiez propulsés dans le cosmos. »
Au fil des années, les amateurs de cannabis se multiplient. Le haschich marocain perd de son attrait et les herbes africaines débarquent compressées ou non, toujours pleines de graines et de branches, bien souvent de piètre qualité, mais qui n’est pas un jour tombé sur une Zaïroise à vous retourner la tête ? Ah ! J’allais oublier l’huile de cannabis, une conséquence directe de la prohibition qui, quand elle était fabriquée artisanalement, atteignait des taux de THC impressionnants.
Dans les années 80,
ceux qui avaient ramené des graines d’Afghanistan et des manuels d’horticulture de Californie produisaient sous le soleil du Lubéron des herbes plus surprenantes et sans doute plus chargées en THC que bien de variétés vendues aujourd’hui dans les Coffee-shops bataves. Mais dans la mémoire des fumeurs, les années 80 sont avant tout liées à l’arrivée massive du Libanais. Jaune ou rouge, il transitait dissimulé dans les rangers des soldats de la Finul (Force intérimaire des Nations Unies au Liban). J’en garde comme tant d’autres un souvenir ému. Le rouge était plus décapant que le jaune et le fumer entraînait des quintes de toux suivis des fous rires à n’en plus finir.
Comme la demande est en pleine expansion, que l’offre doit suivre et que l’argent n’a pas d’odeur, les années 90 rime avec Tchernobyl le surnom donné au haschich coupé avec du henné ou de la terre, potentiellement et paradoxalement beaucoup plus nocif pour la santé qu’un haschich titrant 20 % de THC et dont le principal effet était de déclencher des maux de tête.
Parallèlement, les Hollandais qui ont tout appris des Américains, lesquels se sont lancés dès les années 80 dans la culture Indoor, comblent vite leur retard et sortent de leur jardin secret des variétés de plus en plus sophistiquées avec pour devise : un maximum de rendement dans un minimum d’espace. Au fil des années, les croisements se multiplient et de nouvelles variétés apparaissent plus ou moins puissantes, un critère pour les consommateurs qui s’en félicitent plus qu’ils s’en plaignent car, s’ils fument du cannabis, c’est pour que ça fasse de l’effet et qu’ils ne soient pas obligés de rouler pétard sur pétard à la recherche d’un petit high, non ?
En 2005,
des échantillons de résine et d’herbe ont été collectés par l’OFDT dans différentes villes de France afin de mesurer leur taux en THC. Sur les 96 échantillons de résines recueillies, le taux moyen en THC est de 10,6 %. Concernant la beuh, la plus dosée contenait 23,8 % de THC et la moyenne avoisinait les 8 % sur les125 échantillons analysés. Il n’y a pas de quoi fouetter un chat, mais s’étonner que dans nombre d’échantillons récupérés, le taux de THC soit réduit à peau de chagrin, ce qui pose nécessairement la question de la qualité du cannabis en vente sur le marché noir.
Il y a dix ans, 90 % des fumeurs trouvaient leur bonheur dans le haschich en provenance du Maroc. En 2011, ils ont changé et sont de plus en plus nombreux à préférer l’herbe comme le souligne le rapport de l’Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales (ONDRP).
Cette évolution qui s’est traduite par un essor sans précédent de la cannabiculture vient des consommateurs qui en ont eu marre de payer au prix fort du cannabis frelaté et bien pauvre en THC. Cet argument d’un cannabis d’autant plus nocif que son taux de THC est élevé est une plaisanterie, ne serait-ce parce qu’il concerne une minorité d’amateurs expérimentés, bien souvent des cultivateurs en herbe.
« Pour rendre les petits consommateurs accros, c’est-à-dire dépendants, il n’y a pas mieux que d’augmenter la dose de produit toxique, le THC dans la plante. Le Haschich proposé aux jeunes est OGM et contient désormais des concentrations de THC qui sont passées de moins de 5% à 35-40% selon l’Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies. »
Cet extrait d’un communiqué publié par Famille de France s’appuyant sur des chiffres publiés par l’OFDT (chiffres que j’ai cherchés sans jamais les trouver) a pour unique objectif de semer le trouble dans l’esprit d’adultes sous informés et de créer la panique…N’écrivent-il pas sur le site de l’association que le cannabis d’aujourd’hui peut engendrer « la possible déchéance et la mort » ?
Par JP Galland publié dans le dernier numéro du journal Asud
Chaque année, c’est la même rengaine à quelques mots près.
Le débat sur le statut du cannabis a lieu dans la société civile, mais les politiques n’en veulent pas. Cela fait vingt ans que le Circ informe sur les vices et les vertus de cette plante ancestrale, vingt ans qu’il pointe les dégâts causés par la prohibition et encourage les amateurs de chanvre indien (ceux qui en consomment pour le plaisir et ceux qui en usent pour se soigner) de se lancer dans l’auto-production individuellement ou en groupe comme c’est déjà le cas en Espagne avec les fameux Cannabis Social Club.
L’année 2011 a démarré sous de bons auspices avec la parution d’un livre signé Stéphane Gatignon et Serge Supersac : Pour en finir avec les dealers. Cet ouvrage démontre que le trafic de cannabis est entre les mains de mafias qui prendront le pouvoir par l’argent et par les armes si nous nous ne réagissons pas.
Sans doute parce qu’il a été écrit par un maire de banlieue et un ancien flic de terrain, les médias ont largement commenté cet ouvrage…
Et le débat au point mort depuis l’arrivée d’Étienne Apaire à la tête de la Mildt, d’être relancé.
En 2011, la Marche mondiale du cannabis portait bien son nom.
Pour la première fois, à l’Appel de Cannabis Sans Frontières, du Circ et d’associations de la RDR, nous avons défilé sous le soleil et en musique de Bastille à la place Jean-Jaurès… Un beau succès !
Le 18 juin, le climat était capricieux, mais les militants se sont déplacés, les responsables politiques aussi (dont Stéphane Gatignon) et des représentants d’associations qui, entre deux averses, ont dénoncé la politique gouvernementale.
Quelques jours auparavant, Daniel Vaillant présentait devant les députés socialistes les conclusions de la Commission qu’il a initiée sans pour autant convaincre ses collègues du bien-fondé de la légalisation contrôlée du cannabis
Puis c’est au tour de la « Commission mondiale sur la politique des drogues » de condamner (dans un rapport remis à l’ONU) la « guerre à la drogue » et d’inviter les États à expérimenter des alternatives à la prohibition du cannabis. Cet appel solennel signé entre autres par Kofi Annan, trois anciens Présidents de la république et deux prix Nobel de littérature : Gabriel Garcia Marquez et Mario Vargas Llosa, a été largement commenté par les médias internationaux
Nous étions alors persuadés que la question des drogues serait de la campagne présidentielle, mais les jours passent et le débat, crise économique oblige, n’est déjà plus d’actualité.
En 2011, le dossier du cannabis thérapeutique a évolué. Le gouvernement n’a évidemment rien fait si ce n’est donner la parole à l’Académie nationale de médecine qui ne reconnaît, fallait s’y attendre, aucune vertu thérapeutique au cannabis.
C’est du côté des tribunaux que ça a bougé. Deux personnes, la première atteinte d’une sclérose en plaques et la seconde de la maladie de Crohn, ont été dispensées de peines après avoir expliqué au tribunal que le cannabis les aidait à supporter leur maladie.
Quant à Jako, séropo et activiste cannabique, arrêté avec 415 grammes d’herbe, il a été carrément relaxé par le tribunal de Bourges au nom de l’article 122-2 du Code pénal qui stipule que « n’est pas pénalement responsable la personne qui a agi sous l’empire d’une force ou d’une contrainte à laquelle il n’a pu résister. »
… 2012, UNE CHANCE À SAISIR
L’année 2012 sera décisive.
Il ne faut rien attendre de la droite, mais peut-on espérer de la gauche qu’elle modifie la sinistre loi de 1970 au cas où (c’est à souhaiter) elle revienne aux affaires ? Le passé nous a enseigné que pour être entendus les partisans de la légalisation doivent s’associer et forcer les partis politiques à se prononcer sur leurs intentions.
Comme les années précédentes, le Circ vous invite à descendre très nombreux dans la rue, que ce soit pour la « Marche mondiale du cannabis » ou pour « l’Appel du 18 joint. »
Le 20 avril, une manifestation festive est organisée à Amsterdam contre le « Weedpass. », une mesure censée interdire l’accès des Coffe-shops aux étrangers. Et si, à deux jours du premier tour de l’élection présidentielle, nous allions en convoi à Amsterdam plaider pour une légalisation européenne du cannabis ? Cannabinophiles de tous les pays, unissez vous !
À toutes et à tous, je souhaite une excellente année 2012
J-P Galland
Président du Circ-Paris IDF
P S : Celles et ceux qui ont adhéré au CIRC après le premier septembre 2011 ne sont pas obligés de cotiser, ils recevront prochainement leur carte d’adhésion pour 2012
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Tandis qu’en France, la gauche molle se donne des accents singeant ceux d’une droite dure dont on a trop goûté le poison, la politique en matière de drogues au niveau international est en pleine ébullition.
Depuis la Grèce qui dépénalisait en septembre l’usage de drogues, en passant par la Pologne en décembre et les intentions fortes du nouveau parlement Basque nouvellement élu en Espagne, la prochaine réunion des instances onusiennes du 9 au 16 mars, à Vienne en Autriche, risque fort d’être agitée et de vivre un moment historique.
On se souvient qu’en 2009 l’Allemagne, au nom d’une coalition de 26 pays, avait prononcé une réserve interprétative de la déclaration finale adoptée par la Commission on Narcotic Drugs (CND). La France avait alors réagi en accusant l’Allemagne d’avoir brisé la position commune de l’UE... De plus, cette année marque le centième anniversaire du traité de La Haye instaurant les bases du système de contrôle international toujours en vigueur aujourd’hui. En outre, les pressions de la société civile seront sans doute suffisamment fortes pour que le changement de politique s’enclenche. A suivre.
Aujourd’hui, au Bundestag.
A l’initiative du Parti de Gauche « Die Linke », une proposition pour légaliser la possession et la culture personnelle de plants de cannabis, notamment dans le cadre d’un « Cannabis Social Club », sera débattue ce mercredi 25 janvier 2012.
Cette discussion s’étendra sur la question de la prévention, celle de la sécurité routière, etc. Franck Tempel, agent de la répression à la retraite, est à l’initiative de cette demande.Dans les médias et l’opinion publique allemande, les choses semblent mal engagées pour que ce débat puisse se tenir sereinement. En effet, les médias alimentent une peur sur les désordres psychotiques dont le cannabis serait la cause, en se référant à une étude allemande portant sur 200 cas, tandis qu’il est impossible d’attirer l’attention sur une étude anglaise portant sur 6000 cas et concluant qu’il n’y a pas de lien probant.
Une autre idée en vogue qui pourrit bien l’ambiance : il existerait un « nouveau cannabis plus puissant » qui serait dangereux.Le correspondant de Cannabis Sans Frontières à Berlin modère son enthousiasme : « On peut douter du bon déroulement de cette réunion.
Au départ, de bons intervenants semblaient invités, mais le panel a évolué en repoussant la participation d’éléments modérés sur la question des drogues, au bénéfice par exemple du Dr Thomasis, un acteur de la prévention n’entrevoyant la question qu’au travers de sa clinique soignant des personnes en situation de dépendance.
Il est capable de revenir à la charge avec cette fumeuse « théorie de l’escalade » et rejette catégoriquement que des millions de gens vivent sans problème ».« Heureusement, » conclue-t-il « la présence de Nicole Krumdiek qui a fait un doctorat pour analyser la prohibition et celle de Georg Wurth de l’association Handverband eek Hanfverband rassurera ceux qui espèrent un changement de politique ».
Demain peut-être au Congrès des Etats Unis d’Amérique.
Dans le même temps, aux Etats Unis, deux représentants au Congrès, Barney Frank et Ron Paul (candidat à l’investiture Républicaine) tentent pour leur dernière année de mandat de relancer leur proposition de loi visant à la légalisation du cannabis au niveau fédéral.
Ces deux alliés de la Drug Policy Alliance veulent autoriser les Etats qui le souhaitent à mener leur propre politique en matière de cannabis, sans risquer d’interférence avec les lois fédérales.En vue de soutenir cette proposition, la DPA appelle l’ensemble de ses membres à contacter et convaincre d’autres représentants au Congrès pour signer et soutenir cette proposition de loi.
Bill Piper, directeur de la DPA, déclare à ce propos : « C’est même un moment historique qui pourrait se produire, si tous ceux qui depuis si longtemps attendent une modification de la loi fédérale se mobilisaient et faisaient entendre leurs voix, afin que d’autres aient le courage de se lever pour porter cette proposition de bon sens.
On peut obtenir pour de vrai la légalisation du cannabis, alors agissons maintenant ».Ajoutons qu’il se pourrait que d’ici la fin de l’année 2012, 12 nouveaux états rejoignent la liste des 16 disposant d’une législation favorable à l’usage thérapeutique du cannabis, ils deviendraient ainsi la majorité, 28 sur 51. Une bonne raison pour que la proposition de loi des congressistes soit plus sérieusement suivie.
Tout le monde était d’accord. Les intervenants : Patrice Bessac, porte-parole du Parti Communiste, fin connaisseur des problématiques liées aux drogues et Annick Lepetit, député PS. Mais aussi la modératrice et le public, en tout cas la partie qui s’est exprimée. Pas de débat donc. Plutôt un état des lieux, une présentation des arguments pro-légalisation. Des arguments qui s’élaborent à partir d’un constat : celui de l’échec de la guerre contre la drogue initiée par Nixon dans les années 70 et propagée dans une bonne partie du monde occidental. Coûts exorbitants, résultats discutables sinon inexistants, trafics florissants, quartiers entiers vivant sur l’argent de la drogue, consommateurs innombrables… Autant de signaux forts qui devraient pousser à une évolution de la législation sur la drogue en général et sur le cannabis en particulier, selon Patrick Bessac et Annick Lepetit.
« Le but ce n’est pas d’encourager la fumette »
Et ils parlent bien de légalisation. Pas de dépénalisation, « trop hypocrite » selon la député PS qui met en valeur l’absurdité d’un système tolérant la consommation d’un produit dont la production et la vente serait interdite. La légalisation, une manière de baisser les bras devant le fait accompli ? Au contraire, selon Annick Lepetit, « ce qui est grave, c’est le non-dit, c’est de ne rien faire ».
La député met au passage les choses au clair, « le but ce n’est pas d’encourager la fumette, de dire allez-y faites pousser de l’herbe sur vos balcons ». Mais plutôt de prendre à bras le corps une problématique qui a un « fort impact social ». Patrice Bessac va même un peu plus loin. Mi-figue mi-raisin, il prône un « circuit court de production, des cultures bios », qui permettraient d’obtenir «des produits de qualité ».
Difficile de décerner la part de l’humour et celle du sérieux dans ses propos. Persuadé de la justesse de son combat, il n’ignore pas pour autant le danger que représente la consommation de cannabis pour les « personnes psychotiques ».
Annick Lepetit non plus ne verse pas dans l’angélisme : « un ado qui fume dès le réveil et qui consomme dix joints par jour, il n’est plus capable de rien ». La question, majeure, de l’impact sur la santé est par contre un peu éludée. Une personne du public qui s’en étonne devra se contenter de la réponse automatique: « c’est moins dangereux que l’alcool ou que la cigarette… ».
« Il faut que les responsables aient le courage d’avoir des politiques innovantes »
Tous ces arguments pro-légalisation sont finalement déjà connus. Manque le courage politique, absent face aux 63% de Français opposés à la légalisation ou même à la dépénalisation. Patrice Bessac le déplore : « il faut changer le logiciel pour faire évoluer les mentalités. Il faut que les responsables aient le courage d’avoir des politiques innovantes ».
Un appel qui reste pour l’instant sans réponse de la part du candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, ou du candidat PS François Hollande. « Les cadres du Parti Socialiste ne sont pas d’accord entre eux à ce sujet » admet Annick Lepetit. Une opposition qui persiste à l’intérieur de leur propre parti, raison de plus pour les deux élus de « continuer le combat ».
Une commission spéciale du Bundestag (chambre basse du parlement allemand), chargée de la santé publique, évoquera mercredi la légalisation des drogues douces, et notamment du cannabis, rapporte la chaîne de télévision allemande N24.
La discussion, qui portera notamment sur la création de lieux spécifiques pour les fumeurs de cannabis, a été initiée par les députés du parti allemand La Gauche.
Le parti a proposé d'autoriser la détention de cannabis pour un usage personnel (30 grammes au maximum) et de permettre aux propriétaires de ces lieux de fumeurs de marijuana de cultiver les plantes et de vendre du cannabis aux personnes majeures.
Cependant, l'initiative de la Gauche a déjà été vivement critiquée, notamment par Beate Merk, ministre de la Justice et de la Protection des consommateurs de la Bavière.
"Les gens qui proposent quelque chose de ce genre jouent avec la santé du peuple et sous-estiment le danger des drogues", a déclaré la responsable, citée par les médias allemands.
"Le nombre de citoyens allemands ayant besoin d'un traitement lié à l'abus de cannabis a augmenté de 160% au cours des dix dernières années", a-t-elle fait remarquer.
Dans ce contexte, la légalisation du cannabis représente "une preuve de l'échec de la politique judiciaire", estime la ministre.
La consommation et la culture du cannabis est interdite dans la plupart des pays du monde. Les Pays-Bas ont légalisé le cannabis et certaines autres drogues douces en 1976. Toutefois, ces derniers temps, les autorités néerlandaises essaient de réduire le nombre de "coffee-shops", ces endroits consacrés à la vente et à la consommation de cannabis.
Signe des temps : c'est sur le réseau social Facebook que les gendarmes ont traqué quatre jeunes gens jugés hier en comparution immédiate.
À Provin et dans quelques communes environnantes d'une part et par ailleurs jusqu'à Lille, une série de jeunes avaient pris l'habitude de prendre leurs contacts, pour dealer du cannabis, via Facebook. Il y avait bien sûr les copains des copains.
Et puis ensuite, sur un mode exponentiel, les copains des copains des copains. L'un des prévenus, à la place de sa photo sur son compte Facebook, avait affiché une feuille de cannabis.
Un autre avait pris le pseudonyme de "Teuchiland". "Teuch" signifiant "shit" en verlan. Ce dernier terme évoquant lui-même le cannabis. Certes les enquêteurs, fort classiquement, ont espionné des rendez-vous, perquisitionné, saisi quelques centaines de grammes de "teuch" et quelques milliers d'euros à la provenance parfumée. Mais, une fois que le bout du fil a été saisi, le déroulement de la pelote des amis Facebook a été très efficace. Et, derrière l'adresse IP de l'ordinateur, il y a bien un prévenu en chair et en os.
Hier, devant la présidente Farjot, après le réquisitoire de la procureure Maud Marty, Mess Julien Bensoussan, Charles Lecointre et Nicolas Debavelaere ont insisté sur les possibilités de réinsertion de ces prévenus jamais condamnés sauf pour l'un d'entre eux, le plus âgé. Peines de prison avec de larges mises à l'épreuve pour les quatre prévenus. Pas de mandat de dépôt.
MONTREAL, 15 janvier 2012 (AFP) - Le parti libéral, troisième formation politique du Canada, légalisera le cannabis s'il revient au pouvoir, comme en a décidé dimanche la convention nationale du mouvement, qui a désigné un nouveau président, Michael Crawley.
Par 77% des voix, les délégués du parti de centre-gauche réunis à Ottawa ont adopté une motion stipulant qu'un futur gouvernement libéral "légalisera la marijuana et veillera à la régulation et à la taxation de sa production, sa distribution ainsi que son utilisation, tout en imposant des sanctions sévères pour les activités illégales de trafic, d'importation et d'exportation de marijuana ainsi que pour la conduite avec facultés affaiblies".
Les libéraux promettent également, en cas de victoire en 2015, une "amnistie pour tous les Canadiens antérieurement condamnés pour possession simple ou minimale de marijuana et s'assurera de l'élimination de tout antécédent criminel relatif à cela", selon le texte de la motion.
C'est désormais Michael Crawley, président du parti libéral pour l'Ontario, la plus riche province du pays, qui dirigera la formation, avant la désignation, en 2013, du candidat officiel en vue des élections fédérales. M. Crawley, entrepreneur dans le secteur de l'énergie, a été élu au détriment de l'ancienne ministre Sheila Copps.
Le parti libéral a été laminé aux dernières élections législatives, remportées par les conservateurs du Premier ministre Stephen Harper, entraînant la démission de son ancien chef, Michel Ignatieff. Le parti a perdu son statut de deuxième formation du pays au profit du Nouveau parti démocratique (NPD, gauche).
Lors de leur convention, les libéraux ont par ailleurs refusé que le Canada prenne ses distances avec la monarchie britannique. Les jeunes libéraux avaient soumis au vote un texte selon lequel les libéraux étudieraient les moyens d'élire un chef d'Etat canadien et, ainsi, de rompre tout lien officiel avec la Couronne britannique. Cette motion a été rejetée à 67%.
Ils ont par ailleurs écarté l'idée d'organiser des primaires à l'américaine pour élire le chef du parti. <br class="texte clear"> Rédigé par AFP le Dimanche 15 Janvier
Source: Tahiti-infos
On en parle sur le forum....
ndlr:Statistique Canada a fait savoir qu'environ la moitié des 108 600 crimes liés à la drogue signalés par la police en 2010 au pays était des cas de possession de marijuana.
source : cyberpresse - Légalisation de la marijuana: un groupe renchérit sur la proposition libérale
L’étude la plus complète jamais réalisée sur la consommation de cannabis, dont les résultats ont été publiés mardi 10 janvier, montre que la consommation de joints, même sur une longue période, n’aurait pas de conséquence sur la capacité pulmonaire et pourrait même avoir des effets bénéfiques.
Lancée en 1985, et financée par le gouvernement fédéral, cette étude a suivi durant vingt ans 5.115 hommes et femmes âgés de 18 à 30 ans dans quatre grandes villes américaines, dont plus de la moitié avait en moyenne 25 ans. Il s’agit de la plus large étude jamais menée sur le sujet et permettant de constater les effets du cannabis sur une longue période.
37% de consommateurs
Sur cet échantillon, 37% fumaient du cannabis une fois par semaine, pour une consommation moyenne de 2-3 joints par mois. La plupart consommait en moyenne 9 cigarettes par jour. Enfin, 17% fumaient uniquement du cannabis. Il est à noter que ceux fumant à la fois des cigarettes et des joints avaient tendance à avoir une consommation une peu plus importante de ces deux produits que le reste de l’échantillon.
Durant tout la période étude, les participants ont régulièrement été interrogés sur leur consommation de cannabis et de tabac tout en subissant des examens pulmonaires évaluant les conséquences des deux produits.
Et, sans surprise, au fil des années les fumeurs de cigarettes subissent une perte de capacités pulmonaires, contrairement au fumeur de cannabis pour qui la consommation de joint n’aurait que très peu d’effets négatifs, voir des effets positifs. En effet, les participants fumant du cannabis rarement ou de manière modérée, ont affiché une amélioration de leurs capacités pulmonaires à deux tests.
Cette amélioration disparaît pour les participants fumant plus de 20 joints par mois, ces derniers présentant des résultats identiques à ceux de non-fumeurs. Ainsi, pour ceux qui ont fumé un joint par jour pendant sept ans ou un par semaine durant vingt ans, les tests n'ont révélé aucune détérioration de la fonction des poumons. Une dégradation n’a été constatée que pour les personnes ayant une consommation régulière importante et sur une longue période.
Appel à "la modération"
Les auteurs précisent cependant qu’ils ne disposent que de très peu de données sur les très gros fumeurs et appellent donc à "la modération". De plus, la plupart des participants n’ayant pas atteint un âge suffisant pour juger des risques de cancer des poumons, l’étude insiste sur le fait que ce danger ne peut être écarté.
L’étude conclut : "La marijuana peut avoir des effets bénéfiques sur le contrôle de la douleur, l’appétit, l’humeur, et la gestion d’autres symptômes chroniques. Nos résultats suggèrent qu’un usage occasionnel de la marijuana dans ces buts, ou pour d’autres, peut ne pas être associé à des conséquences défavorables sur les fonctions pulmonaires. Il est plus difficile d’estimer les effets potentiels d’un usage lourd et régulier, car ce type d’utilisation est relativement rare dans notre échantillon d’étude. Quoiqu’il en soit, nos résultats suggèrent bien un déclin rapide des fonctions pulmonaires en cas d’usage lourd et la marijuana implique une besoin de précaution et de modération."