Ils s’appellent Raphaël, André, Pierre. Ils fument du cannabis depuis plusieurs années et ont décidé, un jour, de cultiver leur propre herbe. Portraits de ces cannabiculteurs.
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Raphaël, 19 ans, cultive deux plants. Il en avait marre d’acheter dans les banlieues : "J’ai souvent eu des problèmes avec ça au niveau de la police ou du racket, et je me suis dit que c’était le meilleur moyen pour moi d’être le moins en danger".
André, 52 ans, lui est passé à l’auto-culture. Parce qu'il "en avait assez de trouver des produits pas très bons, et un peu trop cher". En outre, cette culture du cannabis lui permet d’assouvir sa passion pour le jardinage. Comme il le dit : "Je n’ai malheureusement pas de jardin, donc j’ai mon placard".
Pierre, 30 ans, a recours à l’auto-culture avant tout pour la qualité du produit, mais cela lui permet de ne plus avoir recours au marché noir où l’on achète des produits à des prix prohibitifs. Il loue enfin "le plaisir de cultiver cette plante".
Il est très difficile d’avoir une idée de l’ampleur de ce phénomène par nature clandestin. Soit à l’extérieur, ce que l’on appelle la culture outdoor. Soit à l’intérieur, la culture indoor.
Malgré tout, plusieurs enquêtes tentent de quantifier le phénomène. Sur une population de 3,8 millions usagers du cannabis en France, on estime de 150.000 à 200.000 le nombre de personnes qui a eu recours à l'autoculture en 2010 et à environ 50.000 celui ayant eu recours uniquement à ce mode d'approvisionnement selon la dernière enquête de l'OFDT, l'Observatoire français des drogues et toxicoamnie.
Concernant les quantités produites, le seul chiffre disponible remonte à 2005. A l’époque, on estimait la quantité de cannabis produite en France à 32 tonnes, soit 12 % de la consommation totale dans l’hexagone.
"On troque un danger contre un autre" (sociologue)
Toujours selon l’OFDT, la pratique de ce phénomène en plein air ou à l’intérieur augmente depuis une dizaine d’années. La courbe ne devrait pas s’inverser, si l’on en croit le sociologue Julien Lefour. Il s’est intéressé aux cannabiculteurs lors de son passage à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales : "Je suis à peu près sûr que cela va continuer à augmenter. Tant que le marché continuera à être clandestin, on aura forcément ça. Je ne suis pas là pour dire qu’il faut légaliser ou pas, ça c’est autre chose, mais je suis sûr qu’il y a un lien entre l’un et l’autre. Je sais à travers les gens que j’ai pu rencontrer que c’est quelque chose qui est accepté par beaucoup, à la fois les jeunes, les parents aussi, car cela évite que leurs enfants soient confrontés aux dangers du trafic. Alors, ils troquent un danger pour un autre, c’est cela le risque. Après, il faut être capable de modérer sa consommation tout en ayant à sa disposition une grosse quantité d’herbe".
L’autre risque, c’est de se faire prendre. Toutes ces plantations sont illégales et exposent leur propriétaire à des sanctions judiciaires. Les services répressifs ont d'ailleurs dû s'adapter pour lutter contre le phénomène. Le commissaire Patrick Laberche, chef-adjoint de l’OCRTIS, l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants, précise qu'en la matière, les services de police sont confrontés à une recherche difficile, une détection peu évidente en raison de la dissémination des petites surfaces, à la fois en zone urbaine et en zone rurale. Sans oublier les techniques de dissimulation sophistiquées de la part des cannabiculteurs. Aujourd'hui, la police a mis en place une méthodologie de détection puis d'investigation pour lutter contre ce phénomène.
"Peut-être qu'un jour, on pourra légaliser l'usage récréatif du cannabis" (CIRC)La pratique de l’auto-culture est donc illégale, ses auteurs s’exposent à des poursuites pénales. Mais de récentes décisions de justice à Bourges, Strasbourg et Colmar ont pris en compte l’état de santé des prévenus. Ils utilisaient le cannabis à des fins thérapeutiques, ce qui leur a valu la clémence de la justice. Une décision dont se félicite Jean Pierre Galland du CIRC, le collectif d’information et de recherche cannabique : " Une personne a été relaxée, deux ont été dispensées de peines. Si un jour le dossier évolue, ce sera en passant par la justice, parce que devant un tribunal ce sont des hommes qui jugent, et ces hommes souvent se rendent compte que les personnes qui utilisent du cannabis pour ses vertus thérapeutiques ne sont pas des menteurs, que c’est pour être mieux, tout simplement.
Je pense qu’un jour ou l’autre, l’usage thérapeutique du cannabis sera légalisé, et après, on pourra peut-être légaliser l’usage récréatif du cannabis ".
Alors que les Pays-Bas se demandent s’ils vont interdire l’accès des coffee-shops aux touristes, l’Espagne ouvre des dizaines de clubs sociaux de cannabis. Un vrai rêve de militant.
Un vendredi soir à Madrid, à l'heure de l'apéro ou du dernier café de fin d'après-midi. Au comptoir du Private Cannabis Club, on peut choisir. Coincé entre une station-service et les premiers champs qui marquent les limites de la capitale, l'endroit respire le restaurant routier espagnol traditionnel : carrelage au sol, meubles en bois marron clair et jambon ibérique suspendu. Cependant, autour des trois serveurs, du client solitaire qui finit son petit noir et du jeune couple qui vient d'entrer en riant flotte une odeur de cannabis.
"Ici, la qualité de l'herbe est garantie. Tu n'as pas besoin d'aller dans des quartiers glauques et de traîner avec des gens louches pour t'approvisionner",
explique Richard de Prado, 43 ans, coordinateur de ce club qui vient de fêter sa première année d'existence.
La passion cannabis
Un seul petit coup de sonnette suffit à ouvrir aux trois cent soixante-treize membres les portes des neuf cents mètres carrés dédiés au cannabis. Chacun paie dix euros pour s'inscrire puis cent vingts euros par an. En échange, les clients peuvent acheter du cannabis de qualité entre six et sept euros le gramme. "Je suis tombé sur un article qui parlait du club il y a un an et le ciel s'est illuminé !", se souvient Javi, 52 ans, à qui ses joues creusées donnent plusieurs années de moins. Pendant que sa petite chienne, Lola, fouine entre les vaporisateurs de cannabis, il discute avec deux autres membres confortablement installés dans le petit salon attenant à la salle principale.
Plus loin, quatre jeunes jouent au billard. Parmi eux, Clément, 23 ans, a rejoint le club au printemps sur les conseils d'un ami. "Ce n'est pas seulement un endroit où tu peux fumer, assure ce graphiste français. Tu peux aussi y rencontrer d'autres amateurs de cannabis et t'informer à l'occasion d'ateliers ou de dégustations... C'est comme le vin : ce n'est pas seulement de l'alcool, il y a toute une culture sociale derrière."
Le fait de pouvoir fumer des produits de qualité sans se cacher semble attirer les Français. A Cadix, en Andalousie, Jean-Michel Rodriguez, professeur de collège en France et membre d'Encod, la "Coalition européenne pour des politiques justes et efficaces en matière de drogues", a monté cette année son club dans un petit village. Les sept membres paient trente euros de cotisation annuelle et cinquante centimes par gramme d'herbe provenant de leur récolte, explique-t-il en savourant "l'esprit de liberté et d'autogestion" qui marque le projet. Mais son moment de "plaisir extraordinaire", Jean-Michel Rodriguez l'a vécu en allant déclarer l'association à la police.
"Ça les a surpris et le sergent a un peu tiqué au début,
témoigne-t-il.
Mais je me suis présenté avec tous mes dossiers et je l'ai assuré que je l'informerai sur nos activités : une fois que l'on sort de la clandestinité, dans les limites de la tolérance espagnole bien sûr, on a la clé."
Dans un même souci de transparence, le numéro d'identification officielle de l'association Pannagh de Bilbao, l'une des pionnières, apparaît clairement sur les sacs de têtes de cannabis séchées fournies par des agriculteurs de la région, tous membres. Au siège de Pannagh, dans une atmosphère chargée de l'odeur des plantes, des volontaires répartissent les têtes dans des petits sachets qui portent eux aussi le nom de l'association. A l'oeuvre, des jeunes fumeurs, des militants aguerris, mais aussi des femmes et des hommes que la maladie a poussés vers le cannabis.
Une petite moitié des trois cent vingt-trois membres de Pannagh sont en effet des consommateurs de cannabis dits "thérapeutiques". Ils viennent ici soulager leurs douleurs, parfois sur les conseils discrets de médecins qui n'ont pas le droit de leur indiquer officiellement pareil traitement et moins encore de leur dire où s'approvisionner. Aujourd'hui, la Fédération des associations cannabiques (FAC) estime qu'il existe plus de cinquante clubs sociaux de cannabis en Espagne et qu'environ cent cinquante sont en cours de création. La plupart accueillent des membres malades en plus des consommateurs "ludiques".
L’Espagne va-t-elle devenir un rêve pour le fumeur paisible et les usagers thérapeutiques de cannabis ? Pas si vite. Pendant la visite des Inrocks, Richard de Prado écoute nerveusement les témoignages des membres :
"Il faut être très précis dans ce que l'on dit, on risque la prison",
prévient-il.
"Bien sûr qu'il existe un degré d'insécurité juridique", reconnaît Juan Muñoz, professeur de droit pénal à l'université de Málaga. Avec la juriste Susana Soto, il a écrit un rapport aussi précieux qu'un texte sacré pour les fondateurs de clubs de cannabis puisqu'il a permis leur éclosion après sa publication en 2001.
"Ils tentent de nous présenter comme des trafiquants"
Sur requête du gouvernement régional d'Andalousie, les deux experts avaient alors épluché toute la jurisprudence dictée en Espagne depuis 1992, date de l'introduction d'une loi qui classait pour la première fois la consommation de drogue dans les lieux publics comme une infraction grave contre la sécurité citoyenne. Leurs recherches les ont menés à la conclusion que "la création d'un établissement où l'on pourrait acheter et consommer du cannabis était possible mais à condition de respecter des critères très précis", explique Juan Muñoz.
Depuis, ceux-ci sont repris comme un mantra par tous les clubs : ne pas tirer de bénéfices économiques de cette activité ; se déclarer en tant qu'association à but non lucratif et organiser ses propres cultures en circuit fermé ; ne distribuer le cannabis qu'à des usagers majeurs déjà consommateurs de cannabis ou atteints d'une maladie (le Private Cannabis Club utilise la liste reconnue par l'Association internationale pour le cannabis médical). "Mais il s'agit d'une interprétation et un juge peut toujours estimer que cela constitue un délit", complète Juan Muñoz.
Preuve en est l'arrestation en novembre de Martin Barriuso, président de la FAC et de Pannagh, l'une des figures les plus célèbres des clubs sociaux de cannabis. A la télévision, devant les journalistes, face aux responsables politiques, il n'a jamais caché l'existence de son association, interpellant au contraire les autorités sur le problème des vols de récoltes par des trafiquants, de plus en plus violents, ou alertant sur l'apparition d'associations moins scrupuleuses qui s'approvisionnent sur le marché noir. Après quatre-vingts heures passées au commissariat avant d'être libéré sous caution, il enrage : "Tout ça est incroyable ! Nous menons une activité publique et payons des impôts mais ils tentent de nous présenter comme des trafiquants", lance-t-il.
Déjà, en 2005, la même police municipale l'avait arrêté. Mais le tribunal avait classé le dossier et le juge avait même ordonné que l'on rende à Pannagh les kilos de cannabis saisis. "Nous allons profiter de cette nouvelle arrestation pour continuer la lutte", assure Martin Barriuso, qui milite depuis des années pour la légalisation du cannabis. Sauf que dans une Espagne enfoncée dans la crise, l'attention des responsables politiques et de la société se centre sur l'économie. Et la majorité absolue obtenue par la droite (Parti populaire) en novembre dernier ne devrait pas contribuer à l'assouplissement des normes.
Le gouvernement régional basque, dirigé par les socialistes, a, lui, donné un début de victoire à Martin Barriuso et à son association en annonçant qu'il présentera en 2012 un projet de loi visant à réguler "la culture, la vente et la consommation" de cannabis. "Il vaut mieux organiser qu'interdire", s'est justifié un responsable du gouvernement basque.
En attendant, à l'heure où les Pays-Bas se demandent s'ils vont interdire l'accès des coffee-shops aux touristes étrangers, le modèle espagnol des cannabis social clubs essaime déjà en Europe. La législation européenne les aide : en 2004, une décision-cadre de l'UE reconnaissait que la culture du cannabis, "lorsque les auteurs s'y livrent exclusivement à des fins de consommation personnelle telle que définie par la législation nationale", n'entrait pas dans le cadre des infractions liées au trafic de drogue.
"On le voit en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas : ce système se développe,
conclut Jean-Michel Rodriguez.
On réalise peu à peu que les personnes les mieux placées pour gérer tout ça sont les consommateurs eux-mêmes."
Elodie Cuzin
Un nouveau projet d'aménagement du code pénal hongrois sur l’usage des drogues vient de faire son apparition, stipulant que les consommateurs (légalement appelés "toxicomanes") seront mis en prison plutôt que dans des centres de désintoxication.
Un consommateur ayant une petite quantité pour son usage personnel peut désormais recevoir une peine de prison minimale de deux ans. Ainsi, sur le papier, un adepte de la fumette pourrait se retrouver derrière les barreaux entre 2 et 8 ans pour la possession d’un simple joint d'herbe dès l'âge de 15 ans.
Peter Sarosi, expert en politiques des drogues à l'ONG spécialisée en droits et libertés individuelles TASZ, a déclaré dans un communiqué que le projet vise à abolir toutes les règles permissives du code actuel pour les consommateurs de drogues. Les "toxicos" ne pourront choisir d’aller en centre de désintoxication seulement s’ils n’ont pas été arrêtés en possession de stupéfiants plus d’une fois sur une période de deux ans. TASZ note que cette nouvelle règle se révèle beaucoup plus stricte que partout ailleurs dans l’Union européenne. Ce nouveau projet sera examiné par le Parlement au printemps et devrait prendre effet au 1er juillet 2013.
Dans le passé, une procédure plus pointilleuse et plus tolérante
Jusqu’en 2009, les échantillons de drogues saisies par les agents de douanes aux frontières étaient envoyés à l’Institut Hongrois Judiciaire Scientifique (BZSKI). Pourtant, depuis un décret gouvernemental datant de 2009, un nouveau laboratoire affilié aux Douanes a été mandaté pour analyser ces mêmes échantillons. Pourtant, le BZSKI était et reste toujours considéré comme l’un des laboratoires les mieux équipés au monde par des études comparatives internationales menées par l’ONU.
Jusqu'à maintenant, le code pénal hongrois déterminait trois types de quantités de produits illicites : les petites quantités, les quantités dites "de base" et les quantités significatives. Dans le cas du cannabis, la limite supérieure de ce qui était considéré comme petite quantité avait été fixée au 1er gramme de THC pur (tetra-hydro-cannabinol). Si un consommateur était arrêté pour possession de cannabis, sa consommation était alors envoyée au BZSKI pour vérifier la quantité de THC pur : dans le cas d’une petite quantité, il pouvait éviter des sanctions pénales tandis qu’en cas de quantité importante (plus de 20 grammes de THC pur) il risquait d’être envoyé en prison.
Cependant, il existe différentes méthodes pour mesurer la teneur en THC. En effet, lorsque le cannabis est stocké, sa teneur est en mutation : l’acide THC se transforme en THC pur mais à différentes vitesses en fonctions des facteurs environnementaux. C’est ainsi qu’en Allemagne, les laboratoires mesurent la somme totale des THC dans les échantillons de cannabis permettant d’éviter toute erreur de mesure. En Hongrie cependant, le code pénal a définit la limite en THC pur seulement il y a une bonne dizaine d’années déjà de cela. Le BSZKI s’alignait donc avec la loi, ce qui n’a plus été le cas du laboratoire des Douanes. Ainsi un certain nombre d'usagers ont eu le malheur de voir leur consommation être analysée par ce dernier et ont été sanctionnés plus sévèrement, jusqu’à des condamnations à des peines de prison.
Il y a un an, le laboratoire des Douanes a toutefois perdu son autorité dans les affaires de stupéfiants, sans doute en partie à cause de ses erreurs de mesures. Au 1er janvier dernier, un premier amendement au code pénal concernant le cannabis est entré en vigueur, substituant la limite supérieure de 1 gramme de THC pur à 6 grammes de produit cannabique au total.
Il souhaite présenter un projet devant les leaders des pays voisins
GUATEMALA, Guatemala - Le président du Guatemala Otto Perez Molina compte profiter d'une prochaine réunion avec les leaders régionaux pour proposer de légaliser différentes drogues.
Lors d'une entrevue radiophonique, M. Perez Molina a mentionné que sa proposition comprendrait la décriminalisation du transport des drogues à travers la région.
Selon lui, ce genre de transport devrait toutefois être réglementé, et ce même si ce n'était plus criminel.
M. Perez Molina, un ancien général qui est entré en poste le mois dernier, n'a pas donné de détails supplémentaires au sujet de sa proposition. Il n'a par ailleurs mentionné aucune drogue spécifique ni précisé le moment de la prochaine réunion des leaders d'Amérique centrale.
Le président guatémaltèque a laissé entendre qu'il soulèverait la question auprès du président salvadorien Mauricio Funes lorsque celui-ci viendra en visite officielle, lundi.
Au dire de M. Perez Molina, la guerre contre la drogue et la technologie transférée des États-Unis n'a pas permis de réduire le trafic de drogue dans la région.
«Il a été question des succès du 'Plan Colombie', mais tout ce qu'il a permis, c'est de neutraliser les petits cartels», a fait remarquer M. Perez Molina, en parlant de l'initiative américaine soutenant la lutte de la Colombie contre les rebelles de gauche et les milices de droit impliquées dans le commerce de la drogue.
M. Perez Molina a également blâmé les cartels de drogue pour la violence endémique au Guatemala, dont le taux d'homicides se situe à 41 victimes pour 100 000 personnes.
Le président est entré en fonction en promettant de combattre le crime d'«une main de fer».
Les autorités ont indiqué que les cartels Zetas et Sinaloa transportent et transforment de la drogue au Guatemala et pourraient s'y affronter pour occuper le territoire, particulièrement dans la province de Peten, près de la frontière mexicaine.
Source: Metro Montréal
Le corps a besoin d'acide gras, et on entend souvent à la télé, Oméga 3...Oméga 6...Ce que l'on ne vous dit pas c'est qu'il faut un équilibre entre ses acides gras avec un rapport de 1/3 (pour l'humain). Si on mange un certain poisson,on en aura plus d'une sorte que d'une autre, alors il faudra manger un autre produit pour compenser, bref, un cercle vicieux auquel s'attache particulièrement notre gouvernement. Bien que l'on commence vraiment à entendre parler de vraie diététique.
Et bien l'huile de chanvre est l'huile dont le rapport oméga 3 et 6 est le plus respecté, à savoir 1/3. Donc, l'apport IDEAL pour l'être humain. C'est aussi grâce à cela que des peuples à l'époque, ont traversés des périodes de famine, en ne mangeant QUE des graines de chanvre (avec capsule).
L'huile de chanvre contient, 10 % d'acides gras saturés, 13 % d'acides gras mono-insaturés (AGMI), 77 % d'acides gras poly-insaturés (AGPI) dont 59.5 % d'oméga 6 (acide linoléique) et 17.5 % d'oméga 3 (acide gamma linolénique en majorité, acide stéaridonique)
L'huile issue de chènevis contient en outre 8 % de graisses saturées, 55 % d'acide linoléique et 25 % d'acide α-linolénique. On y trouve des vitamines du groupe B (hydrophiles) et de la vitamine E (lipophile). Seule l'huile de lin contient une plus grosse proportion d'acide α-linolénique, mais l'huile de chènevis contient plus d'acide gras essentiels (80 % du volume total de l'huile)
Certes les prix sont assez excessif, mais pour l'avoir testée, manger, se nourrir n'a plus du tout la même valeur (une salade, un peu de pain complet et le tour est joué). Votre vision de la nourriture va changer.
Dans la perspective des prochaines élections présidentielles et législatives, le Syndicat de la magistrature a travaillé tout au long de l’année 2011 à l’élaboration d’un projet pour la justice et les libertés.
Ce projet articule constats, analyses et idées de réforme. Il contient près de 200 propositions que le Syndicat de la magistrature a voulues claires et précises, ambitieuses et réalistes.
Dans ces 200 propositions, énoncées dans le documents« Refonder la justice au service de la démocratie », un chapitre est dédié à la nouvelle politique des drogues voulue par le Syndicat, reproduit en intégralité ci-dessous :
Mettre en oeuvre une nouvelle politique des drogues tournée vers la réduction des risques
L’approche répressive de la consommation de drogues a largement démontré son inefficacité et même sa contre-productivité sur le double terrain de la sécurité et de la santé publiques.
Ainsi la Commission mondiale sur la politique des drogues de l’ONU a-t-elle récemment rappelé que « la guerre globale à la drogue a échoué, avec des conséquences dévastatrices pour les individus et les sociétés à travers le monde » et lancé un appel pour que cesse « la criminalisation et la stigmatisation des usagers de drogues qui ne font pas de mal à autrui ».
On ne compte plus les études, les rapports et les expériences qui militent en ce sens.Les produits stupéfiants sont bien sûr néfastes pour la santé, mais le fait est que la logique punitive qui a prévalu jusqu’à présent, outre qu’elle s’est révélée vaine, a fait obstacle au développement d’une logique de réduction des risques.
Il convient donc de repenser la politique des drogues dans notre pays afin, au premier chef, de protéger les usagers sur le plan sanitaire. Une telle politique passe en particulier par l’ouverture de salles de consommation supervisée, la dépénalisation de l’usage de toutes les drogues et la légalisation contrôlée du cannabis – qui portera un coup d’arrêt aux trafics qu’il génère.
LeNuméro 5 de la gazette du chanvre est arriver , avec au sommaire:
les coulisses du livre Drogue Store d'Arnaud Aubron ,
Les leçons de la filière du chanvre ,
La situation du cannabis en Suisse ,
Jean Pierre Galland contre la prohibition
et d'autres articles aussi intéressant les uns que les autres ...
Etats-Unis: l’Arizona appliquera la loi sur l’usage médical du cannabis approuvée en 2010
En bref
Un coup d'œil sur le passé
Etats-Unis: l’Arizona appliquera la loi sur l’usage médical du cannabis approuvée en 2010
Le 13 janvier, le gouverneur de l’Arizona, Jan Brewer, a demandé à l’administration de l’Etat d’appliquer une loi votée à l’initiative de la population. Cette loi permet la production et la distribution contrôlées de cannabis à usage thérapeutique. La loi supprime les inculpations pour usage ou possession de cannabis jusqu’à 70 grammes, pour les patients enregistrés auprès du Department of Health de l’Etat. La loi mandate aussi l’Etat d’établir les règlements en vue de l’établissement de 125 dispensaires de cannabis, qui produiraient et distribueraient du cannabis aux patients disposant d’une autorisation.
Le 4 janvier, le juge fédéral avait rejeté la demande de Jan Brewer et du procureur général de l’Etat, Tom Horne, sur la loi relative au cannabis médicinal approuvée par les citoyens. Cette demande, enregistrée en mai 2011, visait à déterminer si le personnel gérant le cannabis médicinal pouvait être poursuivi par la législation fédérale. La juge Susan R. Bolton a rejeté la demande sans préjudice, en statuant que les actions des agents fédéraux ne représentaient pas une menace réelle pour les employés de l’Etat appliquant la loi. Bolton a statué « que les plaintifs n’ont pas indiqué l’imminence ou bien même l’intention d’une action à l’encontre des employés de l’Etat. De plus, la requête ne montre pas qu’un membre du personnel d’un Etat ait jamais été poursuivi pour participation à une activité relative au cannabis médicinal quand celle-ci est légalement établie. »
Pour plus d’information:
www.huffingtonpost.com/2012/01/05/-jan-brewer-medical-marijuana_n_1186781.html(Sources: Huffington Post du 5 janvier 2012, NORML du 19 janvier 2012)
En bref
Canada: deux tiers de la population favorable à la légalisation du cannabis
Selon un sondage, les deux tiers de la population adulte du Canada est favorable à la légalisation du cannabis. Le Forum Research a posé la question par téléphone à 1160 personnes qui ont répondu majoritairement été favorables à l’idée d’un contrôle par l’Etat du cannabis similaire à celui qui existe pour le tabac et l’alcool. (Source: UPI du 18 janvier 2012)
Etats-Unis: les lois sur le cannabis médicinal du Montana n’empêchent pas les poursuites
Un juge a statué que les lois sur le cannabis médicinal du Montana ne protègent pas les fournisseurs de cannabis de la poursuite fédérale. Le 20 janvier, le juge de district Donald Molloy a rejeté une requête au civil introduite par 14 personnes et entreprises qui faisaient partie des quelques les 25 fournisseurs de cannabis poursuivis par les agents fédéraux dans le Montana. (Source: Associated Press du 23 janvier 2012)
Etats-Unis: des poursuites fédérales contre des dispensaires de cannabis au Colorado
Le 12 janvier, dans le Colorado, les procureurs fédéraux s’en sont pris à deux douzaines de dispensaires médicaux de cannabis situés à moins de 300 mètres d’une école. Ils ont donné aux propriétaires 45 jours pour cesser leur activité ou faire face à des pénalités criminelles. (Source: Reuters du 12 janvier 2012)
Science: l’anxiété est source de consommation de cannabis
Selon une étude de la Louisiana State University, à Bâton Rouge, l’anxiété sociale et la consommation de cannabis sont associées. Les chercheurs ont constaté que l’anxiété précède la consommation de cannabis, dans la majorité des cas. Ils ont réalisé un sondage sur 2957 adultes qui présentaient un trouble de consommation du cannabis et pas d’anxiété, et sur 1643 adultes sujets à l’anxiété mais qui ne présentaient pas de trouble lié à la consommation de cannabis, et 340 personnes présentant les 2 troubles. (Source: Buckner JD, et coll. Drug Alcohol Depend. 20 janvier 2012. [in press])
Science: dans une étude sur le modèle animal, le CBD a réduit l’inflammation d’une lésion pulmonaire
Les chercheurs de l’Université de Sao Paolo, Brésil, ont démontré que le cannabidiol (CBD) non psychotrope a réduit l’inflammation d’une lésion aigue du poumon chez la souris. Ils ont noté que cet effet pouvait être transmis par le récepteur adénosine A(2A). (Source: Ribeiro A, et coll. EUR J Pharmacol. 12 janvier 2012. [in press])
Science: les endocannabinoïdes sont efficaces sur le modèle animal du trouble obsessionnel compulsif (TOC)
Selon une étude menée à Rashtrasant Tukadoji Maharaj Nagpur University, à Nagpur, Inde, l’endocannabinoïde anandamide empêche la souris d’enterrer des billes. Ce comportement est constitutif de l’évaluation du TOC. Cet effet a été transmis par les récepteurs vanilloïdes. (Source: Umathe SN, et coll. Neuropharmacology. 11 janvier 2012. [in press])
Science: dans une étude sur le modèle animal, l’administration prolongée de cannabinoïdes a amélioré la cognition
Selon une étude menée au Cajal Institute de Madrid, Espagne, l’administration des cannabinoïdes synthétiques WIN 55,212-2 et JWH-133 pendant 4 mois, sur la souris, a empêché l’encéphalite, en diminuant les niveaux de béta-amyloïde, et a amélioré la cognition. La béta-amylioïde est une substance que l’on trouve en grandes quantités dans les cellules nerveuses des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Elle est nocive pour les cellules nerveuses. (Source: Martin Moreno AM, et coll. J Neuroinflammation 2012;9(1):8.)
Science: la FAAH n’est pas inhibée par le propofol
Dans une étude de la Medical School d’ Hanovre, Allemagne, meneée sur 56 sujets soumis à une anesthésie générale avec du propofol ou du thiopental/sévoflurane, il n’a été relevé aucune différence des niveaux de l’endocannabinoïde anandamide dans le sang. Les chercheurs n’ont pas trouvé que le FAAH (acide gras amide hydrolase), l’enzyme responsable pour la dégradation de l’anandamide, était inhibé par le propofol, comme cela avait été noté lors d’une étude précédente. (Source: Jarzimski C, etcoll. Br J Clin Pharmacol. 13 janvier 2012. [in press])
Un coup d'œil sur le passé
Il y a un an
Israël: descente de police dans un centre de distribution de cannabis médicinal de Tel-Aviv
Il y a deux ans
Science: le nabilone améliore le sommeil chez des patients souffrant de fibromyalgie
Etats-Unis: au Colorado, les patients qui ont le droit de consommer du cannabis à des fins médicales ont aussi le droit d’acheter le médicament
Source:IACM
La nouvelle loi LStup devait calmer un peu une situation dégradée pour ce qui concerne le cannabis. Mais six mois après son entrée en vigueur, le constat d’application n’est pas très positif.
En particulier pour ce qui concerne l’usage médical . La possibilité donnée par l’OFSP (Office Fédéral de la santé Publique réduit il est vrai à un "usage contrôlé et pas fumé"….. ce qui limite donc aux substances de l’industrie pharmaceutique toute puissante.
Ceux qui voudraient recourir au cannabis pour soulager leurs problèmes neurologiques , les conséquences de traitements chimiothérapiques ou anti VIH, ne peuvent accéder qu’au Marinol de synthèse ou au Dronabinol en partie synthétique, dont les résultats ne sont pas toujours probants.
Les malades ne peuvent cultiver par eux mêmes ce dont ils auraient besoin, puisque l’OFSP continue contre toutes les expérimentations scientifiques internationales , à se demander si finalement c’est bien efficace. Aucun permis spécial ne peut être accordé (cf https://www.chanvre-info.ch/info/fr/...).
Par contre les traitements approuvés par Swissmédic sont tout à fait recommandés, malgré une efficacité incertaine peut-être même toxique, et un coût exorbitant, bien évidemment non remboursé. Seuls une soixantaine environ de malades peuvent les utiliser.
La révision de la LStup ôte à la Suisse son chanvre indigène et aux malades et souffrants un bon médicament. Seule une variété hybride de chanvre est autorisée pour la culture industrielle . Malheureusement les fleurs pourrissent avant que les graines ne soient mûres.
De même , la teneur de 1% THC est permise, mais les méthodes d’analyses ont été modifiées, afin que le chanvre à fibres ne puisse être considéré comme une drogue, et donc détruit à tout moment.
L’arbitraire recommence , et chaque petite plante doit d’abord devoir satisfaire et survivre au passage devant le tribunal fédéral pour pouvoir survivre .
Les droits fondamentaux, la protection des espèces, inscrits dans la constitution, l’Initiative Populaire qui demande à une majorité écrasante la ré introduction de soins alternatifs sont bafoués.
Deux tiers des patients atteints du cancer et qui se sont vus prescrire du cannabis médical contre la douleur, se disent satisfaits du traitement. C’est ce que révèle une étude menée en Israël par le centre hospitalier Tel Hashomer, près de Tel Aviv. Une étude menée sur 264 patients et qui révèle que 64% d’entre eux ont signalé une amélioration significative de leur qualité de vie. 56% des patients interrogés notent également une amélioration dans leur capacité à gérer la douleur.
Pour l’instant, le cannabis est surtout utilisé pour traiter les cancers du poumon, du sein et du pancréas. Mais dans certains cas en Israël, il est aussi utiliser pour apaiser les sensations de nausées et les douleurs neurologiques.Le cannabis médical (appelé aussi cannabis thérapeutique, marijuana médicale ou marijuana thérapeutique) désigne le Cannabis sativa (désignation botanique du Chanvre), et, par extension, l’ensemble des dizaines de phyto-cannabinoïdes destinés à un usage purement médical, généralement prescrits pour leurs vertus antiémétiques.
À ce jour, compte tenu de l’évolution des connaissances scientifiques dans le domaine des cannabinoïdes, l’usage médical du cannabis devient de plus en plus toléré, voire légal dans un nombre grandissant de pays; le Canada, l’Australie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, l’Espagne, et 14 États américains (Californie, Arizona, Alaska, Hawaii, Maine, Nevada, Oregon, Washington,Washington D.C., Michigan).Cet usage nécessite soit une ordonnance, soit une confirmation de diagnostic médical. La distribution se fait généralement dans un cadre défini par les lois locales; pharmacies aux Pays-bas, Clubs Compassion au Canada, Buyers Club aux États-Unis, Cannabis Social Clubs en Espagne.