Eva Joly: légaliser le cannabis pour lutter contre les trafics d'armes
Par mrpolo, dans Justice, politique,

Eva Joly, candidate EELV à la présidentielle, a préconisé vendredi la légalisation du cannabis pour "saper l'économie parallèle à la base" et donc lutter contre le trafic d'armes comme celles utilisées par Mohamed Merah dans les tueries de Toulouse et Montauban.
 
"L'idée que fermer les frontières nous permettrait de lutter contre le trafic d'armes est complètement illusoire", a dit sur France Info l'ex-juge d'instruction.
 
"EELV a une position très radicale, c'est de légaliser le cannabis pour saper cette économie parallèle à la base", a fait valoir Mme Joly.
 
"Le trafic est une ressource mafieuse qui permet de financer les ventes et les rachats d'armes", selon elle et cette légalisation serait "un premier stade qui permettrait de régler beaucoup de problèmes dans nos cités de banlieue".
 
Eric Ciotti, secrétaire national de l'UMP à la sécurité, a aussitôt dénoncé cette "proposition totalement irresponsable et démagogique". "Que pense François Hollande, qui a signé un accord électoral avec Europe Ecologie-Les Verts, de cette proposition, déjà formulée par M. (Daniel) Vaillant?", s'est-il interrogé dans un communiqué.
 
"Légaliser le cannabis reviendrait à dire aux Français: +droguez-vous en toute tranquillité, vous ne risquez rien+, et constituerait un signal ravageur sur l'autorité morale de l'Etat. Est-ce le modèle de société que le candidat socialiste veut pour la France? Son silence ne ferait que confirmer son approbation", a-t-il accusé.
 
Source: Le Nouvel Obs
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Du cannabis dans un distributeur automatique en Nouvelle-Zélande
Par mrpolo,
Des activistes souhaitant faire réformer la législation néo-zélandaise sur la drogue ont acheté un distributeur automatique de nourriture pour l'installer dans leur lieu de rassemblement, un club d’Auckland connu comme le «club du cannabis». Mais, exit canettes et paquet de bonbons: ils ont mis à la place des petits sachets de cannabis. La pause détente près du distributeur prend une autre dimension.
 
Mais cela n’a pas été tout à fait du goût de la police –qui l’a fait saisir. Lors d'une perquisition effectuée le 22 mars tard dans al soirée, la police a arrêté quatre personnes et saisi la machine, 27.000 dollars néo-zélandais en numéraire (16.575 euros environ), 700 grammes de cannabis et des pipes à fumer.
 
 
Les activistes en question appartiennent à la NORML (National Organisation for Reform of Marijuana Laws), association à but non lucratif fondée aux Etats-Unis dont une branche a été créée en Nouvelle Zélande, qui vise à obtenir la légalisation du cannabis (et des drogues douces en général). L’usage du cannabis dans le pays est punissable d’amende voire d’emprisonnement, avec des peines plus sévères pour le trafic que pour la possession de cannabis.
 
Mais selon une étude publiée en janvier dernier dans The Lancet, revue scientifique britannique, la Nouvelle-Zélande a l’un des taux de consommation de marijuana les plus élevés du monde. Selon les auteurs de l’étude, Louisa Degenhardt et Wayne Hall, 15% de la population néo-zélandaise de 15 ans à 64 ans avait pris du cannabis sous quelque forme que ce soit en 2009.
 
L’étude explique cela notamment par l’importance des zones rurales dans le pays, où il est facile de faire pousser des plants. Mais aussi par un facteur culturel: la consommation de marijuana est au centre de la vie sociale. «Regardez notre rapport à l’alcool, et son intégration à notre quotidien», suggère Wayne Hall.
 


«Je crois que beaucoup de jeunes gens [en Nouvelle-Zélande] voient le cannabis comme nous voyons l’alcool: comme quelque chose de pas grave, un moyen de prendre du bon temps.»
  Aucune raison de ne pas installer des distributeurs de bon temps donc. Le distributeur avait eu un succès fou selon Julian Crawford, président de la NORML de Nouvelle Zélande. «C’est un exemple de la façon dont les choses pourraient se passer» si le cannabis était légal, a-t-il expliqué.
 
Photo: The Telegraph.co.uk
Source: Slate.fr
 
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Le C.I.R.C. Lyon s’adresse aux candidats à l’élection présidentielle
Par mrpolo,
Villeurbanne, le 13/03/12
 
Bonjour,
 
Comme vous le savez le CIRC Lyon interpelle actuellement les candidats-es à l’élection présidentielle à propos des trois différentes utilisations du chanvre dans la vie sociale :
 
Les applications industrielles/agricoles
 
Les applications médicinales/thérapeutiques
 
Ses utilisations récréatives
 
A l’heure actuelle, aucune des 12 personnalités politiques engagées dans la course à l’investiture présidentielle et à qui nous avons écrit ne nous a répondu ou ne s’est prononcé sur ce sujet dans les médias. Aucun média n’a relayé les questions que le CIRC et tous ses adhérents-es se posent et posent aux candidats-es.
 
Par conséquent nous vous communiquons dans ce courrier un modèle de lettre (ci-joint) que vous pouvez imprimer et envoyer directement aux médias de votre choix. Vous pouvez également intervenir dans différentes émissions radiophoniques et lire cette lettre à l’antenne et si nécessaire en vous appuyant sur les différents arguments développés dans le document que nous avons envoyé aux médias et aux politiques…Ainsi qu’à vous.
 



Mesdames, Messieurs les journalistes,
 
Vous avez récemment reçu un courrier du CIRC Lyon envoyé aux candidats-es à l’élection présidentielle, à des personnalités du monde politique et à une cinquantaine de médias nationaux.
 
Le CIRC Lyon interpelle les candidats-es et les personnalités politiques au sujet des trois différentes applications du chanvre/cannabis dans notre société : Les aspects industriels et agricoles, les aspects médicinaux et thérapeutiques et les utilisations récréatives.
 
Aucun média ne traite de ce sujet. A croire qu’il n’est pas possible d’ouvrir le débat sur ce sujet de société pourtant essentiel pour des raisons écologiques, économiques, industrielles, médicales et judiciaires. Plusieurs millions de nos concitoyens et concitoyennes sont concernés-es par différents aspects du chanvre et se posent des questions sur les positions et propositions des candidats-es aux élections présidentielles.
 
Le thème du chanvre, dans sa globalité, va-t-il enfin être traité durant cette campagne ? Va-t-on enfin parler de ses applications thérapeutiques ? Les 2000 malades qui souffrent en France se demandent s’ils vont encore devoir détourner la loi pour se procurer une plante qui les soulage. Les agriculteurs se demandent s’ils vont pouvoir développer leur filière chanvre. Et les amateurs de ses propriétés psychotropes souhaiteraient savoir si la France va persévérer dans la prohibition et la répression des consommateurs alors que la tendance actuelle dans le monde s’oriente vers un assouplissement des législations et une dépénalisation de l’usage, voire des formes d’accès réglementées comme au Pays-Basque en Espagne avec les associations d’autoproducteurs.
 
Nous vous remercions d’avoir pris le temps de lire ce courrier.
 
Salutations.
 
De la part des adhérents du CIRC Lyon
 
CIRC LYON
 
B.P. 93043
 
69605 Villeurbanne Cedex
 
Contact : 06.11.53.10.07
 
Email :| circ-lyon@no-log.org
 
 
https://www.circ-lyon.fr
 
Source: cannabis sans frontières
 
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LE CANNABIS THERAPEUTIQUE EN ISRAËL
Par mrpolo,
Israël a mis en place un programme national unique pour le cannabis médicinal concernant 7500 patients autorisés à acheter 30 grammes de cannabis de type médicinal ( MGC Medical Grade Cannabis) par mois à 8 fournisseurs conventionnés. Le gouvernement a annoncé la création d’une agence spéciale de régulation de la production, de la distribution et du commerce de la plante médicinale dans le courant de l’année 2012.
 
L’évolution du programme depuis le "-Quoi ? De la marijuana pour des malades ? Vous êtes fous ! " à la position actuelle du "Regarde comme la vie des patients est en train de se transformer" a été et continue d’être un combat d’activiste sur le fil du rasoir qui se transforme désormais en un grand programme national. Boaz Wachtel nous relate les années d’activisme pour la reconnaissance de l’usage thérapeutique du cannabis en Israël :
 
Sur ce chemin nous avons dû éduquer les acteurs impliqués, formuler un "modus operandi" en constante évolution et protéger ce programme fragile d’attaques constantes de malveillants. L’histoire moderne du Cannabis Médicinal en Israël commence il y a 16 ans, mais ses racines sont implantées dans des cultures et pharmacopées locales et internationales anciennes.
 
En 1995 j’ai participé (avec Shlomi Sandak), en tant que représentant civil au "Comité d’examen du statut légal du cannabis". Le comité fut nommé par le Directeur du Comité des Drogues du Parlement, Raphaël Eitan, réputé pour sa dureté et sa rigidité. À mon avis, le résultat était prédéterminé et le comité ne fut rien de plus qu’une manoeuvre pour calmer la pression croissante que nous avions générée au travers de manifestations et de présence dans les médias.
 
Le comité fit deux recommandations :
 
1) Ne pas changer le statut légal du cannabis et continuer la criminalisation des consommateurs de cannabis.
 
2) Permettre et réguler l’accès au Cannabis Médicinal pour des patients gravement atteints.
 
La seconde recommandation a été très importante et extrêmement positive. Elle a permis l’apparition sur le marché d’une pilule approuvée par la FDA (Marinol ou Dronabinol) dont l’étude très large aux États-Unis a montré que le THC est bénéfique pour deux indications majeures : - la réduction des nausées et des vomissements dus à la chimiothérapie d’une part et l’augmentation de l’appétit d’autre part. Par la suite il s’est avéré nécessaire de fournir aux patients un accès aux fleurs de cannabis et non aux pilules qu’ils n’appréciaient pas à cause de leur coût, de l’effet retardé et de leur niveau de psycho-activité.
 
Le 1er novembre 1999 le Ministère de la Santé a mis en place un comité dont la tâche serait " d’établir des normes pour la consommation médicinale de cannabis".
Initialement le ministère avait autorisé les malades à cultiver 5-6 plantes mais on a vu rapidement que beaucoup de malades étaient trop atteints pour cultiver et s’occuper des plantes.
 
Le temps s’écoulait lentement au Ministère de la Santé (MDS). Les patients qui souhaitaient mettre en application ce projet devaient présenter une recommandation de spécialiste le concernant et beaucoup de médecins ont refusé de faire ces recommandations. Plus les patients se rapprochaient du ministère plus nombreux étaient les refus et le programme fut presque arrêté. La décision finale d’approbation des demandes était entre les mains d’un seul homme, le vice-directeur du MDS.
 
La Convention Unique de 1961 stipule que pour la consommation de drogues illicites comme le cannabis pour des raisons médicales, le pays signataire doit mettre en place une agence spéciale ayant le monopole de la régulation de tous les aspects de la consommation médicinale d’une drogue illégale, soit la production, la distribution, l’importation et exportation etc… C’est seulement en 2003 que le gouvernement hollandais qui a mis en place légalement "l’Agence" et la sélection de cultivateurs l’a rendue possible.
 
Ce n’est pas avant 2007 que le MDS a accordé (pour un cultivateur en bonne santé et sans antécédents judiciaires) une licence pour cultiver 50 plantes à condition d’approvisionner des patients en Cannabis Médicinal sans être payé. Le cultivateur a commencé la culture du CM sur la propriété de ses parents en Galilée et sa mère, professeur de biologie, était la gardienne du jardin.
 
 
Au début il distribuait le cannabis dans son appartement au rez-de-chaussée d’un immeuble de Tel Aviv. Le MDS a ensuite dispensé des licences à 17 autres cultivateurs. Certains n’ont jamais pu fonctionner à cause de l’investissement demandé, et aujourd’hui seulement 8 cultivateurs sérieux continuent. La libre distribution a été possible sur un temps assez court mais le modèle de "distribution gratuite" n’a pas pu continuer compte tenu que la production de Cannabis Médicinal biologique et standardisé coûte très cher. Des dons pour maintenir ces cultures ont été nécessaires.
 
Après 18 mois de "Cannabis gratuit pour les patients" le MDS a autorisé les cultivateurs a recevoir 100 dollars pour environ 40 grammes par mois. Cette quantité a ensuite été réduite à 30 grammes à cause de l’inquiétude de voir ce cannabis médicinal dériver vers le marché noir. Petit à petit le nombre de patients a augmenté, les expériences personnelles et les rapports dans les médias ont diffusé le message sur les multiples bénéfices du CM.
 
 
En 2009 le MDS nous a autorisé à ouvrir un centre de distribution. Un groupe de volontaires a commencé a distribuer le cannabis dans une salle de 16 mètres carrés. Alors que le cannabis et la formation étaient gratuits, les clients achetaient du papier, des machines à rouler et des vaporisateurs. Dans leur majorité, consommer du cannabis fut une expérience complètement nouvelle. Nous leur avons appris à rouler des joints, inhaler et exhaler, comment ne pas se brûler la gorge et quels sont les effets collatéraux.
 
Nous leur avons fait connaître différentes variétés pour qu’ils trouvent celles qui correspondent le mieux à leurs symptômes. On distribuait aussi des biscuits et de l’huile pour usage sublingual pour ceux qui ne peuvent pas fumer. Beaucoup de patients ont été très reconnaissants pour le changement occasionné dans leur vie par le cannabis.
 
L’État pour sa part essaie d’avancer sur la régulation du programme depuis son expansion très rapide. L’autorité de contrôle des drogues a reçu un mandat du MDS pour lancer un appel d’offre et mettre en place des directives pour la sélection de cultivateurs, de qualité et de prix. Ce mouvement a été bloqué par les cultivateurs qui ont lancé une procédure argumentant qu’en accord avec les Conventions de l’ONU, la seule institution qui a autorité pour réguler la consommation médicinale de drogues interdites c’est une "agence spéciale" qui n’avait pas encore été mise en place par le gouvernement à ce moment.
 
Il y a quelques mois, le gouvernement israélien a pris une décision historique pour former et financer officiellement cette "agence super-ministérielle spéciale" constituée de représentants du MDS, de la police, du Ministère de l’Agriculture, de l’Autorité de Contrôle des Drogues et du Ministère de l’Intérieur. Cette agenda du gouvernement a le monopole pour réguler tous les aspects du programme du Cannabis Médicinal y compris de publier des appels d’offres concernant les cultivateurs, la distribution, l’importation et l’exportation. On suppose que cela commencera dans le courant de l’année 2012.
 
Par Boaz Wachtel Membre fondateur de "Israeli foundation for drug law reform” (1994)
 
 
 
Source: Cannabis sans Frontières
 
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Le cannabis ralentit la progression du VIH
Par mrpolo,
Des agonistes du récepteur cannabinoïde 2 (CB2R) seraient intéressants à double titre en adjuvant aux antirétroviraux au stade sida avancé.
 
Le cannabis médical existe déjà dans l’infection VIH. Autorisé sous forme de THC (Marinol) dans certains cas en France, il était utilisé jusque-là pour ses propriétés orexigènes, antiémétisantes et sédatives. Son action pourrait aller bien au-delà. Selon des chercheurs de la Mount Sinai School of Medicine sous la direction du Dr Benjamin Chen, le cannabis ralentit la progression du VIH par l’intermédiaire sélectif des récepteurs cannabinoïdes 2 (CB2R).
 
L’équipe américaine vient de montrer que ces récepteurs cannabinoïdes à la surface des cellules CD4 exercent une régulation sur des corécepteurs VIH1, les CXCR4.
« Nous voulions tester les récepteurs cannabinoïdes comme cible pharmaceutique, permettant à la fois de traiter les symptômes du sida avancé et de prévenir la progression de la maladie sans les effets indésirables de marijuana médicale », explique le Dr Cristina Costantino, premier auteur de l’étude.
 
Il se trouve que les récepteurs cannabinoïdes (CB1R et CB2R) utilisent la même voie de signalisation que les corécepteurs du VIH, CCR5 et CXCR4, ceux-là même qui permettent l’entrée du virus dans la cellule. Comme tous sont des récepteurs couplés à la protéine G alpha, les chercheurs ont voulu tester l’hypothèse d’une modulation chémokine.
 
Dans des cultures de cellules infectées, il est ainsi apparu que l’activation des CB2R à la surface des CD4 inhibait l’infection virale de façon sélective et dose dépendante. Cette inhibition virale était plus prononcée dans les cellules dormantes qui avaient été activées après l’infection.
 
Mais ce n’est pas tout, les chercheurs ont également observé que les agonistes des CB2R modifiaient le réarrangement du cytosquelette permettant au VIH de se répliquer.
 
C’est vrai, les effets des agonistes CB2R sur l’infection VIH restent modérés, mais, selon les auteurs, il est vraisemblable qu’une action cumulée chez des patients traités tous les jours explique la diminution de la charge virale au fil du temps. Reste qu’un argument emporte l’adhésion : les agonistes CB2R soulagent les symptômes graves du stade sida, cachexie, anorexie et douleurs neuropathiques, sans avoir les effets secondaires comportementaux et neurologiques liés aux CB1R.
 
› Dr IRÈNE DROGOU
 
 
 
 
Source:Le quotidien du médecin
 
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Suisse: La guerre à la drogue est perdue, essayons la paix
Par mrpolo,
Vouloir une société sans drogue, c’est courir après une utopie. Forts de ce constat, une commission internationale de sages, une ancienne ministre suisse qui en est membre et, plus récemment, deux juristes de l’Université de Neuchâtel prônent un changement de cap. Radical.
 
1961. Les Nations unies ratifient la Convention unique sur les stupéfiants. Le texte prône un régime mondial de prohibition, en y incluant pour la première fois le cannabis. 1971. Le gouvernement américain de Richard Nixon déclare sa «war on drugs», qui doit aboutir par tous les moyens - y compris militaires - à un monde débarrassé des stupéfiants.
 
40 ans plus tard, la guerre a coûté des millions de milliards de dollars, mais elle est perdue. Le monde n’a probablement jamais consommé autant de drogues, et le trafic pèserait globalement (selon une estimation du FMI) 400 milliards de dollars par an, que se partagent groupes mafieux et organisations terroristes. Tant en termes de santé publique, de sécurité, que de droits de l’homme, le constat d’échec est total.
 
«Pensez simplement que la moitié des condamnations à mort prononcées dans le monde le sont pour des affaires de stupéfiants, souvent mineures, et qu’un tiers des contaminations par le VIH hors Afrique subsaharienne se fait par l’échange de seringues», rappelle Ruth Dreifuss, qui instaura dans les années 90 la politique suisse dite des «quatre piliers» (prévention, thérapie, réduction des risques, répression).
 
 
 
Un premier pavé dans la mare
 
 
Aujourd’hui l’ancienne ministre de l’Intérieur et présidente de la Confédération milite au sein de la Commission mondiale pour la politique des drogues, une «initiative citoyenne» partie d’Amérique latine, où les ravages des guerres de la drogue sont particulièrement terribles.
 
Autour des trois anciens présidents Zedillo (Mexique), Gaviria (Colombie) et Cardoso (Brésil), elle compte des membres aussi illustres que les écrivains Carlos Fuentes et Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature, l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, l’ancienne Haut-commissaire aux Droits de l’homme Louise Arbour, l’ex-secrétaire d’Etat américain George Shultz, l’ancien patron de la Fed Paul Volcker ou le fondateur de Virgin Richard Branson.
 
En juin 2011, la Commission a rendu un rapport en forme de pavé dans la mare, qui prône l’urgence d’une «réforme fondamentale des politiques antidrogues à l’échelle nationale et internationale».
 
En vrac, il s’agit de cesser de criminaliser les consommateurs et de respecter les droits des personnes impliquées aux niveaux inférieurs du trafic (fermiers, passeurs, petits revendeurs), de promouvoir les traitements à la méthadone et la prescription médicalisée d’héroïne, ou d’éviter les messages simplistes comme «non à la drogue» et les politiques de tolérance zéro pour privilégier les programmes d’information et de prévention crédibles
 
Et au final, la Commission appelle les gouvernements à «s’assurer que les conventions internationales soient interprétées ou révisées afin de fournir une base légale solide permettant d’expérimenter la réduction des risques, la dépénalisation et la régulation légale».
 
«Je ne sais pas si le monde est prêt pour un tel changement de cap. Mais je sais que de nombreux dirigeants sont conscients de la nécessité de nouvelles approches. Le rapport a suscité beaucoup d’intérêt et nous sommes souvent sollicités», explique Ruth Dreifuss, qui était encore tout récemment à l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime de Vienne, après un passage très médiatisé en janvier devant une commission du Parlement britannique, en compagnie de Richard Branson.
 
 
 
Pour la légalisation totale
 
 
En novembre 2011 un autre pavé était tombé dans la mare. Sous le titre Lutte contre la drogue: stupéfiantes contradictions? et en 90 pages bien documentées, deux doctorants en droit de l’Université de Neuchâtel prônent rien moins que la légalisation de toutes les drogues illicites.
 
Ludivine Ferreira et Alain Barbezat sont eux aussi partis du constat d’échec total de la guerre contre la drogue. «La répression est inefficace, en Suisse comme ailleurs, note ce dernier. Les études en criminologie montrent que pour qu’une peine soit dissuasive, elle doit être infligée de façon rapide, certaine et qu’elle ait aussi une certaine sévérité. Or, les deux premiers points ne sont le plus souvent pas respectées, et la sévérité, au-delà d’un certain niveau, n’apporte plus rien en termes de prévention de la criminalité. Elle peut même avoir un effet pervers».
 
Mais de là à légaliser… Les deux juristes se rendent bien compte que la proposition est invendable dans le contexte politique actuel. La permissivité dont certaines polices cantonales et communales avaient fait preuve au début des années 2000 n’est plus qu’un souvenir et en 2008, 63% des votants ont refusé une initiative populaire pour la dépénalisation du cannabis.
 
Il y a deux semaines, la Chambre basse du parlement a pourtant accepté de ne plus poursuivre pénalement les consommateurs pris en possession de 10 grammes au plus de «stupéfiants ayant des effets de type cannabique», qui s’en tireraient avec une amende de 200 francs. Mais la discussion a été passionnelle, le vote serré, et la proposition doit encore passer par la Chambre haute.
 
«Notre but, c’est aussi de déranger, de faire avancer le débat, admet Ludivine Ferreira. Donc si on s’interdisait des propositions sous prétexte qu’elles vont déplaire, on n’avancerait pas et on en serait peut-être toujours à la peine de mort en Suisse».
 
 
 
Pas de rayon «dope» à la Migros
 
 
Les deux jeunes juristes n’en prônent pas pour autant une «société de la défonce» et ne rêvent pas de voir des rayons «dope» ouvrir dans les supermarchés. Pour eux, d’ailleurs, la politique suisse des quatre piliers, qui traite les drogues comme une question de santé publique et non comme une simple question pénale, va tout à fait dans la bonne direction.
 
Le problème à leurs yeux, c’est que les deux tiers des moyens affectés à la lutte contre les stupéfiants en Suisse vont au pilier «répression», jugé inefficace. «Si on légalise, ces moyens iront aux autres piliers, à la prévention, aux traitements, note Ludivine Ferreira. Et tout cela doit entourer la légalisation, parce que juste légaliser, c’est bien joli, mais ça ne sert à rien».
 
Quant au risque, brandi par les opposants à tout assouplissement de la prohibition, de voir la consommation exploser, les deux juristes peinent à y croire. Et ils ne sont pas les seuls.
 
«Aujourd’hui, il est relativement facile de se procurer à peu près n’importe quelle drogue, fait remarquer Alain Barbezat. Pourtant, bien des gens ne le font pas, retenus qu’ils sont par d’autres interdits que l’interdit pénal: le non attrait, l’interdit moral, la conscience des risques pour la santé… On entretient cette image du grand méchant Code pénal qui nous surveille et dès qu’il détournerait les yeux, tout le monde mettrait les doigts dans le pot de confiture. Mais elle est fausse!»
 
 
Par Marc-André Miserez
 
 
Source: Swissinfo
 
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François Hollande pour une relance de la  politique de réduction des risques et l’expérimentation de salles de  consommation à moindre risque
Par mrpolo,
François Hollande, candidat PS à la Présidence de la république 2012, présente sa stratégie en matière lutte contre le sida et de réduction des risques liés à l’usage de drogues sur le site internet Seronet.
 
Il annonce une relance de la politique de réduction des risques, particulièrement malmenée ces dernières années : « Il faut d’abord redonner toute leurs places aux politiques de prévention et de limitation des risques liés à la consommation de drogue, qui ont notamment pour buts d’éviter les contaminations par le VIH et les hépatites ainsi que les overdoses, et d’accompagner vers le sevrage. L’approche exclusivement répressive de la majorité actuelle a conduit à des reculs dans ce domaine. »
 
Sur le plan des dispositifs à mettre en place, il se dit « favorable à ce qu’on expérimente des actions nouvelles » et laissera à Paris et Marseille « la possibilité de mener des expérimentations (de salles de consommation) pour améliorer la santé des usagers de drogue et réduire les nuisances dans nos quartiers ». Il initiera également un « plan spécifique pour la santé des personnes incarcérées et le sujet de la toxicomanie y sera traité. »
 
Nous ne pouvons que saluer ces déclarations qui évitent démagogie et électoralisme sur un sujet qui s’y prête facilement.
 
Nous demandons depuis des années la possibilité d’expérimenter des actions nouvelles, comme les salles de consommation ou les programmes d’échange de seringue en prison. L’expérimentation est la seule façon de faire évoluer la politique de réduction des risques, de la rendre plus efficace, pour protéger la santé des consommateurs de drogues, et améliorer le bien être de la communauté.
 
Mais depuis 2007, nous nous somme heurtés à la même absurdité idéologique qui confond la réduction des risques avec une banalisation et une incitation à l’usage, hors de toutes les considérations scientifiques qui prouvent, depuis les années 90, que cela est faux.
 
Quand est-il des autres candidats à l’élection présidentielle ? Jean-Luc Mélanchon et Eva Joly se sont déjà exprimés sur Seronet : leurs positions sur la réduction des risques rejoignent pour beaucoup celle de François Hollande. François Bayrou, ne s’est pas clairement exprimé sur l’expérimentation des salles de consommation ou des programme d’échange de seringue en prison, même si il a indiqué que « de manière générale, notre pays améliorera les problèmes de santé publique liés à la drogue en préférant une approche médicalisée plutôt que purement répressive ».
 
Quant à Nicolas Sarkosy, persistera-t-il dans la voie sans issue qu’est la répression aveugle des consommateurs, totalement inefficace ? Nous n’avons aucune réponse à ce jour.
 
Communiqué de presse du 19 mars 2012
Source: Le Blog du Réseau Français de Réduction des Risques
 
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Culture : LED 7 couleur - Pourquoi elles fonctionnent
Par mrpolo,
Les plantes, comme la plupart des êtres vivants sur la terre, ont besoin du spectre lumineux pour permettre le processus de photosynthèse et absorber du CO2 (un des blocs de construction de base pour la vie). Elles ont aussi besoin d'une bonne humidité (une humidité élevée ouvre les stomates qui est un pore de la feuille par lequel entre le CO2 et sort l'oxygène).
 
Il ne faut pas confondre l'humidité et la condensation qui est généralement mauvaise pour les plantes et provoquent des moisissures et d'autres problèmes. La plante nécessite également de l'eau et des nutriments.
 
Le LUX est une unité de mesure pour la "luminosité" dans une zone donnée et les lumens mesurent le Lux sur 1m2. La longueur d'onde requise diffère selon les espèces mais la plupart des plantes herbacées nécessitent une longueur d'onde située dans le bleu et rouge. Le Lux met différents poids dans différentes parties du spectre, étant en rapport avec la perception humaine de la lumière. Le Lux a souvent lourdement tendance à être biaisé vers 555nm, ce qui est vert en apparence (la zone du spectre dans laquelle l'humain voit le mieux).
 
Contrairement aux humains, les plantes n'ont pas besoin de lumière verte, c'est pourquoi la plupart de la lumière verte est renvoyée vers votre rétine par la plante quand vous la regardez.Le watt est une manière de mesurer la lumière aussi mauvaise que le Lux et les Lumens. Ce n'est que la mesure de la consommation d'énergie d'une certaine lampe ou d'un certain équipement.
Ça ne vous dit pas combien d'énergie est convertie en quelque chose d'utilisable, uniquement l'importance de la "charge" qui va être mise sur un circuit donné.
 
La seule manière de réellement comparer une culture avec une autre est d'examiner la relation entre la récolte et les watts par mètre carré, mais même cette méthode ignore toutes les autres variables à prendre en compte comme la température ambiante, les taux de CO2 et d'humidité.Pour cette raison, il y a de nombreuses fausses pistes dans les arguments pour l'utilisation de LED de 3w ou d'1w.
Le wattage va dicter l'intensité au point de génération, pas à la surface des feuilles où il est important. Cela dit, les lampes de la série de 3w sont moins chères à fabriquer et c'est pour ça que le marché va plutôt vers celles-là.
 



Matrice pour le choix des LED couleur


Contrairement aux Lux et aux Lumens (qui sont en relation directe avec la perception humaine de la luminosité), la DFPP umol/M2/s, qui est l'abréviation de Densité du Flux Photonique Photosynthétique d'unité par mètre carré par seconde, cette mesure examine le spectre du point de vue de la plante et mesure le volume de lumière fourni par une source lumineuse sur une surface et à un moment donné.
 
La DFPP mesure les quanta lumineux (la quantité de photon) dans le rayonnement photosynthétiquement actif (l'énergie lumineuse d'un spectre approprié qui atteint la surface de la plante à un moment donné et sur une surface donnée). La vitesse de photosynthèse des plantes dépend des quanta lumineux absorbés par les plantes. La photosynthèse dépend en partie de la capacité du stomate d'échanger du CO2 avec de l'oxygène.
 
Vous pouvez vous imaginer le stomate comme la bouche des plantes par laquelle elle consomme du CO2 et dont l'ouverture est stimulée par la lumière qui touche la surface de la feuille. Tandis que les racines sont les bouches de la plante pour l'ingestion de nutriments. La DFPP mesure la disponibilité de la bonne nourriture (spectre lumineux) à un moment donné et sur une surface déterminée du feuillage des plantes.
 
Les RPA (Radiations Photosynthétiquement actives) mesurent la lumière disponible pour activer la photosynthèse dans des longueurs données. Elles se mesurent ou s'expriment en DFPP umol/M2/s.Si la lumière (de la bonne longueur d'onde) était de l'eau contenue dans un arrosoir, vous pourriez la versez très rapidement par le bec sur une petite surface si vous n'utilisez pas de pommeau.
 
Par contre, si vous fixez un pommeau au bec de l'arrosoir, vous pourrez verser la même quantité d'eau en même temps mais sur une surface plus grande. C'est de cette manière qu'on mesure la lumière avec la DFPP. Elle examine la vitesse et la quantité du flux de lumière en tenant compte de la longueur d'onde et de la surface couverte.Quand le flux de photons (intensité du rayonnement lumineux) atteint le point le plus élevé (également appelé point de saturation de la lumière), les plantes ont la vitesse d'échange du dioxyde de carbone la plus rapide (l'ingestion du dioxyde de carbone et la libération d'oxygène et d'humidité).
 
Le dioxyde carbone (CO2) est un matériel nécessaire à la photosynthèse car les plantes l'utilisent pour construire les cellules que ce soit pour les feuilles, les fleurs, les racines ou les tiges. Ces éléments de la plante ont tous besoin de CO2 pour la rendre heureuse et la lumière amène le taux nécessaire pour que cela soit possible. Par exemple, le point de saturation de la lumière pour de nombreuses plantes herbacées est d'environ 1512 umol/M2/s. Quand ce point est atteint, la taux d'échange de dioxyde de carbone atteint le maximum, ce qui signifie que la plante pousse plus et plus vite.Les LED ont toujours été bonnes pour émettre les bonnes longueurs d'onde mais elles étaient très mauvaises (jusqu'à maintenant!) pour que la lumière qu'elles produisent atteigne la plante.
 
Elles n'arrivaient pas à pénétrer l'espace en face d'elles et atteindre la surface des feuilles de la plante pour vraiment faire la différence. Mais la dernière génération des lampes à LED réussit à pénétrer de 2M et à produire 7 couleurs du spectre, ce qui est parfait par y faire pousser vos plantes. Rose ou mauve en apparence, ces lampes ne gaspillent pas d'énergie pour produire des longueurs d'onde que les plantes ne peuvent pas utiliser ou dont elles n'ont pas vraiment besoin (comme le vert).Pour obtenir les meilleurs résultats de la nouvelle génération des lampes à LED, il faut les utiliser correctement.
 
La DFPP umol/M2/S d'une lampe 7 couleurs de bonne qualité de 234w (78x3w) est d'environ 756 DFPP umol/M2/S chacune. Si vous utilisez de telles lampes dans une tente d'1m2, vous produirez une lumière suffisante et correcte pour que 100% des plantes atteignent leur taux maximum de photosynthèse (avec les mêmes valeurs pour la température et les autres variables environnementales).Voyez la Fig.1 pour les détails sur la DFPP umol/M2/s dont la plante a besoin en fonction de la taille de la tente.
 
Un guide pour choisir la lampe et leur nombre. Veuillez remarquez que cette matrice propose des alternatives; ainsi, une tente de 1,2m x 1,2m nécessite 2177 DFPP et pourrait utiliser soit 3 x 234w (2223 DFPP), soit 2 x 312w (1976 DFPP). La meilleure option étant 3 x 234w pour une bonne répartition de la lumière (une lumière venant du sommet des plantes et se répandant sur toute la surface) mais ce sera un peu plus cher à l'achat. N'OUBLIER PAS que toutes les LED ne sont pas les mêmes, vérifiez leur spécificité avant de les acheter ou demandez conseil au revendeur.
 
Utilisées correctement, vous pouvez espérer la même récolte qu'avec des HPS. Le système HPS pose également de sérieux problèmes pour le contrôle de l'environnement car il dégage de la chaleur et provoque une forte transpiration des plantes ce qui brûle les nutriments et provoque des chocs.La DFPP umol/M2/s des LED est complétée par une réduction du stress ressenti par les plantes, l'absence de bruit de ventilateur (pour les ventilateurs qui doivent tourner à fond pour évacuer du local la chaleur produite par les HPS), la réduction des besoins en eau et en nutriments des plantes.
Les systèmes de CO2 et d'humidité sont plus faciles à contrôler. Vous pouvez également épargner de 20 à 80% d'énergie (en fonction du nombre de lampes et avec quoi on les compare - HPS ou CFL etc.)
 
Les LED ont eu et mérité une mauvaise presse auparavant parce que les lampes n'avaient pas encore atteint le niveau de développement recherché par le marché du secteur. Et souvent, elles n'étaient pas utilisées correctement.
Cela ne devrait plus être le cas car de nombreux tests ont démontré que l'important est de changer ce que vous faites et comment vous le faites. De cette manière, la technologie ne vous décevra plus! Le futur des LED est assuré, les cultivateurs vont en voir et sentir les bénéfices, et les plantes vont produire les récoltes qu'on veut tous!La confiance est là.
 
Un article de Soft Secret
Source:Cannabis info via Cannactus
 
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Cannabis au travail : une entreprise sur dix concernée
Par mrpolo,
L'employeur est-il autorisé à pratiquer un test de dépistage de cannabis dans l'entreprise ? Peut-il sanctionner un salarié parce qu'il fume de la marijuana ? Un problème pas facile à résoudre en raison des conséquences possibles. Réponses concrètes, extraites de la brochure Le cannabis et l'entreprise des Editions Docis.
 
 
11 % des entreprises ont été confrontées à des problèmes avec des usagers de cannabis", relève la brochure des Editions Docis sur le cannabis et l'entreprise. La consommation du cannabis et ses conséquences au travail n'est donc pas un problème négligeable, surtout qu'il peut avoir des conséquences très lourdes pour l'employeur. L'ouvrage apporte des réponses concrètes aux employeurs confrontés au problème du dépistage, que nous avons synthétisé sous forme de questions/réponses.
 
Existe-t-il un cadre légal permettant un dépistage de stupéfiants au travail ?
 
Non. Il n'y a aucune disposition dans le code du travail relative à l'usage de stupéfiants.
 
Le dépistage peut-il être prévu par le règlement intérieur ?
 
Oui, l'employeur peut, selon les mêmes dispositions que pour l'alcootest, ajouter dans son règlement intérieur la possibilité de soumettre à un dépistage les salariés dont les fonctions le justifie (manipulation de machines ou de produits dangereux, conduite de véhicules...). La liste de ces emplois doit être clairement définie dans le règlement intérieur.
 
Le dépistage peut-il être systématique pour tous les salariés ?
 
Non. Il n'est justifié que pour les emplois pour lesquels l'usage de la drogue présente un risque particulier.
 
Quelle est la procédure à suivre avant tout dépistage ?
 
Le dépistage ne sera possible que si : - il est prévu par le réglement intérieur ; - le salarié en est informé et il est d'accord pour l'effectuer ; - le salarié est averti des conséquences en matière d'aptitude en cas de dépistage positif.
 
L'employeur peut-il faire passer aux salariés des tests salivaires ou urinaires pour prouver l'usage de stupéfiant ?
 
L'employeur n'est pas habilité à effectuer des tests biologiques, seul le médecin du travail pourra donc faire passer un test urinaire au salarié ou le prescrire. Les résultats de ce test sont soumis au secret médical. En revanche, il demeure aujourd'hui une incertitude sur la nature biologique ou non des tests salivaires. Cependant, le ministère du travail autorise l'employeur à recourir au test salivaire.
 
Le salarié peut-il être sanctionné suite à un test salivaire ?
 
Non. La DGT considère que le test de dépistage salivaire ne peut jamais entraîner une sanction car la contre-expertise obligatoire est faite sous le sceau du secret médical. La finalité du test de dépistage salivaire doit donc être uniquement préventive.
 
Est-il possible de licencier un salarié qui a consommé de la drogue dans l'entreprise ?
 
Oui. La Cour de cassation a admis le licenciement pour faute grave de deux salariés qui fumaient du cannabis durant leur pause (arrêt du 1er juillet 2008).
 
Photo: Distribution de kits “Cannabis verdict” sur un chantier à Toulouse. @ P.Font/Metro
Source: l'Express
 
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Les propriétaires de coffeeshops de Maastricht  poursuivent l'Etat en justice
Par mrpolo,
Des avocats représentants plusieurs propriétaires et travailleurs des coffeeshops de Maastricht ont annoncé avoir déposé un recours en justice pour arrêter les plans du gouvernement de les transformer en clubs avec carte de membre obligatoire.
 
L'avocat de Maastricht Me Andre Beckers a dit au Telegraaf qu'ils considèrent que ce plan viole la loi puisque les résidents non-Néerlandais seront interdits d'entrer dans leurs coffees et que cela relève de la discrimination.
 
De plus, l'introduction de cartes de membres viole la vie privée des gens, ont ajouté les avocats.
 
La date de l'audience n'est pas encore fixée.
 
Fermetures
 
Le gouvernement prévoit de fermer les coffeeshops du Sud du pays aux non-résidents à partir du 1er Mai. Le reste des Pays-Bas devrait suivant l'année prochaine.
 
Le ministre de la Justice Ivo Opstelten a répliqué qu'il n'avait pas peur d'une action juridique puisque la législation a déjà été vérifiée par la Court de Justice Européenne.
 
Le but de cette nouvelle loi est d'arrêter le narco-tourisme, mais ses opposants disent au contraire que cela ne fera qu'augmenter le trafic de rue.
 
Source: Dutchnews
 
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Traduit pour Cannaweed par Neweedeur
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