PHOTO:Vancouver Art Gallery, Vancouver, British Columbia April 20, 2012. -- REUTERS
Les météorologues ont ajouté un épais nuage de fumée de cannabis à leurs prévisions pour Vancouver vendredi, tandis que des milliers de consommateurs affluaient dans le centre-ville pour un rassemblement géant de partisans de la légalisation de la marijuana.
La ville a fermé une artère importante dans le quartier des affaires à cause du festival et de la manifestation, qui devait atteindre son pic à 16h20 heure locale, lorsque les participants sont invités à allumer un joint. Les organisateurs attendaient cette année 20.000 personnes, tandis que la police en avait dénombré 4.000 en 2011.
« Nous nous attendons à une foule de taille raisonnable », a dit à l’AFP Lindsey Houghton, porte-parole de la police de Vancouver.
L’origine de cet évènement, baptisé 420 d’après sa date, le vingtième jour du quatrième mois, demeure obscure. Mais la légende veut qu’il soit né il y a une dizaine d’années dans un lycée californien où un groupe d'élèves allumait des joints à 16H20, à la fin des cours. L'évènement s’est répandu en Amérique du Nord et à travers le monde.
« Bonne fête à mes amis drogués! Je suis sorti fumer un gros joint », a posté sur Facebook le groupe 420 basé à Vancouver, qui est suivi par plus de 200.000 personnes.
Depuis plus de dix ans, Vancouver traite du problème de la drogue comme d’un problème de santé et non comme d’un problème de criminalité, se démarquant ainsi de la guerre contre la drogue menée par les autorités des Etats d’Amérique du Nord. Durant la même période, la métropole canadienne est devenue un haut lieu du rassemblement 420, mais la consommation de cannabis y reste illégale, comme dans tout le Canada.
Day Around The Bay: 4/20 2012 San Francisco à Hippie Hill... (Photo:
Phil Milazo)
En Californie, l’un des 15 Etats américains où la marijuana est autorisée à des fins médicales - auquel il faut ajouter la capitale Washington - plusieurs manifestations étaient également organisées.
« C’est un jour férié pour les gens qui aiment le cannabis », a déclaré à l’AFP Dave Brian, éditeur de la revue spécialisée The 420 Times .
Cette année, NORML, une ONG qui récolte des fonds pour promouvoir la légalisation du cannabis, organise un rassemblement dans le comté d’Orange, au sud de Los Angeles. Par ailleurs, des fêtes privées sont organisées par des fumeurs et certains dispensaires de cannabis offrent des réductions.
Cette journée intervient alors que les fermetures de dispensaires par les autorités fédérales se sont multipliées ces derniers mois en Californie, en application des lois fédérales qui interdisent la consommation et la vente de cannabis.
« Le président Obama a promis au début de son mandat qu’il respecterait les lois des Etats sur la marijuana médicale. Mais il n’a cessé de trahir sa promesse », déplore la pétition en ligne Change.org, signée par 24.000 personnes qui réclament la fin des « descentes de police contre le cannabis ».
A partir du 1er mai 2012, les étrangers ne pourront plus consommer de cannabis aux Pays-Bas. La réforme néerlandaise aura-t-elle un impact sur les consommateurs de cannabis français?
Un "permis de se droguer" va être instauré aux Pays-Bas. Dès le 1er mai 2012, dans le sud-est du pays, les résidents néerlandais devront présenter leur "carte cannabis" pour entrer dans un coffee-shop. La mesure sera étendue à tous les magasins spécialisés du pays en 2013. Le but est de mettre fin aux nuisances du tourisme du cannabis.
Les embouteillages, le tapage nocturne et la prolifération des vendeurs clandestins dans les rues ont eu raison de l'indulgence néerlandaise. Les consommateurs français, remarqués parmi ces touristes selon Christian Ben Lakhdar, spécialiste de l'économie des drogues et des addictions à l'Université Catholique de Lille, ne pourront donc plus y acheter de la marijuana.
Eviter les herbes "coupées"
Près de 1,2 million de Français consommeraient du cannabis, selon l'économiste. Mais contrairement aux idées reçues, le voyage aux Pays-Bas pour la "fumette" n'est pas répandu. "Le coût du transport est un frein et il y a suffisamment de cannabis en France pour ne pas avoir besoin de se déplacer", explique l'enseignant-chercheur.
Cette pratique attire plutôt les connaisseurs. "Depuis 2006 on a vu apparaître en France des herbes 'coupées', enrichies par des agents chimiques. Cet épisode a marqué la fin du cannabis pur. Ceux qui se rendent aux Pays-Bas sont attirés par la garantie d'obtenir un cannabis de qualité", précise Laurent Plancke, sociologue chargé de recherche au Cédre Bleu, un centre de prévention en addictologie à Lille.
L'entrée en vigueur de cette mesure n'inquiète pas non plus les services de douanes. "Certes, le marché du cannabis est dépénalisé aux Pays-Bas mais le trafic a toujours existé vers les pays limitrophes", sans pour autant être toléré, explique Christian Ben Lakhdar.
Une interdiction ferme en France
Mais pour Laurent Plancke, cela risque tout même d'accélérer le développement des cultures personnelles en France. "Elles présentent l'avantage de ne pas avoir à faire à un milieu criminogène et minimisent les risques pour la santé. Du coup, elles pourraient prendre un caractère commercial" explique-t-il. Et d'ajouter que "le marché clandestin exclut le contrôle de qualité". Il présente donc un risque sanitaire plus élevé.
En tout cas, la "carte cannabis" mettra fin à une contradiction européenne. Jusqu'ici, les Français pouvaient partir fumer librement de la marijuana aux Pays-Bas sans être inquiétés à leur retour en France. En revanche, sur le territoire, les peines pour usage ont doublé en nombre et en sévérité entre 2002 et 2008. Et cette fermeté semble persister. Le candidat François Hollande a déclaré ce vendredi sur RTL qu'il ne souhaitait pas que la loi change en France.
Par Cécile Grégoriades/LEXPRESS.fr
Source: L'Express
A Amsterdam, des centaines de personnes manifestent contre la "carte cannabis"
Plusieurs centaines de Néerlandais, Français, Belges et Allemands se sont réunis vendredi à Amsterdam pour protester contre la "carte cannabis" qui vise à réserver l'accès des coffee shops aux seuls résidents des Pays-Bas.
"Nous sommes ici pour protester contre la carte cannabis", a déclaré à l'AFP Peter Lunk, un Néerlandais de 40 ans à l'initiative du rassemblement, selon lequel environ 500 personnes étaient présentes. A 16h20, les manifestants, rassemblés sur une esplanade devant un théâtre du centre d'Amsterdam, ont tous allumé un "joint" qu'ils ont ensuite brandi vers le ciel. Ils ont ensuite écouté de la musique reggae, tenant à la main des pancartes exprimant leur opposition à la "carte cannabis".
Nous sommes le 20 avril. Pour nombre d'habitants de la planète, un jour comme les autres, si ce n'est qu'il tombe cette année un vendredi et que c'est bientôt le week-end. Mais pour la vaste communauté des fumeurs de ganja, il y a une autre raison de se réjouir. Four-twenty, ou 4/20, est la journée internationale du cannabis, ou "Cannabis day".
Ironie du calendrier électoral, c'est le jour qu'ont choisi les deux principaux candidats à la présidentielle pour s'affronter sur la question de la pénalisation de la consommation du chanvre indien.
Que peut bien faire un fumeur de joints le jour du cannabis si ce n'est... fumer des joints avec encore plus d'enthousiasme ? Vous n'y êtes pas. Depuis sa première édition en 1995 à Vancouver, au Canada, le 4/20 est un jour de célébration et de contestation militante. Au menu : des rassemblements où chacun est invité à s'allumer en public un cône, un cierge, un câble, un faya, un bédo, un blaze, un stick (ou keussti), un joko, une cigarette magique, une mèche, un pétard, bref, un spliff, ou encore l'un des innombrables synonymes inventés par cette contreculture particulièrement inspirée (petite liste non exhausive ici).
Une façon pour les quelque"250 millions de membres" annoncés de la communauté des embrumés de protester contre la prohibition, explique le site cannabisculture.com.
Des manifestations sont organisées chaque année aux Etats-Unis, au Canada et dans de nombreux pays de la planète (voir la carte interactive des événements prévus). Une soixantaine de villes ont prévu de célébrer cette date ce vendredi. Voici un petit reportage sur l'édition 2010 à Vancouver :
https://www.youtube.com/watch?v=bpSXCPABQlc
Le "Cannabis day" gagne de l'ampleur chaque année, et les marchands commencent à sentir qu'il y a là un marché porteur. A Wasilla, en Alaska, une entreprise locale a ainsi lancé sur le marché la première vodka distillée avec des graines de chanvre, la "Purgatory", rapporte le Washington Post .
De la contre-culture au marketing
Des studios de cinéma capitalisent aussi sur l'événement en sortant des films sur le sujet, tout comme certains programmes de télévision et tout un lot d'initiatives commerciales spécialement marketées.
Magnolia Pictures sort pour l'occasion un documentaire sur la vie de Bob Marley, sobrement intitulé Marley, dont les affiches portent les chiffres "4.20.12" sur le drapeau jamaïcain. Anchor Bay Entertainment surfe également sur la vague avec le film High School, dans lequel Adrien Brody incarne un dealer de beuh, nommé Psycho Ed. Le film ne sortira en salles que le 1er juin, mais la bande annonce (ci-dessous) est visible sur Internet depuis aujourd'hui, et une projection de presse était organisée à New York ce matin.
"Les brownies servis à la projection ne contiendront pas de vraie marijuana", est-il précisé sur le carton d'invitation...
Pour les défenseurs de la légalisation de la marijuana, la marchandisation de cette contre-culture est la preuve que la cigarette magique est en voie d'être aspirée par la culture majoritaire, explique le Wall Street Journal.
De 14,4 millions en 2007, le nombre de consommateurs est passé à 17,4 millions aux Etats-Unis en 2010, selon les chiffres gouvernementaux, et seize Etats, plus le District de Columbia, ont dores et déjà adopté des lois légalisant l'usage médical du cannabis.
Mais la ganja demeure parfaitement illégale sur la plus grande partie du territoire, et la cohabitation entre "Cannabis day" et Etat de droit donne parfois lieu à quelques tensions. Des activistes de la fumette ont ainsi porté plainte contre l'Université du Colorado, qui a prévu de fermer son campus vendredi pour tenter de mettre un terme à cette tradition annuelle un tantinet illégale, rapporte le Denver Post.
Aux origines du 4/20
Le choix de la date du 4/20 est l'objet d’innombrables légendes. Leur origine remonterait au début des années 70, où un groupe d'adolescents de San Rafael, en Californie, se faisant appeler les "Waldos", se donnaient rendez-vous chaque jour au pied d'une statue de Louis Pasteur à 16 h 20 (ou 4.20 PM) pour fumer des joints, raconte Cannabisculture.
Ces étudiants auraient été inspirés par une nouvelle de H.P. Lovecraft, In the Walls of Eryx, dans laquelle un homme explorant Venus découvre une plante hallucinogène qui le plonge temporairement dans un monde spectral. Lorsqu'il revient à lui, il réalise qu'il est 16 h 20.Une autre légende renvoie à une chanson écrite en 1965 par Bob Dylan, Rainy Day Woman #12 & #35, dont le refrain est "Everybody must get stoned".
Ajoutons à cela que 12 x 35 = 420, et nous tenons un des mythes fondateurs possibles de la symbolique du 4/20.
Allez, un dernier pour la route, voici Rainy Day Woman chanté par les Black Crowes :
https://www.youtube.com/watch?v=Je2tnlOlW_Q
Source: Blog Le Monde merci indy pour la source... via Cannactus
Le candidat socialiste souhaite que la consommation de cannabis reste un délit, il ne reprendra pas à son compte la proposition de François Rebsamen de sanctionner par une simple contravention la consommation de cannabis.
François Hollande a déclaré, vendredi sur RTL, qu'il ne reprendrait pas, s'il était élu, la proposition visant à transformer en contravention le délit de consommation de cannabis. Interrogé par Europe 1 sur la proposition en ce sens du sénateur-maire PS de Dijon, François Rebsamen, son conseiller pour la sécurité, le candidat PS à l'Elysée a répondu : "Cette proposition n'est pas nouvelle. Elle avait été avancée par Nicolas Sarkozy en 2007. Je ne la reprendrai pas pour des raisons qui tiennent à la nécessité de l'interdit qui ne doit pas être affaibli."
"La question de la consommation de cannabis est posée pour beaucoup de jeunes", a-t-il poursuivi. "Nous connaissons la question de l'importance, hélas, de cette consommation. Donc, je ne veux pas donner le moindre signal de renoncement à une dissuasion par rapport à cette consommation de cannabis." "Nous pouvons rester sur une logique pénale, y ajouter une logique de soins", a dit le député de Corrèze. "C'est ce que je proposerai dans le cadre de la révision de cette loi."
"Il y a sans doute des trafiquants qu'il faut absolument poursuivre et condamner, mais aussi beaucoup de consommateurs qui doivent être aidés", a-t-il dit. François Rebsamen, président du groupe PS au Sénat, avait proposé de punir d'une contravention la consommation de cannabis, lors d'un meeting électoral mercredi à Dijon. "Il y a 142 000 procédures de consommation de cannabis par an, cela représente des centaines de milliers d'heures de travail pour les policiers et elles ne donnent lieu qu'à 24 000 poursuites", avait-il argumenté.
PRÉSIDENTIELLE – Après la proposition du socialiste François Rebsamen de transformer «le délit de consommation de cannabis en contravention», «20Minutes» passe en revue les positions des dix candidats sur la question...
Nathalie Arthaud
Lutte ouvière est prudente sur le sujet. En juin 2011, le parti publiait une note concluant qu’il était «bien difficile de dire» si la «légalisation serait un progrès».
François Bayrou
Pas de proposition ferme pour le candidat du MoDem, qui estimait toutefois en juin 2011 que «notre manière de lutter contre la drogue a échoué». Selon lui, «toute réflexion doit être conduite avec la santé publique, avec les médecins, pour essayer de voir de quelle manière on peut faire reculer ce fléau».
Jacques Cheminade
Il est contre la légalisation et veut que «la consommation de drogue garde un caractère exceptionnel».
Nicolas Dupont-Aignan
Le candidat de Debout la République est «totalement hostile» à la légalisation du cannabis. Nicolas Dupont-Aignan souhaite par ailleurs une «loi d’exception» contre le trafic de drogue et l’«appui de l’armée pour rétablir l’ordre dans certains quartiers».
François Hollande
Le candidat n’a pas formulé de propositions précises sur le sujet mais son conseiller sécurité, François Rebsamen, a proposé «que l’on transforme le délit de consommation de cannabis en contravention».
Eva Joly
Elle préconise la légalisation et l’encadrement de l’usage du cannabis, et ce afin d’«assécher les réseaux de trafiquants». «Les moyens législatifs, réglementaires et financiers des pôles judiciaires et policiers chargés de traquer la délinquance financière, environnementale et le crime organisé seront renforcés» dans ce but, est-il écrit dans le projet de la candidate écologiste.
Marine Le Pen
Dépénaliser le cannabis est une idée «profondément dangereuse» pour Marine Le Pen. «Là où ça a été fait, ça a été dramatique», expliquait la candidate du FN sur Europe 1 en juin 2011, en estimant que ça avait conduit à «l’explosion de la drogue (…) avec des problèmes psychiatriques pour la population».
Jean-Luc Mélenchon
Le candidat du Front de gauche est nuancé sur la question. S’il juge «complètement absurde» et «disproportionné» de punir les consommateurs, il se dit «pour qu’on continue à traquer les producteurs». Enfin,
de Des paroles et des actes sur France 2, en janvier dernier, ce serait «peut-être plus sympa» de prescrire du cannabis que des psychotropes aux «gens qui souffrent au travail, qui sont malheureux, qui sont dans la déprime, qui sont harcelés».
Philippe Poutou
Comme Eva Joly, il est pour la légalisation du cannabis, «seul moyen pour faire réellement de la prévention et de l’aide à la diminution des risques», écrivait le NPA en juin 2011. Le Nouveau parti anticapitaliste pense que ne «plus faire du consommateur un délinquant» est «le préalable à toute politique de santé qui vise à réellement aider les gens dans l’usage de drogues».
Nicolas Sarkozy
Le président sortant juge «irresponsable» de vouloir – comme le préconise le socialiste François Rebsamen – «transformer le délit de consommation de cannabis en contravention». Pour lui, une telle proposition envoie le message «que fumer, que se droguer, ce n’est pas un problème». En 2007, celui qui était encore ministre de l’Intérieur avait pourtant préconisé l’abrogation de la loi de 1970, qui prévoit jusqu’à un an d’emprisonnement et 3.750 euros d’amende pour consommation, la jugeant «répressive» et «ridicule».
C’est en tout cas la proposition mercredi lors d’un meeting à Dijon par François Rebsamen, le “Monsieur Sécurité” de François Hollande, candidat socialiste à l’élection présidentielle. “J’ai proposé à François Hollande que l’on transforme le délit de consommation de cannabis en contravention”, a déclaré le sénateur-maire de Dijon précisant qu’il “ne savait pas si François Hollande retiendrait cette proposition”. On attend.
“142.000 procédures pour 24.000 poursuites”
“Il y a 142 000 procédures de consommation de cannabis par an, cela représente des centaines de milliers d’heures de travail pour les policiers et elles ne donnent lieu qu’à 24 000 poursuites”, a déploré François Rebsamen. Martine Aubry, lors des primaires, s’était elle aussi déclaré favorable à une dépénalisation.
Il a affirmé que Nicolas Sarkozy par ce biais là “fait monter le taux d’élucidation” dans le cadre de “sa politique du chiffre”. “Aujourd’hui, un jeune en France qui a fumé une fois un pétard peut se retrouver dans un fichier, par contre si vous êtes un grand délinquant alors vous n’êtes pas dans les fichiers” a-t-il dénoncé devant plusieurs centaines de participants enthousiastes.
Il a promis, si François Hollande est élu, le rétablissement de la “sous-direction des affaires économiques et financières” “celle qui se préoccupe de la délinquance en col blanc, de la délinquance qui trafique les armes et la drogue” et qui a été supprimée par Nicolas Sarkozy. “S’il vivait en France, Al Capone ne serait même pas dans les fichiers” a-t-il ironisé.
Lors des primaires, tout en plaidant pour un changement de la législation et “une grande campagne d’information” sur toutes les drogues, François Hollande a appelé à “faire attention à ce qu’on dit, aux mots qu’on emploie”. “Il faut “maintenir l’interdit, je l’affirme”, avait déclaré le député de Corrèze.
Une légalisation, et pas une simple dépénalisation, du cannabis, qui serait vendu avec une taxe fixée par l’Etat comme pour le tabac, rapporterait 1 milliard d’euros selon l’économiste Pierre Kopp, professeur à l’université Panthéon-Sorbonne (Paris-I). Pierre Kopp avait comparé le coût de la politique de lutte contre le cannabis à celui d’une éventuelle autorisation.
Voilà une étude qui devrait relancer le débat autour de la consommation de cannabis, et des conditions dans lesquelles elle s’exerce en France. Les législations encadrant l’usage et la commercialisation de drogues diffèrent beaucoup d’un pays européen à l’autre, la France se classant parmi les plus répressifs.
Une attaque contre le “système Sarkozy”
Le sénateur de Côte d’Or a lui poursuivi sa charge contre le “système Sarkozy qui s’est mis en place dans le domaine de la sécurité, de la gendarmerie, de la police” où la “proximité avec le chef de l’Etat” a remplacé “le mérite républicain” pour l’accès à des postes de responsabilité.
Il a ainsi dénoncé successivement “le directeur de la police nationale” (NDLR: Frédéric Pechenard) qui “dit je suis un ami du président” “quand on lui demande pourquoi il est là” puis le “directeur central du renseignement intérieur” (NDLR: Bernard Squarcini) qui à la même question “ne répond pas grâce à mon mérite, mais grâce à mon ami le président”.
“Le directeur des ressources humaines du ministère de l’Intérieur était dans l’assurance” mais “quand je demande pourquoi il est là on me répond, c’est le fils d’un ami du président”, s’est-il indigné.
“La gauche n’a pas de leçon à recevoir en matière de sécurité, tous les ministres de l’Intérieur de gauche qui se sont succédé ont fait les grandes avancées” a-t-il lancé citant notamment Gaston Deferre et “la formation des policiers” et Pierre Joxe “qui a créé la police scientifique et technique et le Raid dont Nicolas Sarkozy se vante tous les jours”. “Nous serons meilleurs” a proclamé celui dont on parle comme ministre de l’Intérieur en cas de victoire de François Hollande.
La réaction de François Bayrou sur RTL : "Il faut mettre une autre politique à l'étude"
https://media.rtl.fr/online/sound/2012/0419/7746887886_la-reaction-de-francois-bayrou-sur-rtl-il-faut-mettre-une-autre-politique-a-l-etude.mp3
Le ministère des Habous et des Affaires islamiques doit faire face à une accusation grave, portée hier, mardi 17 avril, par un député du Parti de l'Authenticité et de Modernité (PAM). Lors d’une séance-débat à la Chambre des conseillers, Larbi Lamharchi a assuré que le ministère avait loué, dans le passé, plus de 550 hectares de terrains appartenant à des agriculteurs spécialisés dans la culture du cannabis, rapporte le quotidien les Echos, ce mercredi 18 avril. Ces champs de cannabis sont situés, selon le député du PAM, à Ouezzane, dans le nord-ouest du Maroc.
Mais ce n’est pas tout. Larbi Lamharchi est convaincu que les salaires des Oulémas marocains proviennent directement des recettes de la vente de ce cannabis. « L’ancien ministre de l’Intérieur avait ordonné une enquête et la gendarmerie avait saisi le procureur du roi sur ces faits avérés, preuve à l’appui, alors que les agriculteurs concernés continuaient leur activité illicite, sans être inquiétés », a ajouté Larbi Lamharchi. Le minsitre Ahmed Taoufik n’a pas encore réagi.
Les propriétaires de 19 coffee shops ont saisi la justice néerlandaise pour que la "carte cannabis", visant à réserver l'accès de ces établissements aux seuls résidents des Pays-Bas, ne soit pas introduite, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
"Il s'agit d'une procédure en référé et les plaidoiries ont eu lieu ce matin à 11H00" (09H00 GMT), a déclaré à l'AFP Saskia Panchoe, une porte-parole du tribunal de La Haye, précisant que les juges rendront leur décision par écrit le 27 avril.
La nouvelle législation doit être appliquée au plus tard le 1er mai 2012 dans les provinces du sud des Pays-Bas (Zélande, Brabant-Nord et Limbourg), frontalières avec la Belgique et l'Allemagne, et en 2013 dans le reste du pays.
Les 670 coffee shops néerlandais deviendront des "clubs fermés" comptant au maximum 2.000 membres, domiciliés aux Pays-Bas et âgés de plus de 18 ans. Les propriétaires des coffee shops sont opposés à ces mesures, craignant un important manque à gagner.
Cette mesure est destinée à lutter contre les nuisances --embouteillages, tapage nocturne et prolifération de vendeurs de drogue dans les rues-- provoquées par l'afflux de millions d'étrangers venant s'approvisionner en cannabis aux Pays-Bas.
"C'est une mesure discriminatoire", a assuré à l'AFP André Beckers, un des quatre avocats représentant les 19 coffee shops, situés dans chacun des 19 arrondissements judiciaires des Pays-Bas, et deux associations militant contre le critère de résidence.
"Il s'agit de 19 coffee shops qui ont été choisis pour représenter l'ensemble du pays mais il est clair que de nombreux autres coffee shops soutiennent cette action", a ajouté l'avocat.
La possession, la consommation et la vente au détail de moins de cinq grammes de cannabis, dans les coffee shops, sont tolérées aux Pays-Bas depuis 1976. La culture et la vente en gros, contrôlées par des groupes criminels, sont, elles, interdites.
Source:LePoint Via Cannactus
A lire aussi : 2012, la fin des coffee shops
Vers la légalisation ? "Non, je n’y crois pas personnellement, ni mon administration"
AFP Publié le 14/04/2012
Le président des États-Unis, Barack Obama a répété être ouvert à l’idée d’un "débat" sur la façon de mieux lutter contre le trafic de drogue en provenance d’Amérique du sud, mais a écarté la dépénalisation que certains dirigeants de la région défendent. "A titre personnel, et c’est (aussi) la position de mon administration, la dépénalisation n’est pas la solution", a insisté M. Obama à Carthagène (Colombie) peu avant de participer aux premiers travaux du sixième sommet des Amériques.
En revanche "discuter des lois en place pour déterminer si elles ne font pas davantage de mal que de bien dans certains endroits, c’est un programme valable", a ajouté M. Obama, qui intervenait lors d’une réunion de PDG américains et latino-américains en présence de ses homologues colombien Juan Manuel Santos et brésilienne Dilma Rousseff. Le président guatémaltèque Otto Perez avait estimé en début d’année que la dépénalisation de la consommation des drogues pourrait être un moyen de lutte contre les trafics.
Dans la foulée, M. Santos avait suggéré que les 33 dirigeants attendus à Carthagène réfléchissent à une nouvelle approche de la lutte anti-drogue, distincte du combat frontal prôné par les Etats-Unis ces dernières décennies. "Nous ne pouvons pas prendre en considération la question de l’arrivée de drogue sans considérer celle de la demande venant des Etats-Unis", a remarqué M. Obama, en notant que son pays avait travaillé "avec des pays comme le Mexique, pas seulement sur la drogue allant vers le nord, mais les armes et l’argent qui vont vers le sud". "Toutefois, je crois vraiment à l’idée de peser le pour et le contre, d’avoir un débat", a assuré le dirigeant américain.
Un juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique a invalidé la partie de la loi canadienne sur la marijuana médicale qui stipule que seul le cannabis séché est légal à des fins thérapeutiques.
Le juge Robert Johnston de la cour de première instance a déclaré vendredi qu'il était légal pour les personnes autorisées de consommer des biscuits et d'utiliser des crèmes corporelles à la marijuana pour des raisons médicales.
La décision fait suite aux accusations de vente illégale de drogues portées contre Owen Smith de Victoria. Ce dernier a été accusé, car il aurait produit de la crème à la marijuana et préparé des biscuits pour le club de marijuana médicale de Victoria en 2009.
Santé Canada permet aux personnes qui souffrent de certaines maladies d'avoir accès à la marijuana médicinale pour des fins thérapeutiques. Ces personnes peuvent obtenir leur marijuana de Santé Canada ou la cultiver pour leurs besoins personnels.
Le juge Robert Johnston a toutefois indiqué qu'Owen Smith devra quand même subir un procès, car il aurait distribué ses produits à des personnes non autorisées.