Suisse: Le Conseil des Etats veut fixer l'amende à 100 francs
Par mrpolo, dans International,

Les petits fumeurs de joints pourraient échapper aux poursuites pénales en s'acquittant d'une amende de 100 francs.
 
Les petits fumeurs de joints pourraient échapper aux poursuites pénales en s'acquittant d'une amende de 100 francs. Le Conseil des Etats s'est montré un peu plus libéral que le National en révisant la loi sur les stupéfiants. Mais, de justesse, il a refusé de passer l'éponge dans les cas bénins.
 
La libéralisation, adoptée par 31 voix contre 4, ne s'applique qu'aux personnes majeures et en possession de dix grammes de cannabis au plus. L'idée est d'offrir à la police un moyen simple et efficace pour sanctionner la consommation de quantités minimes et d'harmoniser les pratiques cantonales.
 
Aujourd'hui, certains cantons ne répriment quasiment pas la possession de quantités pour l'usage personnel, alors que d'autres sont très restrictifs. A Fribourg, une personne pincée avec moins de 10 grammes risque de débourser 50 francs, alors qu'elle encourt 3000 francs au Tessin, a cité Urs Schwaller (PDC/FR).
 
Il s'agit d'apporter une réponse pragmatique à un problème qui ne peut être ignoré. Des centaines de milliers de personnes consomment occasionnellement de l'herbe en Suisse, ont souligné divers orateurs. Avec plus de 30'000 dénonciations par an, la pénalisation des petits fumeurs encombre les tribunaux sans avoir aucun effet préventif, a résumé Felix Gutzwiller (PLR/ZH).
 
Le National veut 200 francs
 
La révision prévoit de sanctionner les adultes pincés avec 10 grammes de cannabis au plus avec une amende de 100 francs. Le Conseil national a fixé quant à lui la barre à 200 francs. La gauche a tenté de comprimer l'amende à 50 francs. Par 30 voix contre 12, la majorité a mis son véto.
 
Par 24 voix contre 15, la Chambre des cantons a aussi mis un terme aux velléités de tolérance de sa commission. Exit ainsi l'idée d'offrir à police la possibilité de renoncer à infliger une amende dans les "cas bénins".
Source: Arcinfo.ch
 
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Le cannabis de la paix
Par mrpolo,
En dépit des positions peu courageuses prises par François Hollande lors de la campagne présidentielle, la légalisation du cannabis pourrait devenir l’un des grands enjeux du prochain quinquennat. Ceci moins par les nombreuses voix de gauche favorables à une telle mesure que par l’impact que celle-ci pourrait avoir sur les politiques sécuritaires. En effet, l’un des principaux arguments des pourfendeurs du régime actuel de prohibition est celui de la paix sociale. A leurs yeux, si on légalisait le cannabis, les mafias disparaîtraient et avec elles les assassinats, les vols et toute une économie parallèle nourrie d’illégalités, de violence et d’exclusion.
 
Plus encore, les énormes coûts de cette violence que l’Etat ne cesse de déployer dans sa guerre contre la drogue disparaîtraient eux aussi. C’est pourquoi l’enjeu de la légalisation du cannabis est, comme dans les westerns, le triomphe de la loi sur la guerre. Non pas d’une loi pour faire la guerre, mais au contraire pour y mettre fin et pour jouir sous l’empire de la loi des bienfaits de la paix. Dans son livre Legalise It (éditions l’Esprit frappeur), Francis Caballero, auteur du célèbre Droit de la drogue, développe ces arguments d’une manière si convaincante que le lecteur, loin d’être satisfait, est saisi avec effroi par une question lancinante : comment les pays démocratiques peuvent-ils continuer à interdire ?
 
 
La démonstration de Caballero est si claire et comme indiscutable qu’il n’y a qu’une seule explication qui semble plausible : c’est parce qu’ils souhaitent que cette criminalité continue. S’ils font leur guerre à la drogue, ce n’est pas pour la terminer mais pour pouvoir continuer à la faire sans jamais s’arrêter. L’histoire juridique de cette guerre que Caballero décrit dans ses étapes fondamentales nous permet de comprendre son utilité politique et institutionnelle.
 
Commencée au début des années 70, elle a non seulement généré des mafias et de la délinquance ordinaire mais aussi un véritable droit d’exception pour leur faire face. Un droit d’exception qui est loin de concerner une population réduite et bien ciblée comme celui qui combat le terrorisme, par exemple. Le droit d’exception né de la guerre contre la drogue concerne des masses de population très vastes. Aux Etats-Unis, le quart de la population carcérale, soit environ 500 000 personnes, est composé de personnes condamnées pour affaires de drogue. Et loin de viser des entreprises criminelles ponctuelles et cernées, le droit d’exception contre la drogue vise et affecte les manières ordinaires de vivre.
 
On sait que, dans les pays démocratiques, les usagers de cannabis se comptent par millions, la France étant le plus grand consommateur en Europe. Francis Caballero décrit ainsi une à une les entorses faites aux droits et aux libertés des citoyens que la guerre contre la drogue a entraînées et qu’elle a installées d’une manière permanente dans l’ordre juridique. Entorses qui abîment le droit en transformant ces règles exceptionnelles en autant de précédents, prêts à s’étendre petit à petit vers des nouveaux domaines.
 
 
Droit d’exception qui a permis par la suite de traiter d’autres infractions pénales selon la même logique dérogatoire, comme c’est le cas de la criminalité sexuelle ou du proxénétisme. Droit d’exception que les politiques sécuritaires actuelles cherchent à étendre à l’ensemble des infractions et, qui plus est, à transformer la logique répressive en une autre préventive, de sorte que l’ensemble des citoyens se trouve sous contrôle.
 
Comme si la guerre contre la drogue avait été le laboratoire des politiques sécuritaires qui allaient connaître un tel succès depuis le milieu des années 70, et dont le but est d’affaiblir le régime des droits et des libertés individuels, l’un des traits les plus importants des démocraties développées : non seulement les droits et les libertés de la minorité des délinquants mais ceux de la population dans son ensemble.
 
Cette analyse nous permet de faire une lecture originale des usages politiques de l’insécurité. Il s’agirait moins de satisfaire le besoin qu’auraient les masses de haïr et de punir la minorité des criminels et des délinquants pour se consolider comme groupe, pour se distraire, pour jouir des punitions légitimes qu’elles infligent, que d’instaurer un nouveau rapport de pouvoir entre l’Etat et les individus au détriment de ces derniers. Comme si les masses fascinées par la démagogie pénale cherchaient en vérité à se punir, à s’affaiblir elles-mêmes, tout en croyant qu’elles s’acharnent sur la minorité de délinquants et des criminels.
 
Et c’est sur ce point que l’on peut tracer des parallèles entre la démagogie pénale actuelle et le fascisme de jadis où la volonté des masses de détruire les minorités cachait celle de se détruire elles-mêmes. C’est pourquoi la légalisation du cannabis a une telle importance, non seulement pratique mais aussi symbolique.
 
Parce que la guerre contre la drogue a été le point de départ des politiques sécuritaires, la légalisation du cannabis pourrait, tel un remords, devenir la première décision politique visant à les défaire.
 
Par MARCELA IACUB
 
Source: Libération
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BULLETIN ENCOD 88 - JUIN 2012
Par mrpolo,
NE PERDONS PLUS DE TEMPS, LA PROHIBITION A ÉCHOUÉ
 
La session 2012 de la Commission des Stupéfiants de l’ONU à Vienne , plutôt décevante, et le 50ème anniversaire de la signature de la Convention Unique sur les Stupéfiants de 1961, ont provoqué une réaction scientifique et politique généralisée, en faveur de la réforme et de la modernisation du système mondial de contrôle des drogues.
 
Ce système a, paraît-il, été conçu pour créer un monde plus sûr et plus sain grâce à "l’élimination ou la réduction significative" de l’offre et de la demande des drogues illicites. Comme l’indique de nombreux rapports, et surtout le " Rapport Reuter-Traumann " financé par la Commission Européenne, cinquante ans de prohibition ont apporté exactement le contraire : l’augmentation de l’offre et de la demande. Étant donné que les politiques prohibitionnistes n’ont pas atteint leurs objectifs, et que leur coût est beaucoup plus important que ce qu’elles rapportent, il est nécessaire et urgent de les réformer en faveur d’une régulation légale.
 
Même d’anciens hauts fonctionnaires des États-Unis, dont les prédécesseurs ont été à l’origine de cette politique criminelle, ont déclaré récemment que la guerre contre les drogues avait échoué, générant un coût social et économique très important ( augmentation des emprisonnements, des morts, des dommages causés aux consommateurs, de la criminalité liée à l’abus de drogues et aussi du coût de la répression ). Parallèlement, cette guerre a généré des gains extraordinaires pour le crime organisé, favorisant la corruption au niveau de la société ainsi qu’au plus haut niveau de l’état.
 



Les effets de la prohibition sont énormes. Le Rapport de 2011 de l’Observatoire Européen des Drogues et de la Toxicomanie (OEDT)signale que l’Europe s’affronte à de nouveaux défis concernant les modes de consommation et de trafic de drogues, dans le même temps apparaissent des signes préoccupants du marché des drogues synthétiques et en général des modes de consommation qui se caractérisent par des mélanges de plus en plus variés. La consommation simultanée de plusieurs drogues, y compris de mélange de drogues illicites avec l’alcool, ou encore de médicaments avec des substances non contrôlées est devenue le mode de consommation le plus courant en Europe.
 
Selon les données officielles du "Rapport Mondial des Drogues 2010 de l’ONUDD", depuis 1998 la production potentielle mondiale d’opium a augmenté de 78 %, et l’usage de la cocaïne et du cannabis se développent régulièrement. En Europe, le nombre de consommateurs de cocaïne a doublé durant la dernière décade et l’on estime qu’au niveau mondial, entre 155 et 250 millions de personnes ( soit de 3,5 à 5,7 % de la population âgée de 15 à 64 ans ) ont utilisé des substances illicites au moins une fois dans le courant de l’année 2008. Le rapport estime à 5 millions le nombre de consommateurs de cocaïne et à 3,5 millions celui des consommateurs d’opiacés en Europe. En 2008 le nombre de personnes considérées comme ayant une consommation problématique de drogue était situé entre 16 et 38 millions soit de 10 à 15 % des consommateurs. Concernant le cannabis on estime à 190 millions le nombre de consommateurs au niveau mondial et à 30 millions en Europe. Selon le même rapport, le volume annuel du marché mondial des drogues est estimé à 400 milliards de dollars, le marché du cannabis en Europe dépasse les 35 milliards.
 
Le Rapport 2008 de l’Observatoire Européen des Drogues et de la Toxicomanie (OEDT) mentionne que le coût de la prohibition, c’est à dire des dépenses publiques liées aux politiques des drogues en Europe, se situe entre 34 et 40 millions d’euros chaque année (90% pour le contrôle et la répression, 10% pour la santé et la prévention). Ce même rapport signale qu’au niveau de l’Europe, 60% des condamnés à la prison pour délit concernant les drogues sont des consommateurs de cannabis inculpés pour possession.
 



Dans mon pays, la Grèce, les effets de la prohibition et des politiques répressives des drogues des dix dernières années sont accablants. La consommation de plusieurs drogues est un problème incontrôlable et on s’attend à une augmentation spectaculaire, à cause de la crise économique actuelle, de la consommation parmi les jeunes et les populations marginales. On s’attend par contre, à une diminution des crédits apportés à la santé publique.En 2011 presque la moitié de la population carcérale, l’était pour un délit en relation avec les drogues et pour une majorité d’entre eux pour possession et usage. Par ailleurs on a constaté une augmentation dramatique de 100% des cas de VIH/SIDA chez les consommateurs d’héroïne ; une nouvelle drogue synthétique (shisa) faite de détergents chimiques est la plus consommée surtout parmi les consommateurs d’opiacés ayant migré vers les centres urbains ; 6 000 personnes sont dans l’attente des programmes de méthadone du réseau Reitox alors que le nombre des consommateurs problématiques d’héroïne recensés dépasse 27 000 personnes vivant dans des conditions déplorables.
 
Il y a quelques mois on a failli avoir une victoire, malheureusement le système politique instable et les mesures d’austérité ont empêché sa réalisation. Après sept ans d’une campagne de lobby intense nous avions obtenu l’introduction d’un nouveau projet de loi sur les drogues au Parlement grec qui nous offrait des solutions pérennes. Alors que tout semblait aller dans la bonne direction : on allait dépénaliser l’usage et la possession de toutes les drogues et faire en sorte que la culture de cannabis pour usage personnel soit considérée comme un délit mineur. Malheureusement, une minorité conservatrice s’y est radicalement opposée et malgré que le projet de loi soit passé par la Commission Parlementaire il n’a jamais été traité en session plénière. Nous espérons qu’après les prochaines élections, une coalition gouvernementale progressiste débloquera la nouvelle loi sur les drogues.
 
Nos demandes sont plus urgentes que jamais :
 
Mettre fin à la criminalisation, à la marginalisation, et à la stigmatisation des consommateurs de drogues.
 
Expérimenter des modèles alternatifs de régulation légale des drogues, en particulier pour le cannabis ( les Clubs Sociaux du Cannabis tels qu’ils existent en Belgique et en Espagne devraient être valorisés ).
 
Offrir une protection sociale et des services de traitement aux personnes qui en ont besoin.
 
Garantir la disponibilité d’une diversité de traitements, y compris des programmes de traitement à base d’héroïne, des accès à des seringues et d’autres programmes de réduction des risques.
 
Apporter une information scientifique objective sur la prévention et la réduction des risques.
 
Remplacer les politiques des drogues et les stratégies soutenues par l’idéologie et le "politiquement correct" par des politiques juridiques responsables et des stratégies basées sur la science, la santé, la sécurité et les droits humains et adopter des critères adaptés pour leur évaluation.
 



Dernièrement, en Amérique Latine, sont apparues de nombreuses initiatives d’anciens et d’actuels chefs d’état, faisant la promotion d’un modèle de régulation légale afin de combattre la délinquance organisée. Le président du Costa Rica a récemment déclaré, suivant l’exemple du président du Guatemala, que la légalisation des drogues en Amérique Latine pourrait diminuer la violence et la criminalité.
 
Le président du Mexique et celui de Colombie se sont exprimés dans le même sens. Ceux du Guatemala, du Costa Rica et de Panama ont célébré un sommet historique sur la légalisation des drogues, et, pour la première fois les chefs d’état des différents pays se sont réunis pour débattre de façon explicite sur la fin de la guerre aux drogues telle que nous la connaissons.
 
Pour conclure, les réactions spasmodiques de répression, comme l’introduction de la "carte-herbe" aux Pays-Bas dernièrement, donnent clairement les signes d’un animal moribond. Nous allons cultiver nos droits fondamentaux et lutter pour l’évidence jusqu’à ce qu’à l’avènement de la vérité, qui est la meilleure prévention.
 
Par Michalis Theodoropoulos
 
Membre du comité exécutif d’ENCOD, assistant parlementaire du Groupe des Verts au Parlement Européen.
 
Source: ENCOD
 
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Moscou : La mairie plante du cannabis à son insu
Par mrpolo,
Un champ de cannabis a été découvert en plein Moscou, planté à son insu par la mairie.
 
Voilà une publicité dont la mairie de Moscou se serait bien passée. Un champ de cannabis a été découvert dans le centre de la capitale, planté à son insu par la mairie, rapporte le quotidien officiel Rossiïskaïa Gazeta.
 
Ce champ a été découvert près de la station de métro Borissovo, où les autorités locales avaient décidé de mener des travaux d'aménagement et de semer du gazon, rapporte le journal.
 
Cependant, il est apparu que c'est de "l'herbe (du cannabis, ndlr) qui a poussé à la place du gazon", a précisé le service fédéral de contrôle des narcotiques dans un communiqué. Les agents de ce service ont donc dû "s'essayer à la profession d'horticulteurs", en déterrant près de 230 plants.
 
Le service de lutte contre la drogue tente désormais de déterminer la région d'où provenait le terreau épandu avant le semis, et si les semences de cannabis s'y trouvaient. Les autorité n'excluent pas non plus l'hypothèse que des amateurs moscovites aient profité du semis de ce gazon pour y ajouter du cannabis à des fins personnelles.
 
Source: Metro France
 
à lire aussi sur Mauvaise Herbe
 
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Les jeunes Français, rois du pétard
Par mrpolo,
Publiée jeudi, une étude européenne montre une forte hausse de la consommation de cannabis chez les 15-16 ans en France, ce qui sonne comme une Berezina pour la politique ultra-répressive menée sous Sarkozy, et devrait inspirer au nouveau gouvernement un changement de stratégie.
 
Cette enquête (1) montre que, en 2011, 39% des 15-16 ans déclarent avoir consommé au moins une fois au cours de leur vie du cannabis. Un chiffre en hausse : en 2007, ils n'étaient que 31%. La moyenne européenne est à 17%.
 
Autre indicateur : l’usage dit récent (dans le dernier mois) est lui passé de 15% à 24%, ce qui fait des Français les premiers usagers récents parmi les jeunes Européens (ils n'étaient que troisièmes en 2007). Leur usage récent est le triple de la moyenne européenne (7%). Sur l’alcool et le tabac, la consommation est également en hausse.
 
Que faut-il en conclure sur le cannabis ? Ce que l’on savait déjà : que le niveau de consommation ne dépend pas de la sévérité de la répression.
 
Soit l’inverse de la croyance que la MILDT (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie) a développée sous la présidence d’Etienne Apaire, et qui a conduit à une politique, depuis 2007, visant à réaffirmer l’interdiction de la consommation, pour la faire baisser. Durant le quinquennat, les interpellations d’usagers ont donc plus que doublé : on en est à environ 130 000 par an. Pour quel effet sur la consommation ? Aucun, donc.
 
On attend désormais de savoir quelle politique le gouvernement va mener en la matière. Etienne Apaire vient de quitter ses fonctions, et le poste à la tête de la MILDT n’a pas encore été pourvu.
 
Le candidat Hollande avait redit pendant la campagne son attachement à la notion d'«interdit» - dont on voit pourtant qu’elle est obsolète. Il avait refusé la proposition de son conseiller à la sécurité François Rebsamen, qui suggérait de punir la consommation de cannabis d’une simple contravention, au lieu de la peine maximale d’un an de prison prévue par la loi de 1970.
 
La gauche est prisonnière d’une approche idéologique de la question : elle a peur d'être taxée de laxisme. Or, en matière de drogues, ce n’est pas l’idéologie qui doit prévaloir, mais le pragmatisme, autour de trois objectifs : la santé publique, l’ordre public, les libertés individuelles. Peut-être la lecture de cette étude lui fera-t-elle changer d’avis ?
 
Par MICHEL HENRY
 
Source: Libération
 
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Drogues : l'échec des politiques répressives chez les jeunes
Par mrpolo,
Chez les spécialistes des drogues, l'information circulait depuis plusieurs jours: les chiffres révélant le niveau d'addiction des jeunes Français sont mauvais. De fait, selon l'enquête European school survey project on alcohol and other drugs (Espad) qui a été publiée jeudi 31 mai en fin de matinée, la consommation de tabac, d'alcool mais aussi de cannabis des jeunes Français scolarisés de 16 ans s'affiche nettement à la hausse entre 2007 et 2011 (lire l'étude en anglais en PDF).
 
Le classement de la France se détériore par rapport aux autres pays européens, qui contrairement à elle, sont souvent en progrès. Une bombe, alors que le plan 2008-2011 de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) fixait pour objectif de faire reculer les consommations de drogues illicites et celles excessives d'alcool.
 
L'EXPÉRIMENTATION DU CANABIS EN HAUSSE DE 25 %
 
L'enquête réalisée par le Conseil suédois pour l'information sur l'alcool et les autres drogues, compare 36 pays. Selon des chiffres provisoires que Le Monde s'est procurés par un biais non officiel, l'évolution sur le cannabis est particulièrement problématique: l'expérimentation est en hausse de 25 %, le nombre de jeunes ayant consommé au moins une fois le produit passant de 31 % à 39 % en quatre ans. L'augmentation est même de 60 % pour la consommation au moins une fois par mois (de 15 % à 24 %).
 

 
Sur le cannabis, la France reprend donc la première place du classement et retrouve ses niveaux de consommation du début des années 2000. Pour l'alcool, c'est un retour parmi les dix premiers pays : 67 % des jeunes de 16 ans ont consommé de l'alcool dans le mois, contre 64 % en 2007. En outre, 41 % déclarent avoir été ivres au moins une fois dans l'année. Certes, c'est moins que les 48 % constatés outre-Manche. Mais en quatre ans, le Royaume-Uni a fait des progrès, passant du premier au quatrième rang, alors que la France arrive désormais dans le top 15.
 
Pour le tabac, la situation se dégrade aussi. Les jeunes Français de 16 ans étaient 38 % à avoir fumé au moins une cigarette dans le mois en 2011, contre 30 % en 2007. La France arrive désormais au 6e rang, rejoignant le camp des pays où les jeunes sont fortement consommateurs de tabac parmi lesquels la République tchèque, la Lettonie, la Croatie.
 
Etienne Apaire, le président de la Mildt jusqu'à ces derniers jours aurait-il crié victoire trop tôt? Ce magistrat nommé en 2007 affirmait en janvier dans la lettre d'information de l'instance, que l'objectif de faire baisser "le nombre des entrées en consommation" avait "été atteint". Un satisfecit réitéré en mai, dans son éditorial d'adieu.
 
Il se basait sur une enquête réalisée auprès des jeunes, française, dite Escapad (ici en PDF). Publiée en février, elle montrait une baisse des expérimentations d'alcool et de tabac, et une stabilisation de la diffusion du cannabis. Surtout, elle relevait une baisse des usages de cannabis dans l'année et au cours du mois, qui confirmait une tendance constatée depuis 2003.
 
Mais en avril, sans grand bruit, l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) rendait publique une troisième enquête, intitulée Health Behaviour in school-aged children et réalisée auprès des 11, 13 et 15 ans (ici en PDF). Cette étude décrivait plutôt une stabilisation des consommations. L'heure ne semblait en tout cas pas à la baisse.
 
Les chiffres européens Espad publiés jeudi décrivent au contraire une hausse de la consommation sont à considérer avec prudence - ils devront notamment être confirmés dans la durée. Mais ils relancent le débat autour de la politique française de lutte contre la toxicomanie, qui a été marquée sous l'ancien gouvernement, par une option répressive.
 
"L'ENVIRONNEMENT ADDICTOGÈNE" DES ADOLESCENTS
 
"Je sais que nous pouvons être accusés de partialité, car nous n'étions pas d'accord avec la politique menée, mais l'enquête Espad montre bien que celle-ci n'a pas fonctionné", relève Jean-Pierre Couteron, président de la Fédération addiction, une fédération d'intervenants du secteur. Il estime que la Mildt a faussement fait croire que la France, grâce à l'accent mis sur la répression des usages de cannabis, réussissait à résister. Résultat, elle est surtout, selon lui, passée "à côté de ce qui constitue le gros problème": "l'environnement addictogène" dans lequel évoluent les adolescents dans une société qui favorise les sensations fortes et l'hyperconsommation (jeux vidéo, "binge-drinking", etc.).
 
"Le problème est que l'objectif a été d'éviter à tout prix le premier usage, alors qu'essayer le cannabis est un signe d'identification chez les jeunes, sans suivi après. Il est pourtant primordial de détecter précocement les usages réguliers", commente Jean-Michel Costes, directeur de l'OFDT de 1995 à 2011. Il critique "une politique qui n'a rien donné sur le cannabis et qui a laissé filer les consommations des drogues légales". Une focalisation sur le cannabis critiquée par les spécialistes, alors que le tabac est une porte d'entrée vers cette substance, et que les jeunes sont des polyconsommateurs.
 
Laetitia Clavreul
 
Source: Le Monde
 
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Du cannabis thérapeutique et non-euphorisant
Par mrpolo,
Des scientifiques israéliens ont réussi à développer la culture d'un cannabis utilisable à des fins médicales sans effet euphorisant, rapporte mercredi le quotidien Maariv. Selon le journal, l'aspect, l'odeur et le goût de ce cannabis sont inchangés, mais celui qui le fume n'éprouve aucune des sensations associées au tétrahydrocannabinol, le THC, la substance active de la marijuana.
 
"Ce cannabis a la même odeur, ainsi que la forme et le goût de la plante originale. C'est exactement le même, mais les sensations associées à sa consommation ont disparu", a affirmé Tzahi Klein, responsable de Tikkun Olam, la société qui a développé cette variété. "Beaucoup de nos patients ont essayé la nouvelle plante et sont ensuite venus me voir en se plaignant d'avoir été floués", a-t-il ajouté.
 
Source: Europe1 avec AFP
 
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Californie: Lego au service de la dépénalisation
Par mrpolo,
La petite brique de notre enfance est utilisée à toutes les sauces. Si certains construisent des sculptures ou un sapin de Noël géant, d’autres s’amusent à bâtir une plantation de cannabis.
 


Il s’agit d’une installation née d’un partenariat entre la boutique de fringues urbaines The Seventh Letter et la Known Gallery.
 
Le but de la manœuvre est d’attirer l’attention du public sur les nombreuses descentes effectuées par les autorités dans les dispensaires qui délivrent de la marijuana grâce à la fameuse proposition 215 qui défend le cannabis médical en Californie.
 
Une quasi véritable plantation maison qu’un particulier peut se constituer en seulement quelques clics sur Google a été créée. Le matériel est bien réel, mais les pieds de cannabis sont montés en Lego.
 
 
Les cannabiculteurs à la fibre artistique affirment que cette herbe a le pouvoir de guérir, et mieux encore : la récolte est toujours abondante. En même temps, fumer un joint avec cette herbe en plastique ne doit pas avoir un fameux goût, et les consommateurs ne sont certainement pas légions.
 
A défaut de pouvoir affirmer qu’elle possède un véritable effet thérapeutique, les visiteurs (et les lecteurs de Fluctuat qui sont à L.A.) peuvent découvrir en toute légalité jusqu’au 9 juin ce qu’est la sensation d’acheter son herbe dans un dispensaire.



 
Par Guillaume Roche
 
Source: Fluctuat
 
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Mexique: Estado de Gracia, la serie policière pro legalisation
Par mrpolo,
Estado de Gracia ( État de grâce en français ) est la série qui va faire du bruit au Mexique et sur tout le continent américain.
 
Cette série télévisée policière de 13 épisodes sera diffusée à partir du 4 juin au Mexique et sur le câble américain.
 
Son sujet, la terrifiante réalité de la guerre des drogues au Mexique et le combat politique pour la légalisation d'une députée au congrès mexicain, Karina Gidi,qui dénonce la main mise des narcos trafiquants sur la police les élus la presse et la quasi globalité de l'économie du pays.
 
 
 
Teaser
 
https://www.youtube.com/watch?v=bTeHt8FMRk8
 
site web :https://www.mvstelevi...estadodegracia/
 
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Un nouveau livre raconte les années Marijuana de Barack Obama
Par mrpolo,
Barack Obama a fumé de la marijuana. Souvent, avec plaisir et de façon avide. Plusieurs sites internet ont publié vendredi des extraits d'un livre à paraître sur le président des États-Unis, qui contient de nouvelles révélations au sujet de son enthousiasme face à la marijuana quand il était jeune.
 
Selon le livre Barack Obama: The Story de David Maraniss, qui doit être mis en vente à la mi-juin, le jeune Barack avait un talent pour l'«interception».
 
«Quand un joint faisait le tour du groupe, il allongeait souvent le bras, criait "Intercepté!" et prenait une bouffée supplémentaire», écrit l'auteur.
 
Le livre affirme que quand il étudiait au collège privé Punahou d'Hawaï dans les années 1970, Barack Obama s'assurait que ses amis et lui en aient pour leur argent. Sa bande était surnommée le «Choom Gang», «choom» étant un mot du dialecte hawaïen qui signifie «fumer de la marijuana».
 
«Barry (le surnom de Barack Obama à l'époque) a popularisé le concept de "bouffée de plafond"», écrit David Maraniss.
 
«Quand ils fumaient dans la voiture, toutes les fenêtres devaient être fermées afin que la fumée ne s'échappe pas et ne soit pas gaspillée. Quand le joint était fini, ils penchaient la tête en arrière et aspiraient les dernières volutes de fumée qui stagnaient au plafond.»
 
Ces révélations ont été accueillies avec humour sur les réseaux sociaux et ailleurs sur Internet. Le site Buzzfeed.com a intitulé la nouvelle «Guide de l'utilisateur pour fumer de la marijuana avec Barack Obama», alors que sur Twitter, certains blaguaient en affirmant que les républicains avaient désormais une arme potentielle pour attaquer le président sortant.
 
De plus en plus d'Américains pensent que la marijuana devrait être légalisée, et rares sont ceux qui pensent que ces révélations vont causer du tort à Barack Obama six mois avant l'élection présidentielle.
 
«Je ne pense pas que ces histoires vont ébranler qui que ce soit, d'une façon ou d'une autre», a estimé Ethan Nadelmann, directeur de l'organisation pro-marijuana Drug Policy Alliance.
 
«L'un des facteurs qui l'ont rendu aussi populaire auprès des jeunes il y a quatre ans, c'est sa franchise au sujet de la marijuana et son ton blagueur quand on lui a demandé s'il avait inhalé la fumée. Cela a fait de lui une personne à laquelle les Américains pouvaient s'identifier.»
 
Un sondage Rasmussen diffusé plus tôt cette semaine indique que 56% des Américains pensent qu'il est temps de décriminaliser la marijuana et de la gérer de la même façon que la cigarette et l'alcool. Un sondage Gallup mené l'automne dernier a donné des résultats semblables: les Américains favorables à la légalisation étaient plus nombreux que ceux qui s'y opposaient.
 
 
Source: lapresse.ca
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