La légalisation du cannabis dans le monde
Par mrpolo, dans Ce que nous avons retenu...,

En se déclarant favorable à la dépénalisation du cannabis, Cécile Duflot a créé un malaise au sein du gouvernement Ayrault. « Ce n’est pas à l’ordre du jour » a tenu à couper court le Premier ministre. La question mérite pourtant que l’on si intéresse. Car la France a beau être l’un des pays les plus répressifs en termes de drogues, c'est aussi l'un de ceux où la consommation est la plus importante.
 
 
En Europe
 


L'Observatoire français des drogues et des toxicomanies s'est intéressé à la politique menée par les autres Etats européens en matière de cannabis. Cela a permis à cet organisme public, chargé du recueil, de l'analyse et de la synthèse des données relatives aux drogues illicites, à l'alcool, au tabac et aux jeux de hasard et d'argent en France, de les classer en trois catégories.




Les pays les plus sévères




D'après l'OFDT, ce sont la France, la Suède et la Finlande qui mènent les politiques les plus sévères en Europe. Dans ces trois pays, aucune distinction n’est faite entre les drogues dites « douces » et les drogues « dures ». De ce fait, la vente et la consommation de cannabis sont sanctionnées comme celles des autres drogues. Elles constituent une infraction pénale.




En France, la loi interdit, en plus de la production, la détention, la vente et l'usage de stupéfiants, « toute présentation sous un jour favorable » des drogues. Le simple usage peut conduire à une peine allant jusqu'à un an d'emprisonnement et une amende allant jusqu'à 3750 euros.




Les pays où la sanction n'est qu'administrative




En Espagne, au Portugal et au Luxembourg, le cannabis est aussi considéré comme une drogue « comme les autres » pour autant, les personnes surprises en train de consommer du cannabis ne s'exposent qu'à des sanctions administratives. Elles ne risquent donc qu'une amende.




En Espagne, la consommation de produits stupéfiants est tolérée, tant qu'elle ne trouble pas l'ordre public. Ce qui explique que la possession et la consommation de cannabis soient interdites dans les lieux publics. La possession, la consommation et la culture de cannabis sont néanmoins autorisées dans les lieux privés. La vente de graines a, elle, été légalisée en 2006.




Au Portugal, la loi du 29 novembre 2000 a dépénalisé la consommation de produits stupéfiants. L'idée est de soigner les toxicomanes, plutôt que les punir. Des sanctions administratives visent toutefois les consommateurs non toxicomanes. Les consommateurs de cannabis risquent généralement une amende comprise entre 25 et 150 euros.




Les pays où la consommation est tolérée




En Belgique, au Danemark, aux Pays-Bas, en Italie et en Allemagne, la consommation est tolérée, ce qui signifie qu'elle n'est pas sanctionnée pénalement.




En Allemagne, la simple consommation de cannabis n'est pas pénalisée. La possession, la culture et la vente constituent en revanche des infractions.




La Belgique pratique une politique de tolérance zéro pour les mineurs. La quantité est ramenée à trois grammes pour les adultes.




Au Danemark, la loi n'interdit pas la consommation. Elle proscrit toutefois la vente, la livraison, la transformation et la possession. Une quantité de cannabis inférieure à dix grammes est, dans les faits, présumée correspondre aux besoins personnels.




En Italie, la quantité maximale autorisée pour la consommation personnelle est de 500 grammes. Passée cette quantité, la possession est assimilée à du trafic, ce qui constitue une infraction pénale.


 
Dans le reste du monde





En Australie, deux Etats, celui d'Australie-Méridionale et le Territoire de la capitale australienne, Canberra, ont dépénalisé la possession du cannabis en faible quantité ainsi que la culture, tant qu'elle est réservée à un usage personnel. Sur le reste du territoire australien, les autorités n'accordent que peu d'attention aux détenteurs de cannabis.




Aux Etats-Unis, 13 Etats, dont la Californie, ont autorisé la prescription de marijuana. Le cannabis médical est de ce fait autorisé à la vente, dans des Cannabis Clubs réglementés et licenciés par les autorités fédérales.




Au Japon, le chanvre, autrefois utilisé pour fabriquer des vêtements et des filets de pêche, a été interdit en 1948 sur décision des Américains qui occupaient l'île. Toute personne en possession de cannabis s'expose, depuis lors, à cinq ans de prison. Les étrangers, quant à eux, prennent le risque d'être bannis à vie du territoire.




A Kismayo, ville de Somalie sous contrôle des Shebab, un groupe islamiste, toute personne fumant du cannabis risque de recevoir des coups de fouet.


 
Une politique répressive inefficace





La politique de prohibition du cannabis, menée par la France depuis les années 70, s'est révélée inefficace. Preuve s'il en est, cette carte qui montre que, de tous les pays de l'Union Européenne, c'est en France, pays le plus sévère en la matière, que la consommation de cannabis est la plus élevée. 12,4 millions de Français âgés de 12 à 75 ans auraient, selon l’OFDT, pris du cannabis au moins une fois dans leur vie.













La consommation de cannabis chez les adultes en Europe
 
 
La proportion est encore plus élevée si l'on se concentre sur la population adolescente. 39% des jeunes Français de 15-16 ans auraient déjà fumé du cannabis. Ils sont moins de 3% dans les pays scandinaves.
 
 





La consommation de cannabis chez les adolescents en Europe




Par Anaïs Leleux




Source:
jolpress 
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Duflot/Hollande : les avis divergent à propos du cannabis, un référendum s'impose !
Par mrpolo,
Au sein du gouvernement et du PS, les avis divergent quant à la dépénalisation du cannabis. Après que la ministre Cécile Duflot a réaffirmé son souhait de le dépénaliser sur RMC le 5 juin dernier, François Hollande a souligné qu'il y était opposé. Le sujet n'est pas anodin, un référendum serait la meilleure façon de trancher, selon Gérard Pancrazi, juriste.
 
Bien que le président François Hollande y soit hostile, il est une évidence qu’un courant de plus en plus fort va en direction de la dépénalisation de l’usage du cannabis.
 
Le président, qui a sur ce sujet des opposants au sein de son gouvernement, pourra-t-il résister longtemps ? Dans son propre camp des voix s’élèvent et pas des moindres. Le maire de Dijon François Rebsamen, Daniel Vaillant qui a été ministre de l’intérieur, Jean-Michel Baylet, président du parti radical.
 
En l’état actuel de la législation, l’usage de produits stupéfiants est interdit par l’article L3421-1 du Code de la santé publique, qui comprend des peines maximales d’un an d’emprisonnement et de 3750 euros d’amende. Une peine complémentaire prévoit aussi un stage de sensibilisation aux dangers de l'usage des produits stupéfiants. Le consommateur peut éviter la sanction pénale en acceptant une aide médicale, psychologique et sociale, signe du fondement préventif de la répression de ce délit.
 
 
Des arguments sont avancés de part et d’autre pour ou contre la prohibition. Quels sont-ils pour l’essentiel ?
 
Pour les anti-prohibitionnistes : une majorité de jeunes, 60%, fume du cannabis. C’est donc bien que la prohibition ne fonctionne pas. Or, ils ne font de tort à personne ; le tabac et l’alcool font chaque année de nombreux morts sans compter les maladies qui leurs sont liées, on ne songe pas à les interdire pour autant ; la vente sous contrôle de l’Etat, donnera aux consommateurs un produit de qualité. Enfin, elle mettra fin aux gangs mafieux.
 
Pour les prohibitionnistes, le cannabis est un produit nocif qui réduit la motivation et les possibilités de concentration, de même qu’il est un obstacle à la mémorisation. L’OMS et l’ONU le classent dans les produits stupéfiants avec l’héroïne, la cocaïne et l’ecstasy. Aussi, la loi pénale a un rôle de protection sociale, on sanctionne les personnes qui commettent des manquements fondés sur une loi qui a pour objet de les protéger.
 
Selon eux, autoriser la consommation de cannabis limitera toute action préventive : si c’est autorisé, c’est que cela n’est pas si nocif que cela. Cela entraînera une surconsommation de la part de ceux qui consommaient déjà et pour ceux qui ne souhaitaient pas braver l’interdiction, ils seront tentés d’essayer et pourquoi pas d’en faire un usage régulier. Et, c’est souvent le premier pas vers des drogues plus fortes.
 
Enfin, ils estiment que les trafiquants proposeront des prix plus concurrentiels que le cours légal, et compenseront leur manque à gagner avec d’autres drogues plus rentables.
 
La dépénalisation du cannabis ne doit ainsi pas être tranchée à la légère. C’est un problème grave de santé publique qui touche la jeunesse, de façon importante si l’on en croit les chiffres avancés par ceux qui veulent dépénaliser son usage : il y aurait 1,2 millions de consommateurs de cannabis en France, dont 550.000 usagers quotidiens.
 
Mais si le gouvernement revenait sur le statu quo actuel, seule la voie référendaire paraît susceptible de pouvoir trancher un débat de société qui touche très directement et très intimement les personnes.
 
 
Photo: Cécile Duflot et François Hollande le 7 juin 2012 à l'Elysée (M. BUREAU/AFP)
Par Gérard Pancrazi Juriste-expert
 
Source:Le Plus - NouvelObs
 
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Maastricht demande plus d'effectifs policiers
Par mrpolo,
Une majorité du conseil municipal de Maastricht, après l'introduction controversée du wietpas, est déjà écoeuré des nuisances causées par des trafiquants de drogue et a entrepris les démarches nécessaires pour obtenir davantage d'agents de police dans les rues.
Depuis l'introduction de la "carte-cannabis" dans les grandes villes frontalières, (pour lesquels les visiteurs doivent s'inscrire dans un coffeeshops avant d'en recevoir un) les dealers de rue occupent le terrain.
 
 
Quelle est l'ampleur des problèmes à Maastricht? Et quelle est la cause? Est-ce le passage de partir sur un échec?
 
L'émission de TV EénVandaag s'est rendu en reportage dans la ville du Limbourg pour s'entretenir avec le maire Onno Hoes et un propriétaire de coffeeshop.
 
Pour résumer le résultat: (vidéos disponibles sur le site source)
 
Les coffeeshops ont très peu de clientèle et risquent à tout moment la fermeture, les vendeurs de rue se sont multipliés et remercient (littéralement) le gouvernement pour son changement de politique, le maire de la ville continue de nier toute lacune, les habitants de la ville se plaignent de trafiquants de drogue et d'insécurité dans les rues et les touristes vont tout simplement acheter le produit dans les rues ...
 
Tout simplement un désastre, un mois seulement après son introduction ...
 
 
 
Source: Éen Vandaag (Vidéos et texte en Hollandais)
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Légalisation du cannabis : “Une erreur de vieillesse du PS”
Par mrpolo,
On est allé demander à Farid Ghehioueche, candidat “Cannabis santé libertés justice”, ce qu’il pensait du débat actuel autour du cannabis.
 
Le débat autour du cannabis est-il vraiment “irresponsable”, comme l’estimait Jean-François Copé mardi soir sur TF1 ? Depuis la prise de position de l’écologiste Cécile Duflot en faveur d’une légalisation, l’UMP n’en finit plus de crier au scandale tandis que les socialistes ont tenté à plusieurs reprises de calmer la polémique en réaffirmant leur opposition à toute évolution de la législation. Mais personne, ou presque, n’a profité de l’occasion pour s’intéresser aux idées défendues par les candidats “cannabiques” aux législatives. Car il y en a. Au moins un.
 
Sous l’étiquette “Cannabis santé libertés justice”, Farid Ghehioueche, ancien militant écologiste qui s’est déjà présenté aux régionales de 2009 au nom de Cannabis sans frontière, brigue la huitième circonscription de l’Essonne, face à Nicolas Dupont-Aignan, le leader de Debout la République. La question du cannabis représente pour lui une “urgence sociétale majeure” :
 


La politique répressive actuelle n’empêche pas les jeunes de consommer. Surtout, le trafic né de l’interdiction du cannabis a de graves conséquences, puisqu’il génère de la violence et contribue à la mise sur le marché de produits frelatés, comme la beuh coupée aux billes de verre. La réhabilitation du cannabis, qui permettra aussi aux parents de s’appuyer sur un véritable discours de prévention, ne peut donc qu’être bénéfique.
  Pour ce “père au foyer” de 40 ans, rédacteur en chef de [RBH]²³- La Gazette du Chanvre, la polémique autour du cannabis tombe à pic. Même si celui-ci déplore le manque de courage des socialistes sur la question :
 


Les récentes déclarations du député PS Claude Bartolone sur “l’erreur de jeunesse gouvernementale” de Duflot sont une erreur de vieillesse du PS.
  Son erreur de jeunesse, à lui : avoir été, à 18 ans, en possession d’une “vulgaire boulette” de 1,5 g de cannabis. Une expérience “traumatisante”, puisque Farid Ghehioueche est arrêté, retenu une nuit au commissariat, puis présenté devant le juge. Il écopera au final de 1 500 francs d’amende et de deux mois de prison avec sursis.
 
Aujourd’hui, la loi française lui interdit de présenter la plante “sous un jour favorable”. Ce qui ne l’empêche pas de militer sur le terrain en s’appuyant sur son collectif, Cannabis sans frontières. Ce vendredi, il était devant la mairie d’Evry, bastion du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, pour lire une lettre à François Hollande.
 
Le texte contient cinq propositions “pour mettre en œuvre le vrai changement”, dont l’arrêt des poursuites envers ceux qui cultivent le cannabis pour satisfaire leur consommation personnelle ou encore la mise en place d’un “Forum de la société civile” afin de permettre aux usagers de peser davantage dans le débat.
 


On ne peut pas regarder le monde sans regarder la politique internationale en matière de drogues. En France, on peut soit décider d’augmenter les moyens de la police et l’arsenal répressif, soit revenir à un terrain plus rationnel où l’on essaierait de garantir des produits de qualité aux consommateurs.
  Aux cris de “Vive le cannabis libre !”, Farid Ghehiouechs entend bien poursuivre son combat après les législatives.
 
A voir aussi: Farid Gheouhieche à la Marche mondiale du cannabis 2011:
 
 
https://www.dailymotion.com/video/ximev9_farid-ghehioueche-cannabis-sans-frontieres-a-la-marche-mondiale-du-cannabis-2011_news/lesinrocks
 
Source: Les Inrocks
 
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Mise à jour du 08/06/2012 à 16h25 : Au cours de son action menée à Evry ce vendredi, Farid Ghehioueche a été emmené au commissariat où il a été retenu près de trois heures.
 
Il confie aux Inrocks “être peut-être allé trop loin” après avoir lancé aux policiers : “la police municipale d’Evry est fasciste”. “J’estime que c’est eux qui m’ont poussé dans mes derniers retranchements”.
 
Il a également indiqué avoir porté plainte contre les agents de police.
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Daniel Cohn-Bendit souhaite qu' EELV dépose une proposition de loi à l'Assemblée nationale
Par mrpolo,
Daniel Cohn-Bendit souhaite qu'un groupe EELV à l'Assemblée nationale dépose une proposition de loi pour une dépénalisation du cannabis, sujet qui "vaut un débat".
 
Sur BFMTV et RMC, le coprésident du groupe Verts au parlement européen a été à nouveau interrogé sur la polémique née des propos de la ministre EELV Cécile Duflot rappelant la position de son parti en faveur d'une légalisation de la consommation de ce produit.
 
"J'espère qu'un groupe EELV à l'Assemblée déposera un projet de loi. Je crois qu'il faut sortir de l'ambiguïté et de l'hypocrisie de la situation dans laquelle nous vivons", a dit le responsable écologiste. "C'est un problème, je n'ai pas dit que quelqu'un a la solution", a-t-il tempéré, mais la répression d'aujourd'hui "donne tout le pouvoir aux trafiquants et au trafic". "Il faut une régulation positive de la consommation de drogues douces. Je ne dis pas que cela ne pose pas de problèmes. L'alcool aussi pose des problèmes, je comprends l'angoisse des parents", a-t-il insisté.
 
A Xavier Bertrand (UMP) se disant persuadé la veille que "si la gauche l'emporte, il y aura légalisation du cannabis", M. Cohn-Bendit a répondu : "malheureusement pas".
Il lui a lancé : "ne sois pas trop hypocrite, parce que demain tes enfants ou les enfants de tes enfants, les enfants de beaucoup de tes amis, ils fument". "Maintenir dans une illégalité dangereuse de la dépendance de trafiquants mafieux, c'est irresponsable. Il faut sortir par le haut". "Cela vaut quand même un débat et non pas des imbécillités et des bêtises de politiques qui croient qu'ils vont faire 0.5% de plus ou de moins pour les élections législatives", a assuré l'eurodéputé.
 
Photo:AFP/Archives Bertrand Guay
 
Source: La Nouvelle République
 
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New York veut lâcher du lest sur le cannabis
Par mrpolo,
La détention de cannabis «en public» pourrait ne plus être passible de poursuites judiciaires, mais d'une simple amende.
Pendant qu’en France le débat sur la légalisation contrôlée du cannabis est refermé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault sitôt rouvert par Cécile Duflot, à New York les lignes bougent. Un tout petit peu, et pour des motifs qui ont peu à voir avec la santé publique.
 
Lundi, le gouverneur démocrate de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, a proposé de changer une loi locale pour décriminaliser non pas la consommation ou la vente, mais la possession «en public» de cannabis pour consommation personnelle. Actuellement, par une bizarrerie de la législation de l’Etat de New York, la possession privée de moins de 25 grammes de cannabis est passible d’une amende de 100 dollars mais la même quantité «exhibée en public» constitue un délit. Ce que veut dire poursuites, tribunal, prison possible et trace permanente dans le casier judiciaire.
 
Or la politique de tolérance zéro et de «stop-and-frisk» («arrêt et fouille») adoptée depuis les années 90 par les policiers de New York pour nettoyer la ville des armes à feu illégales a eu pour effet collatéral de doper les arrestations pour quelques grammes de cannabis trouvés sur les interpellés, sommés de vider leurs poches. Outre l'encombrement que cela cause dans les tribunaux pour un peu de shit, le problème, pour le gouverneur, vient aussi du fait que Noirs et Hispaniques sont très largement surcontrôlés et arrêtés pour ce motif.
 
 
«10 joints dans chaque oreille»
Fin avril, un édito du New York Times s’alarmait du chiffre de 50 000 arrestations annuelles pour possession de petites quantité de cannabis à New York, dont 87 % de Noirs et Hispaniques. Alors que 90 % n’ont jamais été poursuivis pour crimes. D’où la proposition d'Andrew Cuomo, motivé moins par une défense des drogues douces que par la lutte contre les discriminations envers les Noirs et les Hispaniques, surcontrôlés. Si la mesure passe, toute possession de moins de 25 grammes de cannabis serait passible d’une amende de 100 dollars quel que soit le contexte, privé ou public. Le maire de New York Michael Bloomberg, y est favorable, de même que le NYPD. Accusée de surarrêter les jeunes Noirs et Latinos en profitant de cette ambiguité dans la législation, la police de New York a déjà été incitée à lever le pied par une circulaire publiée en septembre.
 
Selon l'argumentaire du gouverneur, cette réforme vise à «rétablir de la justice et de la cohérence dans nos lois alors qu’il y a des contradictions flagrantes dans la façon dont on traite la possession de petites quantités de cannabis. (...) Cette nouvelle loi permettra d'épargner à des milliers de New-Yorkais, jeunes Noirs et Hispaniques surtout, d'être inutilement poursuivis pour délit.»
 
Reste au texte à être voté au Congrès de l’Etat de New York, où il devrait passer d’ici la fin du mois. Le leader de la majorité républicaine au Sénat de cet Etat, Dean Skelos, a déjà prévenu ce mercredi qu’une telle modification ne passerait pas sa chambre en l'état. Arguant, auprès de la presse, que «pouvoir se balader avec 10 joints dans chaque oreille sans que cela soit un délit, c’est mal».
 
Rappelons qu'à l'autre bout du pays, la Californie, qui a dépénalisé l'usage de cannabis et autorisé sa prescription thérapeutique, a fini par refuser en 2010 par référendum sa légalisation.
 
 

Photo: Le gouverneur de l'Etat de New York Andrew Cuomo. (Photo Hans Pennink. Reuters)


 
Source: Libération
 
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Pétarades autour du cannabis: Qu’en pense la police ?
Par mrpolo,
En 2010, c’est plus de 120 000 personnes qui ont été interpellées pour usage de cannabis. Soit environ une garde à vue sur quatre (hors infractions routières). On peut donc dire que le quart de l’action des services de police et de gendarmerie est consacré aux fumeurs de pétards. Et ces chiffres ne tiennent pas compte des revendeurs et des trafiquants, ni des autres drogues. Dont les drogues de synthèse, autrement plus dangereuses que le cannabis, et devant lesquelles on semble bien démunis.
 
L’activité judiciaire d’un commissariat de la banlieue parisienne est consacrée à plus de 40 % à la lutte contre l’usage et le trafic de drogue. Et je suppose que dans les tribunaux, les parquetiers croulent sous les dossiers stups. Pourtant, la consommation et le trafic continuent de progresser. Alors, ce travail est-il utile ? Hier, on pouvait dire qu’il servait à meubler les statistiques, mais depuis que M. Valls nous a affirmé que la politique du chiffre est derrière nous, on peut s’interroger. J’ai donc posé la question à droite à gauche, dans les commissariats, et la réponse quasi unanime repose sur la connaissance de « la » population. En résumé, la loi qui pénalise l’usage des stupéfiants (un an de prison et 3.750€ d’amende, jusqu’à cinq ans de prison pour certaines professions, comme les policiers) permet d’arrêter et de ficher un maximum de gens, et notamment des jeunes. « C’est le vivier de la délinquance de demain » m’a dit un commissaire. Cela peut paraître cynique, mais c’est le principe même d’un fichier : plus il contient de noms (auteurs, suspects, victimes, plaignants…), plus il est efficace.
 
Mais il y aussi une raison non avouée. En fait, de nombreuses enquêtes sur le trafic partent du consommateur. C’est le plus facile à détecter. Or, grâce à cette législation très dure, il est possible de faire pression sur lui, voire de négocier. Il ne paraît pas amoral à un enquêteur de fermer les yeux sur le délit que commet un fumeur de joints pour se donner une chance de faire tomber son fournisseur – même si légalement la question se pose. D’ailleurs, c’est probablement cette démarche, conduite à l’extrême, qui a mené un grand flic comme Michel Neyret, a franchir la bande blanche.
 
Cela fait donc deux bonnes raisons pour que les policiers soient globalement contre la dépénalisation du cannabis. Cela leur enlèverait des moyens d'enquête. Comme ils souhaitent, d'ailleurs, que la simple consommation reste un délit. Alors que l’on pourrait se contenter d’une amende, une infraction au carnet à souches, comme l'a suggéré M. Rebsamen, avant de se faire reprendre par le patron. Mais dans ce cas, pas de garde à vue, pas de perquisition, pas de fichage… Mais en revanche du temps et des moyens dégagés pour s'attaquer aux trafiquants ou à d'autres formes de délinquance.
 
L'État et la Sécu ont budgété en 2012, 1.5 milliard d’euros pour lutter contre la drogue, mais personne n’a osé faire les vrais totaux : police, justice, prison, mesures de soins ou de surveillance médicale, etc. À quelle somme arriverait-on ? À mettre en balance avec les 22 et quelques millions d’euros récupérés par la MILDT (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie) en 2011, sur la revente des cessions des biens confisqués lors des procédures pénales.
 
À une époque où l’on compte le moindre sou, tout cela est-il bien raisonnable ? Avec le résultat que l’on connaît : des jeunes de plus en plus accros et qui se marginalisent en se mettant hors la loi. La société française est tellement recroquevillée sur ce sujet qu’elle s’interdit même de prendre en considération le potentiel thérapeutique du cannabis, alors que les opiacés sont couramment utilisés pour lutter contre la douleur. D’où vient cet autisme qui nous incite à persévérer dans une voie qui de toute évidence mène à un cul-de-sac ?
 
Jean Cocteau disait qu’au lieu de l’interdire, il faudrait rendre l’opium inoffensif. Se faire du bien sans se faire mal (mais ce n'est pas dans notre culture). Le cannabis n’est sans doute pas inoffensif, loin s'en faut, mais c’est une drogue sans mystère. Et chacun a sa propre opinion. Et un ensemble d’opinions, ça fait un électorat. D'où cette polémique à la veille des élections, puis, dans quelques jours, le soufflé va retomber. Pourtant, M. Vaillant a raison, cela mérite un vrai débat - objectif. Car il n'y a pas de dogme dans ce domaine, et il est temps d'arrêter le gâchis.
 
Par Georges Moréas, Commissaire principal honoraire de la Police Nationale
 
Source: blogs le Monde
 
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Le cannabis est-il vraiment dangereux ?
Par mrpolo,
La question de la dépénalisation de l'usage de cette herbe, relancée par Cécile Duflot, est soutenue par beaucoup de spécialistes.
 
En relançant le débat sur la dépénalisation du cannabis, Cécile Duflot a ravivé un vieux débat politique. Mais qu'en est-il de la question scientifique ? Le docteur Marc Valleur, médecin-chef de l'hôpital Marmottan, à l'ouest de Paris (le "haut lieu" des toxicomanes désireux de s'en sortir), souligne que si le nombre des utilisateurs festifs de drogue ne cesse de grandir, dans l'immense majorité des cas, ils ne deviennent pas dépendants. Interview.
 
Le Point.fr : Pourquoi différenciez-vous le cannabis des autres drogues ?
 
Dr Marc Valleur : Parce que c'est la seule drogue illicite qui donne lieu à une consommation de masse. Son usage est le plus souvent récréatif, occasionnel, et ne pose aucun problème à l'immense majorité des expérimentateurs. Certes, le cannabis peut donner lieu à une dépendance, il peut avoir des effets néfastes sur les poumons et c'est un produit cancérigène. Certes, il peut provoquer des attaques de panique et il existe une corrélation entre sa consommation et certaines formes de troubles psychiques, comme la schizophrénie. Mais ce n'est pas un produit véritablement dangereux.
 
Or, on a un gros souci avec la loi de 70, qui dit que l'usage de drogue est puni d'un an de prison ; dans le cas de l'héroïne, c'est atténué par les possibilités de substitution et le fait que moins de 1 % de la population est concernée. En revanche, l'usage de cannabis ne devrait pas être sanctionné par une peine de prison. C'est une absurdité, mais qui donne à la police et à la justice une grande latitude d'action...
 

Votre inquiétude actuelle concerne la cocaïne...


Oui, car elle est en train de remplacer l'héroïne dans l'imaginaire des toxicomanes et de devenir la drogue par excellence. Ses prix ayant baissé, elle n'est plus réservée à la jet-set. Elle circule dans les cités de banlieue, dans les boîtes de nuit, dans les soirées festives, dans les rencontres entre jeunes. Les dangers sont bien connus : elle augmente le rythme cardiaque et la tension artérielle, d'où des accidents cardiaques et vasculaires cérébraux. Il y a aussi des troubles psychiques aigus, la fameuse parano de coke avec les délires où les gens s'imaginent qu'ils sont persécutés, poursuivis, ce qui peut les amener à commettre une agression. On voit aussi des gens qui, en descente de coke, ont des hallucinations cutanées, l'impression que des bestioles courent sous leur épiderme et ils peuvent s'arracher la peau.
 
D'autre part, il faut espérer que la plupart des consommateurs continuent à l'utiliser exclusivement en snif, même si cette pratique détruit la cloison nasale. L'injection de coke est, elle, catastrophique pour le système cardio-vasculaire et pour les veines. Enfin, certains fument de la cocaïne, ce qui est nocif pour les poumons. De plus, son effet est alors très bref, ce qui conduit à multiplier les prises.
 
Qu'en est-il du crack ?
 
Le crack est une forme basique de cocaïne, d'une certaine manière plus pure. Mais il ne peut pas s'injecter, car il ne se dissout pas. C'est pour ça que les gens le fument, et quand ils le chauffent, ça fait ce bruit particulier de grésillement, d'où son nom. On croit que le crack est moins cher que la cocaïne, parce que c'est de la drogue de rue ; c'est pareil, mais à poids égal il y a moins de molécules dans le crack qui est sous forme de cristaux. Les deux ont la même dangerosité, mais les effets du crack sont tellement brefs que les accros ne cessent d'en prendre.
 
Et que penser des nouveaux produits qui apparaissent régulièrement ?
 
Nous avons la chance, en France, de ne pas avoir trop de problèmes avec l'ice, la méthamphétamine qui est très consommée en Amérique du Nord et en Asie. Quant à un autre dérivé de l'amphétamine, l'ecstasy, elle est utilisée depuis longtemps comme drogue récréative, festive, et elle n'a pas entraîné de grande "épidémie", comme on le craignait il y a une dizaine d'années. De nouveaux produits apparaissent régulièrement sur le marché ; un des derniers est la méphédrone. Le but est de prendre de court les législateurs et d'exploiter la curiosité des jeunes qui aiment expérimenter des choses nouvelles.
 
Par Anne Jeanblanc
Photo: © Bordas / Sipa
 
Source:Le Point
 
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La gauche divisée sur la dépénalisation du cannabis
Par mrpolo,
La dépénalisation du cannabis n'est pas un sujet nouveau. En 1997, déjà, la ministre de l'environnement et porte-parole nationale des Verts, Dominique Voynet, avait suscité une polémique à ce propos. Mais, alors que la politique répressive sur cette drogue dite douce peine à montrer son efficacité, le sujet revient aujourd'hui dans le débat politique et met en lumière les désaccords qui existent, à gauche, sur cette question.
 
Mardi 5 juin, Cécile Duflot, ministre du logement et secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a réveillé les tensions en rappelant la position de son parti. Répondant, au micro de RMC, à la question : "Etes-vous toujours favorable à la dépénalisation du cannabis ?", elle a affirmé que "c'est la position d'EELV", en ajoutant qu'elle "sait que ce n'est pas la position du gouvernement".
 
En effet, invité au "20 heures" de TF1, mercredi 6 juin, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a confirmé que la dépénalisation "n'est pas à l'ordre du jour" et que "la fermeté reste d'actualité". Prié de dire si le gouvernement envisageait de légaliser l'usage du cannabis, il a répondu : "La réponse est claire, c'est non. Ça a déjà été évoqué par le candidat Hollande pendant la campagne. Le président confirme, et je confirme."
 
Cependant, à la différence de la droite, la gauche n'est pas unanime Les positions des uns et des autres varient entre la légalisation pure et simple et le maintien de la législation en vigueur.
 
POUR UNE LÉGALISATION
 
Comme l'a dit Cécile Duflot, EELV a toujours été clair sur le sujet, fidèle à la position traditionnelle des Verts : il faut légaliser le cannabis - au même titre que le tabac -, pour pouvoir mieux contrôler la production et la consommation et pour annihiler les trafics. "Afin d'assécher les réseaux de trafiquants, l'usage du cannabis sera légalisé et encadré, et son commerce sera réglementé", proposait ainsi Eva Joly dans son programme présidentiel.
 
Légaliser le cannabis permettrait même, a précisé par la suite Mme Joly, de lutter contre le trafic d'armes et serait "un premier stade qui permettrait de régler beaucoup de problèmes dans nos cités de banlieue". De plus, pour le parti écologiste, il s'agit aussi de politique de santé publique. "Il faut considérer que le cannabis, c'est comme l'alcool et le tabac, même régime", expliquait Mme Duflot mardi 5 juin.
 
 
Les écologistes ne sont pas les seuls à prôner la légalisation. Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche, proposait, lors des débats de la primaire, que le cannabis soit vendu en pharmacie.
 
Le député socialiste Daniel Vaillant, ancien ministre de l'intérieur et maire du 18e arrondissement de Paris, prône la légalisation. "Tout se ferait dans la transparence, dans la règle comme pour le tabac et l'alcool. Pas de produits frelatés, pas d'économies souterraines et une vente à des endroits précis et contrôlés, interdite aux mineurs de moins de 16 ans. Autoriser la consommation donc, mais pénaliser la conduite à risque comme pour l'alcool", expliquait-il en 2009.
M. Vaillant a défendu cette position de nouveau, le 15 juin 2011, dans un entretien au Monde. "Plutôt que de dépénaliser, je préfère changer totalement de pied. La dépénalisation apparaît comme un droit à la consommation, comme une liberté supplémentaire. Je ne suis pas dans cette logique. La légalisation, elle, permet de lutter contre le trafic", précisait-il.
 
 
POUR UNE DÉPÉNALISATION
 
Un cran en-dessous, certains prônent une dépénalisation du cannabis. Le commerce de cette drogue resterait illégal, mais sa consommation ne serait plus un délit, ainsi la répression ne s'exercerait-elle plus sur le consommateur, mais davantage sur les trafiquants.
 
C'est le point de vue du député écologiste européen, Daniel Cohn-Bendit, qui a redit, mercredi 6 juin, au micro d'Europe 1, que la dépénalisation, accompagnée d'un contrôle accru, permettrait de "casser les mafias". Tout en expliquant ne pas être certain que ce soit la bonne solution, M. Cohn-Bendit relève que "toutes les politiques de drogue, dans tous les gouvernements occidentaux, ont échoué" et que, de toute façon "les drogues existent".
 
La première secrétaire du PS, Martine Aubry, avait expliqué, dans un premier temps, être pour "un grand débat" sur le sujet, mais elle avait ensuite précisé sa position surle site Rue89. "Moi, je suis pour la dépénalisation, et je pense que tant qu'on n'aura pas pénalisé réellement de manière extrêmement forte ceux qui sont dans les trafics, ceux qui s'enrichissent du cannabis, il est difficile de le légaliser", avait dit celle qui était alors candidate à la primaire socialiste, le 14 septembre 2011.
POUR UNE "CONTRAVENTIONNALISATION"
 
Plus récemment, François Rebsamen, président du groupe socialiste du Sénat, a proposé de "contraventionnaliser" l'usage du cannabis, en expliquant qu'un tel déclassement permettrait de soulager les tribunaux et la police, submergés par ces petits délits. "Il y a 142 000 procédures de consommation de cannabis par an, cela représente des centaines de milliers d'heures de travail pour les policiers, et elles ne donnent lieu qu'à 24 000 poursuites", avait argumenté, le 18 avril, ce proche de François Hollande. M. Rebsamen a réitéré cette proposition, mardi, sur le plateau de I-Télé.
 
POUR UN MAINTIEN DE LA LÉGISLATION EN VIGUEUR
 
Enfin, il y a ceux pour qui la sévérité sur la consommation et le trafic de cannabis ne doit en aucun cas être revue à la baisse. Si le chef de l'Etat, François Hollande, avait parlé, lors de la primaire socialiste, de réunir "une commission à l'échelle de l'Europe" sur cete question, il s'est montré, ensuite, moins ouvert.
 
"Je ne veux pas donner le mondre signal de renoncement à une dissuasion par rapport à cette consommation de cannabis. Nous pouvons rester sur une logique pénale, y ajouter une logique de soin", avait-il expliqué le 20 avril, prenant ainsi ses distances avec les propos du maire de Dijon. "Le cannabis doit rester un interdit", avait-il ensuite réaffirmé le 26 avril, lors de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2. Jean-Marc Ayrault s'est situé dans cette logique, mardi 5 et mercredi 6 juin, prenant ainsi clairement ses distances sa ministre du logement.
 
En outre, Ségolène Royal s'est également dite, "pas favorable à la libéralisation du cannabis tant qu'on n'a pas prouvé qu'on a mis tous les moyens pour démanteler les réseaux" de trafiquants. Cette position est partagée par le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, qui, le 15 juin 2011, expliquait que "l'idée de légaliser le trafic de cannabis, de l'officialiser, d'en organiser la diffusion, va à l'encontre de [ses] valeurs". Le ministre du redressement industriel, Arnaud Montebourg, avait déclaré le 30 mars 2011, sur Rue89, être "opposé à toute forme de dépénalisation du cannabis".
 
Face à ce panorama de positions dans la gauche française, toute la droite, elle, fait bloc sur la question, se refusant à un quelconque assouplissement. Toute ? Non ! Seul un irréductible gaulliste prône un allègement de la répression. "Je ne suis pas sûr que nous soyons mûrs pour une légalisation, même pour une légalisation sous contrôle. Par contre il est temps de décriminaliser l'usage, la consommation de cannabis, et de passer à un stade contraventionnel", assurait, en juin 2011, l'ancien premier ministre Dominique de Villepin.
 
>Lire aussi :
 

"Sanctionner l'usage de stupéfiants par une contravention ?" "Répression, dépénalisation, légalisation... comment le cannabis divise au PS" "Cannabis : ce que la légalisation rapporterait au fisc" "63 % des Français opposés à la dépénalisation du cannabis" Hélène Bekmezian
 
Source: Le Monde
 
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Dépénalisation du cannabis. Cécile Duflot se démarque du gouvernement
Par mrpolo,
Interrogée ce mardi matin, sur l'antenne de BFMTV, Cécile Duflot a renouvelé son appel en faveur de la dépénalisation du cannabis. La nouvelle ministre du Logement a toutefois précisé qu'elle le faisait en tant que secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et non en tant que membre du gouvernement Ayrault. François Hollande s'est jusqu'à présent opposé à cette mesure.
 
"Il faut considérer le cannabis comme l'alcool ou le tabac", défend Cécile Duflot, qui, au nom d'Europe Ecologie-Les Verts, dont elle est encore la secrétaire nationale, continue de défendre la dépénalisation du cannabis.
 
Selon elle, il s'agit là de santé publique, considérant qu'une bonne politique de prévention ne passera que par cette dépénalisation. "C'est une position très pragmatique".
 
Cette position défendue par Cécile Duflot et son parti n'est actuellement pas partagée par le président Hollande. Suite à une proposition faite en avril par le sénateur-maire PS de Dijon François Rebsamen, il avait déclaré que "consommer du cannabis devait rester un délit".

La Vidéo...
 
Ayrault : "le gouvernement n'a rien dit sur ce sujet"
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, interpellé par la presse dans les couloirs du Sénat sur la dépénalisation du cannabis prônée par Cécile Duflot, a pris ses distances avec sa ministre en affirmant que "le gouvernement n'a(vait) rien dit".
 
 
Ciotti (UMP) dénonce "le double langage de la gauche"
 
Cécile Duflot a une position inverse de celle du gouvernement, notamment du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Du coup, Eric Ciotti, député UMP, a fustigé, dans un communiqué intitulé "Le double langage de la gauche", des propos "irresponsables et démagogiques".
 
"Déjà pendant la campagne présidentielle, des proches de M. Hollande, tels que M. Rebsamen ou encore sa partenaire Mme Joly, s'étaient prononcés en faveur d'une dépénalisation du cannabis, lançant un signal destructeur pour l'autorité morale de l'Etat".
"Aujourd'hui, l'angélisme qui explique que le cannabis est une substance sympathique qui ne comporte aucun danger est de retour au gouvernement".
 
Source: Le Télégramme
 
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