AMS 4:20 Hôtel-de-Ville d’Amsterdam - 20 avril 2013 - Heure : 16:20
Par Hellvice, dans International,

Lieu : Hôtel-de-Ville d’Amsterdam
Date : 20 avril 2013 – Heure : 16:20
!!! Assister à cette manifestation pacifique et gratuite !!!



#AMS420 – Hôte, Nol van Schaik
 
 
L'an dernier, nous avons organisé le premier Amsterdam 4:20 Smoke-Out visant à déclencher la résistance contre le Weedpass et d'autres plans répressifs du gouvernement contre la totalité de la culture du coffeeshop néerlandais.
En regardant en arrière, l’AMS 4:20 de l’an dernier nous ramène des «(s)weed » souvenirs, non seulement nous avons eu une grande manifestation avec plus de 1000 participants, l'événement a aussi été l'étincelle qui a déclenché les protestations contre le Weedpass!
Bien que le Weedpass n’ait pas été introduit dans tout le pays, une partie du système défaillant du Weedpass est toujours maintenu dans les provinces du Sud, où le staff des coffeeshop est encore forcé de refuser des adultes non-Néerlandais.
L'une des raisons pour lesquelles le Weedpass n'a pas été mis en place à l'échelle nationale a été la résistance de nombreux maires à travers le pays, avec le Maire d'Amsterdam van der Laan comme le leader. Il a été le premier maire à annoncer publiquement qu'il ne refuserait pas les touristes dans «ses » coffeeshop. Son exemple fut aussitôt suivi par nombre d’autres grandes villes et des communes ayant des coffeeshop.
 




 

Cette année, la manifestation #AMS420 aura lieu au même endroit, le même jour et à la même heure que l'an dernier mais cette année nous allumerons nos pipes en l’honneur du Maire Erberhard van der Laan, pour sa position contre l'exclusion des étrangers de l'une des attractions principales d’Amsterdam: Les Cafés de Cannabis!




#AMS420 – 2012, fut un succès.


Cette année, le thème de la manifestation: « Pas de soucis à la porte... La règle est maintenant de retour! ». En d'autres termes, ouvrir la « Backdoor » des coffeeshop pour les produits du cannabis réglementés et légaux avec une facture incluant les impôts. Nous nous assurerons que la « Backdoor » soit présente.
 
Outre ce thème principal, nous allons également manifester contre l’introduction imminente de la limite de 15% de THC dans les produits des coffeeshop, à la fermeture prévue de 70 coffeeshop d’Amsterdam et à la discrimination en cours dans les provinces du Sud.
 
Nous allons ainsi inviter nos collègues des provinces du Sud pour décrire leur situation actuelle, avec le critère de Résident qui continue à être maintenu dans leurs coffeeshop. On peut difficilement imaginer qu'un petit pays comme les Pays-Bas fasse de la discrimination légale dans 3 de ses provinces.
 
C’est pourquoi nous voulons la légalisation complète des lignes de provisions des coffeeshop, seulement cela fera que la plupart des vieilles et nouvelles restrictions seront inutiles et/ou dépassées.
 
Nous espérons que cette manifestation soit tout aussi pacifique et efficace que celle de l’an dernier, et nous comptons sur vous et vos amis de venir en grand nombre pour montrer à la fois, à Amsterdam et au monde entier que la résistance contre la «Guerre aux drogues» augmente, et nous n'arrêterons pas jusqu'à ce que nous ayons gagné!
 
Nous nous attendons à une plus grande participation que l'an dernier, alors que nous ne pouvions pas révéler l'emplacement plus tôt que quelques heures avant l'événement. Cette année, nous savons tous où et quoi, alors aidez-nous à passer le mot pour faire un rassemblement massif!


#AMS420 – Organisateur Peter Lunk
 
L’organisateur du #AMS420, Peter Lunk prend soin de toutes les préparations nécessaires à l'ensemble de l’événement 420, il y aura de la musique, des conférenciers, un concours pour le meilleur poster/bannière. En plus, ce que nous ne pouvions pas organiser l’an dernier, il nous a trouvé une place pour un festival dans la soirée qui se tiendra jusqu’au petit matin!
 
Nous sommes prêts, l’êtes-vous?
Nol van Schaik
#AMS420 Hôte
 
 
Source : https://www.ams420.nl...ram-infopage-fr


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Bientôt un club pour fumer du cannabis tranquille en Limousin ?
Par Hellvice,
Le Cannabis Social Club de France a été officiellement créé le 4 mars dernier dans l’Indre-et-Loire. Un collectif où figurent deux habitants du Limousin.


 
Ce n’est certainement pas avec un pétard entre les doigts qu’ils vont s’asseoir autour d’une table. Mais qu’ils soient adeptes du joint ou au contraire réfractaires, tous ceux qui ont un avis sur la question sont désormais invités à débattre, une fois n’est pas coutume, sur la possible dépénalisation, voire sur la légalisation du cannabis en France.
 
La création d’une fédération, nommée Cannabis Social Club Français, le 4 mars dernier, dans l’Indre-et-Loire, est en tout cas censée relancer le débat.
 
Et pour que chacun prenne position dans tout l’hexagone, la fédération compte bien faire parler d’elle dans l’ensemble des départements français en demandant aux membres, d’aller déclarer localement leur association.
 
Le 25 mars prochain, deux fumeurs du Limousin vont ainsi se rendre dans leurs préfectures respectives, à Limoges et Guéret. Ils font tous les deux partie des douze membres du Cannabis Social Club Français. En Haute-Vienne, Patrick (*) avoue qu’il s’agit « d’une démarche militante et qu’il est las d’avoir à se cacher » (voir ci-dessous).
 

Pour la Creuse, c’est Francis Dubut, un habitant de Fransèches, qui effectuera cette démarche.


 
« Nous en avons marre de vivre dans la clandestinité. C’est une réelle hypocrisie, plein de gens fument et la loi n’est de toute façon pas appliquée. Moi-même j’ai été condamné à une simple amende avec sursis, les gendarmes ayant trouvé chez moi 41 pieds, alors qu’une dizaine de pieds femelles étaient bons à la consommation. »
 
 

« Je fumais même au boulot »


« J’ai commencé à 18 ans puis c’est devenu quotidien. Depuis une quinzaine d’années, je fume matin et soir, indique ce préretraité. Même au boulot. Dans l’entreprise audiovisuelle, où je travaillais jusqu’en 2010, tous les midis après les repas, on prenait un pétard ».
 

Fumette responsable


Au regard d’une pratique qu’ils disent désormais courante dans la société, les Cannabis Social Club militent pour une dépénalisation et une pratique encadrées. Ils ne veulent surtout pas que leur club devienne un coffee-shop avec accès libre à l’herbe pour tout le monde.
Ils prônent un contrôle sur la qualité du cannabis, n’autorisent le statut de membre qu’aux personnes majeures et n’hésiteront pas non plus à dépister les usages dits problématiques pour, comme l’indique la charte, les « orienter vers les professionnels compétents. » Une fumette responsable en somme.
 
Franck Lagier
 
(*) Patrick a préféré donner son second prénom plutôt que dévoiler son identité.
 
Source : https://www.lamontagn...in-1475333.html
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Faut-il légaliser le cannabis pour soulager les animaux ?
Par mrpolo,
La légalisation du cannabis à des fins médicales fait aussi débat dans le monde animalier. Comme chez les Hommes, le cannabis peut aider à apaiser douleur et souffrance chez les chiens comme chez les chats.
 
Et si nombre de vétérinaires refusent d’en entendre parler, d'autres n'hésitent pas à mettre leur carrière en danger pour soulager les animaux souffrant de cancers.
Il y a quelques semaines, des médecins américains tiraient la sonnette d’alarme quant aux dangers de la marijuana pour les chiens. Mais si cette drogue, administrée de façon raisonnée, et selon de strictes recommandation médicales, pouvait aider les animaux ?
 
Christine, une habitante du Nevada, regrette terriblement son fidèle compagnon, un Rottweiler baptisé Sampson, emporté en novembre dernier par une forme rare de cancer du sang.
L’animal n’était pas candidat à la chimiothérapie, et c’est totalement impuissante que Christine l’a regardé maigrir, jusqu’à perdre les trois-quarts de son poids. « Entre les vomissement et la diarrhée, il perdait 2 kilos par jour » raconte-t-elle au site Dogster.
 
« Le cannabis a sauvé mon chien »
 
Puis elle a découvert ce remède végétal tant controversé qu’est le cannabis. Il a permis à son chien de retrouver une bien meilleure qualité de vie. Certes, Sampson n’a pas guéri, mais il a achevé sa vie sans souffrir, ou du moins en souffrant beaucoup moins. Il a repris du poids, retrouvé son énergie d’antan.
Ce remède miracle lui a offert une seconde jeunesse. « Il était à nouveau un chiot, heureux, et joueur » affirme sa maîtresse.
 
Christine a eu cette idée après avoir lu de nombreux articles sur ses bienfaits auprès des patients humains atteints de cancers. Elle n’est pas consommatrice de marijuana, et a longuement hésité avant d’en administrer à Sampson. Mais ce choix, elle ne le regrette pas.
Après la mort de son compagnon canin, Christine s’est mise à la recherche de personnes ayant vécu la même épreuve qu’elle. Elle a alors fait connaissance avec un vétérinaire, le Dr Doug Kramer. Cet homme aide les personnes souhaitant administrer du cannabis à leurs animaux. Son but, explique-t-il, est de « fournir des soins palliatifs et de prévenir les surdoses accidentelles résultant des tentatives bien intentionnés de maîtres souhaitant soulager leurs animaux ».
 
Cette mission, il se l’est donnée après la mort de son fidèle compagnon, Nikita, un Husky qui s’est longuement battu contre le cancer.
Il a développé un médicament à base de cannabis, grâce auquel son chien a retrouvé appétit et joie de vivre jusqu’à ce que la maladie l’emporte.
 
"C’est une simple question de bien-être animal"
 
Enlightened Veterinary Therapeutics, (Thérapies vétérinaires éclairées) c'est le nom de la pratique qu'il défend. Il est le premier vétérinaire du pays à inclure le cannabis dans un plan de traitement complet des animaux domestiques.
En aidant ainsi les animaux, le Dr Kramer met sa réputation en danger, mais pas seulement. Il risque aussi la prison, car les vétérinaires ne sont pas autorisés à prescrire du cannabis à leurs patients.
 
« Cette décision n’a pas été facile à prendre. Mais je refuse de condamner mes patients à une fin de vie misérable. (…) C’est une simple question de bien-être animal » argue celui qui est devenu l'avocat du contrôle de la douleur chez les animaux.
Le cannabis, utilisé à des fins médicales, est autorisé pour les hommes dans plusieurs pays et états américains. Pourquoi les animaux ne pourraient-ils pas y avoir le droit eux aussi ?
Dès lors qu'il est administré en comprimés, prescrit dans des quantités bien définies par un vétérinaire, il ne risque plus d'être utilisé par les maîtres à des fins récréatives, soulignent les défenseurs du cannabis à des fins médicales.
 
photo @ Courto - Flickr
 
Source: wamiz.com
 
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Wall Street dopée au cannabis ?
Par mrpolo,
Des sociétés spécialisées dans le commerce légal de cannabis et de produits dérivés connaissent des temps agités à Wall Street depuis la légalisation de l’usage de cette drogue dans deux États américains en novembre dernier.
 
 
Elles s’appellent Hemp(chanvre), Cannabis Science ou encore Medical Marijuana. Ces sociétés américaines spécialisées dans le commerce de cannabis à but médical ou de produits à base de chanvre connaissent des temps boursiers agités ces derniers mois.
 
Depuis novembre 2012, le cours des actions de ces entreprises fait une sorte de grand écart permanent. Certaines d’entre elles ont gagné plus de 100 % en quelques jours avant de chuter de toute leur nouvelle hauteur et de repartir à la hausse quelques semaines plus tard. Un phénomène de yo-yo qui illustre à quel point les investisseurs ne savent pas sur quel pied danser avec ces nouveaux enfants chéris (ou terribles) de Wall Street.
 
En cause : la décision de l'État du Coloradoet de celui de Washington de légaliser, le 7 novembre 2012, l’usage du cannabis à but récréatif. Dans la foulée, la société MedBox - qui commercialise des distributeurs de médicaments - a vu son action s’envoler de 3 000 % en une semaine pour s’établir à 215 dollars. Pourtant, elle ne vend pas de produits à base de cannabis. Mais les investisseurs estimaient qu’elle pourrait devenir l’une des principales bénéficiaires de cette légalisation si elle décidait de mettre un peu de chanvre dans ses distributeurs. Une euphorie de courte durée, puisque l’action est rapidement retombée à 100 dollars.
 
Pure spéculation ?
 
Les sociétés plus spécialisées dans le cannabis que MedBox connaissent également, dans de moindres mesures, des poussées de fièvre et des douloureux retours sur terre depuis ce 7 novembre. Depuis début février, des sociétés comme Medical Marijuana ou Cannabis Science (qui fournit des traitements anti-douleur à base de cannabis pour des patients atteints de cancer ou du sida) ont enregistré des hausses en Bourse de près de 400 % avant de retomber.
Certes, la valeur des actions de ces sociétés n’est que de quelques cents (0,08 dollar pour Cannabis Science et 0,30 dollar pour Medical Marijuana), mais les variations sont bien réelles.
 
Ce nouvel emballement serait, cette fois-ci, à mettre sur le compte d’un intérêt médiatique de plus en plus important pour cette niche économique et sur l’idée que le secteur finira par prendre son réel envol, d’après James Brumley, ancien trader et contributeur au site financier américain InvestorsPlace.
 
Mais ces soubresauts boursiers peinent pour l’instant à se traduire en tendance durable. Il s’agirait même de “valeurs spéculatives par excellence”, d’après Ashraf Eassa, l’un des contributeurs au site américain spécialisé dans la finance Seeking Alpha. “Soudain, des investisseurs qui n’ont jamais entendu parler de ces entreprises voient fleurir des commentaires sur Internet qui affirment que le cannabis va être ‘le prochain grand truc’ et comme les actions ne coûtent rien ou presque, ils se ruent dessus quitte à vendre dès qu’ils sentent le vent tourner”, regrette-t-il.
 
Un marché fumeux
 
Surtout, impossible de savoir ce que le marché du cannabis représente réellement. Une incertitude qui ne plaît guère aux investisseurs. Les États du Colorado et de Washington sont-ils des pionniers ou des exemples isolés ? Sur 14 référendums qui se sont tenus en même temps que l’élection présidentielle de novembre 2012, seuls ces deux États ont voté pour une légalisation du cannabis à des fins récréatives.
 
Le Massachussets, de son côté, est devenu le 18e État à l’accepter pour une utilisation médicale. On est encore loin d’une ruée vers "l’or vert”.
Enfin, ce marché fleurit en grande partie dans l’illégalité. Les estimations varient fortement dans ce secteur, oscillant entre 40 milliards et 120 milliards de dollars annuels. “C’est soit un peu moins que ce que les Américains dépensent pour leurs animaux, soit davantage que le marché de la bière”, souligne les responsables d'Elite E Services, une société américaine de services financiers.
 
Tout dépendrait de ce qui est pris en compte pour évaluer ce secteur. La fourchette basse n’inclurait que la consommation de cannabis par les particuliers, tandis que le gâteau est bien plus important si les habits en chanvre ou encore l’attirail nécessaire pour l’exploitation de cette plante, telle que des lampes à LED, rentrent également en ligne de compte.
 
Autant d’incertitudes qui font que “si le marché du cannabis a indéniablement un avenir, il n’a pas de présent”, résume James Brumley pour le site InvestorsPlace. Les Medical Marijuana et autres Cannabis Science suscitent, certes, un intérêt boursier certain à la lumière des récentes lois au Colorado et à Washington. Mais rien ne dit que le jour où l’usage du cannabis sera plus communément admis aux États-Unis, ce seront toujours ces pionniers qui en tireront les principaux bénéfices. Peut-être même, d’après James Brumley, qu’elles se seront envolées en fumée...
 
Par Sébastian SEIBT
 
Source: France 24
 
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Cannabis social club : le pétard est allumé !
Par ashrek,
Non calmé par sa garde à vue et la saisie, par les gendarmes, de 126 plants de cannabis, la semaine dernière, chez lui, à Esvres-sur-Indre, Dominique Broc, porte-parole du Cannabis social club, ne baisse pas la garde. Bien au contraire.
 
Ce lundi après-midi, il ira, comme prévu, au bureau des associations, à la préfecture de Tours, déposer les statuts de ce groupement de fumeurs de joints qui cultivent entre eux, sans revendre, pour leur propre consommation.
Comme les pouvoirs publics, et c'est à peu près leur seul point commun, ces fumeurs se disent hostiles au commerce parallèle florissant grâce au trafic.
Après, l'autre étape se jouera aussi à Tours, mais au tribunal correctionnel, lundi 8 avril. Il devrait y avoir l'affluence des grands jours car, d'après Dominique Broc, une centaine de journalistes étrangers se disent intéressés par cette affaire. Un procès fumeux avec le tribunal en guise de tribune ? La mèche du pétard est allumée.
 
R.C.
(Photo Alain Jocard. AFP)
 
Source:la nouvelle république
 
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Danemark: Copenhague, le maire qui veut légaliser le cannabis
Par ashrek,
Afin d'étouffer les réseaux criminels qui en tirent profit, l'édile de la capitale danoise veut légaliser le commerce des drogues douces. A titre expérimental, l'Etat se chargerait de leur vente.
 




 
NOVATEUR - Le projet de Frank Jensen se heurte encore au refus du gouvernement, mais est soutenu par la majorité de ses administrés.
Photo: S. Carsten/Polfoto
 
 
Frank Jensen n'a rien d'un hippie. Avec ses cheveux courts et sa mise soignée, cet amateur d'opéra et de Jean-Sébastien Bach a plutôt l'air d'un premier de la classe. Pourtant, le maire (social-démocrate) de Copenhague, la capitale danoise, a bien de quoi effrayer le bourgeois. Dès son élection à l'hôtel de ville, il y a un peu plus de trois ans, ce pilier du Parti social-démocrate - il fut ministre de la Recherche, puis de la Justice - a fait approuver par le conseil municipal un projet visant à légaliser la vente du cannabis.
 
En septembre 2012, un deuxième texte, adopté à 43 voix contre 12, prévoit la légalisation de cette "drogue douce" à titre expérimental, pour une durée de trois ans, afin que l'Etat puisse contrôler sa distribution et sa commercialisation.
 
Rapprocher les pouvoirs publics des consommateurs
 
"Notre idée n'est pas de faire en sorte que davantage de gens consomment une substance aussi nuisible que le cannabis, explique l'édile à L'Express. Mais nous voulons couper l'herbe sous le pied des criminels qui amassent des fortunes avec ce business." Pour la seule ville de Copenhague, le chiffre d'affaires dégagé par la vente du haschisch (résine de cannabis) et de la marijuana (herbe de cannabis) est en effet estimé à plus de 150 millions d'euros par an.
 





L'Express/idé


 
La majorité des Copenhaguois est favorable au projet, selon un sondage de l'institut TNS: 53% sont pour, tandis que seuls 25% sont contre (22% se disent indifférents). Mais le gouvernement danois, également dominé par les sociaux-démocrates, s'y oppose fermement et bloque sa mise en oeuvre.
 
Le veto gouvernemental ne décourage pas la municipalité, qui organise, le 15 mars prochain, une grande conférence sur la légalisation du cannabis, en présence d'experts venant d'Amsterdam ou de l'Etat de Washington (Etats-Unis), lequel vient de dépénaliser l'usage du cannabis.
 
L'objectif est d'alimenter le débat et de promouvoir le projet expérimental de Frank Jensen. Bref, de faire bouger les lignes. "Il faut entrer dans le vif du sujet et aborder les modalités d'application de notre plan", explique Mikkel Warming, maire adjoint (Parti rouge-vert) chargé des affaires sociales.

<< Depuis 25 ans que je travaille sur les questions de drogue, je n'ai jamais vu une seule étude qui montre une corrélation entre la répression et la baisse de la consommation >>  
Certaines pistes sont déjà explorées. Première solution: la municipalité pourrait ouvrir une trentaine de points de ventes à travers la capitale ; ce réseau fonctionnerait comme un monopole public, à la manière de la distribution des vins et spiritueux en Suède, où la filière alcool est entièrement contrôlée par l'Etat. Variante: le cannabis serait vendu en pharmacie, sur présentation d'une carte d'assuré social prouvant la nationalité danoise de l'acheteur.
 
Selon la mairie, ce système présenterait l'avantage de rapprocher les pouvoirs publics des consommateurs, afin d'informer ceux-ci sur les dangers de la fumette. Spécialiste des questions d'addiction, le psychiatre Henrik Rindom approuve: "Depuis vingt-cinq ans que je travaille sur les questions de drogue, je n'ai jamais vu une seule étude qui montre une corrélation entre la répression et la baisse de la consommation", souligne-t-il.
 
Vers un contrôle total de la filière
 
Seule certitude: le Danemark ne veut pas imiter le modèle néerlandais, où la vente du cannabis est autorisée dans les coffee shops. "Bien que les fumeurs de cannabis soit moins nombreux aux Pays-Bas que dans d'autres pays européens, ce système n'a pas permis de diminuer la puissance des réseaux criminels qui contrôlent toute la filière en amont des coffee shops", argumente Mikkel Warming.
 
Pragmatique, la mairie de Copenhague s'oriente vers un contrôle total de l'ensemble de la filière du cannabis - y compris, s'il le faut, sa culture sous serres. Seul un monopole de ce genre permettrait de priver le crime organisé d'une partie de son chiffre d'affaires. Irréaliste? Peut-être pas.
En tout cas, il ne serait pas surprenant que cet audacieux projet finisse, un jour, par se concrétiser. Car, en matière de moeurs, le Danemark est depuis longtemps imprégné d'une mentalité libérale.
 
Le petit royaume scandinave (4 millions d'âmes) est, par exemple, l'un des premiers au monde à avoir accordé le droit de vote aux femmes (en 1915) et à avoir légalisé l'avortement (en 1939). Il est aussi le tout premier où la pornographie est devenue légale (en 1969). Quant au cannabis, il fait partie du paysage depuis 1971. Cette année-là, des hippies danois avaient envahi le quartier de Christiania, un terrain militaire en friche, pour en faire aussitôt le plus grand squat d'Europe. Aujourd'hui encore, il abrite 1000 foyers, une crèche, des boutiques et une dizaine de bars, où plane toujours une acre odeur de cannabis.





Dans le quartier autogéré de Christiania, symbole de la mentalité libérale danoise, le crime organisé gère le "marché" du cannabis
W. Mads/Polfoto


 
Dans les années 1970, les nouveaux habitants de Christiania avaient transformé leur lieu de vie en une "république" autogérée, peuplée d'artistes, de musiciens, de pacifistes, d'antimilitaristes et autres "babas cool" aux cheveux longs, souvent amateurs de musique planante. Désormais moins hippie que bobo, le quartier s'est installé dans le paysage, au point de devenir un passage obligé pour les touristes en quête d'encanaillement. Mais les petits dealers à l'ancienne ont été remplacés par des membres de réseaux mafieux.
 
Surtout, le trafic de drogue s'est propagé à d'autres secteurs de la capitale, où la guerre pour le contrôle du marché fait rage entre les gangs de Hells Angels et ceux de la "seconde génération", selon l'expression employée par la police pour qualifier les trafiquants danois d'origine étrangère. Ces dernières années, les règlements de comptes par arme à feu sont devenus monnaie courante dans la ville de la Petite Sirène d'Andersen. "En 2008-2009, on a dénombré 40 échanges de tirs", précise Johan Reimann, patron de la police de Copenhague, qui constate l'influence croissante des gangs, lesquels compteraient 1700 membres au total.
 
"La politique de tolérance zéro ne marche pas"
 
"J'ai du mal à comprendre le sens d'une politique qui permet au crime organisé d'amasser des fortunes sur le marché noir du cannabis, insiste Frank Jensen. L'actuelle politique de tolérance zéro ne marche pas: de plus en plus de Danois se sont mis à fumer des joints ces dernières années." Selon le maire de Copenhague, l'heure est venue d'aborder la question avec un autre état d'esprit: "Il faudrait qu'au moins une ville en Europe puisse essayer autre chose afin que l'on juge sur pièces..."
 
Et si l'expérience de la légalisation échouait, la municipalité saurait se montrer magnanime. D'une pirouette, Mikkel Warming, maire adjoint chargé des affaires sociales, l'assure: "Au bout de trois ans, si cela ne marche pas, il nous suffira de rétrocéder le commerce du cannabis au crime organisé. En l'état actuel, il gère cela parfaitement!"
Inquiétude suédoise
 
Tous partis politiques confondus, les élus du comté de Scanie, dans le sud de la Suède, relié à Copenhague par un simple pont, s'alarment du projet du maire danois. "Cela revient à accorder un label de qualité officiel au cannabis", dénonce Anders Akesson, élu écologiste de la région, spécialiste des questions de santé publique. "Notre responsabilité d'élus est d'inciter les jeunes à prendre ces sujets au sérieux. Nous avons déjà écrit deux fois à Frank Jensen." Sans recevoir de réponse, pour l'instant... La Suède applique une politique de tolérance zéro en matière de drogue.
 
Source: l'express
 
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Médicament:dérivé du cannabis à l'étude
Par ashrek,
La ministre de la Santé Marisol Touraine souhaite que l'agence du médicament (ANSM) puisse étudier le dossier d'un médicament à base de dérivés du cannabis, le Sativex (Bayer), déjà disponible dans la plupart des pays européens pour soulager certains patients atteints de sclérose en plaques, a indiqué aujourd'hui son ministère. "L'indication thérapeutique de ce spray concerne des douleurs et contractures sévères et résistantes (aux autres traitements, NDLR) de certains patients atteints de sclérose en plaques (SEP)", précise-t-on de même source.
 
Néanmoins, pour qu'un dossier de demande d'autorisation de mise sur le marché (AMM) puisse être déposé auprès de l'ANSM, la modification d'un décret qui interdit l'uilisation des dérivés de cannabis à visée thérapeutique est nécessaire, explique-t-on au ministère. Mais "ce sera à l'ANSM d'étudier la validité de ce dossier (efficacité, effets indésirables... NDLR)", poursuit le ministère "sans préjuger de la décision finale".
 
"Il s'agit là d'un médicament" et "la ministre rappelle à nouveau sa plus ferme opposition à la dépénalisation du cannabis", souligne-t-on encore au ministère, alors que le magazine Valeurs actuelles, qui fait état de cette démarche sur le cannabis médical, cite Serge Lebigot, président de l'association des Parents contre la drogue, pour qui "la mise sur le marché du cannabis à but thérapeutique n'est que la première étape vers la dépénalisation".
 
Le Sativex des laboratoires Bayer est notamment disponible au Grande-Bretagne et au Canada où il est également utilisé dans des formes avancées de cancer.
 
Photo © Maxppp
Source: le figaro
 
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Cannabis thérapeutique: un malade du sida se fait applaudir au parlement européen
Par mrpolo,
Il y a plus d’un an, nous vous parlions de Jako et de son combat contre le sida depuis 30 piges. Dame justice venait alors de l’épargner alors qu’il avait été arrêté en possession de 415g d’herbe de cannabis, “son traitement”. Ce mois-ci, c’est au Parlement européen qu’il a été applaudi, après avoir raconté son histoire.
Geoffrey Le Guilcher
 
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=oM4jO3eLT7I
 
Source:Les Inrocks
 
Lire aussi: « Pour me soigner, je dois être un délinquant »
 
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Le leader du Cannabis social club en garde à vue : « Ils nous ont rendu un fier service »
Par Invité,
Le leader du Cannabis social club en garde à vue : « Ils nous ont rendu un fier service »
 
 
 
L’interpellation, le 21 février, du coordinateur des Cannabis social clubs français, Dominique Broc, a provoqué un mouvement de solidarité. Son procès sera « sans précédent », promet l’intéressé.
 
 



 
 
« J’avais une bouteille de champagne au frais, depuis le temps qu’on attend qu’ils réagissent ».
 
Après vingt-sept heures de garde à vue, avec une convocation au tribunal en poche pour détention de cannabis » et « provocation à l’usage », le coordinateur des Cannabis social clubs français (CSCF), Dominique Broc, jubile.
Cinq jours après s’être affiché dans le journal Libération en annonçant le dépôt de statuts en préfecture le 4 mars, il était cueilli à son domicile d’Esvres-sur-Indre (Indre-et-Loire) par une quarantaine de gendarmes, jeudi 21 février à 7 h 50. Les plantes du CSC de Tours ont été saisies, ainsi que son matériel de culture, son équipement informatique et son téléphone portable, avec le listing des adhérents des 425 CSC en France. Il est pourtant sorti de sa garde à vue plus déterminé que jamais.
 
« Une démarche isolée du procureur »
 
Les CSCF revendiquent la légalisation de la culture de cannabis à des fins d’usage personnel maîtrisé et s’organisent collectivement pour supporter les coûts de culture et se partager leur récolte. Dominique Broc, l’instigateur français de ce mouvement, n’avait jamais caché son activité depuis 2009. Mais la récente publicité dont il a été l’objet semble avoir motivé un changement d’attitude de la part des autorités.
« C’est une démarche isolée du procureur de Tours, je suis certain que le gouvernement n’était pas au courant », estime le leader gardé à vue.
Trop tard. Ce coup de bâton a galvanisé le mouvement et soulevé selon Dominique Broc un considérable élan de solidarité. « On m’a proposé des ordinateurs pour remplacer celui que les gendarmes ont saisi et des lampes pour faire repartir mes plantes. Ils ont déclenché quelque chose »,s’époumone le coordinateur des CSC contacté ce lundi.

« Ce sera sans précédent »
 
Les règles des CSC prévoient qu’en cas d’interpellation d’un de ses membres, les noms de tous les autres soient livrés aux autorités. Ce ne sera pas fait dans le cas présent, nous annonce Dominique Broc. Le mouvement maintient par ailleurs la date du 4 mars, pour le dépôt en préfecture des statuts de la Fédération des cannabis social clubs français (FCSCF) en guise de défi au gouvernement.
Une nouvelle date cruciale vient surtout d’apparaître au calendrier des anti-prohibitionnistes : Dominique Broc est convoqué au tribunal correctionnel de Tour le 8 avril prochain. « Ce sera sans précédent, promet l’intéressé. Ils nous ont finalement rendu un fier service. Le mouvement est lancé. C’est une révolution qui s’amorce, contre la prohibition, le trafic et la corruption. »
La mobilisation s’organise pour le 8 avril, à Tours, avec la présence espérée de médias du monde entier et Dominique Broc recevra samedi prochain plusieurs journalistes pour leur montrer la plantation qu’il a déjà réinstallée à son domicile. « Ça repousse », se réjouit-il.
 
Par Erwan Manac’h
 
Sources : Politis.fr
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Cannabis: vers une légalisation contrôlée?
Par Manuel de la gavotte,
Deux ministres de l'actuel gouvernement, Cécile Duflot et Vincent Peillon, se sont déjà exprimés en faveur d'une légalisation ou d'une dépénalisation du cannabis. La première s'est ce faisant inscrite dans la droite ligne des revendications d'Europe Ecologie-Les Verts. Mais avant ces deux-là, qui ont été vite rappelés à l'ordre, c'est un socialiste, ancien ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, qui s'était lui-même prononcé pour la dépénalisation.
 
Une société très morale... et très consommatrice
 
Cela dit, après avoir reculé sur le droit de vote des étrangers et sur le contrôle au faciès, après avoir peiné sur le mariage pour tous, après avoir repoussé aux calendes grecques la procréation médicalement assistée, on voit mal notre exécutif rouvrir une polémique sur un thème aussi brûlant, aussi "fumeux" diraient certains, pas très "moral" en tout cas, aux yeux d'une société aux idées globalement conservatrices.
 
Une société qui, nolens volens, n'en compte pourtant pas moins de 4 à 7 millions d'usagers, contre 800 000 dans un passé récent. 550 000 seraient même des usagers quotidiens. Face à quoi la seule politique publique a été celle d'une surenchère répressive, qui n'a pas contribué à la diminution du nombre de consommateurs, tout au contraire. Ni à celle des trafics.
 
Les coûts multiples de la surenchère répressive
 
Car si nos gouvernements, aussi bien de gauche que de droite, n'ont pas réussi à contrôler la consommation, ils n'ont pas davantage réussi à enrayer le développement de l'économie alternative mafieuse engendrée par la production et la vente illégales. Lorsqu'on sait que la production d'un kilo de cannabis revient à 1 000 euros et que le gramme est vendu entre 4 et 10 euros, on évalue aisément l'enjeu économique de ce trafic. Et l'Etat, dans cette affaire, est bien le grand perdant puisqu'il ne touche rien, par voie d'impôts ou de taxes, ni de la production ni de la vente des drogues illicites, tandis que la dépense publique liée à leur consommation, elle, s'élève à plus de 1 000 millions d'euros par an, dont une bonne partie directement liée à sa judiciarisation.
 
On ne dira rien de bien nouveau en rappelant que la prohibition, comme celle de l'alcool aux Etats-Unis dans les années 1920, crée d'abord des trafics en tous genres et induit des violences que la police échoue à contrecarrer. Et on n'apprendra rien à personne en signalant que la qualité du cannabis consommé clandestinement comporte des risques de santé publique graves et eux-mêmes coûteux pour la collectivité. Mais il faut bien y insister : la jeunesse est aujourd'hui la catégorie la plus exposée à cette consommation sauvage qui touche les écoles et les quartiers et met les adolescents en relation directe avec les réseaux.
 
Au-delà du tout répressif
 
A bien considérer toutes ces données, il ne paraît pas illégitime, loin s'en faut, de se poser la question d'une éventuelle légalisation contrôlée du cannabis, laquelle inclurait une déjudiciarisation de son usage. Est-ce à dire, comment certains se plaisent à le faire croire pour faire peur, que tout le monde pourrait tout à coup consommer, en tous lieux, à tout moment, à tout âge et en quelque quantité que ce soit, drogues douces et drogues dures ? Sûrement pas. Reste que ce fantasme de totale dissolution sociale, s'il sert les intérêts de la "morale" ordinaire, vise d'abord à empêcher toute réflexion collective sérieuse sur une question qui interpelle chacun de nous.
 
On n'a pas besoin d'être soi-même consommateur pour s'interroger sur les moyens de mieux contrôler la production, la vente et la consommation du cannabis, et de faire de l'Etat, en ce domaine, un acteur responsable et pas seulement répressif, associant à la légalisation contrôlée une politique réellement efficace de prévention et d'éducation, cette combinaison étant sans doute seule capable de nous protéger des dérives que nous constatons aujourd'hui, avec le passage du cannabis aux drogues dures.
 
Rappelons qu'il s'agit ici de la légalisation contrôlée et de la dépénalisation du seul cannabis. Et certes pas de toutes les drogues. Actuellement, l'augmentation de la délinquance et de la criminalité liées au trafic de drogue est une préoccupation constante des pouvoirs publics. Or, à la différence du tout répressif - qui s'attaque aux petits vendeurs et ne porte aucun coup décisif aux réseaux mafieux qui tiennent les rênes du trafic -, cette légalisation contrôlée et la dépénalisation qui lui serait associée auraient pour effet positifs majeurs d'asphyxier ces réseaux eux-mêmes, de soustraire le consommateur aux dangers impliqués par la clandestinité et de permettre une meilleure protection de la santé publique.
 
Réglementer, taxer, protéger et soigner
 
En omettant de l'encadrer, les Pays-Bas ont fait entrer les organisations criminelles dans la production du cannabis, ainsi que dans l'importation et la distribution dans un marché aux règles floues. Or il est possible à la fois de réglementer l'autoproduction et d'attribuer la production à des cultivateurs agréés. La création d'un éventuel monopole étatique de la production et de la distribution du cannabis est aussi une option qui mérite réflexion. Un tel monopole aurait également comme obligation de consacrer une partie de ses revenus au financement de campagnes de prévention appelant à la modération.
 
En cette période d'austérité, cette légalisation contrôlée serait susceptible de créer 20 000 emplois et de susciter au moins 1 milliard d'euros de taxes qui iraient alimenter les caisses de l'Etat. Cela non plus n'est pas négligeable. L'instauration de débits de cannabis à emporter ainsi que de lieux de consommation dont les licences seraient délivrées par l'Etat peut être clairement envisagée. On appliquerait évidemment là aux mineurs des règles comparables à celles qui encadrent la distribution de l'alcool.
La consommation dans les lieux et les transports publics serait interdite. Et au nom de la santé publique, la troisième partie du Code de la santé publique deviendrait "Lutte contre le tabagisme, le dopage et le cannabisme".
 
Dans de nombreux pays de l'Union européenne ont été adoptés des dispositifs de prescription du cannabis sous une forme synthétique et naturelle pour des raisons thérapeutiques. Cela n'est pas le cas en France, où les malades peuvent parfois subir la répression et sont contraints de s'approvisionner au marché noir en passant par des réseaux. Cet aspect de la question n'est pas moins important. Il est impossible de l'éluder.
 
Se hâter lentement
 
La légalisation contrôlée du cannabis et la dépénalisation afférente de son usage prendront sans doute du temps. Une sensibilisation - de nos concitoyens, des parlementaires, de l'exécutif - à la réalité des problèmes s'impose, loin des vains tabous et des interdits contreproductifs. J'ai choisi pour ma part de me hâter lentement. J'ai lancé au Sénat un groupe informel de réflexion et de concertation. Le sujet est difficile et toutes les questions difficiles seront posées. L'objectif n'en est pas moins clair : l'élaboration, à l'avenir, d'un canevas législatif à la fois progressiste, efficace et utile.
 
Article de:
Esther Benbassa
 

Sénatrice EELV du Val-de-Marne, Directrice d'études à l'EPHE (Sorbonne)  
Source: HuffingtonPost.fr
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