[CSC Royan] Les fumeurs de cannabis défendent leur culture
Par I-Grade, dans Ce que nous avons retenu...,

Le Cannabis social club de Royan est officiellement reconnu depuis le 27 avril. Il prône la dépénalisation du cannabis et l'autoproduction. La priorité des membres: susciter le débat.
Le Cannabis social club de Royan est officiellement une association loi 1901 depuis le 27 avril mais ses membres s'attendent à des représailles de la justice.
 
Cultiver et fumer du cannabis en toute légalité. C'est la volonté d'une vingtaine de Royannais qui viennent de créer un Cannabis social club (CSC). "Notre objectif est de jeter un pavé dans la mare pour faire évoluer les mentalités. C'est un acte de désobéissance civile pour mettre l'État face à ses contradictions", explique le président Samuel Garand, qui prône la dépénalisation du cannabis. Déposés fin mars, les statuts de l'association ont été acceptés par la sous-préfecture de Rochefort le 19 avril et inscrits au journal officiel le 27.
 
Une première victoire pour le CSC de Royan qui s'attend à un long combat administratif et judiciaire. À l'image des procureurs de Tours et de la Roche-sur-Yon, le parquet de La Rochelle pourrait demander la dissolution de l'association. "Nous ferons autant d'appels que nécessaires", lance Samuel Garand, 38 ans. Consommateur de cannabis depuis l'âge de quatorze ans, il ne compte pas baisser les armes avant d'atteindre la cour européenne de justice, dont la législation est plus favorable aux pro-cannabis.
 
Des fermes de cultures collectives créées
 
Pour le moment, le CSC de Royan fonctionne normalement. Des fermes de culture ont été créées. Les premiers plants sont attendus pour le début de l'été."Le produit de notre culture sera redistribué à parts égales entre tous les membres", souligne le président, qui refuse de préciser où se situent ses lieux de culture. "Nous prenons beaucoup de risques par rapport à la justice et aux petits trafiquants locaux", justifie Nadia, 47 ans, membre du CSC. Les fumeurs craignent que leur matériel ne soit un jour confisqué par la police. Plusieurs milliers d'euros sont en jeu. Sans oublier les dealers qui voient d'un mauvais oeil l'arrivée de ces fumeurs qui prônent l'autoproduction et mettent en danger leur juteux trafic souterrain. "J'ai déjà reçu des menaces", confie Samuel Garand, qui a fait installer trois caméras de surveillance dans son appartement pour protéger sa compagne et sa fille.
 
Les "fumeurs responsables" du CSC de Royan s'insurgent contre l'hypocrisie de l'État. Selon eux, la politique de prohibition a fait la preuve de son inefficacité. Les ados peuvent se procurer du shit à n'importe quel coin de rue."Je ne peux pas obliger un fumeur à arrêter mais je peux l'inciter à ne pas fumer de la merde", argumente Samuel Garand, qui veut "ringardiser le pétard"et promouvoir d'autres façons de fumer. La généralisation des vaporisateurs permettrait par exemple de se passer des feuilles et du tabac. Et de supprimer les éléments les plus nocifs du cannabis. "Si mes enfants fument un jour, j'aimerais qu'ils utilisent des produits sains pour ne pas finir en psychiatrie", glisse Nadia, qui veut relancer le débat sur le cannabis thérapeutique.
 




PHOTO/ Majid Bouzzit


 
Le CSC de Royan accueille plusieurs malades qui trouvent du réconfort dans le cannabis. Gravement atteinte aux poumons et au coeur, Isabelle fume pour atténuer ses douleurs. "Le cannabis ne me guérit pas mais il me libère pendant quelques heures. Moins je prends de médicaments mieux je me porte", explique-t-elle. C'est pourtant dans la clandestinité qu'elle doit se fournir et fumer. Le CSC s'est donné pour objectif de combattre ce paradoxe.
 
Installée sur la côte est de l'Australie depuis trois ans, la jeune Angoumoisine Marie-Jeanne* a découvert le paradis des fumeurs de joints. Dans l'état de New South Wales, le cannabis n'est pas légalisé mais toléré. Si les policiers délivrent parfois des amendes, les fumeurs ne sont jamais jugés devant un tribunal tant qu'ils ne détiennent pas plus de 15 grammes de shit. "Ici tout le monde fume dans la rue. Ça n'a pas l'air de déranger grand monde. C'est un sujet qui ne fait absolument pas polémique", explique la jeune Charentaise de 28 ans, qui aime fumer le soir après le travail. Selon elle, plus de la moitié des habitants de la ville fument de l'herbe entre deux sessions de surf.
 
Et chaque année un très sérieux concours du meilleur rouleur de joint est organisé lors du festival Mardigrass à Nimbin ! "Il y a beaucoup d'interdits en Australie mais les gens sont très souples. Par exemple, les mineurs n'ont pas le droit d'acheter et de consommer de l'alcool. Ça ne les empêche pas de faire la fête pendant trois semaines pour springbreack. C'est super relax. Depuis que je suis en Australie je me sens libre". Une liberté à laquelle elle n'était pas habituée en France où elle devait se cacher pour acheter et consommer de la drogue. "Je pense qu'en France le débat est fermé. Dès qu'on essaye de faire évoluer la société ça tourne à la catastrophe. Regardez le mariage pour tous".
 
*Prénom d'emprunt
 
Aurore, 31 ans, fait partie de ces fumeurs occasionnels et récréatifs. L'Angoumoisine s'autorise deux à trois pétards par mois lors de soirées entre amis. "Pour le côté festif". Maman d'un garçon de 2 ans, elle ne comprend pas le refus des élus de faire évoluer la législation. "Ne pas tolérer le cannabis c'est limite une atteinte à notre liberté, pense-t-elle. C'est moins dangereux que l'alcool, le tabac, ou certains médicaments. Ça pousse depuis la nuit des temps". Celle qui travaille dans le secteur de la santé peine à comprendre que ce sujet soit encore tabou alors que la législation a évolué dans de nombreux pays. "Ça n'a aucun sens de faire de la répression pour de la répression.
 
Plus de tolérance permettrait de limiter les trafics et de contrôler la consommation des mineurs". Selon Aurore, le cannabis ne pose pas problème tant que la consommation est responsable. Il y a quelques années elle cultivait un peu d'herbe pour sa consommation. Aujourd'hui elle se fournit auprès d'amis. "Je préfère ne pas en avoir à disposition pour ne pas être tentée. Quand on a un gamin il faut assumer", explique la jeune maman, qui fume le tabac depuis ses dix-huit ans. "Partout dans le monde la législation s'assouplit. En France, le débat semble fermé. Il faudrait que tout le monde s'assoie autour d'une table. Ça mériterait une réflexion".
 
Des sites et des magasins pour devenir cultivateur
 
 
Rien de plus simple que de devenir cultivateur de cannabis. Il suffit de quelques clics pour apprendre les techniques et se renseigner sur le matériel nécessaire. Les sites internet ne manquent pas : cultiverducannabis.com, graine-de-cannabis.org, cannabizzz.com...
Pour se procurer le matériel nécessaire, il suffit de se rendre dans un magasin spécialisé dans la culture intérieure. On en trouve un peu partout y compris en périphérie d'Angoulême. Lampes, systèmes d'aération, et même kits d'aéroponie et d'hydroponie… Tout est à portée de main, et en toute légalité. Car comme le précise le vendeur, il s'agit bien de cultiver des "marguerites" !
 
Disponible pour prodiguer quelques conseils, le commerçant ne prononce jamais le mot cannabis mais on comprend très vite que la majorité de ses clients n'est pas venue chercher du matériel pour faire pousser des tomates ! À l'image de ces deux jeunes hommes qui sont venus mettre à jour leurs connaissances sur les dernières techniques. Heureusement quelques "vrais" jardiniers entretiennent l'illusion.
 
Source :Charente Libre
 
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Communiqué : Programme de la « Marche Mondiale du Cannabis 2013″
Par Hellvice,
Comité Ad’Hoc d’Organisation de la Marche Mondiale du Cannabis 2013 à Paris
C/O ASUD 32, rue Vitruve 75020 Paris
HTTP://MARCHE.MONDIALE.FREE.FR
Contacts : Farid Ghehiouèche : 06 14 81 56 79
Jean-Pierre Galland : 06 85 54 48 32
Fabrice Olivet : 06 04 51 33 82


 
 
 

Voir la pièce-jointe : FLYER_MMC2013_A6_Recto.jpg

 
 
Paris, le 3 mai 2013
 
Communiqué : Programme de la « Marche Mondiale du Cannabis 2013 »
 
Comme chaque année depuis 2001 en France, la <a href="https://marche.mondia...ale.free.fr/">« Marche Mondiale du Cannabis » se déroulera dans les villes suivantes : Fort-de-France – Malecon (Martinique), Lille (Grand Place, 14h-16h à confirmer), Lyon (Place Carnot 15h), Papeete (Parc Bougainville 9h à 12h), Paris (Bastille 14h), Rennes (Place de la Mairie 14h), Saint Gilles – Ti Boucan (La Réunion), Toulouse (Prairie aux Filtres 14h), Troyes (Place Jean Jaurès 14h).
Cette année encore, les partisans de la réforme législative sur les stupéfiants qui participeront aux rassemblements publics programmés dans le monde entier, exigeront des alternatives à la prohibition afin de libérer le cannabis. Avec pour thème de revendication en France : Dépénalisation, auto-production, cannabis thérapeutique.
La MMC2013 se fera ainsi l’écho des propositions du Cannabis Social Clubs Français, défendant l’autoproduction privée sans but lucratif, afin d’améliorer la santé publique et la sûreté de nos concitoyens. Elle portera également la voix de ceux qui promeuvent la prévention des risques et la réduction des dommages liés aux drogues licites ou illicites.
Lors de cette douzième édition, on manifestera au pays du chanvre (Aube), du pakalolo (Polynésie), du zamal (La Réunion) en passant par la « Prairie des Filtres » à Toulouse et le « Malecon » à Fort-de-France.
Sur « l’Esplanade du Cannabis » à Paris, au départ de la manifestation face à l’Opéra Bastille, le RBH-Sound présentera sa sélection avec Roi Yaltiz et Neo, en présence de nombreux artistes de la scène Reggae-Ragga-Dancehall (Ricky – Saï Saï, Ilements, Sheryo, Mathieu Ruben / Ragga Dub Force, David Bens). Sur une autre plateforme qui prendra également la direction de la Place de la Nation, le Monkey Family Sound System produira un live-set animé par divers Djs, et offrira la parole aux représentants du mouvement antiprohibitionniste.
Revendications citoyennes, soutenues par le collectif d’organisations :
Dépénalisation de la consommation, de la possession et de l’autoproduction pour usage personnel
Information cohérente et objective sur les effets et les pratiques de consommation réduisant les risques
Prévention pragmatique et ciblée en direction des mineurs et des usagers en difficulté
Prescription de cannabis dans un cadre thérapeutique
Régulation de la production, de la distribution et de la consommation de cannabis protégeant aussi bien le consommateur que l’ensemble de la société
La réforme de la politique française en matière de cannabis et l’ouverture d’un débat public sur la loi du 31 décembre 1970
Possibilité pour les usagers de se regrouper et d’organiser des filières courtes de production, de distribution, ainsi que l’usage social dans des lieux adéquats

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Un petit empire qui vit de la graine de cannabis
Par Hellvice,
"Des gens en colère viennent nous voir à propos du cannabis. Il est souvent simple de leur expliquer leur erreur née de leur manque de connaissance."


 

Voir la pièce-jointe : Dam.jpg

 
 
 
David Duclos, 30 ans, est un Amstellodamois d’adoption. Son anglais impeccable appris durant sa petite enfance aux Etats-Unis est aussi fluide que son néerlandais, appris sur place ici. Au terme de ses études économiques entamées en France, il tente sa chance dans les services marketing de grands noms de l’industrie des Pays-Bas. Mais la crise y réduit à zéro les budgets en 2009. “J’ai commencé – à mi-temps – dans une autre voie en m’occupant de groupes de gens qui visitaient le Cannabis Collège, une asbl mise sur pied par Ben Dronkers afin d’éduquer le public à propos de cette plante et à ses usages controversés. Et s’il est vrai que quelquefois, j’ai fait face à des parents en colère, il a toujours été aisé de comprendre et de leur expliquer que les problèmes n’étaient pas liés au cannabis mais plus à des situations familiales tendues ou à une méconnaissance des effets du produit. Quand on demande à un enfant de 6 ans si le whisky ou la bière sont dangereux pour lui, il est au courant et est capable de dire que le whisky est plus dangereux que la bière. Mais à propos du cannabis, même les parents ne connaissent généralement rien…”
 
Quel rapport entre ce travail et sa formation ? “C’était mon entrée dans le monde “Sensi Seeds” de Ben Dronkers. J’y ai découvert une entreprise et un travail, le contact avec des associations, des politiques néerlandais qui veulent en savoir plus, des activistes qui militent pour la dépénalisation du cannabis, et tout cela dans une ambiance agréable au cœur d’Amsterdam. Ici, on est à deux pas du Red Light District, c’est un endroit particulier, mais très paisible : la ville a géré cela de manière ouverte en disposant des caméras de surveillance un peu partout. Les seuls incidents sont créés par des groupes de touristes qui ont abusé de la boisson et cherchent les histoires. Quant aux fumeurs de pétards, ils restent sagement assis dans leur coin.”
 



 
David Duclos qui assure ne fumer que très rarement est aujourd’hui très impliqué dans cette entreprise un peu particulière. Il est passé dans la partie commerciale qui est la banque de graines de cannabis, la “Sensi Seeds Bank”. Il gère le contenu du site Internet où elles sont proposées à la vente en toute légalité, avec une foule de renseignements sur le cannabis médicinal ou récréatif. Sans même pousser à la fumette : ici, on conseille l’inhalation, et on ne vend pas d’herbe, sauf aux clients disposant d’une prescription médicale.
 
On vend surtout des graines pour une production personnelle dans le cadre de ce qui est autorisé par la loi, ou même une simple culture d’une plante impressionnante par sa vivacité. “Ce que l’on fait ici est une activité commerciale qui est complémentaire à une philosophie de pédagogie à propos du cannabis.” Et les ventes ? L’entreprise “Sensi Seeds” a pignon sur rue, mais elle cultive (aussi) une certaine discrétion sur ses activités. “Moi-même, j’ai peu d’information sur la partie “graines”, c’est mieux ainsi. Cela me permet de ne pas être contacté par des gens peu fréquentables.” Mais la structure est claire : l’entreprise dispose de six magasins à Amsterdam mais les ventes en ligne cartonnent : on peut acheter quelques graines sans transgresser la loi alors que le transport de produits finis est prohibé en Belgique notamment. En outre, avant d’être une petite entreprise axée sur la promotion d’un art de vivre et une culture différente basée sur l’histoire de la consommation de la plante, il y a une entreprise agricole, Hempflax, qui cultive de manière très réglementée des centaines d’hectares de chanvre dans le nord des Pays-Bas pour la production de dérivés comme des parquets, des panneaux d’isolation, des fibres utilisées dans l’automobile, des textiles très résistants… Le petit groupe de Ben Dronkers dispose aussi deux complexes hôteliers à Bornéo, assortis d’un confort spécifique propre à la philosophie de vie de Ben Dronkers, dédiés aux visiteurs “à l’aide” ou aux “backpackers” à budget léger.
 
Et puis, il y a cette activité de production de cannabis médicinal, très encadrée, sécurisée, et la recherche de variétés spécifiques. La “Sensi Seeds Bank” serait une des banques génétiques les plus importantes au monde. Enfin, ce petit groupe est complété par les activités non commerciales de Ben Dronkers, le Cannabis College et le musée du Cannabis, situés tout près des magasins “Sensi Seeds”, au cœur d’Amsterdam. “Un endroit dédié, très chaleureux, que nous appelons affectueusement le “Green Light District”. Avec une perception des gens qui est très tolérante dans le chef des Amstellodamois. Ici, comme dans le quartier dédié à la prostitution, les gens vivent en bonne entente, et les enfants peuvent sortir dans la rue. En tant que Français, c’est une manière d’être que j’apprécie, loin des clichés véhiculés sur les Pays-Bas. Pour le reste, c’est vrai : les gens ici sont très grands, les filles très belles, et ils font beaucoup de vélo.”
 
Source: lalibre.be
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Des milliers de Montréalais fument un joint sur le mont Royal
Par Invité,
OTTAWA - Pas moins de 4000 Montréalais ont manifesté pacifiquement samedi au monument Sir George-Étienne Cartier sur le mont Royal en faveur de la légalisation de la marijuana, tout comme d'ailleurs des milliers de personnes ailleurs au pays.
 

Photo Rick Wilking / Reuters


 
Cette campagne qui se déroule chaque année en Amérique du Nord est appelée 4/20 (pour 20 avril à 4 h 20 pm), et elle a pour but d'encourager les citoyens à s'impliquer dans le processus politique, pour obtenir la légalisation du cannabis.
 
Selon le porte-parole du Bloc Pot, Hugo St-Onge, il s'agit de la plus importante manifestation spontanée à se dérouler à Montréal le 20 avril. «Il n'y a jamais eu autant de personnes dans le passé» a raconté M St-Onge, qui n'avait apporté, comme chaque année, «que 1000 circulaires» à distribuer, et qui a été pris au dépourvu par «le flot continu» de personnes qui arrivait sur les lieux.
 
«C'est le plus gros rassemblement que j'ai vu à Montréal [...] Un beau show de boucane!» a déclaré M. St-Onge, qui n'a d'ailleurs vu aucun policier sur les lieux.
Ce renouveau d'intérêt pour la légalisation s'explique selon lui par «une nécessité de changement» et par le fait que les consommateurs de cannabis réalisent que la loi n'a jamais changé, même s'ils ont parfois l'impression du contraire. Selon M. St-Onge, 80 000 personnes sont arrêtées chaque année au Canada en lien avec le cannabis, dont environ les deux tiers pour possession simple.
 
Sentant le vent tourner, le Bloc Pot se prépare d'ailleurs à lancer une campagne de sensibilisation auprès des amateurs de cannabis, dans le but «d'enterrer pour de bon la prohibition».
«Les amateurs de cannabis doivent savoir qu'ils peuvent lutter contre la prohibition» de dire M. St-Onge, qui ajoute que le Bloc Pot fera «le tour des festivals» cette année pour sensibiliser la population. «C'est un piège (la prohibition) qui n'a jamais fonctionné. On accentue les risques et les problèmes», selon M. St-Onge.
 
Ailleurs au pays, quelque 9 000 personnes ont manifesté pacifiquement samedi sur la colline parlementaire à Ottawa en faveur de la légalisation et certains en ont profité pour fumer un joint en public sans avoir de problèmes légaux. Les participants ont d'ailleurs fumé en cœur à 16 h 20, comme le veut maintenant la tradition lors de cette manifestation annuelle.
«Je crois que les personnes présentes veulent que la légalisation aille de l'avant et veulent prendre position a déclaré Kyle Arthous de Kanata, alors qu'il fumait un gros joint. Je suis persuadé qu'il y en a plusieurs qui voient cela comme une occasion de fumer sans se faire embêter.»
 




Le 20 Avril à 16h20 sur le Mont Royal / photo@Bloc Pot


 
L'événement d'Ottawa semblait mieux organisé que les années précédentes, avec la présence d'orateurs des partis libéral et vert, de même que du jeune avocat du Colorado dont l'action a permis la légalisation de la marijuana dans cet État.
Les organisateurs des manifestations à Ottawa et ailleurs au pays avaient reçu une aide financière de Robert Erb de la Colombie-Britannique, l'heureux gagnant d'une cagnotte de 25 millions $ au Lotto Max en novembre dernier, qui s'est engagé à verser 1 million $ pour lutter contre la criminalisation de la possession simple de marijuana.
 
Par Agence QMI
Source:canoe.ca
 
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Cannabis Social Club: Dominique Broc écope de 8 mois de prison avec sursis
Par mrpolo,
Le tribunal correctionnel de Tours a condamné Dominique Broc, initiateur et porte-parole des Cannabis social clubs à 6 mois de prison avec sursis pour usage et détention illégale de cannabis et à 2 mois de prison avec sursis pour refus de test ADN.
 
Le 8 avril 2013, dix mois de prison avec sursis avaient été requis à l'encontre de Dominique Broc, par le Procureur de la République : 8 mois pour détention de cannabis, 2 mois pour refus de test ADN.
 
Le Tribunal correctionnel de Tours a donc abaissé de deux mois la peine de prison avec sursis pour détention illégale de stupéfiants. Elle l'a cependant assortie de 2000 euros d'amendes. Les deux mois de prison avec sursis pour refus de test ADN ont été également assortis d'une amende de 500 euros.
 
Dominique Broc a d'ores et déjà annoncé qu'il ferait appel de sa condamnation. "J'irai jusqu'à la Cour européenne des droits de l'Homme s'il le faut " a-t-il affirmé à la sortie du tribunal dans une interview accordée à X.Naizet pour France 3 Centre. " Cette condamnation ne m'empêchera pas de continuer à cultiver du cannabis " a-t-il rajouté.
 
Les faits
En février 2013, quelques jours après avoir annoncé sa volonté de constituer les « Cannabis social club » en fédération, Dominique Broc avait été interpellé et placé en garde à vue pour détention illégale de cannabis et refus de prélèvement ADN.
 
Ils en fument mais en prônent un usage modéré
Les membres des Cannabis Social Clubs revendiquent de pouvoir consommer et de cultiver de la marijuana, afin d'éviter les circuits illégaux et de lutter contre le trafic de stupéfiants. Pour cette transgression, ils risquent trente ans de réclusion criminelle et 750 000 euros d’amende.
 
Des clubs illégaux en France
Les Cannabis social clubs sont illégaux en France, mais certains groupements existent officieusement depuis 2009. Ils sont estimés à 400 en France. lls réunissent entre deux et une vingtaine de membres, qui partagent solidairement les frais d'électricité et d'achat de graines, de terreau et d'engrais, et consomment ce qu'ils produisent, sans en faire commerce. L'objectif des membres, issus de tous les milieux sociaux, qui consomment à titre récréatif ou thérapeutique, est d'éviter le marché noir, ses coûts exorbitants et la qualité douteuse des produits.
 
Quinze à vingt Cannabis Social Clubs se sont officiellement déclarés dans plusieurs préfectures en mars dernier. Seul le Cannabis Social Club de Nantes a été reconnu comme association. Ses statuts ont été publiés au Journal Officiel le 5 avril dernier.
 
Les Cannabis social clubs sont légalement reconnus en Espagne et en Belgique. En Espagne, ils peuvent compter jusqu'à 4.000 membres, mais en France leur nombre est moins élevé. " On a décidé que le maximum c'était 20 personnes car il faut que ce soit 20 amis de confiance, et c'est déjà beaucoup", avait souligné Dominique Broc.
 
Source: france3 centre
 
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Etats-Unis cherchent saisonniers pour récolter du cannabis !
Par mrpolo,
Tous les ans, des jeunes du monde entier débarquent dans le nord des Etats-Unis pour participer à la récolte de cannabis.
 
Melty.fr vous parle de ce job saisonnier étonnant !
 
 
Le "club des tailleurs de feuilles" attire de nombreux jeunes venus du monde entier. Français, Australiens, Canadiens et bien d'autres filent dans le nord de l'Etat de la Californie durant trois mois, de septembre à novembre, rejoindre la bulle du "Marijuanaland". Récemment, le magazine Les Inrocks a publié le récit d'une jeune étudiante française. Plutôt que d'aller faire les vendanges près de Bordeaux, Elsa a préféré s'aventurer dans les champs de cannabis du territoire américain.
 
Au programme : nourriture bio et soleil culminant, une immersion dépaysante et la "perspective de vivre pieds nus dans la forêt". Un job saisonnier qui rapporte environ 200 dollars par jour, un bon plan pour financer ses études. Seulement, si les lois californiennes autorisent les collectifs de patients à cultiver de la marijuana pour un usage strictement médical, le gouvernement fédéral, quant à lui, estime illégales toutes les formes de production et d'usage de cannabis. Elsa l'avait bien compris :
"Quand tu lis les journaux locaux, tu vois que des gens se font arrêter tous les jours. Mais en général, il s'agit de cartels mexicains qui produisent d'autres drogues et possèdent des armes". Cette activité n'est pas sans risques. Si elle ne trompe personne ni même les autorités locales, qui ferment les yeux la plupart du temps, il arrive parfois qu'il y ait de gros raid où sont arrêtés plusieurs saisonniers étrangers. Le cannabis pour travailler est-il le nouveau fléau étudiant qui s'ajoute à cette nouvelle "ruée vers l'or" ?



 
Comment faire pour aller travailler au pays du cannabis ? Il arrive que les producteurs et les tailleurs se contactent par l'intermédiaire d'Internet, sur des sites tel que Craiglist. Seulement, comment faire lorsque l'on est débutant que l'on a pas de réseau ? De là débute le périple. Courageux vous devrez-être, et quelque-peu malins !
 
Les employeurs ont des profils divers et variés : du bon vieux hippie au criminel sacrément louche. L'expérience semble parfois périlleuse. Tous les saisonniers n'ont pas la chance de tomber dans un dispensaire globalement licite, où ils ont accès à Internet et où ils dorment dans de grandes et confortables maisons.
 
Camper au milieu de nul part, tente et sac à dos pour seule compagnie n'est pas toujours très excitant. Sans parler du boss pas très sympa, arme en main, qui vous guette du coin de l'oeil ! melty.fr vous suggère aussi d'aller lire notre article sur le cannabis, moins dangereux que l’alcool pour les français.
 
Source: melty.fr
 
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Vaucluse : "98% des buralistes sont prêts à vendre du cannabis"
Par mrpolo,
C'est la constatation de Patrick Bonvoisin, président de la chambre syndicale des buralistes du département
 
C'est une forme d'hypocrisie. La vente de cannabis est illégale, mais il se vend dans les tabacs un véritable arsenal de produits et de gadgets destinés à sa consommation. Dans la vitrine de "La Maison du fumeur", un débit de tabac avignonnais, on trouve une foule de bong (sorte de narguilé spécial cannabis), de feuilles longues aromatisées aux fruits, de "pipes à shit" ou encore de joints XXL déjà roulés (il n'y a plus qu'à le remplir... à droite sur la photo ci-dessous).
 
"Et on en vend de plus en plus" note sans tabou Patrice Bonvoisin, président de la chambre syndicale des buralistes de Vaucluse. "Imaginez qu'on vend 100 paquets de 32 feuilles longues chaque jour rien que dans notre magasin : faites le calcul du nombre de joints que cela représente! Aujourd'hui, les mentalités ont évolué. On se rend compte dans notre métier que c'est M.Toulemonde qui fume, la fumette du samedi soir s'est banalisée."
 
Et le buraliste de raconter une anectote éloquente: "Il y a quelques années lors d'un séminaire national des buralistes, aucun n'était d'accord pour vendre du cannabis en cas de légalisation. Cette année, lors du même vote, on était 98% à se dire prêt à le faire! Même s'il y avait un problème de conscience, je le ferais. Si ce n'est pas nous qui le vendons, d'autres s'en chargent."
 




Comme à "La maison du fumeur" de Patrick Bonvoisin, on trouve désormais chez les débitants de tabac, toute l’attirail du parfait consommateur de cannabis.


 
65 000 Vauclusiens veulent "sauver" leurs buralistes
 
Les Vauclusiens sont attachés à leurs buralistes. La preuve ? C'est dans le département que le plus gros pourcentage de la population a signé la pétition nationale lancée en janvier "Mon buraliste est menacé : je soutiens mon buraliste". Elle vient d'être remise aux parlementaires accompagnée de trois revendications : pas de nouvelle hausse du prix du tabac, pas de paquet générique (tout blanc avec la marque en petit) ni d'interdiction des linéaires (exposition des paquets derrière la caisse), et davantage de soutien face à l'insécurité.
 
Plus de 4 millions de signatures ont été récoltées et 65 000 dans le Vaucluse dont 1 000 dans "La Maison du fumeur", le débit de tabac avignonnais de Patrick Bonvoisin, président de la chambre syndicale des buralistes de Vaucluse. Ce dernier déplore les coups successifs portés à la profession.
 
Deux fermetures en 2012
 
Un exemple : lorsqu'il a commencé, il y a plus de 40 ans, le paquet de Marlobro coûtait 4,60 francs, aujourd'hui, il faut débourser 6,60 euros pour les mêmes cigarettes, en attendant une nouvelle augmentation prévue cet été. "Sur ce montant, à peine plus de 0,40 centime va réellement dans notre poche" grince Patrick Bonvoisin. Il assure que si la hausse du prix compense la baisse des ventes, le chiffre d'affaires global des buralistes en prend un coup. "Moins de cigarettes vendues cela veut dire moins de gens qui entrent dans la boutique et donc moins de clients pour les journaux, les chewing-gums, etc."
 
Moins de cigarettes vendues, mais pas moins de fumeurs pour autant, d'après le président de la chambre syndicale. "Les gens achètent des cartouches en Espagne, dans la rue, ou à leurs collègues de bureau, explique-t-il. Des cars partent tous les dimanches du Vaucluse pour les supermarchés de la frontière espagnole, comment peut-on lutter ?" Malgré tout, les buralistes vauclusiens résistent mieux que leurs collègues des départements frontaliers.
 
Seuls deux bureaux de tabac ont fermé en 2012 sur les 220 que compte le Vaucluse. Un moindre mal quand on sait que 10 000 ont disparu dans le pays ces dix dernières années. Largement de quoi tirer la sonnette d'alarme.
 
 

Romain Fauvet


 
Source: La Provence
 
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Toulouse - Chanvre et Violettes : « un nom pour dédramatiser l’usage du cannabis »
Par mrpolo,
En juin 2012, une association nommée Chanvre et Violettes a été créée à Toulouse. Elle ne fait pas partie du mouvement des cannabis social clubs qui prônent l’auto-production, mais vise l’information autour du cannabis. Kenzi, 22 ans, étudiant en cinéma, fait partie de l’association. Entretien.
 
 
Quels sont les objectifs de votre association ?
 
Notre objectif, c’est de pallier l’absence d’information et de prévention autour de cannabis. Depuis la loi de prohibition de 1970, il n’y a pas d’information, on ne peut se baser sur aucune donnée concernant la qualité des produits ou les modes de consommation
Sur la prévention, le but c’est de réduire les risques liée à une mauvaise consommation, excessive ou à une mauvaise période de la vie.
Par exemple, nous incitons les consommateurs à utiliser des vaporisateurs. Ils permettent de chauffer le produit à la bonne température pour libérer les molécules de tétrahydrocannabinol ( THC) , autour de 180°c. Parce que les cigarettes chauffent à 600°C, ce qui élimine 60 % du THC, et puis, il y a le goudron et les produits nocifs des cigarettes.
 
Tous les membres de l’association sont-ils consommateurs ? Producteurs ?
 
Non, cinq de nos cinquante adhérents ne consomment pas. Ce sont des parents, conjoints de consommateurs qui sont là par solidarité. Ou d’anciens consommateurs qui ont arrêtés.
Personnellement, je ne suis pas producteur, mais certains membres de l’association le sont probablement.
 
Concrètement, comment agissez-vous ?
 
Tout d’abord, notre association relaie la Gazette du Chanvre à Toulouse, on la distribue. On organise aussi des événements mondiaux ou nationaux liés au cannabis à Toulouse, comme l’appel du 18 joints, ou la marche du chanvre. Mais ça reste restreint en France, les consommateurs ne manifestent pas, de peur de se faire arrêter. La marche du chanvre est un événement mondial, et en Amérique du Sud, c’est l’occasion d’organiser de gros débat. En France, c’est une question taboue, le débat n’est pas possible, il est mort-né !
Auparavant, nous tenions un stand sur la marché Saint-Aubin à Toulouse le dimanche, ce que nous allons remettre en place bientôt.
 
Qu’attendez vous politiquement ? La légalisation, la dépénalisation ?
 
Au sein de l’association, on défend surtout l’idée qu’il faut changer la législation.On ne demande ni la légalisation ni la dépénalisation, nous ne sommes pas assez nombreux pour demander vraiment quelque chose.
Il y a un problème de cohésion sociale, car un dizième de la population consomme du cannabis. Tous ces gens sont potentiellement des hors-la-loi. Depuis le changement de majorité, Cécile Dufflot et Vincent Peillon ont un peu essayé d’ouvrir les débats, mais ça n’a pas fonctionné.
Nous n’attendons pas grand-chose du gouvernement, qui a fait un virage à droite, très tôt après son élection. En revanche, les parlementaires commencent à s’emparer du sujet.
 
Depuis quelques temps, un mouvement est né, les cannabis social clubs, des associations qui prônent l’auto-production. Qu’en pensez-vous ?
 
Nous soutenons le CSF [Cannabis social club français NDLR] et le mouvement, mais l’association Chanvre et Violettes n’en fait pas partie. Leur logique, c’est d’informer sur des produits plus sains, au lieu de fumer du shit pourri coupé à la paraffine, ils font concrètement avancer le débat.
Personnellement, je suis également membre du bureau du cannabis social club français, dont la dissolution a été demandée par le parquet.
 



 
Défendez-vous un usage du cannabis à titre thérapeutique ?
 
Pour moi, il n’y a pas vraiment de distinction entre usage thérapeutique et récréatif, cela n’a pas de sens. Au sein du cannabis social club, il y a un médecin qui explique que le cannabis, c’est de l’auto-thérapie. La plupart des consommateurs qui utilisent le cannabis pour soulager leurs douleurs avaient déjà fumé avant à titre récréatif.
Au départ, l’association chanvre et violette est issue d’un collectif lié au Cannabis sans frontières et Collectif d’information et de recherche cannabique. Les premières personnes à se rassembler en Midi-Pyrénées autour de cette question étaient des malades du SIDA. Aujourd’hui, une partie des adhérents de l’association souffre de maladies comme des scléroses en plaque ou des glaucomes.
 
Vous dîtes que le cannabis est tabou, comment êtes-vous perçus par les pouvoirs publics et la population ?
 
Lorsqu’on tenait un stand au marché, il nous arrivait de parler à des personnes âgées, pour lesquelles le chanvre ce n’était pas une drogue, mais le cannabis oui ! Avec le nom de l’association, nous essayons de dédramatiser les choses : le chanvre et la violette sont deux fleurs, tout ce qu’il y a de plus normal ! Il arrive que des personnes nous accusent de faire l’apologie du cannabis, mais c’est très rare. Une fois, il y a même des policiers qui sont venus nous voir pour nous dire qu’ils étaient plutôt d’accord avec notre démarche.
Avec la préfecture, ça se passe très bien aussi. On fait très attention à ne pas brusquer les gens, nous sommes déjà assez mal perçus dans la société pour ne pas aggraver notre cas !
 
Sur les marchés, des gens ont-ils essayé de vous acheter du cannabis ?
 
Cela arrive, mais nous leur répondons plutôt d’adhérer à l’association, peut-être que dans quelques temps, grâce à ce mouvement, ils pourront aller acheter leur cannabis dans les pharmacies !
 
Personnellement, consommez-vous du cannabis tous les jours ? Est-ce à usage thérapeutique ?
 
Oui je fume tous les jours, du moins quand j’ai suffisamment d’argent pour cela. D’ailleurs quand je dois arrêter, je constate la faible dépendance qu’entraîne sur moi le cannabis. J’ai commencé à consommer il y a 5 ans, seulement pendant les soirées.
Ensuite, j’ai pris des antidépresseurs, et j’ai voulu me sevrer, alors ma consommation de cannabis est devenue plus régulière. Aujourd’hui, pour moi, c’est un double usage, thérapeutique et récréatif à la fois : comme antidépresseur, mais aussi pour rire, pour m’éclater.
 
Source: carredinfo.fr
 
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On y était : le procès du porte-parole des Cannabis social clubs
Par Hellvice,
Le procès de Dominique Broc, le “père fondateur” du Cannabis social club français, s’est déroulé à Tours ce lundi en présence de nombre de ses supporters. Au programme : de la liberté fondamentale, quelques leçons de droit et une once de manif pour tous. Le procureur a requis huit mois de prison avec sursis.

(photo Clément Martel)


 
“Nous soutenons Dominique Broc !“ Criée dans un mégaphone par Farid Ghehioueche, figure de la lutte pour la légalisation, la formule s’attire sifflets et huées de la foule amassée dans la rue. Puis d’autres la reprennent en cœur, soutenus par un didgeridoo. Involontairement – et quelques minutes durant, les opposants au mariage pour tous se sont retrouvés face au Cannabis social club. Entre les deux camps, une rangée de policiers. Au sommet des marches du tribunal de grande instance de Tours, Dominique Broc observe la scène dans un sourire. C’est le grand jour.
 
Le 21 février dernier, il a été interpellé et sa production saisie. “126 plants de cannabis et 26 grammes d’herbe”, indique le procès-verbal. Broc ne s’est pas débattu, et il a suivi les forces de l’ordre. Il ne veut pas se cacher : consommateur de cannabis, il l’est. Mais pas question qu’on prélève son ADN : il ne se considère pas comme un criminel. Depuis toujours, ou presque, Dominique Broc revendique la consommation de cannabis, et en déposant en préfecture les statuts du Cannabis social club français (CSCF), son combat a largement été médiatisé. Il comparaît au tribunal ce lundi, poursuivi pour “détention de stupéfiants” et refus de se soumettre au test ADN. Et il entend bien faire de ce procès une tribune “pour faire évoluer la loi”.

“Prohibition, piège à cons”


 
On est venu de loin pour soutenir le jardinier. A l’appel des “Amis du CSCF”, le peuple de l’herbe a répondu présent (environ 150 personnes ont fait le déplacement). Parmi les gens présents, on trouve un Palois, des Parisiens, un Hyérois, des Lorrains, etc. Tous ne font pas encore partie d’un Cannabis social club, mais ils sont là pour “une cause juste”, explique Yann, qui arrive de l’Ain. Et d’ajouter : “la guerre aux drogues est perdue, il faut le reconnaître. Maintenant il faut qu’on fasse la paix”. Tous ne sont pas des consommateurs de cannabis : ainsi Marie Bové, “fille de” et élue EELV à la région Aquitaine, affirme être “allergique au THC” mais est venue dénoncer la “prohibition, piège à cons”.
 

>> A lire aussi :
California parano : récit de cinq mois de récolte dans les champs de cannabis

 
Forte affluence dans la salle d’audience n°17 du tribunal tourangeau. Outre les médias venus couvrir l’affaire, les soutiens de Dominique Broc sont dans la place. Alors que la Cour juge les quelques affaires précédant celle du jour (un type qui a escroqué deux vieilles dames et deux cas de trafic de stupéfiants, entre autres), certains découvrent le fonctionnement de la justice (“ah, il faut se lever ?”), d’autres feuillettent le dernier numéro de la Gazette du Chanvre.
 
Arrive le procès. Le président exige “des réponses claires à ses questions, le reste ce n’est pas le sujet”. À la barre, Dominique Broc répond, bafouille parfois, précise “il n’y a pas de mineurs dans nos clubs” quand le président présente les CSC. Après quelques balles de fond de cour, l’échange s’installe : “je croyais que [les CSC] étaient un mouvement d’envergure nationale”, ironise le président face au petit nombre de Cannabis social clubs (cinq) déclarés en préfecture.

“On joue sur les mots, là”, “non, c’est le droit !”


 
Il y a comme une odeur de printemps sur Tours. Sur la place de la gare, les cerisiers en fleur colorent de rose la ville en travaux, mais devant le tribunal, c’est un autre parfum qui flotte. Les amis du CSC font un “shit-in” en attendant la fin de l’audience.
Dans la salle, c’est un dialogue de sourd. Alors que Dominique Broc met l’accent sur sa liberté, le président, lui, parle de la loi : “Pourquoi tenez-vous absolument à vous mettre hors-la-loi ? Peut-être qu’un jour les choses changeront, mais en l’état actuel, c’est interdit“. Le père du peuple de l’herbe essaie de transformer cette salle d’audience en tribune pour que la loi change, l’assemblée applaudit, un cri fuse. Une fois, pas deux : le président menace de faire évacuer la salle.
 
Broc l’avait annoncé, il souhaite être jugé devant une cour d’Assises, comme le prévoit la loi en cas de production de stupéfiants. Il demande au tribunal de se dessaisir, et revendique cultiver du cannabis. “Vous n’êtes pas là pour la production, vous êtes là pour détention”, lui explique le magistrat. “On joue sur les mots, là”, “non, c’est le droit”. Cours de droit en salle d’audience : dans son réquisitoire, le procureur explique le “principe d’opportunité des poursuites“. Parle d’un “procès-piège” transformé en tribune politique, lance une petite pique aux médias nationaux présents dans la salle, puis rappelle le “rôle restreint de ce tribunal : on est là pour déterminer si monsieur Broc a violé la loi“. Il requiert huit mois d’emprisonnement avec sursis.

Rosa Parks et Gisèle Halimi convoquées


 
Au tour de Maître Philippe Baron de prendre la parole. L’avocat de Dominique Broc se présente d’emblée comme l’antithèse de ce “soit utopiste, soit dingue, soit avant-gardiste“. Et il met l’accent sur la désobéissance civile. Nouveau cours de droit, sous un grand portrait classique de Napoléon empereur : sont convoqués à la barre Rosa Parks, Martin Luther King et le combat pour l’avortement mené par Gisèle Halimi. S’appuyant sur les textes de Thoreau sur la désobéissance civile et le rapport de l’ancien ministre de l’Intérieur Daniel Vaillant pour la légalisation, il s’affirme “persuadé que Dominique Broc a fait le bon choix en bravant la loi”.
 
Le tribunal est devenu tribune. “La thèse du Cannabis social club, c’est ce rapport”, lance l’orateur, avant de citer l’ancien ministre de l’Intérieur : “il faut sortir de cette hypocrisie, cela m’affole”. Et de rappeler que légaliser n’est pas dépénaliser, mais encadrer. Pour finir, Maître Baron demande au juge d’aller jusqu’au bout, jusqu’aux Assises, pour que la loi de 1970, “absolument inadaptée“, change. Le jugement est mis en délibéré jusqu’au 18 avril. De toute façon, réagit un “ami du CSCF”, ce n’est qu’un début : “tout le monde espère que ça va se finir à la Cour européenne des droits de l’homme”. Avant, espère-t-il, une nouvelle loi en France.
 
par Clément Martel
le 09 avril 2013
 
Source: les inrocks
 
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Cannabis social club : 10 mois de prison avec sursis requis contre Dominique Broc
Par Invité,
Dix mois de prison avec sursis ont été requis à l'encontre de Dominique Broc, par le Procureur de la République : 8 mois pour détention de cannabis, 2 mois pour refus de test ADN. La décision du Tribunal correctionnel de Tours est mise en délibéré au jeudi 18 avril.
 

Photo NR, H. Le Guellec


 
Une manifestation de militants devant le tribunal de Tours
 
Une cinquantaine de militants ont effectué un sit-in devant le tribunal correctionnel de Tours, cet après-midi, en soutien à Dominique Broc. L'initiateur et porte-parole des cannabis social club comparaissait pour détention illicite de cannabis et refus de prélèvement d'ADN.
 
 
L'initiateur des cannabis social club devant la Justice
 
En février dernier, Dominique Broc présentait son concept de « Cannabis social club » : un groupe de personnes qui cultivent ensemble et strictement pour leur consommation personnelle, une façon, selon lui, de lutter contre le trafic de stupéfiants. Le porte-parole pose alors devant la presse à côté d'un des ses plans.
 
 

© P-D Lepais, France 3 Centre
 
Interpellé chez lui pour détention illicite de cannabis
 
Quelques jours plus tard, Dominique Broc est interpellé et placé en garde à vue pour détention illégale de cannabis, Du cannabis, il en fume mais en prône un usage modéré.
Les membres du Cannabis Social Club revendiquent de pouvoir consommer et cultiver la marijuana afin d'éviter les circuits illégaux et de lutter contre le trafic. Mais pour cette transgression, ils risquent trente ans de réclusion criminelle et 750 000 euros d’amende, selon l’article 222-35 du code pénal.
 
 
Des clubs illégaux en France, mais reconnus ailleurs
 
Les Cannabis social clubs sont illégaux en France, mais certains groupements existent officieusement depuis 2009. Ils réunissent entre deux et une vingtaine de membres, qui partagent solidairement les frais d'électricité et d'achat de graines, de terreau et d'engrais, et consomment ce qu'ils produisent, sans en faire commerce. L'objectif des membres, issus de tous les milieux sociaux, qui consomment à titre récréatif ou thérapeutique, est d'éviter le marché noir, ses coûts exorbitants et la qualité douteuse des produits.
 
Les Cannabis social clubs sont légalement reconnus en Espagne et en Belgique. En Espagne, ils peuvent compter jusqu'à 4.000 membres, mais en France le nombre souhaité est moins élevé, " on a décidé que le maximum c'était 20 personnes car il faut que ce soit 20 amis de confiance, et c'est déjà beaucoup", avait souligné Dominique Broc.
 
Depuis le 26 mars, entre 15 et 20 Cannabis social clubs se sont officiellement déclarés dans plusieurs préfectures. Vendredi dernier, les statuts de du Cannabis Social Club de Nantes, cette association visant à "permettre à ses adhérents de se procurer leur consommation personnelle de chanvre sans avoir recours aux réseaux de trafic de stupéfiants" ont été publiés au Journal Officiel.
 
Sources : France3Centre
 
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