Le correspondant santé vedette de la chaîne américaine CNN a fait ses excuses en direct quant à sa position sur l'utilisation de la marijuana thérapeutique, jeudi 8 août. Le docteur Sanjay Gupta, connu pour être un fervent opposant aux drogues, s’est subitement déclaré pour la prescription de marijuana dans certains cas, au cours d’un débat sur le sujet diffusé par CNN.
«Je m’excuse, je n’ai pas regardé assez attentivement jusqu’à présent. Je n’ai pas regardé assez loin. Je n’ai pas passé en revue les publications de petits laboratoires étrangers, pourtant à l’origine de travaux remarquables. Et j’ai été trop intransigeant quant aux patients dont les symptômes rendent l’utilisation de cannabis légitime pour être soulagés», a-t-il ajouté dans un éditorial publié sur le site de la chaîne américaine, vendredi 9 août. «En fait, la marijuana est parfois la seule chose qui marche», a-t-il finalement constaté.
Cette déclaration est pour le moins inattendue venant de la bouche de celui qui écrivait en 2009 une tribune publiée par le magazine Time intitulée: «Pourquoi je voterais NON sur le shit»: «je suis constamment stupéfié qu'après toutes ces années - et toutes les guerres contre la drogue et toutes les annonces des services publics - presque 15 millions d'Américains utilisent toujours de la marijuana au moins une fois par mois», expliquait-il alors.
Aujourd’hui, Sanjay Gupta va jusqu’à citer une étude prouvant que 76% des docteurs américains sont favorables à l’utilisation thérapeutique de la marijuana sur les patients atteint d’un cancer.
Il a même déclaré: «je promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir, sincèrement et honnêtement, pour combler le manque de connaissance que nous avons sur le sujet».
En Amérique Latine, l'Uruguay est un pays qui innove. Divorce, droit de vote des femmes et maintenant... légalisation du cannabis. Une mesure qui pourrait faire évoluer les mentalités en Amérique, mais également en Europe. De quoi inspirer la France?
Sur le papier, les intentions de l'Uruguay et de son président José Mujica en matière de légalisation du cannabis, semblent réalistes et pourraient même être applicables dans d'autres pays. Dans les faits, il est encore trop tôt pour émmètre un jugement, puisque si les députés ont validé cette mesure, la décision du Sénat est encore attendue.
les consommateurs uruguayens pourront acheter jusqu'à 40 grammes de marijuana par mois
Les principaux contours de cette loi sont toutefois déjà connus. Une fois inscrits dans un registre sous contrôle de l'Etat, les consommateurs uruguayens pourront acheter jusqu'à 40 grammes de marijuana par mois qu'ils pourront se procurer en pharmacie spécialisée.
Ces citoyens pourront également faire pousser eux-même de "l'herbe"à titre privé. C'est ce pan du texte de loi qui suscite le plus d'inquiétudes.
Le premier objectif de cette mesure reste d'endiguer le trafic de drogue dans le pays. Et surtout, permettre à l'État d'en prendre le contrôle. Parce que cette loi représente une manne financière estimée entre 30 et 40 millions de dollars (l'Uruguay compte trois millions d'habitants), qui pourraient être immédiatement réinvestis dans la lutte contre l'addiction des drogues.
Néanmoins, le président uruguayen concède qu'en cas d'échec, il sera prêt à faire marche arrière sur le projet. Mais il croit, et veut faire évoluer les mentalités sur le sujet. José Mujica considère d'ailleurs que l'Uruguay fera office de laboratoire-test à échelle mondiale.
France: entre malaise et hypocrisie
François Hollande a été clair pendant la campagne présidentielle de 2012: la légalisation du cannabis est inenvisageable sous son mandat.
Ainsi, en juin 2012, Cécile Duflot, ministre EELV, en charge du Logement, rallumait la polémique sur le sujet lors de la matinale de RMC. À l'époque favorable à la dépénalisation du cannabis, elle avait provoqué un tollé général à droite et la colère du président de la République.
71% de Français favorables à la légalisation du cannabis
La France connait quelques avancées sur le sujet, même si les avis restent mitigés (63% des Français contre la dépénalisation). En juin dernier, presque un an jour pour jour après la déclaration de Cécile Duflot, le cannabis thérapeutique a fait son entrée dans les pharmacies.
Mais les Français restent sceptiques. Pourtant, un sondage en date de juin 2011 montre qu'une majorité de Français sont pour la légalisation du cannabis. Plus exactement 71% d'entre eux selon un sondage effectué par Mingle Trend.
Sur les 71% de français favorables à la légalisation, 10% sont pour une légalisation sans contrôles pour tous les usages, 34% seulement s'il y a des contrôles actifs, 27% uniquement si l'usage du cannabis est réservé aux cas thérapeutiques.
Des chiffres surprenants quand on sait qu'entre 60 et 70% des Français sont opposés à la dépénalisation.
Des enjeux politiques?
François Hollande affaibli par les manifestations sur le mariage pour tous, sa cote de popularité au plus bas, prendrait un risque important en changeant de position sur le sujet. Avec le chômage et la dette publique, le cannabis n'apparait pas comme une priorité politique de premier plan. Et pourtant...
La légalisation du cannabis pourrait représenter un gain de 832 millions d'euros dans l'économie légale de l'Etat
En 2007, Christian Ben Lakhdar, de l'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies, estimait à 832 millions d'euros les gains du trafic de cannabis. Un chiffre appuyé plus récemment par Libération. Plus édifiant encore, la pénalisation coûterait 919 millions d'euros à l'État par an. En dépénalisant, 420 millions d'euros pourraient être économisés. En légalisant purement et simplement le cannabis, 832 millions d'euros seraient injectés dans l'économie légale de l'État. Pour relancer l'emploi?
>>L'étude complète de Christian Ben Lakhdar disponible ici
En savoir plus sur https://www.lexpress....E6XdHhrDZyhe.99
Le président uruguayen José Mujica a indiqué mardi qu’il était prêt à faire «marche arrière» si l’Etat se retrouvait «dépassé» par la légalisation du cannabis, objet d’un projet de loi qui doit encore être ratifié par le Sénat.
(Photo DANIEL CASELLI. AFP)
«C’est une expérience», a souligné le président lors d’une interview exclusive à l’AFP.
«Naturellement, comme pour toute expérience, il y a un risque et nous devons avoir l’intelligence de dire que si elle nous dépasse, nous enclencherons la marche arrière. Nous ne devons pas nous braquer.»
La Chambre des députés a approuvé fin juillet un projet de loi qui, s’il est ratifié par le Sénat, ferait de ce petit pays sud-américain le premier au monde où l’Etat contrôlerait la production et la vente du cannabis.
«Nous devons demander à la communauté internationale de nous aider», a ajouté M. Mujica. Il a reconnu que ses voisins, l’Argentine et le Brésil, pouvaient avoir des «inquiétudes» en raison de ce projet de loi, «mais en même temps ils vont nous regarder avec grand intérêt».
«Je crois que nous pouvons vraiment apporter quelque chose à l’humanité», a-t-il estimé. «Etre un banc d’essai qui permette de dégager des pistes pour affronter ce problème, de donner de nouveaux outils pour lutter contre les addictions à la drogue».
«Je reconnais qu’il peut y avoir des risques, il y en a sûrement», poursuit le président. «Ce qu’on sait déjà, c’est que la voie qu’on a prise jusqu’à présent n’a pas permis de régler le problème».
Le président uruguayen a souligné que l’objectif de ce projet n’était pas une libéralisation totale du cannabis mais son contrôle par l’Etat. Il a rappelé que le gouvernement prévoit de durcir les peines de prison contre ceux qui cultiveront cette drogue sans être inscrits dans un Registre des usagers.
«N’ayez pas de doute», a-t-il insisté. «Pour ceux qui ne sont pas enregistrés, nous allons tendre vers un durcissement» des peines, selon lui.
Lutter contre le trafic de drogue
La consommation n’est actuellement pas pénalisée en Uruguay, contrairement à son commerce. Si le texte était approuvé par le Sénat, les consommateurs, résidents en Uruguay, majeurs et inscrits dans un Registre des usagers, pourraient acheter jusqu’à 40 grammes par mois dans des pharmacies autorisées.
M. Mujica avait récemment assuré qu’il tenterait de convaincre ses concitoyens, dont 62% sont opposés à cette loi selon un récent sondage, du bien-fondé de cette «expérience dans l’intérêt du monde» entier.
Selon lui, ce texte vise principalement à couper les consommateurs des réseaux mafieux et à lutter contre le trafic de drogue, une lutte qui coûte chaque année quelque 80 millions de dollars (environ 60 millions d’euros) aux Uruguayens.
«Nous ne voulons pas laisser ce marché aux narcotrafiquants», a-t-il expliqué à l’AFP. «Il ne s’agit pas d’une défense de la marijuana. Aucune addiction n’est bonne».
Interrogé pour savoir si ce projet de loi était un premier pas vers la légalisation future de drogues dures, M. Mujica a refusé de «s’avancer à le dire à ce stade».
«Ce que je crains le plus, c’est ce qui vient. Et ce qui vient, ce sont les drogues synthétiques, celles qui sont fabriquées en laboratoires», a-t-il dit. Alors que le cannabis «est une drogue d’origine agricole, plus facile à contrôler si on le souhaite».
Le cannabis revient devant le Parlement. Mais cette fois, il ne s’agit pas d’une simple mention du problème de ses cultivateurs lors d’une séance de questions orales.
Le cannabis revient devant le Parlement. Mais cette fois, il ne s’agit pas d’une simple mention du problème de ses cultivateurs lors d’une séance de questions orales. Deux groupes parlementaires s’en mêlent désormais. C’est le cas du PAM (Parti Authenticité et Modernité) qui envisage d’organiser une journée d’information au Parlement sur la question. Et ce, après avoir tenu une réunion avec les promoteurs d’un projet de dépénalisation de sa culture, la «Coalition marocaine pour l’utilisation du cannabis à des fins médicinales et industrielles».
Le groupe du PJD a été également approché par ce mouvement et sa réaction a été tout aussi positive que celle du PAM. Et ce n’est pas tout, la «coalition» vient d’élaborer une première mouture d’une proposition de loi, une proposition cadre, qu’elle met à la disposition des groupes parlementaires qui voudraient bien la parrainer.
Le texte en question propose, entre autres, la dépénalisation de la détention, production et façonnement du cannabis pour usage médical. Ainsi, l’intéressé peut, après autorisation d’un médecin, disposer d’un permis de détention de la plante, en quantité nécessaire pour sa médication, qui est délivré par l’Office national du cannabis qui sera créé pour réguler l’usage et la détention de cette substance. L’office délivrera également des permis de culture, de production et d’industrialisation de la plante.
Le Mexique pourrait légaliser le cannabis d'ici cinq ans, privant les puissants cartels de la drogue d'une source majeure de revenu, a annoncé vendredi l'ancien président Vicente Fox
Au cours de sa présidence entre 2000 et 2006, M. Fox a lutté contre les cartels aux côtés des Etats-Unis. Désormais, il fait valoir que la prohibition a favorisé la création du trafic qui enrichit les cartels.
Cette année, l'ex-chef d'Etat a participé à une série de manifestations organisées aux Etats-Unis et au Mexique en faveur de la légalisation du cannabis. Vendredi, il a été rejoint par un ancien dirigeant du groupe Microsoft, James Shively, qui a pour projet de créer la première marque américaine de cannabis.
La légalisation est la meilleure façon de mettre fin à la «boucherie» des cartels, a déclaré Vicente Fox qui accueillait une conférence en soutien à la mesure dans son Etat de Guanajuato dans le centre du Mexique.
L'esprit ouvert
Son successeur, Felipe Calderon, a voulu écraser les cartels avec l'aide de l'armée, ce qui n'a fait qu'aggraver la situation. Depuis 2007, la lutte contre les violences liées au trafic de drogue et celle contre les cartels ont fait plus de 70'000 morts.
L'actuel président, Enrique Pena Nieto, qui a pris ses fonctions en décembre, est opposé à la légalisation. Il a toutefois reconnu que la décision de deux Etats américains, Washington et le Colorado, de légaliser l'usage récréatif du cannabis lui avait ouvert l'esprit.
Prié de dire si le Mexique pourrait légaliser le cannabis d'ici à la fin du mandat d'Enrique Pena Nieto en 2018, Vicente Fox a répondu: «Je pense que cela arrivera beaucoup plus tôt. Une fois que la Californie y sera, le Mexique va être obligé d'accélérer son processus de décision.»
Selon des données d'essais cliniques publiées en ligne dans le journal "Addictive Behaviors", la consommation par inhalation du cannabinoïde non-psychoactive CBD (Cannabidiol) soulagent considérablement les fumeurs de l'envie d'allumer une "cancerette".
Au cours de la semaine de traitement, le placebo ayant servit a traiter des fumeurs n'a montré aucune différence du nombre de cigarettes fumées. Tandis que ceux ayant été traité avec CBD ont significativement réduit le nombre de cigarettes fumées à hauteur de 40% expliquent les chercheurs. De plus, les participants à l'étude qui ont inhalé du CBD n'ont rien rapporté sur le fait des conséquences du manque de tabac durant toute la durée du traitement.
Ceci est la première étude, à notre connaissance, démontrant l'impact du CBD sur le tabagisme.
Ces données préliminaires, combinées avec le raisonnement préclinique pour l'utilisation de ce composé, suggèrent que le CBD pourrait être un traitement potentiel pour la nicotinomanie, ce qui justifieraient de plus amples recherches.
Les essais cliniques qui ont été précédemment publiés sur le CBD ont montré que celui-ci est sûr et bien toléré par les volontaires, tandis que d'autres études ont rapportées que le miraculeux cannabinoïde pouvait montrer un grand nommbre d'atouts avantageux, y compris l'anti-inflammatoire, l'anti-diabétique, l'anti-épileptique, l'anti-cancer et des propriétés stimulantes sur les os.
Les Forces armées canadiennes ont une fois de plus échoué à obtenir la mise en place de tests de dépistage de drogues plus sévères pour leurs troupes, au grand dam du commandant de l’armée canadienne, le lieutenant-général Peter Devlin.
Celui-ci avait recommandé à la fin de 2012 que les soldats susceptibles d’être déployés à la dernière minute passent des tests plus stricts.
L’armée teste régulièrement ses membres, mais ceux dont les résultats sont positifs ne font l’objet d’aucune sanction disciplinaire.
Certains soldats, comme ceux qui peuvent être envoyés outre-mer, sont soumis à des tests plus rigoureux, une mesure que les Forces souhaiteraient appliquer à tous les militaires en attente de déploiement.
Mais le lieutenant-général Devlin a révélé que la proposition avait été bloquée par les avocats du ministère de la Défense, qui craignaient qu’elle n’enfreigne la Charte des droits et ne mène l’Armée dans une bataille juridique perdue d’avance.
«Les soldats veulent cela, a affirmé M. Delvin lors d’une récente entrevue avec La Presse Canadienne. Ils veulent tous passer les tests. Je ne comprends pas pourquoi c’est si difficile.»
L’idée d’une vérification accrue a été proposée pour la première fois en 2007, en pleine période de guerre en Afghanistan.
En 2011, la Défense nationale s’est penchée sur l’idée de soumettre davantage de postes à des normes de sécurité, dans le but de prendre et de punir les soldats qui consomment illégalement de la drogue.
Cette proposition considérable a été rejetée pour des raisons juridiques, selon des documents internes de la défense. Notamment, cela pourrait constituer une atteinte à la vie privée injustifiée.
Pour le lieutenant-général, qui part à la retraite jeudi, «c’est une question de sécurité, et non de droits», d’autant plus que des armes et de l’équipement lourd peuvent être utilisés.
«Les soldats veulent savoir que le gars qui conduit leur véhicule dans les aires d’entraînement n’est pas sous l’effet de drogues et n’a pas une dépendance qui le rend moins alerte qu’il devrait être.»
Des experts juridiques ont affirmé que l’armée pourrait tout à fait imposer des tests de dépistage plus sévères, tant et aussi longtemps que cela ne devienne pas des mesures de discipline sur des cas isolés.
Dans un sondage mené il y a quatre ans, 1327 échantillons d’urine ont révélé que 4,7 pour cent des soldats avaient récemment consommé de la drogue, et que la marijuana était la substance la plus populaire au sein des troupes.
Des statistiques démontrent aussi qu’il y a beaucoup moins d’incidents liés à l’abus de substances au sein des Forces armées que dans le reste de la population.
Source : https://journalmetro.com
Le 17 mai dernier, un Sarregueminois de 30 ans attendait un colis un peu particulier à son domicile. Mais plutôt que le facteur, ce sont les agents des douanes qui le lui ramènent. Leur attention s’est focalisée sur le paquet au centre de tri postal de Woustviller. Le colis suspect vient d’Espagne, ils sont quasi-certains qu’il contient de la drogue. Ils se rendent donc chez son destinataire, pour l’ouvrir en sa présence. Bonne pioche ! Ils découvrent 160 grammes d’herbe de cannabis. La perquisition au domicile permet d’ajouter 68 autres grammes et 74 plants de cannabis.
Devant les enquêteurs, il explique avoir passé commande sur un forum internet, pour 1 000 €. C’était son troisième colis. Il réfute tout trafic mais « dépannait des amis ». Quant aux plants, c’était pour sa consommation personnelle. Une pratique à laquelle il s’adonne toujours, affirme-t-il le plus honnêtement du monde à la barre du tribunal correctionnel de Sarreguemines. Devant le président, le prévenu précise encore s’être tourné vers l’Espagne car « il y a des cannabis clubs là-bas ». Et c’est également sur internet qu’il s’est procuré le matériel nécessaire à sa mini-exploitation de cannabis. Tandis que le procureur requiert six à huit mois de prison avec sursis, la représentante des douanes souligne qu’il s’agit « d’un dossier dans l’air du temps, avec l’utilisation d’internet, les envois postaux et la culture à domicile ». Une situation à laquelle les agents se sont adaptés en effectuant des contrôles de plus en plus fréquents dans les centres de tri.
Elle réclame une amende douanière de 1 500 € et la confiscation de la marchandise, « très nocive », insiste-t-elle. Des prélèvements ont montré qu’une substance qui rend dépendant y était présente en grande quantité.
Le tribunal condamne le prévenu à six mois de prison avec sursis mise à l’épreuve, avec obligation de soins et de travail. L’amende et la confiscation des stupéfiants sont confirmées.
L’UE travaille actuellement à l’adoption d’une loi qui obligerait les producteurs agricoles à inscrire les variétés de semences qu’ils utilisent, à payer des droits annuels pour avoir le droit de conserver les variétés inscrites et qui les exposerait à des pénalités s’ils étaient pris à cultiver des semences non inscrites. La loi a fait l’objet de plusieurs amendements en raison d’un tollé général, mais de nombreux producteurs agricoles sont toujours extrêmement inquiets.
En vertu de cette loi sur les matériels de reproduction des plantes, il deviendrait illégal de cultiver, de reproduire ou de vendre toute semence qui n’aurait pas été analysée et approuvée par l’Agence européenne des variétés végétales dont la création est proposée par la loi, et qui établira les listes des installations approuvées. Par ailleurs, une redevance annuelle devra être payée à l’Agence pour demeurer inscrit sur cette liste – en cas de non-paiement de cette redevance, la variété de semence sera retirée du registre et sa culture ne sera plus possible. Cette réglementation est censée entrer en vigueur d’ici 2016.
Face à la levée de boucliers publique, les législateurs de l’UE ont modifié le projet de loi par une série d’amendements de dernière minute. Les jardiniers amateurs sont désormais exclus de la loi, et peuvent échanger et cultiver librement des semences non inscrites, comme c’est le cas aujourd’hui. Les particuliers et les petites entreprises peuvent cultiver, vendre et échanger des semences non inscrites, sous réserve d’employer moins de dix personnes. Seedbanks, dépositaire crucial mondial des variétés de semences en cas de perte ou d’extinction, est autorisée à cultiver des semences non inscrites. Enfin, selon certaines indications, d’importants producteurs de semences biologiques pour les particuliers et les entreprises auraient l’intention de solliciter à l’avenir une exemption de l’application de la loi.
Toutefois, comme le prévoit le texte actuel, les producteurs commerciaux de semences destinées à la vente aux petits exploitants agricoles sont toujours soumis à cette loi, ce qui pourrait déboucher sur une perte de biodiversité dans les variétés qui peuvent être cultivées légalement par les jardiniers amateurs.
Comme de nombreuses variétés destinées à l’usage privé ne répondent pas aux critères stricts pour pouvoir être inscrites au registre, les grandes entreprises qui fournissent actuellement des semences en petites quantités aux jardiniers amateurs seront dans l’obligation d’arrêter leur activité, et seules les petites entreprises seront capables de développer de nouvelles variétés pour cette utilisation, mais elles n’auront pas forcément la capacité de produire des semences de haute qualité et bien testées en quantités suffisantes. Cela aura un impact négatif non seulement pour les entreprises qui produisent actuellement des semences destinées à la vente aux particuliers, mais également pour les jardiniers eux-mêmes qui verront fondre le nombre de variétés disponibles.
Les gros producteurs agricoles seront également touchés par cette nouvelle réglementation. Même si une entreprise a les moyens d’inscrire et de payer les redevances pour les variétés qu’elle souhaite inscrire sur la liste, l’Agence européenne des variétés végétales pourrait ne pas autoriser l’inscription d’une nouvelle variété à moins que sa supériorité par rapport aux semences inscrites ne soit prouvée. Cette approche pose problème pour plusieurs raisons.
En premier lieu, cela pourrait prendre des années pour déterminer les avantages d’une variété particulière, par exemple sa résistance aux maladies, aux nuisibles ou aux fluctuations climatiques. Ensuite, l’autorisation seule des « meilleures » variétés à inscrire n’est pas dans l’intérêt du maintien de la biodiversité, car la biodiversité se caractérise davantage par la différence entre les variétés et l’abondance de matériau générique avec lequel travailler. Enfin, un système de marché libre implique que les producteurs agricoles soient libres d’expérimenter n’importe quelle culture de leur choix et de prendre des décisions quant aux variétés les mieux adaptées en fonction de leur expérience personnelle.
Les géants de l’agroalimentaire – Monsanto, DuPont, Syngenta et une poignée d’autres multinationales – ont pratiqué un lobbying intensif dans divers pays pour faire adopter des lois similaires, qui permettront en fait aux entreprises les plus capitalisées de monopoliser le marché pour les dépôts de brevets et l’inscription des variétés de semence, tout en empêchant les entreprises de plus petite taille d’en faire autant, les forçant ainsi à devoir acheter des variétés brevetées par d’autres entreprises.
Au Mexique, la loi dite « Loi Monsanto » (Loi sur la biosécurité et les organismes génétiquement modifiés) a été bloquée l’an dernier grâce aux efforts inlassables de diverses organisations représentatives des petits producteurs agricoles – une victoire encourageante, qui a redonné espoir aux activistes de l’environnement dans le monde entier. Toutefois, les grandes entreprises qui œuvrent pour faire adopter la loi travaillent actuellement sur une série de propositions similaires, y compris des requêtes déposées par Monsanto et DuPont pour planter 2,5 millions d’hectares de maïs OGM dans divers secteurs au Mexique.
Les « trois géants » de l’agroalimentaire, Monsanto, DuPont et Syngenta, contrôlent désormais au moins 53 % du marché mondial des semences, ainsi que plus de 85 % des variétés de maïs OGM et 70 % des variétés OGM hors maïs aux États-Unis. Monsanto, la plus grande multinationale, contrôle à elle seule 26 % du marché mondial des semences. En 2010, au moins 80 % de l’ensemble des grandes cultures aux États-Unis contenaient des variétés OGM appartenant à Monsanto ou produites sous contrat de licence avec elle.
Bien que de nombreuses entreprises de semences emploient moins de dix personnes, bon nombre de banques de semences et autres distributeurs plus importants seront affectés négativement par cette loi. Par ailleurs, bien que les entreprises plus importantes détiennent des capitaux plus substantiels, ils sont insignifiants si l’on considère la puissance financière des grands noms de l’agroalimentaire qui pourraient bien tirer parti de la tendance actuelle en faveur de la libéralisation des lois sur le cannabis au cours des prochaines années. Si cela devait se produire, les banques de semences et les producteurs ne pourraient rivaliser avec eux sur le marché des brevets, et finalement être forcés d’acquérir des licences de variétés brevetées par ces grands groupes.
Alertés par un appel anonyme, les services de police se sont rendus au domicile d’une personne âgée de 31 ans, inconnue de la justice.
Le 3 juillet dernier, arrivés sur le palier, les hommes de la brigade du proxénétisme et des stupéfiants constataient une forte odeur se dégageant de l’appartement, situé *********. Une odeur de cannabis en fait, confirmée par le chien « stups ».
Le locataire étant absent, les policiers mettaient alors le logement sous surveillance avant, finalement, d’y pénétrer. Sur place, les forces de l’ordre ont saisi douze plants, d’une hauteur de 1,20 mètre, représentant 1,680 kg de feuilles.
Ils ont également saisi du matériel de conditionnement....
Le Nancéien s’est finalement présenté à l’hôtel de police mercredi soir. Placé en garde à vue, il a été remis en liberté et fera l’objet d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.
Y.V.