JOSE MUJICA PIONNER DE LA NATIONALISATION DU CANNABIS
Par
Invité, dans Ce que nous avons retenu...,
José Mujica, plus connu sous le nom de Pépé, est élu Président de l'Uruguay en 2010. L'année passée, il légalise le mariage homosexuel, et dépénalise l'avortement.
Luttant contre les narcotraficants, il propose une loi, approuvée par la Chambre des députés, traitée en ce moment au Sénat, où l'état deviendrait producteur de cannabis : culture et commerce.
Le texte prévoit trois modes d'accès au public : l'autoculture (6 plans maximum), la culture dans des clubs de membres (comprenant un maximum de 45 personnes et 99 plans) et une vente, sous contrôle public, en pharmacie (40 grammes maximum par mois). Tout cultivateur ou usager devra s'inscrire sur un registre national, et la vente sera réservée aux personnes majeures résidant dans le pays. La consommation de cannabis n'est pas pénalisée en Uruguay, mais les peines encourues pour la culture sans inscription au registre seront durcies par la loi.
Chez nous, l'interdiction du chanvre indien remonte à des temps immémoriaux où la Sainte Inquisition sévissait. De nos jours, on parle de dépénalisation, puis de légalisation... Mais voici une nouvelle voie : La Nationalisation !
Un commerce d'État à État !
L'armée serait chargée du transport de la marchandise, et la remettrait aux collectivités territoriales, aux mairies qui en administreraient la diffusion par l'ouverture de café où elle serait consommée et vendue à des prix défiant toute concurrence du marché noir. Cela créerait de nouveaux emplois municipaux qu'il serait bon de recruter parmi des dealers professionnels et sérieux (les services de police peuvent informer).
les mairies garderaient la totalité des bénéfices afin de remplacer les gains perdus par la suppression de la taxe professionnelle, d'une part, et de faire face, d'autre part, aux nouvelles tâches que l'état semble vouloir écarter petit à petit du fait de la décentralisation.
Ces cafés seraient interdits aux mineurs même accompagnés, car la consommation de ces produits bénéfique pour certains, jouant le rôle d'immunosuppresseurs, peut être mauvaise pour des jeunes risquant de bloquer leur croissance. Les clients seraient adhérents présentant leur carte à l'entrée. Cette carte informatisée enregistrerait les quantités achetées avec un plafond mensuel à ne pas dépasser, décidé en commun au moment de l'adhésion et de son renouvellement. Elle serait délivrée sur présentation d'un papier d'identité et de son dernier avis d'imposition, l'adhésion étant gratuite. Le but est de protéger l'entrée de petits réseaux de contrebande.
Source : https://www.agoravox.fr/