Le cannabis, un médicament sous contrôle en Europe.
Par Invité, dans Thérapeutique,

L'usage du cannabis thérapeutique dans l’Etat de New York est légal depuis le 7 juillet. C’est le 23e Etat américain à le légaliser à des fins médicales. Seuls des praticiens certifés pourront distribuer du cannabis et uniquement aux patients souffrant de graves maladies comme le cancer, le VIH ou encore la sclérose en plaques. Bien que certains patients et une part grandissante du corps médical se positionnent en faveur d’une législation plus ouverte, ce type de mesure fait encore débat et chaque Etat exerce un contrôle plus ou moins strict sur cet usage.
 
 
 
En Europe comme aux Etats-Unis, l’harmonisation n’est pas à l’ordre du jour. Comment le délivrer ? À quelle dose ? Forme naturelle ou de synthèse ? Doit-on autoriser la culture des plans par les malades bénéficiant d'une autorisation de consommation ? Les réponses sont multiples d'autant que le cannabis thérapeutique peut être prescrit en inhalation, en médicaments de synthèse… D’où de grandes disparités d’accès aux soins.
 
La France à petits pas
Depuis le 9 janvier dernier, le Sativex, a obtenu une AMM (autorisation de mise sur le marché). Mais il ne sera disponible en pharmacie, au mieux qu'en 2015 et ne devrait concerner qu’un nombre limité de patients. Il s’agit d’un spray oral contenant des extraits de cannabis destiné à soulager des patients atteints de sclérose en plaques. Ce n’est pas le seul cannabinoïde disponible sur le marché. Les patients sous chimiothérapie atteints de nausées et de vomissement peuvent se voir exceptionnellement prescrire du dronabinol (la version synthétique du THC, molécule active du cannabis).
Ces médicaments restent des exceptions, même si un décret autorise les laboratoires à déposer une demande de mise sur le marché de médicaments à base de cannabis.
 
L’Allemagne évolue
En Allemagne, les premières prescriptions de cannabinoïdes datent de 2008. Elles ne concernaient au départ que sept patients. Aujourd’hui, on en compte entre 4000 et 5000 bénéficiant de ces traitements. Trois produits sont disponibles sur ordonnance : le Sativex, le dronabinol et le nabilone (analogue au dronabilone, utilisé pour le traitement de douleurs chroniques ou comme hypnotique). Mais les assurances ne remboursent que le Sativex uniquement pour les patients atteints de sclérose en plaques.
Les autres médicaments à base de cannabis coûtent par ailleurs assez chers. Cette situation a obligé l’Allemagne à revoir sa législation. Depuis 2012, les patients peuvent acheter des plants de cannabis en pharmacie sur autorisation de l’Office fédéral des narcotiques et les faire pousser chez eux. Mais cette législation dépend des Länder et l’application de cette loi varie d’une région à l’autre et d’une pathologie à l’autre.Législation libérale en Espagne
En Espagne, la législation interdit la vente de cannabis mais en autorise la consommation. L’usage médical de la marijuana a largement profité de cette législation libérale. D’abord régionale, la législation est partie de Catalogne (2001) puis s’est étendue en Aragon et aux Baléares. Aujourd’hui, le nabilone et le Sativex sont commercialisés sur l’ensemble du territoire espagnol.
Les Pays-Bas premiers producteurs
Au Pays-Bas, la production et la distribution de cannabis sont gérées par l’Etat depuis une dizaine d’années. Bedrocan, située au Pays-Bas, est la seule usine en Europe à produire du cannabis médical. Elle est aussi la seule autorisée à en produire aux Pays-Bas. Sa distribution est contrôlée par le ministère de la Santé. Néanmoins, le nombre de clients néerlandais de cette entreprise stagne du fait du prix de ces produits : entre 7 et 12 euros le gramme. Par ailleurs, depuis 2003, il est possible de se procurer du cannabis naturel ou de synthèse dans les pharmacies néerlandaises, uniquement sur ordonnance.
 

https://www.youtube.com/watch?v=9S9RstoLBqQ


 
Source: https://fr.myeurop.info/2014/07/08/le-cannabis-un-m-dicament-sous-contr-le-en-europe-14133
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Le Canada et Israël « cultivent » ensemble
Par Indi-Punky,
TORONTO – Quand Neil Closner, l’ancien vice-président du développement commercial de l’hôpital de renommée mondiale de Toronto, Mont Sinaï, s’est trouvé un rien cynique à propos de sa dernière offre d’emploi, il lui a fallu un voyage à Safed en Israël, pour l’aider à y voir plus clair.
 
Closner est maintenant PDG de MedReleaf, un producteur et fournisseur agréé de cannabis médical qui travaille dans un établissement à la pointe de la technologie, de 55 000 pi2 à Markham dans l’Ontario, à quelques minutes de l’Est de Toronto. Il n’avait pas d’expérience dans ce domaine et jure qu’il n’a même jamais fumé plus qu’une cigarette.
 
Mais quand Stephen Arbib, PDG de MENA Réseau d’investissement, la société derrière MedReleaf, l’a approché pour le poste, Closner n’était pas convaincu que le business des herbes médicales était autre chose qu’un moyen légal permettant aux gens de trouver de la drogue.
 
« Quand j’ai quitté Mont Sinaï, je savais que je voulais faire partie d’une affaire qui marche, mais je savais aussi que cela devait être une affaire dans laquelle nous aidions les gens en terme de qualité de vie, par laquelle nous améliorions le monde, petit à petit », avait déclaré Closner.
Ainsi Closner fit les 13 heures de vol jusqu’à Israël pour visiter Tikun Olam, le premier et plus grand producteur d’Israël de cannabis médical, approuvé par le gouvernement. Connu comme la nation start-up pour son esprit d’entreprise, Israël est aussi un des marchés de cannabis médical les plus avancés sur la planète.
 
Closner s’est rapidement trouvé dans une maison de soins pour personnes âgées dans un kibboutz à environ une heure de Tel Aviv où Tikun Olam avait expérimenté des essais cliniques sur les effets du cannabis médical sur ses patients pendant deux ans.
 
Après avoir passé une journée à rencontrer plusieurs retraités et à écouter leurs histoires personnelles, Closner sut qu’il avait trouvé sa nouvelle affaire, une qui se fondait parfaitement dans les valeurs juives avec lesquelles il avait grandi au sein de la communauté juive de Toronto.
 
« J’ai fait du porte-à-porte, pour rencontrer au moins une douzaine de ces octogénaires et chacun m’a raconté son histoire à propos de comment sa vie fut totalement transformée grâce au cannabis, la plupart de ces histoires ont réellement marqué mon esprit », rapporte Closner.
Parmi les personnes avec qui il a parlé, Closner raconte une histoire coup-de-cœur, particulièrement émouvante d’un patient souffrant de démence.
 
Incapable de manger ou d’aller à la salle de bains par lui-même, l’homme avait besoin d’une assistance à plein temps, quelqu’un pour le nourrir littéralement à la petite cuillère tous les jours de peur qu’il ne succombe en raison de malnutrition. Après avoir pris deux capsules de cannabis par jour, il s’est rapidement trouvé capable non seulement à manger tout seul mais aussi de prendre en charge sa toilette sans l’aide de quiconque.
 
 



 
 
 
Un membre de l’établissement, peintre, ne pouvait plus tenir un pinceau en raison de ses tremblements causés par sa maladie de Parkinson. Après avoir pris une capsule par jour, ses tremblements se sont atténués ce qui lui a permis de revenir à l’activité qu’il aimait.
Closner a rapidement identifié un autre bénéfice vital de son domaine d’activité.
 
« Ce qui m’a vraiment intéressé en acceptant ce nouveau défi avec MedReleaf était quand j’ai réalisé l’impact économique que cela pouvait avoir », a affirmé Closner.
 
« Comme les baby-boomers en Amérique du Nord et dans le monde entier, continuent de vieillir, j’ai réalisé que nous n’avions tout simplement pas le personnel soignant pour s’occuper de chacun d’entre eux, particulièrement ceux qui nécessitent des soins à toutes les heures de la journée. Et même si nous l’avions, le coût serait énorme ».
 
Closner a réalisé que si les personnes âgées peuvent prendre une capsule avec une faible teneur en cannabis qui les rend, ne serait-ce qu’un peu plus, autosuffisants,
« cela pourrait faire économiser à notre société un énorme montant d’argent sur le long-terme ».
 
« Après mon passage dans cette maison de soins israélienne, je suis revenu à mon avion me disant : ce business est légitime. C’est parti pour le Canada, allons remplir les formulaires pour Santé Canada et commençons à améliorer des vies », raconte Closner.
 
Et quel partenaire plus approprié pour MedReleaf qu’une compagnie nommée Tikun Olam (en hébreu : « réparer le monde ») ?
 
« Notre partenariat avec Tikun Olam nous donne un avantage scientifique significatif », explique Closner.
« Nous avons accès aux données de traitement de plus de 7 000 de leurs patients, cela nous donnera une grande intelligence dans l’effectivité et l’efficacité des différentes variétés et, par conséquent, une meilleure capacité pour travailler avec les patients et les pharmaciens pour créer les protocoles de traitement les plus bénéfiques. Le partenariat nous offre également un accès exclusif à un ensemble de variétés brevetées de cannabis médical ».
 
Deux des variétés auxquelles Closner se réfère sont Erez, la plus vendue en Israël, et AviDekel.Erez avec son contenu élevé en tétrahydrocannabinol (THC), très connu pour traiter les troubles du sommeil et réguler les douleurs, nausées, inflammations et indigestions.
AviDekel, une variété à dominance Sativa contient des niveaux élevés de cannabidiol (CBD) et virtuellement pas de THC, ce qui, par ailleurs, signifie « pas d’hallucinations ».
 
Le CBD est un composé non-psychoactif trouvé dans le cannabis qui a été montré pour avoir un impact positif sur les troubles tels que la sclérose en plaques, l’arthrite et l’épilepsie, parmi d’autres.
 
Comme vous pouvez l’imaginer, la visite des installations de MedReleaf à Markham est impressionnante, presque grandiose.
 
Avec des chambres plus propres que des salles d’opération, des employés continuellement surveillés par vidéosurveillance, une salle de décontamination et un personnel en tenue blanche de la tête aux pieds, masques, gants, filets à cheveux et chaussons faisant partie de leur uniforme de travail quotidien, MedReleaf, qui dépose son produit : « norme de qualité médicale », a clairement dépassé les exigences prévues par la réglementation de Santé Canada.
 
« Santé Canada nous rendent régulièrement et fréquemment des visites surprises d’inspection donc nous devons toujours être au sommet », explique Closner.
 
« Nous sommes concentrés sur la construction d’une entreprise calquée sur le modèle d’une société pharmaceutique, même si Santé Canada ne considère pas encore le cannabis comme un médicament officiel. Nous construisons cette activité avec le postulat qu’à un moment, cela va changer ».
 
L’établissement comporte une « chambre mère » où, lors du passage par un sas qui aurait pu être dans la lignée de « 2001 : l’Odyssée de l’espace », il y a des rangées et des rangées de plantes florissantes sous une lumière de 1 000 watts.
 
De là, les plantes sont coupées, les clones sont créés et déplacés vers l’une des salles de fleurs de l’établissement. Là, des milliers de plantes poussent sous les lumières intenses et sont régulièrement nourris de nutriments pendant environ deux mois avant la récolte.
 
 



 
 
MedReleaf, toujours en croissance et déjà à la recherche d’autres établissements, aura bientôt près de 10 salles de fleurs et pourront croitre quelques 150 000 plantes en même temps. A la fin du processus, le cannabis médical est scellé sous vide, repris par Poste Canada et délivré aux patients.
 
En partenariat avec Tikun Olam, MedReleaf est actuellement aussi en collaboration sur près de deux douzaines d’études de recherche liées au cannabis, avec des médecins et professeurs de huit grands hôpitaux en Israël, y compris le Centre Médical Hadassah à Jérusalem, le Centre Médical Wolfson à Holon, le Centre Médical Sheba à Tel Hashomer, le Centre Médical Meir à Kfar Saba et le Centre Médical Sourasky de Tel Aviv.
 
« Avec MedReleaf, ce que nous avons voulu est une combinaison de l’ingéniosité israélienne qui a conduit le pays à devenir un leader mondial dans la recherche et l’application du cannabis médical, et de l’expérience grandissante canadienne et leur expertise qui est incomparable », affirme Arbib.
 
« En combinant les forces de ces deux grandes nations, nous avons créé de la valeur qui apportera des avantages considérables pour les médecins, les chercheurs et, plus important de tout, les patients », ajoute Arbib
 
 
Source: https://fr.timesofisrael.com/le-canada-et-israel-cultivent-ensemble/
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Maroc-Le débat parlementaire sur la légalisation de la culture du cannabis est lancé
Par Invité,
Le débat sur la légalisation de la culture du cannabis, lancé la semaine dernière sous forme de journée d'étude organisée par les groupes de la majorité au parlement, a commencé, même si officiellement, le thème de cette rencontre parlementaire portait sur ''les perspectives de développement dans le monde rural''. L'objectif de cette journée d'étude portait sur l'identification ''des dysfonctionnements cumulés depuis plusieurs années, en dépit des efforts fournis'' dans le monde rural, selon un député du PJD (islamiste, au pouvoir). Pour autant, l'ordre du jour de la rencontre portait sur les positions des partis sur le débat autour de la légalisation de la culture de cannabis, une idée lancée et défendue par le parti de l'Authenticité et de la Modernité (PAM), et de l'Istiqlal, un des plus vieux partis du Maroc. En fait, la proposition de débat parlementaire lancée par ces deux formations politiques sur la légalisation de la culture du cannabis, notamment à des fins thérapeutiques, avait pris de court la majorité parlementaire, en particulier le PJD de Abdelilah Benkirane. Le débat devenait d'autant musclé entre l'opposition et la majorité au parlement dès lors que le PAM et l'Istiqlal défendent ouvertement la légalisation de la culture du cannabis et réclament une amnistie au profit des agriculteurs poursuivis par la justice.
 
Le PJD out du débat sur le cannabis
 
Mais, cette idée est farouchement combattue, pour le moment, par les députés du parti au pouvoir. Abdallah Bouanou, chef du groupe parlementaire du PJD, estime, lors de cette rencontre, que ''la présentation de la légalisation de la culture de cannabis dans le Rif comme outil de développement social est plutôt lié à des surenchères électorales. Surtout que les mêmes positions ont été affichées par ces partis avant les élections de 2009''. Cité par l'Economiste, il souligne que le PAM et l'Istiqlal veulent ''renforcer les rangs de leurs électeurs en profitant de la misère des gens, ou encore de chercher des sources de financement de leurs campagnes électorales en donnant des promesses de légaliser la culture de cannabis''. Et puis, ''le traitement de ce dossier est l’affaire de l’Etat, et non pas d’un parti politique'', relève-t-il. Le PJD serait-il en perte de vitesse par rapport à l'opposition sur ce dossier ? Le PAM, selon la presse marocaine, serait en passe de déposer une proposition de loi au Parlement portant sur la légalisation de la culture du cannabis à des fins thérapeutiques.
 
Une loi pour les producteurs de cannabis
 
Le PAM, dont le fondateur, Fouad El Himma, ancien ministre délégué à l'intérieur est un des proches du roi Mohamed VI, va plus loin et veut fédérer à ses efforts de légaliser la culture d cannabis le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH). Il a transmis, selon la presse marocaine, une lettre à son président, Driss El Yazami, l’invitant à constituer une commission d’enquête sur les abus dont les agriculteurs-producteurs (de cannabis) seraient victimes. Selon le PAM, des dizaines de milliers de cultivateurs seraient actuellement poursuivis dans des affaires relatives à la culture du cannabis. A l'hiver dernier s'était tenue à Brrered, dans l'Atlas, une réunion qui avait regroupé plus de 2.000 petits et grands cultivateurs de cannabis, à l'initiative du PAM et l'Istiqlal. Objectif: ''trouver des réponses aux problèmes de ces cultivateurs d’un genre particulier'', dont l'insécurité et la clandestinité. Selon le ministère marocain de l'Intérieur, près de 48.000 agriculteurs versés dans la culture du cannabis vivent dans la plus grande clandestinité dans les montagnes du Rif, entre Nador, Koutama et El Hoceima. Le rapport 2014 de l'office des Nations Unies contre le crime et la drogue indique le Maroc est toujours le premier producteur mondial de résine de cannabis (Kif). La production marocaine de cannabis a été de 38.000 tonnes, avec 760 tonnes de kif. La production marocaine de cannabis s’étale sur un peu plus de 47.000 hectares, principalement dans les montagnes du Rif.
 
 
 
Source:https://www.maghrebemergent.com/actualite/maghrebine/item/38857-maroc-le-debat-parlementaire-sur-la-legalisation-de-la-culture-du-cannabis-est-lance.html
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Suisse: Oui au cannabis, mais pas pour les mineurs
Par Invité,
Comment régulariser le cannabis? Lancé en 2012, un groupe interpartis a élaboré un projet rendu public à la fin de 2013. Celui-ci pose les bases d’une distribution et d’une consommation contrôlées, car «il est évident que le système actuel fondé sur la répression a échoué», explique Arnaud Moreillon, coordinateur du groupe et secrétaire général du Parti socialiste (PS). Six mois plus tard, les délégués du PS, PLR, PDC et MCG, l’UDC ayant quitté le groupe d’origine, remanient leurs concepts sur la base des retours enregistrés, notamment auprès des partis, de professionnels de la sécurité et de la santé, ainsi que diverses villes suisses. Premier changement, les délégués ont décidé d’exclure les mineurs de toute distribution légale, le point le plus controversé du projet d’origine. «Nous espérons par là désamorcer les critiques, expose Rolin Wavre (PLR), mais nous sommes conscients aussi que ce choix évite de se poser la question de la consommation de cannabis par les mineurs, qui n’est pas négligeable.»
 
Modèle portugais
 
En ce qui concerne les jeunes toujours, le groupe propose d’activer le réseau associatif et professionnel afin de détecter les consommateurs problématiques. «C’est le modèle portugais. Dans ce pays, on a dépénalisé la consommation, qui a légèrement augmenté. Mais en parallèle, on a créé des commissions de dissuasion qui se sont attaquées à la consommation de stupéfiants chez les jeunes. Elles ont permis de la réduire de 50%.» En parallèle, le groupement s’est penché sur la production et la distribution de cannabis. Récusant un modèle de vente ou de production libre, il réclame la mise sur pied d’une production centralisée et contrôlée afin de garantir la qualité et la régularité en THC (molécule psychotrope contenue dans la plante) du cannabis.
 
Pas de coffee-shops
 
Enfin, la vente serait confiée à des associations agréées de consommateurs qui approvisionneraient à raison d’environ 10 grammes par jour les personnes résidant dans le canton. «Nous ne sommes pas convaincus par le système des coffee-shops à la néerlandaise, le risque d’appel d’air – pour des clients étrangers – est trop grand.» Le produit des ventes servirait à payer la production et le conditionnement. «Il n’est pas question de privilégier une solution mercantile, comme par exemple au Colorado», explique Rolin Wavre. La balle est désormais dans le camp politique. Concrètement, le groupement propose le lancement d’une étude de faisabilité en vue de préparer une régularisation temporaire de trois ans. L’étude devrait se pencher sur la forme juridique de la distribution et de la production, prendre en compte les aspects pratiques et élaborer les critères de choix des associations de consommateurs. Contactées, certaines villes suisses, dont Winterthour, Zurich, Bâle, Berne et Genève (lire ci-contre) sont intéressées. «Avec ce projet, nous espérons reprendre davantage le contrôle sur l’espace public occupé par les dealers, résume Arnaud Moreillon, lutter contre le marché noir et améliorer la santé publique.»
 
Par Marc Bretton
 
Source:https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/oui-cannabis-mineurs/story/14661461
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Stephen Gaskin, le créateur de la Ferme décède a 79 ans
Par Indi-Punky,
"Nous avons parlé de ce qui était la chose la plus importante dans le monde, nous pourrions parler tout de suite," a écrit dans le livre Gaskin, cannabis Spiritualité. "Nous avons parlé de Dieu, nous avons parlé de la politique, le cannabis, l'amour, le sexe et le mariage, la mort et la religion, la non-violence, la télépathie, subconscient et de l'illumination."
 
Une traversée des Etats Unis où il a présenté la nouvelle vision aux églises et collèges dans 42 Etats. Le convoi de bus, camions et fourgonnettes se disant «la Caravane», avec au-dessus du pare-brise de l'autobus de Gaskin ont peut y voir, "pour sauver le monde." Vivre dans un cadre communautaire, la Caravane a commencé à se concentrer plus terre à terre sur ses préoccupations, à savoir l'écologie et mode de vie durable. Finalement Gaskin achète un acre ferme 1750 dans le Tennessee à 70 $ l'acre. La ferme est né et allait devenir le plus grand héritage de Gaskin.
 
La ferme était une commune agricole entièrement durable où les philosophies de la classe ont été mis à l'épreuve. Il y avait une école, et une maison d'édition qui a publié des livres à succès sur la radio CB et de la télévision par satellite. Ils ont également commencé solaire Electronics, qui a créé le Nuke-Buster, un détecteur de rayonnement portable. Comme de plus en plus de bébés sont nés, la femme de Gaskin Ina May a mené une reprise de la sage-femme qui lui a valu les éloges de l'établissement médical local.
 
Le Cannabis était le sacrement de la ferme, et était responsable de leur premier affrontement majeur avec la loi de 1974. "La forme la plus propre de l'herbe," Gaskin a expliqué à High Times en 1995, "Celui-ci était amoureusement cultivé." Mais la ferme n'était pas exactement discrete sur la culture du cannabis.
 
Malgré avoir averti les fidèles à la ferme que la culture du cannabis attirerait les foudres, quand les flics sont arrivés, Gaskin a expliqué que, puisque c'était un collectif, au moins une partie du cannabis lui appartenait, et il a été arrêté. Après une tentative de monter une défense religieuse qui a échoué, Gaskin à passé un an en prison. À sa libération, il a constaté que, comme un criminel, ses droits de vote ont été annulées et ses droits déchus. Un recours collectif déposé en son nom par la suite à rétabli le droit de vote à 250 000 détenus.
 
En 1974, Gaskin fondée Plenty International et, après un violent séisme 1976 au Guatemala, a aidé à reconstruire 1200 maisons, plusieurs écoles et restauré l'eau dans de nombreux villages. fin '70, quand les ambulanciers ont peur de servir de proie à la criminalité, les bénévoles ont commencé à la ferme un service d'ambulance qui à réduis les temps de réponse au patients de 45 à sept minutes.
 
Stephen Gaskin est l'auteur de nombreux ouvrages, dont, Monday Night Class, The Caravan, and Cannabis Spirituality. En 2004, il a été intronisé à la High Times Cannabis Cup dans le Hall of Fame de la contre-culture. Il est mort le 1er Juillet 2014., À la Ferme.
 
"Je suis un professeur, pas un leader," Gaskin a écrit. "Si vous perdez votre chef, vous êtes sans chef et perdu, mais si vous perdez votre enseignant il y a une chance qu'il vous a appris quelque chose et vous pouvez naviguer sur votre savoir. "
 
Pour Infos : Stephen Gaskin a contribué a la création ainsi que la rédaction du magazine High times , ainsi que les différentes cannabis cup aux etats unis ou il etait une personne très actives
 
 
Source: https://www.cannabis-infos.com/2014/07/stephen-gaskin-le-createur-de-la-ferme.html
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À quand une taxe sur le cannabis ?
Par Invité,
Par LE PROFESSEUR DIDIER RAOULT
 
L'État cherche tous azimuts de nouvelles recettes fiscales. Plutôt que de (sur)taxer l'hôtellerie, pourquoi pas une taxe sur le cannabis ? Si l'on s'en tient aux faits, en France, la lutte contre la consommation de cannabis est un double échec. 41 % des jeunes reconnaissent en avoir fumé, ce qui fait des adolescents français les plus gros consommateurs européens de cannabis. Par ailleurs, son trafic nourrit le crime organisé, il suffit de voir le motif de la plupart des règlements de comptes dans la région marseillaise. Sur le plan de la santé, le cannabis s'avère moins dangereux que la plupart des drogues légales, en particulier le tabac. Ses extraits chimiques commencent même à entrer maintenant dans des stratégies thérapeutiques, en particulier de lutte contre la douleur ou comme euphorisant.
L'addiction au cannabis est très inférieure à celle de la plupart des médications prescrites contre l'insomnie, la douleur, ou l'angoisse. En effet, les dérivés de l'opium créent des accoutumances dont il est très difficile de se débarrasser. Quant aux benzodiazépines prescrites comme anxiolytiques ou comme somnifères, elles sont probablement les drogues les plus addictives de toutes ! Leur arrêt brutal peut entraîner des épilepsies. Le sevrage aux benzodiazépines prend en moyenne six mois à un an, et nécessite une diminution très progressive. Pourtant, ces traitements sont facilement prescrits et renouvelés pendant des années sur ordonnance, alors que c'est théoriquement interdit.
 
La taxation de nos vices
Par ailleurs, de nombreux travaux ont montré que la mortalité liée aux médicaments comportant des opiacés utilisés comme antidouleurs est dix fois supérieure à celle des drogues illégales. Une récente étude publiée en juin dans le prestigieux Lancet("America embraces treatment for opioid drug overdose") montre que ces médicaments sont devenus, aux États-Unis, la première cause de mort accidentelle : 17 000 morts pour les opiacés, 6 000 pour les benzodiazépines, contre 3 000 morts de la cocaïne, 2 000 pour l'héroïne, et une mortalité liée au cannabis négligeable.
Il a été calculé que la légalisation puis la taxation du cannabis permettraient probablement de gagner entre 1 et 1,5 milliard d'euros, soit l'équivalent des recettes perdues sur le tabac à cause de la cigarette électronique. Ceci permettrait aussi de diminuer la criminalité des gangs qui se nourrissent beaucoup du trafic de cannabis. À la lumière de ces éléments factuels, la question d'une taxe sur le cannabis par l'État se pose. D'autant que, depuis quelque temps, certaines voix s'élèvent pour que la prostitution, les drogues et l'activité de la mafia soient considérées comme éléments du PIBpuisque leurs bénéfices sont en partie récupérés par l'État, via la taxation indirecte sur la consommation.
La taxation de nos vices a toujours fait partie des recettes des États, il n'y a pas de raison d'en exclure le cannabis. Pour mémoire, la mafia est née en Amérique avec le trafic d'alcools, avant que celui-ci ne soit autorisé... et taxé par l'État.
 
Source: https://www.lepoint.fr/invites-du-point/didier_raoult/raoult-a-quand-une-taxe-sur-le-cannabis-03-07-2014-1842866_445.php
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Un «food truck» de marijuana
Par Invité,
Popcorn à la truffe, sandwich au beurre d’arachides et sandwich de style vietnamien. Jusque-là, rien d’anormal au menu du «food truck» Samish dans la région de Seattle. À part peut-être l’indication suivante: ces plats contiennent tous entre 30 mg et 100 mg de THC.
À quelques jours de l’ouverture des premières boutiques de vente libre de cannabis dans l’État de Washington, l’entrepreneur Garyn Angel, a eu l’idée d’ouvrir un camion de nourriture infusée au THC, la molécule à effet psychotrope la plus connue contenue dans le cannabis.
 
Le camion Samish a été testé lors de divers événements à Denver au Colorado ce printemps et le succès fut immédiat. M. Angel a donc décidé de tenter sa chance dans la région de Seattle.
L’État de Washington doit émettre, le 7 juillet prochain, ses 20 premiers permis de boutiques de cannabis.
 
Washington et le Colorado sont pour l’instant les deux États où la vente de cannabis pour usage récréatif est légale aux États-Unis.
D’ici quelques jours, New York devrait se joindre à 22 États, qui ont légalisé l’usage de la marijuana pour usage médical.
 
200 millions $
 
Depuis l’ouverture des premières boutiques au Colorado le 1er janvier dernier, il s’est vendu pour plus de 202 millions $ de cannabis dans cet État. Ce chiffre inclut le cannabis récréatif et médical.
Selon Politico.com, 9641 personnes travaillent dans l’industrie du cannabis au Colorado, c’est le même nombre de citoyens de cet État qui travaillent dans les forces de l’ordre.
 
source:https://www.journaldequebec.com/2014/06/30/un-food-truck-de-marijuana
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Ruth Dreifuss veut dépénaliser la drogue
Par Indi-Punky,
Pour Ruth Dreifuss, la question centrale est de savoir comment réduire le marché illégal de la drogue et non punir la consommation.
 
L'ancienne ministre de la santé vient d'être nommée à la tête de cette commission. L'ats s'est fait confirmer l'information parue dans Le Temps samedi. Cet organe, rattaché au Département de la santé, est chargé de conseiller le gouvernement cantonal.
 
On ne peut dire aujourd'hui en quoi la régulation du marché de la drogue permettrait de réduire le trafic de rue, reconnaît l'ancienne ministre de la santé dans une interview accordée au journal: «Il faut tester cette solution afin de voir quel effet elle aurait sur les vendeurs et les consommateurs».
 
Le changement de modèle a un double but: réduire le marché illicite du cannabis et développer un système de régulation qui pourrait être appliqué à d'autres stupéfiants.
La socialiste genevoise se dit convaincue, avec la Commission mondiale pour la politique des drogues, qu'il faut mettre fin à la prohibition, car elle crée plus de problèmes que la consommation de stupéfiants elle-même.
 
Punir ne sert à rien
 
Il faut aussi changer de cap, parce que «les Etats ne peuvent plus assumer le poids et les coûts de la répression», estime Ruth Dreifuss. Pour elle, punir ne sert à rien. Dans les pays les plus répressifs, «les jeunes entrent dans la vie avec un casier judiciaire, déjà marginalisés et pénalisés sur le marché professionnel».
 
Les personnes dépendantes doivent être arrachées des mains des organisations criminelles, qu'«il faut priver des 300 milliards que représente chaque année le marché noir de la drogue». Cela signifie la fin de la prohibition absolue et le contrôle de toutes les substances.
 
Dépénaliser n'est pas libéraliser
 
Pour autant, réguler ne signifie pas libéraliser, avertit l'ancienne conseillère fédérale. Comme pour l'alcool et le tabac, des interdits demeurent. Mais la répression menée actuellement est mal dosée, car elle se concentre sur les petits délinquants.
 
Les citoyens helvétiques ont certes rejeté la dépénalisation du cannabis en 2008, mais la Suisse a prouvé sa capacité à résoudre des problèmes de façon pragmatique et raisonnable: «On entre dans un nouveau processus, il prendra du temps mais il est engagé».
 
 
Source: https://www.lematin.ch/suisse/ruth-dreifuss-veut-depenaliser-drogue/story/10355821
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Etats-Unis : Une nouvelle université dédiée au cannabis ouvre ses portes à la rentrée
Par Invité,
L'année dernière, meltyCampus vous a appris que deux étudiants du Colorado ont crée la surprenante mais vraie première université dédiée au cannabis, suite de la dépénalisation de ce produit dans leur état. Et face au succès de cette THC University, l'état du Massachusetts a lancé la sienne ! A partir de septembre, The North Eastern Institute of Cannabis ouvrira ses portes dans la ville de Natick, au nord-est des Etats-Unis. "Les cours seront vastes", a déclaré l'administrateur de l'école Cara Crabb-Burnham au Boston Magazine. En effet, les étudiants pourront apprendre tout ce qui concerne la marijuana, de son histoire à sa consommation, avec des cours de pratique bien sûr ! "Il y a aura tout ce que vous devez savoir sur la culture dans le Massachusetts et la Nouvelle-Angleterre", ajoute Cara Crabb-Burnham. Au cours des 7 derniers mois, le North Eastern Institute of Cannabis a travaillé dur sur son programme et de nombreuses personnes ont été formées pour l'occasion. Les cours seront enseignés le soir et le week-end, ce qui devrait éviter aux étudiants de sécher la fac pour planter du cannabis !
 



 
On pourra y étudier tous les métiers légaux liés au cannabis
Les étudiants qui auront suivi 12 cours seront "diplômés" par l'école, mais la direction reconnaît la pauvre employabilité du domaine et promet d'aider au maximum, le reste dépend de la position du gouvernement sur la marijuana. "L'école va certifier les étudiants afin qu'ils aient une connaissance de base et avancées de l'industrie", a déclaré Crabb-Burnham. Elle ajoute qu'avec cette certification, il sera plus facile pour les entreprises de trouver des employés qualifiés lorsqu'ils ouvriront des magasins destinés au cannabis. L'école prévoit en effet d'adapter son programme en fonction de la façon dont les lois sont écrites dans le Massachusetts. Selon la loi actuelle de l'état, la marijuana médicale est légale pour les patients avec une ordonnance, mais les autorités regardent de près la possibilité d'ouvrir un dispensaire réglementé pour ceux qui ont "besoin" de cette plante pour des raisons spécifiques, un peu comme les "salles de shoot" suisses. Ces sites d'injection supervisée sont des lieux où les toxicomanes peuvent venir pratiquer leur injection dans de bonnes conditions sanitaires et d'hygiène ainsi qu'en présence d'un personnel formé. Il n'est donc pas question de fumer toute la journée ! .
Source: https://www.meltycampus.fr/etats-unis-une-nouvelle-universite-dediee-au-cannabis-ouvre-ses-portes-a-la-rentree-a302241.html
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Le chanvre valorisé... des pieds à la tête !
Par Indi-Punky,
À la ferme de Rouillon à la Meilleraye-de-Bretagne, Daniel Durand et son fils Franck cultivent depuis 2 010 une parcelle de deux hectares et demi de chanvre sur les 55 que compte l’exploitation : « on voulait diversifier nos productions labellisées bio, volailles, huile de colza, et tournesol. Franck qui s’intéresse beaucoup aux graines alimentaires a débuté la culture de lin et de chanvre » précise Daniel Durand.
 
Mardi après-midi à l’initiative des associations Civam Défis de Saffré et Chanvre et Paysans, un après-midi thématique rassemblait une vingtaine d’agriculteurs et d’artisans, pour découvrir l’intérêt élémentaire de cette culture, les différentes utilisations et transformations du chanvre autour de témoignages et d’échanges : « Le chanvre peut être valorisé de la tête au pied : graines, huiles, pailles et tourteaux,» précise Franck Durand.
 
Pas de cannabis !
 
Le chanvre utilisé qui ne contient pas de matière active comme le cannabis. Il est utilisé à l’alimentaire à travers l’huile ou les graines décortiquées. La graine (chènevis) est très riche et équilibrée en oméga trois. Avec un pressoir, l’huile est fabriquée à la ferme et commercialisée en bouteille dans des magasins Bio.
 
La fibre possède d’excellentes propriétés thermiques et acoustiques dans l’isolation des étages et des planchers. « On est malheureusement en déficit de volume de production » regrette Daniel Durand. Il faut savoir que les chanvriers sont obligés de déclarer en mairie les surfaces cultivées chaque année et de racheter de la semence certifiée de façon à être sur que ce ne soit pas du cannabis.
 
La grosse difficulté du chanvre fermier c’est la récolte qui demande beaucoup de main-d’œuvre et du matériel adapté. Car la plante peut atteindre 3 mètres de haut. « Quand on veut utiliser la graine on passe une première fois avec une moissonneuse-batteuse pour la récolter, une seconde fois avec une faucheuse à section. On laisse sécher, on remet en andain, ensuite on utilise une ensileuse pour couper la fibre qui est stockée pendant l’hiver sous un hangar. Pour finir, on utilise un trieur cylindrique (trommel) pour défibrer la plante de façon à avoir d’un côté la laine de chanvre et la chènevotte avec des calibres différents selon la demande des artisans » explique Daniel Durand.
Nous avons demandé à Daniel des conseils pour un jeune qui voudrait se lancer dans cette production : « Je pense qu’il faut être prudent la première année, il faut faire une petite surface pour se fairela main, et bien intégrer toutes les étapes avant d’élargir la production ».
 
Rendements moyens du chanvre fermier par ha : Paille brute 20/25 m3 – Chénevotte 0,8 à 1 T- Laine 1,2 à 1,5 T- Graine8/10 quintaux – Huile 150 à 200 L
 
 
Source: https://www.leclaireurdechateaubriant.fr/2014/06/28/le-chanvre-valorise-des-pieds-a-la-tete/
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