Le cannabis 114 fois plus sûr que l'alcool, selon des études américaines
Beaucoup moins mortel que l'alcool? Des scientifiques l'affirment dans une série d'études publiées récemment: le cannabis serait 114 fois plus sûr pour la santé que les boissons éthyliques. Il serait même la drogue connue la plus sûre. C'est ce que nous apprend le quotidien De Morgen.
La méthodologie des chercheurs américains consistait en la comparaison de doses moyennes d'alcool, d'héroïne, de cocaïne, de tabac, d'ecstasy, de crystal meth et de cannabis, avec les doses mortelles pour chaque substance. Ils ont ainsi déterminé le risque de décès correspondant.
Et leurs résultats pourraient en surprendre certains: la drogue qui comporte le risque de décès le plus élevé serait, non pas une substance illicite quelconque, mais bien l'alcool.
Dans ce classement, l'alcool est suivi par l'héroïne, puis la cocaïne. Le cannabis, lui, pointe à la toute dernière place. Pourquoi? Parce qu'il est très improbable de mourir à cause d'un joint... Le cannabis est donc qualifié de drogue "à risque de mortalité faible". Les autres drogues sont, elles, classées à risque moyen ou élevé.
Si cette étude constitue un argument de plus en faveur de la dépénalisation du cannabis, il est à noter que les chercheurs ne se sont préoccupés que de la mortalité occasionnées par ces substances, à l'exclusion de tout autre effet, tels les dégâts psychologiques éventuels, ou les conditions dans lesquelles ces drogues peuvent être prises.
Bientôt des jeunes qui fument du cannabis à la télé française ?
Scandale ! Après l’alcool, le cannabis. La Nouvelle Edition de Canal+ du 23 février annonce que l’addictologue Philippe Batel a tourné un pilote dans lequel des jeunes fument de la drogue.
Dans Alcootest l’année dernière sur France 4, des jeunes gens ingurgitaient de l’alcool sous l’œil des caméras. La pilule a eu du mal à passer et, avant comme après sa diffusion, le programme animé par OlivierDelacroix a fait quelques remous.
Dans le même Alcootest, diffusé en octobre 2014 et qui avait pour objectif de mettre en lumière l’incidence de l’alcool sur le cerveau, le corps et les relations sociales, intervenait le Dr Philippe Batel, spécialiste des addictions. Interrogé le 23 février dans La Nouvelle Edition sur Canal+, l’addictologue a expliqué : « Montrer à la télévision par des expériences bordées par des scientifiques pointus sur le sujet comment le cannabis va fonctionner sur le cerveau et le paralyser, je trouve que c’est très parlant pour les adolescents. J’ai le projet de montrer comment des ados qui ont une chose très simple à faire comme choisir dans une après-midi entre un restaurant et un ciné sont incapables de le faire après avoir consommé du cannabis. »
Que va en penser le CSA ? Quelle chaîne va se risquer à diffuser un tel programme ? Réponse bientôt.
Dans les salles brumeuses du folklore cannabique, un nom règne en maître: Nevil Schoenmakers.
Le reclus a la double nationalité australiennes/néerlandaise travaillent l'élevage et l'amélioration de la génétique des plantes, cela a fait de lui une légende parmi les consommateurs de cannabis dans les années 1980, c'est ainsi que ses variétés puissantes et robustes deviennent la base de la plupart des souches largement utilisés dans le monde aujourd'hui.
Mais après avoir fui les États-Unis, le gouvernement tente de l'extrader en provenance d'Australie pour faire face à une série d'accusations liées à la drogue, Schoenmakers disparait - jusqu'à maintenant.
Comme le Parlement fédéral estime qu'un projet de loi pour réglementer l'usage médical du cannabis et les États et territoires, y compris l'ACT et NSW afin d'étudier les moyens de permettre aux patients gravement malades d'avoir accès au médicament légalement, l'homme connu comme le roi de cannabis met en scène un retour tranquille, plus de deux décennies après son évasion spectaculaire.
Schoenmakers, qui a créé l'une des plus grandes entreprises de distribution mondiales de graines de cannabis depuis la Hollande et l'a utilisé comme base pour envoyer des semences aux clients américains par la poste, a rejoint la compagnie australienne de cannabis médicinal AusCann, dirigé par l'ancien député libéral Mal Laveuse et hommes d'affaires Troy Langman et Harry Karelis.
Suite à des tentatives infructueuses pour créer des installations de culture de cannabis en Tasmanie et l'île Norfolk, AusCann (anciennement connu sous le nom de Tasman Santé cannabinoïdes ou TasCann) se positionne pour devenir un fournisseur agréé de produits du cannabis sur les marchés australiens et étrangers, dont le Canada, dès que le lois lui permettront de fonctionner, avec Schoenmakers leur arme secrète.
Avec un marché intérieur potentiel estimé à 1 milliard de dollars par an (et un marché mondial de 100 fois supérieure), AusCann n'est qu'une des nombreuses entreprises lorgnant les opportunités en Australie et se positionnant pour un éventuel changement des lois sur le cannabis locales.
«La demande est énorme, aucune entreprise ne peut servir tout cela," affirme le fondateur et PDG d'AusCann Troy Langman.
"Nous avons des personnes au Canada en ce moment. Le Canada dit qu'ils vont acheter tout ce que nous pouvons produire."
Schoenmakers, qui était l'une des principales cibles d'attaque largement infructueuse de l'administration Bush sur le commerce de la marijuana souterraine à la fin des années 1980 et début des années 90 connu comme l'opération Green Merchant, a été arrêté à Perth en Juillet 1990 et risquait l'extradition vers les États-Unis, où il devait faire face à 44 accusations, dont la culture et la distribution illégale de cannabis.
Une déclaration sous serment d'un homme qui prétend avoir agi en tant que distributeur américain de Schoenmakers dit au tribunal du district de la Louisiane que lors d'un voyage en Hollande, il avait vu un sac de voyage plein d'enveloppes contenant des centaines de dollars en espèces et les commandes de graines de marijuana.
"Schoenmakers faisait les graines et me les expédiait en vrac, enveloppé dans des paquets et étiqueté selon la quantité et le type de graines, quelques paquets ont été expédiés dans des boîtes de soupe scellés qui ont été emballés dans un lot complèt avec des produits alimentaires. Les boîtes de soupe contenaient des inserts de plomb ... et pèseraient ce que l'étiquette sur la soupe dit ", a déclaré Raymond Anthony Cogo à la cour.
Après avoir accepté la demande d'extradition du ministère de la Justice des États-Unis, la police australienne a arrêté Schoenmakers en Juillet 1990. Après 11 mois détenus dans la prison de Vale Canning tout en faisant appel de son extradition, Schoenmakers été libéré sous caution de 100.000 dollars et a disparu.
Les 2 Août 1991, l'édition du journal West Australian a rapporté qu'il avait omis de se déclarer au poste de police de Midland à Perth, et sa mère et sa femme de facto n'avait pas entendu parler de lui, prédisant qu'il avait quitté le pays.
Mais Fairfax Media révèle que Schoenmakers est non seulement retourné en Australie, mais se prépare à reprendre son ancien métier, l'élevage de cannabis de haute qualité, destinés au marché médicinal.
Malgré son succès, le ministère américain de la Justice n'a jamais réussi à arrêter Schoenmakers et a finalement abandonné ses poursuites. Ni la police West Australian qui l'ont arrêté à l'origine, la police fédérale australienne, ni Interpol n'ont des mandats actifs pour son arrestation et Schoenmakers est catégorique: il n'a pas enfreint les lois australiennes. Un porte-parole pour le département du procureur général Australien a déclaré que la procédure d'extradition pourraient être abandonnés si retirée par le pays étranger.
On a peu entendu parler de l'éleveur secret depuis sa disparition en 1991, les chuchotements de son retour ont commencé à circuler sur les forums cannabique en 2013 lorsque son nom est apparu dans une soumission à une enquête parlementaire NSW.
La présentation par Schoenmakers a son ami et collègue, éleveur de cannabis de Canberra Mark Heinrich inclus une déclaration ou Schoenmakers aborde la complexité chimique de la plante et les difficultés de traiter avec les traités internationaux sur les stupéfiants dans l'établissement d'une opération de cannabis en Australie.
Son retour à la scène locale a récemment été confirmée lorsque AusCann l'inscrit comme phytogénéticien dans son équipe de direction, citant ses plus de 30 années d'expérience et sa capacité à reproduire des souches avec des profils cannabinoïdes spécifiques pour répondre aux besoins en médicaments de patients différents.
Peu de gens connaissent les allées et venues de Schoenmakers. Encore moins ont accès à lui. Contacté par Fairfax Media, il n'était pas content qu'un journaliste ait son numéro. Il ne voulait pas être cité, mais était prêt à confirmer les détails de base.
Après avoir fui l'Australie en 1991, Schoenmakers retourne en Hollande où il a continué son travail de culture et de reproduction du cannabis. En 2004, il est retourné en Australie pour prendre soin d'un membre de sa famille malade. Il a gardé un profil bas par crainte que lui et sa famille continue d'être persécuté pour son passé.
Les autorités américaines ont continué à poursuivre Schoenmakers après qu'il ait quitté l'Australie, mais les Pays-Bas, où les graines et les produits de cannabis sont vendus ouvertement dans les cafés, ont refusé de le livrer pour des activités considérées comme non-illégales.
Finalement perdant l'intérêt, les accusations ont été discrètement retiré.
Danny Danko éditeur du magazine High Times dit que le retour de Schoenmakers à la culture serait un développement important.
"Il est une célébrité, mais aussi une énigme. Seules quelques photos de lui existent, il parle de lui avec un ton révérends presque comme une figure mythique. Le gouvernement savait que si ils n'utilisaient pas Nevil à titre d'exemple, les entreprises de semences continuerait à croître et à prospérer ".
Danko, dont le magasine aux États-Unis a également été la cible de l'opération Green Merchant, a déclaré que les éleveurs attendent avec intérêt de voir quelles sortes de phénotypes Schoenmakers va utiliser.
Selon Troy Langman de AusCann, Schoenmakers a été injustement ciblée pour une grande partie de sa vie d'adulte pour avoir effectuer des travaux en Hollande qui était parfaitement légaux. Il avait un rôle important à jouer en aidant les patients gravement malades cherchant un soulagement par le développement de souches fiables, spécialement conçus comme médicaments du cannabis.
"Nevil n'est pas un criminel, il est un type bien et il veut vraiment aider et nous sommes extrêmement chanceux de l'avoir.
«Chaque entreprise a besoin d'un Nevil, quelqu'un qui connaît le cannabis et ses propriétés et peut sélectionner des variétés pour des propriétés spécifiques. Lorsque les gens entendent que nous le tenons, ils font genre, 'Wow, vous avez vraiment Nevil?'"
Ayant reçu un flot de correspondance provenant d'Australiens désespérés et de leurs familles forcées de se tourner vers le marché noir pour accéder à des traitements au cannabis, il estime que l'Australie est sur le point de vivre un changement important des lois afin porter secours aux milliers de personnes qui pourraient bénéficier de médicaments à base de cannabis.
Bien accueilli par les autorités locale de Norfolk avides de découvrir l'industrie établie sur l'île financièrement frappé, en 2014 l'administrateur du gouvernement fédéral de Norfolk Gary Hardgrave a annulé le permis délivré à la société pour fonctionner, malgré le soutien du Premier ministre Tony Abbott avec les garanties appropriées.
Sans se décourager, la société a obtenu un bout de terre sur l'île, ils espèrent utiliser pour les cultures au cannabis en croissance et ont demandé aux administrateurs du Commonwealth de l'île la permission de commencer à cultiver.
«Nous avons eu effectivement des permis à deux reprises [en Tasmanie et l'île de Norfolk], nous sommes confiants que nous pouvons y arriver», dit Langman.
"Il existe un problème plus profond ici, et c'est le grand nombre de personnes qui dépendent des gens comme Nevil. Il veut juste servir et être utile à tous ceux qui ont besoin de son expertise."
Ben Dronkers récompensé d’un prix d’excellence pour l’ensemble de sa carrière
Le fondateur de Sensi Seeds Ben Dronkers fut récompensé d’un prix d’excellence pour l’ensemble de sa carrière durant l’ « International Cannabis Business Conference » (ICBC) qui s’est déroulée les 15 et 16 février 2015 à l’Hyatt Regency à San Francisco.
La cérémonie de récompenses
L’ICBC fut le lieu de rencontre d’une liste impressionnante comme diverse d’orateurs. Parmi eux, Dr. Carl Hart de l’Université de Colombia, membre du Congrès américain Dana Rohrabacker, le gourou du cannabis Ed Rosenthal, l’éditeur cannabique Ricardo Beca, l’auteur Doug Fine, Dale Gieringer de NORML Californie, et beaucoup d’autres.
Ben Dronkers accepte son prix d’excellence pour l’ensemble de sa carrière, qui lui a été présenté par son ami cher Todd McCormick.
Ben Dronkers était l’un des invités d’honneur durant la seconde journée de l’évènement. Il a contribué à celle-ci via conférence vidéo depuis sa maison à Bornéo. Durant son discours, il a accepté son prix d’excellence, qui lui a été virtuellement remis par son ami cher Todd McCormick.
L’ICBC a indiqué :
"Ben Dronkers est une légende du cannabis. Depuis les années 60 il a arpenté le monde et nous a apporté beaucoup des variétés de cannabis que nous connaissons aujourd’hui par le biais de la Sensi Seed Company, basée à Amsterdam. Utilisant sa collection extensive de Sativa et d’Indica comme point de départ, il les a développées afin de combiner les gènes de différents cultivars pour obtenir de nouveaux hybrides de cannabis. Cela l’a amené à créer l’une des banques de graines les plus éminentes au monde, avec un menu incluant des variétés telles que Black Domina, Fruity Juice, et la très renommée Jack Herer."
Ben Dronkers a reçu cette récompense pour son activisme du cannabis, ainsi que pour avoir créé et développé ses entreprises commerciales telles que Sensi Seeds et l’usine de chanvre industriel HempFlax.
International Cannabis Business Conference
ICBC est un évènement de « business-networking » incluant des présentations de la part d’importants avocats cannabiques et de professionnels, tels que politiciens, célébrités et journalistes en provenance des Etats-Unis et de partout dans le monde. La seconde édition comprenait deux jours de conférences riches en opportunités pour élargir son réseau de connaissances, et d’orateurs de choix.
Sensi Seeds est extrêmement fière de cette récompense, et l’équipe remercie les organisateurs de l’évènement pour leur hospitalité.
CANNABIS: Des experts du monde entier travaillent sur son potentiel thérapeutique
En plein débat sur l'utilisation du cannabis à des fins récréatives, ces chercheurs de l’Université McGill étudient son efficacité dans le traitement de la douleur, de la spasticité et d'une multitude d'autres problèmes médicaux. Leur présentation à la Réunion annuelle de l'Association américaine pour l'avancement des sciences (AAAS) a permis également un échange de différents experts sur le potentiel thérapeutique du cannabis médical. Une voie de recherche officialisée à part entière, avec ce communiqué de synthèse de l’Université McGill.
« Nous devons étendre notre compréhension du rôle des cannabinoïdes dans le domaine de la santé et de la maladie par la recherche et par l'éducation des patients, des médecins et des décideurs politiques », a expliqué le Dr Mark Ware, directeur de la recherche clinique de l'Unité de gestion de la douleur du Centre universitaire de santé McGill (Canada).
En tant que spécialiste de la douleur, le Dr Ware voit régulièrement des patients souffrant de douleur chronique sévère à sa clinique, et pour certains d'entre eux, la marijuana semble être une option valable. « Je ne crois pas que tous les médecins doivent prescrire du cannabis médical, ou que tous les patients peuvent en tirer profit, mais il est temps de renforcer notre base de connaissance scientifique et d'en discuter de façon éclairée avec les patients. » Un nombre croissant de juridictions dans le monde permet l'accès au cannabis, et toute une gamme d'initiatives politiques émergentes tente d'en réguler la production, la distribution et l'autorisation. Il est largement admis qu'il y a peu de preuves qui viennent soutenir l'utilisation du cannabis comme agent thérapeutique. Cependant, plusieurs médicaments à base de tétrahydrocannabinol (THC), l'ingrédient psychoactif du cannabis, ont été approuvés comme produits pharmaceutiques.
Le Pr Roger Pertwee, éminent chercheur dans le domaine du cannabis et codécouvreur de la présence de tétrahydrocannabivarine (THCV) dans le cannabis dans les années 70, a récemment publié, avec des collaborateurs, des résultats indiquant un certain potentiel thérapeutique à l'utilisation du cannabis dans le British Journal of Pharmacology. « Nous avons observé qu'un composant non psychoactif du cannabis appelé tétrahydrocannabivarine, mieux connu comme THCV, produit des effets anti-schizophréniques dans un modèle préclinique de la schizophrénie », dit Pertwee, professeur de neuropharmacologie à l'Université d'Aberdeen. « Cette découverte nous met sur la piste d'une nouvelle utilisation thérapeutique potentielle pour ce composant. »
Neuropsychiatre et directeur du « Center for Medicinal Cannabis Research (CMCR) » (Centre de recherche sur le cannabis médical) à l'Université de Californie, San Diego, le Dr Igor Grant s'intéresse aux effets neuropsychiatriques de l'utilisation de la marijuana à court et à long terme. Le CMCR a supervisé quelques-unes des recherches les plus approfondies sur les effets thérapeutiques de la marijuana médicale aux États-Unis. "Malgré l'idée communément répandue que l'utilisation du cannabis entraîne des séquelles au cerveau, les méta-analyses d'études neurocognitives approfondies ne parviennent pas à démontrer un déclin cognitif significatif pour les utilisateurs récréatifs," ajoute-t-il. "De plus, en imagerie cérébrale, les résultats sont variables et les études les mieux conçues montrent des effets nuls." Selon le Dr Grant, alors qu'il est plausible de supposer que l'exposition du cannabis chez les enfants et les adolescents pourrait entraver le développement du cerveau ou prédisposer à la maladie mentale, les données tirées d'études prospectives bien conçues font défaut.
Source : Communiqué McGill University Health Centre et AAAS Cannabis and Medicine: A New Frontier in Therapeutics » (Le cannabis et la médecine : de nouvelles frontières en thérapeutiques)
Plus de 50 études sur le Cannabis
Voilà maintenant un siècle que l'on a commencé à interdire certains stupéfiants, et pendant ces cent années de lutte contre la drogue, nos professeurs et nos gouvernements nous ont tous dit la même chose sur l'addiction. Cette histoire est si profondément ancrée dans notre esprit que nous la tenons pour acquise. Elle nous semble évidente, et manifestement vraie. J'y croyais moi aussi, jusqu'à ce que j'entame il y a trois ans et demie un périple de 50 000 kilomètres qui servirait de base à mon nouveau livre, Chasing The Scream: The First And Last Days of the War on Drugs, afin de comprendre ce qui se cachait réellement derrière cette lutte contre la drogue. Or ce que j'ai appris en cours de route, c'est que presque tout ce qu'on nous a dit est faux et qu'une histoire très différente attend d'être racontée, pour peu que nous soyons prêts à l'entendre.
Si nous sommes capables d'assimiler ces nouvelles informations, il faudra non seulement changer notre politique en matière de lutte contre la drogue mais la manière même dont nous envisageons le problème.
Cette histoire, je l'ai apprise au contact de l'extraordinaire mosaïque des personnes dont j'ai fait la connaissance au cours de mes voyages. Et notamment des amis encore en vie de Billie Holiday qui m'ont appris que le père de la lutte contre la drogue s'était acharné à la poursuivre et avait contribué à la tuer. D'un médecin juif, exfiltré du ghetto de Budapest lorsqu'il était bébé, qui a découvert les secrets de l'addiction. D'un dealer de crack transsexuel, à Brooklyn, dont la mère, accro au crack, avait été violée par son père, un policier new-yorkais. D'un homme que des tortionnaires ont gardé deux ans au fond d'un puits pendant la dictature et qui a fini par être élu président de l'Uruguay avant de donner le coup de grâce à la lutte contre la drogue.
C'est une raison toute personnelle qui m'a poussé à chercher ces réponses.
Dans ce qui constitue l'un de mes premiers souvenirs, je me revois en train d'essayer de réveiller un de mes cousins, sans y parvenir. Depuis lors, je n'ai cessé de m'interroger sur le mystère fondamental de l'addiction. Pourquoi certains se laissent-ils entraîner ? Comment peut-on les aider ? Quelques années plus tard, un de mes proches est devenu accro à la cocaïne, et je suis sorti avec un héroïnomane. J'étais en terrain connu.
Si vous m'aviez demandé comment on devient toxicomane, je vous aurais regardé d'un air consterné, et je vous aurais dit : « En se droguant, évidemment ! » Ce n'est pas bien difficile à comprendre. Je pensais l'avoir moi-même constaté. Tout le monde peut se l'expliquer. Imaginez que vous, moi et vingt autres personnes croisées dans la rue prenions un puissant narcotique pendant vingt jours. Au matin du 21e, nous en aurions une envie irrépressible. C'est cela, la dépendance.
Cette théorie a notamment été échafaudée au cours d'expériences sur des rats de laboratoire, expériences qui sont entrées dans l'inconscient collectif américain via un célèbre spot du Partenariat pour une Amérique sans drogues, diffusé dans les années 1980. Peut-être vous en souvenez-vous. Le processus était simple. On plaçait un rat dans une cage avec deux biberons. L'eau du premier était pure, tandis que l'autre était additionnée d'héroïne ou de cocaïne. Presque systématiquement, le rat finissait par être obnubilé par ce mélange, et il en buvait toujours davantage, si bien qu'il finissait par en mourir.
Le spot expliquait : « Il existe une drogue si addictive que 90% des rats ne peuvent y résister. Ils en reprennent. Encore et encore. Jusqu'à ce que mort s'ensuive. Cette drogue, c'est la cocaïne. Elle risque d'avoir le même effet sur vous. »
Or, dans les années 1970, un professeur en psychologie de Vancouver, Bruce Alexander, avait remarqué que quelque chose ne collait pas. Les rats observés étaient seuls dans leur cage et ils n'avaient rien d'autre à faire que de se droguer. Que se passerait-il, se demandait-il, si l'on procédait différemment ? Il avait donc construit un parc à rats, une cage confortable où les rongeurs pouvaient jouer avec des balles colorées. Ils étaient très bien nourris, disposaient de tunnels où gambader et étaient entourés de congénères. De quoi plaire aux rats les plus exigeants... Qu'allait-il se produire ?
Dans le parc, les rats avaient goûté aux deux biberons, ne sachant pas ce qu'ils contenaient. La suite avait été des plus étonnantes. Dans leur grande majorité, les rats qui menaient la belle vie n'étaient pas attirés par l'eau additionnée d'héroïne. Ils buvaient en moyenne un quart de ce que les sujets isolés consommaient, et ne développaient pas de dépendance. Aucun n'y succombait. A l'inverse, les rats isolés ou malheureux devenaient rapidement accro.
J'ai d'abord pensé que cette observation était spécifique aux rats, jusqu'à ce que je découvre qu'une expérience bien pratique sur des êtres humains avait eu lieu à la même époque. Son nom ? La guerre du Vietnam. Selon Time Magazine, les GIs y consommaient de l'héroïne « aussi facilement que du chewing-gum ». Les chiffres publiés dans Archives of General Psychiatry le prouvent : au Vietnam, 20% des soldats étaient accro à l'héroïne. De quoi terroriser leurs compatriotes, restés au pays, qui pensaient logiquement qu'une horde de toxicomanes rentrerait aux Etats-Unis à la fin de la guerre.
Or, selon la même étude, 95% des soldats toxicomanes avaient décroché d'eux-mêmes, le plus souvent sans cure de désintox. Ils étaient passés d'une cage terrifiante à une cage agréable, et la drogue ne leur était plus d'aucune utilité.
Pour le professeur Alexander, cette découverte remettait profondément en cause deux conceptions opposées de la toxicomanie. Les conservateurs l'envisagent comme une tare morale, conséquence de l'hédonisme. À l'inverse, les gens de gauche ont généralement tendance à la présenter comme une maladie qui se développe quand le cerveau est pris en otage par les substances chimiques. En réalité, la dépendance n'était selon lui qu'une forme d'adaptation à notre environnement. Ses causes ne trouvent pas leur origine en nous mais dans la cage où nous nous trouvons.
Une fois la première phase terminée, le professeur était allé un peu plus loin.
Il avait refait des tests où les rats, livrés à eux-mêmes, développaient une addiction, et avait prolongé l'expérience sur 57 jours (de quoi rendre accro n'importe qui). Il avait ensuite placés ces rats dans la cage collective, afin de déterminer si l'addiction était irréversible. A ce stade, étaient-ils irrémédiablement sous l'emprise des drogues ? Encore une fois, les résultats s'étaient avérés étonnants. Excepté quelques séquelles légères liées au manque, les rats avaient rapidement mis fin à leur consommation excessive, et tout était revenu dans l'ordre. La bonne cage les avait sauvés (toutes les références à ces études sont dans mon livre).
J'avoue avoir été sceptique. Cette théorie allait tellement à l'encontre de ce qu'on nous avait répété que je n'y croyais pas. Et pourtant. A mesure que j'interrogeais les chercheurs et que je me penchais sur leurs travaux, je découvrais des choses qui paraissaient absurdes. A moins de les examiner à la lumière de cette nouvelle approche.
Prenons, comme exemple, une expérience on ne peut plus banale et dont vous vous pourriez être le sujet. Supposons qu'à la suite d'un accident automobile, vous souffriez d'une fracture de la hanche et qu'une ambulance vous transporte en urgence à l'hôpital. Il y a de fortes chances qu'on vous administre aussitôt de la diamorphine, l'appellation médicale de l'héroïne. Comme vous, bon nombre de malades en reçoivent pendant de longues périodes pour soulager la douleur. Cette héroïne-là est bien plus pure et plus puissante que la poudre frelatée vendue par les dealers. Si l'on adhère à la théorie couramment admise sur les addictions, à savoir qu'elles sont la conséquence d'une accoutumance à la drogue évoluant vers un besoin physiologique, tout patient, vous y compris, cherchera logiquement à s'approvisionner en came pour satisfaire sa dépendance dès sa sortie de l'hôpital.
Pourtant, ce n'est quasiment jamais ce qui arrive. C'est un docteur canadien, Gabor Mate, qui me l'a fait remarquer : la même drogue transforme les drogués de la rue en junkies désespérés alors qu'elle n'affecte pas des patients qui en ont consommé dans un cadre médical.
Si vous croyez encore (comme je le pensais aussi) que la dépendance a des causes chimiques, ce qui précède n'a aucun sens. En revanche, si adhérez à la théorie de Bruce Alexander, tout s'éclaire. Les junkies sont comme les rats enfermés dans une cage individuelle, qui n'ont d'autre source de réconfort que l'héroïne. Le patient, quant à lui, s'apparente aux rats de la seconde cage. De retour chez lui, il reprend sa vie normale, entouré de ceux qu'il aime. La drogue est la même mais l'environnement est radicalement différent.
Tout cela va bien au-delà de la simple compréhension de la toxicomanie. Pour le Pr. Peter Cohen, nous éprouvons tous un besoin viscéral de créer du lien. C'est ce qui nous comble. Quand c'est impossible, nous prenons ce que nous avons sous la main - le ronronnement d'une roulette de casino ou la piqûre d'une seringue. Selon lui, il faut arrêter de parler de dépendance et préferer le terme de connexion. Faute de pouvoir nouer des liens profonds, on se connecte à l'héroïne.
L'inverse de l'addiction n'est donc pas l'abstinence mais le lien social.
Au fil de mes découvertes, j'étais tenté de me laisser convaincre, mais un doute me taraudait. La pharmacodépendance n'était-elle pas au cœur du problème ? Pourtant, comme on me l'avait fait remarquer, personne ne penserait une seconde que vous vous shootez littéralement aux cartes si vous êtes accro aux jeux de hasard. La dépendance existe donc indépendamment de la prise de drogues. En assistant à une réunion des Joueurs anonymes, à Las Vegas (avec la permission de toutes les personnes présentes, informées que j'étais là en tant qu'observateur), j'ai pu constater qu'ils étaient tout aussi dépendants que les cocaïnomanes ou héroïnomanes que je connaissais.
J'ai néanmoins persisté : les substances chimiques ne jouent-elles pas un rôle dans la dépendance ? Il se trouve qu'une expérience répond très précisément à cette question, comme je l'ai découvert dans le livre de Richard DeGranpre, The Cult of Pharmacology, (qui n'a pas encore été traduit en français).
Tout le monde est d'accord pour dire que la cigarette entraîne un comportement des plus addictifs, en raison de la nicotine contenue dans le tabac. Au début des années 1990, la commercialisation des premiers patchs à la nicotine avait suscité une immense vague d'optimisme : les fumeurs allaient pouvoir assouvir, en toute liberté, leur dépendance physiologique sans s'exposer aux conséquences peu ragoûtantes (et accessoirement mortelles) du tabac.
Pourtant, selon l'agence sanitaire américaine, les patchs ne sont efficaces que pour 17,7% des fumeurs. Ce n'est pas rien, mais des millions d'autres continuent à s'empoisonner dans le monde entier. Ce qui démontre que si la dépendance a des origines chimiques celles-ci n'en sont qu'une composante mineure dans un tableau bien plus complexe.
Pour ce qui est de la lutte contre la drogue, une lutte aujourd'hui vieille d'un siècle, les implications sont profondes. Cette guerre gigantesque -- qui tue aux quatre coins de la planète, des centres commerciaux de Mexico aux rues de Liverpool, comme j'ai pu le constater -- découle de la théorie selon laquelle il est indispensable de détruire toute une palette de produits chimiques en raison de leurs effets toxiques sur le cerveau et de la dépendance qu'ils entraînent. Dès lors que l'on admet que ces produits ne sont pas les déclencheurs de l'addiction, en fait provoquée par l'exclusion sociale, alors tout ceci est absurde.
Paradoxalement, la lutte contre la drogue augmente les chances de dépendance. J'ai ainsi visité Tent City, une prison en Arizona où les détenus sont enfermés dans des cellules minuscules pendant plusieurs semaines d'affilée pour les dissuader de se droguer. Difficile de faire plus proche des cages à rats individuelles, synonymes de dépendance accrue ! De plus, le casier judiciaire des prisonniers les rend inemployables, même quand ils ont purgé leur peine, ce qui les isole encore davantage. J'ai entendu ce genre d'histoires dans tous les pays que j'ai visités.
Il existe une alternative. On peut mettre en place un système dont le but est de permettre aux toxicomanes de renouer avec le monde, et de se débarrasser de leur addiction.
Ce n'est pas un vœu pieux. Ce système existe, je l'ai observé. Il y a près de 15 ans, le Portugal, qui comptait 1% d'accros à l'héroïne, était confronté à l'un des pires problèmes de toxicomanie que l'Europe ait connus. Sa lutte contre la drogue n'avait fait qu'empirer les choses. Les autorités ont donc opté pour une solution radicalement différente. Elles ont tout d'abord décidé de dépénaliser toutes les drogues et consacré des sommes importantes -- jusqu'alors utilisées pour les arrestations et les incarcérations -- à reconnecter les toxicomanes avec leur ressenti et avec la société. L'étape essentielle consistait à leur trouver un logement et un emploi subventionné afin de leur donner une raison de se lever le matin. J'ai vu, dans des cliniques chaleureuses et accueillantes, comment on leur réapprenait à renouer avec des sentiments qu'ils avaient passé des années à occulter en se droguant.
Je me souviens de plusieurs toxicomanes auxquels on avait consenti un prêt pour monter une entreprise de déménagement. Le fait de former un groupe les reliait soudain les uns aux autres et à la société. Chacun devenait responsable du bien-être du groupe.
Les résultats de cette politique ne se sont pas fait attendre. Une étude indépendante menée par le British Journal of Criminology montre que, depuis cette dépénalisation totale, la pharmacodépendance est en baisse et que la consommation de drogue injectable a chuté de 50 %. Vous avez bien lu : 50 %. Le succès est tel que la plupart des Portugais ne souhaitent pas revenir en arrière. En 2000, Joao Figueira, le superflic antidrogue du pays, s'était fait le chantre de la campagne contre la dépénalisation. Il avait formulé des prédictions alarmistes dignes de Détective ou de TF1. Mais quand je l'ai rencontré, à Lisbonne, il m'a avoué que rien de ce qu'il avait prédit ne s'était produit et qu'il espérait désormais que le monde entier suivrait l'exemple du Portugal.
Tout ceci ne concerne pas seulement les toxicomanes mais chacun d'entre nous, parce que cette approche nous oblige à porter un regard différent sur ce que nous sommes. L'être humain est une créature qui a besoin de créer des liens, d'être en relation avec les autres, d'aimer. Pour moi, la phrase la plus juste du XXe siècle est celle d'E.M. Forster : « Relier suffit. » Mais les circonstances et la culture qui sont les nôtres empêchent toute véritable connexion, bien qu'internet nous en donne l'illusion. L'augmentation des comportements addictifs est le symptôme d'un mal-être profondément enraciné, qui nous pousse à privilégier le nouveau gadget dont nous avons envie plutôt que les personnes qui nous entourent.
Dans un de ses textes, Georges Monbiot a qualifié notre époque d'« âge de la solitude ». Nous avons créé des sociétés humaines dans lesquelles il n'a jamais été aussi facile de vivre coupé des autres. Selon Bruce Alexander, le créateur du parc à rats, nous nous préoccupons depuis trop longtemps de la manière de guérir l'addiction au cas par cas. Il est temps, à présent, de porter nos efforts sur la guérison sociale : comment guérir, tous ensemble, la maladie de l'isolement qui s'est abattue sur nous.
Mais ces nouvelles données sont bien plus qu'un défi à la politique que nous avons suivie, et à ce que nous tenions pour acquis. Nous devons également ouvrir nos cœurs.
Aimer un toxicomane est vraiment difficile. Quand j'observais ceux dont j'étais très proche, j'étais toujours tenté de suivre le précepte du « qui aime bien, châtie bien » distillé par la téléréalité : ceux qui ne se prennent pas en main méritent d'être abandonnés à leur sort. Le message étant qu'il faut fuir celui qui refuse de s'en sortir. Or c'est faire entrer la logique de la lutte contre la drogue dans nos vies privées. J'ai constaté pour ma part que cette technique ne faisait qu'accroître leur addiction, au risque de les rendre irrécupérables. Je suis donc rentré chez moi, déterminé à partager le quotidien des toxicomanes de mon entourage, et à leur témoigner une affection inconditionnelle, qu'ils soient ou non capables d'arrêter.
Après mon long voyage, j'ai regardé différemment mon ex-petit ami qui tremblait sur son lit d'appoint, en proie aux affres du sevrage. Cela fait maintenant un siècle que nous entonnons des hymnes guerriers contre les toxicomanes. Tandis que je lui épongeais le front, je me suis dit que nous aurions mieux fait, pendant tout ce temps, de leur chanter des chansons d'amour.
Ce blog, publié à l'origine sur Le Huffington Post (Etats-Unis), a été traduit de l'anglais par Bamiyan Shiff pour Fast for Word.
Le jour où nous avons commémoré le 70e anniversaire du Parrain de la Ganja, Bob Marley, le Sénat de la Jamaïque a adopté un projet de loi historique afin de dépénaliser l'usage et la possession de cannabis et carrément légaliser l'usage du cannabis pour des raisons médicales ou religieuses.
Cet amendement est le premier en son genre, car il n'y a jamais eu de loi qui autorise expressément l'usage du cannabis pour des raisons religieuses. Cependant, l'une des critiques du projet de loi, est que uniquement la ministre de la Justice, le sénateur Mark Golding, qui a rédigé la loi, peu prendre les décisions sur qui sera autorisés à cultiver du cannabis pour des raisons religieuses.
Un amendement du Jamaica's Dangerous Drugs Act, la nouvelle loi porte toujours l'interdiction de l'usage public de cannabis (ou «ganja», comme il est mentionné dans la législation de la Jamaïque), mais la possession de petites quantités de cannabis - deux onces ou moins - est maintenant passible d'un billet de pénalité à la place d'une accusation en matière pénale. La législation permet également un nouveau marché réglementé avec des licences, permis et autorisations de produire du cannabis à des fins de recherche médicale, thérapeutiques et scientifiques.
Le Sénat Jamaïcain a affirmé que ce n'est que par hasard que le projet de loi a été débattu et adopté le jour de l'anniversaire de Bob Marley, mais quel heureux hasard - Smile, la Jamaïque!
Avec cette loi, élaborée sous la supervision de l’agence de santé publique de Catalogne (ASPCAT), on prétend « protéger, promouvoir et améliorer la santé des citoyens à l’aide d’une politique visant à réduire les dommages subis par le consommateur de cannabis ».
On fournit ainsi un cadre juridique aux exigences de base et on met fin à l’insécurité juridique dans laquelle vivaient les 400 associations présentes en Catalogne. Une série de recommandations permettront à des milliers de consommateurs de cannabis de sortir de l’éternel vide juridique dans lequel ils se trouvaient.
Exigences applicables aux membres
La nouvelle réglementation restreint l’adhésion aux associations aux moins de 18 ans et exige que l’accès soit exclusivement limité aux membres. De plus, ces derniers doivent être des consommateurs réguliers de cannabis et ne pas être affiliés à d’autres clubs de ce type. Il est important de souligner que ceux qui veulent s’enregistrer comme nouveaux membres devront recevoir l’appui d’un autre membre déjà enregistré dans l’entité. En outre, tous les membres ont l’obligation de s’inscrire à un registre municipal d’associations de consommateurs de cannabis.
Il est également important de préciser que les nouveaux membres devront subir 15 jours de carence pendant lesquels ils ne pourront demander aucune substance à l’association.
Exigences applicables au club
En ce qui concerne les obligations des associations proprement dites, elles devront s’inscrire au Registre des associations du gouvernement autonome. De fait, 200 clubs se sont déjà inscrits et 150 autres en ont fait la demande.
Voir la pièce-jointe : cannabis-legal.jpg
En outre, les locaux devront se situer à une distance raisonnable les uns des autres et également à bonne distance des centres de soins ou des établissements scolaires. Ils devront appliquer une limite horaire de huit heures (jusqu’à 22 h au plus tard du dimanche au jeudi, et jusqu’à minuit les vendredis et samedis).
En revanche, la consommation d’autres drogues et de boissons alcoolisées reste interdite, tout comme la vente de produits alimentaires. Le club devra également respecter des conditions minimales de salubrité et assurer la formation spécifique de ses employés afin qu’ils puissent fournir la substance en toute connaissance de cause, ce qui permettra de réduire les risques associés à la consommation.
Même si on espérait, au début, que le transport et la culture du cannabis seraient également approuvés, de l’avis général, c’est un sentiment de satisfaction qui domine. La Catalogne a montré qu’elle était à l’avant-garde de la légalisation et, même s’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, cette loi constitue indéniablement un grand pas en avant. Un pas de plus vers la liberté.
Sensi Seeds, comme toujours, continuera à soutenir les mouvements sociaux et les lois permettant la légalisation totale du cannabis, lui accordant ainsi la place qu’il mérite dans la société.
En autorisant la consommation de cannabis à la fois pour l'usage récréatif et médical,
l'Uruguay est précurseur dans la légalisation de la fumette. (Désirée Martin. AFP)
L'usage récréatif de marijuana était déjà légal. Les patients pourront acheter de l'herbe ou demander l'autorisation de la cultiver eux-mêmes.
Après le cannabis récréatif, l’Uruguay vient de réglementer l’usage médical et scientifique de la marihuana, placé sous l’autorité du ministère de la Santé publique. Sont désormais autorisés «la plantation, la culture, la récolte, le stockage et la commercialisation de cannabis psychoactif et non psychoactif à destination exclusive de la recherche scientifique ou de l’élaboration de produits pharmaceutiques à usage médical», prévoit un décret d’application publié mercredi soir par la présidence.
Les chercheurs pourront se fournir auprès des producteurs habilités par l’Institut de régulation et du contrôle du cannabis (Ircca), créé après la vote de la loi légalisant la marihuana fin 2013 dans ce petit pays de 3,3 millions d’habitants, ou bien demander le droit de cultiver eux-mêmes la plante. Le cannabis médical sera délivré sur ordonnance à des patients de plus de 18 ans et son utilisateur ne pourra pas acquérir de marihuana à usage récréatif durant 30 jours.
Moins de crime, plus de tourisme, de nouveaux emplois et… trop d’argent. L’Etat du Colorado fait aujourd’hui face à un cas sans précédent : les taxes sur la vente de marijuana rapportent tellement d’argent qu’il pourrait se voir obliger de reverser une partie de cette somme aux habitants.
La Constitution du Colorado établit un montant maximal d’impôts qui peut être perçu (calculé en fonction de l’inflation et de la croissance démographique), au-delà, selon une loi de 1992, l’Etat se voit dans l’obligation de reverser équitablement le surplus entre chaque contribuable. Or le gouvernement fédéral est victime de son propre succès, taxer le commerce de marijuana à 30% a littéralement fait exploser son plafond. En d’autres termes, les citoyens pourraient tous se voir reverser 7,63 dollars (6,67 euros), représentant leur part des 30 millions de trop-perçu.
La situation est tellement inhabituelle que républicains et démocrates s’accordent pour essayer de supprimer ou tout du moins de limiter l’application de la loi de 1992, expliquant que rendre cet argent serait sans intérêt.
«Je pense qu’il serait tout à fait approprié que nous gardions l’argent perçu sur les ventes de la marijuana», estime Bill Cadman, président du Sénat et membre du parti républicain.
Mais le problème est bien là, et les habitants du Colorado seront sûrement appelés à se rendre aux urnes pour savoir s’ils décident d’exclure les recettes tirées des taxes sur la marijuana du décompte totale des impôts ou s’ils souhaitent recevoir leurs 7,63 dollars. Dans le cas ou les contribuables décideraient de renoncer à ce remboursement, l’Etat s’engage à réinvestir le trop-perçu dans des campagnes de sensibilisation, des formations pour les policiers afin de mieux reconnaître les conducteurs sous l’empire de stupéfiants.
En attendant la décision des habitants, le chef de la police de Denver confirme que «tout se passe pour le mieux» un an après la légalisation.