Une partie de la marijuana qui devait être vendu à The Cannabis Corner, le premier magasin de marijuana récréative appartenant à la ville dans le pays, dans le nord de Bonneville, Washington le 6 Mars, 2015
Avec les Etats légalisant la marijuana par vote populaire, certains politiciens, y compris le maire de Boston Marty Walsh et gouverneur du New Jersey Chris Christie, appellent toujours la marijuana, drogue passerelle.
La théorie de la passerelle fait valoir que parce que souvent l'héroïne, la cocaïne et les utilisateurs de méthamphétamine consommaient de la marijuana avant de passer à des drogues plus dures, ce doit être une «passerelle» à l'usage de drogues plus dures.
La théorie implique qu'il existe un mécanisme de causalité qui sensibilise biologiquement les usagers de drogues, ce qui les rend plus disposés à essayer et plus désireux des drogues dures .
Pourtant, l'hypothèse de la passerelle n'a pas de sens pour ceux qui utilisent la marijuana ou l'ont utilisé dans le passé. La recherche montre que la grande majorité des utilisateurs de marijuana ne vont pas à utiliser les drogues dures. La plupart arrêtent d'utiliser après être entré le monde social des adultes, de la famille et du travail.
Alors, pourquoi fait-il encore partie de la rhétorique et de la controverse entourant la drogue? Un examen plus attentif révèle les racines historiques et-les intérêts acquis qui maintiennent le mythe vivant.
Expliquer l'utilisation des drogues dures
Lorsque l'on analyse ce qui agit comme une «porte d'entrée» à l'usage des drogues dures, il y a un certain nombre de facteurs en jeu. Aucun n'implique la marijuana.
La pauvreté et l'environnement social pauvre est une passerelle à la drogue, selon beaucoup de recherches.
L'Association avec des personnes qui utilisent des drogues dures est un meilleur indicateur de l'utilisation de drogues plus dures.
Certaines maladies mentales, comme une personnalité antisociale et les troubles bipolaires, se trouvent à prédisposer certaines personnes à consommer des drogues.
D'autres recherches note que la criminalisation et l'interdiction sont de véritables passerelles vers des drogues plus dures.
Avec tant de recherches contestant la théorie de la passerelle, il est important d'examiner et de dissiper les-recherches favorites des promoteurs du mythe.
Mais qu'en est-il de ces éléments de preuve?
La plupart des recherches reliant la marijuana a l'usage de drogues plus dures provient de la corrélation entre les deux. Cependant, comme tout jeune scientifique peut vous dire, la corrélation ne signifie pas causalité.
La corrélation est une première étape. Une corrélation peut être positive ou négative; elle peut être faible ou forte. Cela ne représentera pas une cause tant que qu'une relation rationnelle de cause à effet n'aura pas été mise en évidence.
Le modèle de maladie du cerveau, qui décrit les changements dans le cerveau au cours de la progression de la consommation de drogues à la dépendance, reçoit actuellement beaucoup d'attention comme un lien de causalité potentiel de la théorie de la passerelle.Par exemple, dans un article de 2014, le neuroscientifique Dr Jodi Gilman a signalé que même une petite consommation de marijuana a été associée à des «modifications d'exposition dépendant de la matrice neurale de systèmes de récompense de base" dans le cerveau des jeunes utilisateurs de marijuana. Le raisonnement est que ce serait les prédisposer à d'autres drogues.
Mais d'autres chercheurs ont été prompts à souligner les failles de l'étude Gilman, comme un manque de contrôles attentifs pour l'alcool et d'autres drogues pour ceux dont les cerveaux ont été étudiés. Néanmoins, les recherches du Dr Gilman continue d'être citée dans les médias, tandis que ses critiques sont ignorées.
Dans une autre étude soutenant la théorie de la passerelle, les auteurs admettent des limitations dans leur étude: qu'ils exclus les jeunes usagers de cocaïne à partir de l'analyse, ainsi que les utilisateurs âgés de cocaïne qui n'avaient jamais consommé de marijuana. Cela signifie que les cas qui pourraient fournir des preuves sans effet de la passerelle ont été écartés de l'analyse.
D'une autre part, il y a une richesse de la recherche montrant les failles dans la théorie de la passerelle. Malheureusement, le point commun entre ces études est que beaucoup d'entre elles proviennent de l'extérieur des États-Unis ou des organisations communautaires au sein de l'US qui encouragent la légalisation du cannabis.
La politique des drogues américaine a commencé par une campagne de dénigrement
Alors, pourquoi est-ce que la plupart de la recherche financée soulignant les défauts dans la théorie de la passerelle arrive de l'étranger?
Comme Nathan Greenslit l'a expliqué dans un article de l'Atlantic l'an dernier, la politique des drogues des États-Unis a commencé par une campagne de dénigrement du Bureau fédéral des stupéfiants sous la direction d'Harry Anslinger en 1937.
L'administration Nixon a renforcé le contrôle de la drogue avec la création de la Drug Enforcement Agency, qui a classé la marijuana comme une drogue annexe 1, contre l'avis de la Commission nationale sur la marijuana et de la toxicomanie.
Parce que la marijuana est toujours classé officiellement aux États-Unis comme une drogue de l'annexe I avec aucune valeur médicale, les recherches soigneusement contrôlée utilisant la marijuana doivent recevoir l'approbation de plusieurs ministères fédéraux. Dans les rares occasions ou les chercheurs obtiennent l'approbation, la politique locale peut contrecarrer l'étude.
Pendant ce temps, aux États-Unis, les chercheurs en toxicomanie et les professionnels du traitement de la toxicomanie sont fortement investis dans la demande faiblement soutenu que la marijuana est une passerelle vers des drogues dures. Pendant des décennies, les scientifiques qui étudient la toxicomanie ont reçu des millions de dollars en financement du gouvernement et de l'Industrie Pharmaceutique pour perpétuer l'hypothèse de la passerelle. Beaucoup perdraient leur réputation respectés (ou un financement continu) si un mécanisme de passerelle n'est pas un objectif de recherche légitime.
Ceux qui travaillent dans le vaste métier des traitement de la toxicomanie sont particulièrement investis dans le respect de la crédibilité de la théorie de la passerelle, puisque la majorité de leurs patients sous traitement sont des utilisateurs de marijuana. Leurs emplois dépendent d'une croyance dans la toxicomanie comme une maladie et sur la marijuana comme étant une drogue addictive.
Tactique de la peur
Aujourd'hui, ce qui a commencé comme une tactique de la peur sous Anslinger a été "modernisée" (et mystifié) par le jargon scientifique.
Les sociologues Craig Reinarman et Harry G. Levine décrivent comment les médias et les politiciens fabriquent la peur des drogues afin d'influencer la politique. Une crainte perpétué est que l'utilisation de la marijuana va augmenter si décriminalisé.
Une étude de 2004 comparant Amsterdam, où la marijuana a été décriminalisée, à San Francisco, où le cannabis était, à l'époque, encore criminalisée. Les auteurs ont constaté que la criminalisation de la marijuana n'a pas réduit la consommation, tandis que la décriminalisation n'a pas augmenté l'utilisation.
La crainte de la passerelle est surtout porté sur la jeunesse. Par exemple, le gouverneur du Maryland nouvellement élu Larry Hogan a annoncé qu'il est contre la légalisation en partie par crainte que "l'utilisation de la marijuana augmenterait chez les jeunes." Pendant ce temps, les parents sont préoccupés par la récente recherche montrant l'effet de la marijuana sur le cerveau.
Ces études ont montré des changements structurels et la perte de matière blanche chez les utilisateurs de marijuana, bien que les limites de ces études et les conséquences ont été remise en question par d'autres recherches.
Mais les craintes que la décriminalisation entraîne une utilisation accrue chez les jeunes n'a pas été soutenue par la recherche des pays où les drogues ont été décriminalisé. Nor a noté cette tendance dans les études des États américains qui ont légalisé la marijuana à des fins médicales ou récréatives. Par exemple, dans un article publié dans l'American Academy of Pediatrics, les auteurs n'ont trouvé aucune preuve que les jeunes avaient augmenté leur utilisation de marijuana dans les États qui avaient légalisé la marijuana médicale ou récréative .
Le pire impact sur les enfants, selon ces auteurs, était le potentiel de poursuites pénales.
Une passerelle pour la prison
Les études montrent invariablement que l'expérience traumatisante d'être arrêté et incarcéré pour possession de marijuana est l'aspect le plus nocif de la marijuana chez les jeunes. L'arrestation pour possession peut entraîner des problèmes dévastateurs, souvent permanente juridiques et sociales, en particulier pour les jeunes issus des minorités et de familles à faible revenu.
Selon des études réalisées par l'ACLU, près de la moitié des arrestations liées aux stupéfiants étaient pour possession de marijuana, et la majorité des personnes arrêtées étaient des afro-américain. Dans certains Etats, les Afro-Américains étaient plus de huit fois plus susceptibles d'être arrêtés pour la marijuana que les blancs.
Malheureusement, la légalisation du cannabis n'a pas changé les arrestations et les disparités d'incarcération pour les minorités. Bien que les Afro-Américains ont toujours été surreprésentés pour les arrestations de drogue et l'incarcération, une nouvelle étude montre que les Afro-Américains sont plus susceptibles d'être arrêtés pour possession de marijuana après la réforme de la marijuana que toutes les autres races l'étaient avant la réforme de la politique de la marijuana. Bien que dans certains Etats la dépénalisation fait de la possession une infraction "non criminelle", il peut encore être illégal et peut entraîner une arrestation, comparution devant le tribunal et de lourdes amendes.
La marijuana comme une passerelle pour sortir des drogues dures
A la périphérie des débats sur la marijuana comme drogue-passerelle, existe des études montrant la marijuana comme bénéfique pour le traitement des toxicomanes aux opiacés.
Celles-ci ont été largement ignorés. Cependant, maintenant que la marijuana est devenue légale à des fins médicales dans certains États, de nouvelles recherches offre des conclusions importantes qui ne peuvent être rejetées.
La criminalité n'a pas augmenté dans les États qui ont légalisé la marijuana; il est effectivement descendu. Étonnamment, les décès par surdose d'opiacés ont baissé aussi.
Comme je l'ai écrit précédemment pour The Conversation, quelqu'un qui parle réellement avec les utilisateurs de drogues à problème (et ne parle pas simplement à leur sujet) sait que la marijuana peut aider les utilisateurs de drogue à prévenir, contrôler voire même cesser la consommation de drogues dures.
Si la marijuana peut fonctionner comme une passerelle de sortie pour les drogues dur, c'est une stratégie de sortie qui doit être étudié et, éventuellement, mis en œuvre au niveau politique.
Il est temps de passer au-delà de la marijuana comme une drogue d'introduction et de commencer à étudier son utilisation comme traitement pour les drogues mortelles, addictifs et socialement dévastateurs.
Miriam Boeri est professeur associé de sociologie à l'Université Bentley et a reçu un financement du National Institutes of Health. Cet article est paru initialement sur The conversation.
Un joint pour boucher le trou de la Sécurité sociale
30 avril 2015 | Par Farid Ghehiouèche
Un joint pour boucher le trou de la Sécurité sociale.
Depuis plus de 20 ans, chaque année, on nous le redit "la sécurité sociale est en déficit, il faut réduire les crédits, mais "modernisons l'offre" car la demande explose". Les scandales à répétition autour des lobbys pharmaceutiques et les inquiètudes nourries par les nouvelles épidémies, de la crise de la vache folle en passant par les Phtalates, le H1N1 ou les pesticides, tout cela s'ajoutant au stress quotidien, à la pollution de l'eau par les métaux lourds et de l'air par des micro particules... le Cancer, Parkinson, Alzeihmer... La retraite des "baby boomers" nés après-guerre, la prise en charge des personnes en invalidité, le Planning familial, les conseils en prévention de l'usage de produits psychotropes... Pour tout cela, le cannabis légalisé pourrait en grande partie offrir une solution pérenne, naturelle et écologique à la sécurité sociale.
Il n'y a pas de baguette magique !
En effet, passer de 45 ans de mensonges et d'hypocrisie à propos du cannabis, à l'idée du cannabis restaurant la fierté nationale et assurant le redressement économique du pays, ça peut paraître un peu fumeux comme proposition.
Et pourtant, on voit bien les dégâts de l'interdiction pénale de l'usage du cannabis : délinquance, économie parallèle, violences, pratiques à risques, consommation massive, prévention inéfficace, ... Mais surtout la censure et l'auto-censure imposée par une loi qui en réalité interdit à la connaissance de se propager. Au nom du principe qu'il ne faut pas présenter l'usage de drogue sous un jour favorable, il faut à tout le moins le présenter sous un jour défavorable, mais jamais sous un jour véridique.
Parce que le sujet du cannabis est vaste, grâce à Internet, on peut mesurer aujourd'hui le fossé entre ce qui se passe dans de nombreux pays du monde et le niveau des discours en France. Quelques vérités bonnes à dire et à en entendre !
- L'Alcool comme le tabac sont les portes d'entrée vers l'usage d'autres drogues, parfois illicites.
- La consommation du cannabis n'affecte pas de manière irréversible les fonctions cérébrales, à la différence de l'alcool.
- La consommation du cannabis, même régulière, n'entraîne pas une dépendance physique, contrairement à l'alcool et au tabac.
- La dépendance psychique au cannabis s'atténue en quelques jours avec l'apport de cannabidiol (CBD), un cannabinoïde non psychoactif.
- Les cannabinoïdes naturels produits par la plante (Phytocannabinoïdes) ne sont pas neurotoxiques à la différence de pétro-cannabinoïdes appelés Nouvelles Substances Pychoactives (NSP) qui peuvent présenter un danger pour la santé.
- Il n'existe pas de cannabis OGM, mais seulement des hybridations, souvent forcées en laboratoire.
- Il y a qu'une espèce, le cannabis en latin, chanvre en français, et plusieurs sous espèces qui s'hybrident entre-elles.
La liste est longue des perceptions erronées qui prospèrent à la faveur d'un interdit qui finalement n'en est pas un, puisque le système de contrôle international des stupéfiants permet un usage strictement limité dans un cadre médical ou scientifique.
Car revenons à nos moutons, comment sauver la sécu ?
En Israel, l'un des pays les plus avancées dans l'utilisation du cannabis thérapeutique et dans la recherche sur les cannabinoïdes, "dans certains hôpitaux pour améliorer la prise en charge des patients on utilise le cannabis, car ça soulage plus efficacement et ça permet de faire des économies de traitements , y compris pour des personnes atteintes de douleurs neuropathiques ou de pathologies lourdes, comme les blessés de guerre" me confiait un ami architecte de passage à Paris en provenance de Tel Aviv.
Aux Etats Unis, ce sont les vétérans des Guerre du Golfe I et II qui prochainement à la faveur d'une loi fédérale auront le droit de circuler librement (comme d'honnêtes citoyens) avec leur cannabis thérapeutique, y compris dans des Etats qui n'ont pas de législation le permettant. Dans ce pays, le Docteur de la chaîne CNN Sanjay Gupta, non seulement a fait son méa culpa en reconnaissant qu'il s'était trompé à l'égard du cannabis mais depuis, à la faveur de 3 longs reportages en trois ans, il a pris fait et cause pour la découverte du "trésor vert".
L'an dernier, il faisait découvrir au public américain l'histoire de Charlotte Webb, une jeune fille atteinte du syndrome de Dravet. Ce sont maintenant plusieurs milliers de famille qui bénéficient de la variété de cannabis "Charlotte Webb" pour le traitement de l'épilepsie.
Et la Sécurité sociale, on la sauve quand ?
En France, comme du temps de Descartes, Pasteur ou Curie, il s'agit de dépasser au 21ème siècle, un stade de débat où "la terre est plate parce que la loi est ainsi faite, et donc le cannabis prohibé".
Alors pour sauver la Sécu, ça tient en deux mots, un simple et l'autre plus compliqué : bien-être et apoptose.
Bien être : que dire de plus ? "Il n'y a pas de mal à se faire du bien", que "le confort aide au réconfort", que "la bonne médecine est celle qui nous fait du bien", que "se relaxer, manger, dormir, oublier, soigner" sont des aspects fondamentaux de la vie humaine. Mais en gros, pour résumer ce mot "Bien-être", en opposition au bien-avoir (avoir des biens ?), il s'agit de l'intégrité physique et mentale de chaque individu, et donc d'évoquer le respect de l'article 4 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.
Apoptose : Ce mot scientifique désigne un phénomène naturel qui se formulerait basiquement par "le suicide des cellules tumorales". C'est à dire, la mort du cancer ? Oui, la mort de la maladie mais pas celle du patient ! C'est l'un des mécanismes découvert par des chercheurs sur l'utilisation de cannabinoïdes.
On continue d'en parler avec vos commentaires, vos réactions, vos précisions, vos corrections, sous ce blog.
Rendez-vous le 1er Mai, dans tous les cortèges en France, pour revendiquer "La légalisation du cannabis : 100 000 emplois, un joint pour boucher le trou de la Sécurité Sociale". https://mmcannabis.fr
L’interdiction de la vente de cannabis en France n’empêche pas l’augmentation du nombre de consommateurs. Fort de ce constat, plusieurs Etats dans le monde ont décidé de légaliser la substance avec l’espoir de mieux en réguler l’usage… et d’engranger de juteux bénéfices. Pour quels effets ? Focus sur un an d’usage dans le Colorado aux Etats-Unis.
Las… En dépit d’une législation très restrictive, les pouvoirs publics sont incapables d’endiguer la progression de la consommation de cannabis en France. En décembre 2014, le think tank Terra Nova réalisait un rapport sur le sujet (étude Cannabis : Réguler le marché pour sortir de l’impasse), pointant que « non seulement la prévalence du cannabis ne diminue pas significativement [en France], mais elle reste l’une des plus élevées d’Europe ».
Les chiffres publiés tout récemment par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), dans son étude sur la consommation de produits psychoactifs à 17 ans, en témoignent : ils indiquent une forte augmentation du nombre de jeunes de 17 ans ayant déjà consommé le stupéfiant (41,5% en 2011 contre 47,8% en 2014). Le taux de fumeurs réguliers (au moins une fois par mois) est passé sur la même période et au sein de la même population de 22,4% à 25,5%. Quant aux consommateurs quotidiens, ils étaient 9,2% en 2014 contre 6,2% en 2011. C’est la première fois depuis 2003 que ces chiffres repartent à la hausse.
Un rapport prône la légalisation du cannabis en France
Ces résultats révèlent des évolutions récentes et plus anciennes en adéquation avec celles observées parmi la population adulte dans l’enquête baromètre santé Inpes 2014 avec « des usages de cannabis en hausse dans les deux populations étudiées qu’il s’agisse des expérimentations ou des usages plus fréquents », pointe l’OFDT. Inefficace donc, la politique de répression est par ailleurs extrêmement coûteuse.
Selon les auteurs du rapport publié par Terra Nova, l’Etat dépenserait chaque année 568 millions d’euros directement consacrés à la lutte contre le cannabis. Terra Nova a imaginé trois scénarios allant de la dépénalisation simple à la légalisation de la vente de cannabis dans un cadre concurrentiel ou bien sous la houlette des pouvoirs publics. Cette dernière option, que Terra Nova suggère de privilégier, aurait un impact budgétaire évalué à près de 2 milliards d’euros d’économies « pour un nombre de consommateurs inchangé ».
La légalisation de l’usage récréatif du cannabis n’est plus une douce utopie dans plusieurs endroits du monde. C’est le cas par exemple dans l’Etat du Colorado depuis le 1er janvier 2014 (l’usage du stupéfiant à des fins médicales était déjà légale depuis plusieurs années). « On nous disait : les ados vont se ruer sur le cannabis, les adultes vont se défoncer et ne plus aller travailler… Rien de tout cela ne s’est concrétisé », commentait en décembre dans les colonnes du quotidien Le Monde Brian Vicente, l’un des rédacteurs de l’amendement autorisant la vente de cannabis aux résidents du Colorado.
Usage autorisé du cannabis : quel impact sur la santé des consommateurs ?
En janvier, trois médecins exerçant dans les services d’urgence d’hôpitaux de l’Etat publiaient dans le Journal of the American Medical Association (Jama) une étude faisant état des conséquences pour la santé des citoyens d’un usage autorisé du cannabis. Ses auteurs relèvent notamment une certaine augmentation de la fréquentation des services d’urgence due à des symptômes d’anxiété ou de dépression associés à des troubles psychiatriques déjà existants.
Plusieurs cas d’intoxications ont également été observés suite à la consommation de produits comestibles contenant du cannabis. Les effets du cannabis sont plus lents à se manifester lorsqu’il est ingéré, ce qui augmente le risque d’intoxication, le consommateur n’étant pas tout de suite conscient qu’il dépasse les doses que son organisme est susceptible de supporter. Tout récemment, le Denver Post rapportait le cas de deux suicides et d’un meurtre dans lesquels l’ingestion de produits contenant du cannabis était pointée du doigt.
Après enquête, la responsabilité du cannabis n’a été confirmée que dans un seul de ces trois cas, les deux autres ayant été attribués à un acte délibéré. Les auteurs de l’étude publiée dans le Jama rapportent par ailleurs plusieurs intoxications accidentelles. Au cours de l’année passée, 14 enfants se sont ainsi retrouvés hospitalisés, dont la moitié en soins intensifs, suite à l’ingestion de produits comestibles contenant du cannabis qu’ils avaient confondu avec des friandises.
Des centaines de millions d’euros engrangés sur une année
Ces accidents ont conduit les autorités à renforcer les règles d’étiquetage visant à rendre les produits moins attractifs pour les enfants et à préciser les quantités de cannabis contenues. Les pouvoirs publics ont également utilisé une partie de l’argent généré par les ventes de cannabis pour financer des campagnes de sensibilisation à travers le Colorado. Si les opposants à la légalisation font leurs choux gras de ces accidents, les pouvoirs publics ne la remettent pas en cause, estimant que les campagnes d’information ont parfaitement joué leur rôle.
Interrogé par Le Monde, Mason Tvert, du groupe prolégalisation Marijuana Policy Project, estime que les opposants à la légalisation « sont du mauvais côté de l’histoire. On se souviendra d’eux comme de ceux qui voulaient maintenir l’interdiction de l’alcool après la fin de la Prohibition ». En 2014, les ventes du stupéfiant ont rapporté 700 millions de dollars (environ 620 millions d’euros) au Colorado. En juillet dernier la légalisation de la vente de cannabis entrait en vigueur dans l’Etat voisin de Washington où, jusqu’à présent, aucun accident n’a été rapporté selon l’autorité qui régule son usage, citée par le Denver Post.
ARTE - X:enius Diffusé le mardi 28 Avril à 8h25
Programme TV Xenius et info ; https://programme-tv.francetv.fr/emi...
Du cannabis sur ordonnance ?
Durée : 25 min
Genre : Magazine
Présentateurs : Emilie Langlade ; Adrian Pflug
Tous publics / 16:9 / VOST / Diffusion HD
Sommaire :
Certaines substances actives du cannabis ont des vertus thérapeutiques. Aux États-Unis, certains États ont légalisé sa consommation. En France, la législation est répressive, tandis qu’en Allemagne, cette substance peut être prescrite dans certaines conditions. Comment agit le cannabis ? Quels sont les arguments pour ou contre son utilisation médicale ?
Cliquez sur l'image pour voir l'émission.
Merci a chanvre info pour cette découverte.
La fable du cannabis, «escalade» vers d'autres drogues
INFOGRAPHIE Chiffres à l'appui, un sondage réalisé aux Etats-Unis que les consommateurs de cannabis passent rarement à des drogues plus «dures».
Chris Christie, possible candidat républicain à la présidence des Etats-Unis et gouverneur du New Jersey l'a redit récemment, le cannabis est une porte d'entrée vers d'autres drogues. L'occasion pour The Atlantic de dénicher une infographie réalisée par treatment4addiction.
Pas besoin d'aller aux Etats-Unis pour entendre ce genre de choses. Le débat sur la loi santé ouvrant la possibilité à l'ouverture d'une salle de shoot a vu quelques députés de droite sur la même ligne. «Le cannabis est pourtant bien souvent la porte d’entrée vers d’autres drogues», déclarait Dino Cineri.
Il est vrai que de nombreux héroïnomanes ont consommé auparavant d'autres drogues, alcool ou cannabis compris. Mais cela n'implique pas que les consommateurs de cannabis vont tous basculer dans l'héroïne. «La théorie de l’escalade est contestée par de nombreux spécialistes. S’il est vrai que des consommateurs d’héroïne ont pu consommer du cannabis, le lien de causalité n’est pas établi», expliquait ainsi Jean
Dessessard présentant son rapport pour la légalisation du cannabis en janvier au Sénat.
Utilisant les résultats d’un sondage national mené en 2012 par les Etats-Unis, treatment4addiction propose de voir la répartition des substances consommées avant et après le test d’une drogue. Ainsi, 65% des consommateurs de cannabis ont auparavant essayé l’alcool. Et 40 % des personnes ayant testé le cannabis ne testeront pas d’autres drogues ensuite. Naviguez dans les résultats d'une drogue à l'autre en cliquant à gauche ou à droite.
Cannabis : un marché florissant
Documentaire Intelligence économique - France24
Aux États-Unis, le marché du cannabis rapporte déjà des milliards de dollars. Dans le Colorado, cette planante industrie est en plein essor : des entreprises se créent, les emplois fleurissent par milliers et l’État encaisse des dizaines de millions de dollars. Mais qu'en est-il de l'Europe ?
L'Europe a encore peu d'expérience sur le marché du cannabis. À Amsterdam, il suffit de se promener dans les rues pour constater que cet or vert rapporte, même si ce commerce n'est pas totalement assumé par les autorités néerlandaises.
=> voir l'émission "Cannabis : un marché florissant"
Laissez tomber toutes activités, posez vous devant cet article, roulez un bon joint de bonne Weed ou de résine-extra et discutons un moment vous et moi ! Ici c’est le rédacteur de Chanvre Info.fr qui vous parle, pas moi en tant qu’individu ni Chanvre Info en tant que médias. André Fürst et moi n’étions rencontrés lors d’un diner au restaurant. Il m’avait expliqué en gros les raisons de mon travail et qu’il s’adressait à moi parce que je fonctionnai déjà comme ce qu’il voulait mettre en place. Alors voilà : André n’est plus alors c’est le moment de redéfinir Chanvre Info. L’action militante est le cœur de sa raison d’être ! Et il n’y a aucune raison que cela change ! Un article à lire en écoutant ceci en sourdine :
(remplacez la tomate par de la Weed, dans votre esprit)
Publié par JLB, le 27 avril 2015
https://www.chanvre-info.ch/info/fr/...
"Lettre à la France" !
.. et à tous pays francophones si besoin en est !
André Fürst est décédé. C’est le moment de discuter de son « héritage politique ».
Dans mon aventure perso du chanvre, c’est le second drame que je vis. Le premier m’avait anéanti : Dorien, le fils de Bernard Rappaz fut victime d’un accident agricole. Cela avait démoli l’équipe de la ferme Oasis et depuis, Bernard a perdu beaucoup sa flamme qui le caractérisait. Mais moi, cela m’avait projeté au fond du gouffre.
Aujourd’hui, c’est André Fürst qui part. Je vous demande pardon à tous mais vous avez du remarquer que j’ai levé le pied depuis. J’ai des problèmes de sommeil qui m’embrouillent grave l’esprit et je ne comprends pas cette mort soudaine et prématurée ... il n’avait qu’un an de plus que moi André, même pas 55 ans. Mais si l’équipe est très affectée, elle n’est pas anéantie.
A chaque fois l’aventure commence par le chagrin, la peine, la privation, le travail, beaucoup de travail, des premiers résultats, puis des résultats, excellents mêmes, et c’est au moment où "tout va bien" et que cela se met à "rouler" que les catastrophe arrivent ! Une sorte de loi de Murphy ... !
Hélas, entre la prison, les tribunaux et les décès, la vieille génération "pionnière" de l’activisme cannabique est en train de s’éteindre et de s’estomper, mais une nouvelle l’a remplacée qui est bien plus nombreuse et dispose de connaissances que nous n’avions pas alors.
Pensez-vous que toutes ces misères vont m’arrêter ? Et au-delà de moi, pensez-vous que la répression cannabique, l’oppression, ces mensonges politicards, ces lois de nazis modernes, vont nous arrêter ?
Mais prendre des coups sans broncher, encaisser sans réagir, cela va un moment ! Ce dont rêvait André Fürst et ce que je vous propose à tous n’est ni plus ni moins qu’une révolution. Cela l’est déjà car sur le papier : nous sommes un Peuple (toutes origines sociétales), nous avons une culture, une économie, des pratiques, une histoire de longue date si l’on considère que le cannabis est employé depuis plus de 10 000 ans ... enfin bon bref, une histoire en France, depuis 45 ans et a peu près pareil pour les pays environnants. Et encore, nous subissons une phase répressive depuis toujours ... imaginez la chose dans un système permissif !
Dans un camping, la langue est une barrière : les hollandais restent entre-eux, les allemands font de même ... mais si vous y jetez un paquet de Weed au milieu, fatalement un groupe interculturel se formera et la barrière de langue ne sera plus un obstacle suffisant (images de pétards tournants de mains en mains).
Ça y est : l’Europe est faite ! Elle se fera par la Weed ! C’est tout un symbole ! Mais commençons déjà par la France, voulez-vous bien ?
"In Weed we trust"
Je suis chrétien ... personne n’est parfait ! Quand je dis "In Weed we trust", je n’y glisse aucune allusion religieuse, je tiens à le préciser. Je ne vais pas renier mon Dieu à la place d’un pseudo esprit du Chanvre. Mon discours ici est purement laïc et c’est précisé au cas où les adorateurs de Gaïa et ceux du New-âge, tentent de reprendre cette expression à leur compte !
Nous sommes un Peuple ! Le Peuple de l’Herbe pour chiper l’expression à un groupe de musique bien connu. Par "Peuple", il faut comprendre "varié", c’est à dire de toutes origines sociétales. Vous avez tous entendu parler de flics qui fument, de riches qui le font aussi ... il n’y a pas que ceux qui sont traditionnellement montrés du doigt comme les SDF, les glandeurs du chômage et du RSA, les "racailles" ... ils font partie du Peuple de l’herbe aussi, mais n’en sont pas les plus nombreux et les plus représentatifs, ni les plus actifs activistes.
D’un point de vue politique, donc, "In Weed we trust". Le cannabis est un programme politique à lui tout seul. Je ne vais pas le rabâcher ici mais il nourrit, soigne, sert de carburant, habille les gens, ... et quelques 25 000 autres brevets que la plante permet !
S’il existe quelques principes sur Terre que nous devons défendre corps et âme, c’est bien celui-ci ! On ne peut prétendre vouloir être libre sans le chanvre : parce que tous les principes de nos sociétés nous asservissent. La seule marge de liberté qu’on nous offre se fait réellement à travers l’argent. Or, faire pousser du chanvre revient à faire pousser des billets de banques, les gars ! Il est un fait que le cannabis a déjà servi d’unité monétaire étalon (remplaçait l’Or) pour les échanges commerciaux de la Jeune Amérique.
Peut-on tout permettre du cannabis ? Eh bien pratiquement oui, avec quelques exceptions sur lesquelles il faudra réglementer (protection de la jeunesse par exemple). La « Première Voie » nous combat (c’est la prohibition : cette "salope" !), la « Troisième Voie » le fait aussi, mais cherche à le faire avec plus d’attentions et d’humanité. Ils nous mettent quand même des bâtons dans les roues !
D’un point de vue constitution : nous avons aussi tout avec nous ! Je n’aurai de cesse à vous rabâcher de LIRE la Déclaration des droits de l’homme de 1793 qui est la base de la Constitution I de la France et par définition s’avère Universelle ! Tous vos droits et devoirs sont inscrits dedans et grande surprise, cet ensemble nous est très favorable ! LISEZ-LA avant d’hausser les épaules !
Nous n’avons pas à laisser nos adversaires nous dicter comment nous devrions vivre avec le cannabis. Qu’ils participent au débat et défendent leurs thèses reste normal, mais pas qu’ils nous imposent leurs folies !
La suite à donner, donc, à cette affaire de Légalisation, passe par la voie politique. Et là encore la situation est favorable à la cause du chanvre ! Il est un fait que 13.5 million de fumeurs en France est un avantage indéniable. Il suffit que la moitié d’entre eux se mobilisent pour en faire la première force politique de France ! Il reste un problème de taille : celui de vous mobiliser. Et ce n’est pas un des moindres !
Ne vous en faites pas : avec le testing anticannabis au Travail qui se pointe, les gens vont vite se sensibiliser et apprendre à se mobiliser.
Pour renforce cette mobilisation, Chanvre Info et tous ses confrères de l’activisme cannabique, travaillent à vous informer et il ressort déjà que dans les trois États US qui ont légalisé le récréatif, ce sont des référendums et une mobilisation des consommateurs de cannabis qui ont permis ce changement de la loi. D’où l’intérêt de vous faire comprendre qu’en France, vous êtes à quelques mois d’y arriver si vous vous mobilisez : vous en avez les moyens que cet article résume ! Et profitez-en, car en ce moment, l’UMP et le PS sont affaiblis avec un FN qui les égale ! C’est l’occasion rêvée de mettre un" coup de pied au cul" aux trois groupes et de les faire tomber de leur piédestal !
Pour s’organiser, il faut donc s’ouvrir un peu vers des personnes qui maitrisent au minima les uses et coutumes du secteur politiques et administratif. Cela tombe bien, pour la France, il existe un personnage taillé sur mesure : Farid Ghehioueche ! Et le parti français du cannabis existe déjà : c’est Cannabis sans Frontières, universel aussi de par sa dénomination !
Certes, l’homme ne fait pas l’unanimité au sein du Peuple de l’Herbe. Je le trouve parfait pourtant. Il s’investit à fond dans ce qui se passe dans les hémicycles (mais il ne fait pas que cela, loin de là). C’est et quelques-uns de ses proches, sont ceux d’entre nous tous qui ont le plus d’expérience de ce côté-là. Il faudra compter avec
Cannabis sans Frontières
A la gauche et au centre d’Europe écologie, il existe pleins de personnes aguerries à des niveaux de responsabilités et d’activisme politique. Dans ce vivier, il y en a beaucoup qui fument ou sont tolérant de la fumette. Il faut s’associer avec ces "verts pur souche" pour fonder un mouvement pro-légalisation capable de s’organiser politiquement (présenter des candidats).
Il existe aussi un parti qui est plus de centre-droite mais qui est constitué de redoutables techniciens politiques formés sur le tas. Ce parti à une vision claire de la géopolitique et n’est pas spécialement pro-cannabis, pas du tout même, mais très démocrate (ne s’oppose pas au Débat Public de la légalisation, voir éventuellement, l’encouragerait). Ce serait un renfort à haute valeur ajoutée que de travailler avec l’UPR et François Asselineau. C’est un parti à tendance gaulliste, et son leader est un ancien de Bercy, donc bien placé pour comprendre et nous décrypter les embrouilles de ce niveau-là !
Je vous assure que ses collaborateurs sont plus que compétents et clairvoyants. Ils sont faussement classés à l’extrême droite parce qu’ils sont dérangeants. Monsieur Asselineau est un virulent anti FN et n’aime pas beaucoup le milieu Soral qui lui a fait un coup pendable. C’est un anti-fasciste ! Et à ce titre, il s’oppose à l’oncle Sam et ses sbires lorsqu’ils jouent les dictateurs cupides et sanguinaires de la planète. Oncle Sam qui est notre principale cible et cause de malheurs cannabiques, dois-je le rappeler ?
Je suis persudé que cette alliance verts – procanna – UPR est indispensable. C’est une base sérieuse que ne manqueront pas de rejoindre tous ceux qui ont intérêt au développement du chanvre : agriculteurs, secteur médical, … et j’en passe ! Elle parait un peu improbable de prime abord, mais avec le FN qui pousse, cela devient bien moins utopique d’un coup. Rappel du programme du FN : rétablir la peine de mort pour les trafiquants (canna compris) ! Vous êtes quatre ou cinq copains, vous vous groupez pour acheter une "savonnette" un peu moins cher : pour la loi, vous êtes des trafiquants !
Je ne vais pas développer plus : voici des idées de base, à vous de les reprendre, de les développer à votre façon, à partir de maintenant, je reprends ma mission de vous informer intensément (le plus possible).
Je tiens juste à préciser que l’information n’est pas la seule mission qu’André m’avait confiée : il y en a d’autres dont une de vous laisser un droit d’expression libre. Toutes les associations pro-légalisations francophones peuvent bénéficier d’une tribune libre à Chanvre info, il suffit qu’elle nous "pondent" des textes et nous les envois à mon mail propre : jean-louis.bouvarel chez live.fr puisque celui d’André est désormais ... vous comprenez !
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’en France, par exemple, vous n’êtes pas libre, pénalement, de dire ce que vous voulez, alors que de Suisse, votre marge de manœuvre est largement agrandie à ce sujet ! En tant que "soldat du chanvre", je me mets à votre service, c’est ce que m’avait demandé André. Vous avez besoin d’un petit coup de pouce pour vous organiser, il vous faut donc commencer par discuter librement ! Envoyez : organisations comme particuliers, je publierai ! Mais que les textes de qualité !
La culture des coffee shops qui existe à Amsterdam est soumise à des règles de plus en plus strictes, dont la plupart sont objectivement absurdes. La dernière règle tracassière adoptée par la capitale européenne du cannabis est le nouveau critère de distance par rapport aux écoles, en vigueur depuis l’an passé. En plus de cette règle de distance, la ville d’Amsterdam contrôle désormais scrupuleusement l’interdiction de fumer prévue par l’UE : dans les coffee shops, on est autorisé à fumer de l’herbe pure, sans ajout de tabac.
Cela étant difficilement contrôlable par les gérants, beaucoup d’entre eux ont décidé de déclarer leur établissement « espace non-fumeurs ». Certains coffee shops, dont la configuration des lieux le permettait, ont désormais aménagé un espace séparé réservé aux fumeurs. Mais beaucoup sont ou étaient si petits qu’il était impossible de diviser la salle en deux, si bien qu’ils sont aujourd’hui devenus des établissements non-fumeurs.
Les coffee shops se raréfient
l’herbe fruitée @ Jonas Dietz
Ces deux limitations récentes ont engendré une véritable pénurie de coffee shops à Amsterdam. Les établissements restants sont généralement tellement surchargés de monde qu’il est impossible de trouver une place pour s’asseoir et se détendre. Certains obligent même les clients à acheter de l’herbe ou du haschich s’ils souhaitent s’asseoir et prendre un café. C’est non seulement scandaleux, mais illégal. Les coffee shops sont des cafés dans lesquels la vente de produits issus du cannabis est tolérée. Si l’on est contraint d’acheter du cannabis pour prendre un café, le propriétaire enfreint la loi, car il oblige en principe les clients à acheter des drogues pour entrer dans l’établissement.
Cette attitude hostile de la part de certains coffee shops situés dans le centre touristique de la métropole des canaux, qui mécontente aujourd’hui de nombreux visiteurs, est une conséquence de l’absence de concurrence.
Lorsqu’on vend des sachets zippés à tour de bras, on n’a pas besoin d’être aimable ou à l’écoute du client pour afficher un bon chiffre à la fin du mois. 31 autres établissements devraient fermer d’ici 2016, ce qui aggravera encore la situation. Mais cette monopolisation du marché n’a pas pour seul effet que les établissements toujours moins nombreux enregistrent des profits croissants, les fumeurs d’herbe n’étant pas moins nombreux que lorsque la ville comptait encore plus de 400 coffee shops. Certains gérants peu scrupuleux vendent également de l’herbe frelatée, sans risquer aucune amende.
De l’herbe à l’odeur de préservatif
Dans le cadre d’un achat-test, Kimo, rédacteur pour le Hanf Journal (version allemande de La Gazette du Chanvre), s’est vu remettre une herbe à l’odeur infecte, additionnée d’arômes de fruits indéfinissables.
Des variétés bien connues comme la « Strawberry Cough » ou la « Lemon Haze » dégagent un léger parfum qui rappellent le fruit dont elles tirent leur nom. Par contre, le sachet du « XXX » sent – comme toute la boutique – aussi fort qu’un préservatif au goût fraise-banane-pomme-vanille. Je m’abstiendrai de dépenser de l’argent pour un gramme de l’« Applejack », la « Kush fraise banane » est déjà suffisamment écœurante.
L’herbe dégage non seulement une odeur dégoûtante, mais elle est extrêmement humide et se consumerait de toute façon très mal. Même si je n’ai pas l’intention de consommer cette substance douteuse, je ne jette pas le sachet pour autant, parce que j’ai encore besoin de bonnes photos. Quand je décide de faire ces photos quelques heures plus tard, l’herbe à moitié humide a déjà commencé à pourrir, parce que la bouillasse humide et nauséabonde ne peut pas respirer dans le sachet hermétique. Comme de la laitue qu’on laisse traîner un moment à la chaleur dans un sachet en plastique. »
Voilà ce qu’a écrit en mars à Amsterdam le rédacteur spécialiste du guerilla growing (culture clandestine du chanvre). Lorsque Kimo a demandé des comptes aux vendeurs le lendemain à propos des fleurs puantes, le gérant du café est devenu agressif et le client escroqué s’est fait virer de l’établissement. Une enquête approfondie a révélé que la boutique située près de la Oude Kerk n’était pas la seule à vendre ce type d’herbe aux touristes. Une prudence particulière s’impose dans au moins quatre autres coffee shops pour les variétés telles que la « Vanilla Kush » ou la « Blueberry ».
Une interdiction de fumer de l’herbe au Cannabis College
Le problème des fleurs frelatées touche désormais aussi le Cannabis College, un centre d’information indépendant pour les personnes qui s’intéressent au chanvre. Dans ce centre, le vaporisateur doit être en permanence surveillé par un employé afin de ne pas être endommagé, l’herbe fruitée abîmant le précieux appareil mis gratuitement à la disposition des visiteurs du Cannabis College afin de leur permettre de vaporiser l’herbe qu’ils apportent. L’appareil porte même une pancarte qui indique :
"Herbe parfum pomme et fraise interdite. »
Herbe parfum pomme et fraise interdite
@ Cannabis College
Une interdiction de fumer de l’herbe au Cannabis College ? Il est grand temps qu’Amsterdam revienne à une culture des coffee shops où la transparence, la protection des consommateurs et une concurrence saine régissent le marché. À l’heure actuelle, celui-ci demeure sous l’influence des gros trafiquants et des politiques, et la qualité est en conséquence. Le pire dans tout cela, c’est que les intéressés ne peuvent même pas se défendre. Dans les coffee shops, chaque geste des gérants ou des employés est réglementé, doit être documenté, et peut être contrôlé à tout moment. Si les infractions mineures sont sévèrement sanctionnées, le consommateur, lui, est impuissant face à la vente d’herbe frelatée, pour laquelle le vendeur n’est pas pénalisé.
La politique néerlandaise de tolérance prétend vouloir protéger le consommateur en instaurant constamment de nouvelles règles. Mais en réalité, il s’agit de permettre aux coffee shops de continuer à agir dans une zone floue de non-droit, qui prive également les clients de leurs propres droits. Cela permet à l’État de continuer à encaisser un montant faramineux de taxes sur l’herbe et à attirer les touristes dans le pays, sans se soucier de la protection des consommateurs.
Au micro de BFMTV, Bernard Kouchner, a expliqué que « la répression ne marche pas, il faut légaliser le cannabis. »
Selon l’ancien ministre de la santé, le cannabis « alimente les bandes et fait de l’argent dans les cités. » M. Kouchner est très clair, il faut « lé-ga-li-ser. »
L’ancien Ministre souhaite que cette drogue devienne légale malgré le fait que nous connaissions les effets qu’elle peut avoir sur le comportement. Evidemment pas de cannabis au volant ni dans la rue, mais uniquement chez soi.
Bernard Kouchner va même jusqu’à dire que « nous serons toujours les derniers, après les Etats Unis, l’Angleterre, l’Espagne… ».
De plus l’opinion publique serait d’après lui, favorable à ce genre de loi, car « il faut supprimer tout cet argent souterrain, qui est énorme. »
L’ex-Ministre de la Santé semble très sûr de lui en ce qui concerne la légalisation (uniquement) du cannabis, il dit même avoir l’avoir proposé lorsqu’il était Ministre des Affaires Etrangères auprès de Nicolas Sarkozy.
Cannabis et légalisation, quel est votre avis ?
Pour ce qui est de l’avis des lyonnais que nous avons interrogés, certains sont contre la légalisation du cannabis. Ces personnes pensent que « si les dealers ne vendent plus de haschich, alors ils vendront de la drogue plus dure. » D’autres pensent également que le cannabis ne devrait pas devenir une substance légale : « le cannabis est une drogue, elle ne peut être légale ».
A l’inverse, certains citoyens pensent que le cannabis devrait être autorisé, chez soi. « Il pourrait rapporter d’importantes sommes d’argent à l’état, et mettre fin au trafic de rue. »
Chanvre Info pleure son créateur !
Par Jean-Louis Bouvarel - la rédaction, publié le 04 avril 2015
https://www.chanvre-info.ch/info/fr/...
Chanvre Info pleure son créateur !
André Fürst, stylisé en lutin du chanvre !
Ceci n’est pas vraiment un communiqué de presse officiel car la famille d’André doit logiquement en publier un. Voici donc plutôt un hommage à celui qui nous a quittés trop tôt ! Notre Webmaster, *****, se joint à moi pour la déclaration suivante.
Notre pote André est mort. Cela fait deux jours déjà. Et perso, je me retrouve seul vis à vis de l’arrangement que nous avions lui et moi. Cela choque, d’abord, ce décès si soudain, puis après, c’est le vertige ... qu’est-ce qu’il va se passer... !
Chanvre Info, c’est environ 10 000 articles, un livre d’histoire sur la guerre contre le cannabis dont le premier chapitre s’écrit dès 1999 pour sa partie française. Chanvre Info Fr a donc 16 ans et l’Aventure continuera tant qu’il le faudra.
Dans un moment de blues, j’ai regardé la liste des auteurs de Chanvre Info et je n’avais jamais remarqué que je marchais dans les pas de grands activistes. Quand même, parmi mes prédécesseurs, citons JP Galland (écrivain et créateur du CIRC), Laurent Appel (Journaliste), Lucieterese (La Gazette du Chanvre), et Syrinx, très actif dans la communauté cannabique française ! Je n’oublie pas tous les autres mais ce sont des pseudos pour la plupart et je n’ai pas la place de tous les citer. 32 personnes en tout, en comptant ceux qui ont peu publié.
Quand même André a donc mis son nez de partout et s’est particulièrement intéressé à l’activisme cannabique français.
CannaWeed a raison : c’est la meilleure photo pour présenter André aujourd’hui !
Ce n’est pas un secret : André Fürst, n’est plus de ce monde. Il nous a quitté ce mardi 21 avril 2015.Tous ses proches souffrent de cette fatalité. Je suis aussi sous l’émotion. Au nom de Chanvre Info qu’André avait créé, au nom de la Cause pour laquelle il s’était engagé, au nom de l’amitié et de la confiance qui nous liait, Chanvre Info continue envers vents et marées. Laissons-nous juste quelques jours pour récupérer du choc. Je pense pouvoir fournir un travail minimum entretemps.
Je n’ai pas le cœur à taper un article à faire l’éloge de mon ami. D’abord, parce que je ne le connaissais pas assez sur les détails de sa vie avant notre rencontre. Ensuite, l’homme était discret et modeste, je veux respecter cela ! Il était très affairé dans plusieurs domaines et il me renseignait beaucoup mais seulement dans les parties aux quelles je travaillais, ce qui était déjà un gros boulot. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il débordait de projets et d’activités ! Renseignez-vous sur son parcours et vous comprendrez vite que vous avez affaire à quelqu’un d’engagé pour une cause qu’il estimait juste.
Je remercie toutes les personnes qui, de part et d’autres, ont salué le combattant qui vient de disparaitre. La famille d’André fera son propre communiqué d’après les Infos dont je dispose. Cet homme a été ma "bouée" dans l’existence, il est venu me chercher à un moment où j’étais "mal" et il m’a permis de me reconstruire et de de me concrétiser. Et de me remettre dans les rails d’avoir un but dans l’existence. Alors voilà, peut-être que vous, lectrices, lecteurs, qui ne connaissez pas le "phénomène" et en ont entendu vaguement parler en terme de trafiquant et de prison, l’homme serait plutôt sulfureux. Sachez que moi qui l’ait connu, j’ai découverts qu’avait du cœur à un niveau rarement rencontré dans ce monde ! Je ne peux pas le laisser tomber ... je continue donc la rubrique française de Chanvre Info.
Merci Cannaweed, Merci Farid et Cannabis sans Frontière, merci à tous que je ne peux pas citer ici ... la lutte continue !
André a de la famille, se sont eux les premiers concernés par le chagrin. Toutes mes condoléances à celle-ci. Je vais tout faire pour être à la hauteur de ce qu’attendais de moi André.
Sa disparition soudaine nous laisse tous comme un goût d’inachevé et de prématuré. André avait un projet, par-dessus tous les autres, en rapport au CBD légal. Il a tracé une voie. Nous allons la suivre et je vous annonce que son départ pour "l’autre Monde" n’a pas entamé la détermination dont nous témoignons tous - ceux qui travaillaient avec lui - à la Cause du Chanvre. Tu restes avec nous André ... à jamais !
Pour Chanvre Info
Jean-Louis Bouvarel