Quatre stratégies pour limiter la consommation massive de cannabis chez les jeunes
L'usage du cannabis chez les plus jeunes inquiète les chercheurs américains à l'heure d'une légalisation croissante. AFP PHOTO/MARTIN BERNETTI
Mieux vaut tirer les enseignements de ce qui a déjà été fait, ou pas, en matière de tabac et d'alcool face au cannabis consommé par les jeunes, préviennent des chercheurs américains qui ont publié 4 stratégies dans une étude sur le sujet.
Éviter l'expérimentation massive de l'usage du cannabis par les adolescents est une réelle question de santé publique et une inquiétude aux États-Unis.
À ce jour, 4 États (Washington, Colorado, Oregon, Arizona), ainsi que le district de Columbia ont déjà légalisé son usage récréatif. D'autres pourraient les suivre, suscitant de vives polémiques.
Dans ce contexte, des chercheurs en santé publique à la Bloomberg School of Public Health de l'Université John Hopkins (États-Unis) ont vu une "fenêtre d'opportunité unique pour mettre en place un environnement règlementaire qui minimise son accès aux jeunes".
"Les législateurs et organismes de règlementation auraient beaucoup à apprendre des succès et des échecs de l'industrie du tabac et de l'alcool en tenant ces substances dangereuses hors de leur portée", a expliqué Brendan Saloner, l'un des co-auteurs de cette étude parue le 4 mai dans la revue Pediatrics.
Ils suggèrent 4 stratégies pour prévenir la consommation de cannabis chez les mineurs :
- Utiliser les taxes et fixer des prix élevés pour dissuader les jeunes d'y avoir recours. Les études menées sur le prix du tabac montrent en effet que les consommateurs en herbe y sont sensibles et qu'ils ont tendance à réduire leur consommation à des niveaux plus importants que les adultes, soulignent les chercheurs.
- Réguler l'accès au cannabis par la mise en place de contrôles et de sanctions plus sévères. Malgré l'interdiction liée à l'âge (moins de 21 ans aux États-Unis), un certain nombre d'adolescents mineurs arrivent à se procurer alcool et cigarettes dans les commerces. Il s'agit d'être plus vigilant en renforçant les mesures existantes. Les États devraient également réguler les emplacements de détaillants de marijuana pour éviter qu'ils ne se trouvent aux abords des aires de jeux ou des écoles, suggèrent les auteurs de cette étude.
- Prévenir l'ingestion accidentelle de cannabis par les enfants en imposant une signalétique sur les aliments contenant (ou à base de) cannabis et en limitant la concentration de THC (le principe actif contenu le cannabis et ses différents composés) dans ces aliments. Également, adopter un étiquetage neutre pour les produits du cannabis ou un système de sécurité enfants comme ce qui est utilisé pour les médicaments et fonctionne bien, expliquent les scientifiques.
- Limiter la promotion et le marketing de ces produits. Des études ont révélé que la publicité sur l'alcool et le tabac est associée à un usage plus important de leur consommation chez les jeunes.
Dans le Connecticut, les législateurs envisagent un projet de loi qui permettrait l'usage du cannabis à des fins médicales chez l'enfant. Au Colorado, certaines souches de cannabis sont même déjà autorisées chez l'enfant à visée thérapeutique.
Une précédente et récente étude montrait pourtant que 4 Américains sur 5 sont opposés à son utilisation, même médicale, en présence d'enfants.
CANNABIS - Les clubs de consommateurs de Barcelone : fonctionnement, accès, limites
En plein démarrage de campagne électorale pour les municipales, la Mairie déclare la guerre aux associations de consommateurs de cannabis. A travers un nouveau plan de mesure, la Ville veut fermer 80% des clubs actuellement ouverts. Car si la consommation de cannabis est interdite en France, elle est en revanche autorisée en Espagne dans les lieux privés. Un maniement habile de la législation a donc permis à de nombreux clubs de consommateurs de cannabis de voir le jour en Espagne, et tout particulièrement en Catalogne. Même si la régulation de ces locaux reste encore floue.
L’observatoire européen de la consommation de drogues et de la toxicomanie publie chaque année un rapport d’étude sur la consommation de drogues en Europe. En 2014, le cannabis reste la drogue dite douce la plus largement consommée par la population, tous âges et classes sociales confondus. Selon ce rapport, la France et l’Espagne sont au même niveau, avec environ 17% de la population qui consommerait du cannabis régulièrement. Selon les estimations, il y aurait par ailleurs entre 100 et 150 associations de fumeurs de cannabis ouvertes sur Barcelone.
Des clubs d’amateurs, et non pas des coffee shops
Vous trouverez en Espagne des locaux dédiés à la consommation d’herbe de cannabis. A l’image des coffee shop néerlandais, le consommateur pourra acheter du cannabis et le fumer dans ce même espace. A la seule différence qu’en Espagne il ne s’agit pas de commerces légaux, mais d’associations privées à but non lucratif. Seuls les membres de ces associations peuvent pénétrer à l’intérieur des locaux et avoir accès aux produits. Les clubs regroupent des fumeurs de cannabis qui s’associent pour cultiver et récolter en commun des plantations de cannabis. Officiellement, chacun vient chercher dans les dispensaires des associations la partie de la récolte qui lui correspond, puisqu’il s’agit d’un club de plantation collective. Même si techniquement ce ne sont pas les consommateurs qui vont arroser les plantations tous les jours. En réalité les organisateurs des associations cultivent l’ensemble des plantations consommées par tous les adhérents. Chaque membre paie une compensation, et vient choisir sa consommation au bar du club, parmi les diverses variétés d’herbe proposées.
France et Espagne main dans la main pour lutter contre le trafic de drogue
L’Espagne est depuis de nombreuses années la porte d’entrée de la drogue en Europe. D’une part comme point de chute de la cocaïne en provenance d’Amérique du Sud, et d’autre part avec la production de haschich du Maroc qui remonte en Europe par la Péninsule. Face au développement de ces trafics transnationaux, facilité par une traversée des frontières par autoroute, la France et l’Espagne ont unis leurs efforts afin de créer une coopération européenne dans la lutte contre le trafic de drogue. Dans une publication au journal officiel du Sénat cet été, le Ministère de l’intérieur français s’est félicité de l’intensification du partenariat entre la France et l’Espagne dans le cadre du plan d’action triennal franco espagnol signé en fin 2012.
Ce plan bipartite devait permettre d’intensifier le dispositif des officiers de liaison, de développer les rencontres entre les chefs d'unités espagnoles et françaises, notamment par des réunions de coordination opérationnelle, et d’accentuer la surveillance des livraisons transnationales. Ce plan d’action est venu se mettre en place presque naturellement lorsque l’Espagne et la France on vu se développer une nouvelle forme de trafic, celui des "go-fast". Ce sont des livraisons de drogue en très grandes quantités, que les trafiquants acheminent vers les métropoles françaises en traversant l’Espagne et la France par autoroute, grâce à des bolides conduits à très haute vitesse. Cette collaboration a permis de stopper plusieurs de ces transports, comme en avril 2014 lorsque les efforts conjoins des polices françaises et espagnoles ont permis de mettre la main sur 700kg de haschich et de plusieurs armes. Cependant la collaboration ne fait que commencer. Le dernier sommet bilatéral franco-espagnol du 1er décembre 2014 à Paris a rappelé que la lutte contre le trafic de stupéfiants reste une priorité.
(CC Martijn)
Que dit la loi
La législation espagnole interdit le commerce du cannabis, mais aussi sa consommation comme sa détention dans les lieux publics. Comme la plupart des pays européens, l’Espagne considère le cannabis comme un produit stupéfiant qui représente un danger pour la population. Néanmoins, la consommation de cannabis est tolérée à partir du moment où elle est réalisée dans la sphère privée, sans aucune gène pour l’espace public et sans incitation pour les autres. Autrement dit, ce que vous faites chez vous ne regarde que vous sur le plan de la consommation. Un lieu privé, cela peut être votre domicile, ou encore celui de proches. Voilà comment se sont créés les clubs de fumeurs. Il s’agit bien de consommations dans une sphère privée uniquement, puisque ce sont des membres qui se rejoignent dans les locaux de l’association. L’entité ne doit avoir qu’un but d’autoconsommation pour ses membres, et non pas de commerce, pour que l’on puisse parler d’un club de consommateurs, et non pas d’un commerce de stupéfiants. Mais attention tout de même : la consommation de cannabis est tolérée dans les lieux privés, certes, mais la détention en espace public est totalement interdite. Il n’est donc pas légal de transporter l’herbe depuis les locaux d’une association jusqu’à son domicile.
Pourquoi de tels clubs
La création des clubs de fumeurs s’est faite par une approche plus souple de la consommation de cannabis qu’en France, et à partir d’un constat : interdire la consommation de "joints" n’empêchera pas les gens de continuer à en consommer, statistiques à l’appui. En revanche, avec ces associations de fumeurs, la consommation de cannabis est contrôlée. Les autorités ont un droit de regard et de vérification sur le fonctionnement des clubs. L’Etat peut ainsi s’assurer que seules des personnes majeures ont accès à la drogue, uniquement à leur initiative et dans le cadre d’une consommation personnelle. D’autre part, l’origine de la production de cannabis est également contrôlée. C’est que nous explique l’un des membres d’un club barcelonais. "Avec les associations, c’est une plantation commune qui est cultivée. De cette manière, nous n’avons pas recours au marché noir. Cela permet d’acheter notre propre production en quelque sorte, au lieu d‘acheter de l’herbe au dealer du coin, en alimentant je ne sais quel réseau de banditisme". explique-t-il. Pour lui, les clubs de fumeurs d’herbe constituent un remède efficace à la délinquance et au trafic de stupéfiant. "Ici, nous sommes tous des personnes adultes et responsables, et l’accès est très contrôlé. Nous savons ce que nous faisons, ce que l’on a le droit de faire ou pas, et nous nous connaissons tous. C’est ce système qui permet d’éviter de voir des dealers en face de nos écoles".
Qui peut y avoir accès ?
Le nombre croissant de clubs de fumeurs, ainsi que le manque de transparence sur leur fonctionnement et sur la législation appliquée suscitent beaucoup d’interrogations. Qui peut accéder à ces locaux et sont-ils réellement contrôlés ? Officiellement, il est impossible d’y accéder sans être membre. Nous vérifions auprès d’une association barcelonaise. Il y a effectivement un portier plutôt imposant à l’entrée, qui refuse l’accès à toute personne non adhérente. Pour devenir membre, on nous explique qu’il faut en faire la demande avec ses papiers d’identité en expliquant être consommateur de cannabis et solliciter une adhésion par nous même, sans aucune incitation de la part du club ou de ses membres. L’association semble suivre les règles dictées par la législation. Néanmoins, il y a toujours des mauvais exemples, au grand dam des associations qui respectent la loi et œuvrent pour une consommation responsable du cannabis. Il y quelques semaine encore, les Mossos détenaient 5 dirigeants de clubs de fumeurs pour trafic de stupéfiants. D’autre part, la presse espagnole alerte sur la mauvaise communication qui est faite à ces clubs, et pointant du doigt des sites internet qui font l’apogée de Barcelone comme ville de la marijuana. Or les touristes ne peuvent absolument pas accéder aux clubs de fumeurs qui respectent la législation locale.
Les politiques favorisent le business des clubs malgré eux
Déjà au mois de juin de l’année dernière, la Mairie avait mis en place une interdiction d’ouverture de nouveaux clubs de consommateurs de cannabis sur la ville pour un an. L’équipe de Xavier Trias souhaitait stopper le développement de ces locaux pour pouvoir y faire face et étudier un plan de régulation. Le but était d’assurer un meilleur contrôle des clubs et de renforcer la législation sur leur gestion. Or ces mesures ont au contraire suscité encore davantage d’intérêt pour ces locaux. Les clubs de fumeurs sont devenus un business prisé. Comme il est impossible d’ouvrir de nouveaux centres, et que la demande ne cesse d’augmenter, les prix des licences des clubs existants s’envolent. L’un des propriétaires de club expliquait à LaVanguardia avoir reçu une offre de 450.000 euros de la part d’un investisseur israélite pour l’achat de sa licence. Les clubs de cannabis seraient-ils le nouvel investissement à la mode.
CANNABIS et expérimentation des jeunes: Tirer les leçons du tabac
Ces chercheurs de l’Université Johns Hopkins suggèrent aux Autorités de tirer aujourd’hui les leçons de la lutte contre le tabagisme ou la consommation d’alcool chez les jeunes pour éviter l’expérimentation massive du cannabis par les enfants et les adolescents. Une inquiétude renforcée aux Etats-Unis, où 4 États ont déjà autorisé le cannabis à usage récréatif. Leurs conclusions, présentées dans la revue Pediatrics, appellent à saisir cette fenêtre d'opportunité unique pour créer un environnement réglementaire qui minimise l'accès des jeunes au cannabis. Au même titre qu’à l’alcool et au tabac.
Rappelons l’état des lieux aux Etats-Unis : Un américain sur 10 est en possession d’une carte d’autorisation d’usage de cannabis médical ou connaît quelqu’un dans ce cas. Certains états, comme le Michigan, ont mis en œuvre des règles strictes pour l’usage chez l’enfant. D’autres états, comme le Maine, sont encore plus stricts et menacent de retrait de l’autorité parentale les parents consommant en présence des enfants. Enfin, dans le Connecticut, les législateurs envisagent un projet de loi qui permettrait d'élargir l’usage du cannabis médical à l’Enfant. Dans le New Jersey, un pas en avant vient également d’être franchi vers l’autorisation de l’usage médical chez l’Enfant. Enfin, au Colorado ce sont certaines souches de cannabis qui sont autorisées pour l’usage pédiatrique. Si l’opinion publique américaine est très favorable à la libéralisation de l’usage médical élargi, voire à la dépénalisation de l’usage récréatif, aujourd’hui 4 Américains sur 5 restent opposés à son utilisation, même médicale, en présence d’enfants. Une récente étude de l’Université du Michigan vient de révéler la conscience des adultes américains sur les effets cérébraux possibles d’une expérimentation et d’une consommation à l’adolescence. Une précédente étude de chercheurs de Boston a posé la question de l’usage médical du cannabis chez l’Enfant, en cas de troubles du développement et du comportement, face une pratique réelle, aux Etats-Unis, dans la prise en charge pédiatrique de l’autisme, et autres troubles.
Ces premiers jours de légalisation du cannabis sont à considérer comme « une fenêtre d'opportunité unique » pour règlementer afin de réduire l’accès des jeunes au cannabis, explique l’auteur principal, le Dr Brendan Saloner, professeur au Département de politique et de gestion de la santé à l'École Bloomberg. « Notre priorité numéro un doit être de protéger nos enfants ».
Car la légalisation du cannabis est en marche aux Etats-Unis, 4 Etats, le Colorado, Washington, l’Oregon, l'Arizona ont déjà adopté des lois qui légalisent son usage récréatif et d'autres états pourraient suivre. Un certain nombre d'Etats débattent activement sur la dépénalisation.
4 stratégies sont ici proposées pour prévenir la consommation de cannabis chez les mineurs :
Le recours aux taxes et aux prix élevés, les jeunes étant particulièrement sensibles aux prix. Une stratégie efficace contre le tabagisme des jeunes.
La régulation de l’accès au cannabis, même si en dépit des limites d'âge, de nombreux adolescents parviennent à obtenir de l'alcool et des cigarettes dans les points de vente. Ici, les auteurs appellent à plus de contrôles et à des sanctions plus sévères, ainsi qu’à la règlementation des emplacements des détaillants de cannabis.
Prévenir l'ingestion accidentelle par les enfants, en imposant une signalétique sur les aliments contenant du cannabis et en limitant la concentration de THC dans ces aliments.
Adopter aussi un étiquetage neutre pour les produits du cannabis et limiter leur promotion !
Cette arrivée du cannabis va créer son lot de questions bien au-delà de ce qui s’est produit avec le tabac et l'alcool. En particulier parce que le cannabis peut être cultivé à la maison. Des données existent déjà sur l’efficacité des interventions de prévention contre le tabac et l’alcool, utilisons-les !
Source: Policy Strategies to Reduce Youth Recreational Marijuana Use
(Tunisie) "La loi 52 relative à la consommation des stupéfiants a été presque entièrement modifiée" par Réalités
Par Hajer Ben Hassen, publié le 04 mai 2015
https://www.realites.com.tn
La loi 52 relative à la consommation des stupéfiants a été presque entièrement modifiée, a révélé le ministre de la Justice, Mohamed Salah Ben Aissa, ce lundi 04 mai 2015.
Selon le ministre de la Justice, le nouveau projet de loi laissera dorénavant aux magistrats une certaine marge de liberté pour déterminer le jugement. « Dans certains cas précis, ce projet de loi permet au juge de commuer les peines de prison en travail d’intérêt général », a-t-il précisé.
Rappelons que la loi 52 promulguée le 18 mai 1992 condamne les consommateurs du Cannabis pour la première fois, à 1 an de prison et mille dinars d’amende.
P.-S.
Traduction du langage en langue de bois fossilisés de la communication politique :
On a changé les mots, mais remis les même idées, toutefois, la prison coûtant cher et salissant l’image de marque de la Tunisie dans ce dossier, on réinstaure l’esclavage étatique pour la consommation simple (le plus gros du troupeau) et on laisse croire "qu’on" (le pouvoir tunisien) est devenu bien moins oppressifs tout en faisant comprendre tout de suite que ce n’est pas forcément le cas ! Il est possible que le nouveau texte revoie à la baisse quelques peines de consommation simple (cela avait été sous-entendu), mais sans plus et cela rester surtout à vérifier. Nous attendons la parution du texte avec impatience !
Ce n’est pas ce que voulait une bonne partie du peuple tunisien : ils voulaient la légalisation ! Peuple Tunisien, ils ne vous donneront jamais la légalisation, officiellement, le seul but recherché est d’anéantir le trafic de drogue, par tous les moyens et peu-importe le nombre de gens à tuer ou emprisonner et peu importe le nombre de décennies de lutte qu’il faudra consacrer !
Pour faire légaliser le cannabis, vous devez faire une Nouvelle Révolution, il n’y a pas d’autres solutions ! Il est tellement évident que la guerre contre les drogues est l’excuse parfaite pour maintenir-justifier-financer une pression policière forte et cacher une dictature ... comme en France où ça ne devrait d’ailleurs pas tarder à péter aussi un de ces quatre, d’une façon ou d’une autre !
La nouvelle batterie Tesla pourrait devenir un atout pour les cultivateurs
Quiconque a déjà cultivé du cannabis à l'intérieur sait que cela prend beaucoup d'énergie. Comme les lampes qui sont gourmandes en energie ainsi que les ventilateurs et pompes et d'autres choses qui vont avec, et la facture d'électricité en prend un sacré coup.
j'ai entendu dire que les cultures intérieures utilisent environ 1% de l'électricité du pays ( suivant sa densité de population). L'appétit croissant pour l'énergie de l'industrie du cannabis est quelque chose qui inquiète les services publics des pays ou il est légalisé. Voilà pourquoi la nouvelle batterie Tesla pourrait être importante à l'industrie du cannabis dans un proche avenir.
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec la batterie Tesla, ci-dessous est une brève description par l'intermédiaire GizModo.Com :
Dévoilé hier soir, la nouvelle batterie Tesla donne aux propriétaires de maisons et aux entreprises une façon abordable et facile de stocker de l'électricité. La batterie de 10 kWh coûte $ 3500 et peut être "empilées" dans des boxes jusqu'à neuf unités.
Des batteries dont la capacité infiniment évolutive seront disponibles pour les grandes entreprises et les gouvernements. Il y a trois cas d'utilisation générales pour la batterie:
1/ stockage de l'électricité achetée , hors des heures de pointe de la consommation durant les périodes de forte demande
2/ stockage de l'électricité produite par l'énergie solaire ou d'autres sources d'énergie renouvelables
3/ et en tant que source d'alimentation de secours pour les services publics..lorsqu'une panne d'électricité se produit.
Quand un panneau solaire convertit la lumière en énergie, ou une éolienne , ou une autre forme d'énergie renouvelable est générée, il doit soit être utilisé , ou il doit être stocké. Sinon cela est perdu à jamais. Une éolienne peut tourner comme un folle, et générer beaucoup d'électricité, mais sans un moyen de stocker ou de l'utiliser immédiatement, elle pourrait tout aussi bien être un ornement sur-dimensionné dans votre jardin. Voilà une raison majeure pour laquelle la nouvelle batterie Tesla pourrait se révéler être d'une grande utilité , pour l'industrie du cannabis et au-delà.
Serge, des résultats préliminaires de l’enquête sur la santé et les consommations réalisée lors de l’appel de préparation à la défense ont été rendus publics, et ont attiré votre attention pour ce qui concerne l’expérimentation et l’usage du cannabis en France… ?
En effet Guillaume, car ces chiffres sont alarmants : l’expérimentation du cannabis a connu chez les jeunes en 2014 une nouvelle progression après dix années de recul, et il s’agit d’une hausse particulièrement importante, de plus de six points. Tout augmente, la consommation ponctuelle comme l’usage régulier. Cela signifie donc pour le moins clairement que les messages de mise en garde diffusés dans les médias autour du risque de développement de maladies mentales ou d’accidents de la route n’ont pas d’influence sur les pratiques des jeunes gens.
C’est un échec du plan contre les conduites addictives annoncé fin 2013 par le gouvernement, mais surtout d’une politique portée par la France depuis plusieurs années qui privilégie une réponse binaire, pénalisation et soin, alors que la majorité des jeunes concernés ne sont ni des délinquants, ni des malades ! En se posant uniquement la question de la maladie, et non pas celle de l’usage, on passe à côté de la majeure partie des consommateurs….
Selon vous, les jeunes ne se sentent pas concernés par les dangers du cannabis ?
Si bien sûr, un petit peu, tout comme des dangers de l’alcool ou du tabac, ce qui les empêche assez peu de boire, ou de fumer. Le problème est que autant à un moment les risques du cannabis ont été banalisés, autant ces dernières années dans les médias et du côté des pouvoirs publics, il n’a été question que des dangers. Or être menacé de prison ou de schizophrénie, ça ne marche pas dans la mesure où l’énorme majorité des jeunes qui fument ne deviennent pas schizophrènes et ne finissent pas en prison.
Si la prévention se résume à une intervention annuelle faite par un monsieur qui vient dans une classe avec une mallette en déclarant : « le cannabis, c’est interdit parce que c’est dangereux, et c’est dangereux parce que c’est interdit », cela ne suffit pas !
Il faut aller davantage vers pourquoi les jeunes fument, à quoi ça leur sert, pour approcher plus finement les modes d’usage, les significations diverses des consommations sans les diaboliser systématiquement
Et quelles pourraient être les initiatives et les dispositifs qui pourraient se mettre en place ?
Et bien il y a des dispositifs qui ont fait leur preuve à l’étranger comme le SFP, une méthode d’intervention auprès des familles, déployé dans 22 pays, qui renforce leur compétence sur ces questions. Ou des dispositifs d’intervention précoce qui visent à entrer le plus tôt possible en contact avec les consommateurs, avant qu’ils en soient arrivés à consulter un spécialiste.
Et surtout reconsidérer la fameuse loi de 1970 sur les stupéfiants qui a fait la preuve de son inefficacité. Une réflexion que refusent d’engager les responsables politiques de droite comme de gauche.
Soyons clair : le cannabis est un fléau chez de nombreux jeunes dont il transforme le cerveau en éponge, et tout le monde souhaite endiguer l'explosion de la consommation chez les adolescents en pleine construction psychique. Mais il faut aussi prendre conscience que l’interdiction et la répression n’ont que peu d’impact sur le niveau de consommation. Il y a moins de jeunes fumeurs de joints en Hollande où la consommation personnelle est tolérée, qu'en France où elle est sanctionnée. Seules les véritables politiques d’information et de prévention ont un impact sur les consommations.
Le nombre de consommateurs réguliers de cannabis baissait sensiblement entre 2002 et 2007 lorsque la MILDT menait de telles campagnes. En 2011, avec l’apologie du tout répressif, le taux de consommation a sensiblement remonté. Ce ne sont pas l’interdiction et la prohibition qui font baiser l’usage, mais plutôt une meilleure prise en compte des modes de consommation, bref, un dispositif social et sanitaire plus qu’un dispositif répressif inefficace.
Des patients autorisés à fumer du «cannabis» dans leur chambre
Plusieurs mesures anti-tabagisme contenues dans un projet de loi
Photo: REUTERS/David Bebber
Les patients autorisés à consommer de la marijuana à des fins médicales pourront dorénavant fumer dans leur chambre d’hôpital.
C’est une des mesures contenues dans le projet de loi pour renforcer la lutte contre le tabagisme déposée mardi par la ministre Lucie Charlebois. Certains établissements, comme les CHSLD, permettaient déjà à certains occupants de consommer du cannabis thérapeutique. Québec étend cette disposition aux établissements hospitaliers. Le gouvernement veut également bannir des terrasses les fumeurs et les vapoteurs. Même s’il s’agit d’un phénomène relativement nouveau, la ministre a décidé d’assimiler la cigarette électronique à du tabac. La taxe sur le tabac ne s’appliquera toutefois pas à ces produits.
«Les études scientifiques ne nous permettent pas de conclure expressément au danger, sauf que, quand on n’a pas d’étude concluante, en santé publique, il y a un principe de précaution qui est évoqué», a précisé hier Mme Charlebois.
La ministre déléguée à la Santé publique va plus loin et s’attaque également aux cigarettes aromatisées. Fini les «clopes» au menthol ou à saveur de raisin. Québec veut en interdire la vente.
«Statistiquement parlant, les jeunes fument plus la cigarette mentholée que n’importe quelle autre cigarette. C’est toujours les saveurs qui les animent», plaide la ministre.
Neuf mètres
Les parents fumeurs ne pourront plus griller une cigarette dans leur véhicule en présence de leur enfant de moins de 16 ans.
Il sera également interdit de fumer dans un rayon de neuf mètres des portes des lieux publics. Et si le terrain du restaurant ou du bar ne le permet pas, les fumeurs devront se contenter du trottoir.
Chaque année, au Québec, 10 000 personnes meurent des suites des maladies liées au tabagisme. Le gouvernement évalue à 1,6 milliards les coûts directs liés à la consommation de tabac.
Mesures annoncées dans le projet de loi 44
Les fumeurs et les vapoteurs seront bannis des terrasses
Québec veut interdire la vente de cigarettes aromatisées
Interdiction de fumer dans une voiture en présence d’un mineur de moins de 16 ans
Interdiction de fumer dans un rayon de neuf mètres des portes des lieux publics fermés
Autorisation aux hôpitaux de réserver des chambres où les patients autorisés peuvent consommer de la marijuana à des fins médicales
Political Party: Cannabis Is Safer Than Alcohol (CISTA)
Un nouveau parti politique a été formé au Royaume-Uni. Son objectif principal : provoquer une réforme des politiques sur les drogues bien nécessaire.
Pour ce qui est de la politique, il est très facile d'être désabusé avec le courant actuel de mensonges, promesses creuses et attaques basses. Pour de nombreuses personnes, la politique est considérée comme un « club de seniors » où les choses se décident de manière opaque, et où il est plus question d'avoir de bonnes relations plutôt que de représenter des idées. C'est pourquoi les principaux partis politiques sont souvent considérés comme étant tous les mêmes, avec très peu de différences, surtout au Royaume-Uni (d'où écrit l'auteur de l'original en anglais de cet article).
Une tendance qui est persistante dans les partis politiques britanniques, c'est le manque de volonté d'accepter le cannabis, malgré les encouragements des groupes de pensée scientifiques et des conseilles politiques. Le fait que les médias britanniques aient de si forts préjugés négatifs sur le cannabis n'aide pas, et ils sont rapides à utiliser la technique de la terreur dans des manœuvres sensationnalistes contre le cannabis.
Cependant, un nouveau parti politique a émergé et espère bien changer tout cela. Le parti CISTA, abrégé pour le Cannabis est moins dangereux que l'alcool (Cannabis is Safer than Alcohol), a été récemment fondé pour mettre sur le devant de la scène la réforme des politiques sur les drogues. Ce parti à objectif unique est bien soutenu financièrement et on espère qu'il pourra éduquer l'opinion sur les vrais avantages et inconvénients d'un marché légal du cannabis.
LE BUT DES PARTIS À OBJECTIF UNIQUE
Comme CISTA est un parti à objectif unique, on pourrait se demander quelle est son utilité. Un parti qui ne se préoccupe d'un seul problème a très peu de chances d'être élu. Même si c'est vrai, le simple fait de participer aux élections les aide à répandre leur message. Les partis à objectif unique, comme CISTA, mettent toutes leurs ressources pour étudier et prouver un message spécifique, investissant ainsi plus de ressources dans le problème qu'un parti traditionnel ne le ferait. Ceci a souvent pour résultat que les découvertes et les points de vue des partis à message unique sont absorbés dans les points de vue et manifestes des partis plus importants.
LE MANIFESTE
CISTA a récemment publié son manifeste, dans lequel le parti détaille comment il va faire campagne pour qu'une Commission Royale fasse un bilan de la politique britannique actuelle sur les drogues, comment il va organiser un sommet mondial sur le cannabis médical à Londres pour que les esprits les plus brillants spécialisés dans le sujet évaluent les politiques de légalisation déjà en place dans le monde et déterminent les coûts et les bénéfices d'un marché légal du cannabis au Royaume-Uni.
En parlant du parti et de son récent manifeste, Paul Birch, le dirigeant de CISTA, a déclaré : « nous avons eu un marché régulé de l'alcool pendant des siècles au Royaume-Uni. Il nous faut un marché régulé du cannabis pour la santé et le bien-être du peuple » et il a souligné que ni les Travaillistes ni les Conservateurs (les deux grands partis britanniques) ne s'intéressaient au problème. Même si les Libéraux Démocrates et le Parti Vert veulent réformer les lois sur les drogues, il a déclaré que ces deux partis n'avaient aucune chance de « remporter cette élection ou faire des réformes sur les drogues un problème central dans toute coalition, ou autre partenariat avec les Conservateurs ou les Travaillistes. »
L'opinion publique sur le cannabis est actuellement en dent de scie au Royaume-Uni, loin des avancées dans le reste du monde. Ce qui est certain, c'est que c'est le travail acharné de personnes comme les membres de CISTA qui aident à lentement changer l'opinion publique.
La légalisation du cannabis risque de mettre les chiens policiers au chômage
Ils sont dressés pour détecter la substance, désormais légale dans certains Etats des Etats-Unis, ce qui peut poser de nombreux problèmes juridiques et financiers.
Le 1er juillet, le cannabis deviendra officiellement légal en Oregon, un Etat de la côte ouest des Etats-Unis. C'est une bonne nouvelle pour les amateurs de joints, mais pas pour les chiens renifleurs employés par la police locale.
Chien policier à Arlington, en Virginie | Elvert Barnes via FlickrCC License by
En effet, les brigades canines spécialisées dans la détection de drogue sont dressées pour repérer aussi bien de l'héroïne et de la cocaïne que du cannabis, mais lorsqu'ils aboient ou s'immobilisent pour dire qu'ils ont trouvé quelque chose, ils ne sont pas en mesure de préciser s'il s'agit d'un kilo de méthamphétamines ou de quelques grammes de haschich. En bref, si les chiens continuent de signaler une substance désormais légale, ils pourraient faire perdre beaucoup de temps aux policiers locaux, rapporte le Seattle Times.
Cela pose aussi des problèmes juridiques. En effet, pour fouiller légalement une personne ou un lieu, un policier doit avoir une raison suffisante, et la détection par un chien d'une odeur de drogue est considérée comme une raison suffisante. Or, si les chiens continuent de signaler la marijuana, une susbtance légale, cela pourrait mener à des fouilles considérées comme illégales.
Comme il est difficile de modifier les réflexes d'un chien en matière de détection de drogues, une soixantaine de membres de la brigade canine seront probablement au chômage dans l'Oregon, même si les policiers préfèrent parler de retraite anticipée.
Le Seattle Times rapporte que la police de la ville de Medford a demandé 24.000 dollars à la municipalité pour embaucher de nouveaux chiens qui ne signaleront plus que les drogues dures.
Le même problème s'était posé dans le Colorado et l'Etat de Washington, où la légalisation est en place depuis 2013. La police de Seattle a par exemple commencé à essayer de désensibiliser les chiens au cannabis, mais les experts ne sont pas sûrs de l'efficacité de ce processus.
Certains chiens pourraient se retrouver à travailler en prison, où la possession de cannabis continue d'être illégale.
L'armée italienne présente sa première culture de cannabis médical
L'armée italienne a dévoilé sa première récolte de cannabis avec succès,le site d'informations le "Corriere della Sera" a publié des photos de l'usine pharmaceutique militaire situé à Florence où le cannabis est cultivé dans une pièce sécurisée. Le site abrite également des installations de séchage et d'emballage et devrait pouvoir fournie l'equivalent de 110Kg par an, selon la BBC .
"Le but de l'opération est de fournir aux utilisateurs des produits qui ne sont pas toujours facilement disponibles sur le marché, à un prix plus que compétitif," a déclaré aux organes de presses italienne le colonel Antonio Medica, le directeur de l'établissement.
L' initiative a été annoncée en Septembre dernier comme un moyen de faire baisser les coûts du cannabis médical et contrer le traffic dans la rue.
La cannabis médical a été légalisé en Italie depuis 2007, mais ses coûts prohibitifs ont dissuadés la participation au programme. Parce qu'il n'y a pas eu de producteurs agréés dans le pays, ceux qui ont des prescriptions doivent acheter leur cannabis à partir de l'étranger.
Selon RT.com , les prix peuvent atteindre jusqu'à 40 euros (45 $) par gramme de marijuana médicale importée,ce qui a conduit de nombreux patients à la recherche de revendeurs de rue.
«Nous visons à réduire le prix à moins de 15 euros (17 $),en arrivant peut-être même autour de 5 euros ($ 5,60) par gramme", a déclaré Medica.
Italian Army Begins Cannabis Farm to Combat... par wochit