Le cannabis pour tous!
Par mrpolo, dans Ce que nous avons retenu...,

L’accès au plaisir et la liberté qu’a chacun de se nuire à lui-même, permettent de justifier la légalisation des dérivés de la marijuana intervenue dans le Colorado. Et pourquoi pas en France? D’un strict point de vue philosophique rien ne s’y oppose.
 
À la suite d’un référendum populaire tenu en novembre 2012, la production, la distribution et la consommation « récréative » du cannabis, c’est-à-dire pour le plaisir et non pour des raisons médicales, sont devenues libres au Colorado (dans certaines limites fixées par la loi, comme c’est toujours le cas pour nos libertés juridiques).
Contrairement au cliché psychologique qui prétend que lorsqu’un acte n’est plus interdit il perd tout son attrait, la fin de l’illégalité du cannabis n’a pas été suivie d’une disparition du désir d’en consommer.
 
C’est même tout le contraire qui s’est produit. La légalisation du cannabis a provoqué une explosion de l’offre et de la demande.
Les recettes fiscales provenant de cette sortie de l’illégalité ont été si élevées que les autorités locales pourraient être dans l’obligation d’en reverser une partie aux contribuables, en vertu d’un article de la Constitution du Colorado qui fixe un montant maximal de l’impôt qui peut-être perçu par l’État!
 




Plants de majiruana commercialisés par Growing Kitchen, dans une plantation hors sol à Lafayette, Colorado, le 23 octobre 2014. Photo Ivan Couronne


 
Une démocratisation bienvenue
 
Ce ne sont pas seulement les résidents locaux qui ont augmenté la masse des consommateurs. Un tourisme du plaisir s’est rapidement développé, ce qui est aussi tout bénéfice pour l’État du Colorado.
 
Par ailleurs, la légalisation a évidemment eu pour effet de diminuer la « criminalité » dans des proportions considérables, puisque la production, la distribution et la consommation de cannabis ont cessé, dans certaines limites, d’être des infractions sanctionnées.
Pour le philosophe, la question qui se pose malgré tout est celle de savoir si cette explosion de l’offre et de la demande de cannabis due à sa légalisation est une bonne chose.
 
Personnellement, je ne vois pas pourquoi il faudrait s’alarmer de l’accès du plus grand nombre aux plaisirs du cannabis qui sont le plus souvent réservés à une population spécifique (ceux qui ont les moyens de payer et que l’illégalité ne décourage pas).
Ce serait une forme de démocratisation bienvenue.
 
La liberté de se nuire à soi-même
 
L’objection qui peut venir immédiatement à l’esprit, c’est que la consommation de cannabis n’est pas qu’une source de plaisirs. Elle porterait atteinte, entre autres, aux capacités cognitives du consommateur et diminueraient ses performances dans différents domaines (professionnels, techniques, etc.)
 
Elle devrait donc rester interdite parce qu’elle reviendrait à se nuire à soi-même.
À mon avis, cette objection n’est pas pertinente.
Même si la consommation de cannabis présente des inconvénients à côté des plaisirs qu’elle procure, aucun d’entre eux ne permet de justifier sa pénalisation dans la mesure où cette consommation n’a pas pour finalité de causer des torts aux autres.
 
En effet, nous avons (pour combien de temps encore?) la liberté de nous nuire à nous-mêmes. Pensez au suicide, dépénalisé depuis longtemps ou à la liberté de ne pas se soigner, accordée désormais aux patients.
Hannah Arendt, qui n’était pas vraiment une philosophe permissive, écrivait pourtant dans son Journal de pensée : «Tant que le morphinomane ne devient pas un criminel, cela ne regarde personne.»
 
Pour elle, les lois doivent nous protéger de l’injustice des autres, et protéger les autres des injustices que nous pouvons commettre à leur égard, mais elles ne doivent jamais prétendre nous protéger de nous-mêmes: «Toute irruption du raisonnement moralisateur qui dépasse le concept d’injustice perpétrée contre autrui constitue toujours une agression contre la liberté.»
John Stuart Mill aurait pu dire la même chose. Pour lui, l’État ne doit jamais contraindre les citoyens pour leur propre bien physique ou moral: son intervention par la menace ou la force n’est légitime que pour prévenir les torts causés aux autres.
 
C’est aussi mon opinion.
En réalité, une justification philosophique de la légalisation du cannabis pourrait s’appuyer sur deux principes dont la compatibilité n’est pas évidente mais qui, au fond, se renforcent mutuellement: le droit du plus grand nombre d’accéder aux plaisirs du cannabis et la liberté qu’a chacun de se nuire à lui-même.
 
Par Ruwen Ogien
 
Source: liberationdephilo.blogs.liberation.fr
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Les enfants américains de plus en plus exposés au cannabis
Par mrpolo,
Une étude montre que le nombre d'enfants qui ingère accidentellement du cannabis a très nettement augmenté aux Etats-Unis. Les auteurs appellent à l'application de nouvelles dispositions dans sa commercialisation.
 
 
 
 

Photo © Thinkstock


 
La légalisation du cannabis thérapeutique aux Etats-Unis amène avec elle une nouvelle préoccupation : l'exposition du petit enfant par l'ingestion et la respiration accidentelles de la drogue.
 
Cannabis thérapeutique : vers de nouvelles dispositions aux USA
 
Une étude américaine publiée dans la revue Clinical Pediatrics met en cause la sécurité de l'enfant et encourage les autorités à se pencher sur la question de sa protection dans les textes sur la légalisation du cannabis.
Les auteurs appellent à l'application des mêmes dispositions que celles prises pour les médicaments (conditionnement, mises en garde).
 
1969 cas d'exposition d'enfants depuis 2000
 
Cette étude, menée par des chercheurs du Nationwide Children's Hospital (Columbus), montre que les accidents liés à l'exposition des jeunes enfants au cannabis ont très fortement augmenté avec notamment 1 969 cas d'exposition de jeunes enfants signalés sur l'ensemble des Etats-Unis, de 2000 à 2013.
 
Aussi, le taux d'exposition a été multiplié par 6 de 2006 à 2013 dans les Etats qui ont légalisé le cannabis thérapeutique avant 2000. Chez les enfants de 5 ans et moins, la hausse de l'exposition était de 147 % de 2006 à 2013.
Dans l'année qui a suivi la légalisation du cannabis médical, des pics d'exposition des jeunes enfants ont été constatés et même les Etats qui n'ont pas légalisé la drogue connaissent une augmentation de 63 % du taux d'exposition.
 
Plus de 18 % des enfants exposés au cannabis hospitalisés
 
Plus de 75 % des enfants exposés ont moins de 3 ans et la plupart de ces expositions se font par ingestion. "Les très jeunes enfants explorent leur environnement en mettant à la bouche, brownies et cookies... au cannabis compris", explique le Dr Henry Spiller, auteur principal de l'étude, toxicologue et directeur du Centre Anti-Poisons de l'hôpital Nationwide pour enfants.
 
Plus de 18 % des enfants exposés au cannabis ont été hospitalisés. Les effets cliniques rapportés sont mineurs pour certains mais ont pu en mener d'autres au coma, à l'arrêt respiratoire ou aux convulsions. Le THC, principe psychoactif du cannabis, peut en effet être présent en quantité élevée dans les biscuits et autres produits de consommation.
 
4 Américains sur 5 restent opposés à l'utilisation du cannabis, même thérapeutique, en présence des enfants. Toutefois, 1 américain sur 10 possède désormais une carte d'autorisation d'usage de cannabis médical ou connaît quelqu'un dans ce cas.
 
par Ysabelle Silly
 
Source: topsante.com
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Reportage sur le chanvre industriel - visite de la société Hempflax
Par TEAM CannaWeed,
Mardi 23 juillet, c'est sous un ciel maussade que nous prenons la route pour nous rendre à 02h30 au nord d'Amsterdam, afin de visiter une société spécialisé dans le chanvre industriel.
 
Arrivés à Hempflax, nous sommes accueillis par Annelieke de Haart qui sera notre guide et notre interlocutrice pendant notre visite. Dès notre entrée dans l'un des bureaux, nous pouvons découvrir une partie des produits que l'on peut fabriquer à partir du chanvre : Huile, tissus, pots, différents types de paillages aussi bien pour la litière des rongeurs et autres cobayes que pour le box des chevaux, des plaques de germination, du chanvre pour l'industrie automobile, la cosmétique, l'alimentaire etc ...
 
 
 
 
 

Avant de commencer la visite, voici Hempflax en chiffres :


 
Pour 2015 HempFlax cultive ~1700 hectares de chanvre industriel :
 
 
 
 

- 500ha dans le nord de la Hollande
- 500ha dans l'ouest de l'Allemagne
- 200ha dans l'est de l'Allemagne
- 500ha en Roumanie  
Concernant la capacité de production qui est basée sur 24 heures de production 48 semaine par an, 5 jours par semaine, au total ils traitent ~12.000 tonnes de paille de chanvre ce qui est suffisant pour faire 3.000.tonnes de fibre de chanvre. Il est a noté qu'il y a zéro déchets après traitement.
Cela fournit une charge de travail pour 25 personnes à plein-temps, sans compter le personnel externe qui se rajoute lors des périodes de récoltes.
 
Nous pouvons aussi préciser que Hempflax est intéressant du fait qu'elle a activement relancé la culture du chanvre industriel en Hollande mais aussi en Europe.
 
 





(Gamme de produits Hempflax )


 
 





(Gamme de produits Hempflax )


 
 





(Gamme de produits Hempflax )


 
 





(Gamme de produits Hempflax )


 
 
 

Nous passons ensuite par la salle de tests


 

C'est dans cette salle que les tests de germination sont faits. Ces tests concernent les tapis d'enracinement. Un prélèvement est fait de façon aléatoire sur des rouleaux de 150 mètres.







( les graines de chanvre qui servent aux tests )


 
 





( test de germination )


 
 





( test germination terminé )


 
 
 

Zone de traitements du chanvre



Nous arrivons dans la première partie de la zone de traitement, c'est ici que le chanvre arrive en ballots, après avoir été coupé et être resté sur champs, au sol afin de préparer la séparation de l’écorce et de la pulpe grâce à l'humidité ambiante.


 





( Ballots brut en zone de stockage )


 
 

Celui-ci est déposé sur le tapis roulant de la première machine qui a pour rôle de décompacter les ballots et de procéder à un premier cycle de nettoyage / tri des matières qui seraient présentes (terre, déchets de cultures, etc...).







( Décompactage et 1ere phase de séparation fibres / déchets )



 
Les procédés pour traiter la matière du chanvre tout au long de sa transformation sont mécaniques. La partie purification de la fibre se fait en trois étapes successives, elle est par la suite, selon son niveau de qualité, dispatchée sur les différentes zones de traitement suivant l'utilisation / transformation finale. Une partie du transport de la fibre, tout le long des différents processus, se fait dans des silos aériens qui utilisent l'air pulsé. Une fois ces trois étapes de purifications de la fibre faites, elle est prête à être travaillée.






 




 
 





( A ce stade, il reste peu de matières végétales autre que la fibre, elle est prête à être travaillée )


 





( La fibre obtenue, peut avoir besoin d'un nettoyage supplémentaire suivant l’utilisation finale )


 
 




 

Après les phases de nettoyage, la fibre est amenée sur les différentes zones de transformations






 
 




 
 




 
 




 
 
 

Zone de transformations pour le secteur automobile


 




 
 




 
 




 
 




 
 




 
 





( Découpe des rouleaux à la taille voulue )


 
 





(Chute de la découpe )


 
 





( Machine de laminage )


 
 





( Réduit les chutes en morceaux )


 
 





( Les chutes sont ensuite réintroduite dans le circuit par aspiration )


 
 





( ici le conditionnement du produit final est sous forme de rouleaux )


 
 




 
 





( rouleau final de 150 mètres)


 
 




 
 

Voici ce que donne le produit fini chez l’équipementier automobile


 



 
 


 
 


 
 




 
 
 

Zone de transformations tapis de germination


 
 




 
 




 
 




 
 




 
 




 
 
 

Zone de conditionnement paillages / litières


 

Hempflax produit du paillage et de la litière pour animaux aussi bien sous son nom que pour d'autres marques.


 
 




 
 




 
 




 
 

Pour finir ce reportage, voici des photos d'un des champs, semé en Avril ( on peut noter que le froid a occasionné un peu de retard dans la pousse du chanvre ) et deux vidéos montrant la coupe du chanvre avec le matériel qui a du être modifié pour cette activité ainsi que le fanage / l'andainage du chanvre à sa mise en ballots. Ainsi la chaine est bouclée !






 




 




 




 
 





 
Nous remercions Hempflax ainsi que Annelieke de Haart de nous avoir reçus et pour le temps consacré!


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L’Oregon légalise la marijuana récréative
Par mrpolo,
L’Oregon est devenu mercredi le quatrième Etat américain à autoriser la marijuana à usage récréatif, la tendance à la légalisation de cette drogue douce se poursuivant dans l’ouest des Etats-Unis.
 
En novembre, les résidents de l’Etat avaient été soumis à un référendum pour dire s’ils approuvaient de rendre légal le fait de consommer, faire pousser et posséder du cannabis, même si cette drogue reste illégale au niveau fédéral.
 
Dorénavant, les habitants de l’Oregon âgés de 21 ans et plus pourront légalement consommer de la marijuana et en faire pousser jusqu’à quatre plants. La consommation de cette drogue restera toutefois proscrite dans l’espace public.
 
L’Alaska, le Colorado et l’Etat de Washington avaient déjà légalisé le cannabis à usage récréatif ces derniers mois. D’après un récent rapport du cabinet d’études ArcView, 14 Etats américains supplémentaires devraient légaliser la marijuana à usage récréatif d’ici 2020.
 
Les habitants de la capitale américaine Washington se sont également prononcés par référendum en faveur de la légalisation. Mais le Congrès américain, qui en a la tutelle administrative car elle n’est pas située dans un Etat, essaie de bloquer son entrée en vigueur.
 
Deux Etats voisins du Colorado, l’Oklahoma et Nebraska, ont quant à eux porté plainte devant la Cour Suprême américaine en décembre pour protester contre la légalisation du cannabis, assurant qu’elle leur portait préjudice..
 
Source: lesnewseco.fr
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Grace Glass Bongs
Par TEAM CannaWeed,
Nous avons faits la rencontre au Hulp de Marco, qui représente la société Grace Glass Bongs.
 
Il souhaitait nous présenter la gamme de Grace Glass du coup nous avons pris rendez vous avec lui.
 




 
Nous voici donc 2 jours après au Cannabis Collège ou nous nous installons dans l'attente de Marco.
Quelque minutes s’écoulent, nous laissant le temps de jeter un œil à la partie culture du collège et de nous en mettre un dans le cornet.
 
Marco arrive, les bras chargés d'un gros carton et de sa mallette professionnelle.
Il nous remet le carton pour que nous l'ouvrions et a coté de ça ouvre sa mallette pour en tirer 2 monstres.
 
Nous déballons tout ça afin de prendre des photos, discuter et bien sur essayer le matériel!.
Au final devant nous se trouve:
3 gros bongs et 1 bubbler plus tout un tas d'accessoires.
 
 



 
 
Place aux photos:
 

Ici vous pouvez apercevoir les 4 pièces, au premier plan le bubbler et les bangs ensuite.






 
 

Marco avec deux créations de Grace Glass Bong








 
 

Le Bubbler


















 
 

Le second Bang qui fait partie de la nouvelle collection avec quelques vues des percolateur


















 

Le reste dans la galerie




 
Une rencontre sympathique, un bon moment au cannabis collège, du beaux matériels.. Que dire?
Ah si ! Nous finirons en vous disant que nous sommes repartis du collège avec difficulté....
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Les fumeurs de cannabis, des criminels ? Non. Avocats, profs... La génération H est variée
Par mrpolo,
LE PLUS. Qui est la génération H ? Avocats, profs, infographistes, pères de famille... Ils ont tous un point commun : ils fument du cannabis. Alexandre Grondeau, universitaire et écrivain s'est intéressé à ces consommateurs, souvent considérés comme des délinquants. Dans son livre "Génération H, têtes chercheuses d'existence", il explique que les fumeurs de joints sont souvent bien intégrés dans la société.
 
 

Photo: F.SCHEIBER/SIPA.


 
Depuis 30 ans, la consommation de cannabis et d’herbe explose en France. Longtemps importée depuis les Pays-Bas, la marijuana est désormais produite sur le sol métropolitain par des citoyens qui en ont assez de galérer, de se mettre en danger ou de financer des organisations mafieuses pour trouver des produits de qualité.
 
Le phénomène est massif et en constante augmentation. Une preuve parmi tant d’autres ? Depuis dix ans, la démultiplication du nombre de magasins de ventes de produits et d’ustensiles permettant la culture hydroponique est à mettre en parallèle avec les dizaines (centaines ?) de milliers d’auto-producteurs / consommateurs estimés dans le pays.
 
Il est vrai que le jardinage est le passe-temps préféré des Français, mais aujourd’hui, si la France pinard existe toujours, fière de ses valeurs et de ses traditions, elle a été rejointe par la France pétard sans que nos dirigeants ne prennent la mesure d’un phénomène socio-culturel irréversible. La culture hasch s’est développée dans toutes les franges de la société pour concerner aujourd’hui plusieurs millions de personnes.
 
La génération H est insérée dans la société
 
Il y a deux ans, je racontais dans le premier tome de la trilogie romanesque "Génération H", le road trip d’une bande de jeunes Français adeptes de tous les plaisirs cannabiques et fêtards invétérés. Le deuxième tome, "Têtes chercheuses d’existence", vient raconter le quotidien de cette France d’en bas qui fume dans un pays où la prohibition reste la règle.
 
Il serait facile de cantonner comme le font beaucoup de médias le fumeur de joint à un jeune avec les cheveux longs, un air ahuri et des yeux rouges, incapable de se sociabiliser et totalement passif. C’est pourtant loin d’être la réalité.
 
La génération H est multiple et variée et les hommes et les femmes dont je me suis inspirés dans mes romans sont aujourd’hui, pour la plupart, totalement insérés dans la société. Ils sont comme vous et moi, avec leur qualité et leur défaut, leurs paradoxes, leurs réussites, leurs déceptions aussi, des opinions politiques différentes, divergentes souvent, mais ils ont tous un point commun : ils fument des joints et sont de ce fait considérés comme des hors-la-loi, des délinquants qui doivent être arrêtés par la police et condamnés par la justice française.
 
Voici le portrait succinct de cette partie de la population que nos dirigeants ne veulent pas reconnaître : la génération H.
 
Avocats, profs, pères de familles...
 
Sarah est avocate d’affaires, elle travaille dans un grand cabinet international à Paris et gère des dossiers où les enjeux dépassent souvent les dizaines de millions d’euros. Elle est célibataire mais possède une vie sociale dense. Elle fume un ou deux joints en rentrant le soir pour couper le stress de sa journée et arriver à s’endormir plutôt que de prendre les somnifères prescrits par son médecin.
 
Alexis est infographiste. Il a arrêté de consommer du cannabis, depuis dix ans, mais il traîne toujours avec la même bande de potes, bringueurs invétérés le week-end. Il a beaucoup fumé, étant adolescent, puis il a stabilisé sa consommation de manière occasionnelle pendant ses études, pour enfin arrêter complètement quand il a senti que fumer limitait sa motivation. Il est aujourd’hui bien dans sa vie et ne regrette pas d’avoir eu une jeunesse enfumée.
 
Eric approche des quarante ans. Il est conseil en assurance, travaille plus de cinquante heures par semaine et gagne l’équivalent de sept ou huit smic par mois. Il est père de deux enfants et fume un joint d’herbe le soir pour se détendre. Sa femme, elle, ne fume ni cannabis, ni cigarettes, mais elle aime bien se moquer des yeux rouges de son mari.
 
François est professeur dans un lycée technique. Il enseigne depuis plus de quinze ans l’histoire à des élèves qui apprécient sa franchise et sa pédagogie et dont aucun ne soupçonne la passion pour le cannabis. Il est bien évalué par sa hiérarchie, parfaitement intégré à ses collègues et il espère un jour devenir directeur d’établissement.

Vers une politique plus compréhensive des usagers
 
Lamia a trente-quatre ans et n’a pas d’enfants. Elle est gravement malade et ne travaille plus depuis de longs mois. Ses traitements médicaux sont lourds et lui coupent l’appétit. Elle vapote du cannabis plusieurs fois par jour afin de soulager certaines douleurs et retrouver l’envie de manger.
 
Antoine a trente-six ans. Il est chef d’agence et emploie une petite dizaine de salariés. Pacsé à sa compagne, il fume quotidiennement depuis plus de vingt ans. Son agence est en difficulté et Antoine subit de plein fouet la crise de son secteur d’activités du fait de ses responsabilités. Son usage du cannabis est plus relaxant que récréatif.
 
Laura est vendeuse, célibattante. Elle consomme occasionnellement du cannabis ou de l’herbe à des fêtes entre amis, quand les joints tournent. Elle n’achète pas de produits pour fumer seule mais se cotise plutôt avec ses copines lorsqu’une belle soirée se profile.
 
Tous ces prénoms sont des prénoms d’emprunts puisqu’aujourd’hui, être un fumeur de pétard est interdit par la loi. Et c’est le problème que posent tous ces citoyens intégrés dans la société.
 
Doit-on encore continuer à les considérer comme des criminels, quand des pays comme les États-Unis, l’Allemagne, l’Espagne, le Canada, les Pays-Bas ont tous constaté l’échec des politiques prohibitionnistes et les ont remplacées par des politiques plus compréhensives des usagers ? Vous imaginez facilement le point de vue de la génération H de France.
 
Par Alexandre Grondeau
Maître de Conférences à l'Université Aix-Marseille



Alexandre Grondeau est l'auteur de "Génération H, têtes chercheuses d'existence" (éd. La Lune sur le toit).
 
Source: leplus.nouvelobs.com
Édité par Anaïs Chabalier
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Sensi Seed soutient Cannaweed
Par Invité,
Sensi Seeds et les communautés en ligne du cannabis
 
30 années après sa création, Sensi Seeds est devenue pour beaucoup une référence dans différents aspects de l’industrie du cannabis.
La semaine dernière, nous discutions de notre engagement dans de nombreux projets activistes. Mais l’industrie du cannabis consiste également en des milliers d’individus, qui luttent chaque jour afin de soutenir la cause du cannabis, et faire passer le message quant à notre plante bien-aimée. Notre but est de soutenir le plus grand nombre possible de ces communautés.
 
Soutenir l’activisme en ligne
Sensi Seeds a soutenu de nombreuses communautés en ligne ces dernières années. Il existe de nombreux évènements commerciaux visibles qui non seulement réunissent des enthousiastes en provenance de partout dans le monde, mais aussi montrent les visages de ceux qui ont souffert, et souffrent encore des conséquences de la Guerre contre les Drogues.
 
Mais chaque jour, ces enthousiastes ont besoin de soutien, et ils trouvent ce soutien dans les forums en ligne. Ces forums sont clefs en termes de soutien comme de conseil, et ils constituent un élément social dans le monde du cannabis qui est de la plus haute importance, puisqu’ils sont les seules plateformes disponibles pour tout patient, activiste ou consommateur récréatif souhaitant discuter les politique du cannabis, et autres sujets.
 

 
Naturellement, nous sommes plus qu’heureux de prêter main forte à nos compagnons activistes partout dans le monde. La communauté francophone CannaWeed est un excellent atout pour faire passer le message ; nous sommes honorés d’écrire des articles pour nos amis de LaMarihuana.com, et la communauté tchèque grower.cz est également dans nos priorités. Entre les ressources mises à disposition en ligne, les Cannabis Cups organisées par les utilisateurs, et autres projets, le fait que la communauté cannabique se projette dans l’avenir, qu’une légalisation totale du cannabis soit proche ou non, ne fait aucun doute.
 
Redéfinir le cannabis dans les médias
Alors que la télévision publique ou câblée ne semble pas encore prête à diffuser des émissions ou développer des chaînes ayant pour sujet le cannabis, Internet accueille de nombreuses initiatives journalistiques allant dans ce sens et qui méritent du fait notre attention et notre soutien. Nous sommes heureux de pouvoir aider ces équipes de globe-trotters épris de savoir qui informent, rapportent, dénoncent et documentent tout ce que le consommateur de cannabis doit savoir, par le biais de leur présence en ligne.
Sensi Seeds est tout particulièrement fière de collaborer avec nos précieux amis du Cannabis News Network, qui nous ont aidé en nous fournissant en première ligne des informations honnêtes sur différents sujets, comme par exemple la qualité du cannabis du marché noir, les dernières nouvelles concernant les importantes victimes de la guerre contre les drogues etc.
 
« Cannabis News Network est votre source pour des vidéos sérieuses, basées sur des faits, sur tout ce qui est en relation avec le cannabis, son usage médicinal, son industrie, et sa consommation récréative. […] Ensemble, nous confrontons les personnes responsables des régulations, les politiciens, et le public avec des faits raisonnables, et nous tentons de combler le vide laissé sur le sujet par la presse destinée au grand public. »
 
 


Sensi Seeds & Method Man


 
Nous avons également fait découvrir dans le détail l’impressionnante fabrique Hempflax grâce à Marihuana Television et nous nous réjouissons de regarder sur Exzessiv TV chacun des épisodes filmés par notre invité blogueur Micha. Nous avons soutenu CIA TV (anciennement blunTV) dans la conception de leur film. Nos amis de 420weed TV peuvent également compter sur notre appui et nous sommes impatients de voir les nouveaux projets télévisés, films et documentaires que la communauté cannabique nous prépare pour les années à venir.
 
Nous sommes véritablement ravis de contribuer de manière régulière au développement de la presse spécialisée dans le cannabis et nous publions autant qu’il nous est humainement possible de le faire dans les magazines, webzines et journaux. La disponibilité de l’information jouant un rôle fondamental dans l’industrie en pleine essor que représente le monde du cannabis, nous allons nous concentrer pleinement sur la visibilité du sujet dans tous les médias confondus !
 
Mécénat culturel
Mais il s’avère que les forums en ligne ne sont pas les seules initiatives fédératrices disponibles sur le web ; la culture pop est un outil d’importance dans la tâche d’unir des individus autour d’un thème, et c’est pourquoi nous sommes passionnés par les artistes musicaux que nous avons décidé de sponsoriser. Ces derniers mois, Sensi Seeds s’est concentrée sur de nombreuses personnes qui représentent comme soutiennent la communauté du cannabis, quelle que soit la méthode utilisée. Nous sommes fiers de compter parmi nos ambassadeurs des artistes éminents tels que George Clinton, Redman & Method Man, Reverie, Gaïden (Rap Contenders), et bien d’autres.
 
Les influences viennent de partout et de n’importe qui ; c’est pour cela que nous souhaitons aider partout et tout le monde.
 
Ça a déjà été un incroyable voyage, et nous sommes loin d’être arrivés à destination !
 
Source: sensiseeds.com
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Cannabis: pourquoi fume-t-on autant en France?
Par mrpolo,
La France est le pays européen où la proportion d'adultes ayant déjà consommé du cannabis est la plus importante. Etat des lieux à l'occasion de la Journée internationale contre l'abus et le trafic illicite des drogues qui se déroule ce vendredi.
 

Photo: REUTERS/Nick Adams


 
Plus de quatre Français sur dix ont déjà fumé un joint. En 2014, plus d'une centaine de nouvelles drogues ont déferlé en Europe, au rythme de deux par semaine. Malgré l'essor de ce qu'on appelle les Nouveaux produits de synthèse (NSP), le cannabis demeure la substance illicite la plus consommée en Europe où 23,3% des 15-64 ans en ont déjà consommé, souligne le dernier rapport de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies. En France, le chiffre grimpe à 40,9%.
La situation géographique
Pour François Beck, directeur de l'Observatoire français des drogues et toxicomanies, la forte consommation en France peut notamment s'expliquer par le fait que le pays se trouve géographiquement "au coeur des routes du trafic de cannabis, notamment en provenance du Maghreb", ce qui rend le produit "très disponible".
Le développement de la production
La France est aussi devenue depuis quelques années une terre de production. "Le développement de l'autoculture conduit certains à estimer que leur consommation est moins problématique qu'elle ne le serait s'ils se procuraient le produit auprès de réseaux de revente traditionnels", souligne François Beck. Selon les estimations de l'OFDT, il y aurait 200 000 cannibiculteurs sur le territoire.
>> Lire notre enquête: Cannabis à la ferme, le boom de la production locale
La perception du produit et la "mode" du bio
Enfin, l'Observatoire a observé un "boom" de la consommation d'herbe, perçue comme plus "naturelle", moins coupée que la résine de cannabis, dans un pays où "la mode du bio est assez forte", ce qui pourrait expliquer le regain de consommation. Entre 2010 et 2014, la proportion des 15-64 ans ayant expérimenté le cannabis a bondi de 8,8 points.
 
Soure: lexpress.fr
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Cannabis : le Conseil économique et social réclame un débat sur les sanctions
Par mrpolo,
Au tour du Conseil économique social et environnemental (CESE) de réclamer un débat public sur le cannabis.
 
Photo:ALAIN JOCARD / AFP
 
Dans une note d’avis de la section des affaires sociales et de la santé intitulée « Les addictions », publiée mercredi 24 juin, l’instance insiste sur la nécessité de s’interroger sur l’« échelle des sanctions » liées à la consommation de ce stupéfiant. Le CESE appelle la France à « se forger une position » alors qu’une session spéciale de l’Assemblée générale de l’ONU sur les drogues est prévue courant 2016.
 
« Un débat public sur l’échelle des sanctions doit être posé [et] solidement documenté pour permettre d’explorer les voies possibles soutenues par les différents acteurs », souligne Giselle Ballaloud, l’auteure de la note qui doit être votée en séance plénière mercredi en fin de journée. Le rapport rappelle que « les divers positionnements et réflexions en cours vont du maintien du statu quo jusqu’à la légalisation, ou encore de la dépénalisation de l’usage, en passant par des sanctions contraventionnelles ».
 
 
Proposition de loi rejetée
 
La France est l’un des pays où l’on consomme le plus de cannabis en Europe, alors que la législation française fait partie des plus répressives : son usage, comme celui de tout autre stupéfiant, est un délit passible d’une peine d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 3 750 euros. Mais les sanctions sont, dans les faits, loin d’être systématiques.
 
Lire aussi : les jardins secrets du cannabis
 
Alors qu’à l’échelle mondiale, la légalisation a été actée ici ou là, comme en Uruguay ou aux Etats-Unis dans certains Etats (Colorado, Washington), la France préfère de son côté ne pas toucher à la législation en vigueur. Ces derniers mois, le gouvernement a été interpellé à plusieurs reprises sur la question. Déposée en 2014, une proposition de loi de la sénatrice (EELV) Esther Benbassa visant à autoriser un « usage contrôlé » du cannabis s’inscrivant « dans un processus de sensibilisation » a été rejetée en avril.
 
En novembre 2014, deux députés du comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques avaient préconisé la mise en place d’une contravention de troisième catégorie (450 euros maximum), jugeant la loi actuelle peu efficace. Constatant lui aussi l’échec de « la politique de répression », le think tank Terra Nova affirmait pour sa part en décembre 2014, étude d’économistes à l’appui, qu’un assouplissement de la législation pourrait conduire à une baisse de la consommation.
 
Prévention
 
Si la majorité des membres de la section des affaires sociales et de la santé du CESE n’est pas favorable à la dépénalisation du cannabis, le rapport insiste cependant sur la nécessité de faire évoluer le modèle français. « La pénalisation telle qu’elle est actuellement n’a pas permis de faire baisser la consommation », soutient Gisèle Ballaloud. Un rapport de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, publié en avril, montre en effet que l’usage du cannabis est reparti à la hausse. En 2014, 11 % des adultes âgés entre 18 et 64 ans ont fait usage de ce produit au moins une fois dans les douze derniers mois. Ils n’étaient que 8 % quatre ans auparavant.
 
Lire aussi (abonnés) : Cannabis : la France en retard dans la prévention
 
« Contrairement à la politique répressive en vigueur, il faut surtout mettre l’accent sur la prévention et l’éducation à la santé », préconise Gisèle Ballaloud. Mais pour elle, cette sensibilisation aux dangers d’un produit aujourd’hui « plus puissant » et « plus addictif » qu’autrefois passe aussi par le « maintien d’un interdit fort » et notamment par une sanction pénale systématique. « Actuellement, lorsqu’une personne est interpellée, il n’y pas forcément de suivi, constate-t-elle. Alors qu’avec une sanction suffisamment applicable et appliquée, on pourrait déboucher sur un suivi éducatif. »
 
 
Son rapport préconise par ailleurs que soit reconnue comme maladie la souffrance liée aux addictions (alcool, tabac, drogues, jeux d’argent et jeux vidéo), insistant sur l’urgence de « lever la stigmatisation qui pèse encore sur les addictions afin que les personnes demandent davantage d’aide et de soutien ».
 
Benjamin Derveaux
 
Source: lemonde.fr
 
Communiqué du CESE en pdf: lecese.fr
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Le Colorado risque de devoir rembourser sa taxe sur le cannabis
Par mrpolo,
Au Colorado les taxes sur la marijuana rapportent trop d'argent à l'État. À tel point que celui-ci pourrait être contraint de rembourser ses citoyens.
 
 
C'est une situation inédite pour l'État du Colorado. L'État qui a perçu des recettes fiscales plus importantes que prévues pourrait être obligé de rembourser les contribuables. En cause, la taxe de 10% sur le montant des ventes de cannabis, votée lors de la légalisation en janvier 2014. Elle aurait rapporté 58 millions de dollars, soit 30 millions de plus qu'escompté. Or, la Constitution du Colorado oblige l'État à reverser la totalité du trop perçu fiscal aux citoyens. Le principe est inscrit dans la loi du «Taxpayer's Bill of Rights» (Tabor), littéralement les «Droits des contribuables», qui précise qu'en cas de mauvaise évaluation des recettes fiscales lors du vote du budget, l'État du Colorado doit restituer l'argent aux citoyens.
Investir dans des écoles ou recevoir un chèque
Pour éviter que cette manne financière ne leur échappe, les représentants des partis Démocrate et Républicain du Colorado se sont alliés pour organiser un référendum. Les citoyens du Colorado seront invités en novembre prochain à se prononcer sur l'avenir des 30 millions de dollars. À l'issue du vote, le Colorado saura s'il peut conserver les millions et les utiliser comme prévu pour financer la construction d'écoles et d'infrastructures, ou bien s'il doit les rendre.
 
Si les votants décident de récupérer les 30 millions de dollars de surplus la somme leur sera reversée sous forme de cadeaux fiscaux, crédits d'impôts sur les déclarations de l'an prochain ou par chèques directement envoyés à leur domicile. Cela représenterait environ 7,63 dollars par habitant.
Des mesures prises afin de diminuer les recettes de la taxe sur le cannabis
Parallèlement à la tenue du référendum, le gouverneur du Colorado, John Hickenlooper, a annoncé la mise en place de mesures destinées à réduire les recettes perçues sur la taxation des ventes de cannabis, et ainsi éviter que la situation ne se reproduise. Le montant de la taxe passera ainsi de 10% à 8% du prix de ventes à partir de juillet 2017. Un geste qui selon le gouverneur permettra de faire baisser le prix de vente du cannabis et par la même occasion de réduire le marché noir, toujours très actif malgré la légalisation.
 
Autre mesure prise par le gouverneur, les acheteurs de marijuana seront exemptés de taxe le 16 septembre 2015, date qui correspond au lendemain de la publication du bilan fiscal du Colorado pour l'année écoulée. Selon les données publiées récemment par le gouvernement du Colorado, en 2014 le montant total des ventes légales de cannabis dépassait 700 millions de dollars.
 
Source: lefigaro.fr
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