Coup dur pour l’activisme cannabique espagnol : Le Tribunal suprême ouvre la voie à la criminalisation des Clubs Sociaux de Cannabis
Par Indi-Punky, dans Justice, politique,

Les magistrats de la Chambre pénale du Tribunal suprême d’Espagne, réunis en session plénière, ont convenu d’examiner le recours présenté par le Ministère Public contre une sentence de l’Audience Provinciale de Vizcaya. Cette dernière a permis d’acquitter les responsables de l’Association des Études et des Consommateurs de Chanvre Ebers, de Bilbao, car les juges estimaient que « sa structure et son fonctionnement » allaient au-delà de la philosophie présente dans sa doctrine sur la consommation partagée. Il s’agit d’un coup dur de la plus haute instance judiciaire espagnole à tout l’activisme cannabique, qui cherche à criminaliser les clients des entités de ce type qui existent dans notre pays.
 
 
L’opération de police contre l’Association des Études et des Consommateurs de Chanvre Ebers débuta en 2011 et le jour du raid, le 14 novembre, les agents saisirent différentes quantités de marijuana au siège de l’entité à Deusto. La Cour condamne actuellement 5 personnes, parmi lesquelles se trouvent les responsables de cette association basque, pour un délit contre la santé publique, même si elle rejette les chefs d’accusation d’association illicite ou de groupe criminel dont ils avaient également été accusés.
 
Ainsi, le Tribunal Suprême accepte partiellement le recours du Ministère Public au verdict de la Sixième Section de l’Audience provinciale, qui a acquitté, il y a un an, trois dirigeants et deux associés d’Ebers pour atteinte à la santé publique, car ils permettaient une consommation et une culture de marijuana « partagée » afin de « s’éloigner d’un marché noir plein de risques » et « à but non lucratif ». Le procureur du Pays Basque, Juan Calparsoro, a alors annoncé qu’il ferait appel pour que le Tribunal suprême entre dans le fond de la réalité des clubs de cannabis et se base sur un critère, tel que cela s’est produit.
 
Mais d’autres implications existent. Avec cette décision, l’assemblée plénière des juges réunis annonce qu’elle va réviser leur doctrine sur l’autoconsommation de cannabis « afin de préciser davantage » la définition de consommation personnelle, en dépit de l’existence d’un débat juridique de plusieurs années –qui est désormais entrecoupé d’imprévus– sur le caractère pénal de ces associations. Cela a également permis, dans ce cas précis, une atténuation de la peine, conformément à l’accord de la deuxième chambre plénière de la Haute Cour. La sentence, qui sera rédigée et rendue publique après l’été, permettra à partir des points qui ont été débattus, une actualisation de la doctrine de l’autoconsommation partagée.
 
Pour la Plateforme Réglementation Responsable, qui dénonce l’électoralisme et le plaidoyer politique du Tribunal suprême dans un communiqué, cette décision est un coup dur à l’activisme cannabique et démontre, une nouvelle fois, « le manque d’objectivité et la connexion perverse existant malheureusement entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif. Une situation clairement répressive et liée à la position du gouvernement du PP, qui durant tout son mandat a insisté pour tenter de criminaliser ce mouvement social ».
 



 
Cependant, selon un porte-parole officiel du Tribunal Suprême, puisque cette résolution est la première de ce type, elle ne fera pas jurisprudence, mais créera un précédent dangereux. De ce fait, la Haute Cour doit encore se prononcer sur au moins quatre recours contre l’acquittement de responsables de clubs de cannabis, parmi lesquels de nombreux Catalans et le Bilbaïn Pannagh, qui avait été innocenté en avril par la même section de l’Audience provinciale basque. Si deux résolutions ont été signées par le Tribunal suprême dans ce sens, une nouvelle jurisprudence pourrait imprégner les documents que les tribunaux émettent à partir d’aujourd’hui. Même s’il faudra attendre jusqu’à septembre pour connaître le contenu exact de la sentence et évaluer la vraie dimension qu’elle revêt.
 
Jusqu’à présent, cette jurisprudence considérait que l’activité des clubs de cannabis était atypique d’un point de vue pénal, car elle respecte les paramètres établis dans la doctrine du Tribunal suprême sur la consommation partagée. Et ce, en considérant que la consommation réalisée conformément aux statuts d’une association ne constituait pas un délit et la culture non plus si elle respectait les paramètres de cette doctrine.
 
Ce qui est clair, c’est que le Tribunal Suprême « a réaffirmé avec cette sentence sa ligne conservatrice en faisant une interprétation de la loi totalement séparée de la réalité sociale, du débat juridique et de la réalité de centaines d’associations de personnes consommatrices qui développent ces activités depuis des années et s’autorégulent dans un contexte de normalité sociale », affirment-ils sur la Plateforme Réglementation Responsable.
 
Une thèse totalement partagée par l’Eusfac (Fédération Basque de Cannabis), qui par son président, Iker del Val, dénonce le fait qu’il s’agit d’une sentence visiblement politique. « La situation est réellement préoccupante, non pas en ce qui concerne la décision du Ministère Public, mais pour ce que cela peut supposer pour le reste des associations qui suivent et qui en sont au même processus. Avec cela, ils veulent unifier la doctrine et les associations entreraient alors dans une situation assez compliquée d’un point de vue légal ».
 
Chez l’Eusfac, tout comme sur la Plateforme Réglementation Responsable, on mise également sur un changement législatif qui privilégie la santé, le droit des consommateurs et l’éducation de la citoyenneté afin que les forces de police ne fuient pas la réalité et adaptent les politiques publiques aux nécessités des personnes. Et ce, en réformant le Code Pénal ainsi que la Loi de la Sécurité Citoyenne, car ils sont anticonstitutionnels et portent atteinte aux droits fondamentaux de la citoyenneté.
 
« Il s’agit d’une manœuvre totalement coordonnée et lancée par le Gouvernement, le Ministère Public ainsi que le Plan National pour les Drogues… tel est le fonctionnement de l’appareil d’État ». Et tous ses liens avec la récente Loi Mordaza qui a été approuvée sont dissimulés : « tout est connecté et il est évident qu’il s’agit d’une attaque politique et sociale envers tous les collectifs cannabiques de ce pays », juge Iker del Val.
 



 
 
Source: dinafem.org
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La vérité sur les Indicas et les Sativas
Par kyu,
La vérité sur les Indicas et les Sativas
 
Il y a longtemps, lorsque seules des variétés Landraces existaient dans le genre Cannabis, les termes Cannabis sativa L. et Cannabis indica Lam. ont été créés pour identifier ces deux espèces de la famille des Cannabaceae. Aujourd'hui, ces termes taxonomiques ont été raccourcis à sativa et indica, mais ils peuvent encore être sources de confusion et parfois être très trompeurs pour le consommateur occasionnel, les nouveaux patients utilisant la marijuana médicale et même l'usager quotidien.
 
Les différences entre ces deux espèces sont vastes: Tout, de comment la plante se développe, à son apparence, à la façon dont ses effets sont vécus lorsque elle est consommée. Mais pourquoi ces différences existent-elles? Pourquoi une plante indica grandit moins qu'une sativa? Pourquoi une sativa offre t'elle une expérience psychoactive distincte par rapport à une indica?
 
Pour arriver à ces réponses, nous devons utiliser la généalogie et des données scientifiques afin de relier les souches d'aujourd'hui à leur variété primitive originale. Les résultats obtenus en laboratoire, tels que les niveaux des cannabinoïdes et les profils terpéniques, devraient contribuer également à cette entreprise au moins un peu.
 
Nous avons donc invité un ami bien informé du laboratoire Steep Hill Halent, partenaire de High Times, à participer... Et ce que nous avons trouvé pourrait vous surprendre.
 
Les origines des Indica et Sativa
 
Bien qu'il n'y ait aucun moyen de déterminer depuis combien de temps le cannabis s'est développé sur la planète, la première preuve de l'usage humain remonte à des milliers d'années en Extrême-Orient. Les origines des variétés locales de cannabis autochtone ont été tracées au Sud et en Asie centrale, avec le cannabis sauvage s'étendant des franges du Moyen-Orient vers la Chine et la Mongolie, plus au nord. Mais comment différentes espèces de cannabis se développent séparément autour des mêmes latitudes de la Terre?
 
Comme tous les organismes vivants, la plante de cannabis a évolué et s'est adaptée à son environnement (et continue de le faire à ce jour). Avec les régions natives du cannabis situées relativement près les unes des autres, la réponse à pourquoi les espèces ont évolué différemment réside dans l'examen de leurs climats d'origine. Ces climats peuvent varier considérablement en raison de la différence de lieux géographiques, allant des contreforts de l'Himalaya aux vallées des plaines de l'Hindu Kush, aux sommets des montagnes du Rif au Maroc.
 




Les montagnes du Rif au Maroc, abritent une grande variété de souches de landraces.


 
Selon Kymron Decesare, chef directeur de recherche à Steep Hill Halent Lab à Oakland, CA, la différence majeure dans l'évolution entre les sativas et les indicas est que les sativas se sont développées pour profiter d'un environnement humide. Ceci inclut le développement d'une tige mince, élancé et des feuilles longues et étroites pour favoriser une plus grande respiration. Les Indicas, d'autre part, se sont ont développés pour survivre dans des climats plus secs, plus arides, évoluant en plantes plus courtes, trapues avec des feuilles épaisses et tronquées conçues pour minimiser la perte d'eau via la respiration. Il va donc de soi que des milliers d'années auparavant, de véritables indicas Landraces, comme le petit, trapu Afghanica, pouvaient être trouvées à des altitudes plus élevées, où l'air était pauvre et vif et l'eau rare. Pendant ce temps, dans les vallées en dessous poussaient les sativas, minces et hautes dans les zones forestières luxuriantes et humides.
 
Avance rapide de quelques siècles jusqu'à 1753, quand un jeune scientifique du nom de Carl von Linné est le premier à classer le genre cannabis en utilisant ce qui allait devenir la nomenclature taxonomique moderne. À l'époque, Linné pensait que le genre cannabis était monotypique. Dans le sens ayant une seule espèce et il a nommé que l'espèce Cannabis sativa L. (le «L.» signifie «Linnaeus», indique l'autorité qui le premier l'a nommée). Trois décennies plus tard, en 1785, un autre scientifique et biologiste évolutionniste, Jean-Baptiste Lamarck, a identifié une deuxième espèce de cannabis qu'il nomma Cannabis indica Lam. (pour "Lamarck") après avoir examiné les spécimens de plantes qu'il avait recueillis en Inde. Enfin, dans la première partie du XXe siècle, un groupe de botanistes explorateurs russes a identifié un tiers des espèces connues comme ruderalis. C.Ruderalis qui différe du C.sativa et C.indica par le fait qu'il est, une plante fibreuse beaucoup plus résistantes comme le chanvre industriel et ne possède que peu ou pas de THC, ce qui le rend non-psychoactif.
 




Hindu Kush, une variété locale d'indica pure des montagnes du nord de l'Afghanistan.


 
Des exemples de souches Landrace pures
 
Sativas
Thai
Burmese
Pakistani
Mexican

Indicas
Afghanica (Afghani)
Hindu Kush
Moroccan/Ketama

Culture et aspects physiques
 
Ces tendances évolutives ont aidé les premiers plants de cannabis en termes de respiration, augmentant ainsi leur taux de photosynthèse, qui à son tour a augmenté la production florale et la production de semences. Donc veiller à ce que leurs lignées génétiques puissent survivre et prospérer.
 
Aujourd'hui de la même manière les cultivateurs de cannabis utilisent les caractéristiques évolutives de l’indica et de la sativa, afin d’augmenter leurs rendements en fonction de l'environnement de culture prévu dans leurs jardins. Les cultivateurs d'intérieur veulent des plantes plus courtes en raison de contraintes d'espace et donc ils se tournent plutôt vers des variétés indica. La plupart du temps les cultivateurs en plein air peuvent avoir à composer avec un climat chaud et humide et ils choisissent donc des sativa respirant mieux. Ou alors un cultivateur en extérieur peut trouver que les indica, sont trapus, supportent mieux les aléas du temps et sont plus résistantes aux ravageurs. Tandis que dans une box de culture une sativa mince aux têtes espacé sera plus résistante aux moisissure et a l'oïdium.
 
Tout dépend des conditions environnementales de l'espace de culture et les caractéristiques individuelles des souches choisies par le cultivateur. Et même dans ce cas là le résultat n'est pas aussi prévisible que cela puisse paraître, puisque chaque génotype a la possibilité de présenter de nouveaux traits (ou phénotypes) qui peuvent varier grandement de la norme lorsque les plantes sont cultivées dans des conditions à laquelle elles sont habitués . En d'autres termes, ce que vous observez sur les Indicas et Sativas n’est pas toujours ce que vous obtenez.
 





Cette blue dream est un hybride a dominance sativa avec un effet indica suspect.



 
Indica et sativa dominance hybrides
 
Le terme ”hybride” est potentiellement une source de confusion car tout ce qui n'est pas 100% pur landrace (une denrée rare ces jours ci) est techniquement une souche hybride. Pour la High Times notre Cannabis Cup, ainsi que pour cette liste, nous utilisons un ratio de 70/30 pour déterminer si une espèce de cannabis est dominante dans toute souche fournis. Toute souche inférieure à 70/30 par exemple, avec un ratio de 60/40 ou 50/50 est considérée comme un hybride non dominant ou bien équilibré.
 
Des exemples de sativa dominante hybrides
haze
Blue Dream
Strawberry Cough

Des exemples de dominance indica hybrides
Hash Plant
Myrtille
Girl Scout Cookies

Cannabinoïdes, terpènes et effets psychoactifs
 
Quels sont les différents effets que vous aurez entre une indica et une sativa? Et comment ces effets sont intrinsèque si les conditions environnementales varient de jardin en jardin? Eh bien, voilà le moment où les choses deviennent vraiment intéressantes.
 
Beaucoup d'utilisateurs de cannabis sativa ont l'expérience d’un "high" stimulant et cérébral, tandis que l'indica ”stone” c'est à dire un effet sur le corps qui peut scotcher le consommateur pendant des heures devant la télévision. Mais ces effets peuvent être directement attribués à des différences entre ces deux espèces, et si oui pourquoi?
 
"Les termes sativa et indica ne sont pas réellement valable pour décrire les caractéristiques physiques de la souche de cannabis dans un environnement donné”, a déclaré Decesare. "Ils ne sont pas aussi fiables pour faire des hypothèses sur l’effet stimulant par rapport a l’effet scotchant."
 
En effet, par sa nature même les effets du THC sont énergisant, le cannabis sativa et indica possèdent un niveau de THC qui permettra de créer une élévation des sens et un sentiment d'euphorie lorsqu'il est fumé. Alors, pourquoi certaines indicas vous laissent dans un état végétatif?
 
Selon Decesare, sativa et indica partagent généralement les mêmes cannabinoïdes et les mêmes terpènes. Les composés chimiques trouvés dans le cannabis qui contribuent à la saveur et a l'arôme des fleurs. Ces terpènes ou ces terpénoïdes, sont également présents dans de nombreuses autres plantes; en effet, ils créent les huiles et les extraits que nous utilisons pour les parfums et les fragrances. Non seulement les terpènes existent dans le cannabis sativa comme indica mais aussi dans des proportions similaires.
 
Cependant, Decesare pointe vers une exception importante, elle aide à expliquer les différences d'effet psychoactif entre les cannabis sativa et indica: "Les niveaux constamment élevés de terpénoïdes myrcène dans le C. indica, comparé au C. sativa». A savoir que dans les fait, selon les nombreuses études qu'il a menées avec des chercheurs spécialisés dans le cannabis comme le Dr Donald Land et le Dr Ethan Russo, le "myrcène est l'ingrédient majeur responsable du retournement de l'effet énergétique normal du THC en un effet scotchant."
 
Cela signifie que ce que beaucoup d'entre nous pensaient à propos du cannabis indica par rapport au sativa n’est pas nécessairement vrai: Le THC qui est généralement associé avec les propriétés psychoactives du cannabis n'est pas le seul facteur participant au ”high”. En fait la théorie de ”l’effet d'ensemble” proposée par le Dr Russo soutient que les différentes combinaisons des cannabinoïdes et des terpènes travaillent ensemble pour créer les effets distinctifs d'une souche à l'autre, c’est une meilleure explication pour les différences psychoactives entre sativa et indica. En ce qui concerne Decesare, le myrcène terpénoïde est la variable la plus importante dans la détermination de ces effets.
 
Interrogé sur les preuves utilisées pour étayer cette conclusion, Decesare a répondu ”Cela peut être déterminée de manière fiable grâce à l'essai de cannabis en laboratoire. Lorsque nous avons commencé à faire des analyses sur le cannabis, il y avait peut-être 1.000 souches différentes. Ce nombre dépasse maintenant 3.000 souches environ. Cette conclusion est fondée sur l'analyse de plus de 100.000 échantillons différents testés au cours des sept dernières années".


Le nombre élevé de trichomes sur cette Russian Kabul n’est pas ce qui est responsable de ces effets "couchlock".


 
Glorieux ... Myrcène?
 
Comme les terpènes, le myrcène est assez commun, il existe dans de nombreux autres fruits et plantes cultivées dans le monde entier. La mangue et le houblon sont peut-être les deux plus connu quand il sont à des niveaux élevés de myrcène.
 
”Vous remarquez le chaud et la sensation de détente que vous obtenez à partir d'un pinte de bières de houblon?” Demanda Decesare. "Cet effet dans une bonne mesure, est provoqué par la présence de myrcène dans le houblon."
 
Alors quel est le niveau de Myrcène nécessaires pour vous aider à vous sentir vraiment détendu ou stone, comme la plupart d'entre nous le diraient? Les recherches effectuées à Steep Hill Halent suggèrent qu'un niveau de myrcène égale ou inférieure à 0,4% dans les fleurs n'a pas beaucoup d'impact sur les "effets énergisants” attribués au THC. Lorsque la teneur en myrcène commence à passer au-delà de 0,5%, "la souche devient de plus en plus sédative et stone,” a noté Decesare. ”OG Kush est considéré par la plupart des consommateurs comme une fleur fortement scotchante à environ 1,25% myrcène. Quelques souches ont une teneur en myrcène à plus de 3%. D'autres substances/composés chimiques peuvent jouer un rôle mineur dans l'effet scotchant: le CBD, le CBN et le linalol quand ils sont présents dans une souches stonante, par contre ils ne sont pas toujours présents ou autant influent ".
 
Et après?
 
En conclusion, je demandai au bon docteur Decesare quelles sont les possibilités et les opportunités que l'avenir réserve au cannabis légal.
 
"Aller de l'avant à un moment où l’USDA (Département américain de l'Agriculture) et la FDA (Food and Drug Administration) supervisent la réglementation de distribution du cannabis” répondit-il "ils vont insister sur l'étiquetage précis pour assurer au client qu’il achète une souche énergisante ou stonante et le seul moyen fiable de faire cette détermination est par un test en laboratoire pour apprendre le taux de myrcène".
 
Fait intéressant, une étude récente publiée par le National Institutes of Health et publiée par la National Library of Medicine, discriminant les effets du cannabis sativa et du Cannabis indica, a noté que dans un sondage auprès des utilisateurs de cannabis médical, ”une préférence pour le C. indica était statistiquement significative pour la gestion de la douleur, aidant à la sédation et au sommeil. Le C. sativa a été préféré pour l'euphorie et améliorer l'énergie. Les conditions atteignant une signification statistique pour le C. indica étaient: maux de tête non-migraineux, le glaucome, la neuropathie, la spasticité, des convulsions, l'insomnie et les douleurs articulaires. Pour le C. sativa, aucune conditions particulière. "


Burmese Kush (L), un hybride à dominance indica, vous fait vous sentir stone. Brainstorm Haze ®, un hybride à dominance sativa, vous fait vous sentir high.



Malheureusement, en raison des conséquences juridiques pour les laboratoires privés et les universités, qui peuvent réellement faire ce type de travail, sans parler de l'absence de financement fédéral disponible pour la recherche, cette étude particulière liée au cannabis a été réalisée par l'intermédiaire d'un sondage anonyme sur Internet, cela signifie qu'il ne possédait pas les conditions de base d'un essai clinique approprié. Les chercheurs qui ont mené l'enquête ont admis, dans leur conclusion abstraite que l'étude "avait ses limites avec deux espèces différentes, associé a l’effet sur les symptômes et les conditions peut-être en raison des différences d'ingrédients. De futures enquêtes et études prospectives définitives ultérieures sont nécessaires pour confirmer les résultats”.
 
"Peut-être en raison des différences d'ingrédients" -comme, par exemple, des combinaisons de cannabinoïdes et des terpènes variable? Quant à la nécessité de "futures enquêtes et études définitives ultérieures”; Eh bien, devinez quoi, le NIH et nos amis du gouvernement fédéral: Nous sommes déjà en avance sur vous. N’est il pas temps que vous nous rejoignez?

Source: hightimes.com
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"La légalisation est en marche, elle est inéluctable" - Lettre ouverte d’un ex-gendarme à François Hollande
Par kyu,
"La légalisation est en marche, elle est inéluctable"
Lettre ouverte d’un ex-gendarme à François Hollande
 

 
Photo@Reuters 2004
 



 
Paris, le 2 juillet 2015
 
Début juillet 2012, le magazine Les Inrockuptibles publiait la lettre ouverte d’un gendarme adressée à celui qui venait à peine d’accéder au siège de Président de la République, François Hollande.
 
C’est Farid Ghehiouèche, fondateur de Cannabis sans frontières et militant de longue date contre la prohibition du cannabis et la criminalisation de ses usager-e-s, qui avait été contacté par ce gendarme, à qui le devoir professionnel de réserve imposait l’anonymat.
 
Nous sommes 3 ans plus tard, et qu’est-ce qui a changé ?
 
Dans cette période, Chanvre & Libertés est née : une association visant à mettre sur pied une véritable coordination entre les usager-e-s de cannabis et l’ensemble des experts et professionnel-le-s travaillant en lien avec le système de contrôle et de prohibition des stupéfiants (enseignants, avocats, médecins, mais aussi gendarmes et membres des forces de l’ordre). Farid Ghehiouèche s’y est joint à titre individuel, pour devenir membre du Conseil d’Administration ; et Cannabis Sans Frontières a suivi en s’affiliant à Chanvre & Libertés.
 
Notre ami gendarme est désormais à la retraite : il n’est donc plus soumis au devoir de réserve, et peut désormais s’adrésser au Président sous son vrai nom, Jean-Luc Garcia. Il s’est également rapproché de Chanvre & Libertés, pour donner une forme et un sens à sa prise de position, à l’instar de ses collègues anglo-saxons policiers, officiers, avocats, procureurs et magistrats opposés à la prohibition (Law Enforcement Against Prohibition, une importante organisation de professionnels du Droit et des forces de l’ordre en faveur de la réforme des politiques des drogues).
 
Mais surtout, en 3 ans, c’est l’absence totale d’engagement d’un gouvernement se voulant progressiste sur la question des politiques relatives au cannabis qui a pu être observée par Farid, par Jean-Luc, par l’ensemble des personnes sensibilisées à la question, ou encore par nos voisins européens qui, eux, avancent.
 
Aujourd’hui, c’est par une seconde apostrophe au Président que Jean-Luc nous dévoile à la fois son identité, la rigueur de ses observations et la constance de son engagement.
 
PERSISTE & SIGNE
 
Monsieur le Président,
En 2012, peu de temps après votre accession à la tête du pays, je vous écrivais une lettre ouverte et, je le déplorais alors, anonyme (1) .
 
En effet, les obligations de la discipline militaire et du devoir de réserve ne me permettaient pas de signer ce message destiné avant tout à un lectorat aussi large que possible.
 
Bien qu’unanimement perçu comme sérieux, respectueux des personnes, attaché à l’ordre public, à la défense des plus vulnérables et au secours des victimes, le gendarme est malheureusement doté d’un statut qui ne lui permet aucune prise de position publique et lui interdit, de fait, d’apporter sa contribution aux débats et au progrès s’il le juge souhaitable.
 
Pourtant, la critique de lois inadaptées, peu respectées, inapplicables, nocives et dangereuses, voire illégitimes est l’affaire de chaque citoyen dans une vraie démocratie qui fonctionne comme il se doit : au bénéfice de tous et avec la participation de chacun.
 
C’était justement la raison de cette lettre qui défendait sans la moindre ambiguïté la légalisation contrôlée du cannabis et les associations de consommateurs-producteurs. Nous étions alors et sommes toujours quelques millions à l’appeler de nos vœux.
 
En 2015, ex-gendarme, je suis en position d’en assumer pleinement les propos mais, malheureusement, de devoir les réitérer et les compléter tant l’actualité le justifie.
 
Je suis convaincu que l’approche que votre gouvernement a du sujet, pour des questions de santé, de sécurité et de lutte contre les organisations criminelles n’est pas réaliste et est totalement inefficace ; de récents chiffres le démontrent. (2) (3)
 
Vous pourriez, me semble-t-il, promouvoir un débat politique – les applications médicinales du cannabis ne font plus aucun mystère dans d’autres pays plus nombreux chaque jour – et prier Monsieur Cazeneuve de ne plus poursuivre à grand renfort médiatico-policier les consommateurs et cannabiculteurs. Le ridicule de la situation n’échappe à personne — et de plus, en quoi sont-ils de dangereux criminels ?!
 
La répression en vigueur est – ouvrons enfin les yeux – un non-sens pour ces jeunes toujours plus nombreux qui fument trop, trop tôt et des produits dangereux car non contrôlés ; elle les abandonne toujours plus aux mains des dealers de rue ou des dealers d’internet.
 
Elle est un non-sens pour ce malade placé en garde à vue, saisi, condamné mais pour lequel le parquet demande, en appel, une dispense de peine ! (4)
 
Elle est un non-sens pour ces utilisateurs récréatifs dont elle bafoue arbitrairement la liberté bien que ni trouble ni victime ne soient à déplorer.
 
Elle est un non-sens enfin pour ces gendarmes et policiers qui ont vocation à réprimer les délinquants, les vrais, à protéger et à secourir plutôt qu’à perdre leur temps à d’onéreuses et inutiles chasses aux boulettes et aux auto-producteurs.
 
Pendant que d’autres pays avancent, pendant qu’ailleurs la légalisation contrôlée du cannabis est synonyme de santé, de sécurité, de prospérité et d’emplois (5), le pire non-sens, Monsieur le Président, est de stagner confis dans la prohibition, aveugle aux évolutions et sans autre argument que celui de ne pas déplaire à ceux qui n’en ont aucun.
 
Vous en serez peut être comptable.
Quoiqu’il en soit Monsieur le Président, quelles que soient les réformes et les progrès que vous envisagez ou ceux que vous vous interdisez, force est de constater que le libéralisme économique fait très bon ménage avec le cannabis : les récents exemples états-uniens le démontrent.
 
La légalisation est en marche, elle est inéluctable, j’en suis sûr ; l’opinion publique n’y est plus si hostile, elle manque seulement d’informations objectives.
 
Il reste maintenant à choisir sa forme, ses modalités ; il reste à savoir qui lui donnera son nom. Interviendra-t-elle avant 2017, inspirée grâce à vous par l’exemple social uruguayen ou plus tard, peut être inspirée par la forme ultra-libérale prise au Colorado ?
 
Je vous remercie d’avoir consacré quelques minutes à la lecture de mon message.
 

Jean-Luc Garcia



https://blogs.lesinrocks.com/droguesnews/2012/07/06/le-cannabis-doit-etre-legalise-lettre- ouverte-dun-gendarme-a-hollande
https://www.20minutes.fr/societe/1624079-20150604-rapport-oedt-france-premiere- consommatrice-cannabis-europe
https://www.ofdt.fr/publications/collections/periodiques/lettre-tendances/les-niveaux-dusage- des-drogues-en-france-en-2014-tendances-99-mars-2015
https://www.dna.fr/edition-de-colmar/2015/06/18/justice-colmar
https://28minutes.arte.tv/exclus/dossier-cannabis-fais-tourner-le-debat

Retrouvez ici la première lettre du gendarme écrite en 2012.
 
Source: chanvrelibertes.org
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Info consommation - Chanvre & Libertés - NORML France
Par sb555,
Info Conso par Chanvre & Libertés
 
 



 



 



 



 



 






 






 



 
Il faut d’abord savoir que le chanvre (nom scientifique : Cannabis sativa L.) contient une grand nombre de composantes, de molécules, ayant toutes des effets différents. Ce sont les constituants naturels du chanvre. À ce jour, plus de 500 de ces composants ont été découvertes. La plupart de ces substances chimiques se retrouvent dans d’autres végétaux et animaux, et sont toutes caractérisées par des effets pharmacologiques différents. Parmi les éléments composant la plante de cannabis, on compte des acides aminés, des protéines (albumine), des sucres, des terpènes, des cannabinoïdes, des flavonoïdes, des vitamines, des hydrocarbures, des alcaloïdes, des aldéhydes, des cétones, des acides gras, des pigments et beaucoup d’autres types de substances. Près de 120 de ces composés appartiennent à la seule famille des terpènes, plus généralement connue sous le nom d’huiles essentielles. Cependant la variété et le phénotype des plantes de cannabis variant énormément, la présence et le taux de ces molécules naturelles change aussi. La familles de substances la plus intéressante, qui agissant de façon importante sur l’organisme, et qui font du Chanvre une « plante médicinale » sont les cannabinoïdes. Il en existe énormément, mais seuls 75 types de cannabinoïdes ont été identifiés pour le moment. Le cannabinoïde le plus connu est le « THC », mais ils ont tous des propriétés bien différentes. Le liste ci-dessous donne un petit exemple, et les images qui suivent montrent l’étendue des propriétés médicinales offertes par les cannabinoïdes présents dans les plants de cannabis. Les principes actifs (cannabinoïdes) le plus présents dans le cannabis sont :
THC, ou ∆-9-THC (delta-9-tétra-hydrocannabinol) : Euphorisant, analgésique, anti-inflammatoire, anti-oxydant, antiémétique.
CBD (cannabidiol) : Anxiolytique, analgésique, anti-psychotique, anti-inflammatoire, anti-oxydant, anti-spasmodique, anti-bactérien, anti-diabétique, anti-épiléptique, anti-procinétique, anti-ischémique, immunosuppresseur et neuro-protecteur. Empêche également la prolifération de certaines tumeurs cancéreuses.
CBN (cannabinol) : Sédatif, antibiotique, analgésique, anti-insomnie, anti-spasmodique, stimulant osseux.
THCV : Analgésique, euphorisant, anoréctique, anti-épileptique, stimulant osseux.
CBG (cannabigerol) : Anti-inflammatoire, antifongique, antibiotique, anti-bactérien. Empêche également la prolifération de certaines tumeurs cancéreuses.
CBC (cannabichrome) : anti-inflammatoire, antibiotique, antifongique, analgésique, stimulant osseux et empêchant aussi la prolifération de certaines tumeurs cancéreuses.
∆-8-THC (delta-8-tétra-hydrocannabinol) : Euphorisant, analgésique, anti-inflammatoire, anti-oxydant, antiémétique, moins psychoactif que le ∆-9-THC.


 
« La plupart des amateurs de cannabis fument le produit. C’est le moyen le plus simple, le plus rapide pour en obtenir le bénéfice et pour beaucoup le plus agréable. Mais aussi le moins sain surtout en cas d’usage intensif.
 
Eh oui, inhaler une fumée est toujours nocif pour le système respiratoire et celle du cannabis ne fait pas exception. D’autant qu’on le mélange généralement à cette drogue dure qu’est le tabac. Un joint d’herbe pure dégage trois fois plus de goudron qu’une cigarette et cinq fois plus de monoxyde de carbone. De plus, la fumée du joint est de température plus élevée et souvent inhalée plus intensément et plus longtemps, ce qui est inutile, un simple passage dans les poumons étant tout aussi efficace. Avec le développement de l’usage médical du cannabis est apparu tout un tas de nouvelles machines destinées à fumer tout en préservant ses poumons. Le premier de la série est le vaporisateur. Une sorte de décapeur thermique chauffe le cannabis sans combustion et en dégage la substantifique mœlle. Ça marche mais c’est assez frustrant car on ne sent pas la fumée. La drôle de sensation d’aspirer du vide est vite contredite par une bonne montée. C’est un appareil très utile pour les personnes malades ou celles qui ne supportent pas la fumée. » (Asud Journal – Ji-Air)
 
La température moyenne idéale à laquelle se libèrent les cannabinoïdes de la fleur de chanvre est 190 °C (ça va de 140° à 230°). Cependant un joint allumé produit une combustion (entre 500e et 700° C) qui bousille 40% des principes actifs et entraîne la libération et l’ingestion des autres molécules citées plus haut, qui peuvent êtres cancérigènes et irritantes (sans compter le fait qu’un joint est la combustion d’un mélange de cannabis mais aussi de tabac et de papier à rouler).
 

 
La vaporisation consiste à faite passer un courant d’air chauffé à 190° (en moyenne) à travers le cannabis réduit en poudre afin d’extraire uniquement les cannabinoïdes. Sur les images suivantes, sont indiquées dans la case « boiling point » les températures idéales de vaporisation pour chaque cannabinoïde, et les effets qui correspondent (en anglais) :
 

 


 
 
Source: chanvrelibertes.org
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Rester fidèles à nos racines
Par mrpolo,
Pendant ces trente dernières années, nous avons vu l’industrie du cannabis se développer à partir de quelques graines, et se propager à travers le monde. Cette évolution s’est accompagnée entre autres d’entrepreneurs, d’activistes, de philanthropes, de profiteurs, de politiciens et d’une opposition. Tous ont joué un rôle crucial au développement la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement.
 
 
 
C’est notre nature humaine qui nous pousse à nous tourner vers l’avenir, à essayer d’améliorer ce à quoi nous sommes parvenus. Cette quête du progrès a permis d’incroyables découvertes, telles que l’identification et l’isolement du THC en 1964, la découverte du système endocannabinoïde dans le corps humain, ou encore l’incroyable gamme de produits fabriqués à partir de chanvre industriel. C’est cette dynamique qui a entraîné le développement d’innombrables nouvelles variétés de cannabis, fournissant un éventail de profils de cannabinoïdes, de terpènes et de flavonoïdes dont nous n’aurions jamais pu rêver « au bon vieux temps ».
 
Ça a révolutionné notre compréhension du potentiel médical de la plante de cannabis, tout en offrant aux consommateurs recherchant le plaisir une pléthore de goûts et d’effets à expérimenter. Absolument rien de négatif de ce point de vue là !
Cependant, nous parlons rarement des risques inhérents liés à ce type d’évolution incroyablement rapide. Notamment celui d’oublier les origines de cette industrie. De nouvelles variétés apparaissent chaque jour et notre quête incessante de la « grande nouveauté » a pour conséquence de mettre en péril certaines souches anciennes.
 

C’est là que nous intervenons.


 
Au cours des années 60, 70 et 80, les souches ont été rassemblées à travers le monde et partagées auprès des quelques personnes qui ont véritablement compris la valeur de ce qu’ils avaient entre les mains. Ben Dronkers a eu la chance de faire partie de ces rares personnes et c’est ce qui lui a permis, avec l’aide de ses amis, d’initier ce qui deviendrait la bibliothèque de souches de cannabis la plus exhaustive aujourd’hui : la Sensi Seeds Bank.
 

Ben Dronkers and Ed Rosenthal
 
Il a compris non seulement la valeur du développement de nouvelles variétés intéressantes, mais également l’importance de préserver ces souches pour les générations futures. C’est dans ce but que Sensi Seeds s’efforce de préserver ces souches depuis plus de 30 ans. Au fil de ces années, nous avons par exemple chouchouté des espèces primitives afghanes, thaïlandaises et marocaines afin de les maintenir durablement en vie.
 
Cette mine d’or génétique représente le noyau de ce qu’est devenue l’industrie cannabique que nous connaissons et aimons. C’est grâce à ces racines génétiques que la communauté cannabique a prospéré et c’est la récompense ultime que nous espérions.
Notre quête de souches de cannabis n’a pas cessé ces 30 dernières années. Ni notre détermination à les préserver. Aujourd’hui, nous restons fidèles à nos racines et nous nous émerveillons continuellement de la polyvalence de cette incroyable plante, à savoir Cannabis Sativa L.
 
Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes conscients que l’avenir de la recherche génétique sur le cannabis repose sur son passé, sur les souches originelles.
Grow On!
 
#GROWONSENSI
 
David Cannafacts Etudiant le cannabis et ses effets depuis 1995, défenseur anti-prohibitioniste invétéré
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L'actualité du cannabis médical vue par Bertrand Rambaud
Par mrpolo,
Interview du président de l'UFCM
Bertrand Rambaud est président de l'Union Française pour les Cannabinoïdes en Médecine (UFCM).
 
 

Bertrand Rambaud, le 6 juin chez lui à Schiltigheim. (Photo Pascal Bastien. Divergence)


 
Soft secrets France : L'arrivée du médicament Sativex, un spray à base de cannabis qui contient autant de CBD que de THC, est annoncé en France depuis deux ans mais il n'est toujours pas disponible car le gouvernement et le laboratoire Almirall n'arrivent pas à s'entendre sur le prix du traitement. Quel est ton avis sur cette affaire ?
 
Bertrand Rambaud : A la base, le problème vient du fait que le Sativex a été classé en France, niveau 5 pour le service médical rendu au patients et niveau 5 pour l'amélioration du service médical rendu au patients. Cela signifie en clair que les autorités considèrent que ce médicament est quasiment inutile, ce qui, à mon avis, est loin d'être le cas. Les canadiens l'utilisent avec succès depuis 12 ans et élargissent la prescription. De nombreuses publications internationales viennent confirmer l'efficacité du Sativex pour plusieurs pathologies.
 



 
Le laboratoire ne vend donc pas le médicament trop cher ?
 
Le laboratoire demande plus de 400 euros pour un mois de traitement alors que le gouvernement ne veut donner que 300 euros. Le Sativex ne peut être prescrit que pour la sclérose en plaques et devrait être remboursé par la sécurité sociale. J'ai moi même fabriqué du spray artisanal à base de chanvre textile, payé 8 euros les 500 grammes, pour le CBD et d'un peu de mon propre cannabis pour la partie THC.
 
Le spray m'est donc revenu au total à quelques dizaines d'euros pour un année de traitement. Donc, oui, le Sativex est vendu un peu cher mais on ne peut pas le comparer au spray artisanal. Il est le résultat de la recherche médicale et un processus industriel est nécessaire à sa fabrication. Cela permet d'obtenir des taux de THC et de CBD très précis ce qui n'est pas le cas avec le spray artisanal.
 
La ministre de la santé Marisol Touraine a a publié l'année dernière un décret qui permet de réintégrer le cannabis dans la pharmacopée française. Mis à part Almirall qui commercialise le Sativex en France, y a t-il eu d'autres laboratoires qui ont déposé des demandes d'autorisation de mise sur le marché (AMM) pour des médicaments à base de cannabinoïdes ?
 
A ma connaissance, il n y a pas d'autres laboratoires qui on fait des demandes depuis le décret. En plus du Sativex, il existe déjà depuis plusieurs années, un médicament appelé Marinol qui est en fait du THC de synthèse (contrairement au Sativex qui ne contient que du cannabis naturel). Ce médicament était déjà prescrit avant le décret à titre exceptionnel, dans le cadre d'une autorisation temporaire d'utilisation (ATU) et ne concernait que quelques patients chaque année. Il est très compliqué et très coûteux de déposer un dossier pour une AMM.
 
Seuls les très gros laboratoires peuvent le faire. Le laboratoire qui commercialise le Bedrocan a décidé de ne pas faire cette démarche en France. Le Bedrocan est un médicament qui se présente sous la forme de sommités florales d'une variété de cannabis médicale stabilisée à 22 % de THC, que l'on peut acheter dans les pharmacies en Hollande et qui est prescrit par certains médecins français.
 
Si tu étais ministre de la santé, quelles mesures prendrais-tu en urgence dans le domaine du cannabis médical ?
 
Il est urgent d'importer du cannabis médical sous toutes ses formes. Il faudrait notamment importer du Bedrocan pour pouvoir répondre aux demandes des patients. Le cannabis pourra ensuite être cultivé en France avec un processus très strict. D'une manière général, il est important d'améliorer la qualité de vie des personnes handicapés et malades, notamment dans le domaine de l'accessibilité.
 
Il y a actuellement un fort engouement pour l'huile de cannabis type BHO pour un usage thérapeutique...
 
En effet, l'huile de cannabis est très à la mode mais je pense que ce n'est pas toujours la bonne solution. Ces concentrés sont souvent très puissants et j'ai eu beaucoup de retours de personnes qui n'avaient jamais consommé du cannabis et qui se sont retrouvés en "surdose". Ces personnes prennent souvent des traitements très lourds en plus du cannabis et il faut faire très attention aux interactions. On a donné de faux espoirs aux malades en faisant croire que le cannabis était un produit miracle qui guérissait le cancer.
 
Cette campagne vient des États-Unis et a été relayé sur internet. Les recherches sont encore en cours mais il faut savoir que le cannabis ne guérit pas tous les types de cancer. Je reçois très souvent des messages de malades ou de leurs proches désespérés qui me demandent de l'huile de cannabis pour guérir le cancer et il s'agit parfois d'enfants. Il nous est très difficile de répondre à leur demande. Il serait irresponsable de leur administrer de l'huile de cannabis sans un véritable suivi médical. J'insiste encore une fois sur les interactions avec les autres médicaments.
 
Quelle est l'actualité de l'UFCM ?
 
Notre congrès annuel aura lieu le 16 octobre 2015 au forum de la faculté de médecine de Strasbourg et réunira, comme chaque année, les meilleures spécialistes, médecins et chercheurs internationaux dans le domaine du cannabis médical.. Il y aura ensuite notre assemblée générale pendant laquelle seront présentés nos nouveaux projets. Nous souhaitons par ailleurs intégrer à l'UFCM des représentants des associations spécialisées dans les différentes maladies concernées par la phytothérapie avec les cannabinoïdes. Il y a une forte demande des patients mais les conseils d'administration des associations sont plus réticents. Cela est peut être du au fait que certains de ces conseils intègrent des représentants des laboratoires pharmaceutiques.
 
https://ufcmed.org
 
Michel Engret
 
Source: cannabis.info
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Arjan Roskam, le Roi du Cannabis
Par Indi-Punky,
Dans CRIMINELS 2.0, sur 13e Rue le comédien Philippe Bas endosse pour la première fois le rôle d’animateur et retrace les destins hors du commun d’hommes et de femmes dont la réalité a dépassé la fiction. Des personnages aux talents exceptionnels mais aux égos surdimensionnés, qui ont tous, un jour, basculé dans l’illégalité.
 
Le 21 juillet à 22h30, numéro consacré à Arjan Roskam.
 
Ce Hollandais à l’origine vendeur dans un petit coffee shop d’Amsterdam a bâti, en quelques années, un empire financier pour le moins insolite. Celui qui se surnomme lui-même « le roi du cannabis » est à la tête de la « Green House Seed Company », la plus grosse entreprise de vente de graines de cannabis en Hollande. En renouvelant le concept du coffee shop,
 
Arjan Roskam a su attirer les célébrités du monde entier. Ce génie du marketing ne s’arrête pas là. Il crée en 2008 sa propre série de télé-réalité sur Internet, « Chasseurs de souches », où les téléspectateurs peuvent suivre sa quête du cannabis parfait et ses expériences les plus folles. Avec des pointes à 2 millions de vues pour certains épisodes, Arjan Roskam a su mettre en scène son incroyable parcours. Mais autour de sa fortune et de sa personnalité règne toujours un parfum de mystère absolu...
 
CRIMINELS 2.0 est produit par Let’s Pix. Rédacteur en chef : Yoan Zerbit.
 
Source: https://www.leblogtvn...-13eme-rue.html
 
La vidéo sur dailymotion, Merci a Cannabis info
 
https://www.dailymotion.com/video/x2z3sns_criminels-2-0-arjan-roskam-le-roi-du-cannabis_webcam
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Comment faire de la bière au cannabis
Par ivrognestein,
Comme vous l'avez peut-être déjà constaté, le cannabis et la bière vont très bien ensemble. Mais leur connexion va au-delà du goût : le houblon et le cannabis sont plus proches que ce que vous pourriez penser.
Comme le définit le reinheitsgebot – la loi allemande de pureté de la bière – les seuls ingrédients pouvant être utilisés pour faire de la bière sont de l'eau, l'orge et le houblon. Le houblon, utilisé pour ajouter de l'arôme et de la stabilité à la bière, est particulièrement intéressant pour nous. En effet, aussi surprenant que ce soit, les houblons sont un membre de la famille des plants de cannabis : cannabaceae.
 
LA CONNEXION CANNABIS-HOUBLON
Même si le houblon partage la même famille botanique que le cannabis, il ne contient pas les mêmes composés psychoactifs que le cannabis. De plus, le houblon n'est pas le composant de la bière qui provoque l'ivresse : c'est l'alcool produit par le procédé de fermentation qui la provoque. Le houblon donne de l'acidité et des huiles qui affectent le goût et l'odeur de la bière, les bières très houblonnées ayant un goût très amer. Le houblon empêche également la croissance de certains types de bactéries, ce qui en fait une addition importante pour la stabilité du mélange.
Mais, et c'est plus important, le houblon a des effets psychoactifs par lui-même. Même si léger par nature, le houblon contribue aux effets relaxants et sédatifs de la bière. En fait, le houblon est utilisé comme remède naturel depuis très longtemps. La plante a été utilisée pour traiter les troubles du sommeil, les symptômes d'anxiété, les troubles menstruels et une variété d'autres troubles du système nerveux.
Deux idées viennent naturellement à l'esprit quand on pense à la relation cannabis-houblon. La première : est-il possible de croiser du houblon avec du cannabis pour faire pousser un hybride de houblon avec du THC ? Malheureusement non, l'expérience a été tentée de nombreuses fois et elle ne marche pas. Mais l'autre idée évidente est de simplement infuser du cannabis dans de la bière. Et oui, c'est possible, et ça a déjà été fait avec succès.
 
COMMENT FAIRE DE LA BIÈRE AU CANNABIS
La bière au cannabis est quelque chose qui a été produit depuis longtemps par plusieurs brasseurs amateurs discrets. Cependant, trouver une bonne recette peut s'avérer frustrant, car les brasseurs expérimentés sont peu bavards sur le sujet, et les forums spécialisés sont vagues et peu précis dans les instructions données. Voilà pourquoi il peut être assez difficile d'avoir une bonne recette.
Heureusement, avec le vent des réformes et la légalisation de la consommation à but récréatif dans les États de Washington et du Colorado, la bière au cannabis vit une seconde naissance. Il est à présent possible de trouver des instructions en ligne bien plus précises et utiles, et certaines brasseries au Colorado en produisent même. Un bon exemple de ce genre de brasserie est la Redhook Ale Brewery, qui distribue sa nouvelle bière “Joint Effort Hemp Ale” dans l’État de Washington. Une telle distribution les met à l'abri d'une intervention fédérale, car le gouvernement fédéral ne peut intervenir que dans le commerce inter-États. Même le levier de la pression pour verser les bières dans les bars sait de quoi il s'agit : c'est un bang en état de marche !
 

Alors, vous êtes tenté d'ajouter du cannabis dans votre bière faite maison ? Les étapes suivantes vous donneront une bonne idée de ce qu'il faut faire pour le faire correctement, si toutefois vous êtes déjà familier avec le processus du brassage. De plus, n'hésitez pas à faire des expériences : ce ne sont que des instructions générales.
Avant d'être utilisé dans le brassage, le cannabis doit être correctement séché. Ensuite, trempez les matières végétales dans de l'eau froide pendant quelques heures. Ceci aide à éliminer la chlorophylle en excédent associée au goût désagréable rencontré parfois avec des têtes dont le séchage/curing n'a pas été bien effectué. Il faut également noter que si utiliser les plus belles têtes pour brasser peut être bénéfique, c'est considéré par beaucoup comme étant du gaspillage., Les résidus de taille, les feuilles et les tiges peuvent être utilisés car ils contiennent aussi des cannabinoïdes. Vous n'avez pas besoin d'utiliser votre meilleure herbe.
En essence, pour ajouter du cannabis lors d'un brassage maison, ajoutez-le en même temps que le houblon, et laissez-le autant de temps que le houblon. Les cannabinoïdes sont solubles dans l'alcool et les graisses et ils se dissoudrons dans le mélange lors de la fermentation. Il est préférable de le faire avec un filet en nylon, qui sert de « sachet de thé », tout comme beaucoup de personnes le font pour le houblon. Ces filets peuvent être achetés dans la plupart des magasins de brassage.
Pour ce qui est de la quantité de cannabis à utiliser, certains utilisent environ 30 grammes pour 5 litres de liquide. La force du produit fini dépend largement de la puissance du cannabis utilisé. Il est préférable d'utiliser ce ration comme point de départ et d'adapter ensuite les quantités utilisés au cours des brassages suivants jusqu'à trouver le point d'équilibre. Ceci ne devrait pas être un problème pour la plupart des brasseurs expérimentés, car le brassage change souvent et évolue d'une fois sur l'autre.
 
Source: zamnesia.fr
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Génération H, un roman entre défonce et techno
Par mrpolo,
Dans Génération H, Alexendre Grondeau raconte l’underground des 90’s, entre weed et technival. Le tome 2 a débarqué en librairie et Alexandre prépare l’adaptation au cinéma du premier.
 
 
Alexandre Grondeau, prof à la fac d’Aix-en-Provence le jour, écrivain la nuit, présente le tome 2 de son roman « Génération H ». La suite des aventures de Sacha entre sound-systems, spliffs et quête du sens de la vie. La promo du premier opus lui avait valu quelques galères.
 
Suite à interview donné à France Info, il s’était fait taper sur les doigts par le CSA, pour apologie de la consommation de drogue. Alex Grondeau mesure depuis chaque prise de parole ne souhaitant « pas avoir de problème par rapport à son taff ». Dans ce 4ème roman, il raconte les milieux undergrounds de la France qui fume.
 



Qui est Sacha, le personnage principal de ton bouquin ?
Sacha c’est le héros de Génération H. Il fait les 400 coups avec sa bande de copains dans les années 90, période où le mouvement technival et les milieux undergrounds sont à leur apogée. Sacha c’est aussi le surnom que mes potes m’ont donné quand j’avais 15 ans, en référence à un révolutionnaire russe dont j’ai oublié le nom. D’ailleurs Sacha veut dire Alexandre en Russe.
 
Le sous-titre de ton roman, c’est « tête chercheuse d’existence ». Ça veut dire quoi ?
Pour moi, les têtes chercheuses d’existences ce sont des gens qui tentent de découvrir le sens de la vie à travers l’exploration de leurs sens, passage obligé pour la réalisation de leur épanouissement personnel. Être premier de sa classe, épouser une femme, avoir des crédits, un chien et une vie rangée, c’est sûrement un chemin que certains prennent et tant mieux pour eux. Moi, ma manière de voir les choses est radicalement différente. Je pense qu’on est obligé de passer par des déséquilibres, des abus et des choses un peu extrêmes pour connaître ses limites et construire sa personnalité.
 
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Je n’ai jamais trouvé de livres en français sur ma génération, les milieux undergrounds en France, le mouvement technival ou des gens vivant sur les routes. Je pense que la littérature est faite pour déranger et pas seulement pour parler des couples qui se trompent ou des crises existentielles du quinqua parisien. Ce livre c’est un moyen de raconter notre jeunesse, nos expériences, nos joies et tentations, tout en rendant hommage à une génération, qui approche maintenant de la quarantaine et n’a pas renié ses rêves.
 
Dans Génération H, en gros tu dis qu’on peut aimer le cannabis tout en menant une vie « respectable ». Est-ce une manière de dénoncer certains clichés ?
Effectivement, on essaie souvent de me coller l’étiquette de l’écrivain rebelle de service, parce que je parle de drogue et de sexe. Mais je parle de gens qui sont totalement intégrés dans la société. Ils sont aujourd’hui avocats, chefs d’entreprise, militaires ou même artisans. On n’a pas tous été des poètes maudits, devenus héroïnomanes, défoncés ou suicidés. Au contraire, ce n’est pas une vision des milieux undergrounds totalement apocalyptiques dont je parle mais plutôt ceux solaires. J’ai voulu expliquer qu’on peut avoir une jeunesse vraiment bien entamée, sans pour autant être en rupture avec la société.
 
Quel est ton mot préféré pour désigner la plante favorite de Sacha ?
Je n’ai pas vraiment de mot préféré, mais c’est vrai que le champ lexical de la culture H est très riche. Il y a toute une expertise, un savoir-faire et une maitrise de la qualité dans le monde cannabique qu’on peut rapprocher, à bien des égards, aux œnologues dans l’univers du vin. La différence, c’est que la France Pinard laisse s’exprimer ses experts mais pas ceux de la France Pétard.
 
Sacha et sa bande « d’artistes de la fume » expérimente le cannabis sous bien des formes. A ton avis qu’elle est leur meilleure expérience de défonce ?
Le bouquin se passe dans les années 1990. A l’époque c’était le « charas », que beaucoup considèrent comme la meilleure fume qui existe. Et pour la fumer, ils utilisaient un shilom [pipe en bois], si possible un Renzo ou un Ackerman, qui sont les rolls royce de la fume. Tu te rends compte qu’il ne s’agit pas qu’une histoire de plaisir, il y a un côté mystique dont je parle beaucoup dans le livre avec un certain nombre de rituels. C’est ça qui est bien d’ailleurs avec le cannabis : des gens viennent pour rigoler d’autres pour réfléchir ou encore pour se soigner.
 
Est-ce que tu t’es assuré auprès de ton éditeur que l’encre de ton livre était non toxique pour faire sécher sa weed entre deux pages ?
Évidemment… que non ! En revanche, je voudrais me servir de cette interview chez StreetPress pour lancer un appel à mon éditeur : j’aimerais, si on dépasse les 15.000 exemplaires, qu’ils me promettent defaire une version collector de Génération H en chanvre ! Avec une couverture à l’intérieur de laquelle il y aurait des cartons.
 
D’autres projets en cours ?
Le film, tout d’abord. J’ai été démarché par des producteurs et j’ai accepté de céder les droits pour une adaptation au cinéma à une condition : que le caractère transgressif du bouquin soit fidèlement retranscrit à l’écran. Du coup c’est moi qui m’occupe du scénario. Puis le tome trois que je suis en train d’écrire depuis un an. Il va me falloir encore un an et demi car le travail sur les dialogues me prend beaucoup de temps… J’essaie d’être à la hauteur de la Génération H que j’adore.
 
Par Medhi Boudarene , Chayet Chiénin | 24 Juillet 2015
 
Source: streetpress.com
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Atteint de sclérose en plaques, il entame une grève de la faim pour obtenir un traitement à base de cannabis
Par Indi-Punky,
Pour apaiser les douleurs causées par sa maladie, Laurent Puisais réclame le droit d'utiliser un médicament dérivé du cannabis, indisponible en France. Pour obtenir gain de cause, il a cessé de s'alimenter depuis huit jours.
 
 
 
 
 

Photo© Sandrine Leclère, FTV Laurent Puisais a cessé de s'alimenter depuis le 13 juillet dernier.


 
 
 
 
Laurent Puisais a 52 ans et il souffre d'une sclérose en plaques évolutive depuis 25 ans. Cette "maladie pourrie qui ne se guérit pas" comme il la qualifie, l'a privé de l'usage de ses jambes et d'un de ses bras; surtout, elle le fait atrocement souffrir.
 
Un traitement à base de cannabis pourrait soulager ses contractures. Annoncé en pharmacie pour le début 2015, le Sativex n'est à ce jour toujours pas disponible à la vente en officines dans l'Hexagone. Le laboratoire qui commercialise ce spray buccal ailleurs en Europe (Royaume-Uni, Espagne, etc) n'est pas parvenu à s'entendre sur un prix avec les autorités françaises.
 
A la souffrance de Laurent Puisais s'ajoute désormais la colère. Le 13 juillet dernier, il a entamé une grève de la faim et lance un appel à "ceux qui boycottent le Sativex" : "Qu'ils m'expliquent les yeux dans les yeux (..) pourquoi ils m'interdisent de vivre la chienne de vie qui me reste, sans souffrir".
 
Retrouvez le reportage de Sandrine Leclère, Luc Barré et Philippe Ritaine sur le site:
Le reportage
 
 
Source: france3-poitou-charentes
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