À Berlin, les rêves de coffee shop de la mairie de Kreuzberg partent en fumée
Par mrpolo, dans International,

La maire du quartier de Kreuzberg voulait y ouvrir un coffee shop pour tenter d'enrayer les problèmes d'insécurité liés au deal de cannabis. Sa demande a été rejetée.
Berlin ne sera pas la première ville allemande à vendre légalement du cannabis. La maire verte du quartier berlinois de Kreuzberg,
 
 


No smoking | cameronroberson via Flickr CC License by

 
Monika Herrmann, voulait mener une expérience alternative en ouvrant un coffee shop pour tenter d'enrayer les problèmes d'insécurité liés au deal de cannabis dans un parc du quartier très fréquenté, le Görlitzer Park. L'Institut fédéral allemand des médicaments et des dispositifs médicaux vient de rejeter sa demande, rapporte l'hebdomadaire Die Zeit, au motif que celle-ci était «irrecevable» et «infondée» au regard de la loi allemande sur la protection de la jeunesse et des consommateurs ainsi que de la loi allemande sur les stupéfiants.
 
Comme en France, la consommation, la production, la détention et la vente de cannabis sont interdites en Allemagne, mais la détention d'une petite quantité d'herbe ou de résine de cannabis n'excédant pas quelques grammes est plus ou moins tolérée selon les Länder. Le Land de Berlin a la réputation d'être particulièrement permissif mais ce sans qu'aucune limite légale ne soit bien sûr fixée.
 
Combattre le marché noir et les agressions
 
La démarche de Monika Herrmann se voulait avant tout sécuritaire, comme elle l'expliquait au quotidien berlinois Der Tagesspiegel en 2013 lorsqu'elle avait lancé l'idée d'ouvrir un coffee shop à Kreuzberg:
 
 
«Ce n'est pas que je veuille créer un joyeux pays de la drogue, mais je crois que nous pourrons ainsi désamorcer le problème de drogue dans le parc.»
 
Les riverains se plaignent depuis plusieurs années des méthodes de vente agressives des nombreux dealers qui se trouvent dans le parc, comme nous le rapportions l'an dernier. Plusieurs agressions et vols sur des passants ont été commis dans le parc, notamment la nuit (à Berlin, les parcs ne sont pas clôturés), beaucoup de Berlinois préférant traverser ce parc long et étroit à pied ou à vélo plutôt que de le contourner.
 
Ce projet de coffee shop visait à vendre de l'herbe ou du haschich produit dans la région, dont la qualité aurait été contrôlée par l'État, de manière à combattre le marché noir et à réduire les risques pour la santé des consommateurs. Seuls les habitants majeurs du quartier auraient été autorisés à acheter du cannabis. Un point que critique Die Zeit, qui rappelle que la majorité des personnes qui viennent se fournir en drogue au Görlitzer Park sont des mineurs, des touristes et des habitants des autres quartiers.
 
L’État doit-il devenir un «dealer»?
 
Peu ouvert aux idées audacieuses de la maire très médiatique du district de Friedrichshain-Kreuzberg, le sénateur de l'Intérieur de Berlin, le chrétien-démocrate Frank Henkel, s'est réjoui de la décision de l'Institut fédéral allemand des médicaments et des dispositifs médicaux, rapporte Der Tagesspiegel:
 
Dans un éditorial intitué «L'État doit devenir un dealer», un journaliste du quotidien local Berliner Zeitung, Frederik Bombosch, réagit ainsi à cette déclaration:
 
 
«Le biotope kreuzbergeois de la drogue de madame Herrmann a ainsi échoué dès le départ. C'est bien ainsi. L'État ne doit pas devenir un dealer.»
Monika Herrmann ne s'estime pas vaincue. Elle a déjà fait savoir qu'elle songeait à faire appel.
 
«Les coffee shops offriraient la possibilité de tenir les consommateurs à distance des drogues dures. Ils pourraient constituer une plateforme d'information et de conseil destinée aux personnes dépendantes. Ils pourraient briser un marché important du crime organisé.»
 
Source: slate.fr
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Le Gouvernement des États-Unis Reconnaît Le Potentiel Anti-Cancer Du Cannabis
Par kyu,
Le gouvernement fédéral américain a finalement admis ce que la science essayait de nous dire depuis toujours – le cannabis a le pouvoir d'aider dans la lutte contre le cancer.
 
Au cours des dernières années, il y a eu beaucoup d'études sur le cannabis et le cancer, et pourtant les résultats sont rarement médiatisé. Ceci vient de changer, car le site internet officiel de conseils sur le cancer du gouvernement américain a été silencieusement mis à jour et détaille les bienfaits potentiels de l'utilisation du cannabis contre le cancer, ainsi que les études qui soutiennent cette utilisation.
 
Le site déclare que « les cannabinoïdes pourraient être utiles dans le traitement des effets secondaires du cancer et des traitements contre le cancer », et continue en détaillant comment le cannabis semble bloquer la croissance des cellules cancéreuses, avoir des propriétés anti-inflammatoires et même soulager les spasmes musculaires liés à la Sclérose en Plaques.
C'est un grand événement qui a été rapporté par les médias grand public, ce qui renforce encore plus la légitimité du combat pour le cannabis médical dans le monde entier. De nombreux gouvernements, surtout ici en UE, nient que le cannabis ait des bienfaits médicinaux prouvés. C'est une autre claque pour eux, qui souligne leur ignorance volontaire et leur hypocrisie, alors que l'opinion publique est de mieux en mieux informée sur la vraie nature du cannabis.
 
SOUS-FINANCÉE ET SOUS-ESTIMÉE
 
Malgré ce soutien, le gouvernement américain semble toujours traîner des pieds pour avancer sur la voie de la légalisation totale du cannabis médical à l’échelle du pays, ce qui encouragerait probablement des pays européens à suivre. Bien sûr, certains états ont déjà légalisé, mais la position du gouvernement fédéral est que le cannabis est toujours illégal et dangereux.
 
Ce message rétrograde et déroutant est parfaitement illustré par la tendance actuelle des recherches du gouvernement. Même en sachant que le cannabis possède tant de potentiel, 1,1 milliards de dollars des 1,4 milliards dépensés par l'Institut National de la Santé pour la recherche sur le cannabis se sont concentrés sur l'étude de la toxicomanie et l'addiction. Seuls 297 millions de dollars ont été dépensés pour des recherches positives, cette somme dépensée faible en comparaison montre bien comment l'attention du gouvernement est mal dirigée.
 
Une chose est certaine, c'est qu'il est de plus en plus difficile de nier que le cannabis a des bienfaits médicinaux, et continuer à le prohiber ne fera que provoquer de plus en plus de troubles sociaux.
 
Source: zamnesia.fr
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Les bonnes racines font de meilleures plantes
Par kyu,
Comment aider les racines des plantes à puiser l’eau et les nutriments plus efficacement ? Pour le savoir, suivez ce robot dans Futuris.
 
Ce robot fait en effet partie d’un mécanisme complexe développé afin de dévoiler les secrets du blé et d’autres types de cultures.
 
Cultivés sur un sol enrichi en eau et en nutriments, ces échantillons de blé sont ensuite transportés dans une salle équipée d’un énorme scanner tomographique à rayons X informatisé.
 
Le point avec Malcolm Bennett, spécialiste des plantes à l’Université de Nottingham (Royaume-Uni) et coordinateur du projet “FUTUREROOTS”: https://www.cpib.ac.uk/research/projects/futureroots/ :
 
“Depuis dix mille ans, on s’intéresse essentiellement à la partie aérienne, c’est-à-dire visible des plantes. Or, nous voulons obtenir des cultures qui absorbent les nutriments et l’eau plus efficacement. Et pour cela, il faut aussi observer attentivement la croissance des racines. Nous voulons donc révéler la moitié cachée des plantes.”
 
Dans ce laboratoire de l’Université de Nottingham, au Royaume-Uni, différents scanners permettent aux chercheurs d‘étudier, dans le temps, le développement de l’architecture racinaire de diverses espèces de plantes. La technique est la même que celle utilisée en matière d’imagerie médicale comme nous l’explique Craig Sturrock, spécialiste du sol à l’Université de Nottingham (Royaume-Uni) :
 
“En 5 ans, le temps de réalisation d’un scanner est passé d’une heure à 10 minutes. Si on peut encore réduire ce temps, alors nous aurons une vision encore plus dynamique du processus de croissance des racines.”
 
Les images obtenues avec ces scanners permettent de créer des modèles informatiques. Objectif : reproduire avec précision la façon dont les racines poussent dans différents sols et dans différentes conditions d’humidité souterraine, précise Tony Pridmore, informaticien à l’Université de Nottingham (Royaume-Uni) :
 
“On arrive maintenant à voir de multiples racines sur le même cliché. Il nous faut ensuite séparer ces racines pour pouvoir observer comment elles interagissent entre elles dans le sol. On dispose aussi de séquences d’images qui permettent d’examiner comment les racines poussent. Nous analysons aussi le cliché pour localiser l’eau et les poches d’air présentes dans le sol. Ce qui nous permet d‘étudier les interactions entre la structure du sol et la croissance des racines.”
 
Des modélisations qui ont donc permis à ces scientifiques de confirmer certaines de leurs hypothèses formulées dans le cadre du projet de recherche européen “FUTUREROOTS”, à commencer par la possible corrélation entre la forme d’une racine et sa capacité à absorber l’eau et les nutriments.
 
Craig Sturrock :
“Nous avons découvert que dans des conditions d’humidité faible, les racines latérales ne se développent pas aussi bien que dans des conditions d’humidité plus élevée. Grâce à ces images, on comprend comment ces racines se développent d’un point de vue moléculaire. Et en associant ces données aux mécanismes moléculaires, on arrive à cerner la façon dont se développent les cultures et ainsi à tirer un meilleur profit des sols ayant un faible degré d’humidité.”
 
L’objectif final consiste à identifier, dans le système racinaire, les caractéristiques et les gènes responsables de l’absorption de l’eau et des nutriments. De quoi faciliter à terme la mise au point de nouvelles cultures plus versatiles et plus performantes, selon Stephanie Smith, microbiologiste à l’Université de Nottingham (Royaume-Uni) :
 
“On connaît déjà l’auxine. Cette hormone végétale joue un rôle déterminant dans l’enracinement des plantes. Vous pouvez donc avoir une racine très longue et très étroite ou bien une racine ramifiée très large. Mais nous voulons en savoir davantage. Par exemple, comment les nutriments présents dans le sol sont absorbés. Ou bien quelle quantité d’eau, exactement, est puisée par la racine.”
 
En plus d’améliorer le rendement des cultures, ces travaux pourraient aussi contribuer à la protection de l’environnement, notamment en rationalisant l’utilisation d’engrais agricole.
 
Malcolm Bennett :
“Actuellement, une plante n’assimile que 40 % de l’engrais pulvérisé sur elle. Ce qui veut dire qu’une quantité importante de cet engrais va se retrouver dans le sol, s’il n’est pas absorbé par la plante. Il va alors polluer les eaux souterraines. Donc, notre objectif est de réduire le niveau de déperdition des nutriments et à l’inverse, d’augmenter le niveau des nutriments capturés par les plantes.”
Pour y parvenir, une seule solution : renforcer la coopération interdisciplinaire entre spécialistes du sol – ou pédologues -, mathématiciens, chimistes, informaticiens et autres biologistes.
 
Source: euronews.com
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Entre conseils, expérimentations et militantisme, le cannabis se regarde sur YouTube
Par mrpolo,
La vidéo se lance. Des lettres dorées font irruption sur un fond étoilé. Des cuivres résonnent en chœur, une supernova de synthèse explose, le titre du podcast apparaît : « getting Doug with high », un jeu de mot sur « se défoncer avec Doug ».
 
 
 
Le présentateur apparaît avec de grosses lunettes noires sur le bout du nez. Doug Benson, comique de stand-up connu pour son amour du cannabis et sa cinéphilie, explique pourquoi il a annulé ses dernières émissions. Il n’est pas au mieux de sa forme depuis quelques jours. De bonnes grosses quintes de toux lui ont fait peur et il ne désirait pas donner une image négative de la consommation de marijuana « et de toutes les bonnes choses qu’elle apporte ».
 
Pas d’invité cette fois-ci, lui qui accueille d’ordinaire des comiques, des acteurs ou des producteurs. On a pu y voir par le passé Aubrey Plaza (Parks and Rec, Scott Pilgrim), Cheech and Chong (figures cultes des films sur la drogue), l’acteur comique Jack Black ou encore les deux interprètes de la série télé Broad City. Des gens qui ont souvent pour habitude de fumer.
Après avoir présenté ses invités aux spectateurs, fait rapidement le tour de leur actualité et quelques blagues, une sonnerie retentit.
 
C’est le « tea time » des fumeurs de cannabis : chacun des invités s’empare d’un des ustensiles pour consommer du cannabis posé sur la table devant eux. De temps en temps, le présentateur propose à ses invités d’essayer le produit qu’une marque « amie », productrice d’herbe ou de matériel pour fumer, leur a prêté.
 
Doug Benson est aussi le réalisateur de Super High Me, documentaire de 2007 qui reprenait, en l’inversant, le principe lancé par Morgan Spurlock dans Super Size Me. On y voyait le comédien fumer régulièrement du cannabis et procéder à des tests médicaux afin de tenter de prouver l’innocuité des produits qu’il consommait.
 




 
 
Il a aussi organisé une série de spectacles en 2010 en faveur de nouvelles régulations en Californie qui auraient pu élargir le cadre légal de consommation de la substance. Aux États-Unis, à ce jour, la question du cadre légal de la consommation de cannabis n’est pas tranchée au niveau fédéral et chaque Etat dispose de sa propre juridiction. Plusieurs États ont d’ailleurs récemment légalisé la consommation de cette drogue. Des comptes de plus en plus populaires
La chaîne de Benson comptabilise plus de 350 000 abonnés et ses vidéos ont été vues près de 30 millions de fois. Pas grand-chose, quand on les compare aux 38 millions d’abonnés de PewDiePie, le roi des YouTubeurs spécialisé dans le jeu vidéo. Mais de plus en plus d’utilisateurs de YouTube mettent en ligne des vidéos dans lesquelles ils parlent du cannabis – ou en fument. Aux côtés de productions très professionnelles comme le show de Doug Benson, on retrouve beaucoup d’autres productions plus intimistes et moins formelles. La demande est forte : les recherches sur Google pour des vidéos liées à la marijuana ont régulièrement augmenté ces dernières années.
 

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Afficher le rapport complet

 
Larry Jones est l’un de ces YouTubeurs. Âgé de 19 ans, ce résident de la Caroline du Nord est le créateur de la chaîne THCTemple. « C’est le nom de notre église » explique-t-il, « et j’en suis le pasteur ». Une « église » qui prêche notamment la tolérance, comme il l’explique dans ses vidéos, et qui vise à « changer le monde et à l’améliorer, de telle sorte que les gens qui me regardent aient envie de faire la même chose ».
 




 
 
Larry a avant tout été spectateur de ces vidéos avant d’en produire lui-même. Après s’être renseigné sur Internet et avoir lu un bon nombre d’articles et d’études, il a décidé de voir à quoi ressemblaient les fumeurs moyens. « Bien entendu, il y avait le cas typique du gars qui ne fait pas grand-chose et qui fume dans sa cave », raconte-t-il, « mais la plupart du temps j’ai vu des gens intelligents qui fumaient et me faisaient voir la vie d’une manière différente ». Lui-même aimerait faire changer la perception que les gens ont des fumeurs de cannabis. Les titres de ses vidéos sont tous très explicites et annoncent les thèmes qui seront abordés.
Larry n’a jamais eu d’ennuis avec la police. « Non, je n’ai jamais été poursuivi. Pourquoi le serais-je ? On ne fait rien d’illégal ici ». Il est vrai que la Caroline du Nord n’est pas l’état américain le plus sévère pour ce qui est de la consommation de cannabis. Seul l’Etat est autorisé à cultiver des plans, il est illégal d’en transporter et la vente constitue un délit. Mais la possession de moins de 45 grammes y est considérée comme un délit mineur. Dans les informations à propos de sa chaîne, on trouve cependant l’étrange avertissement suivant :
Testeurs, amateurs, businessmen…Lancée il y a moins d’un an, THCTemple comptabilise près de 50 000 abonnés et ses vidéos ont été vues presque 2,7 millions de fois. Ces vidéos ne rapportent pas beaucoup d’argent à leur auteur. Larry a mis un bouton de donation sur son profil :
Ils sont nombreux à se lancer dans l’aventure, aussi bien des garçons que des filles, des « spécialistes » pointus ou juste de simples adeptes. Certains, comme d’Arcy, un Canadien de 21 ans, à l’origine de la chaîne METLAKush420, promeuvent des produits qui leur sont envoyés et qu’ils apprécient. On trouve même des entreprises qui sautent sur l’occasion pour parler directement de leur produit, comme 420 Science, qui vend de nombreux ustensiles liés à la conservation du cannabis et à sa consommation.
Flou juridique
 
Quelle est la position de YouTube vis-à-vis de ces contenus dans lesquels des individus parlent de drogue et en consomment ?
 
Les règles internes de YouTube, les mêmes pour le monde entier, interdisent la diffusion de vidéos qui incitent à « la consommation de drogues dures » – quasi inexistantes sur la plateforme. Le site peut faire exception pour les vidéos dont « l’objectif premier […] est éducatif, documentaire, scientifique ou artistique (EDSA), et dont les images permettent d’illustrer le contenu ». Mais chez YouTube, on précise ne faire aucune différence entre les différentes drogues : les vidéos qui font l’apologie de la substance ou montrent des utilisateurs en consommer seront systématiquement supprimées en cas de signalement par un internaute. Tous les YouTubeurs spécialisés dans le cannabis poursuivent donc leurs activités sous la menace permanente d’une suppression.
 
En France, la situation est plus simple qu’aux États-Unis : l’apologie de la consommation de drogues est interdite. YouTube n’a pourtant pas l’obligation de surveiller préventivement les contenus qu’il héberge. « Selon la loi du 21 juin 2004 statuant entre autres sur la responsabilité de l’hébergeur sur Internet, YouTube n’est pas responsable des vidéos qui sont mises sur la plateforme », rappelle Alex Litzler, qui enseigne le droit à la faculté de Nanterre.
 
Pour que l’hébergeur soit incriminé, il faut qu’il ait connaissance du contenu, qu’il en ait donc été notifié via un signalement, que la vidéo soit clairement illicite, et qu’enfin la plateforme ne retire pas la vidéo dans un délai raisonnable. Le fait que les vidéos liées à l’héroïne ou à la cocaïne soient très peu présentes sur YouTube n’indique pas nécessairement que la plateforme est plus souple concernant les vidéos sur le cannabis, estime Alex Litzler :
Pour les citoyens français qui décideraient de mettre en ligne de telles vidéos, les peines peuvent être très sévères. « On tombe sous le coup d’une infraction à l’article L 3421-1 du code de santé public, qui interdit tout ce qui est provocation à l’utilisation de stupéfiants. Les peines encourues sont de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende », explique Alex Litzler.
 
Aucun utilisateur français de YouTube ne semble d’ailleurs s’être lancé dans la diffusion de vidéos sur le cannabis, mais Larry, de THCTemple, assure avoir des spectateurs depuis l’Hexagone. « Le plus gros de mon public vient des États-Unis ou du Royaume-Uni et du Canada, mais je sais qu’il y a quelques Français qui me regardent et qui aiment ce que je fais ».
 
Par Xavier Eutrope
Source: lemonde.fr
 

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Uruguay: Vente de cannabis en pharmacies
Par mrpolo,
Les pharmacies en Uruguay pourraient vendre d'ici huit mois du cannabis après la sélection hier de deux entreprises privées, chargées de produire et distribuer cette drogue douce. Ceci découle de la loi pionnière adoptée en décembre 2013 par le petit pays sud-américain. "Pour que le cannabis arrive en pharmacies il va se passer un délai de huit mois minimum à partir de maintenant", a expliqué le secrétaire de la présidence du pays, Juan Andrés Roballo.
 
 
La vente de cannabis à usage récréatif en pharmacies est le troisième volet, longtemps repoussé, de la loi votée en Uruguay, dont les deux premiers - la culture de cannabis à titre personnel ou au sein d'un club - ont déjà été mis en pratique. Une "étape fondamentale" a été franchie hier avec l'attribution par l'Etat de "deux licences de production et de distribution de cette substance" à des entreprises locales, sur vingt-deux candidates. Le gouvernement travaille désormais avec les pharmacies pour "y mettre en place la distribution" du cannabis, a précisé M. Roballo.
 
La loi uruguayenne, unique au monde, a autorisé fin 2013 trois modes d'accès au cannabis (culture à domicile, appartenance à un club cannabique ou achat en pharmacie), l'usager ne pouvant en choisir qu'un. L'achat en pharmacie sera nominatif, avec la limite de 40 grammes mensuels par usager. L'esprit de la loi est de réguler la "consommation afin de mettre en place une politique qui garantisse la santé de la population", tout en "prévenant la consommation abusive ou problématique", en "sensibilisant la population aux conséquences de la consommation" et en contribuant à la lutte contre le narcotrafic et le crime organisé", a rappelé le secrétaire de la présidence uruguayenne.
 
Source: lefigaro.fr
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Qui sera le prochain Starbucks de la weed ?
Par mrpolo,
Imaginez la scène : la journée a été difficile, vous vous sentez un peu tendu et avez un peu de temps à tuer. Vous allez chez Nesprespliff, une chaîne de café, et commandez un Marocain serré avec un space cake sans gluten. Vous vous asseyez tranquillement dans un canap’ et vous détendez…
 
 
Si ce scénario vous semble illusoire en France, imaginez que vous êtes aux Etats-Unis, là où le marché regarde d’un oeil vorace le marché du cannabis en attendant les futures dépénalisations. Là où Snoop Dogg a annoncé la semaine dernière le lancement de Merry Jane, sa plateforme média qui veut devenir l’encyclopédie mondiale de la weed.
 
Entre temps, de nouvelles études suggèrent que le cannabis se démocratise rapidement. L’étude prédit que le cannabis deviendra un ingrédient de plus en plus familier en cuisine, alors que la restauration travaille à satisfaire l’envie de nouvelles sensations culinaires et la demande pour des alternatives moins sucrée et calorique à l’alcool.
 
Les gourmets commencent à tester des nouveaux plats, comme un saumon mariné au cannabis. Et avec l’essor de l’usage récréatif du cannabis, certaines entreprises y regardent de plus près.
Matt Gray, le Directeur Général du site US The Stoner’s Cookbook, prédit que le marché de la marijuana atteindra plus de 10 milliards de dollars d’ici 5 ans, et les produits comestibles représenteront 40%. C’est tout sauf un marché de niche : 111 millions d’américains ont déjà consommé du cannabis.
 



 
Beaucoup de produits contenant du cannabis sont déjà disponibles là où la loi le permet : du jus infusé au chocolat au hash, en passant par le beurre au cannabis, les possibilités sont nombreuses. En essayant de garder le THC intact, les produits jouent à la fois sur le caractère psychoactif de la plante et son goût. Compelling & Rich’s, une entreprise de Los Angeles, commercialise par exemple des grains de café infusés à la marijuana, préparés au cours d’un processus où le THC est brûlé.
 
Les opinions divergent quant à l’utilisation du cannabis comme ingrédient culinaire. Pour certains, le goût de la feuille est très amer. Pour d’autres, tout dépend de la variété de weed utilisée. Et c’est là où les connaisseurs peuvent démontrer leur créativité dans la cuisine. On rapporte que les meilleurs effets sont de combiner du cannabis avec des graisses comme du beurre, de l’huile d’olive ou de la crème. Utilisée de cette façon, c’est juste une herbe comme une autre, avec des arômes particuliers et un goût unique pour chaque variété.
 



 
Il est bien sûr trop tôt pour savoir si le cannabis deviendra vraiment la nouvelle frontière culinaire à franchir, et si de grosses enseignes comme Starbuck’s s’immisceront dans le commerce du cannabis. La loi dictera sans doute les possibilités offertes aux gourmets. Mais il y aura à coup sûr un débat entre les législateurs et les passionnés de cuisine !
 
Source: newsweed.fr
 

Pour les amateurs de cuisine au cannabis des recettes sont disponible sur notre site


 


Guides - Recettes avec beurre de Marrakech

 


Guides - Recettes sans beurre de Marrakech

 




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Des Sioux veulent ouvrir un parc d’attractions dédié au cannabis
Par mrpolo,
Une réserve indienne du Dakota du Sud envisage d'ouvrir le premier centre de vacances autour du cannabis.
 
Dans la réserve Sioux de Flandreau, dans le Dakota du Sud, on trouve déjà un casino prospère, un hôtel de 120 chambres et un ranch abritant 240 bisons. Mais les 400 Amérindiens qui forment la tribu envisagent de créer un nouveau complexe : un centre de vacances dédié au cannabis. Concrètement, ils souhaitent faire pousser leur propre herbe que les "vacanciers" pourraient consommer dans un établissement regroupant une boîte de nuit, un bar-restaurant, une salle d'arcade et, éventuellement, des machines à sous.
 




 
Source: directmatin.fr
 
Imaginez des descentes en toboggan au son de
des montagnes russes hallucinogènes après soufflette, Mickey transformé en rasta man. C’est à peu près le concept du tout nouveau parc d’attractions ouvert dans le Dakota du Sud. L’Etat américain est le premier à consacrer un site de jeu dédié au cannabis. 
Selon le site Vox, la ville de Flandreau l’hébergera à partir du 31 décembre.
 
Ce Disneyland enfumé pourrait dégager un revenu de 24 millions de dollars par an. Cette ouverture a été rendue possible par la décision du département américain de la justice d’autoriser les tribus amérindiennes à cultiver la marijuana sur tout le territoire américain. Y compris dans les Etats qui ne l’ont pas légalisée. La tribu sioux de 400 membres est installée dans une réserve de 5.000 m2 longeant la Big Sioux River. Comme la loi l’y autorise, elle gère déjà un casino, un hôtel de 120 chambres et un élevage de bisons de plus de 240 têtes.
Financer… la lutte contre les addictions
L’argent récolté est censé financer un centre de lutte contre les addictions indique le site américain. La tribu sioux fera pousser sa propre herbe, de 30 variétés différentes. Le cannabis ne pourra pas sortir de la réserve et chaque sachet comprendra un code-barres permettant de tracer le produit.
A l’intérieur de ce parc d’attractions, un fumoir devrait être construit, au milieu d’un ensemble comprenant une boîte de nuit, des restaurants et des salles de jeux d’arcade. Des machines à sous pourraient aussi y être installées. Petite précision utile, le parc ne sera pas ouvert aux enfants. « Nous voulons en faire une aire de jeux pour adultes », explique le chef de la tribu, Anthony Reider.
 
Source: 20minutes.fr
 




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Exposition Grow On : 30 ans de Sensi Seeds
Par Hellvice,
Exposition Grow On : 30 ans de Sensi Seeds


 

Du 9 octobre 2015 au premier mai 2016
Ouverture : le jeudi 8 octobre 2015, à 19 h.


 
Fondée en 1985 par Ben Dronkers, l’entreprise Sensi Seeds s’est développée pour devenir la plus importante banque de graines de cannabis au monde, fournissant aux producteurs de cannabis médicinal aussi bien que récréatif des graines d’une qualité génétique exceptionnelle. Composée de grands collages et d’items uniques provenant des archives et de la collection du musée de Sensi Seeds, cette exposition particulière retrace l’histoire de l’entreprise qui, depuis des décennies, fait figure de sommité dans l’univers mondial du cannabis.
 
Vers la fin des années 70 jusqu’au milieu des années 80, le philanthrope hollandais Ben Dronkers a parcouru le monde en quête de graines des meilleures variétés de cannabis. Concentrant ses recherches dans des régions reconnues pour leurs traditions ancestrales centrées sur le cannabis, Dronkers rassemble une impressionnante collection de graines des variétés Indica et Sativa qui sert de point de départ à Sensi Seeds. Avec ses amis, il se lance dans des projets de croisements, et parvient, en combinant les gènes de cultivars différents, à créer de nouvelles variétés hybrides de cannabis maintenant devenues légendaires.
 
« Sensi Seeds détient la banque de génétiques de cannabis la plus riche au monde. D’un point de vue médical, il est impératif de la maintenir fonctionnelle et intacte. L’importance de sa préservation est comparable à celle de la forêt tropicale qui recèle des substances au potentiel médical », écrit le docteur Lester Grinspoon, professeur émérite de psychiatrie de la Faculté de médecine de Harvard.
 
Les trente dernières années ont vu l’industrie du cannabis passer de quelques graines, recueillies par des sélectionneurs dévoués, à un commerce qui s’étend à l’échelle mondiale. Tous ont joué leur rôle au cours de cette évolution, entrepreneurs comme activistes, philanthropes comme profiteurs, politiciens comme opposants. Aujourd’hui, les personnes qui font l’usage du cannabis à des fins médicinales ou récréatives ont accès à un produit d’une génétique exceptionnelle, et des modifications sont lentement apportées aux lois internationales pour que cesse la guerre injustifiée livrée contre cette plante au potentiel inouï.
 
Bien que des politiques restrictives aient causé le recul des coffee shops à Amsterdam, l’apparition de plus en plus de clubs sociaux du cannabis à Barcelone, la progression de la légalisation du cannabis aux États-Unis et la vente de la marijuana à des fins pharmaceutiques en Uruguay s’inscrivent dans un mouvement positif qui vise à restituer à la plante de cannabis la juste place qui lui revient dans la société. La rétrospective consacrée aux 30 années d’existence de Sensi Seeds illustre à quel point la vision et la persévérance de cette entreprise ont été cruciales à la détermination actuelle du statut culturel et juridique du cannabis.
 
Organisation: Hash Marihuana Cáñamo & Hemp Museum de Barcelone
Adresse : rez-de-chaussée du Palau Mornau, Carrer Ample 35, Barcelone
Dates : vendredi 9 octobre 2015 au dimanche premier mai 2016
Heures d’ouverture de l’exposition : 10 h à 22 h
Droit d’entrée : l’accès à l’exposition temporaire est gratuit; veuillez consulter les droits d’entrée pour visiter l’exposition permanente.
 
Source : https://hashmuseum.com/fr/les-nouvelles/exposition-grow-on-30-ans-de-sensi-seeds
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Cannabis médical: pas de conséquences graves?
Par Hellvice,
Consommer du cannabis à des fins thérapeutiques pour lutter contre la douleur chronique ne cause pas d'effets indésirables graves, selon une étude réalisée par des chercheurs canadiens.
«Nous avons découvert que le cannabis médical semble avoir un profil d'innocuité avantageux lorsqu'il est utilisé par des patients qui sont considérés comme des consommateurs expérimentés et qui participent à un programme thérapeutique de douleur chronique sur une période d'un an», a expliqué l'auteur principal de cette recherche, le Dr Mark Ware, spécialiste de la douleur à l'Hôpital général de Montréal du CUSM et professeur à l'Université McGill.
 

Voir la pièce-jointe : thera.jpg


Les chercheurs ont suivi 215 patients adultes.Photo Fotolia


 
Les chercheurs ont suivi 215 patients adultes souffrant de douleur chronique qui prenaient du cannabis médical. Cette cohorte de patients a été comparée à un groupe témoin de 216 personnes également atteintes de douleur chronique qui ne consommaient pas de cannabis.
«Nous n'avons trouvé aucune preuve d'effets indésirables sur les fonctions cognitives et pulmonaires ou dans les analyses sanguines des consommateurs de cannabis», a confirmé la Dre Aline Boulanger, l'un des coauteurs de l'étude et directrice du Centre d'expertise de la douleur chronique au Centre Hospitalier de l'Université de Montréal. «À l'inverse, nous avons remarqué que les consommateurs de cannabis toléraient nettement mieux la douleur, présentaient moins de détresse à l'égard des symptômes et disaient avoir une meilleure humeur et une meilleure qualité de vie par rapport au groupe témoin», a-t-elle ajouté.
 
Les chercheurs ont toutefois remarqué une augmentation du risque d'effets indésirables sans gravité chez les consommateurs de cannabis médical, comme des maux de tête, des nausées, des étourdissements, de la somnolence et des problèmes respiratoires associés au tabagisme.
Le Dr Ware émet toutefois un bémol par rapport à ces résultats et mentionne qu'ils ne permettent pas de tirer des conclusions sur l'innocuité du cannabis chez les nouveaux utilisateurs, comparativement aux utilisateurs expérimentés.
 
Les conclusions de ces travaux ont été publiées dans la revue scientifique The Journal of Pain.
 
Source : https://fr.canoe.ca/sante/nouvelles/archives/2015/09/20150929-145307.html
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Les enfants des montagnes du Rif du Maroc
Par mrpolo,
Quiconque visite pour la première fois les magnifiques montagnes du Rif du nord du Maroc s’émerveille devant le caractère idyllique, tranquille et paisible de la vie. Mais le visiteur qui s’y attarde constate rapidement la profonde et irrémédiable pauvreté qui afflige les habitants de cette région sauvage et accidentée. Et comme c’est toujours le cas en contexte de pauvreté aigüe, les enfants du Rif doivent, pour survivre, faire preuve de ténacité, d’adaptabilité et de rapidité d’esprit.
 

 
Pour ces enfants, la scolarité est loin d’être chose acquise. Bien que la gratuité scolaire existe dans l’état, elle demeure limitée et trop souvent inaccessible pour les enfants du Rif qui vivent dans des endroits reculés, qui n’ont pas accès à des moyens de transport ou qui doivent simplement vaquer à d’autres occupations. Plusieurs familles reconnaissent que l’éducation peut améliorer les conditions socioéconomiques, mais cela non plus n’est pas acquis, et nombreux sont les parents qui, par nécessité, tire profit de leurs enfants en les mettant au travail – cultiver le cannabis dans les champs, préparer des tagines aux touristes, laver des voitures sur l’accotement de routes sinueuses, avec l’eau qu’ils achemine eux-mêmes des cascades d’Akchour.
 
En effet, les garçons s’affairent à maintes besognes à ces magnifiques et populaires cascades situées tout près de Chefchaouen, une des principales villes des montagnes du Rif. Lorsque nous commençons notre ascension pour rejoindre les routes privées de terre qu’ont faites les locaux pour desservir les vastes champs de cannabis qui s’étendent un peu au-delà de la crête qui surplombe le principal sentier touristique (fleurissant à l’abri des regards des touristes, qui ignorent tout de leur existence), un garçon d’environ neuf ans nous offre du haschisch, alors qu’un autre récure une soupière plus grande que lui, accroupi dans une section calme et peu profonde des chûtes. Deux autres garçons, âgés d’environ 14 ou 15 ans, s’adonnent activement à la préparation d’un tagine pour une famille du sud du Maroc, assise à une table non loin de là. Tous semblent futés, confiants et complètement à l’aise dans leur rôle prématuré d’adulte.
 

 
Ainsi, les enfants de cette région apprennent vite, et leur mode de vie se situe dans d’étranges limbes. D’une part, ils sont condamnés à la pauvreté inexorable, et d’autre part, ils espèrent toucher le gros lot – le gros lot faisant évidemment référence aux produits aromatiques à base de plantes cultivées dans les montagnes du Rif – en concluant une grosse vente qui leur permettrait d’échapper à la pauvreté, une fois pour toutes. Pour la majorité d’entre eux, la vie se résume à toucher de maigres rémunérations, à attendre des mois, sans salaire substantiel, la venue du prochain petit coup de chance. La plupart de ces enfants n’auront jamais la possibilité de gagner un salaire consistent et suffisant, ni d’ailleurs lorsqu’ils seront adultes.
 
En revanche, les garçons du Rif ont accès à un privilège que de plus en plus d’enfants occidentaux cossus et bien couvés n’ont pas : la liberté de simplement vivre, et de vivre simplement. Ils sont libres de subvenir à leurs besoins à même la terre, à même les touristes, de la façon dont ils le veulent, pourvu qu’ils n’aillent pas jouer dans les mauvaises plates-bandes, et qu’ils s’assurent de distribuer aux bonnes personnes les ristournes qui leur sont dues.
 
Pour les filles, c’est une tout autre histoire. Bien que le Maroc soit extrêmement modéré sur le plan des normes islamiques, les fillettes sont néanmoins très restreintes dans leurs activités quotidiennes, et indéniablement moins libres. Ce n’est pas le cas de façon systématique, et plusieurs jeunes filles ont la liberté de jouer et de courir avec les garçons, mais une incontestable partialité règne ; alors qu’on prétend les protéger et préserver leur vertu, dans certains cas, on fait exactement le contraire.
 

 
On m’a parlé d’une industrie dynamique dans laquelle des filles mineures (et parfois des garçons) sont poussées, par leur propre famille, à la prostitution. Elles sont offertes pour seulement 50 dirhams (soit un peu plus de 5 $) la nuit. On m’a aussi raconté que ce commerce n’a pour clause que l’enfant soit retourné en bon état – dans l’éventualité où des dommages sont causés, la situation peut généralement être réglée en payant à la famille une somme équivalente à la perte potentielle de revenu.
 
Ce versant obscur des montagnes du Rif est choquant, et extrêmement préoccupant, mais il n’est pas surprenant que de pareilles situations surviennent dans une région d’une telle pauvreté, et visitée par tant de touristes, de commerçants et de trafiquants de haschisch. Toutefois, certains signes indiquent qu’il y a amélioration, et alors que le Maroc poursuit sa course vers la modernisation, les garçons et les filles des montagnes du Rif vivront sans aucun doute dans de meilleures conditions.
 
Un peu plus tard, nous nous arrêtons pour faire laver notre voiture par un des petits groupes de garçons qui abondent sur le bord de la route qui nous ramène à Tétouan. Nous les saluons, et j’entame dans un français maladroit une conversation avec un des garçons. Il s’appelle Mohammed, et fait partie des plus fortunés : bien qu’il doive travailler fort durant les vacances, il retournera à l’école la semaine prochaine. Pendant que nous parlons, son père s’approche, pose fièrement son bras sur les épaules de son fils. Alors que nous les quittons, père et fils nous font un signe d’adieux.
 
Par Seshata écrivain cannabique freelance habitant à Amsterdam, aux Pays Bas.
 
Source: sensiseeds.com
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