Il fait la grève de la faim pour un médicament
Par mrpolo, dans Ce que nous avons retenu...,

Atteint d’une sclérose en plaques évolutive, Laurent Puisais a entamé une nouvelle grève de la faim pour réclamer un antidouleur à base de cannabis.
 
 

Le 7 mai, Laurent Puisais a entamé sa troisième grève de la faim.



Il réclame le droit d'utiliser le cannabis comme antidouleur.


 
 
C'est un combat que cet habitant de La Puye mène depuis près de trois ans maintenant. Laurent Puisais réclame à nouveau le droit de soulager ses douleurs qui l'accompagnent au quotidien. Il est atteint d'une sclérose en plaques évolutive, une maladie qui l'a déjà privé de l'usage de ses jambes et de son bras droit. « Je sais que je vais perdre l'usage de mon autre bras, qu'un jour je ne pourrai plus parler, ni manger », raconte-t-il simplement.
 
La course contre la montre s'est engagée il y a plus de vingt ans, après un vaccin contre l'Hépatite B administré pendant son service militaire. Six mois après, les premiers troubles se font sentir. Ils disparaîtront pour réapparaître à l'âge de 30 ans. Depuis plus de dix ans, il est cloué dans un fauteuil roulant.
 
" Pourquoi je ne peux pas vivre la chienne de vie qui m'attend sans souffrance ? "
 
Aujourd'hui,il sait qu'il existe un médicament pour apaiser son mal, le Sativex. Un spray buccal à base de cannabis destiné aux personnes atteintes de sclérose en plaques et disponible dans 17 pays européens et aux États-Unis. Autorisé en France depuis 2014, il n'est toujours pas commercialisé. Ce traitement, indiqué pour pallier les troubles de spasticité devait pourtant l'être en 2015.
En cause, l'échec d'une négociation sur le prix du médicament entre les autorités de santé et l'industriel. En effet, le prix proposé par le Comité économique des produits de santé (CEPS), l'organisme chargé en France de déterminer le prix des médicaments, ne correspond pas au prix demandé par Almirall, le laboratoire espagnol qui commercialise le Sativex.
 
Un bras de fer qui dure depuis novembre 2014. « C'est un manque de considération des malades. Aujourd'hui, on refuse de nous soigner avec un traitement qui a fait ses preuves », regrette Laurent Puisais.
Une histoire de gros sous qui le met en colère, mais ne le décourage pas.
 
« Le Sativex, ça réduirait de 20 % mes douleurs », souligne-t-il. Depuis le 7 mai, date de la 15e édition de la Marche mondiale pour le cannabis, il a entamé sa troisième grève de la faim : « Je me suis dit, il faut qu'un malade aille sur la place publique. On n'a jamais demandé l'avis d'un malade. »
Installé à La Puye, Laurent Puisais n'en est pas à son coup d'essai. Sa première grève de la faim, il l'a débutée en 2012, il demandait déjà le droit de consommer du cannabis à usage thérapeutique. Sa demande auprès du Procureur de la République de Poitiers avait été refusée. En juillet 2015, il récidive. Impatient de voir le Sativex arriver sur le marché français. Le mois suivant, fort de nombreux soutiens, il a créé son association S.E.Possible. Aujourd'hui, c'est un nouveau cri d'alarme qu'il lance.
A 52 ans, Laurent Puisais, s'accroche pour continuer le combat, « pour lui et les autres ». « Moi, j'aimerais bien vivre. Pourquoi je ne peux pas vivre la chienne de vie qui m'attend sans souffrance ? » interroge-t-il.
 
Contact : s.e.p.possible@ gmail.com
Caroline Lelièvre
 
Source: lanouvellerepublique.fr
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Dans le Colorado, des impôts prélevés sur le cannabis pour financer l'aide aux SDF
Par mrpolo,
Depuis que le cannabis à usage récréatif est légal et taxé, le Colorado a des millions de dollars supplémentaires pour financer des projets éducatifs et sociaux
 
 

4/20 Vancouver 2015 - by Jeremiah Vandermeer | Cannabis Culture via Flickr CC License by


 
La ville d'Aurora dans le Colorado va financer des associations d'aide aux sans-abris grâce aux impôts collectés sur les ventes de cannabis à usage récréatif, rapporte le Huffington Post.
Une organisation qui aide des familles vivant dans des motels devrait recevoir 200.000 dollars, et les revenus de ces taxes sur le cannabis serviront aussi à financer des minibus permettant de faire des rondes pour venir en aide aux personnes sans-domicile fixe.
 
Selon les prédictions des élus municipaux, ces impôts supplémentaires devraient rapporter 5,4 millions de dollars en 2016 et 6,4 millions de dollars en 2017. Aurora, qui est la troisième plus grande ville du Colorado, a actuellement vingt points de vente pour le cannabis récréatif (le maximum autorisé est de vingt-quatre).
Le reste de l'argent collecté permettra de financer d'autres associations, ainsi que la construction d'un nouveau parc.
 
Depuis la légalisation du cannabis à usage récréatif dans le Colorado aux Etats-Unis en 2014, une taxe de 15% sur les ventes en gros de cannabis est aussi utilisée pour la construction et la rénovation d'écoles publiques. D'autres villes de l'État ont également utilisé cet argent de façon ingénieuse, comme à Pueblo, où 700.000 dollars de bourses universitaires ont été financées par une taxe de 5% sur les producteurs de cannabis.
Comme le résumait en 2015 le gouverneur du Colorado, John Hickenlooper:
«Les gens qui fumaient du cannabis avant la légalisation fument toujours, mais maintenant, ils payent des impôts».
 
D'autres municipalités réfléchissent à des solutions similaires. Ainsi, Los Angeles débat actuellement de la mise en place d'une taxe de 15% sur la culture et la vente de cannabis thérapeutique pour aider à financer la construction d'un complexe de logements sociaux.
 
Source: fr.news.yahoo.com
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Cannabis : une grande marche à Paris pour la dépénalisation
Par mrpolo,
La 15e "Marche mondiale du cannabis" a rassemblé 900 personnes dans la capitale. D'autres manifestations ont eu lieu en France la semaine dernière.
 
 
 

Près de 900 personnes ont manifesté samedi 14 mai 2016 à Paris pour la dépénalisation du cannabis. © AFP/ KENZO TRIBOUILLARD


 
 
 
 
 
Près d'un millier de personnes ont défilé samedi après-midi à Paris en faveur de la dépénalisation du cannabis, sur des airs de techno et au milieu d'effluves de cette drogue. Cette « Marche mondiale du cannabis », organisée pour la 15e année, s'est déroulée dans la capitale une semaine après des rassemblements dans plusieurs villes de France (Marseille, Strasbourg, Lyon, Chartres, Poitiers et d'autres). Elle a réuni samedi 900 personnes, selon une source policière.
 
« Notre message n'est pas d'inciter les gens à consommer », a répété Farid Ghéhiouèche, fondateur de l'association Cannabis sans frontières, mais de réclamer la « dépénalisation de l'usage » et la « prévention sans stigmatisation ». Parmi les revendications figurent aussi l'accès des malades au cannabis thérapeutique et le droit de produire ses propres plants. Parti de la place de la Bastille, le cortège a rejoint dans l'après-midi, au nom de « la convergence des luttes », la place de la République occupée le soir depuis deux mois et demi par Nuit debout.
« L'interdit ne dissuade pas les jeunes »
 
La marche était soutenue par le Parti radical de gauche (PRG). « Un monde sans drogue est utopique », a estimé Géraldine Guilpain, présidente des Jeunes radicaux de gauche, lors d'une conférence de presse vendredi. « Il faut laisser les gens avoir une consommation raisonnée. » Selon Olivier Bertrand, médecin généraliste spécialisé en addictologie et membre de l'association Chanvre & libertés, « l'interdit ne dissuade pas les jeunes, au contraire, quand on est un jeune cet interdit on a envie de le braver ».
 
Dans la foule samedi beaucoup de jeunes étaient en effet présents, comme Becaye, 31 ans. S'il manifeste, c'est aussi pour avoir « accès à un produit d'une certaine qualité » et « ne plus tomber sur n'importe quoi ». Il y avait aussi des malades, parfois gravement affectés, comme Lyly, atteinte de myopathie depuis un an et demi : « J'ai des traitements lourds, pas forcément efficaces. J'ai essayé de faire une infusion d'herbe et tout de suite mes muscles se sont détendus. Depuis, j'en prends quatre jours par semaine et je milite pour me soulager. » Pour éviter d'avoir un produit « coupé », elle se fournit chez un ami, malade également, qui fait pousser des plants.
700 000 consommateurs quotidiens en France
 
« La dépénalisation, ce n'est pas pour que tout le monde consomme, mais pour contrôler la production, la diffusion, la vente », justifie Esther Benbassa, également présente. La sénatrice EELV avait défendu une proposition de loi destinée à autoriser l'usage et la vente « contrôlés » du cannabis. « On ne peut pas continuer comme ça, on est un des pays où la répression est la plus forte et la consommation continue à augmenter ». En France, en 2014, 17 millions de personnes déclaraient avoir déjà pris du cannabis dans leur vie et 700 000 en consommaient quotidiennement, selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies.
 
Le cannabis est prohibé depuis 1970, avec au maximum 1 an de prison et 3 750 euros d'amende. Dans la pratique, si l'emprisonnement pour usage est exceptionnel, les amendes perdurent. Il y a un mois, le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, avait relancé le débat en se prononçant contre la « prohibition », soulevant une vague de critiques. Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll avait répondu qu'il n'y avait « aucune piste ni de travail ni de réflexion » sur la question d'une légalisation du cannabis.
 
Source: lepoint.fr
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IAM en concert à Amsterdam
Par TEAM CannaWeed,
IAM en concert à Amsterdam


 
Pour la première fois en 27 ans de carrière, c'est à guichet fermé que l’emblématique groupe de R.A.P. Phocéen IAM était en concert dans la renommée salle du Melkweg d'Amsterdam ! La Team CannaWeed y était aussi ! En effet, lors d'un précédent séjour nous avions eu l'opportunité de rencontrer et de passer un moment avec Shurik'n au Cannabis collège et avions convenu d'être présent pour ce concert.
 
C'est à cette occasion que Phyldafghan a eu le plaisir d'interviewer Shurik'n, qui nous a fait l'insigne honneur de porter le tee-shirt "It's always 420 event" du forum lors du morceau "Petit Frère" qui fut le rappel . En attendant l'interview voici quelques photos que Phyl' nous a rapporté !
 
 



 



 



 
 
Pour que vous puissiez entres amateurs d'IAM discuter avec Phyldafgan de son expérience, celui ci ouvrira un topic prochainement !
 
 
 
 
La Team CannaWeed
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Du cannabis à l’héroïne, comment le Portugal a dépénalisé toutes les drogues
Par Indi-Punky,
Alors que les diplomates de l'ONU se réunissent cette semaine au siège des Nations Unies à New York pour discuter du futur des politiques de lutte contre la drogue, un représentant du Portugal, João Goulão, va sûrement attirer l'attention. Cela est dû au fait qu'il y a 16 ans, le Portugal a fait un bond en avant et a dépénalisé la possession de toute drogue — de la marijuana à l'héroïne. À bien des égards, cette stratégie a fini par payer.
 
 
À l'heure actuelle, les autorités portugaises n'arrêtent pas ceux qui transportent de la drogue, tant qu'il s'agit de l'équivalent d'une consommation hebdomadaire — soit un gramme d'héroïne, d'ecstasy ou d'amphétamine, deux grammes de cocaïne, ou 25 grammes de cannabis. À la place, les usagers se voient remettre une convocation et doivent se présenter devant un « panel de dissuasion » composé d'experts juridiques, psychologiques et de travailleurs sociaux. La plupart des prévenus sont finalement relaxés. Les individus qui reviennent plusieurs fois devant le panel peuvent se voir prescrire une thérapie ou un traitement de substitution aux opiacés.
 
« Nous avons eu beaucoup de critiques dans un premier temps », s'est rappelé Goulão, médecin de formation, spécialisé dans le traitement de la toxicomanie. Il est aujourd'hui le coordonnateur national sur la drogue au Portugal. Son travail avait conduit son pays à réformer ses lois sur les drogues en 2000. Suite à la dépénalisation, les premières questions que le Portugal a reçues émanaient du Conseil international de contrôle des narcotiques — l'organisme de surveillance des Nations Unies établi par le système de la convention de l'ONU sur les drogues — elles étaient froides et sur le ton de la réprimande.
 
« Désormais, les choses ont complètement changé », a-t-il ajouté. « Nous sommes montrés comme un exemple des meilleures pratiques respectant l'esprit des conventions. » En effet, c'est en substance ce que Werner Sipp, le nouveau chef du conseil d'administration, a déclaré face à la commission de l'ONU sur les stupéfiants à Vienne plus tôt cette année.
Bien que souvent ramenée à sa loi sur la dépénalisation, l'expérience du Portugal au cours de la dernière décennie et demie repose aussi sur son système de santé public gratuit, ses vastes programmes de traitement, et sur les effets ricochets de sa législation — qui sont plus difficiles à quantifier. Dans une société où les drogues sont moins stigmatisées, les utilisateurs à problèmes sont plus susceptibles de chercher à se soigner. La police, même quand elle suspecte quelqu'un de se droguer, est moins susceptible de lui causer des problèmes. Même si au moins 25 pays ont mis en place une certaine forme de dépénalisation, le Portugal se distingue par son approche globale et son recours aux panels de dissuasion.
 
Le taux de nouvelles infections au VIH au Portugal a chuté abruptement depuis 2001, l'année où sa loi a pris effet, passant de 1 016 cas à seulement 56 cas en 2012. Les décès par overdose sont passés de 80 en 2001 à seulement 16 décès en 2012. Aux États-Unis, à titre de comparaison, plus de 14 000 personnes sont mortes d'overdose en 2014 — un chiffre qui ne concerne que les opioïdes disponibles sur prescription. Le taux de décès causé par la drogue au Portugal, soit trois décès par million d'habitants, est plus de cinq fois inférieur à la moyenne de l'Union Européenne, qui est de 17,3 décès par millions d'habitants d'après des chiffres officiels.
 
Lorsque le Portugal a décidé de dépénaliser la drogue en 2000, de nombreux sceptiques ont supposé que le nombre d'utilisateurs monterait en flèche. Cela n'a pas été le cas. À quelques exceptions près — comme une augmentation marginale chez les adolescents — l'usage de drogues a diminué au cours des 15 dernières années et oscille maintenant au gré des tendances générales en Europe. Les autorités portugaises estiment qu'à la fin des années 1990, environ un pour cent de la population du Portugal, environ 100 000 personnes, était des consommateurs d'héroïne.
 
« [Aujourd'hui] nous estimons que nous en avons 50 000, la plupart d'entre eux sous traitement de substitution », a déclaré Goulão, avant d'ajouter qu'il a récemment observé une légère hausse de la consommation de cette drogue, surtout chez les anciens toxicomanes. Cela reflète la situation économique précaire du Portugal d'après lui.
 
« Les gens consomment des drogues pour deux raisons — soit se donner du plaisir soit soulager un mal-être — et les types de drogue et le type de personnes qui en consomment varient beaucoup selon les conditions de vie dans le pays », a-t-il fait remarquer.
 
Selon lui, les mesures de réduction des risques, comme les échanges de seringues et les traitements de substitution aux opiacés en utilisant des médicaments comme la méthadone et la buprénorphine permettent de prévenir la propagation des maladies transmissibles et la hausse des overdoses, même si le nombre d'usagers qui s'injectent de l'héroïne augmente pour une période de temps.
 
La dépénalisation et la réduction des risques font plus attention aux droits des usagers, tout en permettant aux forces de l'ordre d'engager leurs ressources ailleurs. Et si elle représente un changement majeur, la dépénalisation portugaise n'est pas une révolution en termes de droit international.
 
Les drogues sont toujours illégales au Portugal, les trafiquants de drogue et les trafiquants sont toujours envoyés en prison, et le pays a pris soin de ne pas dépasser les limites des conventions sur la drogue de l'ONU, sur lesquelles reposent les lois nationales dans ce domaine. Des experts ont longtemps soutenu — et les gouvernements reconnaissent maintenant de plus en plus — que ces traités donnent aux pays signataires une grande latitude dans la façon de traiter et de gérer les consommateurs de drogue.
 
Lorsque le Portugal a commencé à dépénaliser, les États membres de l'ONU sortaient à peine d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale convoquée en 1998 sous le prétexte fantaisiste d'éliminer la consommation de drogue dans le monde entier. Ce mardi, les États membres ont adopté un nouveau document final qui doit réorienter la politique en matière de drogue. Au grand dam de nombreux groupes d'intérêt, ce texte ne comporte pas les mots « réduction des risques » et ne se penche pas sur le recours à la peine de mort pour les toxicomanes ou leurs fournisseurs, ce que des États membres ont souligné à plusieurs reprises ce mardi. Ce document reflète à la fois une évolution dans la politique de la lutte contre la drogue dans de nombreuses régions du monde au cours des deux dernières décennies, ainsi que l'influence des pays conservateurs qui continuent de militer en faveur de la prohibition.
Goulão est lui-même sceptique à propos de certains aspects de la réforme concernant la marijuana dans des endroits comme les États-Unis, où cela peut, d'après lui, favoriser l'amalgame entre les usages médicaux et les usages récréatifs. « Parfois, je pense que les moteurs de ce débat mélangent les choses à cause d'un manque de sérieux intellectuel », a-t-il déclaré.
 
Bien que l'exemple consommation de l'héroïne soit souvent mise en évidence pour montrer l'efficacité du modèle portugais, la plupart des usagers d'aujourd'hui qui se retrouvent devant les panels de dissuasion ont en fait été pris soit avec du haschich, soit avec du cannabis, explique Nuno Capaz, un sociologue qui siège au panel de dissuasion de Lisbonne. Entre 80 et 85 pour cent de toutes les personnes qui comparaissent devant ces panels sont des primo-délinquants considérés comme ayant consommé dans un but récréatif, ce qui veut dire que les poursuites contre eux sont suspendues.
 
Pour ceux qui ont été pris à plusieurs reprises ou qui sont identifiés comme étant des toxicomanes, les panels peuvent ordonner des sanctions ou des traitements. Ceux qui consomment pour leur loisir peuvent se voir infliger des amendes ou être réquisitionnés pour des travaux d'intérêt général. Si un toxicomane refuse le traitement, il est tenu de consulter régulièrement son « médecin de famille ».
 
« Si la personne ne se présente pas chez le médecin, nous demandons à la police de leur remettre personnellement une notification afin qu'ils sachent qu'ils sont censés être dans un endroit précis », a déclaré Capaz. « L'important, c'est de maintenir le lien avec système de traitement. »
 
Le rôle de la police — qui se coordonne avec les autorités sanitaires pour assurer un traitement — montre le changement de relation entre les forces de l'ordre et les consommateurs de drogue au cours des quinze dernières années, un rôle qui contraste radicalement avec le chemin pris par la police dans des pays comme les États-Unis.
 
« Ce petit changement est en fait un changement énorme en termes de travail des agents de police », a déclaré Capaz, en faisant référence à la dépénalisation. « Bien sûr, chaque agent de police sait où les gens traînent pour fumer des joints. S'ils voulaient, ils n'auraient qu'à aller là-bas et attraper le même gars à plusieurs reprises. Cela n'arrive pas. »
 
En parallèle des efforts du gouvernement, des groupes à but non lucratif jouent un rôle dans la fourniture de seringues propres et même dans la distribution de pipes à crack, afin d'inciter les usagers de drogues à entrer dans le réseau des fournisseurs sous contrat avec l'État.
Ricardo Fuertes, coordinateur du projet au GAT — un groupe de sensibilisation fondé par des personnes atteintes du VIH — travaille dans l'un des centres d'accueil de ce groupe, installé dans un immeuble résidentiel à Lisbonne. D'après lui, cet emplacement montre que les petits consommateurs de drogues sont peu stigmatisés.
 
« C'est vraiment évident qu'il s'agit d'un endroit pour ceux qui se droguent. Il est très ouvert, mais nous n'avons aucune plainte », a déclaré Fuertes, en parlant de centre. « La population générale vient même y faire des tests. Je pense que cela montre qu'il ne s'agit pas d'un service de ghetto. »
 
Toutefois, les fournisseurs de soins, les groupes de sensibilisation et les personnes qu'ils aident ont tout ressenti les effets des difficultés économiques du Portugal. En 2011, le pays a été renfloué par l'Union européenne et le FMI, et a ensuite adopté des mesures d'austérité qui ont imposé des réductions considérables pour les services publics.
 
D'après Goulão, les programmes de traitement de la toxicomanie ont été relativement épargnés, mais les fonds pour les programmes d'emploi qui aidaient les employeurs à payer les salaires des consommateurs de drogue ont diminué.
« C'est difficile pour beaucoup de gens, et bien sûr les personnes qui prennent de la drogue ne sont pas une exception. »
 
Le personnel de santé portugais voit le cas de la Grèce comme un avertissement. Ravagée par une crise budgétaire et par les conditions d'austérité des renflouements répétés, la Grèce a connu une explosion des taux de transmission du VIH suite aux coupes budgétaires qui ont considérablement attaqué le financement des programmes de santé. Selon les chiffres de l'UE, seules la Grèce et la Lettonie ont connu des restrictions de leur système de santé plus importantes que le Portugal, entre 2005 et 2007, puis entre 2009 et 2012.
 
Et pourtant, le Portugal n'a connu aucune augmentation perceptible dans la transmission du VIH.
« Habituellement, l'accent est mis sur la dépénalisation elle-même, mais cela a fonctionné parce qu'il y avait d'autres services, et la couverture a augmenté pour le remplacement des aiguilles, pour la désintoxication, dans les milieux thérapeutiques, ainsi que les possibilités d'emploi pour les personnes qui se droguent », a déclaré Fuertes. « Ce fut la combinaison de la loi et de ces services qui en ont fait un succès. Il est très difficile de trouver des gens au Portugal qui sont en désaccord avec ce modèle. »
 
En vue de la session extraordinaire de l'Assemblée générale de l'ONU, Goulão a déclaré que les pays devaient d'abord considérer leurs propres environnements nationaux avant de s'inspirer de l'expérience du Portugal.
 
« Nous ne pensons pas qu'il s'agisse d'un remède miracle, mais à mon avis, cela a été très important car [cette stratégie] a apporté de la cohérence dans l'ensemble du système », a-t-il dit. « Si nos réponses sont basées sur l'idée que nous parlons la dépendance, que nous parlons de maladies chroniques, que nous parlons d'un problème de santé, sortir tout cela du système pénal c'est une nette amélioration. C'était vraiment important pour notre société, car cela nous a permis de laisser tomber la stigmatisation. »
 
 
Source: https://news.vice.com/fr/article/du-cannabis-lheroine-comment-le-portugal-a-depnalise-toutes-les-drogues
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Université du cannabis : j'ai tout plaqué pour étudier à Oaksterdam
Par mrpolo,
En 2010, la vie de Florent Buffière bascule suite à un contrôle positif au THC. Ecœuré par la procédure « kafkaïenne » qui en découle, ce fumeur régulier (ils sont plus de 5 millions en France) file en Californie pour suivre les cours d'une business school spécialisée dans l'industrie de la weed, dans un pays qui légalise à tout-va. Profondément bouleversé par son expérience, le trentenaire travaille aujourd'hui pour une entreprise dans le secteur du cannabis médical et milite en faveur de la légalisation sur le territoire français. Témoignage.
 
 
 
A l'heure qu'il est, Florent pourrait gagner 5000 balles par mois dans une « grosse boite bordelaise ». Mais le destin en a décidé autrement. Consommateur de weed depuis l'adolescence, il se découvre une âme militante suite à un contrôle positif au THC et à la procédure « kafkaïenne » qui en découle. Le jeune trentenaire décide alors de quitter son job pour suivre une formation à Oaksterdam. Rebaptisée « l'université du cannabis » par les initiés, la business school située à Oakland, dans la baie de San Francisco, propose trois mois de training intensif. Depuis l'ouverture du cursus en 2007, ils sont moins de 5 français à avoir suivi la formation.
 



 
Au programme, des cours de management et d'horticulture dispensés par des professionnels de l'industrie du cannabis. L'homme en ressort changé. Au Etats-Unis, la nouvelle législation a fait naître un marché florissant estimé à 7 milliards de dollars. Après un séjour dans le Colorado, « le paradis des fumeurs », Florent est de retour en Europe et travaille pour une entreprise tchèque dans le secteur du cannabis médical. L'occasion pour cet activiste de faire le point sur son cheminement personnel, le processus de légalisation aux US, et la situation française où le débat sur la prohibition est au point mort.
 
Tu as publié un manifeste en forme de coming out green. Pourquoi ?
Florent Buffière : J'ai décidé de ne plus me cacher afin de sensibiliser mes proches. J'ai toujours plus ou moins flirté avec le cannabis depuis mon adolescence. Après quelques sessions de gros abus avec les copains, j'ai adopté un usage occasionnel et plus maitrisé. J'essaye d'être plus responsable dans ma conso, en faisant pousser ma propre herbe, en sachant ce que je consomme et en évitant au maximum les rapports avec le marché noir. Comme beaucoup de consommateurs, j'ai toujours été sympathisant d'une légalisation sans réellement m'intéresser au sujet.“En France, il est toujours mal vu de parler de légalisation du cannabis”
Comment en es‐tu arrivé à militer en faveur d'une législation plus souple ?
Tout bascule vraiment en 2010 suite à un contrôle positif au THC par test salivaire. Je suis alors un « jeune cadre dynamique », manager WEB/IT, dans une grosse boite bordelaise quand je me fais contrôler en pleine campagne corrézienne, 17 heures après avoir consommé quelques barres sur un joint. C'est la punition : 6 points retirés sur le permis, 6 mois de suspension, 2 ans de permis probatoire avec 4 visites médicales soumises à des tests urinaires négatifs, jugement au tribunal correctionnel… Sans parler de la peine invoquée qui implique une amende salée et une obligation de suivre un stage de sensibilisation. Fumeurs, soyez prévenus car c'est désormais systématique sur tout le territoire français.
Je vous passe les détails de la procédure humiliante à la gendarmerie : prise d’empruntes et ADN stockés ad vitam æternam dans un fichier aux cotés de criminels sans oublier le passage aux urgences. Passé quelques jours d'agacement, je finis par assumer. Professionnellement, je fais lâchement passer ça pour un contrôle d'alcoolémie, ce qui me vaut par ailleurs pas mal de tapes dans le dos. Au final, je me déplace en scooter 50 cm3 et je peux continuer à assumer mes responsabilités professionnelles.
 
Quel a été le facteur déclencheur de ton inscription à Oaksterdam ?
Ce qui m'a vraiment fait réagir, c'est la procédure kafkaïenne qui en découle. Les histoires personnelles des gens que j'ai pu rencontrer lors de ces visites médicales sont presque toutes les mêmes. Des usagers occasionnels s'étant fait prendre au hasard d'un contrôle routier alors qu'ils n’était pas sous l’emprise de stupéfiants.
 
Pour moi, c'en est trop. Je me documente sur le cannabis mais surtout sur sa prohibition : son histoire, ses effets néfastes, son application impossible, les différents schémas de régulation possible... Je décide de m'impliquer auprès des acteurs luttant contre ce système pour tenter d'apporter mon aide et mettre fin à toutes ces dérives autoritaires. Je me rends compte assez vite que les actions sont presque impossibles du fait d'une liberté d'expression sur les stupéfiants muselée en France. Le mouvement national est éclaté et sclérosé par un manque de moyens tout en étant victime d'un acharnement du système judiciaire. En France, il est toujours mal vu de parler de légalisation du cannabis.
En fait, ça tombe plutôt bien, à 31 ans, je commençais à ne plus supporter ma vie de cadre en France. Quitte à faire un truc de sa vie, autant faire un truc fou. Je plaque donc tout à Bordeaux et m'inscris pour 3 mois de training intensif à Oaksterdam University, une business school qui propose des formations sur l’industrie du cannabis et située à Oakland, en Californie.
 




 
Que retiens-tu de ce cursus ?
C'était franchement l'expérience la plus enrichissante de ma vie ! Je pense n’avoir jamais emmagasiné autant de connaissances. Oaksterdam, c’est la formation de référence de l’industrie aux États‐Unis. J’y ai suivi un training d’horticulture pour le secteur médical ainsi qu’un autre sur le management de « canna‐businesses » et ce qu’ils appellent « l’Advocacy ».
 
Les profs sont en majorité des grands universitaires, des professionnels reconnus de l’industrie ou des pionniers du militantisme pro‐cannabis qui se sont engagés en faveur de l'adoption de la loi « Prop215 », en 1996. (pour California Proposition 215 qui autorise pour la 1ère fois l’usage médical — NDR). Des gens vraiment tous plus inspirants les uns que les autres. Sur place, on vous enseigne tout le nécessaire pour devenir un entrepreneur responsable dans cette industrie si particulière. On fait aussi la rencontre de nombreux patients, souffrant de lourdes pathologies, qui nous expliquent comment ils utilisent le cannabis dans un but thérapeutique et comment cela à transformé leurs vies.
Toujours à Oakland, j’ai eu la chance de collaborer avec la Coalition for cannabis Policy Reform au début de la campagne pour la légalisation de « l’adult‐use » en Californie (Le modèle de régulation en vigueur dans le Colorado — NDR) qui va être votée cette année. La Californie c’est le « Big Domino », l’Etat qui fera basculer tous les autres vers la régulation, du fait d’une activité économique du cannabis médical très intense.“La Californie, c’est le « Big Domino », l’état qui fera basculer tous les autres vers la régulation”
Par la suite, tu as fait un séjour dans le Colorado. Peux-tu nous en parler ?
Invité par GreenLabs, un espace de coworking accueillant uniquement des start‐up liées à l’industrie du cannabis, j'ai atterri à Denver pour prospecter et développer un projet de tourisme alternatif. Sur place, j’ai pu constater de l’intérieur l’effervescence autour de cette nouvelle économie. Le reste du temps, j'ai participé à des rencontres entre professionnels de l’industrie.
 
J'ai aussi parcouru des salons spécialisés, suivi des conférences, des trainings, et même
(une méthode de sommellerie spécifique au cannabis — NDR).Je ne me suis jamais senti aussi libre qu’au Colorado. La peur de se faire contrôler ou le jugement des autres disparaît très vite et on se sent enfin un citoyen à part entière lorsque l’on s'est procuré légalement son Eight d’ounce (3,5 g) de Golden Goat (Une variété d’herbe locale) de qualité au dispensaire du quartier.
 
Est-ce compliqué de travailler dans l'industrie du cannabis ?
Beaucoup de business sont tenus par des militants aguerris qui se sont transformés en entrepreneur. La régulation en vigueur oblige les professionnels à posséder différents types de badges délivrés par un organisme d’Etat. Il y a aussi des lois protectionnistes qui ont été mises en place. Par exemple, il faut habiter le Colorado depuis un certain temps (de 6 mois à 2 ans selon la nature de l’emploi) pour travailler dans l'industrie, sinon, c'est impossible. Idem pour les personnes auparavant condamnées à une infraction en relation avec le cannabis.
Mais qu'importe, avec la légalisation, une multitude d’emplois indirects ont été créés, on construit et on développe partout. Le Colorado, un peu oublié dans les terres du milieu, est désormais l’Etat le plus attractif en termes de flux migratoires internes aux US, hauts diplômés en tête. L’Etat est désormais celui qui compte le plus de bachelors par habitant. On ne compte plus le nombre de start‐up et entreprises IT déménageant leur siège à Denver ou Boulder. Le marché, même très jeune, est extrêmement dynamique. Les produits disponibles sont tous contrôlés, la teneur en cannabinoïdes est testée et est affichée à la revente.
 




 
Quelles sont les conséquences de cette industrialisation sur la demande ?
Au départ très axée sur les variétés fortement dosées en THC, elle fait désormais place aux variétés plus « médicinales ». Les américains que j’ai pu rencontrer était en majorité plus souvent en recherche de détente, de l’appréciation des terpènes, que de la grosse défonce. Quand ce n’était pas pour remplacer l’usage de médicaments (somnifères, antidouleurs, antidépresseurs, anxiolytiques...). D’un point de vue marketing, le cannabis est souvent présenté comme un « wellness product ».
 
On est bien loin de la perception française où le cannabis incarne le mal absolu. Lorsque je demandais aux habitants ce qu’ils pensaient de cette nouvelle régulation, les deux points négatifs qui revenaient sans cesse étaient : l’installation massive des « out of state » et le coût du logement qui a de ce fait augmenté de plus de 30% en deux ans. Ce qui vaut désormais au Colorado le petit sobriquet de « Cali‐rado », en rapport aux tarifs exorbitants des loyers hors de prix californiens.
 
Le business du cannabis est en pleine expansion aux Etats-Unis. Sky is the limit ?
Avec un marché estimé à près de 7 milliards de Dollars, l’industrie du cannabis a participé de manière certaine à la relance de l’économie américaine depuis le début du processus de légalisation. L’année 2016 devrait marquer un tournant avec l’arrivée de la Californie dans la course pour arriver à un marché estimé à près de 22 milliards de dollars en 2020. Aujourd’hui, 86% des Américains vivent dans un Etat (24 au total) autorisant d’une façon ou d’une autre la consommation. De plus, 10 Etats devraient se prononcer sur le sujet dans les mois à venir, dont 7 pour un usage récréatif.
Cependant, le marché du cannabis légal risque d’être très compétitif dans les années à venir, et les réussites actuelles sont le plus souvent liées à des services en relation avec l’industrie qu'à des entreprises qui produisent elles-mêmes du cannabis. Même si la weed est souvent considérée comme une « mauvaise herbe » poussant toute seule, il est très compliqué de fabriquer un produit de qualité en quantité industrielle.
 
De plus en plus de sportifs américains prennent position publiquement en faveur du cannabis, notamment en NBA. Jay Williams demande à la ligue de tolérer la consommation quand Cliff Robinson monte un business. C’est totalement nouveau, non ?
La NFL est également concernée. En même temps, vu le rythme effréné des saisons américaines, on peut comprendre que les joueurs désirent se soulager à l’aide de cannabinoïdes naturels plutôt qu’avec des anti douleurs classiques pouvant s’avérer bien plus toxiques à la longue. Par rapport à la position publique qu’ils adoptent, c’est en fait très révélateur de la société américaine dans son ensemble. On ne compte plus les sorties dans le domaine du show-biz aussi : Rihanna, Snoop-Dog, Wiz Kalifa, Willie Nelson… font ouvertement la promotion de leurs marques et produits sur les réseaux sociaux.
Dans les médias aussi, avec de la journaliste Charlo Green qui quitte son poste en live pour se consacrer à son activité de caregiver en Alaska ou le sermon de Bill Maher qui s’allume un joint sur HBO. Même le journaliste et neurochirurgien Sanjay Gupta (le Michel Cymes Américain) ancien prohibitionniste pur et dur a retourné sa veste : il plaide désormais pour une autorisation urgente d’un usage médical au niveau fédéral
diffusée sur sur CNN. En France, beaucoup de personnalités ne désirent pas s’exprimer sur le sujet, risquant de s’attirer les foudres de l'opinion publique. Aux US, c’est totalement l’inverse, de nombreuses célébrités et intellectuels prennent position en faveur de la légalisation. On peut les retrouver sur le site Marijuana Majority. 
Selon toi, pourquoi cela coince encore et toujours France, notamment chez les politiques. La situation va-t-elle évoluer à court/moyen terme ?
Quand on voit l'hystérie médiatique autour de la récente sortie de Jean-Marie Le Guen sur la dépénalisation, on est vraiment pas prêt d’avancer. Chose encourageante cependant, de plus en plus de politiciens font le constat de l’échec des dispositifs de prohibition. Je ne m’attends à rien en France dans les années à venir, même si le débat semble s’ouvrir pour 2017. Le problème est que la loi actuelle sur les drogues datant de 1970 empêche toujours d'établir un débat rationnel. Le cannabis est un produit complexe, qui nécessite un vrai débat de fond, et les sorties isolées de certains responsables ne font que rajouter de la confusion. On doit déjà commencer par pourvoir légaliser le débat.“Il n’est pas simple de fabriquer de la weed de qualité en quantité industrielle”
Quelle serait selon toi une régulation adaptée à la France ?
En l’état, un processus de légalisation est impossible. Il va falloir passer par plusieurs étapes qui à mon sens sont indispensables pour pouvoir entamer cette petite révolution. Déjà, il faut abroger la loi de 1970 et l’article L3421‐4 du code de la santé publique pour permettre de libérer la parole des usagers, mais aussi et surtout de dépénaliser l’usage simple. Dans le même temps, il faudrait autoriser la production personnelle pour un usage médical et réguler des cannabis social clubs pour l’usage récréatif sur un modèle proche de ceux que l’on peut trouver en Espagne. Ceux‐ci pouvant jouer dans le même temps le rôle de salles de consommation à moindre risque permettant de détecter et prévenir les usages abusifs.
Sans oublier un volet social permettant de réintégrer des populations mises de côté dans ces nouvelles structures. Une fois cette période d’expérimentation — qui partout ailleurs montre une amélioration significative des usages — on pourra aller plus loin. Je ne suis pas partisan d’un monopole d’Etat sur le modèle de l’ancienne SEITA, mais plus un modèle concurrentiel judicieusement taxé qui permettrait de développer un modèle économique proche de celui du vin et des spiritueux. Des petites exploitations développant des produits de qualité en quantité raisonnable. Le territoire français, avec ses hautes altitudes et ses côtes ensoleillées, regorge de différents terroirs profitables au cannabis. On pourrait donc imaginer la mise en place d’un tout nouveau secteur d’activité, estimé à 80.000 emplois directs.
 
Que fais-tu en ce moment ?
Je travaille à Prague pour alpha‐CAT où la législation tchèque est plus clémente pour les entreprises travaillant dans le domaine du cannabis médical. Je travaille notamment sur un projet R&D permettant d’identifier, stocker et comparer les profils chemotypes de cannabinoïdes issus des différentes variétés de chanvre, ce qui pourrait permettre d’adapter des prescriptions pour les patients traités avec du cannabis médical. En parallèle, j’essaye, à mon niveau, de participer à la professionnalisation nécessaire de certaines associations, en l’occurrence Chanvre & libertés – NORML France qui prône la régulation.“L'interdiction du cannabis est une des plus grosses arnaques de l’histoire de l’humanité”
Du coup, le chanvre n'a pas très bonne publicité en France. Quelles sont ses vertues ?
Sans évoquer le volet thérapeutique, j’aimerais que les français puissent redécouvrir les propriétés industrielles presque infinies du chanvre, plante championne en production de biomasse, qui dépollue et reconstruit les sols tout en poussant sans engrais et avec très peu d'eau. Dans un monde asphyxié par le tout plastique, le cannabis nous permettrait de produire de façon durable du papier, des vêtements, de l'isolant, du plastique biodégradable, de l’éco‐carburant, de la nourriture aux qualités nutritives exceptionnelles et j’en passe...
 
Quand tu es en France, j'imagine que tu dois passer l'essentiel de ton temps à démonter les idées reçues sur le cannabis…
Il faut rappeler que le cannabis, considéré en tant que drogue, ne possède pas de dose létale, et n'entraîne pas de dépendance physique, mais reste cependant la substance la plus réprimée alors qu’elle est la moins dangereuse (Voir le rapport Roques). 90% de ses usagers n'en font pas un usage abusif ou problématique. Depuis la mise en place de sa prohibition, il a toujours été le produit « star » des trafiquants internationaux, occupant pour près de trois quart le volume de drogues consommés dans le monde.
 
La théorie de l’escalade vers des drogues plus dures est une hérésie démontrée à maintes reprises, ce qui n’empêche pas que certains hommes et femmes politiques s’empressent de ressortir à chacune de leurs interventions sur le sujet. Il est toujours bon de rappeler que les lois sur les drogues sont bien plus destructives que les drogues elle mêmes, encore plus quand il s’agit de cannabis… L'interdiction du cannabis est une des plus grosses arnaques de l’histoire de l’humanité.
 
Florent est sur twitter sous le pseudo @meatshake. Il tweete principalement sur le cannabis et sa prohibition.
 
Calendrier
Marche mondiale du cannabis 2016 : le 7 mai en province, et le 14 à Paris.
L'appel du 18 juin à lire sur 18joint.fr
 
Propos recueillis par François Chevalier
 
Source: street-tease.com
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Le cannabis médicinal va être autorisé en Allemagne
Par Invité,
Le ministère de la Santé allemand vise une entrée en vigueur en 2017.
 
L’Allemagne saute le pas. Contrairement à la France, où le sujet fait débat, le cannabis à des fins thérapeutiques va être autorisé en Allemagne, a annoncé mardi 3 mai le ministère de la Santé à la veille de la présentation d’un projet de loi qui devrait entrer en vigueur début 2017.
 

Un patient a obtenu le droit de cultiver lui-même du cannabis pour soulager ses souffrances. - Ryan



Brennecke/AP/SIPA


 
L’annonce de ce projet de loi intervient après qu’un patient a remporté en avril un procès et obtenu le droit de cultiver lui-même du cannabis après avoir pu démontrer qu’il s’agissait de la seule substance à même de soulager ses souffrances.
 
« Le cannabis n’est pas une substance inoffensive »
 
 
«  Notre but est que les gens gravement malades soient traités de la meilleure façon possible, que pour les personnes gravement malades le coût du cannabis soit pris en charge par l’assurance maladie », a indiqué dans un communiqué le ministre conservateur de la Santé, Hermann Gröhe qui présentera le projet de loi en conseil des ministres mercredi.
 
 
 
« Le cannabis n’est pas une substance inoffensive, dès lors il ne doit pas y avoir de légalisation à des fins récréatives », a-t-il tenu à souligner, assurant que la marijuana serait délivrée sur ordonnance uniquement dans les pharmacies. En attendant que soient mises en place des plantations sous contrôle des autorités allemandes, l’approvisionnement se fera via des importations de « chanvre médicinal », a indiqué le ministère de la Santé.
 
« Sans vouloir préjuger du travail du Bundestag (chambre basse du parlement), il est probable que la loi entre en vigueur au printemps 2017 », a indiqué au quotidien die Welt M. Gröhe.
 
 
Source: https://www.lesechos.fr/monde/europe/021898846807-le-cannabis-medicinal-va-etre-autorise-en-allemagne-1219332.php
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Partagez votre œuvre et gagnez un voyage à Amsterdam
Par mrpolo,
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Wide World of Cannabis: Les femmes derrière la légalisation de la weed au Chili
Par Indi-Punky,
Ana María Gazmuri est la raison principale pour le Chili de bientôt cesser de persécuter les consommateurs de cannabis.
Bienvenue sur Wide World of Cannabis où MERRY JANE va explorer la scène internationale du cannabis.
Cette semaine, nous avons eu la chance d'avoir un tête-à-tête avec Ana María Gazmuri, la directrice exécutive de la Fondation Daya, la plus importante institution de marijuana médicale du Chili.
 
Gazmuri est la force motrice derrière le mouvement du Chili pour cesser la persécution des consommateurs de cannabis et mettre en place des paramètres clairs pour encadrer la culture et la récolte nationale.
 




En photo: Ana Maria Gazmuri, Crédit photo: Catherine Allen


 
MERRY JANE: En matières de développement historique, quel est votre point de vue sur l'évolution de la consommation de marijuana médicale au Chili?
 
Ana María Gazmuri: Je crois que nous avons assisté à une véritable révolution verte. Si l'on remonte dans le temps de trois ans, cela aurait été impensable, personne n'aurait pu imaginer un tel changement.
 
La vérité est que cela a été un processus de mobilisation sociale et de transformation, un changement de paradigme absolu. L'aspect le plus important de cette question est que le carburant pour ce moteur est en fait le citoyen. Il n'y a pas eu de tentatives du gouvernement de mettre en œuvre des politiques publiques relatives à cette nouvelle alternative thérapeutique.
 
C'est une réponse venant de la nécessité publique, un moyen de faire face à une crise de santé. C'est aussi la conséquence de reconnaître la réalité du sujet: la marijuana a été employée médicalement depuis des milliers d'années, pour le mettre en perspective, l' «époque de la prohibition" est juste une égratignure sur la surface, juste une petite tache noire dans le lien antique entre les gens et cette plante sacrée.
 
Nous pouvons dire avec humilité, mais aussi avec fierté que nous avons apporté une contribution importante à ce mouvement.
 
 
MJ: Quel est le rôle de la Fondation Daya dans ce processus?
 
AG: Responsabiliser la communauté, en matières d'information et de formation concernant l'utilisation et la production de médicaments de haute qualité. C'est la façon de donner l'autonomie aux gens, de leur enlever cette notion biomédicale de la santé. Et c'est ce que nous faisons.
 
Nous faisons cela en acceptant la marijuana comme une "plante médicinale d'usage domestique". Une plante qui peut être utilisée, dans un contexte privé, pour des milliers d'affections mineures. De la même façon tout le monde peut aller acheter une aspirine s'ils pensent qu'ils en ont besoin.
 
Nous avons été impliqués dans le développement de la plus grande plantation de marijuana d'Amérique du Sud, environ 6000 plantes. Nous avons aussi des médecins prenant soin des patients chaque jour, gratuitement. Nous organisons des conférences dans tout le pays, sensibilisant la population sur les avantages de la marijuana médicale. Voila le véritable intérêt.
 
C'est le but principal de la Fondation Daya, la raison pour laquelle nous existons. Soulager la souffrance humaine. Nous avons également un spectre plus large de la "douleur", parce que les consommateurs sont exposés à des poursuites judiciaires et pénales, quelque chose qui peut détruire des vies et déchirer les familles.
 
Voilà pourquoi nous nous battons, non seulement pour les permis médicaux, mais aussi pour arrêter la violation d'un droit de l'homme, le droit de choisir.
 
 
MJ: Qu'en est-il de l'usage récréatif?
 
AG: Eh bien, c'est un débat très intéressant. Je ne crois pas personnellement dans une chose comme «usage récréatif», c'est tout simplement une catégorie qui se pose avec le thème de la prohibition. Sans interdiction il n'y a pas d'usage récréatif, les frontières entre la consommation quotidienne médicale, spirituelle et de base n'était pas défini avant l'interdiction.
 
Chaque fois que vous entendez quelqu'un se déclarer en tant que consommateur récréatif et que vous entendez les raisons pour lesquelles ils se considèrent ainsi, vous vous rendrez compte qu'il y a quelque chose de thérapeutique. Si fumer aide à vous détendre, si cela libère le stress, si cela vous aide à rire ou pour toute autre raison ... Je ne dis pas que c'est médical, mais cela ressemble beaucoup à du thérapeutique pour moi.
 
 
 
MJ: Comment les Chiliens embrassent ce nouvel avenir?
 
AG: Aujourd'hui 87% des Chiliens approuvent l'usage médical. Donc, 8 Chiliens sur 10 disent quelque chose comme "L'usage médical? Pourquoi pas? "... Cela signifie que nous avons gagné. Mais pour y arriver, nous avons eu beaucoup de travail ... sérieusement, beaucoup. (Elle rit).
 
 
MJ: Qui sont les plus grands détracteurs? Pourquoi c'était si difficile?
 
AG: Eh bien, les politiciens conservateurs et spécialement les médecins conservateurs n'ont pas vraiment réussi comme détracteurs, ils ont déjà perdu la bataille.
 
Mais je pense que c'est simple; chaque fois que vous faites face à un grand changement, il va y avoir quelqu'un qui va essayer d' empêcher que cela ne se produise. Pour de nombreuses raisons, peut-être que la façon précédente de faire les choses leur convenait mieux économiquement ou peut-être qu'il correspond simplement mieux à leur point de vue sur comment le monde devrait être, les obligeant à être plus susceptibles d'essayer de maintenir le statu quo.
 
Les réticences appartiennent à la partie conservatrice de notre société, ce n'est pas nécessairement liée à un seul côté politique, il y a des obstacles partout. Les sociétés médicales ont tenté de s'opposer à cet énorme changement, mais, ironiquement, leurs arguments manquent de rigueur médicale. C'est juste une idéologie moralisatrice.
 
 
MJ: Quel est le milieu carcéral dans lequel les consommateurs chiliens sont impliqués?
 
AG: C'est un problème sérieux et il y a un grand malentendu qui l'entoure. La vérité est que la culture domestique au Chili est en fait légale, voilà ce que dit la loi.
 
Cependant, le problème est l'ensemble du système gouvernemental. De l'agent de police qui vous attrape pour la culture, jusqu'au juge qui décide de votre jugement, ce sont toutes des incompréhensions de la loi et en fin de compte l'application se fait dans le mauvais sens.
 
Les conséquences ont été horribles: des milliers de Chiliens ont vu leurs droits humains violés en raison du détournement de cette loi. Et c'est écrit là! Mais encore, la plupart des gens qui vont en prison sur des accusations liées à la drogue sont des consommateurs (par opposition à des revendeurs?). L'immense majorité d'entre eux a été attrapée transportant moins de 2 grammes. Seulement 17% des arrestations policières impliquent effectivement un réel trafic de drogue. Considérant que chaque arrestation coûte environ $ 1000 USD, imaginez l'énorme quantité de fonds publics gaspillés chaque année.
 
 
MJ: Alors, comment évolue la nouvelle loi ?
 
AG: C'est bizarre, d'une part nous avons une Cour suprême poussant en avant l'idée d'une bonne application de la loi ainsi qu'un Congrès qui la plupart du temps soutien la modification de celle-ci. D'autre part, nous avons un Etat très silencieux. Donc les 2/3 de notre gouvernement sont à bord avec l'idée d'une légalisation et le tiers restant qui ne dit pas un mot.
 
Parmi cette troisième fraction il y en a certains qui se cachent sous l'argument que ces changements pourraient envoyer une mauvaise idée à la population. Le simple fait qu'il y ait cette façon paternaliste de dire "nous ne pouvons pas vous dire que les mauvaises herbes ne sont pas si mal parce que vous n'êtes pas prêt à l'utiliser. Nous préférons vous mentir pour prendre soin de vous" comme une réponse officielle réelle, me fait peur.
 
 
MJ: Et qu'est-ce qu'il reste pour arriver à la légalisation et avoir un feu vert pour les consommateurs?
 
AG: Tout d'abord nous avons besoin d'un ordre national envoyé par le gouvernement à tous les services de police unique, expliquant la bonne application de la loi. L'assemblée pour discuter de ce que devrait être cette loi, aura lieu à la fin de ce mois.
 
Tout cela semble naturel pour moi, ce sont les dernières phases avant un changement de paradigme. Même si les Chiliens ont déjà dépassé ces phases, chaque fois qu'ils voient un prohibitionniste expliquer ses arguments à la télévision, ils ne pourront plus le croire. Parce qu'ils savent la vérité.
 
Le gouvernement chilien examine actuellement une loi qui permettra aux consommateurs de cultiver jusqu'à 6 plantes par ménage et de transporter en outre un total de 10 grammes pour un usage personnel. Bien sûr, cela n'a pas encore été approuvé, et certains membres du Congrès essayent encore d’empêcher ces changements de se produire.
 
Wide World of Cannabis est une série originale de MERRY JANE qui présente des parties lointaines du monde et comment ils ont cultivé leurs relations uniques avec la marijuana.
 
 
 
Source: https://www.fundaciondaya.org/wide-world-of-cannabis-the-women-behind-weed-legalization-in-chile/
 
https://www.merryjane.com/culture/wide-world-of-cannabis-the-women-behind-weed-legalization-in-chile
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Marche Mondiale du Cannabis
Par mrpolo,
15ème édition de la Marche Mondiale du Cannabis en France.




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PARIS



Samedi 14 mai • 14 h 00



Rendez-vous place de la Bastille (11ème)



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LYON



Samedi 7 mai • 15 h 00



Place Carnot (Lyon 2)



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STRASBOURG



Samedi 7 mai • 14 h 00



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MARSEILLE



Samedi 7 mai • 14 h 00



Rendez-vous au Vieux port



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POITIERS



Samedi 7 mai • 14 h 00



Place du Maréchal Leclerc



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CHARTRES



Samedi 7 mai • 14 h 00



Rendez-vous devant la préfecture



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ORGANISE LA MARCHE MONDIALE
DANS TA VILLE ! Le Kit…
 
Pour sa quinzième édition, la Marche Mondiale du Cannabis s’organise le 7 mai 2016 en France et partout dans le monde (sauf à Paris, le 14 mai). 
Mais la MMC s’organisera t-elle à Bordeaux, à Lille, à Nice, à Brest ou Rennes… Il faut bien quelques bonnes volontés locales.
Alors toi qui lis ces lignes, peut-être es-tu motivé-e pour en prendre la responsabilité là où tu résides, afin d’offrir à d’autres l’opportunité de sortir de l’hypocrisie et du mensonge et de revendiquer publiquement cette année.
Voici quelques conseils en forme de mode d’emploi :

Réunis-toi avec tes ami-e-s et les personnes que tu sais motivées pour t’aider dans cette tâche et militer avec toi, et ensemble vous créez le Comité Ad’Hoc pour l’Organisation de la Marche Mondiale du Cannabis 2016 à (ta localité). Tu es le porte parole du CAHO-MMC2016 à (localité). Tu deviens le contact local de la coordination française de la MMC 2016, que tu tiens régulièrement informée à cette adresse : mmc@chanvrelibertes.org, ce qui nous permettra de :


annoncer ton évènement sur ce site et sur le twitter @mmCannabis,
créer un évènement facebook depuis la page Marche Mondiale du Cannabis France, et te nommer administrateur si tu as un compte facebook,
rester en contact pour toute aide ou tout souci lors de l’organisation, et te faire parvenir du matériel pour militer !


Le CAHO-MMC2016 à (localité) décide du point de rendez-vous (lieu/horaire), et de la forme de la manifestation (Rassemblement statique ou Parcours) – NB : La première année, mieux vaut organiser un rassemblement statique.

Le CAHO-MMC2016 à (localité) lance un appel / communiqué de presse précisant les mots d’ordre et la nature de la manifestation.
Mobiliser les énergies, en prenant contact avec les organisations locales potentiellement intéressées par la manifestation (Partis politiques, associations : Chanvre & Libertés-NORML France, Cannabis Sans Frontières, ASUD, Ligue des Droits de l’Homme, Jeunes Ecologistes, CIRC, etc…), ainsi que les collectifs indépendants (sound systems tekno, reggae, batucada) ; Arts de rue ; squats ;
Renforcer la dynamique du CAHO-MMC2016 à (localité) en organisant collage d’affiches et diffusion de tracts (c’est aussi une bonne manière de rencontrer des personnes qui voudraient s’impliquer.

Le 4 mai 2016 dernier délai, le CAHO-MMC2016 à (localité) adresse une lettre au Préfet par fax ou remise directement à son secrétariat, avec copie au Maire de la commune où se déroulera la manifestation : C’est la déclaration de manifestation (utilise le modèle de déclaration en préfecture ci-dessous : remplis-le, adapte le à la situation locale, imprime-le et envoie le en recommandé à ta prefécture pour déclarer la manifestation, avec copie au maire).

Organiser le programme de la manifestation (prise de parole, interventions artistiques, etc) ; Assurer la logistique ; Concevoir un « stand d’infos libres et non faussées » du CAHO-MMC2016 pour le jour du rassemblement…
Sans réponse des services du Préfet ou de la Mairie, sans « notification d’interdiction » formelle de la part du Préfet ou du Maire (arrêté municipal), la manifestation publique peut se dérouler sans soucis. Même sans autorisation officielle donc, la manifestation préalablement déclarée est légale, et ne peut être réprimée ou « interdite » par des agents des pouvoirs publics. NB : Il faut absolument rester calme et courtois, car le zèle excessif des forces de l’ordre, par leurs provocations, créeraient les conditions d’interpellation des manifestants.

Le JOUR J, toutes les personnes qui de près ou de loin soutiennent le CAHO-MMC2016 à (localité) doivent être à l’heure du rendez-vous… 

Le jour J face aux forces de police, n’aAyez qu’une seule affirmation : Nous avons la copie de la déclaration préalable de notre manifestation adressée au Préfet ; 
Une seule question : Disposez-vous de la notification d’interdiction ? NON. Alors notre manifestation est tout à fait légale. Basta. Rien de plus, pas de provocations, d’insultes. 
Tout juste rassurer en confirmant l’horaire de fin de manifestation, et qu’il n’y aura pas d’incitation à l’usage… 
Le CAHO-MMC2016 à (Localité) procède à la dissolution de la manifestation en appelant à manifester l’année prochaine, le premier samedi de mai 2017.

Pour renforcer le mouvement international pour la légalisation du cannabis, le CAHO-MMC2016 à (localité) fait un bilan de la manifestation (photos, articles de presse, films…) et l’adresse à l’ensemble de tous les contacts, et en particulier à mmc@chanvrelibertes.org

 
Voilà, c’est peut-être un peu trop gros à porter seul, tu n’as peut être pas la santé ou le temps pour t’investir pleinement dans ce projet, mais le sujet est important, et la situation urgente pour des centaines de milliers d’individus souffrant dans les marges tributaires du marché noir.
Modèle de lettre pour la Préfecture Lettre à envoyer au Préfet de ton département, et en copie au maire de ta ville.
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